30 septembre 2013

Evangile du jour


lundi 30 septembre 2013

Le lundi de la 26e semaine du temps ordinaire

St Jérôme de Stridon, père de l'Église - Mémoire -, St François de Borgia, général de la s.j. († 1572)

Commentaire du jour
Concile Vatican II: « Nous avons voulu l'en empêcher, car il n'est pas avec nous pour te suivre »

Lc 9,46-50.

Une discussion s'éleva entre les disciples pour savoir qui était le plus grand parmi eux.
Mais Jésus, connaissant la discussion qui occupait leur pensée, prit un enfant, le plaça à côté de lui
et leur dit : « Celui qui accueille en mon nom cet enfant, c'est moi qu'il accueille. Et celui qui m'accueille accueille aussi celui qui m'a envoyé. Et celui d'entre vous tous qui est le plus petit, c'est celui-là qui est grand. »
Jean, l'un des Douze, dit à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu'un chasser les esprits mauvais en ton nom, et nous avons voulu l'en empêcher, car il n'est pas avec nous pour te suivre. »
Jésus lui répondit : « Ne l'empêchez pas : celui qui n'est pas contre vous est pour vous. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Concile Vatican II
Déclaration sur les relations de l'Église avec les religions non chrétiennes « Nostra Aetate », 5

« Nous avons voulu l'en empêcher, car il n'est pas avec nous pour te suivre »

      Nous ne pouvons pas invoquer Dieu, Père de tous les hommes, si nous refusons de nous conduire fraternellement envers certains des hommes créés à l'image de Dieu (Gn 1,27). La relation de l'homme à Dieu le Père et la relation de l'homme à ses frères humains sont si étroitement liées que l'Écriture dit : « Celui qui n'aime pas ne connaît pas Dieu » (1Jn 4,8).



      Par là est sapé le fondement de toute théorie ou de toute pratique qui introduit entre homme et homme, entre peuple et peuple, une discrimination en ce qui concerne la dignité humaine et les droits qui en découlent.



      L'Église réprouve donc, en tant que contraire à l'esprit du Christ, toute discrimination ou vexation opérée envers des hommes en raison de leur race, de leur couleur, de leur condition économique ou de leur religion. En conséquence, le Concile, suivant les traces des saints apôtres Pierre et Paul, adjure ardemment les fidèles du Christ « d'avoir au milieu des nations une conduite excellente » (1P 2,12), et « s'il est possible, de vivre en paix avec tous les hommes » autant qu'il dépend d'eux (Rm 12,18), de manière à être vraiment « les enfants du Père qui est dans les cieux » (Mt 5,45).







29 septembre 2013

Evangile du jour


dimanche 29 septembre 2013

Vingt-sixième dimanche du temps ordinaire

Sts Michel, Gabriel et Raphaël, Archanges

Commentaire du jour
Concile Vatican II: « Un pauvre...était couché devant le portail »

Lc 16,19-31.

Jésus disait cette parabole : « Il y avait un homme riche, qui portait des vêtements de luxe et faisait chaque jour des festins somptueux.
Un pauvre, nommé Lazare, était couché devant le portail, couvert de plaies.
Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais c'étaient plutôt les chiens qui venaient lécher ses plaies.
Or le pauvre mourut, et les anges l'emportèrent auprès d'Abraham. Le riche mourut aussi, et on l'enterra.
Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; il leva les yeux et vit de loin Abraham avec Lazare tout près de lui.
Alors il cria : 'Abraham, mon père, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper dans l'eau le bout de son doigt pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. -
Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : Tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur. Maintenant il trouve ici la consolation, et toi, c'est ton tour de souffrir.
De plus, un grand abîme a été mis entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient aller vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne vienne pas vers nous. '
Le riche répliqua : 'Eh bien ! père, je te prie d'envoyer Lazare dans la maison de mon père.
J'ai cinq frères : qu'il les avertisse pour qu'ils ne viennent pas, eux aussi, dans ce lieu de torture ! '
Abraham lui dit : 'Ils ont Moïse et les Prophètes : qu'ils les écoutent !
Non, père Abraham, dit le riche, mais si quelqu'un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront. '
Abraham répondit : 'S'ils n'écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu'un pourra bien ressusciter d'entre les morts : ils ne seront pas convaincus. ' »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Concile Vatican II
Constitution sur l'Eglise dans le monde de ce temps « Gaudium et Spes », § 69

« Un pauvre...était couché devant le portail »

      Dieu a destiné la terre et tout ce qu'elle contient à l'usage de tous les hommes et de tous les peuples, en sorte que les biens de la création doivent être mis en abondance à la disposition de tous, selon la règle de la justice, qui est inséparable de la charité. Quelles que soient les formes de la propriété, adaptées aux légitimes institutions des peuples, selon des circonstances diverses et changeantes, on doit toujours tenir compte de cette destination universelle des biens. C'est pourquoi, en utilisant ces biens, l'homme ne doit pas considérer les choses qu'il possède légitimement comme n'appartenant qu'à lui, mais il doit aussi les considérer comme communes, en ce sens qu'elles peuvent profiter non seulement à lui, mais aussi aux autres.


      D'ailleurs, tous les hommes ont le droit d'avoir une part suffisante de biens pour eux-mêmes et leur famille. C'est ce qu'ont pensé les Pères et les Docteurs de l'Église qui enseignaient que l'on est obligé d'aider les pauvres, et pas seulement au moyen de son superflu. Quant à celui qui se trouve dans l'extrême nécessité, il a le droit de se procurer le nécessaire à partir des richesses d'autrui. (Ici vaut l'ancien principe... : « Dans le cas d'extrême nécessité tout est commun, et doit donc être mis en commun ». Il est clair que, pour une application exacte de ce principe, toutes les conditions moralement requises doivent être remplies.) Vu le nombre si grand de ceux qui souffrent de faim dans le monde, le Concile insiste auprès de tous, qu'il s'agisse des individus ou des autorités, pour qu'ils se souviennent de ce mot des Pères : « Donne à manger à celui qui meurt de faim car, si tu ne lui as pas donné à manger, tu l'as tué. » Et le Concile insiste auprès de tous pour que, selon les possibilités de chacun, ils partagent réellement leurs biens et les emploient pour fournir, soit à des individus et à des peuples, les moyens qui leur permettront de s'aider eux-mêmes et de se développer.







28 septembre 2013

Evangile du jour


samedi 28 septembre 2013

Le samedi de la 25e semaine du temps ordinaire

St Wenceslas, duc de Bohême et martyr († 929/935), St Simón de Rojas, prêtre o.ss.t. (1552-1624), Bx Luigi Monza, prêtre et fond. à Milan (1898-1954)

Commentaire du jour
Origène : « Ces paroles restaient voilées pour eux »

Lc 9,43b-45.

Comme tout le monde était dans l'admiration devant tout ce que faisait Jésus, il dit à ses disciples :
« Mettez-vous bien en tête ce que je vous dis là : le Fils de l'homme va être livré aux mains des hommes. »
Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles, elles restaient voilées pour eux, si bien qu'ils n'en saisissaient pas le sens, et ils avaient peur de l'interroger sur ces paroles.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Le Traité des principes, II,  6,2 ; PG 11, 210 (trad. Orval)

« Ces paroles restaient voilées pour eux »

      Parmi toutes les grandes choses et les merveilles que l'on peut dire du Christ, il en est une qui dépasse absolument l'admiration dont est capable l'esprit humain ; la fragilité de notre intelligence mortelle ne sait pas comment la comprendre ou l'imaginer. C'est que la toute-puissance de la majesté divine, la Parole même du Père (Jn 1,1), la propre Sagesse de Dieu (1Co 1,24), en laquelle toutes choses ont été créées — ce qui est visible comme ce qui est invisible (Jn 1,3; Col 1,16) — s'est laissé enfermer dans les limites de cet homme qui s'est manifesté en Judée. Tel est l'objet de notre foi. Et il y a plus encore : nous croyons que la Sagesse de Dieu est entrée dans le sein d'une femme, qu'elle est née dans les vagissements et les pleurs communs à tous les nourrissons. Et nous avons appris qu'après cela le Christ a connu le trouble devant la mort au point de s'écrier : « Mon âme est triste à en mourir » (Mt 26,38), et qu'enfin il a été traîné à une mort honteuse entre toutes parmi les hommes, même si nous savons qu'il est ressuscité le troisième jour…


      En vérité, faire entendre de telles choses à des oreilles humaines, essayer de les exprimer par des mots, dépasse le langage des hommes…et probablement celui des anges.







27 septembre 2013

Evangile du jour


vendredi 27 septembre 2013

Le vendredi de la 25e semaine du temps ordinaire

St Vincent de Paul, prêtre et fondateur - Mémoire -

Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Il leur défendit vivement de révéler à personne qu'il était le Messie de Dieu »

Lc 9,18-22.

Un jour, Jésus priait à l'écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Pour la foule, qui suis-je ? »
Ils répondirent : « Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres, un prophète d'autrefois qui serait ressuscité. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre prit la parole et répondit : « Le Messie de Dieu. »
Et Jésus leur défendit vivement de le révéler à personne,
en expliquant : « Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°54, 1-3

« Il leur défendit vivement de révéler à personne qu'il était le Messie de Dieu »

      « Alors, il enjoignit aux disciples de ne dire à personne qu'il était le Christ. » Pourquoi cet ordre ? Pour que, une fois que tout sujet de scandale serait écarté, la croix et sa Passion accomplies, tout obstacle capable de détourner la foule de croire en lui repoussé, la connaissance exacte de qui il était puisse se graver profondément et à tout jamais dans les cœurs. Sa puissance n'avait pas encore brillé d'une façon éclatante. Avant que les apôtres ne la prêchent, il attendait que l'évidence de la vérité et que l'autorité des faits puissent confirmer leur témoignage.


      Car c'était une chose de le voir maintenant multiplier les prodiges en Palestine, puis en butte aux persécutions et aux outrages — et la croix allait suivre ces prodiges ; c'en était une autre de le voir adoré, cru par toute la terre, sauvé des mauvais traitements qu'il avait autrefois subis. Voilà pourquoi il leur recommande de ne rien dire à personne… Si les apôtres, qui avaient été témoins des miracles, qui avaient participé à tant de mystères inexprimables, avaient du mal à accepter une seule parole concernant la Passion, et avec eux Pierre lui-même, leur chef à tous (Mt 16,22), qu'aurait pensé le commun des mortels ? Après avoir entendu dire que Jésus était le Fils de Dieu, que penseraient-ils à le voir souillé de crachats et cloué à la croix ? Et cela avant la venue du Saint Esprit, quand on ne connaissait pas encore la raison de ces mystères ?







26 septembre 2013

Evangile du jour


jeudi 26 septembre 2013

Le jeudi de la 25e semaine du temps ordinaire

Sts Côme et Damien, médecins et martyrs († v. 286), Ste Thérèse Couderc, vierge et fondatrice (1805-1885)

Commentaire du jour
Catéchisme de l'Église catholique: Hérode Antipas cherche à voir Jésus

Lc 9,7-9.

Hérode, prince de Galilée, apprit tout ce qui se passait, et il ne savait que penser, parce que certains disaient que Jean le Baptiste était ressuscité d'entre les morts.
D'autres disaient : « C'est le prophète Élie qui est apparu. » D'autres encore : « C'est un prophète d'autrefois qui est ressuscité. »
Quant à Hérode, il disait : « Jean, je l'ai fait décapiter ; mais qui est cet homme dont j'entends tellement parler ? » Et il cherchait à le voir.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Catéchisme de l'Église catholique
§ 31-35

Hérode Antipas cherche à voir Jésus

      Les voies d'accès à la connaissance de Dieu : Créé à l'image de Dieu, appelé à connaître et à aimer Dieu, l'homme qui cherche Dieu découvre certaines « voies » pour accéder à la connaissance de Dieu. On les appelle aussi « preuves de l'existence de Dieu », non pas dans le sens des preuves que cherchent les sciences naturelles, mais dans le sens d'« arguments convergents et convaincants » qui permettent d'atteindre à de vraies certitudes.


      Ces voies pour approcher Dieu ont pour point de départ la création : le monde matériel et la personne humaine. Le monde : à partir du mouvement et du devenir, de la contingence, de l'ordre et de la beauté du monde, on peut connaître Dieu comme origine et fin de l'univers. Saint Paul affirme au sujet des païens : « Ce qu'on peut connaître de Dieu est clair pour eux, car Dieu le leur a montré clairement. Depuis la création du monde ce qu'il a d'invisible se laisse voir à leur intelligence à travers ses œuvres : sa puissance éternelle et sa divinité » (Rm 1,19s; cf Ac 14,15s; 17,27s; Sg 13,1s)…


      La personne humaine : avec son ouverture à la vérité et à la beauté, son sens du bien moral, sa liberté et la voix de sa conscience, son aspiration à l'infini et au bonheur, l'homme s'interroge sur l'existence de Dieu. À travers tout cela il perçoit des signes de son âme spirituelle…; son âme ne peut avoir son origine qu'en Dieu seul. Le monde et l'homme attestent qu'ils n'ont en eux-mêmes ni leur principe premier ni leur fin ultime, mais participent à l'Être en soi, sans origine et sans fin. Ainsi, par ces diverses voies l'homme peut accéder à la connaissance de l'existence d'une réalité qui est la cause première et la fin ultime de tout, « et que tous appellent Dieu » (S. Thomas d'Aquin).


      Les facultés de l'homme le rendent capable de connaître l'existence d'un Dieu personnel. Mais pour que l'homme puisse entrer dans son intimité, Dieu a voulu se révéler à lui et lui donner la grâce de pouvoir accueillir cette révélation dans la foi. Néanmoins, les preuves de l'existence de Dieu peuvent disposer à la foi et aider à voir que la foi ne s'oppose pas à la raison humaine.







25 septembre 2013

Evangile du jour


mercredi 25 septembre 2013

Le mercredi de la 25e semaine du temps ordinaire
En Suisse : solennité de saint Nicolas de Flüe, patron principal - lectures propres

St Firmin, évêque d'Amiens et martyr († IVe s.), St Nicolas de Flüe, patron de la Suisse (1417-1487)

Commentaire du jour
Saint François Xavier : « Proclamer le règne de Dieu »

Lc 9,1-6.

Jésus convoqua les Douze, et il leur donna pouvoir et autorité pour dominer tous les esprits mauvais et guérir les maladies ;
il les envoya proclamer le règne de Dieu et faire des guérisons.
Il leur dit : « N'emportez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; n'ayez pas chacun une tunique de rechange.
Si vous trouvez l'hospitalité dans une maison, restez-y ; c'est de là que vous repartirez.
Et si les gens refusent de vous accueillir, sortez de la ville en secouant la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. »
Ils partirent, et ils allaient de village en village, annonçant la Bonne Nouvelle et faisant partout des guérisons.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint François Xavier (1506-1552), missionnaire jésuite
Lettres 4 et 5 à Saint Ignace de Loyola (trad. bréviaire 03/12)

« Proclamer le règne de Dieu »

      Depuis que je suis venu ici, je n'ai pas arrêté : je parcourais activement les villages, je baptisais tous les bébés qui ne l'avaient pas encore été... Quant aux enfants, ils ne me laissaient ni réciter l'office divin, ni manger ni me reposer tant que je ne leur avais pas enseigné une prière. Alors j'ai commencé à saisir que le Royaume des cieux appartient à ceux qui leur ressemblent (Mc 10,14). Ainsi, comme je ne pouvais pas sans impiété repousser une demande aussi pieuse, en commençant par la confession de foi au Père, au Fils et à l'Esprit Saint, je leur enseignais le Credo des Apôtres, le Pater Noster et l'Ave Maria. J'ai remarqué qu'ils étaient très doués ; s'il y avait quelqu'un pour les former à la foi chrétienne, je suis sûr qu'ils deviendraient de très bons chrétiens.


      Dans ce pays, quantité de gens ne sont pas chrétiens uniquement parce qu'il n'y a personne aujourd'hui pour en faire des chrétiens. J'ai très souvent eu l'idée de parcourir toutes les universités d'Europe, et d'abord celle de Paris, pour crier partout d'une manière folle et pousser ceux qui ont plus de doctrine que de charité, en leur disant : « Hélas, quel nombre énorme d'âmes, exclu du ciel par votre faute, s'engouffre dans l'enfer ! »


      De même qu'ils se consacrent aux belles-lettres, s'ils pouvaient seulement se consacrer aussi à cet apostolat, afin de pouvoir rendre compte à Dieu de leur doctrine et des talents qui leur ont été confiés ! Beaucoup d'entre eux, bouleversés par cette pensée, aidés par la méditation des choses divines, s'entraîneraient à écouter ce que le Seigneur dit en eux et, en rejetant leurs ambitions et leurs affaires humaines, ils se soumettraient tout entiers, définitivement, à la volonté et au décret de Dieu. Oui, ils crieraient du fond du cœur : « Seigneur, me voici ; que veux-tu que je fasse ? (Ac 9,10; 22,10) Envoie-moi n'importe où, où tu voudras, même jusque dans les Indes. »







24 septembre 2013

Evangile du jour


mardi 24 septembre 2013

Le mardi de la 25e semaine du temps ordinaire
Notre-Dame de la Merci

St Silouane l'Athonite, moine du Mont Athos  (1866-1938) , St Gérard Sagredo, évêque de Csanad et martyr († 1047)

Commentaire du jour
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus : Elle vivait de foi comme nous

Lc 8,19-21.

La mère et les frères de Jésus vinrent le trouver, mais ils ne pouvaient pas arriver jusqu'à lui à cause de la foule,
On le fit savoir à Jésus : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui veulent te voir. »
Il leur répondit : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église
Derniers Entretiens, 21/08/1897 (OC, Cerf DDB 1996, p. 1102)

Elle vivait de foi comme nous

      Que j'aurais bien voulu être prêtre pour prêcher sur la Sainte Vierge ! Une seule fois m'aurait suffi pour dire tout ce que je pense à ce sujet.


      J'aurais d'abord fait comprendre à quel point on connaît peu sa vie. Il ne faudrait pas dire des choses invraisemblables ou qu'on ne sait pas ; par exemple que, toute petite, à trois ans, la Sainte Vierge est allée au Temple s'offrir à Dieu avec des sentiments brûlants d'amour et tout à fait extraordinaires ; tandis qu'elle y est peut-être allée tout simplement pour obéir à ses parents... Pour qu'un sermon sur la Sainte Vierge me plaise et me fasse du bien, il faut que je voie sa vie réelle, pas sa vie supposée ; et je suis sûre que sa vie réelle devait être toute simple. On la montre inabordable, il faudrait la montrer imitable, faire ressortir ses vertus, dire qu'elle vivait de foi comme nous, en donner des preuves par l'Évangile où nous lisons : « Ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait » (Lc 2,50). Et cette autre, non moins mystérieuse : « Ses parents étaient dans l'admiration de ce qu'on disait de lui » (Lc 2,33). Cette admiration suppose un certain étonnement, ne trouvez-vous pas ?


      On sait bien que la Sainte Vierge est la Reine du Ciel et de la terre, mais elle est plus mère que reine, et il ne faut pas dire à cause de ses prérogatives qu'elle éclipse la gloire de tous les saints, comme le soleil à son lever fait disparaître les étoiles. Mon Dieu ! que cela est étrange ! Une mère qui fait disparaître la gloire de ses enfants ! Moi je pense tout le contraire, je crois qu'elle augmentera de beaucoup la splendeur des élus. C'est bien de parler de ses prérogatives, mais il ne faut pas dire que cela... Qui sait si quelque âme n'irait pas même jusqu'à sentir alors un certain éloignement pour une créature tellement supérieure et ne se dirait pas : « Si c'est cela, autant aller briller comme on pourra dans un petit coin. »


      Ce que la Sainte Vierge a de plus que nous, c'est qu'elle ne pouvait pas pécher, qu'elle était exempte de la tache originelle, mais d'autre part, elle a eu bien moins de chance que nous, puisqu'elle n'a pas eu de Sainte Vierge à aimer, et c'est une telle douceur de plus pour nous.







23 septembre 2013

Evangile du jour


lundi 23 septembre 2013

Le lundi de la 25e semaine du temps ordinaire

St Pio de Petrelcina, prêtre o.f.m. cap. (mémoire obligatoire), St Lin, pape (2e) et martyr († Ier siècle)

Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « On le met sur le lampadaire »

Lc 8,16-18.

Comme la foule se rassemblait autour de Jésus, il disait en parabole : " Personne, après avoir allumé une lampe, ne la cache sous un couvercle ou ne la met en dessous du lit; on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière.
Car rien n'est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n'est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour.
Faites attention à la manière dont vous écoutez. Car celui qui a recevra encore, et celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il paraît avoir. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur les Actes des apôtres, n°20, 3-4 ; PG 60, 162 (trad. Orval rev.)

« On le met sur le lampadaire »

      Rien n'est plus froid qu'un chrétien non appliqué à sauver les autres. À cet égard tu ne peux pas prétexter la pauvreté : la veuve qui a donné ses deux piécettes se lèverait pour t'accuser (Lc 21,2). Pierre aussi, qui disait : « Je n'ai ni or ni argent » (Ac 3,6). Et Paul, qui était si pauvre que souvent il avait faim et manquait des vivres nécessaires (1Co 4,11). Tu ne peux pas non plus objecter ton humble naissance : eux aussi étaient de condition modeste. L'ignorance ne te sera pas une meilleure excuse : eux aussi étaient sans lettres... N'invoque pas non plus la maladie : Timothée était sujet à de fréquents malaises (1Tm 5,23)... N'importe qui peut être utile à son prochain s'il veut faire son possible...


      Ne dis pas qu'il t'est impossible de ramener les autres, car si tu es chrétien, il est impossible que cela ne se fasse. Chaque arbre porte son fruit (Mt 7,17s) et comme il n'y a pas de contradiction dans la nature, ce que nous disons est également vrai, car cela découle de la nature même du chrétien... Il est plus facile pour la lumière d'être ténèbres que pour le chrétien de ne pas rayonner.







22 septembre 2013

Evangile du jour


dimanche 22 septembre 2013

Vingt-cinquième dimanche du temps ordinaire

Sts Maurice et comp. de la Légion Thébéenne, martyrs, St Ignazio de Santhià (IT), prêtre o.f.m. cap. (1686-1770)

Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Vous n'avez qu'un seul Maître..., le Christ » (Mt 23,8)

Lc 16,1-13.

Jésus disait encore à ses disciples : « Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé parce qu'il gaspillait ses biens.
Il le convoqua et lui dit : 'Qu'est-ce que j'entends dire de toi ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car désormais tu ne pourras plus gérer mes affaires. '
Le gérant pensa : 'Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gérance ? Travailler la terre ? Je n'ai pas la force. Mendier ? J'aurais honte.
Je sais ce que je vais faire, pour qu'une fois renvoyé de ma gérance, je trouve des gens pour m'accueillir. '
Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier : 'Combien dois-tu à mon maître ?
- Cent barils d'huile. ' Le gérant lui dit : 'Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante. '
Puis il demanda à un autre : 'Et toi, combien dois-tu ? - Cent sacs de blé. ' Le gérant lui dit : 'Voici ton reçu, écris quatre-vingts. '
Ce gérant trompeur, le maître fit son éloge : effectivement, il s'était montré habile, car les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière.
Eh bien moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l'Argent trompeur, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles.
Celui qui est digne de confiance dans une toute petite affaire est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est trompeur dans une petite affaire est trompeur aussi dans une grande.
Si vous n'avez pas été dignes de confiance avec l'Argent trompeur, qui vous confiera le bien véritable ?
Et si vous n'avez pas été dignes de confiance pour des biens étrangers, le vôtre, qui vous le donnera ?
Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera le premier, et aimera le second ; ou bien il s'attachera au premier, et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Luc, 7, 244s ; SC 52 (trad. Véricel, L'Évangile commenté, p. 263 et SC, p. 98s)

« Vous n'avez qu'un seul Maître..., le Christ » (Mt 23,8)

  « Aucun serviteur ne peut servir deux maîtres. » Non pas qu'il y en ait deux : il n'y a qu'un seul Maître. Car même s'il y a des gens qui servent l'argent, en soi il ne possède aucun droit à être maître ; ce sont eux-mêmes qui se chargent du joug de cet esclavage. En effet, l'argent n'a aucun pouvoir juste, mais constitue un esclavage injuste. C'est pourquoi Jésus dit : « Faites-vous des amis avec l'argent trompeur », pour que, par notre générosité envers les pauvres, nous obtenions la faveur des anges et des saints.


Le gérant n'est pas critiqué : nous apprenons par là que nous ne sommes pas des maîtres, mais plutôt les gérants des richesses d'autrui. Bien qu'il ait fait une faute, il est loué, parce que, en remettant aux autres au nom de son maître, il s'est ménagé des appuis. Et Jésus a très bien parlé de « l'argent trompeur », parce que l'amour de l'argent tente nos penchants par ses séductions variées au point que nous acceptions d'en être les esclaves. C'est pourquoi il dit : « Si vous n'avez pas été dignes de confiance pour des biens étrangers, le vôtre, qui vous le donnera ? » Les richesses nous sont étrangères parce qu'elles sont en dehors de notre nature ; elles ne naissent pas avec nous, elles ne nous suivent pas dans la mort. Le Christ, au contraire, est à nous parce qu'il est la vie... Ne soyons donc pas les esclaves des biens extérieurs, parce que nous ne devons reconnaître comme Seigneur que le Christ. 







21 septembre 2013

Evangile du jour


samedi 21 septembre 2013

Fête de St Matthieu, apôtre et évangéliste

St Matthieu, apôtre et évangéliste (Ier siècle)

Commentaire du jour
Saint Bède le Vénérable : « Suis-moi »

Mt 9,9-13.

Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples.
Voyant cela, les pharisiens disaient aux disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades.
Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bède le Vénérable (v. 673-735), moine, docteur de l'Église
Homélies sur les évangiles I, 21 ; CCL 122, 149 (trad. Orval rev. ; cf bréviaire 21/09)

« Suis-moi »

      « Jésus vit un homme assis au bureau de la douane ; son nom était Matthieu. Il lui dit : ' Suis-moi. ' » Il l'a vu non pas tant avec les yeux du corps qu'avec le regard intérieur de sa miséricorde… Il a vu le publicain, et parce qu'il l'a vu d'un regard qui prend pitié et qui choisit, « il lui dit : ' Suis-moi ' », c'est-à-dire imite-moi. En lui demandant de le suivre, il l'invitait moins à marcher derrière lui qu'à vivre comme lui ; car « celui qui déclare demeurer dans le Christ doit marcher dans la voie où lui, Jésus, a marché » (1Jn 2,6)…


      Matthieu « se leva et le suivit ». Rien d'étonnant que le publicain, au premier appel du Seigneur, si empreint d'autorité, ait abandonné sa recherche de profits terrestres et que, délaissant les biens de ce monde, il ait choisi celui qu'il voyait dépourvu de toute richesse. C'est que le Seigneur qui l'appelait extérieurement par sa parole le touchait au plus intime de son âme, en y répandant la lumière de la grâce spirituelle. Cette lumière devait faire comprendre à Matthieu que celui qui l'appelait à quitter les biens matériels sur la terre était en mesure de lui donner un trésor impérissable dans le ciel (cf Mt 6,20)...


      « Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples » : la conversion d'un seul publicain a ouvert la voie de la pénitence et du pardon à beaucoup de publicains et de pécheurs… Quel beau présage ! Au moment de sa conversion, celui qui devait être plus tard apôtre et enseignant parmi les païens entraîne à sa suite tout un groupe de pécheurs sur le chemin du salut !







20 septembre 2013

Evangile du jour


vendredi 20 septembre 2013

Le vendredi de la 24e semaine du temps ordinaire

St André Kim, Paul Chong et 101 compagnons, martyrs (m)

Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Les Douze l'accompagnaient, ainsi que des femmes »

Lc 8,1-3.

Jésus passait à travers villes et villages, proclamant la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l'accompagnaient,
ainsi que des femmes qu'il avait délivrées d'esprits mauvais et guéries de leurs maladies : Marie, appelée Madeleine (qui avait été libérée de sept démons),
Jeanne, femme de Kouza, l'intendant d'Hérode, Suzanne, et beaucoup d'autres, qui les aidaient de leurs ressources.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005), pape
Discours du 29/04/1979 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Les Douze l'accompagnaient, ainsi que des femmes »

       Il est particulièrement émouvant de méditer sur l'attitude de Jésus envers la femme. Il a fait preuve d'une audace surprenante pour son temps : dans le paganisme, la femme était considérée comme un objet de plaisir, une marchandise, un capital de travail ; dans le judaïsme, elle était marginalisée, avilie. Jésus a toujours manifesté la plus grande estime, le plus grand respect pour la femme, pour toute femme ; et il a été particulièrement sensible à sa souffrance. Passant outre aux barrières religieuses et sociales de son temps, il a rétabli la femme dans sa pleine dignité de personne humaine, devant Dieu et devant les hommes.


      Comment ne pas rappeler ses rencontres avec Marthe et Marie, avec la Samaritaine, avec la veuve de Naïm, avec la femme adultère, avec la femme qui souffrait d'hémorragies, avec la pécheresse dans la maison de Simon le Pharisien ? Le seul rappel de ces rencontres fait vibrer le cœur d'émotion. Et comment ne pas rappeler surtout que Jésus a voulu associer certaines femmes aux Douze, elles qui l'accompagnaient, qui le servaient, qui ont été pour lui un réconfort sur la route douloureuse jusqu'au pied de la croix ? Et après sa résurrection, Jésus apparaît aux saintes femmes et à Marie Madeleine, en la chargeant d'annoncer sa Résurrection aux disciples. Lorsqu'il s'est incarné et qu'il est entré dans notre histoire humaine, Jésus a voulu avoir une mère, la très sainte Vierge Marie ; il a ainsi élevé la femme à l'admirable et suprême dignité de Mère du Dieu Incarné, Reine immaculée du ciel et de la terre, montée au ciel.


      C'est pourquoi vous, les femmes chrétiennes, comme Marie Madeleine et les autres femmes de l'Évangile, vous devez annoncer, témoigner que le Christ est vraiment ressuscité, qu'il est notre vraie et unique consolation. Veillez donc sur votre vie intérieure.


(Références bibliques : Lc 10,38-42; Jn 4,1-42; Lc 7,11-17; Jn 8,3-9; Mt 9,20-22; Lc 7,36-50; Lc 8,2-3; Mt 28,8)    







Evangile du jour


vendredi 20 septembre 2013

Le vendredi de la 24e semaine du temps ordinaire

St André Kim, Paul Chong et 101 compagnons, martyrs (m)

Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Les Douze l'accompagnaient, ainsi que des femmes »

Lc 8,1-3.

Jésus passait à travers villes et villages, proclamant la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l'accompagnaient,
ainsi que des femmes qu'il avait délivrées d'esprits mauvais et guéries de leurs maladies : Marie, appelée Madeleine (qui avait été libérée de sept démons),
Jeanne, femme de Kouza, l'intendant d'Hérode, Suzanne, et beaucoup d'autres, qui les aidaient de leurs ressources.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005), pape
Discours du 29/04/1979 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Les Douze l'accompagnaient, ainsi que des femmes »

       Il est particulièrement émouvant de méditer sur l'attitude de Jésus envers la femme. Il a fait preuve d'une audace surprenante pour son temps : dans le paganisme, la femme était considérée comme un objet de plaisir, une marchandise, un capital de travail ; dans le judaïsme, elle était marginalisée, avilie. Jésus a toujours manifesté la plus grande estime, le plus grand respect pour la femme, pour toute femme ; et il a été particulièrement sensible à sa souffrance. Passant outre aux barrières religieuses et sociales de son temps, il a rétabli la femme dans sa pleine dignité de personne humaine, devant Dieu et devant les hommes.


      Comment ne pas rappeler ses rencontres avec Marthe et Marie, avec la Samaritaine, avec la veuve de Naïm, avec la femme adultère, avec la femme qui souffrait d'hémorragies, avec la pécheresse dans la maison de Simon le Pharisien ? Le seul rappel de ces rencontres fait vibrer le cœur d'émotion. Et comment ne pas rappeler surtout que Jésus a voulu associer certaines femmes aux Douze, elles qui l'accompagnaient, qui le servaient, qui ont été pour lui un réconfort sur la route douloureuse jusqu'au pied de la croix ? Et après sa résurrection, Jésus apparaît aux saintes femmes et à Marie Madeleine, en la chargeant d'annoncer sa Résurrection aux disciples. Lorsqu'il s'est incarné et qu'il est entré dans notre histoire humaine, Jésus a voulu avoir une mère, la très sainte Vierge Marie ; il a ainsi élevé la femme à l'admirable et suprême dignité de Mère du Dieu Incarné, Reine immaculée du ciel et de la terre, montée au ciel.


      C'est pourquoi vous, les femmes chrétiennes, comme Marie Madeleine et les autres femmes de l'Évangile, vous devez annoncer, témoigner que le Christ est vraiment ressuscité, qu'il est notre vraie et unique consolation. Veillez donc sur votre vie intérieure.


(Références bibliques : Lc 10,38-42; Jn 4,1-42; Lc 7,11-17; Jn 8,3-9; Mt 9,20-22; Lc 7,36-50; Lc 8,2-3; Mt 28,8)    







Evangile du jour


vendredi 20 septembre 2013

Le vendredi de la 24e semaine du temps ordinaire

St André Kim, Paul Chong et 101 compagnons, martyrs (m)

Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Les Douze l'accompagnaient, ainsi que des femmes »

Lc 8,1-3.

Jésus passait à travers villes et villages, proclamant la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l'accompagnaient,
ainsi que des femmes qu'il avait délivrées d'esprits mauvais et guéries de leurs maladies : Marie, appelée Madeleine (qui avait été libérée de sept démons),
Jeanne, femme de Kouza, l'intendant d'Hérode, Suzanne, et beaucoup d'autres, qui les aidaient de leurs ressources.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005), pape
Discours du 29/04/1979 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Les Douze l'accompagnaient, ainsi que des femmes »

       Il est particulièrement émouvant de méditer sur l'attitude de Jésus envers la femme. Il a fait preuve d'une audace surprenante pour son temps : dans le paganisme, la femme était considérée comme un objet de plaisir, une marchandise, un capital de travail ; dans le judaïsme, elle était marginalisée, avilie. Jésus a toujours manifesté la plus grande estime, le plus grand respect pour la femme, pour toute femme ; et il a été particulièrement sensible à sa souffrance. Passant outre aux barrières religieuses et sociales de son temps, il a rétabli la femme dans sa pleine dignité de personne humaine, devant Dieu et devant les hommes.


      Comment ne pas rappeler ses rencontres avec Marthe et Marie, avec la Samaritaine, avec la veuve de Naïm, avec la femme adultère, avec la femme qui souffrait d'hémorragies, avec la pécheresse dans la maison de Simon le Pharisien ? Le seul rappel de ces rencontres fait vibrer le cœur d'émotion. Et comment ne pas rappeler surtout que Jésus a voulu associer certaines femmes aux Douze, elles qui l'accompagnaient, qui le servaient, qui ont été pour lui un réconfort sur la route douloureuse jusqu'au pied de la croix ? Et après sa résurrection, Jésus apparaît aux saintes femmes et à Marie Madeleine, en la chargeant d'annoncer sa Résurrection aux disciples. Lorsqu'il s'est incarné et qu'il est entré dans notre histoire humaine, Jésus a voulu avoir une mère, la très sainte Vierge Marie ; il a ainsi élevé la femme à l'admirable et suprême dignité de Mère du Dieu Incarné, Reine immaculée du ciel et de la terre, montée au ciel.


      C'est pourquoi vous, les femmes chrétiennes, comme Marie Madeleine et les autres femmes de l'Évangile, vous devez annoncer, témoigner que le Christ est vraiment ressuscité, qu'il est notre vraie et unique consolation. Veillez donc sur votre vie intérieure.


(Références bibliques : Lc 10,38-42; Jn 4,1-42; Lc 7,11-17; Jn 8,3-9; Mt 9,20-22; Lc 7,36-50; Lc 8,2-3; Mt 28,8)    







19 septembre 2013

Evangile du jour


jeudi 19 septembre 2013

Le jeudi de la 24e semaine du temps ordinaire

Apparition de Notre Dame de La Salette, St Janvier (Gennaro), évêque de Naples et martyr († IVe s.), Ste Émilie de Rodat,  vierge et fond. (1787-1852)

Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Ses péchés, ses nombreux péchés sont pardonnés »

Lc 7,36-50.

Un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table.
Survint une femme de la ville, une pécheresse. Elle avait appris que Jésus mangeait chez le pharisien, et elle apportait un vase précieux plein de parfum.
Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, à ses pieds, et ses larmes mouillaient les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et y versait le parfum.
En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu'elle est : une pécheresse. »
Jésus prit la parole : « Simon, j'ai quelque chose à te dire. - Parle, Maître. »
Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d'argent, l'autre cinquante.
Comme ni l'un ni l'autre ne pouvait rembourser, il remit à tous deux leur dette. Lequel des deux l'aimera davantage ? »
Simon répondit : « C'est celui à qui il a remis davantage, il me semble. - Tu as raison », lui dit Jésus.
Il se tourna vers la femme, en disant à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré chez toi, et tu ne m'as pas versé d'eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux.
Tu ne m'as pas embrassé ; elle, depuis son entrée, elle n'a pas cessé d'embrasser mes pieds.
Tu ne m'as pas versé de parfum sur la tête ; elle, elle m'a versé un parfum précieux sur les pieds.
Je te le dis : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c'est à cause de son grand amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d'amour. »
Puis il s'adressa à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. »
Les invités se dirent : « Qui est cet homme, qui va jusqu'à pardonner les péchés ? »
Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t'a sauvée. Va en paix ! »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005), pape
Encyclique « Dives in Misericordia » § 13 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Ses péchés, ses nombreux péchés sont pardonnés »

Parce que le péché existe dans ce monde que « Dieu a tant aimé qu'il a donné son Fils unique » (Jn 3,16), Dieu qui « est amour » (1Jn 4,8) ne peut se révéler autrement que comme miséricorde. Cela correspond non seulement à la vérité la plus profonde de cet amour qu'est Dieu, mais aussi à la vérité intérieure de l'homme et du monde qui est sa patrie temporaire… C'est pourquoi l'Église annonce la conversion et y appelle. La conversion à Dieu consiste toujours dans la découverte de sa miséricorde, c'est-à-dire de cet amour « patient et doux » (cf 1Co 13,4)…, l'amour auquel « le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ » (2Co 1,3) est fidèle jusqu'à ses conséquences extrêmes dans l'histoire de l'alliance avec l'homme : jusqu'à la croix, la mort et la résurrection de son Fils. La conversion à Dieu est toujours le fruit du retour au Père « riche en miséricorde » (Ep 2,4).


La connaissance authentique du Dieu de la miséricorde, Dieu de l'amour bienveillant, est une force de conversion constante et inépuisable, non seulement comme acte intérieur d'un instant, mais aussi comme disposition permanente, comme état d'âme. Ceux qui arrivent à connaître Dieu ainsi, ceux qui le voient ainsi, ne peuvent pas vivre autrement qu'en se convertissant à lui continuellement. Ils vivent donc « en état de conversion » ; et c'est cet état qui constitue la composante la plus profonde du pèlerinage de tout homme sur la terre « en état de cheminement ».


Il est évident que l'Église professe la miséricorde de Dieu révélée dans le Christ crucifié et ressuscité non seulement par les paroles de son enseignement, mais surtout par la pulsation la plus intense de la vie de tout le peuple de Dieu. Grâce à ce témoignage de vie, l'Église accomplit sa mission propre de Peuple de Dieu, mission qui participe à la mission messianique du Christ lui-même et qui, en un certain sens, la continue.







18 septembre 2013

Evangile du jour


mercredi 18 septembre 2013

Le mercredi de la 24e semaine du temps ordinaire

Ste Richarde, impératrice et fond. d'Andlau († v. 895), St Giuseppe de Copertino, prêtre o.f.m. conv.

Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : Dans l'Église le Christ nous appelle à la conversion

Lc 7,31-35.

Jésus disait à la foule : " A qui donc vais-je comparer les hommes de cette génération? A qui ressemblent-ils?
Ils ressemblent à des gamins assis sur la place, qui s'interpellent entre eux : 'Nous avons joué de la flûte, et vous n'avez pas dansé. Nous avons entonné des chants de deuil, et vous n'avez pas pleuré. '
Jean Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin, et vous dites : 'C'est un possédé ! '
Le Fils de l'homme est venu ; il mange et il boit, et vous dites : 'C'est un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs. '
Mais la sagesse de Dieu se révèle juste auprès de tous ses enfants. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005), pape
Encyclique « Dives in Misericordia » § 13 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

Dans l'Église le Christ nous appelle à la conversion

L'Église vit d'une vie authentique lorsqu'elle professe et proclame la miséricorde, attribut le plus admirable du Créateur et du Rédempteur, et lorsqu'elle conduit les hommes aux sources de la miséricorde du Sauveur, dont elle est la dépositaire et la dispensatrice. Dans ce cadre, la méditation constante de la parole de Dieu, et surtout la participation consciente et réfléchie à l'eucharistie et au sacrement de pénitence ou de réconciliation ont une grande signification.


L'eucharistie nous rapproche toujours de cet « amour plus fort que la mort » (Ct 8,6) : en effet « chaque fois que nous mangeons ce pain et que nous buvons cette coupe », non seulement « nous annonçons la mort » du Rédempteur, mais aussi « nous proclamons sa résurrection, dans l'attente de sa venue dans la gloire » (Missel romain; cf 1Co 11,26). La liturgie eucharistique, célébrée en mémoire de celui qui, dans sa mission messianique, nous a révélé le Père par sa parole et par sa croix atteste l'amour inépuisable en vertu duquel il désire toujours s'unir à nous et ne faire qu'un avec nous, allant à la rencontre de tous les cœurs humains.


C'est le sacrement de la pénitence ou de la réconciliation qui « aplanit la route » (Lc 3,3; Is 40,3) de chacun, même quand il est accablé par de lourdes fautes. Dans ce sacrement, tout homme peut expérimenter de manière unique la miséricorde, c'est-à-dire l'amour qui est plus fort que le péché.







17 septembre 2013

Evangile du jour


mardi 17 septembre 2013

Le mardi de la 24e semaine du temps ordinaire

St Robert Bellarmino, cardinal s.j. et docteur de l'Église, Ste Hildegarde de Bingen, mystique et docteur de l'Église, St Zygmunt Szczęsny Feliński, évêque et  fond. († 1895)

Commentaire du jour
Saint Augustin : « Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi »

Lc 7,11-17.

Jésus se rendait dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu'une grande foule.
Il arriva près de la porte de la ville au moment où l'on transportait un mort pour l'enterrer ; c'était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule considérable accompagnait cette femme.
En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui dit : « Ne pleure pas. »
Il s'avança et toucha la civière ; les porteurs s'arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi. »
Alors le mort se redressa, s'assit et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère.
La crainte s'empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu : « Un grand prophète s'est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. »
Et cette parole se répandit dans toute la Judée et dans les pays voisins.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 98 (trad. Brésard, 2000 ans C, p. 172 rev.)

« Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi »

      Nous trouvons dans l'Évangile trois morts ressuscités visiblement par le Seigneur, mais des milliers invisiblement… La fille du chef de la synagogue (Mc 5,22s), le fils de la veuve de Naïm et Lazare (Jn 11)…sont le symbole des trois sortes de pécheurs que le Christ ressuscite aujourd'hui encore. La jeune fille était encore dans la maison de son père…; le fils de la veuve de Naïm n'était plus dans la maison de sa mère, mais pas encore dans le tombeau…; Lazare était enseveli…


      Il y a donc des gens dont le péché reste dans le cœur, mais qui ne l'ont pas commis en acte… Ils ont consenti au péché, le mort est à l'intérieur de l'âme, il n'est pas encore transporté au-dehors. Or, il arrive souvent…que des hommes fassent cette expérience en eux-mêmes : après avoir entendu la parole de Dieu, le Seigneur semble leur dire : « Lève-toi. » Ils condamnent le consentement qu'ils ont donné au mal, et ils reprennent souffle pour vivre dans le salut et la justice… D'autres, après le consentement, vont jusqu'à l'acte ; ils transportent le mort qui était caché dans le secret de leur demeure et l'exposent devant tous. Faut-il désespérer d'eux ? Le Sauveur n'a-t-il pas dit à ce jeune homme : « Je te l'ordonne, lève-toi » ? Ne l'a-t-il pas rendu à sa mère ? Il en est ainsi de celui qui a agi de la sorte : s'il est touché et remué par la parole de vérité, il ressuscite à la voix du Christ, il est rendu à la vie. Il a pu faire un pas de plus dans la voie du péché, mais il n'a pas pu périr pour toujours.


      Quant à ceux qui s'enchaînent dans des habitudes mauvaises au point de leur ôter même la vue du mal qu'ils commettent, ils entreprennent de défendre leurs actes mauvais, ils s'irritent quand on les leur reproche… Ceux-là, écrasés sous le poids de l'habitude du péché, sont comme ensevelis dans le tombeau… Cette pierre placée sur le sépulcre, c'est la force tyrannique de l'habitude qui accable l'âme et ne lui permet ni de se lever ni de respirer…


      Écoutons donc, frères très chers, et faisons en sorte que ceux qui vivent, vivent, et que ceux qui sont morts, revivent… Que tous ces morts fassent pénitence… Que ceux qui vivent, conservent cette vie, et que ceux qui sont morts se hâtent de ressusciter.







16 septembre 2013

Evangile du jour


lundi 16 septembre 2013

Le lundi de la 24e semaine du temps ordinaire
En Afrique du Nord : solennité de saint Cyprien, patron principal - lectures propres

Sts Corneille (pape) et Cyprien (évêque), martyrs, Ste Édith fille d'Edgar, abbesse de Wilton († 984)

Commentaire du jour
Catéchisme de l'Église catholique: Jésus trouve la foi chez un centurion romain

Lc 7,1-10.

Après avoir achevé tout son discours devant le peuple, Jésus entra dans la ville de Capharnaüm.
Un centurion de l'armée romaine avait un esclave auquel il tenait beaucoup ; celui-ci était malade, sur le point de mourir.
Le centurion avait entendu parler de Jésus ; alors il lui envoya quelques notables juifs pour le prier de venir sauver son esclave.
Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient : « Il mérite que tu lui accordes cette guérison.
Il aime notre nation : c'est lui qui nous a construit la synagogue. »
Jésus était en route avec eux, et déjà il n'était plus loin de la maison, quand le centurion lui fit dire par des amis : « Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.
Moi-même, je ne me suis pas senti le droit de venir te trouver. Mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri.
Moi qui suis un subalterne, j'ai des soldats sous mes ordres ; à l'un, je dis : 'Va', et il va ; à l'autre : 'Viens', et il vient ; et à mon esclave : 'Fais ceci', et il le fait. »
Entendant cela, Jésus fut dans l'admiration. Il se tourna vers la foule qui le suivait : « Je vous le dis, même en Israël, je n'ai pas trouvé une telle foi ! »
De retour à la maison, les envoyés trouvèrent l'esclave en bonne santé.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Catéchisme de l'Église catholique
§ 27-30

Jésus trouve la foi chez un centurion romain

      Le désir de Dieu est inscrit dans le cœur de l'homme, car l'homme est créé par Dieu et pour Dieu ; Dieu ne cesse d'attirer l'homme vers lui, et ce n'est qu'en Dieu que l'homme trouvera la vérité et le bonheur qu'il ne cesse de chercher… De multiples manières, dans leur histoire, et jusqu'à aujourd'hui, les hommes ont donné expression à leur quête de Dieu par leur croyances et leurs comportements religieux (prières, sacrifices, cultes, méditations, etc.). Malgré les ambiguïtés qu'elles peuvent comporter, ces formes d'expression sont si universelles que l'on peut appeler l'homme un être religieux… Mais ce « rapport intime et vital qui unit l'homme à Dieu » peut être oublié, méconnu et même rejeté explicitement par l'homme. De telles attitudes peuvent avoir des origines très diverses : la révolte contre le mal dans le monde, l'ignorance ou l'indifférence religieuses, les soucis du monde et des richesses (Mt 13,22), le mauvais exemple des croyants, les courants de pensée hostiles à la religion, et finalement cette attitude de l'homme pécheur qui, de peur, se cache devant Dieu (Gn 3,8s) et fuit devant son appel (Jon 1,3).


      « Joie pour les cœurs qui cherchent Dieu » (Ps 104,3). Si l'homme peut oublier ou refuser Dieu, Dieu, lui, ne cesse d'appeler tout homme à le chercher pour qu'il vive et trouve le bonheur. Mais cette quête exige de l'homme tout l'effort de son intelligence, la rectitude de sa volonté, « un cœur droit » (Ps 96,11), et aussi le témoignage des autres qui lui apprennent à chercher Dieu.


      « ' Tu es grand, Seigneur, et louable hautement ; grand est ton pouvoir et ta sagesse n'a pas de mesure ' (Ps 144,3; 146,5). Et l'homme, petite partie de ta création, prétend te louer, précisément l'homme qui, revêtu de sa condition mortelle, porte en lui le témoignage de son péché et le témoignage que tu ' résistes aux orgueilleux ' (Jc 4,6). Malgré tout, l'homme, petite partie de ta création, veut te louer. Toi-même tu l'y incites, en faisant qu'il trouve sa joie dans ta louange, parce que tu nous as fait pour toi et notre cœur est sans repos tant qu'il ne se repose en toi » (S. Augustin, Confessions 1,1,1).







Evangile du jour


lundi 16 septembre 2013

Le lundi de la 24e semaine du temps ordinaire
En Afrique du Nord : solennité de saint Cyprien, patron principal - lectures propres

Sts Corneille (pape) et Cyprien (évêque), martyrs, Ste Édith fille d'Edgar, abbesse de Wilton († 984)

Commentaire du jour
Catéchisme de l'Église catholique: Jésus trouve la foi chez un centurion romain

Lc 7,1-10.

Après avoir achevé tout son discours devant le peuple, Jésus entra dans la ville de Capharnaüm.
Un centurion de l'armée romaine avait un esclave auquel il tenait beaucoup ; celui-ci était malade, sur le point de mourir.
Le centurion avait entendu parler de Jésus ; alors il lui envoya quelques notables juifs pour le prier de venir sauver son esclave.
Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient : « Il mérite que tu lui accordes cette guérison.
Il aime notre nation : c'est lui qui nous a construit la synagogue. »
Jésus était en route avec eux, et déjà il n'était plus loin de la maison, quand le centurion lui fit dire par des amis : « Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.
Moi-même, je ne me suis pas senti le droit de venir te trouver. Mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri.
Moi qui suis un subalterne, j'ai des soldats sous mes ordres ; à l'un, je dis : 'Va', et il va ; à l'autre : 'Viens', et il vient ; et à mon esclave : 'Fais ceci', et il le fait. »
Entendant cela, Jésus fut dans l'admiration. Il se tourna vers la foule qui le suivait : « Je vous le dis, même en Israël, je n'ai pas trouvé une telle foi ! »
De retour à la maison, les envoyés trouvèrent l'esclave en bonne santé.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Catéchisme de l'Église catholique
§ 27-30

Jésus trouve la foi chez un centurion romain

      Le désir de Dieu est inscrit dans le cœur de l'homme, car l'homme est créé par Dieu et pour Dieu ; Dieu ne cesse d'attirer l'homme vers lui, et ce n'est qu'en Dieu que l'homme trouvera la vérité et le bonheur qu'il ne cesse de chercher… De multiples manières, dans leur histoire, et jusqu'à aujourd'hui, les hommes ont donné expression à leur quête de Dieu par leur croyances et leurs comportements religieux (prières, sacrifices, cultes, méditations, etc.). Malgré les ambiguïtés qu'elles peuvent comporter, ces formes d'expression sont si universelles que l'on peut appeler l'homme un être religieux… Mais ce « rapport intime et vital qui unit l'homme à Dieu » peut être oublié, méconnu et même rejeté explicitement par l'homme. De telles attitudes peuvent avoir des origines très diverses : la révolte contre le mal dans le monde, l'ignorance ou l'indifférence religieuses, les soucis du monde et des richesses (Mt 13,22), le mauvais exemple des croyants, les courants de pensée hostiles à la religion, et finalement cette attitude de l'homme pécheur qui, de peur, se cache devant Dieu (Gn 3,8s) et fuit devant son appel (Jon 1,3).


      « Joie pour les cœurs qui cherchent Dieu » (Ps 104,3). Si l'homme peut oublier ou refuser Dieu, Dieu, lui, ne cesse d'appeler tout homme à le chercher pour qu'il vive et trouve le bonheur. Mais cette quête exige de l'homme tout l'effort de son intelligence, la rectitude de sa volonté, « un cœur droit » (Ps 96,11), et aussi le témoignage des autres qui lui apprennent à chercher Dieu.


      « ' Tu es grand, Seigneur, et louable hautement ; grand est ton pouvoir et ta sagesse n'a pas de mesure ' (Ps 144,3; 146,5). Et l'homme, petite partie de ta création, prétend te louer, précisément l'homme qui, revêtu de sa condition mortelle, porte en lui le témoignage de son péché et le témoignage que tu ' résistes aux orgueilleux ' (Jc 4,6). Malgré tout, l'homme, petite partie de ta création, veut te louer. Toi-même tu l'y incites, en faisant qu'il trouve sa joie dans ta louange, parce que tu nous as fait pour toi et notre cœur est sans repos tant qu'il ne se repose en toi » (S. Augustin, Confessions 1,1,1).







15 septembre 2013

Evangile du jour


dimanche 15 septembre 2013

Vingt-quatrième dimanche du temps ordinaire

Ste Caterina Fieschi de Gênes, veuve (1447-1510)

Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Réveille-toi, toi qui dors ; relève-toi d'entre les morts » (Ep 5,14)

Lc 15,1-32.

Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Si l'un de vous a cent brebis et en perd une, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ?
Quand il l'a retrouvée, tout joyeux, il la prend sur ses épaules,
et, de retour chez lui, il réunit ses amis et ses voisins ; il leur dit : 'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue ! '
Je vous le dis : C'est ainsi qu'il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de conversion. »
Ou encore, si une femme a dix pièces d'argent et en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu'à ce qu'elle la retrouve ?
Quand elle l'a retrouvée, elle réunit ses amies et ses voisines et leur dit : 'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la pièce d'argent que j'avais perdue ! '
De même, je vous le dis : Il y a de la joie chez les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »
« Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père : 'Père, donne-moi la part d'héritage qui me revient. ' Et le père fit le partage de ses biens.
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu'il avait, et partit pour un pays lointain où il gaspilla sa fortune en menant une vie de désordre.
Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans cette région, et il commença à se trouver dans la misère.
Il alla s'embaucher chez un homme du pays qui l'envoya dans ses champs garder les porcs.
Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien.
Alors il réfléchit : 'Tant d'ouvriers chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
Je vais retourner chez mon père, et je lui dirai : Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi.
Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Prends-moi comme l'un de tes ouvriers. '
Il partit donc pour aller chez son père. Comme il était encore loin, son père l'aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.
Le fils lui dit : 'Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils... '
Mais le père dit à ses domestiques : 'Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds.
Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons.
Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. ' Et ils commencèrent la fête.
Le fils aîné était aux champs. A son retour, quand il fut près de la maison, il entendit la musique et les danses.
Appelant un des domestiques, il demanda ce qui se passait.
Celui-ci répondit : 'C'est ton frère qui est de retour. Et ton père a tué le veau gras, parce qu'il a vu revenir son fils en bonne santé. '
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d'entrer. Son père, qui était sorti, le suppliait.
Mais il répliqua : 'Il y a tant d'années que je suis à ton service sans avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est arrivé après avoir dépensé ton bien avec des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras ! '
Le père répondit : 'Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi.
Il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire de l'évangile de Luc, VII, 224s ; SC 52 (trad. SC p. 93s rev.)

« Réveille-toi, toi qui dors ; relève-toi d'entre les morts » (Ep 5,14)

      « J'irai trouver mon père, et je lui dirai : ' Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. ' » Tel est notre premier aveu, au Créateur, au maître de la miséricorde, au juge de la faute. Bien qu'il connaisse tout, Dieu attend l'expression de notre aveu ; car « la confession des lèvres obtient le salut » (Rm 10,10)…


      Voilà ce que se disait le fils cadet ; mais ce n'est pas assez de parler, si tu ne viens pas au Père. Où le chercher, où le trouver ? « Il se leva. » Lève-toi d'abord, toi qui jusqu'ici étais assis et endormi. Voilà ce que dit l'apôtre Paul : « Debout, toi qui dors, lève-toi d'entre les morts » (Ep 5,14)… Debout donc, cours à l'Église : là est le Père, là est le Fils, là est l'Esprit Saint. Celui qui t'entend parler dans le secret de ton âme vient à ta rencontre ; et quand tu es encore loin, il te voit et il accourt. Il voit dans ton cœur ; il accourt, pour que personne ne te retarde ; il t'embrasse aussi… Il se jette à ton cou pour te relever, toi qui gisais chargé de péchés, tourné vers la terre ; il te retourne vers le ciel pour que tu puisses y chercher ton Créateur. Le Christ se jette à ton cou, pour dégager ta nuque du joug de l'esclavage et y suspendre son joug de douceur… Il se jette à ton cou, lorsqu'il dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et je vous réconforterai ; prenez sur vous mon joug » (Mt 11,28). Telle est la manière dont il t'étreint, si tu te convertis.


      Et il fait apporter une robe, un anneau, des chaussures. La robe est le vêtement de la sagesse…, l'habillement spirituel et le vêtement des noces. L'anneau est-il autre chose que le sceau d'une foi sincère et l'empreinte de la vérité ? Quant aux chaussures, c'est la prédication de la Bonne Nouvelle.







14 septembre 2013

Evangile du jour


samedi 14 septembre 2013



St Cyprien de Carthage, évêque et martyr († 258)

Commentaire du jour
Saint Bernard : La gloire de la croix

Jn 3,13-17.

Nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme.
De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé,
afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle.
Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Méditation sur la Passion (attrib.), 6, 13-15 ; PL 184, 747 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 487)

La gloire de la croix

      Loin de moi la pensée de me glorifier ailleurs que dans la croix de mon Seigneur Jésus Christ (Ga 6,14). La croix est ta gloire, la croix est ta souveraineté. Voici ta souveraineté sur tes épaules (Is 9,5). Ceux qui portent ta croix, portent ta gloire. C'est pourquoi la croix, qui fait peur aux infidèles, est pour les fidèles plus belle que tous les arbres du Paradis. Le Christ a-t-il craint la croix ? Et Pierre ? Et André ? Au contraire, ils l'ont désirée. Le Christ s'est avancé vers elle « comme un champion joyeux de prendre sa course » (Ps 18,6) : « J'ai désiré d'un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de mourir » (Lc 22,15). Il a mangé la Pâque en souffrant sa Passion, lorsqu'il est passé de ce monde à son Père. Sur la croix il a mangé et il a bu, il s'est enivré et s'est endormi…


      Qui pourrait désormais craindre la croix ? Je peux, Seigneur, faire le tour du ciel et de la terre, de la mer et des plaines, jamais je ne te trouverai sinon sur la croix. Là tu dors, là tu pais ton troupeau, là tu te reposes à l'heure de midi (Ct 1,7). Sur cette croix celui qui est uni à son Seigneur chante avec douceur : « Toi Seigneur, bouclier qui m'entoures, ma gloire, tu me relèves la tête » (Ps 3,4). Personne ne te cherche, personne ne te trouve, sinon sur la croix. Croix de gloire, enracine-toi en moi, pour que je sois trouvé en toi.







13 septembre 2013

Evangile du jour


vendredi 13 septembre 2013

Le vendredi de la 23e semaine du temps ordinaire

St Jean Chrysostome, évêque et docteur de l'Église, St Maurille (Maurilio), évêque d'Angers (336-426)

Commentaire du jour
Saint Cyrille d'Alexandrie : « Celui qui est bien formé sera comme son maître »

Lc 6,39-42.

Jésus s'adressait à la foule en paraboles : « Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous deux dans un trou ?
Le disciple n'est pas au-dessus du maître ; mais celui qui est bien formé sera comme son maître.
Qu'as-tu à regarder la paille dans l'œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ?
Comment peux-tu dire à ton frère : 'Frère, laisse-moi retirer la paille qui est dans ton œil', alors que tu ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Esprit faux ! enlève d'abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour retirer la paille qui est dans l'œil de ton frère.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Luc, 6 ; PG 72, 601 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 402 rev.)

« Celui qui est bien formé sera comme son maître »

      « Le disciple n'est pas au-dessus de son maître. » Pourquoi juges-tu, alors que le Maître ne juge pas encore ? Car il n'est pas venu juger le monde, mais lui faire grâce (Jn 12,47). Entendue dans ce sens, la parole du Christ devient : « Si je ne juge pas, ne juge pas non plus, toi qui es mon disciple. Il se peut que tu sois coupable de fautes plus graves que celui que tu juges. Quelle ne sera pas ta honte quand tu en prendras conscience ! »


      Le Seigneur nous donne le même enseignement dans la parabole où il dit : « Qu'as-tu à regarder la paille dans l'œil de ton frère ? » Il nous convainc par des arguments irréfutables de ne pas vouloir juger les autres, et de scruter plutôt nos cœurs. Ensuite il nous demande de chercher à nous libérer des désirs déréglés qui y sont installés, en demandant cette grâce à Dieu. C'est lui, en effet, qui guérit ceux qui ont le cœur brisé et nous délivre de nos maladies spirituelles. Car si les péchés qui t'accablent sont plus grands et plus graves que ceux des autres, pourquoi leur fais-tu des reproches sans te soucier des tiens ?


      Tous ceux qui veulent vivre avec dévotion, et surtout ceux qui ont la charge d'instruire les autres, tireront nécessairement profit de ce précepte. S'ils sont vertueux et sobres, donnant par leurs actions l'exemple de la vie vécue selon l'Évangile, ils reprendront avec douceur ceux qui ne sont pas encore résolus à agir de même.    







12 septembre 2013

Evangile du jour


jeudi 12 septembre 2013

Le jeudi de la 23e semaine du temps ordinaire
Le Saint Nom de Marie - mémoire facultative -

Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux »

Lc 6,27-38.

Jésus déclarait à la foule : « Je vous le dis, à vous qui m'écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent.
Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient.
A celui qui te frappe sur une joue, présente l'autre. A celui qui te prend ton manteau, laisse prendre aussi ta tunique.
Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas à celui qui te vole.
Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment.
Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs en font autant.
Si vous prêtez quand vous êtes sûrs qu'on vous rendra, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu'on leur rende l'équivalent.
Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Dieu très-haut, car il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants.
Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés.
Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005), pape
Encyclique « Dives in Misericordia » § 3 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux »

      Nombreux sont les passages de l'enseignement du Christ qui manifestent l'amour-miséricorde sous un aspect toujours nouveau. Il suffit d'avoir devant les yeux le bon pasteur qui part à la recherche de la brebis perdue (Mt 18,12s; Lc 15,3s) ou encore la femme qui balaie la maison à la recherche de la pièce d'argent perdue (Lc 15,8s). L'évangéliste qui traite particulièrement ces thèmes dans l'enseignement du Christ est saint Luc, dont l'évangile a mérité d'être appelé « l'évangile de la miséricorde »...


      Le Christ, en révélant l'amour-miséricorde de Dieu, exigeait en même temps des hommes qu'ils se laissent aussi guider dans leur vie par l'amour et la miséricorde. Cette exigence fait partie de l'essence même du message messianique, et constitue l'essence de la morale — de l'ethos — de l'Évangile. Le Maître l'exprime aussi bien au moyen du commandement défini par lui comme « le plus grand » (Mt 22,38) que sous forme de bénédiction, lorsqu'il proclame dans le Sermon sur la montagne : « Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5,7).


      De la sorte, le message messianique sur la miséricorde a une dimension divine et humaine particulière. En devenant l'incarnation de l'amour qui se manifeste avec une force particulière à l'égard de ceux qui souffrent, des malheureux et des pécheurs, le Christ —accomplissement des prophéties messianiques — rend présent et révèle aussi plus pleinement le Père, qui est le Dieu « riche en miséricorde » (Ep 2,4). En même temps, devenant pour les hommes le modèle de l'amour miséricordieux envers les autres, le Christ proclame, par ses actes plus encore que par ses paroles, l'appel à la miséricorde qui est une des composantes essentielles de la morale de l'Évangile. Il ne s'agit pas seulement ici d'accomplir un commandement ou une exigence de nature éthique, mais de remplir une condition d'importance capitale pour que Dieu puisse se révéler dans sa miséricorde envers l'homme : « Les miséricordieux...obtiendront miséricorde ».







Evangile du jour


jeudi 12 septembre 2013

Le jeudi de la 23e semaine du temps ordinaire
Le Saint Nom de Marie - mémoire facultative -

Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux »

Lc 6,27-38.

Jésus déclarait à la foule : « Je vous le dis, à vous qui m'écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent.
Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient.
A celui qui te frappe sur une joue, présente l'autre. A celui qui te prend ton manteau, laisse prendre aussi ta tunique.
Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas à celui qui te vole.
Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment.
Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs en font autant.
Si vous prêtez quand vous êtes sûrs qu'on vous rendra, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu'on leur rende l'équivalent.
Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Dieu très-haut, car il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants.
Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés.
Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005), pape
Encyclique « Dives in Misericordia » § 3 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux »

      Nombreux sont les passages de l'enseignement du Christ qui manifestent l'amour-miséricorde sous un aspect toujours nouveau. Il suffit d'avoir devant les yeux le bon pasteur qui part à la recherche de la brebis perdue (Mt 18,12s; Lc 15,3s) ou encore la femme qui balaie la maison à la recherche de la pièce d'argent perdue (Lc 15,8s). L'évangéliste qui traite particulièrement ces thèmes dans l'enseignement du Christ est saint Luc, dont l'évangile a mérité d'être appelé « l'évangile de la miséricorde »...


      Le Christ, en révélant l'amour-miséricorde de Dieu, exigeait en même temps des hommes qu'ils se laissent aussi guider dans leur vie par l'amour et la miséricorde. Cette exigence fait partie de l'essence même du message messianique, et constitue l'essence de la morale — de l'ethos — de l'Évangile. Le Maître l'exprime aussi bien au moyen du commandement défini par lui comme « le plus grand » (Mt 22,38) que sous forme de bénédiction, lorsqu'il proclame dans le Sermon sur la montagne : « Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5,7).


      De la sorte, le message messianique sur la miséricorde a une dimension divine et humaine particulière. En devenant l'incarnation de l'amour qui se manifeste avec une force particulière à l'égard de ceux qui souffrent, des malheureux et des pécheurs, le Christ —accomplissement des prophéties messianiques — rend présent et révèle aussi plus pleinement le Père, qui est le Dieu « riche en miséricorde » (Ep 2,4). En même temps, devenant pour les hommes le modèle de l'amour miséricordieux envers les autres, le Christ proclame, par ses actes plus encore que par ses paroles, l'appel à la miséricorde qui est une des composantes essentielles de la morale de l'Évangile. Il ne s'agit pas seulement ici d'accomplir un commandement ou une exigence de nature éthique, mais de remplir une condition d'importance capitale pour que Dieu puisse se révéler dans sa miséricorde envers l'homme : « Les miséricordieux...obtiendront miséricorde ».