31 août 2015

Evangile du jour


lundi 31 août 2015

Lundi de la 22e semaine du temps ordinaire
La Vierge Marie Médiatrice - mémoire facultative

St Raymond Nonnat, cardinal (1200-1240), Bx Pedro Tarrés y Claret, médecin et prêtre († 1950)

Commentaire du jour
Origène : « Tous avaient les yeux fixés sur lui »

Lc 4,16-30.

En ce temps-là, Jésus vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture.
On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction. Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu'ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés,
annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s'assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire : « Aujourd'hui s'accomplit ce passage de l'Écriture que vous venez d'entendre. »
Tous lui rendaient témoignage et s'étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche. Ils se disaient : « N'est-ce pas là le fils de Joseph ? »
Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : "Médecin, guéris-toi toi-même", et me dire : "Nous avons appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm ; fais donc de même ici dans ton lieu d'origine !" »
Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays.
En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie, et qu'une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve étrangère.
Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman le Syrien. »
À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas.
Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur Saint Luc, n° 32, 3-6, (trad. SC 87, p. 389s rev.)

« Tous avaient les yeux fixés sur lui »

    « À Nazareth, le jour du sabbat, dans la synagogue, Jésus se leva pour faire la lecture. Déroulant le livre, il tomba sur ce passage d'Isaïe : 'L'Esprit du Seigneur est sur moi, il m'a consacré par l'onction' » (61,1). Ce n'est pas un simple hasard mais une intervention de la divine Providence si Jésus a déroulé ce livre et a trouvé dans le texte le chapitre qui prophétisait à son sujet. S'il est écrit : « Un moineau ne tombe pas dans le filet sans la volonté du Père, les cheveux de votre tête... sont tous comptés » (Mt 10,29-30), serait-ce un effet du hasard que le choix du livre d'Isaïe... exprimait le mystère du Christ ?... En effet, ce texte rappelle le Christ... Car Jésus dit : « Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres ». « Les pauvres » désigne les païens. De fait, ils étaient pauvres, eux qui ne possédaient absolument rien : ni Dieu, ni Loi, ni prophètes, ni justice, ni aucune autre vertu. C'est pour ce motif que Dieu l'a envoyé comme messager auprès des pauvres, pour « annoncer la libération, aux captifs la délivrance »... Y a-t-il un être plus opprimé et plus meurtri que l'homme, avant qu'il soit libéré et guéri par Jésus ?...


    « Après avoir lu cela et roulé le livre, Jésus le rendit et s'assit ; et tout le monde dans la synagogue avait les yeux fixés sur lui. » Même en ce moment, si vous le voulez..., dans notre assemblée, vous pouvez fixer les yeux sur le Sauveur. Si vous dirigez le regard le plus profond de votre cœur vers la contemplation de la Sagesse, de la Vérité, du Fils unique de Dieu, vous avez les yeux fixés sur Jésus. Bienheureuse assemblée dont l'Écriture atteste que tous avaient « les yeux fixés sur lui » ! Que je voudrais que cette assemblée puisse recevoir un témoignage semblable ! Que tous, catéchumènes et fidèles, femmes, hommes et enfants, y aient les yeux... du cœur occupés à regarder Jésus ! Quand vous le regarderez, sa lumière rendra votre visage plus lumineux, et vous pourrez dire : « La lumière de ta face, Seigneur, a laissé sur nous son empreinte » (Ps 4,7 LXX).







30 août 2015

Evangile du jour


dimanche 30 août 2015

Vingt-deuxième dimanche du temps ordinaire

Bse Maria de los Ángeles Ginard Martí, martyre († 1936), St Fiacre, abbé au pays de Meaux († 670)

Commentaire du jour
Saint Maximilien Kolbe : « Son cœur est loin de moi »

Mc 7,1-8.14-15.21-23.

En ce temps-là, les pharisiens et quelques scribes, venus de Jérusalem, se réunissent auprès de Jésus,
et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c'est-à-dire non lavées.
– Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs, se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger, par attachement à la tradition des anciens ;
et au retour du marché, ils ne mangent pas avant de s'être aspergés d'eau, et ils sont attachés encore par tradition à beaucoup d'autres pratiques : lavage de coupes, de carafes et de plats.
Alors les pharisiens et les scribes demandèrent à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent leurs repas avec des mains impures. »
Jésus leur répondit : « Isaïe a bien prophétisé à votre sujet, hypocrites, ainsi qu'il est écrit : Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi.
C'est en vain qu'ils me rendent un culte ; les doctrines qu'ils enseignent ne sont que des préceptes humains.
Vous aussi, vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes. »
Appelant de nouveau la foule, il lui disait : « Écoutez-moi tous, et comprenez bien.
Rien de ce qui est extérieur à l'homme et qui entre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l'homme, voilà ce qui rend l'homme impur. »
Car c'est du dedans, du cœur de l'homme, que sortent les pensées perverses : inconduites, vols, meurtres,
adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure.
Tout ce mal vient du dedans, et rend l'homme impur. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Maximilien Kolbe (1894-1941), franciscain, martyr
Entretiens spirituels inédits (trad. Eds. Lethielleux)

« Son cœur est loin de moi »

La vie intérieure est une chose primordiale... La vie active est la conséquence de la vie intérieure et n'a de valeur que si elle en dépend. On voudrait tout faire le mieux possible, avec perfection. Mais si ce n'est pas relié à la vie intérieure, cela ne sert de rien. Toute la valeur de notre vie et de notre activité relève de la vie intérieure, la vie de l'amour de Dieu et de la Vierge Marie, l'Immaculée, pas de théories ni de douceurs, mais la pratique d'un amour qui consiste dans l'union de notre volonté à la volonté de l'Immaculée.


Avant tout et par-dessus tout, nous devons approfondir cette vie intérieure. S'il s'agit vraiment de la vie spirituelle, les moyens surnaturels sont nécessaires. La prière, la prière et seulement la prière est nécessaire pour entretenir la vie intérieure et son épanouissement ; le recueillement intérieur est nécessaire.


Ne soyons pas inquiets pour des choses sans nécessité, mais doucement et dans la paix, essayons de garder le recueillement de l'esprit et d'être prêts à la grâce de Dieu. Voilà pourquoi le silence nous aide.







29 août 2015

Evangile du jour


samedi 29 août 2015

Martyre de saint Jean-Baptiste (mémoire)

Martyre de Saint Jean-Baptiste (mémoire), Ste Jeanne Jugan, vierge et fondatrice (1792-1879)

Commentaire du jour
Liturgie byzantine: Précurseur du Seigneur dans sa vie comme dans sa mort

Mc 6,17-29.

Hérode avait donné l'ordre d'arrêter Jean et de l'enchaîner dans la prison, à cause d'Hérodiade, la femme de son frère Philippe, que lui-même avait prise pour épouse.
En effet, Jean lui disait : « Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère. »
Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mourir. Mais elle n'y arrivait pas
parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c'était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l'avait entendu, il était très embarrassé ; cependant il l'écoutait avec plaisir.
Or, une occasion favorable se présenta quand, le jour de son anniversaire, Hérode fit un dîner pour ses dignitaires, pour les chefs de l'armée et pour les notables de la Galilée.
La fille d'Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. »
Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c'est la moitié de mon royaume. »
Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu'est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean, celui qui baptise. »
Aussitôt la jeune fille s'empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. »
Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment et des convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.
Aussitôt il envoya un garde avec l'ordre d'apporter la tête de Jean. Le garde s'en alla décapiter Jean dans la prison.
Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère.
Ayant appris cela, les disciples de Jean vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Liturgie byzantine
Tropaires et kondakion de Saint Jean Baptiste

Précurseur du Seigneur dans sa vie comme dans sa mort

    Le Jourdain, effrayé par ta venue dans la chair, ô Christ, remonta son cours en tremblant ; accomplissant son office spirituel, Jean se fit tout petit dans sa crainte. L'armée des anges était saisie de stupeur en te voyant dans le fleuve, baptisé selon la chair ; quant à ceux des ténèbres, ils ont été éclairés, et nous te chantons, Seigneur, toi qui te manifestes et qui illumines l'univers.


    La mémoire du juste doit être exaltée, mais à toi, Jean le Précurseur, le témoignage du Seigneur suffit. En vérité, tu es le plus vénérable de tous les prophètes, car tu as été trouvé digne de baptiser dans les eaux celui que les autres prophètes avaient seulement annoncé. C'est pourquoi, après avoir lutté pour la vérité, tu es allé annoncer jusque dans le domaine des morts Dieu apparu dans la chair, celui qui enlève le péché du monde (Jn 1,29) et qui nous donne sa grande pitié.


    Le glorieux martyre du Précurseur a été une étape dans l'œuvre du salut, puisque même au séjour des morts il a annoncé la venue du Sauveur. Qu'Hérodiade gémisse à présent, elle qui réclame ce meurtre impie, car ce n'est pas la loi de Dieu ni la vie éternelle qu'elle a aimé, mais les illusions qui ne durent qu'un moment.







28 août 2015

Evangile du jour


vendredi 28 août 2015

Vendredi de la 21e semaine du temps ordinaire
En Afrique du Nord : solennité de saint Augustin - lectures propres

St Augustin d'Hippone, évêque, docteur de l'Église (354-430), Bx Charles-Arnaud Hanus, prêtre et martyr († 1794)

Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : « Nos lampes s'éteignent »

Mt 25,1-13.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : Le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l'époux.
Cinq d'entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes :
les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d'huile,
tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d'huile.
Comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent.
Au milieu de la nuit, il y eut un cri : "Voici l'époux ! Sortez à sa rencontre."
Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe.
Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : "Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent."
Les prévoyantes leur répondirent : "Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter."
Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.
Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : "Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !"
Il leur répondit : "Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas."
Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur les évangiles, 12 ; PL 76, 1119-1120

« Nos lampes s'éteignent »

« Les cinq vierges folles, en prenant leurs lampes, n'avaient pas emporté d'huile avec elles ; les sages au contraire portaient avec leurs lampes de l'huile dans des vases. » L'huile désigne ici l'éclat de la gloire ; les vases, ce sont nos cœurs, dans lesquels nous portons toutes nos pensées. Les vierges sages portent de l'huile dans leurs vases, parce qu'elles gardent au-dedans de leur conscience tout l'éclat de leur gloire, comme le dit saint Paul : « Ce qui fait notre gloire, c'est le témoignage de notre conscience » (2Co 1,12). Les vierges folles au contraire n'emportent pas d'huile avec elles, parce qu'elles ne portent pas leur gloire dans le secret de leur cœur, c'est à dire qu'elles la demandent aux louanges d'autrui.


« Mais au milieu de la nuit, un cri retentit : ' Voici l'Epoux qui vient, allez au-devant de lui ! ' » Alors toutes les vierges se lèvent. Mais les lampes des vierges folles s'éteignent parce que leurs œuvres, qui du dehors paraissaient éclatantes aux yeux des hommes, ne sont plus au-dedans que ténèbres à l'arrivée du Juge ; et elles ne reçoivent de Dieu aucune récompense, ayant pour elles déjà reçu des hommes ces louanges qu'elles aimaient.







27 août 2015

Evangile du jour


jeudi 27 août 2015

Jeudi de la 21e semaine du temps ordinaire
En Afrique du Nord : fête de sainte Monique - lectures propres

Ste Monique, mère de saint Augustin  (332-388) - Mémoire, Bse María Pilar Izquiardo Albero, vierge, fond. (1906-1945)

Commentaire du jour
La Didachè : « Veillez car vous ne connaissez pas le jour »

Mt 24,42-51.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient.
Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n'aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra.
Que dire du serviteur fidèle et sensé à qui le maître a confié la charge des gens de sa maison, pour leur donner la nourriture en temps voulu ?
Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d'agir ainsi !
Amen, je vous le déclare : il l'établira sur tous ses biens.
Mais si ce mauvais serviteur se dit en lui-même : "Mon maître tarde",
et s'il se met à frapper ses compagnons, s'il mange et boit avec les ivrognes,
alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s'y attend pas et à l'heure qu'il ne connaît pas,
il l'écartera et lui fera partager le sort des hypocrites ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

La Didachè (entre 60-120), catéchèse judéo-chrétienne
§ 10 et 16

« Veillez car vous ne connaissez pas le jour »

      Une fois rassasiés de l'eucharistie, remerciez ainsi : « Nous te rendons grâce, Père Saint, pour ton saint nom que tu as fait habiter en nos cœurs, et pour la connaissance, la foi, l'immortalité que tu nous as révélées par Jésus, ton serviteur. Gloire à toi dans les siècles. Amen !… Avant tout, nous te rendons grâce, parce que tu es tout-puissant : Gloire à toi dans les siècles. Amen ! Souviens-toi de ton Église, Seigneur, pour la délivrer de tout mal et la rendre parfaite dans ton amour. Rassemble des quatre vents cette Église sanctifiée, dans ton Royaume que tu lui as préparé. Car à toi sont puissance et gloire dans les siècles. Amen ! Que la grâce vienne et que ce monde passe. Amen ! Si quelqu'un est saint, qu'il s'approche ; s'il ne l'est pas, qu'il fasse pénitence. Marana tha ! Amen » (Ap 22,20)…


      Oui, « veillez » sur votre vie ; ne laissez pas « s'éteindre vos lampes » ni « se détendre la ceinture sur vos reins » ; « Soyez prêts, car vous ignorez l'heure où notre Seigneur viendra » (Lc 12,35; Mt 24,42s). Réunissez-vous fréquemment pour chercher ensemble ce qui est utile à vos âmes. Car tout le temps de votre foi ne vous servira de rien si, au dernier moment, vous n'êtes pas devenus parfaits.







26 août 2015

Evangile du jour


mercredi 26 août 2015

Mercredi de la 21e semaine du temps ordinaire

Ste Jeanne-Élisabeth Bichier des Âges, vierge (1773-1838) , St Césaire, évêque en Arles (470-543)

Commentaire du jour
L'Épître dite de Barnabé : Se détourner du chemin de l'hypocrisie et du mal

Mt 23,27-32.

En ce temps-là, Jésus disait : Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux : à l'extérieur ils ont une belle apparence, mais l'intérieur est rempli d'ossements et de toutes sortes de choses impures.
C'est ainsi que vous, à l'extérieur, pour les gens, vous avez l'apparence d'hommes justes, mais à l'intérieur vous êtes pleins d'hypocrisie et de mal.
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous bâtissez les sépulcres des prophètes, vous décorez les tombeaux des justes,
et vous dites : "Si nous avions vécu à l'époque de nos pères, nous n'aurions pas été leurs complices pour verser le sang des prophètes."
Ainsi, vous témoignez contre vous-mêmes : vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes.
Vous donc, mettez le comble à la mesure de vos pères !



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

L'Épître dite de Barnabé (vers 130)
§20

Se détourner du chemin de l'hypocrisie et du mal

    Il existe deux voies d'enseignement et d'action : celle de la lumière et celle des ténèbres. L'écart est grand entre ces deux voies… La voie des ténèbres est tortueuse et jonchée de malédictions. Elle est le chemin de la mort et du châtiment éternels. On y rencontre tout ce qui peut ruiner une vie : idolâtrie, arrogance, orgueil du pouvoir, hypocrisie, duplicité du cœur, adultère, meurtre, vol, vanité, désobéissance, fraude, malice, drogues, magie, cupidité, mépris de Dieu. On y trouve ceux qui persécutent des gens de bien, les ennemis de la vérité, les amis du mensonge ; car tous ces gens ne connaissent pas la récompense de la justice, ils ne « s'attachent pas au bien » (cf Rm 12,9), ils ne secourent pas la veuve et à l'orphelin (Ml 3,5)… Ils sont bien éloignés de la douceur et de la patience, « aiment les vanités » (Pr 4,3, « poursuivent le gain » (Is 1,23), sont sans pitié pour le pauvre, sans compassion pour l'affligé, oublieux de leur créateur…


    Il est donc juste de s'instruire de toutes les volontés du Seigneur consignées dans les Écritures et de cheminer d'après elles. Celui qui agit de la sorte sera glorifié dans le Royaume de Dieu. Mais quiconque choisira l'autre voie périra avec ses œuvres. Voilà pourquoi il existe une résurrection et une rétribution. À vous qui êtes des privilégiés et qui voulez bien accepter de moi un conseil de bonne intention, j'adresse une prière : vous êtes entourés de personnes à qui faire le bien ; n'y manquez pas.







25 août 2015

Evangile du jour


mardi 25 août 2015

Mardi de la 21e semaine du temps ordinaire

St Louis IX, roi de France (1215-1270), St Joseph Calasanz, prêtre et fond. (1557-1648)

Commentaire du jour
Saint Jean Eudes : « Purifie d'abord l'intérieur »

Mt 23,23-26.

En ce temps-là, Jésus disait : Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qui est le plus important dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu'il fallait pratiquer sans négliger le reste.
Guides aveugles ! Vous filtrez le moucheron, et vous avalez le chameau !
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l'extérieur de la coupe et de l'assiette, mais l'intérieur est rempli de cupidité et d'intempérance !
Pharisien aveugle, purifie d'abord l'intérieur de la coupe, afin que l'extérieur aussi devienne pur.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Eudes (1601-1680), prêtre, prédicateur, fondateur d'instituts religieux
Cœur admirable, ch. 12 (cf. Tournay)

« Purifie d'abord l'intérieur »

O mon Dieu, que votre amour est admirable vers nous ! Vous êtes infiniment digne d'être aimé, loué et glorifié ! Nous n'avons point de cœur ni d'esprit qui en soit digne ; votre sagesse et votre bonté nous ont donné un moyen de le faire : c'est que vous nous avez donné l'Esprit et le cœur de votre Fils pour être notre propre esprit et notre propre cœur, selon la promesse que vous nous avez faite par votre prophète : « Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau » (Ez 36,26). Et pour que nous sachions quel était ce cœur et cet esprit nouveau, vous avez ajouté : « Je mettrai mon Esprit », qui est mon cœur, « en vous » (v.27). Il n'y a que l'Esprit et le cœur d'un Dieu qui soient dignes d'aimer et louer un Dieu, capables de le bénir et aimer autant qu'il doit l'être. C'est pourquoi vous nous avez donné votre cœur, le cœur de votre Fils Jésus, comme aussi le cœur de sa divine mère et celui de tous les saints et des anges, qui tous ensemble ne sont qu'un seul cœur, comme la tête et les membres ne font qu'un corps (Ep 4,15)...


    Renoncez donc, frères, à votre propre cœur, à votre propre esprit, à votre propre volonté et à votre amour-propre. Donnez-vous à Jésus, pour entrer dans l'immensité de son cœur, qui contient celui de sa mère et celui de tous les saints, pour vous perdre dans cet abîme d'amour, d'humilité et de patience. Si vous aimez votre prochain et avez une action de charité à faire, aimez-le et faites pour lui ce que vous devez dans le cœur de Jésus. S'il est question de s'humilier, que ce soit dans l'humilité de ce cœur. S'il est question d'obéir, que ce soit dans l'obéissance de son cœur. S'il faut louer, adorer, remercier Dieu, que ce soit en union avec l'adoration, la louange et l'action de grâces qui nous sont données par ce grand cœur... Quoi que vous fassiez, faites toutes choses dans l'esprit de ce cœur en renonçant au vôtre, en vous donnant à Jésus pour agir dans l'Esprit qui anime son cœur.







24 août 2015

Evangile du jour


lundi 24 août 2015

Fête de saint Barthélémy, apôtre

St Barthélémy, apôtre et martyr († vers l'an 71), Ste Jeanne-Antide Thouret, v. et fond. (1765-1826)

Commentaire du jour
Benoît XVI: Nathanaël-Barthélemy reconnaît le Messie, le Fils de Dieu

Jn 1,45-51.

Philippe trouve Nathanaël et lui dit : « Celui dont il est écrit dans la loi de Moïse et chez les Prophètes, nous l'avons trouvé : c'est Jésus fils de Joseph, de Nazareth. »
Nathanaël répliqua : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? » Philippe répond : « Viens, et vois. »
Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare à son sujet : « Voici vraiment un Israélite : il n'y a pas de ruse en lui. »
Nathanaël lui demande : « D'où me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe t'appelle, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu. »
Nathanaël lui dit : « Rabbi, c'est toi le Fils de Dieu ! C'est toi le roi d'Israël ! »
Jésus reprend : « Je te dis que je t'ai vu sous le figuier, et c'est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. »
Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l'homme. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Audience générale du 04/10/06 (© Libreria Editrice Vaticana)

Nathanaël-Barthélemy reconnaît le Messie, le Fils de Dieu

      L'évangéliste Jean nous rapporte que, lorsque Jésus voit Nathanaël s'approcher, il s'exclame : « Voici un véritable fils d'Israël, un homme qui ne sait pas mentir ». Il s'agit d'un éloge qui rappelle le texte d'un psaume : « Heureux l'homme...dont l'esprit est sans fraude » (Ps 31,2), mais qui suscite la curiosité de Nathanaël ; il réplique avec étonnement : « Comment me connais-tu ? » La réponse de Jésus n'est pas immédiatement compréhensible. Il dit : « Avant que Philippe te parle, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu ». Nous ne savons pas ce qui s'est passé sous ce figuier. Il est évident qu'il s'agit d'un moment décisif dans la vie de Nathanaël. Il se sent touché au plus profond du cœur par ces paroles de Jésus, il se sent compris et il comprend : cet homme sait tout sur moi, il sait et connaît le chemin de la vie, je peux réellement faire confiance à cet homme. Et ainsi, il répond par une profession de foi limpide et belle en disant : « Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d'Israël ! »


      Dans cette confession apparaît un premier pas important dans l'itinéraire d'adhésion à Jésus. Les paroles de Nathanaël mettent en lumière un double aspect complémentaire de l'identité de Jésus : il est reconnu aussi bien dans sa relation spéciale avec Dieu le Père, dont il est le Fils unique, que dans son rapport au peuple d'Israël, dont il est déclaré le roi, un qualificatif propre au Messie attendu. Nous ne devons jamais perdre de vue ni l'une ni l'autre de ces deux composantes, car si nous proclamons seulement la dimension céleste de Jésus, nous risquons d'en faire un être éthéré et évanescent, et si au contraire nous ne reconnaissons que sa situation concrète dans l'histoire, nous finissons par négliger la dimension divine qui précisément le qualifie.







23 août 2015

Evangile du jour


dimanche 23 août 2015

Vingt-et-unième dimanche du temps ordinaire

Ste Rose de Lima, vierge (1586-1617), Sts Claude, Astèrius et Néon, martyrs († v. 303)

Commentaire du jour
Saint Jean-Paul II : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle » (Jn 6,54)

Jn 6,60-69.

En ce temps-là, Jésus avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l'entendre ? »
Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ?
Et quand vous verrez le Fils de l'homme monter là où il était auparavant !...
C'est l'esprit qui fait vivre, la chair n'est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.
Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait.
Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. »
À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s'en retournèrent et cessèrent de l'accompagner.
Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »
Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.
Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Encyclique « Ecclesia de Eucharistia », 18-19 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle » (Jn 6,54)

Celui qui se nourrit du Christ dans l'eucharistie n'a pas besoin d'attendre l'au-delà pour recevoir la vie éternelle : il la possède déjà sur terre, comme prémices de la plénitude à venir, qui concernera l'homme dans sa totalité. Dans l'eucharistie en effet, nous recevons également la garantie de la résurrection des corps à la fin des temps : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour » (Jn 6,54). Cette garantie de la résurrection à venir vient du fait que la chair du Fils de l'homme, donnée en nourriture, est son corps dans son état glorieux de Ressuscité. Avec l'eucharistie, on assimile pour ainsi dire le « secret » de la résurrection. C'est pourquoi saint Ignace d'Antioche définit avec justesse le pain eucharistique comme « remède d'immortalité, antidote pour ne pas mourir ».


La tension eschatologique suscitée dans l'eucharistie exprime et affermit la communion avec l'Église du ciel. Ce n'est pas par hasard que, dans les anaphores orientales ou dans les prières eucharistiques latines, on fait mémoire avec vénération de Marie, toujours vierge, Mère de notre Dieu et Seigneur Jésus Christ, des anges, des saints apôtres, des glorieux martyrs et de tous les saints. C'est un aspect de l'eucharistie qui mérite d'être souligné : en célébrant le sacrifice de l'Agneau, nous nous unissons à la liturgie céleste, nous associant à la multitude immense qui s'écrie : « Le salut est donné par Dieu, lui qui siège sur le Trône, et par l'Agneau » (Ap 7,10). L'eucharistie est vraiment un coin du ciel qui s'ouvre sur la terre. C'est un rayon de la gloire de la Jérusalem céleste, qui traverse les nuages de notre histoire et qui illumine notre chemin.







22 août 2015

Evangile du jour


samedi 22 août 2015

Samedi de la 20e semaine du temps ordinaire
Ste Marie Reine - mémoire

St Symphorien d'Autun, jeune martyr († IIIe ou IV siècle), St Philippe (Filippo) Benizi, prêtre o.s.m. (1233-1285)

Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé »

Mt 23,1-12.

En ce temps-là, Jésus s'adressa aux foules et à ses disciples,
et il déclara : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse.
Donc, tout ce qu'ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n'agissez pas d'après leurs actes, car ils disent et ne font pas.
Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.
Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges ;
ils aiment les places d'honneur dans les dîners, les sièges d'honneur dans les synagogues
et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.
Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n'avez qu'un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères.
Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n'avez qu'un seul Père, celui qui est aux cieux.
Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n'avez qu'un seul maître, le Christ.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Sur l'incompréhensibilité de Dieu, 5, 6-7 ; PG 48, 745 (trad. Orval rev.)

« Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé »

      Si on est vraiment pécheur, il n'y a pas d'humilité à l'avouer. L'humilité commence lorsque quelqu'un qui sait qu'il a fait beaucoup de grandes choses n'en tire pas une haute idée de lui-même. L'humilité existe lorsque, tout en étant semblable à Paul au point de pouvoir dire : « Ma conscience ne me reproche rien », on ajoute aussitôt, comme lui : « Mais je ne suis pas justifié pour autant » (1Co 4,4), ou encore : « Le Christ Jésus est venu sauver les pécheurs, dont je suis le premier » (1Tm 1,15). Voilà en quoi consiste l'humilité : en dépit de la grandeur de nos actes, nous abaisser nous-mêmes en esprit.


      Dieu, cependant, à cause de son amour inexprimable des hommes, n'accueille et ne reçoit pas seulement ceux qui s'abaissent devant lui de cette manière, mais aussi ceux qui avouent franchement leurs fautes ; il se montre favorable et bienveillant envers ceux qui sont en de telles dispositions. Pour que tu apprennes combien il est bon de ne pas avoir une haute idée de soi-même, représente-toi deux chars. Attelle à l'un la vertu et l'orgueil, à l'autre le péché et l'humilité. Tu verras l'attelage du péché devancer celui de la vertu, non certes par sa propre puissance, mais par la force de l'humilité qui l'accompagne, et tu verras l'autre dépassé non à cause de la faiblesse de la vertu, mais à cause du poids et de l'énormité de l'orgueil.







21 août 2015

Evangile du jour


vendredi 21 août 2015

Vendredi de la 20e semaine du temps ordinaire

St Pie X, pape (1835-1914) - Mémoire, Bx Władysław Findysz, prêtre et martyr (1907-1964)

Commentaire du jour
Saint Basile : « Voilà le premier commandement... Le second lui est semblable »

Mt 22,34-40.

En ce temps-là, les pharisiens, apprenant qu'il avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent,
et l'un d'entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l'épreuve :
« Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? »
Jésus lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit.
Voilà le grand, le premier commandement.
Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église
Grandes Règles monastiques, § 3 (trad. Lèbe, Maredsous 1969, p. 55 rev.)

« Voilà le premier commandement... Le second lui est semblable »

Nous avons reçu le précepte d'aimer notre prochain comme nous-mêmes. Mais Dieu ne nous a-t-il pas donné aussi une disposition naturelle à le faire ?… Rien n'est plus conforme à notre nature que de vivre ensemble, de nous rechercher mutuellement et d'aimer notre semblable. Le Seigneur demande donc les fruits de ce germe qu'il a déjà déposé en nous, en disant : « Je vous donne un commandement nouveau, c'est de vous aimer les uns les autres » (Jn 13,34).


   Dans le but d'inciter notre âme à obéir à ce précepte, il n'a pas voulu qu'on trouve le signe distinctif de ses disciples dans des prodiges ou des œuvres extraordinaires, bien qu'ils en aient reçu le don dans l'Esprit Saint. Il dit au contraire : « On reconnaîtra que vous êtes mes disciples à cet amour que vous aurez les uns pour les autres » (Jn 13,35). Et il met un tel lien entre les deux commandements qu'il regarde comme faite à lui-même toute bonne action faite envers le prochain : « Car j'ai eu soif, dit-il, et vous m'avez donné à boire. » Et il ajoute : « Tout ce que vous avez fait au plus petit d'entre mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait » (Mt 25,35-40).


    L'observance du premier commandement contient donc aussi l'observance du second, et par le second on retourne au premier. Celui qui aime Dieu aimera par conséquent son prochain : « Celui qui m'aime, dit le Seigneur, accomplira mes commandements. Mon commandement, le voici : c'est que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 14,23; 15,12). Je le répète donc : qui aime son prochain remplit son devoir d'amour envers Dieu, car Dieu considère ce don comme fait à lui-même.







20 août 2015

Evangile du jour


jeudi 20 août 2015

Jeudi de la 20e semaine du temps ordinaire

St Bernard, docteur de l'Église (1091-1153) - Mémoire, Ste Marie de Mattias, vierge et fondatrice (1805-1866)

Commentaire du jour
Saint Jacques de Saroug : « Venez au repas de noce »

Mt 22,1-14.

En ce temps-là, Jésus se mit de nouveau à parler aux grands prêtres et aux anciens du peuple, et il leur dit en paraboles :
« Le royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébra les noces de son fils.
Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir.
Il envoya encore d'autres serviteurs dire aux invités : "Voilà : j'ai préparé mon banquet, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez à la noce."
Mais ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à son champ, l'autre à son commerce ;
les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent.
Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et incendia leur ville.
Alors il dit à ses serviteurs : "Le repas de noce est prêt, mais les invités n'en étaient pas dignes.
Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce."
Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils trouvèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives.
Le roi entra pour examiner les convives, et là il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce.
Il lui dit : "Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?" L'autre garda le silence.
Alors le roi dit aux serviteurs : "Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents."
Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jacques de Saroug (v. 449-521), moine et évêque syrien
Homélie sur le voile de Moïse (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 296)

« Venez au repas de noce »

Les femmes ne sont pas aussi étroitement unies à leurs maris que l'Eglise au Fils de Dieu. Quel autre époux que notre Seigneur est jamais mort pour son épouse, et quelle épouse a jamais choisi comme époux un crucifié ? Qui a jamais donné son sang en présent à son épouse, sinon celui qui est mort sur la croix et a scellé son union nuptiale par ses blessures ? Qui a-t-on jamais vu mort, gisant au banquet de ses noces, avec, à son côté, son épouse qui l'étreint pour être consolée ? A quelle autre fête, à quel autre banquet, a-t-on distribué aux convives, sous la forme du pain, le corps de l'époux ?


La mort sépare les épouses de leurs maris, mais ici elle unit l'Epouse à son Bien-aimé. Il est mort sur la croix, a laissé son corps à sa glorieuse Epouse, et maintenant, à sa table, chaque jour, elle le prend en nourriture... Elle s'en nourrit sous la forme du pain qu'elle mange et sous la forme du vin qu'elle boit, afin que le monde reconnaisse qu'ils ne sont plus deux, mais un seul.







19 août 2015

Evangile du jour


mercredi 19 août 2015

Mercredi de la 20e semaine du temps ordinaire

St Jean-Eudes, prêtre et fondateur (1601-1680), St Louis, évêque de Toulouse († 1297)

Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : L'homme de la onzième heure : « Les derniers seront premiers »

Mt 20,1-16.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « En effet, le royaume des Cieux est comparable au maître d'un domaine qui sortit dès le matin afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne.
Il se mit d'accord avec eux sur le salaire de la journée : un denier, c'est-à-dire une pièce d'argent, et il les envoya à sa vigne.
Sorti vers neuf heures, il en vit d'autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire.
Et à ceux-là, il dit : "Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste."
Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même.
Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d'autres qui étaient là et leur dit : "Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?"
Ils lui répondirent : "Parce que personne ne nous a embauchés." Il leur dit : "Allez à ma vigne, vous aussi."
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : "Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers."
Ceux qui avaient commencé à cinq heures s'avancèrent et reçurent chacun une pièce d'un denier.
Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d'un denier.
En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine :
"Ceux-là, les derniers venus, n'ont fait qu'une heure, et tu les traites à l'égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et la chaleur !"
Mais le maître répondit à l'un d'entre eux : "Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N'as-tu pas été d'accord avec moi pour un denier ?
Prends ce qui te revient, et va-t'en. Je veux donner au dernier venu autant qu'à toi :
n'ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?"
C'est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie pour le Vendredi saint « La Croix et le larron » (trad. Année en fêtes, Migne 2000, p. 277)

L'homme de la onzième heure : « Les derniers seront premiers »

      Qu'a donc fait le larron, pour recevoir en partage le paradis après la croix ? ... Alors que Pierre reniait le Christ, le larron, du haut de la croix lui rendait témoignage. Je ne dis pas cela pour accabler Pierre ; je le dis pour mettre en évidence la grandeur d'âme du larron... Ce larron, alors que toute une populace se tenait autour de lui, grondant, vociférant, les abreuvant de blasphèmes et de sarcasmes, ne tint pas compte d'eux. Il n'a même pas considéré l'état misérable de la crucifixion qui était en évidence devant lui. Il parcourut tout cela d'un regard plein de foi... Il se tourna vers le Maître des cieux et se remettant à lui, il dit : « Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu iras dans ton Royaume » (Lc 23,42). N'éludons pas avec désinvolture l'exemple du larron, et n'ayons pas honte de le prendre pour maître, lui que notre Seigneur n'a pas rougi d'introduire le premier dans le paradis...


      Il ne lui a pas dit, comme à Pierre : « Viens, suis-moi, et je ferai de toi un pêcheur d'hommes » (Mt 4,19). Il ne lui a pas dit non plus comme aux Douze : « Vous siégerez sur douze trônes pour juger les douze tribus d'Israël » (Mt 19,28). Il ne l'a gratifié d'aucun titre ; il ne lui a montré aucun miracle. Le larron ne l'a pas vu ressusciter un mort, ni chasser des démons ; il n'a pas vu la mer lui obéir. Le Christ ne lui a rien dit du Royaume, ni de la géhenne. Et pourtant il lui a rendu témoignage devant tous, et il a reçu en héritage le Royaume.







18 août 2015

Evangile du jour


mardi 18 août 2015

Mardi de la 20e semaine du temps ordinaire

Ste Hélène, impératrice byzantine († v. 329), St Alberto Hurtado Cruchaga, prêtre (1901-1952)

Commentaire du jour
Saint Pierre Damien : « Recevoir le centuple dès maintenant, au temps présent » (Mc 10,30)

Mt 19,23-30.

En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : « Amen, je vous le dis : un riche entrera difficilement dans le royaume des Cieux.
Je vous le répète : il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume des Cieux. »
Entendant ces paroles, les disciples furent profondément déconcertés, et ils disaient : « Qui donc peut être sauvé ? »
Jésus posa sur eux son regard et dit : « Pour les hommes, c'est impossible, mais pour Dieu tout est possible. »
Alors Pierre prit la parole et dit à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre : quelle sera donc notre part ? »
Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : lors du renouvellement du monde, lorsque le Fils de l'homme siégera sur son trône de gloire, vous qui m'avez suivi, vous siégerez vous aussi sur douze trônes pour juger les douze tribus d'Israël.
Et celui qui aura quitté, à cause de mon nom, des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra le centuple, et il aura en héritage la vie éternelle.
Beaucoup de premiers seront derniers, beaucoup de derniers seront premiers.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Pierre Damien (1007-1072), ermite puis évêque, docteur de l'Église
Sermon 9 ; PL 144, 549-553 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p.499)

« Recevoir le centuple dès maintenant, au temps présent » (Mc 10,30)

Il faut que nous vivions détachés de nos possessions et de notre volonté propre, si nous voulons suivre celui qui n'avait « pas d'endroit où reposer la tête » (Lc 9,58) et qui est venu « non pour faire sa volonté, mais pour faire la volonté de celui qui l'a envoyé » (Jn 6,38)... Aussitôt nous connaîtrons par expérience ce que la Vérité promet à quiconque abandonne tout et marche à sa suite : « Il recevra le centuple..., et il aura en héritage la vie éternelle » (Mc 10,30). En effet, le don du centuple nous est un réconfort pour la marche, et la possession de la vie éternelle fera notre bonheur pour toujours dans la patrie céleste.


Mais quel est ce centuple ? Simplement, les consolations de l'Esprit doux comme le miel, ses visites et ses premiers fruits. C'est le témoignage de notre conscience, c'est l'heureuse et très joyeuse attente des justes, c'est la mémoire de la bonté surabondante de Dieu, c'est aussi, en vérité, l'immensité de sa douceur. Ceux qui ont fait l'expérience de ces dons n'ont pas besoin qu'on leur en parle, et qui pourrait les décrire avec de simples mots à ceux qui ne l'ont pas faite ?







17 août 2015

Evangile du jour


lundi 17 août 2015

Lundi de la 20e semaine du temps ordinaire

Ste Chiara de Montefalco (I), abbesse o.s.a. (1268-1308), Ste Jeanne Delanoue, vierge et fond. (1666-1736)

Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : « Tu auras un trésor dans les cieux »

Mt 19,16-22.

En ce temps-là, voici que quelqu'un s'approcha de Jésus et lui dit : « Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? »
Jésus lui dit : « Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon ? Celui qui est bon, c'est Dieu, et lui seul ! Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. »
Il lui dit : « Lesquels ? » Jésus reprit : « Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d'adultère. Tu ne commettras pas de vol. Tu ne porteras pas de faux témoignage.
Honore ton père et ta mère. Et aussi : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
Le jeune homme lui dit : « Tout cela, je l'ai observé : que me manque-t-il encore ? »
Jésus lui répondit : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi. »
À ces mots, le jeune homme s'en alla tout triste, car il avait de grands biens.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur l'Évangile, n°5 ; PL 76, 1093

« Tu auras un trésor dans les cieux »

      Que personne, lorsqu'il voit certains quitter de grands biens, ne se dise : « Je voudrais bien imiter ceux qui se détachent ainsi du monde, mais qu'est-ce que je peux abandonner ? Je ne possède rien. » Vous abandonnez beaucoup, mes frères, lorsque vous renoncez aux désirs de ce monde. En effet, nos biens extérieurs, si petits soient-ils, suffisent aux yeux du Seigneur. C'est le cœur qu'il regarde, et non la fortune ; il ne regarde pas combien nous lui sacrifions, mais combien d'amour nous incite à faire notre sacrifice… Le Royaume de Dieu n'a pas de prix, et cependant il te coûte exactement ce que tu as... Il a coûté à Pierre et à André l'abandon de leur barque et de leurs filets ; il a coûté à la veuve deux piécettes d'argent (Lc 21,2) ; il a coûté à quelqu'un d'autre un verre d'eau fraîche (Mt 10,42). Le Royaume de Dieu, avons-nous dit, te coûte ce que tu as. Voyez donc, mes frères, quoi de plus facile à acquérir et quoi de plus précieux à posséder ?


      Mais peut-être que tu n'as même pas un verre d'eau fraîche à offrir au pauvre qui en a besoin ? Même dans ce cas la Parole de Dieu nous apaise… : « Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté » (Lc 2,14). En effet, aux yeux de Dieu, la main n'est jamais vide de présents si le fond du cœur est rempli de bonne volonté… Même si je n'ai rien d'extérieur à t'offrir, mon Dieu, je trouve cependant en moi-même ce que je déposerai sur l'autel à ta louange… : tu te plais aux offrandes du cœur (Ps 55,13).







16 août 2015

Evangile du jour


dimanche 16 août 2015

Vingtième dimanche du temps ordinaire

St Étienne de Hongrie, roi (977-1038), St Roch, pèlerin (1295-1327)

Commentaire du jour
Saint Gaudence de Brescia : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui »

Jn 6,51-58.

En ce temps-là, Jésus disait à la foule : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour la vie du monde. »
Les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n'avez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi.
Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n'est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Gaudence de Brescia (?-après 406), évêque
Homélie pascale ; CSEL 68, 30 (trad. bréviaire 2e jeudi de carême)

« Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui »

      Le sacrifice céleste institué par le Christ est vraiment l'héritage légué par son testament nouveau ; il nous l'a laissé la nuit où il allait être livré pour être crucifié, comme un gage de sa présence. Il est le viatique de notre voyage, notre nourriture sur le chemin de la vie, jusqu'à ce que nous soyons parvenus à celle-ci, en quittant ce monde. C'est pourquoi le Seigneur disait : « Si vous ne mangez pas ma chair et ne buvez pas mon sang, vous n'aurez pas la vie en vous ».


      Il a voulu que ses bienfaits demeurent parmi nous ; il a voulu que les âmes rachetées par son sang précieux soient toujours sanctifiées à l'image de sa propre Passion. C'est pourquoi il donne l'ordre à ses disciples fidèles, qu'il établit les premiers prêtres de son Église, de célébrer sans fin ces mystères de vie éternelle... C'est ainsi que tout le peuple des fidèles devraient avoir chaque jour devant les yeux la représentation de la Passion du Christ ; en la tenant dans nos mains, en la recevant dans notre bouche et notre cœur, nous garderons un souvenir ineffaçable de notre rédemption.


      Il faut que le pain soit fait avec la farine de nombreux grains de froment, mêlée à de l'eau, et reçoive du feu son achèvement. On y trouve donc une image ressemblante du corps du Christ, car nous savons qu'il forme un seul corps avec la multitude des hommes, qui a reçu son achèvement du feu de l'Esprit Saint... De même, le vin de son sang est tiré de plusieurs grappes, c'est-à-dire de raisins de la vigne plantée par lui, écrasés, sous le pressoir de la croix ; versé dans le cœur des fidèles, il y bouillonne par sa propre puissance.


      C'est là le sacrifice de la Pâque, qui apporte le salut à tous ceux qui sont libérés de l'esclavage de l'Égypte et de Pharaon, c'est-à-dire du démon. Recevez-le en union avec nous, dans toute l'avidité d'un cœur religieux.







15 août 2015

Evangile du jour


samedi 15 août 2015



St Tarcisius, acolyte et martyr de l'Eucharistie († 257), St Jacek (Hyacinthe) Odrowąż, prêtre dominicain (1185-1257)

Commentaire du jour
Saint Jean de Damas : L'arche de la Nouvelle Alliance entre dans le Temple céleste (1R 8 ; Ap 11,19)

Lc 1,39-56.

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
D'où m'est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s'est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Sa miséricorde s'étend d'âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d'Abraham et sa descendance à jamais.
Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean de Damas (v. 675-749), moine, théologien, docteur de l'Église
2ème homélie pour la Dormition, 2, 3 : PG 96, 723s (trad. Orval rev. ; cf SC 80, p. 127)

L'arche de la Nouvelle Alliance entre dans le Temple céleste (1R 8 ; Ap 11,19)

    Aujourd'hui l'arche sainte et vivante du Dieu vivant, celle dont le sein avait porté son propre Créateur, repose dans le temple du Seigneur, temple non bâti de main d'homme. David, son ancêtre et parent de Dieu, danse de joie (2S 7,14) ; les anges dansent en chœur, les archanges applaudissent, et les puissances des cieux chantent sa gloire...


    Celle qui pour tous a fait jaillir la vraie vie, comment pourrait-elle tomber au pouvoir de la mort ? Certes, comme fille du vieil Adam, elle se soumet à la sentence portée contre lui, car son Fils qui est la Vie même ne s'y est pas dérobé ; mais comme mère du Dieu vivant, il est juste qu'elle soit élevée jusqu'à lui... Comment celle qui a reçu en elle la Vie même, sans commencement ni fin, ne serait-elle pas vivante pour l'éternité ? Jadis, les premiers parents de notre race mortelle, enivrés du vin de la désobéissance..., l'esprit alourdi par l'intempérance du péché, s'étaient endormis dans le sommeil de la mort ; le Seigneur les avait chassés et exilés du paradis d'Éden. Maintenant, celle qui n'a pas commis de péché et qui a mis au monde l'enfant de l'obéissance à Dieu et au Père, comment le Paradis pourrait-il ne pas la recevoir, ne pas lui ouvrir joyeusement ses portes ? ... Puisque le Christ qui est la Vie et la Vérité a dit : « Là où je suis, là sera aussi mon serviteur » (Jn 12,26), comment, à plus forte raison, sa mère ne partagerait-elle pas sa demeure ? ...


    Maintenant donc « que les cieux se réjouissent », que tous les anges l'acclament. « Que la terre exulte » (Ps 95,11), que les hommes tressaillent de joie. Que les airs retentissent de chants d'allégresse ; que la nuit rejette ses ténèbres et son manteau de deuil... Car la cité vivante du Seigneur, Dieu des puissances, est exaltée. Du sanctuaire de Sion des rois apportent le présent inestimable (Ps 67,30) ; ceux que le Christ a établis princes de toute la terre, les apôtres, escortent la Mère de Dieu, toujours vierge, dans la Jérusalem d'en haut, qui est libre et notre mère (Ga 4,26).







14 août 2015

Evangile du jour


vendredi 14 août 2015

Vendredi de la 19e semaine du temps ordinaire

St Maksymilian Maria Kolbe, prêtre o.f.m. conv. et martyr, Sts Martyrs (800) d'Otrante († 14 août 1480)

Commentaire du jour
Saint Jean-Paul II : « Au commencement, le Créateur les fit homme et femme »

Mt 19,3-12.

En ce temps-là, des pharisiens s'approchèrent de lui pour le mettre à l'épreuve ; ils lui demandèrent : « Est-il permis à un homme de renvoyer sa femme pour n'importe quel motif ? »
Il répondit : « N'avez-vous pas lu ceci ? Dès le commencement, le Créateur les fit homme et femme,
et dit : À cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair.
Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas ! »
Les pharisiens lui répliquent : « Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit la remise d'un acte de divorce avant la répudiation ? »
Jésus leur répond : « C'est en raison de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n'en était pas ainsi.
Or je vous le dis : si quelqu'un renvoie sa femme – sauf en cas d'union illégitime – et qu'il en épouse une autre, il est adultère. »
Ses disciples lui disent : « Si telle est la situation de l'homme par rapport à sa femme, mieux vaut ne pas se marier. »
Il leur répondit : « Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné.
Il y a des gens qui ne se marient pas car, de naissance, ils en sont incapables ; il y en a qui ne peuvent pas se marier car ils ont été mutilés par les hommes ; il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du royaume des Cieux. Celui qui peut comprendre, qu'il comprenne ! »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Angélus du 06/02/1994 (trad. ORf)

« Au commencement, le Créateur les fit homme et femme »

Selon son dessein dès l'origine, Dieu a créé l'homme et la femme à son image. L'Écriture dit : « À l'image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa » (Gn 1,27). Il est donc important de comprendre, dans le livre de la Genèse, cette grande vérité : l'image de lui-même que Dieu a placée dans l'homme passe aussi à travers la complémentarité des sexes. L'homme et la femme, qui s'unissent dans le mariage, reflètent l'image de Dieu et sont en quelque sorte la révélation de son amour. Non seulement de l'amour que Dieu nourrit pour l'être humain, mais aussi de la mystérieuse communion qui caractérise la vie intime des trois Personnes divines.


En outre, on peut considérer comme image de Dieu l'engendrement lui-même, qui fait de la famille un sanctuaire de la vie. L'apôtre Paul dit que « toute parenté tire son nom de Dieu » (Ep 3,14-15). C'est lui qui est la source ultime de la vie. On peut donc affirmer que la généalogie de toute personne plonge ses racines dans l'éternel. En engendrant un enfant, les parents agissent comme collaborateurs de Dieu. Mission vraiment sublime ! Par conséquent, il n'est pas étonnant que Jésus ait voulu élever le mariage à la dignité de sacrement, et que saint Paul en parle comme d'un « grand mystère », le mettant en relation avec l'union du Christ et son Église (Ep 5,32).







13 août 2015

Evangile du jour


jeudi 13 août 2015

Jeudi de la 19e semaine du temps ordinaire

St Jean Berchmans, religieux s.j. (1599-1621), St Maxime le Confesseur, père de l'Église († 662)

Commentaire du jour
Saint Augustin : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi » (Mt 5,12)

Mt 18,21-35.19,1.

En ce temps-là, Pierre s'approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu'à sept fois ? »
Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois.
Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.
Il commençait, quand on lui amena quelqu'un qui lui devait dix mille talents (c'est-à-dire soixante millions de pièces d'argent).
Comme cet homme n'avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette.
Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : "Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout."
Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.
Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d'argent. Il se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant : "Rembourse ta dette !"
Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : "Prends patience envers moi, et je te rembourserai."
Mais l'autre refusa et le fit jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait remboursé ce qu'il devait.
Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s'était passé.
Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : "Serviteur mauvais ! je t'avais remis toute cette dette parce que tu m'avais supplié.
Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié de toi ?"
Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il eût remboursé tout ce qu'il devait.
C'est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. »
Lorsque Jésus eut terminé ce discours, il s'éloigna de la Galilée et se rendit dans le territoire de la Judée, au-delà du Jourdain.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 83, 2

« Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi » (Mt 5,12)

      Tout homme est débiteur de Dieu, et il a son frère pour débiteur. En effet, qui serait celui qui ne doit rien à Dieu, sinon celui en qui on ne peut trouver aucun péché ? Et qui n'a pas un frère pour débiteur, sinon celui que personne n'a offensé ? Crois-tu pouvoir trouver une seule personne dans le genre humain, qui ne soit redevable à son frère pour quelque faute ?


      Tout homme donc est débiteur et il a des débiteurs. C'est pourquoi le Dieu juste te donne à l'égard de ton débiteur une règle de conduite qu'il suit à l'égard du sien. Car il y a deux œuvres de miséricorde qui peuvent nous libérer, et que le Seigneur lui-même nous enseigne en peu de mots dans son Évangile : « Pardonnez, et vous serez pardonnés ; donnez, et on vous donnera » (Lc 6,37s)… : il s'agit de l'indulgence et de la bonté.


      Voici ce qu'il nous enseigne sur le pardon : tu veux qu'on te pardonne tes péchés, et tu as aussi des péchés à pardonner aux autres. Il en va de même pour la charité : un mendiant te demande l'aumône et toi tu es le mendiant de Dieu, car nous sommes tous les mendiants de Dieu quand nous le prions. Nous nous tenons ou plutôt nous nous prosternons devant la porte de notre Père, devant sa grande richesse. Nous le supplions en gémissant, désireux de recevoir de lui quelque chose : or ce quelque chose, c'est Dieu lui-même. Que te demande le mendiant ? Du pain. Et toi, que demandes-tu à Dieu si ce n'est le Christ qui a dit : « Je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel » (Jn 6,51). Vous voulez être pardonnés ? « Pardonnez, et on vous pardonnera. » Vous voulez recevoir ? « Donnez, et on vous donnera. »







12 août 2015

Evangile du jour


mercredi 12 août 2015

Mercredi de la 19e semaine du temps ordinaire

Ste Jeanne de Chantal, fondatrice (1572-1641), Bx Innocent XI, pape (240e) de 1676 à 1689

Commentaire du jour
Isaac de l'Étoile : « Tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel »

Mt 18,15-20.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches seul à seul. S'il t'écoute, tu as gagné ton frère.
S'il ne t'écoute pas, prends en plus avec toi une ou deux personnes afin que toute l'affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins.
S'il refuse de les écouter, dis-le à l'assemblée de l'Église ; s'il refuse encore d'écouter l'Église, considère-le comme un païen et un publicain.
Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel.
Et pareillement, amen, je vous le dis, si deux d'entre vous sur la terre se mettent d'accord pour demander quoi que ce soit, ils l'obtiendront de mon Père qui est aux cieux.
En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d'eux. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Isaac de l'Étoile (?-v. 1171), moine cistercien
Sermon 11, §11-14 ; PL 194, 1729 ; SC 130 (trad SC p. 243s rev.)

« Tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel »

      Tout est commun entre l'Époux et son épouse, c'est-à dire entre le Christ et l'Église : l'honneur de recevoir la confession et le pouvoir de la rémission des péchés. C'est la raison de cette parole : « Va te montrer au prêtre » (Mt 8,4)... L'Église ne peut rien remettre sans le Christ ; et le Christ ne veut rien remettre sans l'Église. L'Église ne peut rien remettre sinon au pénitent, c'est-à-dire à celui que le Christ a d'abord touché ; et le Christ ne veut pas donner la rémission à ceux qui méprisent l'Église.


      Le Christ, qui est tout-puissant, peut tout par lui-même : baptiser, consacrer l'eucharistie, ordonner, remettre les péchés, et le reste ; mais, puisqu'il est un Époux humble et fidèle, il ne veut rien faire sans son épouse. « Ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas » (Mt 19,6) ; « Ce mystère est grand, je veux dire qu'il s'applique au Christ et à l'Église » (Ep 5,32)... Garde-toi donc de séparer la Tête du corps (Col 1,18), ce qui empêcherait le Christ d'exister tout entier. Car le Christ n'existe nulle part tout entier sans l'Église, tout comme l'Église n'existe nulle part tout entier sans le Christ. En effet, le Christ total, intégral, c'est la Tête et le corps.







11 août 2015

Evangile du jour


mardi 11 août 2015

Mardi de la 19e semaine du temps ordinaire

Ste Claire d'Assise, fondatrice (1194-1253), Bx Maurice Tornay, prêtre et martyr (1910-1949)

Commentaire du jour
Isaac le Syrien : La brebis égarée

Mt 18,1-5.10.12-14.

À ce moment-là, les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le royaume des Cieux ? »
Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d'eux,
et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des Cieux.
Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux.
Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, il m'accueille, moi.
Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.
Quel est votre avis ? Si un homme possède cent brebis et que l'une d'entre elles s'égare, ne va-t-il pas laisser les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ?
Et, s'il arrive à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées.
Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu'un seul de ces petits soit perdu.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Isaac le Syrien (7e siècle), moine près de Mossoul
Discours ascétiques, 1ère série, n° 2 (trad. DDB 1981, p.68)

La brebis égarée

    Seigneur Jésus Christ notre Dieu, je n'ai pas un cœur qui se met en peine pour partir à ta recherche, ni de repentir, ni de tendresse, rien de ce qui ramène les enfants à leur héritage. Maître, je n'ai pas de larmes pour te prier. Mon esprit est enténébré par les choses de cette vie et n'a pas la force de tendre vers toi dans sa douleur. Mon cœur est froid sous les épreuves, et les larmes de l'amour pour toi ne peuvent pas le réchauffer. Mais toi, Seigneur Jésus Christ mon Dieu, trésor des biens, donne-moi le repentir total et un cœur en peine, pour que de toute mon âme je sorte à ta recherche, car sans toi je serai privé de tout bien ; ô Dieu bon, donne-moi ta grâce. Que le Père qui, hors du temps, dans l'éternité, t'a engendré dans son sein renouvelle en moi les formes de ton image.


    Je t'ai abandonné ; ne m'abandonne pas. Je suis sorti de toi ; sors à ma recherche. Conduis-moi dans ton pâturage ; compte-moi avec les brebis de ton troupeau élu. Avec elles nourris-moi de l'herbe verte de tes mystères divins dont le cœur pur est la demeure, ce cœur qui porte en lui la splendeur de tes révélations, la consolation et la douceur de ceux qui se sont donné de la peine pour toi dans les tourments et les outrages. Puissions-nous être dignes d'une telle splendeur, par ta grâce et ton amour de l'homme, toi notre Sauveur Jésus Christ, dans les siècles des siècles. Amen.







10 août 2015

Evangile du jour


lundi 10 août 2015

Fête de saint Laurent, diacre et martyr

St Laurent, diacre et martyr († 258), Bx Arcangelo Piacentini, prêtre o.f.m. conv. (1390-1460)

Commentaire du jour
Saint Augustin : « C'est l'ardeur de ton amour, Seigneur, qui a donné au diacre saint Laurent de se montrer fidèle » (Collecte)

Jn 12,24-26.

Quelques jours avant la Pâque, Jésus disait à ses disciples : Amen, amen, je vous le dits : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit.
Qui aime sa vie la perd ; qui s'en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle.
Si quelqu'un veut me servir, qu'il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 206 (attrib.)

« C'est l'ardeur de ton amour, Seigneur, qui a donné au diacre saint Laurent de se montrer fidèle » (Collecte)

L'exemple de saint Laurent nous encourage à donner notre vie, allume notre foi, attire notre dévotion. Ce ne sont pas les flammes du bûcher, mais celles d'une foi vive qui nous consument. Notre corps n'est pas brûlé pour la cause de Jésus Christ, mais notre âme est transportée des ardeurs de son amour..., notre cœur brûle d'amour pour Jésus. Le Sauveur lui-même n'a-t-il pas dit de ce feu sacré : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé » ? (Lc 12,49) Cléophas et son compagnon en éprouvaient les effets quand ils disaient : « Notre cœur n'était-il pas brûlant en nous, lorsqu'il nous parlait sur le chemin et qu'il nous expliquait les Ecritures ? » (Lc 24,32)


C'est aussi grâce à cet embrasement intérieur que saint Laurent demeure insensible aux flammes de son martyre ; il brûle du désir d'être avec Jésus et ne sent pas les tortures. Plus l'ardeur de la foi croit en lui, moins il souffre des tortures... La puissance du brasier divin allumé dans son cœur apaise les flammes du brasier attisé par le bourreau.







09 août 2015

Evangile du jour


dimanche 09 août 2015

Dix-neuvième dimanche du temps ordinaire

Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix, martyre (1891-1942), Bx Franz Jägerstätter, agriculteur et martyr (1907-1943)

Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Moi, je suis le pain de la vie »

Jn 6,41-51.

En ce temps-là, les Juifs récriminaient contre Jésus parce qu'il avait déclaré : « Moi, je suis le pain qui est descendu du ciel. »
Ils disaient : « Celui-là n'est-il pas Jésus, fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors comment peut-il dire maintenant : "Je suis descendu du ciel" ? »
Jésus reprit la parole : « Ne récriminez pas entre vous.
Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous instruits par Dieu lui-même. Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi.
Certes, personne n'a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père.
Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit.
Moi, je suis le pain de la vie.
Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ;
mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas.
Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour la vie du monde. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Des mystères, 48-49, 58 (trad. SC 25 p. 123 rev)

« Moi, je suis le pain de la vie »

    Il est admirable que Dieu ait fait pleuvoir la manne pour nos pères et qu'ils aient été rassasiés chaque jour du pain du ciel. C'est pourquoi il est dit : « L'homme a mangé le pain des anges » (Ps 77,25). Pourtant ceux qui ont mangé ce pain au désert sont tous morts. Au contraire, cette nourriture que tu reçois, ce pain vivant qui est descendu du ciel, fournit le soutien de la vie éternelle, et quiconque le mange ne mourra jamais. C'est le corps du Christ...


    Cette manne-là était du ciel, celle-ci d'au-dessus du ciel ; celle-là était un don du ciel, celle-ci du Seigneur des cieux ; celle-là était sujette à la corruption si on la gardait jusqu'au lendemain, celle-ci est étrangère à toute corruption : quiconque en goûte avec respect ne peut pas être atteint par la corruption. Pour les Hébreux l'eau a coulé du rocher, pour toi le sang coule du Christ. L'eau les a désaltérés pour un moment, toi le sang te lave à jamais. Les Hébreux ont bu et ont eu soif. Toi, une fois que tu auras bu, tu ne pourras plus avoir soif (Jn 4,14). Cela était la préfiguration, ceci est la vérité plénière...


    C'était « l'ombre des choses à venir » (Col 2,17). Écoute ce qui s'est manifestée à nos pères : « Ils buvaient, dit-on, du rocher qui les suivait au désert ; or le rocher c'était le Christ » (1Co 10,4)... Toi, tu as connu l'accomplissement, tu as vu la pleine lumière, la vérité préfigurée, le corps du Créateur plutôt que la manne du ciel... Ce que nous mangeons et ce que nous buvons, l'Esprit Saint l'exprime ailleurs : « Goûtez et voyez que le Seigneur est bon. Heureux ceux qui espèrent en lui » (Ps 33,9).