30 juin 2017

Evangile du jour


Vendredi 30 juin 2017

Le vendredi de la 12e semaine du temps ordinaire

Sts Premiers Martyrs de l'Église de Rome († 64), St Ladislas, roi de Moravie (1031-1095)

Commentaire du jour
Syméon le Nouveau Théologien : « Jésus le toucha et lui dit : 'Je le veux ; sois purifié' »

Mt 8,1-4.

Lorsque Jésus descendit de la montagne, des foules nombreuses le suivirent.
Et voici qu'un lépreux s'approcha, se prosterna devant lui et dit : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » Et aussitôt il fut purifié de sa lèpre.
Jésus lui dit : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne l'offrande que Moïse a prescrite : ce sera pour les gens un témoignage. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022), moine grec
Hymne 30 ; SC 174 (trad. SC p. 357)

« Jésus le toucha et lui dit : 'Je le veux ; sois purifié' »

Avant que brille la lumière divine,
je ne me connaissais pas moi-même.
Me voyant alors dans les ténèbres et en prison,
enfermé dans un bourbier,
couvert de saleté, blessé, ma chair enflée...,
je suis tombé aux pieds de celui qui m'avait illuminé.
Et celui qui m'avait illuminé touche de ses mains
mes liens et mes blessures ;
là où touche sa main et où son doigt s'approche,
aussitôt tombent mes liens,
les blessures disparaissent, et toute saleté.
La souillure de ma chair disparaît...
si bien qu'il la rend semblable à sa main divine.
Merveille étrange : ma chair, mon âme et mon corps
participent à la gloire divine.

Dès que j'ai été purifié et débarrassé de mes liens,
le voici qui me tend une main divine,
il me retire du bourbier entièrement,
il m'embrasse, il se jette à mon cou,
il me couvre de baisers (Lc 15,20).
Et moi qui étais totalement épuisé
et qui avais perdu mes forces,
il me prend sur ses épaules (Lc 15,5),
et il m'emmène hors de mon enfer...

C'est la lumière qui m'emporte et me soutient ;
elle m'entraîne vers une grande lumière...
Il me donne à contempler par quel étrange remodelage
lui-même m'a repétri (Gn 2,7) et m'a arraché notre nature périssable.
Il m'a fait don d'une vie immortelle
et m'a revêtu d'une robe immatérielle et lumineuse
et m'a donné des sandales, un anneau et une couronne
impérissables et éternels (Lc 15,22; 1Co 9,25).







29 juin 2017

Evangile du jour


Jeudi 29 juin 2017

Saint Pierre et saint Paul, Apôtres, solennité

Sts Pierre et Paul, apôtres et martyrs, Bx Raymond Lulle, tertiaire franciscain et martyr († 1316)

Commentaire du jour
Saint Bernard : « Je suis le moindre des apôtres ; je ne mérite même pas de porter ce nom » (1Co 15,9)

Mt 16,13-19.

En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l'homme ? »
Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes. »
Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
3ème sermon pour la fête des saints apôtres Pierre et Paul, passim

« Je suis le moindre des apôtres ; je ne mérite même pas de porter ce nom » (1Co 15,9)

C'est avec raison, mes frères, que l'Église applique aux saints apôtres Pierre et Paul ces paroles du Sage : « Ce sont des hommes de miséricorde, dont les bienfaits ne tombent pas dans l'oubli ; les biens qu'ils ont laissés à leur postérité subsistent toujours » (Si 44,10-11). Oui, on peut bien les appeler des hommes de miséricorde : parce qu'ils ont obtenu miséricorde pour eux-mêmes, parce qu'ils sont pleins de miséricorde, et que c'est dans sa miséricorde que Dieu nous les a donnés.

Voyez, en effet, quelle miséricorde ils ont obtenue. Si vous interrogez saint Paul sur ce point..., il vous dira de lui-même : « J'ai commencé par être un blasphémateur, un persécuteur, un insulteur ; mais j'ai obtenu miséricorde de Dieu » (1Tm 1,13). En effet, qui ne sait tout le mal qu'il a fait aux chrétiens de Jérusalem... et même dans la Judée toute entière ?... Pour ce qui est du bienheureux Pierre, j'ai une autre chose à vous dire, mais une chose d'autant plus sublime qu'elle est unique. En effet, si Paul a péché, il l'a fait sans le savoir, car il n'avait pas la foi ; Pierre au contraire avait les yeux grands ouverts au moment de sa chute (Mt 26,69s). Mais « là où la faute a abondé, la grâce a surabondé » (Rm 5,20)... Si saint Pierre a pu s'élever à un tel degré de sainteté après avoir fait une chute si lourde, qui pourra désormais désespérer, pour peu qu'il veuille lui aussi sortir de ses péchés ? Remarquez ce que dit l'Évangile : « Il sortit et pleura amèrement » (v. 75)...

Vous avez entendu quelle miséricorde les apôtres ont obtenue, et désormais personne parmi vous ne sera accablé de ses fautes passées plus qu'il ne faut... Si tu as péché, Paul n'a-t-il pas péché davantage ? Si tu as fait une chute, Pierre n'en a-t-il pas fait une plus profonde que toi ? Or, l'un et l'autre, en faisant pénitence, non seulement ont obtenu le salut mais sont devenus de grands saints, sont même devenus les ministres du salut, les maîtres de la sainteté. Fais donc de même, mon frère, car c'est pour toi que l'Écriture les appelle « des hommes de miséricorde ».







28 juin 2017

Evangile du jour


Mercredi 28 juin 2017

Le mercredi de la 12e semaine du temps ordinaire

St Irénée de Lyon, évêque et martyr († 202-203), Bse Maria Pia Mastena, vierge et fond. (1881-1951)

Commentaire du jour
Jean Tauler : Porter de beaux fruits

Mt 7,15-20.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, alors qu'au-dedans ce sont des loups voraces.
C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Va-t-on cueillir du raisin sur des épines, ou des figues sur des chardons ?
C'est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l'arbre qui pourrit donne des fruits mauvais.
Un arbre bon ne peut pas donner des fruits mauvais, ni un arbre qui pourrit donner de beaux fruits.
Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu.
Donc, c'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 7 (trad. Cerf 1991, p. 54)

Porter de beaux fruits

Dans une vigne, on retourne la terre autour des pieds de vigne et on sarcle les mauvaises herbes. L'homme aussi doit se sarcler, profondément attentif à ce qu'il pourrait y avoir encore à arracher dans le fond de son être, pour que le Soleil divin puisse s'en approcher plus immédiatement et y briller. Si tu laisses la force d'en haut faire son œuvre..., le soleil devient éclatant, il darde ses rayons brûlants sur les fruits et les rend de plus en plus transparents. La douceur s'y fixe toujours davantage, les peaux qui les enveloppent deviennent très minces. Ainsi en va-t-il dans le domaine spirituel. Les obstacles intermédiaires deviennent finalement si ténus qu'on reçoit sans cesse les touches divines de tout près. Aussi souvent et aussitôt qu'on se tourne vers lui, on trouve toujours à l'intérieur le divin Soleil brillant avec beaucoup plus d'éclat que tous les soleils qui ont jamais brillé au firmament. Et ainsi tout dans l'homme est déifié à tel point qu'il ne ressent, ne goûte et ne connaît rien aussi vraiment que Dieu, d'une connaissance foncière, et cette connaissance surpasse de beaucoup le mode de connaissance de notre raison.

Enfin on arrache les feuilles des sarments pour que le soleil puisse se répandre sur les fruits sans rencontrer aucun obstacle. Il en est de même chez ces hommes : tout intermédiaire tombe et ils reçoivent tout d'une façon immédiate. Voici que tombent prières, représentations des saints, pratiques de dévotion, exercices. Mais que l'homme se garde pourtant de rejeter ces pratiques avant qu'elles ne tombent d'elles-mêmes. À ce degré alors, le fruit devient si indiciblement doux qu'aucun raisonnement ne peut le comprendre... On ne fait plus qu'un avec la douceur divine, si bien que notre être est tout pénétré de l'Être divin et qu'il s'y perd comme une goutte d'eau dans un grand fût de vin... Ici les bonnes intentions, l'humilité, ne sont plus qu'une simplicité, un mystère si essentiellement paisible qu'on en peut à peine prendre conscience.







27 juin 2017

Evangile du jour


Mardi 27 juin 2017

Le mardi de la 12e semaine du temps ordinaire

St Cyrille d'Alexandrie, docteur de l'Église (370-444), Bse Marguerite Bays, couturière mystique († 1879)

Commentaire du jour
Saint Jean-Paul II : « Elle est étroite la porte, il est resserré le chemin qui conduit à la vie »

Mt 7,6.12-14.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré ; ne jetez pas vos perles aux pourceaux, de peur qu'ils ne les piétinent, puis se retournent pour vous déchirer.
Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes. »
Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s'y engagent.
Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Discours à Paris le 30 mai 1980 (DC 1788 du 15/6/80)

« Elle est étroite la porte, il est resserré le chemin qui conduit à la vie »

Je suis venu vous encourager dans la voie de l'Évangile, une voie étroite certes, mais la voie royale, sûre, éprouvée par des générations de chrétiens, enseignée par les saints... C'est la voie sur laquelle, tout comme vous, vos frères dans l'Église universelle s'efforcent de cheminer. Cette voie ne passe pas par la résignation, par les renoncements ou par les abandons. Elle ne se résout pas à l'affadissement du sens moral, et elle souhaiterait que la loi civile elle-même aide à élever l'homme. Elle ne cherche pas à s'enterrer, à demeurer inaperçue, mais elle requiert au contraire l'audace joyeuse des apôtres. Elle bannit donc la pusillanimité, tout en se montrant parfaitement respectueuse à l'égard de ceux qui ne partagent pas le même idéal...

« Reconnais, ô chrétien, ta dignité ! » disait le grand pape St Léon. Et moi, son indigne successeur, je vous dis à vous, mes frères et mes sœurs : Reconnaissez votre dignité ! Soyez fiers de votre foi, du don de l'Esprit que le Père vous a fait. Je viens parmi vous comme un pauvre, avec la seule richesse de la foi, pèlerin de l'Évangile. Donnez à l'Église et au monde l'exemple de votre fidélité sans faille et de votre zèle missionnaire. Ma visite chez vous veut être...un appel à un élan nouveau devant les tâches nombreuses qui s'offrent à vous.







26 juin 2017

Evangile du jour


Lundi 26 juin 2017

Le lundi de la 12e semaine du temps ordinaire

St Josemaría Escrivá de Balaguer, fond. « Opus Dei », Sts Jean et Paul, martyrs († 362)

Commentaire du jour
L'Imitation de Jésus Christ: « La poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ? »

Mt 7,1-5.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ;
de la manière dont vous jugez, vous serez jugés ; de la mesure dont vous mesurez, on vous mesurera.
Quoi ! tu regardes la paille dans l'œil de ton frère ; et la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ?
Ou encore : Comment vas-tu dire à ton frère : "Laisse-moi enlever la paille de ton œil", alors qu'il y a une poutre dans ton œil à toi ?
Hypocrite ! Enlève d'abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l'œil de ton frère. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

L'Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15e siècle
Livre II, ch. 2 et 3 (trad. cf bréviaire 3e mar. Avent)

« La poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ? »

Quand un homme reconnaît humblement ses défauts, il apaise facilement les autres et gagne facilement ceux qui sont en colère contre lui.

Dieu protège et délivre l'homme humble ; il l'aime et le console ; il se penche vers lui. À celui qui est humble il accorde sa grâce en abondance ; après son abaissement il l'élève à la gloire.

À celui qui est humble il dévoile ses secrets, il l'attire et l'invite doucement à lui.

Les affronts ne troublent pas la paix de l'homme humble, parce qu'il s'appuie sur Dieu et non pas sur le monde...

Commence par te garder toi-même en paix, et alors tu pourras la donner aux autres.

Un homme pacifique est plus utile qu'un homme instruit.

Un homme passionné change le bien en mal et croit facilement le mal.

Un homme bon et pacifique change tout en bien.

Celui qui est vraiment en paix ne soupçonne personne.

Mais celui qui est mécontent et troublé se laisse agiter par mille soupçons ; il ne se sent jamais tranquille et ne laisse pas non plus les autres en repos. Il dit souvent ce qu'il ne devrait pas dire et néglige ce qu'il a à faire.

Il est attentif aux devoirs des autres et manque à ses propres obligations.

Commence donc par être zélé pour toi-même et alors tu auras le droit d'étendre ton zèle jusqu'à ton prochain.







25 juin 2017

Evangile du jour


Dimanche 25 juin 2017

Douzième dimanche du temps ordinaire

St Maxime, Ier évêque de Turin, St Guillaume de Verceil, abbé  (1085-1142)

Commentaire du jour
Saint Grégoire Palamas : « Tout ce qui est voilé sera dévoilé »

Mt 10,26-33.

En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Ne craignez pas les hommes ; rien n'est voilé qui ne sera dévoilé, rien n'est caché qui ne sera connu.
Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l'oreille, proclamez-le sur les toits.
Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l'âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l'âme aussi bien que le corps.
Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille.
Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés.
Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu'une multitude de moineaux.
Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux.
Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Grégoire Palamas (1296-1359), moine, évêque et théologien
Sermon pour le Dimanche de tous les saints ; PG 151, 322-323 (trad. Orval rev.)

« Tout ce qui est voilé sera dévoilé »

Du haut du ciel, Dieu offre à tous les hommes les richesses de sa grâce. Il est lui-même la source de salut et de lumière d'où s'écoulent éternellement la miséricorde et la bonté. Mais tous les hommes ne mettent pas à profit sa force et sa grâce pour l'exercice parfait de la vertu et la réalisation de ses merveilles ; seuls le font ceux qui ont mis leurs résolutions en pratique et qui ont prouvé par des actes leur attachement à Dieu, ceux qui se sont complètement détournés du mal, qui adhèrent fermement aux commandements de Dieu et qui fixent le regard de leur esprit sur le Christ, Soleil de justice (Ml 3,20).

Du haut du ciel, le Christ offre à ceux qui combattent le secours de son bras, et il les exhorte par ces paroles de l'Évangile : « Quiconque se sera déclaré pour moi devant les hommes, à mon tour je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est dans les cieux ». En tant que serviteur de Dieu, chacun d'entre les saints se déclare pour le Christ en cette vie passagère et devant des hommes mortels ; il le fait en un court laps de temps et en présence d'un petit nombre d'hommes. Tandis que notre Seigneur Jésus Christ... se déclarera pour nous dans le monde de l'éternité, devant Dieu son Père, entouré des anges et des archanges et de toutes les puissances du ciel, en présence de tous les hommes, depuis Adam jusqu'à la fin des siècles. Car tous ressusciteront et se tiendront devant le tribunal du Christ. Alors, en présence de tous et à la vue de tous, il fera connaître, il glorifiera et il couronnera ceux qui lui ont prouvé leur foi jusqu'à la fin.







24 juin 2017

Evangile du jour


Samedi 24 juin 2017



St Jean-Baptiste

Commentaire du jour
Liturgie byzantine: « Il fera revenir de nombreux fils d'Israël au Seigneur, leur Dieu. Il marchera devant lui..., pour préparer au Seigneur un peuple capable de l'accueillir» (Lc 1,16-17)

Lc 1,57-66.80.

Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils voulaient l'appeler Zacharie, du nom de son père.
Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s'appellera Jean. »
On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père comment il voulait l'appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné.
À l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu.
La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.
L'enfant grandissait et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu'au jour où il se fit connaître à Israël.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Liturgie byzantine
Lucernaire des Grandes Vêpres de la fête de la Nativité de Jean Baptiste

« Il fera revenir de nombreux fils d'Israël au Seigneur, leur Dieu. Il marchera devant lui..., pour préparer au Seigneur un peuple capable de l'accueillir» (Lc 1,16-17)

En ce jour vient au monde le grand Précurseur,
issu de sein stérile d'Élisabeth.
Il est le plus grand parmi les prophètes ;
nul autre n'a surgi comme lui,
car il est la lampe qui précède de peu la clarté suprême
et la voix qui précède la Verbe.
Il conduit au Christ l'Église, sa fiancée,
et prépare pour le Seigneur un peuple choisi,
le purifiant par l'eau en vue de l'Esprit.

De Zacharie naît cette jeune plante,
le plus beau parmi les fils du désert,
le héraut du repentir,
celui qui purifie par l'eau ceux qui s'égaraient,
qui porte en précurseur l'annonce de la résurrection
jusqu'au séjour des morts,
et qui intercède pour nos âmes.
Dès le sein de ta mère, bienheureux Jean,
tu as été le prophète et le précurseur du Christ :
tu as tressailli d'allégresse
en voyant la Reine venir auprès de la servante,
portant devant toi Celui que le Père engendre sans mère de toute éternité,
toi qui est né d'une femme stérile et d'un vieillard,
selon la promesse du Seigneur.
Prie-le de prendre nos âmes en pitié.

(Références bibliques : Mt 11,11 ; Jn 5,35 ; Mt 3,3 ; Jn 3,29 ; Lc 1,17 ; 3,16 ; Mc 6,28 ; Lc 1,40 ; 1,13)







23 juin 2017

Evangile du jour


Vendredi 23 juin 2017

Sacré-Cœur de Jésus, solennité
Sacré-Coeur de Jésus, solennité

St Giuseppe Cafasso, prêtre à Turin (1811-1860), Bse Maria Raffaella Cimatti, sœur hospitalière (1861-1945)

Commentaire du jour
Sainte Gertrude d'Helfta : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau »

Mt 11,25-30.

En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits.
Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bienveillance.
Tout m'a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. »
« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Gertrude d'Helfta (1256-1301), moniale bénédictine
Les Exercices, 7 (trad. SC 127, p. 285 rev.)

« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau »

Toi qui as fait pour moi de si grandes et si belles choses que tu m'as obligée à ton service pour toujours, que te rendrai-je pour tant de bienfaits ? Quelles louanges et quelles actions de grâces pourrais-je t'offrir, même si je m'y dépensais mille fois ? Que suis-je moi, pauvre créature, en comparaison de toi, toi ma rédemption abondante ? Donc, mon âme que tu as rachetée, je te l'offrirai tout entière, je te ferai hommage de l'amour de mon cœur. Oui, transporte ma vie en toi, emporte-moi tout entière en toi et, m'enfermant en toi, fais que je ne sois qu'une même chose avec toi.

Ô Amour, ton ardeur divine m'a ouvert le cœur très doux de mon Jésus. Cœur source de douceur, cœur débordant de bonté, cœur surabondant de charité, cœur d'où coule goutte à goutte la bienveillance, cœur plein de miséricorde..., cœur très cher, je te prie d'absorber mon cœur tout entier en toi. Perle très chère de mon cœur, invite-moi à tes festins qui donnent la vie ; verse pour moi les vins de ta consolation... afin que la ruine de mon esprit soit remplie de ta charité divine, et que l'abondance de ton amour supplée à la pauvreté et à la misère de mon âme.

Cœur aimé par-dessus tout..., aie pitié de moi. Je t'en supplie, que la douceur de ta charité rende le courage à mon cœur. De grâce, que les entrailles de ta miséricorde s'émeuvent en ma faveur, car hélas, mes démérites sont nombreux, mes mérites sont nuls. Mon Jésus, que le mérite de ta mort précieuse, qui seul a eu le pouvoir d'acquitter la dette universelle, me remette tout ce que j'ai fait de mal... ; qu'il m'attire à toi si puissamment que, transformée totalement par la force de ton amour divin, je trouve grâce à tes yeux... Et donne-moi, cher Jésus, de t'aimer, toi seul en toutes choses et par-dessus toutes choses, de m'attacher à toi avec ferveur, d'espérer en toi, et de ne mettre à mon espérance aucune limite.







22 juin 2017

Evangile du jour


Jeudi 22 juin 2017

Le jeudi de la 11e semaine du temps ordinaire

St Paulin, évêque de Nole en Campanie (354-431), St Thomas More, martyr (1478-1535)

Commentaire du jour
Sainte Thérèse d'Avila : « Quand vous priez, dites : 'Père' » (Lc 11,2)

Mt 6,7-15.

En ce temps-là,  Jésus disait à ses disciples : « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés.
Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l'ayez demandé.
Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Le Chemin de la perfection, ch. 27/29

« Quand vous priez, dites : 'Père' » (Lc 11,2)

« Notre Père qui es aux cieux. » Ô mon Seigneur, comme il se voit bien que tu es le Père d'un tel Fils, et comme ton Fils manifeste bien qu'il est le Fils d'un tel Père ! Sois-en béni à jamais ! Cette phrase n'aurait-elle pas été une aussi grande faveur, Seigneur, si tu l'avais placée à la fin de cette prière ? Or, c'est dès le début que ta libéralité éclate par le don d'un tel bienfait. Notre esprit devrait en être tellement rempli, et notre volonté tellement pénétrée, qu'il nous soit impossible de proférer une parole. Ô mes filles, que ce serait bien ici le lieu de vous parler de la contemplation parfaite ! Comme il serait juste que l'âme rentre au-dedans d'elle-même pour s'élever au-dessus d'elle-même et apprendre du Fils béni où est ce lieu où, selon sa parole, se trouve son Père qui est dans les cieux ! ...

Ô Fils de Dieu, doux maître ! Dès cette première parole..., tu t'humilies au point d'unir tes demandes aux nôtres... Ne veux-tu pas que ton Père nous regarde comme ses enfants ? ... Dès lors qu'il est notre Père, il doit nous supporter, malgré la gravité de nos offenses. Il doit nous pardonner lorsque nous revenons à lui comme l'enfant prodigue. Il doit nous consoler dans nos épreuves. Il doit nous nourrir, comme il convient à un tel Père, car il est forcément meilleur que tous les pères qui sont ici-bas, puisqu'il possède nécessairement toute perfection ; et, en plus de tout cela, il doit nous rendre participants et cohéritiers de ses richesses avec toi...

Ô mon Jésus, je vois bien que tu as parlé comme un Fils chéri et pour toi et pour nous... Et vous, mes filles, n'est-il donc pas juste maintenant qu'en prononçant du bout des lèvres cette parole : « Notre Père », vous y apportiez toute votre attention pour la comprendre, et que votre cœur se brise de voir un si grand amour ?







21 juin 2017

Evangile du jour


Mercredi 21 juin 2017

Le mercredi de la 11e semaine du temps ordinaire

St Luigi (Louis) Gonzaga, jésuite (1568-1591), St José Isabel Flores Varela, prêtre et martyr (1866-1927)

Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] : « Ton Père voit ce que tu fais en secret »

Mt 6,1-6.16-18.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l'accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n'y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.
Ainsi, quand tu fais l'aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme les hypocrites qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra.
Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra.
Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu'ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
La Prière de l'Eglise (trad. Source cachée, Cerf 1999, p. 70)

« Ton Père voit ce que tu fais en secret »

Il n'est pas question de concevoir la prière intérieure, libre de toutes formes traditionnelles, comme une piété simplement subjective et de l'opposer à la liturgie, qui serait la prière objective de l'Église. Toute prière véritable est prière de l'Église ; à travers toute prière véritable, il se passe quelque chose dans l'Église et c'est l'Église elle-même qui prie car c'est l'Esprit Saint vivant en elle qui, en chaque âme unique, « intervient pour nous par des cris inexprimables » (Rm 8,26). Et voilà justement la prière véritable, car « sans le Saint Esprit, personne n'est capable de dire 'Jésus est le Seigneur' » (1Co 12,3). Que serait la prière de l'Église si elle n'était pas l'offrande de ceux qui, brûlant d'un grand amour, se donnent au Dieu qui est amour ?

Le don de soi à Dieu, par amour et sans limite, et le don divin en retour, l'union pleine et constante, est la plus haute élévation du cœur qui nous soit accessible, le plus haut degré de la prière. Les âmes qui l'ont atteint sont en vérité le cœur de l'Église ; en elles vit l'amour de Jésus grand prêtre. Cachées en Dieu avec le Christ (Col 3,3), elles ne peuvent que rayonner dans d'autres cœurs l'amour divin dont elles sont remplies et concourir ainsi à l'accomplissement de l'unité parfaite de tous en Dieu, ce qui était et demeure le grand désir de Jésus.







20 juin 2017

Evangile du jour


Mardi 20 juin 2017

Le mardi de la 11e semaine du temps ordinaire

St Nikovlao Kabavsila, théologien orthodoxe († 1397) , Bse Margaret Ball, veuve et martyre (v. 1515-1584)

Commentaire du jour
Saint François d'Assise : « Moi, je vous dis : aimez vos ennemis »

Mt 5,43-48.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu'il a été dit : 'Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi'.
Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent,
afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint François d'Assise (1182-1226), fondateur des Frères mineurs
Première Règle, §22 (trad. Desbonnets et Vorreux, Documents, p. 74)

« Moi, je vous dis : aimez vos ennemis »

Nous, tous les frères, considérons attentivement ce que dit le Seigneur : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent ». Notre Seigneur Jésus Christ, dont nous devons suivre les traces (1P 2,21), a donné le nom d'ami à celui qui le trahissait (Mt 26,50), et il s'est offert de son plein gré à ceux qui allaient le crucifier. Ils sont donc nos amis, tous ceux qui nous infligent injustement tribulations et angoisses, affronts et injures, douleurs et tourments, martyre et mort. Nous devons les aimer beaucoup, car les coups qu'ils nous portent nous vaudront la vie éternelle.







19 juin 2017

Evangile du jour


Lundi 19 juin 2017

Le lundi de la 11e semaine du temps ordinaire

St Romuald, fondateur des Camaldules (v. 952-1027), Ste Julienne (Giuliana) Falconieri, vierge (1270-1341)

Commentaire du jour
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus : « Laisse-lui encore ton manteau »

Mt 5,38-42.

En ce temps- là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu'il a été dit : 'Œil pour œil, et dent pour dent'.
Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l'autre.
Et si quelqu'un veut te poursuivre en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau.
Et si quelqu'un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui.
À qui te demande, donne ; à qui veut t'emprunter, ne tourne pas le dos ! »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église
Poésies « Vivre d'amour » et « Pourquoi je t'aime, ô Marie » (OC, Cerf DDB 1996, p. 668)

« Laisse-lui encore ton manteau »

Vivre d'Amour, c'est donner sans mesure
Sans réclamer de salaire ici-bas.
Ah ! sans compter je donne, étant bien sûre
Que lorsqu'on aime, on ne calcule pas !
Au Cœur Divin, débordant de tendresse,
J'ai tout donné.... légèrement je cours
Je n'ai plus rien que ma seule richesse :
Vivre d'Amour.

Vivre d'Amour, c'est bannir toute crainte,
Tout souvenir des fautes du passé.
De mes péchés je ne vois nulle empreinte,
En un instant l'amour a tout brûlé !
Flamme divine, ô très douce fournaise,
En ton foyer je fixe mon séjour.
C'est en tes feux que je chante à mon aise (cf Dn 3,51) :
« Je vis d'Amour ! »...

« Vivre d'Amour, quelle étrange folie ! »
Me dit le monde. « Ah ! cessez de chanter,
« Ne perdez pas vos parfums, votre vie :
« Utilement sachez les employer ! »
T'aimer, Jésus, quelle perte féconde !
Tous mes parfums sont à toi sans retour,
Je veux chanter en sortant de ce monde :
« Je meurs d'Amour ! »

Aimer c'est tout donner et se donner soi-même.







18 juin 2017

Evangile du jour


Dimanche 18 juin 2017



St Marc et St Marcellien, martyrs († v. 304), St Grégoire (Gregorio) Barbarigo, évêque (1625-1697)

Commentaire du jour
Saint Jean-Marie Vianney : L'Eucharistie ouvre la porte du Paradis

Jn 6,51-58.

En ce temps-là, Jésus disait à la foule : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour la vie du monde. »
Les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n'avez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi.
Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n'est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), prêtre, curé d'Ars
Pensées choisies du saint Curé d'Ars (J. Frossard, Éds Tequi 2007, p. 83-86, rev.)

L'Eucharistie ouvre la porte du Paradis

Si l'on pouvait bien comprendre tous les biens renfermés dans la sainte Communion, il n'en faudrait pas davantage pour contenter le cœur de l'homme.

Notre Seigneur a dit : « Tout ce que vous demanderez à mon Père en mon Nom, Il vous l'accordera. » (Jn 16,23b) Jamais nous n'aurions pensé à demander à Dieu son propre Fils. Mais ce que l'homme n'aurait pu imaginer, Dieu l'a fait. Ce que l'homme ne peut pas dire ni concevoir, et qu'il n'eût jamais osé désirer, Dieu, dans son Amour, l'a dit, l'a conçu et l'a exécuté.

Sans la divine Eucharistie, il n'y aurait point de bonheur en ce monde, la vie ne serait pas supportable. Quand nous recevons la sainte Communion, nous recevons notre joie et notre bonheur. Le Bon Dieu, voulant se donner à nous dans le Sacrement de son Amour, nous a donné un désir vaste et grand que Lui seul peut satisfaire... À côté de ce beau Sacrement, nous sommes comme une personne qui meurt de soif à côté d'une rivière ; elle n'aurait cependant qu'à courber la tête !... Comme une personne qui reste pauvre à côté d'un trésor ; elle n'aurait qu'à tendre la main !

Si l'on pouvait bien comprendre tous les biens renfermés dans la sainte Communion, il n'en faudrait pas davantage pour contenter le cœur de l'homme.







17 juin 2017

Evangile du jour


Samedi 17 juin 2017

Le samedi de la 10e semaine du temps ordinaire

Bx Marie-Joseph Cassant, moine cistercien (1878-1903), St Avit, abbé de Micy-Saint Mesmin († v. 530)

Commentaire du jour
Une homélie grecque du 4e siècle: « Moi, je vous dis » : La Loi ancienne accomplie par celui qui donne la Loi nouvelle

Mt 5,33-37.

En ce temps- là, Jésus disait à ses disciples : Vous avez encore appris qu'il a été dit aux anciens : 'Tu ne manqueras pas à tes serments, mais tu t'acquitteras de tes serments envers le Seigneur.'
Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout, ni par le ciel, car c'est le trône de Dieu,
ni par la terre, car elle est son marchepied, ni par Jérusalem, car elle est la Ville du grand Roi.
Et ne jure pas non plus sur ta tête, parce que tu ne peux pas rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir.
Que votre parole soit "oui", si c'est "oui", "non", si c'est "non". Ce qui est en plus vient du Mauvais. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Une homélie grecque du 4e siècle
Sur la Sainte Pâque, 9 ; PG 59, 743 ; SC 27 (inspiré d'une homélie perdue d'Hippolyte ; trad. Solms, Bible chrétienne)

« Moi, je vous dis » : La Loi ancienne accomplie par celui qui donne la Loi nouvelle

La Loi donnée à Moïse est un recueil d'enseignements variés et impératifs, une collection utile à tous de ce qu'il est bon de faire en cette vie, et un reflet mystique des coutumes de la vie céleste : un flambeau et une lampe, un feu et une lumière, répliques des luminaires d'en haut. La Loi de Moïse était l'itinéraire de la piété, la règle des mœurs honnêtes, le frein du premier péché, l'esquisse de la vérité à venir (Col 2,17)... La Loi de Moïse était pour la piété un maître et pour la justice un guide, pour les aveugles une lumière et pour les insensés une preuve, pour les enfants un pédagogue et pour les imprudents une amarre, pour les nuques raides une bride et pour les impatients un joug contraignant.

La Loi de Moïse était le messager du Christ, le précurseur de Jésus, le héraut et le prophète du grand Roi, une école de sagesse, une préparation nécessaire et un enseignement universel, une doctrine venue à son heure et un mystère temporaire. La Loi de Moïse était un résumé symbolique et énigmatique de la grâce future, annonçant en images la perfection de la vérité à venir. Par les sacrifices, elle annonçait la Victime, par le sang, le Sang, par l'agneau, l'Agneau, par la colombe, la Colombe, par l'autel le Grand Prêtre, par le Temple le séjour de la divinité, par le feu de l'autel la pleine « Lumière du monde » (Jn 8,12) qui descend d'en haut.







16 juin 2017

Evangile du jour


Vendredi 16 juin 2017

Le vendredi de la 10e semaine du temps ordinaire

Bse Maria Theresia Scherer, cofondatrice (1825-1888)

Commentaire du jour
Saint Jean-Paul II : Les exigences du Christ et la joie du cœur

Mt 5,27-32.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu'il a été dit : 'Tu ne commettras pas d'adultère'.
Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l'adultère avec elle dans son cœur.
Si ton œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d'avoir ton corps tout entier jeté dans la géhenne.
Et si ta main droite entraîne ta chute, coupe-la et jette-la loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d'avoir ton corps tout entier qui s'en aille dans la géhenne.
Il a été dit également : 'Si quelqu'un renvoie sa femme, qu'il lui donne un acte de répudiation'.
Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui renvoie sa femme, sauf en cas d'union illégitime, la pousse à l'adultère ; et si quelqu'un épouse une femme renvoyée, il est adultère. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Discours aux jeunes du Pays-Bas, 14 mai 1985 (trad. ORf 21)

Les exigences du Christ et la joie du cœur

Chers jeunes, vous m'avez fait savoir que vous considérez souvent l'Église comme une institution qui ne fait que promulguer des règlements et des lois... Et vous en concluez qu'il y a un profond hiatus entre la joie qui émane de la parole du Christ et le sens d'oppression que suscite en vous la rigidité de l'Église... Mais l'Évangile nous présente un Christ très exigeant qui invite à une radicale conversion du cœur, au détachement des biens de la terre, au pardon des offenses, à l'amour envers l'ennemi, à la patiente acceptation des persécutions et même au sacrifice de sa propre vie par amour du prochain. En ce qui concerne le domaine particulier de la sexualité, on connaît la ferme position qu'il a prise en défense de l'indissolubilité du mariage et à la condamnation prononcée même à l'égard du simple adultère commis dans le cœur. Et pourrait-on ne pas être impressionné face au précepte de « s'arracher l'œil » ou de « se tailler la main » si ces membres sont une occasion de « scandale » ? ...

La licence morale ne rend pas les hommes heureux. De même la société de consommation n'apporte pas la joie du cœur. L'être humain ne se réalise que dans la mesure où il sait accepter les exigences qui proviennent de sa dignité d'être créé « à l'image et à la ressemblance de Dieu » (Gn 1,27). C'est pourquoi, si aujourd'hui l'Église dit des choses qui ne plaisent pas, c'est qu'elle se sent obligée de le faire. Elle le fait par devoir de loyauté...

Ne serait-ce donc pas vrai que le message évangélique est un message de joie ? Au contraire, c'est absolument vrai ! Et comment est-ce possible ? La réponse se trouve dans un mot, un seul mot, un mot bref, mais au contenu vaste comme la mer. Et ce mot est : amour. La rigueur du précepte et la joie du cœur peuvent parfaitement se concilier. Qui aime ne craint pas le sacrifice. Et même, il cherche dans le sacrifice la preuve plus convaincante de l'authenticité de son amour.







15 juin 2017

Evangile du jour


Jeudi 15 juin 2017

Le jeudi de la 10e semaine du temps ordinaire

Ste Germaine Cousin, vierge (1579-1601), Bse Albertina Berkenbrock, vierge et martyre (1919-1931)

Commentaire du jour
Saint François de Sales : « La colère de l'homme n'accomplit pas la justice de Dieu » (Jc 1,20)

Mt 5,20-26.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le royaume des Cieux.
Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : 'Tu ne commettras pas de meurtre', et si quelqu'un commet un meurtre, il devra passer en jugement.
Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu'un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu'un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu.
Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
laisse ton offrande, là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.
Mets-toi vite d'accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu'on ne te jette en prison.
Amen, je te le dis : tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier sou. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint François de Sales (1567-1622), évêque de Genève et docteur de l'Église
Introduction à la vie dévote, III, 8

« La colère de l'homme n'accomplit pas la justice de Dieu » (Jc 1,20)

Le saint et illustre patriarche Joseph, renvoyant ses frères d'Égypte en la maison de son père, leur donna ce seul avis : « Ne vous courroucez point en chemin » (Gn 45,24). Je vous en dis de même : cette misérable vie n'est qu'un acheminement à la vie bienheureuse ; ne nous courrouçons donc point en chemin les uns avec les autres, marchons avec la troupe de nos frères et compagnons doucement et paisiblement. Mais je vous dis nettement et sans exception, ne vous courroucez point du tout, s'il est possible, et ne recevez aucun prétexte quel qu'il soit pour ouvrir la porte de votre cœur au courroux. Car saint Jacques dit tout court et sans réserve que « la colère de l'homme n'opère point la justice de Dieu » (1,20).

Il faut vraiment résister au mal et réprimer les vices de ceux que nous avons en charge, constamment et vaillamment, mais doucement et paisiblement... On ne prise pas tant la correction qui sort de la passion, quoique accompagnée de raison, que celle qui n'a aucune autre origine que la raison seule. Que si la colère gagne la nuit et que « le soleil se couche sur notre ressentiment » (Ep 4,26), se convertissant en haine, il n'y a quasi plus moyen de s'en défaire. Car elle se nourrit de mille fausses persuasions, puisque jamais nul homme courroucé ne pensa son courroux être injuste.

Il est donc mieux d'entreprendre de savoir vivre sans colère que de vouloir user modérément et sagement de la colère, et quand par imperfection et faiblesse nous nous trouvons surpris par elle, il est mieux de la repousser promptement que de vouloir marchander avec elle.







14 juin 2017

Evangile du jour


Mercredi 14 juin 2017

Le mercredi de la 10e semaine du temps ordinaire

Bse Francisca de Paula De Jesus, laïque brésilienne

Commentaire du jour
Origène : « Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi... : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir » (Mt 5,17)

Mt 5,17-19.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir.
Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu'à ce que tout se réalise.
Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur les Nombres, n° 9,4 (trad. SC 415, p. 239 rev.)

« Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi... : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir » (Mt 5,17)

Je veux rappeler aux disciples du Christ la bonté de Dieu : que personne d'entre vous ne se laisse ébranler par les hérétiques si, dans la controverse, ils disent que le Dieu de la Loi n'est pas bon mais juste, et que la Loi de Moïse n'enseigne pas la bonté mais la justice. Qu'ils voient, ces détracteurs de Dieu en même temps que de la Loi, comment Moïse lui-même et Aaron ont accompli en devanciers ce que l'Évangile a enseigné plus tard. Considérez comment Moïse « aime ses ennemis et prie pour ceux qui le persécutent » (Mt 5,44)... ; voyez comment, « tombant la face contre terre », tous deux prient pour ceux qui s'étaient rebellés et voulaient les tuer (Nb 17,10s). Ainsi trouve-t-on l'Évangile en puissance dans la Loi et doit-on comprendre que les Évangiles sont appuyés sur le fondement de la Loi.

Pour moi, je ne donne pas le nom d'Ancien Testament à la Loi, quand je la considère spirituellement ; la Loi ne devient « Ancien Testament » que pour ceux qui ne veulent pas la comprendre selon l'esprit. Pour eux, elle est obligatoirement devenue « ancienne » et elle a vieilli, parce qu'elle ne peut pas conserver sa force. Mais pour nous, qui la comprenons et l'expliquons en esprit et dans la ligne de l'Évangile, elle est toujours nouvelle ; les deux Testaments sont pour nous un nouveau Testament, non par la date, mais par la nouveauté du sens.

L'apôtre Jean ne pense-t-il pas aussi la même chose quand il dit dans son épître : « Petits enfants, je vous donne un commandement nouveau, c'est de vous aimer les uns les autres » ? (4,7 ; Jn 13,34) Il savait que le précepte de l'amour avait été donné depuis longtemps dans la Loi (1Jn 2,7s ; Lv 19,18). Mais comme « la charité ne disparaît jamais » (1Co 13,8)..., il affirme l'éternelle nouveauté de ce précepte qui ne vieillit pas... Pour le pécheur et pour ceux qui n'observent pas le pacte de la charité, même les Évangiles vieillissent ; il ne peut pas y avoir de Testament Nouveau pour celui qui « ne dépouille pas le vieil homme et ne revêt pas l'homme nouveau et créé selon Dieu » (Ep 4,22.24).







13 juin 2017

Evangile du jour


Mardi 13 juin 2017

Le mardi de la 10e semaine du temps ordinaire

St Antoine de Padoue, docteur de l'Église (1195-1231) , Bse Marianna Biernacka, martyre du nazisme (1888-1943)

Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : Le sel de la terre

Mt 5,13-16.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens.
Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée.
Et l'on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.
De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Sermons sur saint Matthieu, n° 15

Le sel de la terre

« Vous êtes le sel de la terre » dit le Sauveur ; il leur montre par là combien sont nécessaires tous les préceptes qu'il vient d'énoncer. « Ma parole, leur dit-il, ne sera pas seulement pour votre propre vie, mais elle vous est confiée pour le monde entier. Je ne vous envoie pas à deux villes, à dix ou à vingt, ni à un seul peuple, comme autrefois les prophètes. Je vous envoie à la terre, à la mer, à toute la création (Mc 16,15), partout où abonde le mal. »

En effet, en leur disant : « Vous êtes le sel de la terre », il leur a indiqué que toute la nature humaine est affadie, corrompue par le péché ; c'est par leur ministère que la grâce de l'Esprit Saint régénèrera et conservera le monde. C'est pourquoi il leur enseigne les vertus des Béatitudes, celles qui sont les plus nécessaires, les plus efficaces chez ceux qui ont la charge de la multitude. Celui qui est doux, modeste, miséricordieux, juste ne renferme pas en lui-même les bonnes actions qu'il accomplit ; il a soin que ces belles sources coulent aussi pour le bien des autres. Celui qui a le cœur pur, qui est artisan de paix, qui souffre persécution pour la vérité, voilà la personne qui consacre sa vie au bien de tous.







12 juin 2017

Evangile du jour


Lundi 12 juin 2017

Le lundi de la 10e semaine du temps ordinaire

Bse Marie-Candide de l'Eucharistie, carmélite (1884-1949), Bse Antonia Maria Verna, vierge et fondatrice (1773-1838)

Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Réjouissez-vous ; soyez dans l'allégresse car votre récompense sera grande »

Mt 5,1-12.

En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s'assit, et ses disciples s'approchèrent de lui.
Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait :
« Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.
Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux êtes-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! C'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie sur la Deuxième lettre aux Corinthiens, 12, 4 ; PG 61, 486 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p.398)

« Réjouissez-vous ; soyez dans l'allégresse car votre récompense sera grande »

Seuls les chrétiens estiment les choses à leur vraie valeur, et ils n'ont pas les mêmes motifs de se réjouir et de s'attrister que le reste des hommes. À la vue d'un athlète blessé, portant sur la tête la couronne du vainqueur, celui qui n'a jamais pratiqué aucun sport considère seulement les blessures qui font souffrir cet homme ; il n'imagine pas le bonheur que lui procure sa récompense. Ainsi font les gens dont nous parlons. Ils savent que nous subissons des épreuves, mais ignorent pourquoi nous les supportons. Ils ne considèrent que nos souffrances. Ils voient les luttes dans lesquelles nous sommes engagés et les dangers qui nous menacent. Mais les récompenses et les couronnes leur restent cachées, non moins que la raison de nos combats. Comme l'affirme saint Paul : « On nous croit démunis de tout, et nous possédons tout » (2Co 6,10)...

Pour ce qui nous regarde, quand nous sommes soumis à l'épreuve à cause du Christ, supportons-la vaillamment, bien plus, avec joie. Si nous jeûnons, bondissons de joie comme si nous étions dans les délices. Si l'on nous outrage, dansons allègrement comme si nous étions comblés d'éloges. Si nous subissons un dommage, considérons-le comme un gain. Si nous donnons au pauvre, persuadons-nous que nous recevons... Avant tout, rappelle-toi que tu combats pour le Seigneur Jésus. Alors tu entreras de bon cœur dans la lutte et tu vivras toujours dans la joie, car rien ne nous rend si heureux qu'une bonne conscience.







11 juin 2017

Evangile du jour


Dimanche 11 juin 2017

Sainte Trinité, solennité
Très Sainte Trinité - Solennité -

St Barnabé, apôtre (Ier s.), Ste Paola (Paule) Frassinetti, vierge et fond. (1809-1882)

Commentaire du jour
Saint Ephrem : « Un seul Dieu, un seul Seigneur, dans la trinité des personnes et l'unité de leur nature » (Préface)

Jn 3,16-18.

En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. »
Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Hymne sur la Trinité (trad. Bellefontaine 1991, coll. SO 50, p.334)

« Un seul Dieu, un seul Seigneur, dans la trinité des personnes et l'unité de leur nature » (Préface)

Refrain : Que soit béni celui qui t'envoie !

Prends donc comme symboles le soleil pour le Père
pour le Fils, la lumière,
et pour le Saint Esprit, la chaleur.

Bien qu'il soit un seul être, c'est une trinité
que l'on perçoit en lui.
Saisir l'inexplicable, qui le peut ?

Cet unique est multiple : un est formé de trois,
et trois ne forment qu'un,
grand mystère et merveille manifeste !

Le soleil est distinct de son rayonnement
bien qu'il lui soit uni ;
son rayon est aussi le soleil.

Mais personne ne parle pourtant de deux soleils,
même si le rayon
est aussi le soleil ici-bas.

Pas plus nous ne disons qu'il y aurait deux Dieux.
Dieu, Notre Seigneur l'est ;
au-dessus du créé, lui aussi.

Qui peut montrer comment et où est attaché
le rayon du soleil,
ainsi que sa chaleur, bien que libres ?

Ils sont ni séparés ni confondus,
unis, quoique distincts,
libres, mais attachés, ô merveille !

Qui peut, en les scrutant, avoir prise sur eux ?
Pourtant ne sont-ils pas
apparemment si simples, si faciles ? ...

Tandis que le soleil demeure tout là-haut,
sa clarté, son ardeur
sont, pour ceux d'ici-bas, un clair symbole.

Oui, son rayonnement est descendu sur terre
et demeure en nos yeux
comme s'il revêtait notre chair.

Quand se ferment les yeux à l'instant du sommeil,
tel des morts, il les quitte,
eux qui seront ensuite réveillés.

Et comment la lumière entre-t-elle dans l'œil,
nul ne peut le comprendre.
Ainsi, Notre Seigneur dans le sein...

Ainsi, notre Sauveur a revêtu un corps
dans toute sa faiblesse,
pour venir sanctifier l'univers.

Mais, lorsque le rayon remonte vers sa source,
il n'a jamais été
séparé de celui qui l'engendre.

Il laisse sa chaleur pour ceux qui sont en bas,
comme Notre Seigneur
a laissé l'Esprit Saint aux disciples.

Regarde ces images dans le monde créé,
et ne vas pas douter
quant aux Trois, car sinon tu te perds !

Ce qui était obscur, je te l'ai rendu clair :
comment les trois font un,
trinité qui ne forme qu'une essence !

Refrain : Que soit béni celui qui t'envoie !







10 juin 2017

Evangile du jour


Samedi 10 juin 2017

Le samedi de la 9e semaine du temps ordinaire

Bx Edward Joannes Maria Poppe, prêtre (1890-1924), Bx Eustache (Joseph) Kugler, religieux o.h. († 1946)

Commentaire du jour
Benoît XVI: « Elle a tout donné, tout ce qu'elle avait pour vivre »

Mc 12,38-44.

En ce temps-là, dans son enseignement, Jésus disait : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à se promener en vêtements d'apparat et qui aiment les salutations sur les places publiques,
les sièges d'honneur dans les synagogues, et les places d'honneur dans les dîners.
Ils dévorent les biens des veuves et, pour l'apparence, ils font de longues prières : ils seront d'autant plus sévèrement jugés. »
Jésus s'était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait comment la foule y mettait de l'argent. Beaucoup de riches y mettaient de grosses sommes.
Une pauvre veuve s'avança et mit deux petites pièces de monnaie.
Jésus appela ses disciples et leur déclara : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres.
Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu'elle possédait, tout ce qu'elle avait pour vivre. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Message pour le Carême 2008 (trad. Libreria Editrice Vaticana)

« Elle a tout donné, tout ce qu'elle avait pour vivre »

Combien significatif est l'épisode évangélique de la veuve qui, dans sa misère, jette dans le trésor du Temple « tout ce qu'elle avait pour vivre ». Sa petite monnaie, insignifiante, est devenue un symbole éloquent : cette veuve a donné à Dieu non de son superflu, et non pas ce qu'elle avait, mais ce qu'elle est ; elle-même, tout entière.

Cet épisode émouvant s'insère dans la description des jours qui précèdent immédiatement la Passion et la mort de Jésus, « lui qui, comme le note saint Paul, s'est fait pauvre pour nous enrichir de sa pauvreté » (2Co 8,9). Il s'est donné tout entier pour nous... À son école, nous pouvons apprendre à faire de notre vie un don total. En l'imitant, nous réussissons à devenir disposés, non pas tant à donner quelque chose de ce que nous possédons, qu'à nous donner nous-mêmes. L'Évangile tout entier ne se résume-t-il pas dans l'unique commandement de la charité ? La pratique ... de l'aumône devient donc un moyen pour approfondir notre vocation chrétienne. Quand il s'offre gratuitement lui-même, le chrétien témoigne que c'est l'amour et non la richesse matérielle qui dicte les lois de l'existence. C'est donc l'amour qui donne sa valeur à l'aumône, lui qui inspire les diverses formes de don, selon les possibilités et les conditions de chacun.







09 juin 2017

Evangile du jour


Vendredi 09 juin 2017

Le vendredi de la 9e semaine du temps ordinaire

St Éphrem, diacre et docteur de l'Église († 373), St Josè de Anchieta, prêtre s.j. († 1597)

Commentaire du jour
Saint Léon le Grand : Fils de David et Seigneur des seigneurs

Mc 12,35-37.

En ce temps-là, quand Jésus enseignait dans le Temple, il déclarait : « Comment les scribes peuvent-ils dire que le Messie est le fils de David ?
David lui-même a dit, inspiré par l'Esprit Saint : "Le Seigneur a dit à mon Seigneur : 'Siège à ma droite jusqu'à ce que j'aie placé tes ennemis sous tes pieds !'"
David lui-même le nomme Seigneur. D'où vient alors qu'il est son fils ? » Et la foule nombreuse l'écoutait avec plaisir.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Léon le Grand (?-v. 461), pape et docteur de l'Église
1er sermon pour la Nativité du Seigneur (trad. bréviaire, 16 juillet))

Fils de David et Seigneur des seigneurs

Une vierge est choisie de la maison royale de David pour porter en elle un enfant saint, fils à la fois divin et humain... Le Verbe, la Parole de Dieu, qui est Dieu lui-même, le Fils de Dieu qui « au commencement était auprès de Dieu, par qui tout a été fait et sans qui rien ne s'est fait » (Jn 1,1-3), s'est fait homme pour délivrer l'homme de la mort éternelle. Il s'est abaissé jusqu'à prendre l'humilité de notre condition sans que sa majesté en soit diminuée. Demeurant ce qu'il était et assumant ce qu'il n'était pas, il a uni une vraie nature de serviteur à la nature selon laquelle il est égal au Père. Il a joint si étroitement ces deux natures que sa gloire ne peut pas anéantir la nature inférieure, ni l'union avec celle-ci avilir la nature supérieure.

Ce qui est propre à chaque nature demeure intégralement, et se rejoint en une seule personne : l'humilité est accueillie par la majesté, la faiblesse par la force, la mortalité par l'éternité. Pour payer la dette de notre condition, la nature au-dessus de toute atteinte est unie à la nature capable de souffrir ; vrai Dieu et vrai homme s'associent dans l'unité d'un seul Seigneur Jésus. Ainsi, comme il le fallait pour nous guérir, le seul et « unique médiateur entre Dieu et les hommes » (1Tm 2,5) pouvait mourir par l'action des hommes et ressusciter par l'action de Dieu...

Telle est, mes bien-aimés, la naissance qui convenait au Christ, « puissance de Dieu et sagesse de Dieu » (1Co 1,24). Par elle, il s'accordait à notre humanité tout en gardant la prééminence de sa divinité. S'il n'était pas vrai Dieu, il ne nous apportait pas le remède. S'il n'était pas vrai homme, il ne nous montrait pas l'exemple.







08 juin 2017

Evangile du jour


Jeudi 08 juin 2017

Le jeudi de la 9e semaine du temps ordinaire

St Jacques Berthieu, prêtre s.j. et martyr (1838-1896), Bx Nicolas de Gesturi, religieux o.f.m. cap. (1882-1958)

Commentaire du jour
Saint Jean de la Croix : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur..., de toute ta force »

Mc 12,28b-34.

En ce temps-là, un scribe s'avança pour demander à Jésus : « Quel est le premier de tous les commandements  ? »
Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : 'Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.'
Et voici le second : 'Tu aimeras ton prochain comme toi-même.' Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l'Unique et il n'y en a pas d'autre que lui.
L'aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d'holocaustes et de sacrifices. »
Jésus, voyant qu'il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n'es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n'osait plus l'interroger.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean de la Croix (1542-1591), carme, docteur de l'Église
Avis et maximes (121-143 in trad. Seuil 1945, p. 1199)

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur..., de toute ta force »

La force de l'âme est dans ses puissances, ses passions et ses facultés. Si la volonté les tourne vers Dieu et les tient à l'écart de tout ce qui n'est pas Dieu, l'âme garde pour Dieu toute sa force ; elle l'aime vraiment de tout son pouvoir, comme le Seigneur lui-même le commande.
Se rechercher soi-même en Dieu, c'est rechercher les douceurs et les consolations de Dieu, et cela est contraire au pur amour de Dieu.
C'est un grand mal d'avoir en vue les biens de Dieu plutôt que Dieu lui-même, l'oraison et le détachement.

Il y en a beaucoup qui cherchent en Dieu leurs consolations et leurs goûts, et désirent que sa Majesté les comble de ses faveurs et de ses dons ; mais le nombre de ceux qui prétendent lui plaire et lui donner quelque chose à leurs dépens, en méprisant leur propre intérêt, est très petit.
Il y a peu d'hommes spirituels, même parmi ceux que l'on regarde comme très avancés dans la vertu, qui acquièrent une parfaite détermination pour le bien. Ils n'arrivent jamais à se renoncer entièrement sur quelque point de l'esprit du monde ou de la nature, ni à mépriser ce qu'on dira ou ce qu'on pensera d'eux, quand il s'agit d'accomplir par amour pour Jésus Christ des œuvres de perfection et de détachement...

Celui qui ne veut que Dieu seul ne marche pas dans les ténèbres, quelque pauvre et privé de lumière qu'il puisse être à ses propres yeux...
L'âme qui, au milieu des sécheresses et des délaissements, conserve toujours son attention et sa sollicitude pour servir Dieu, pourra avoir de la peine et craindre de ne pas réussir ; mais, en réalité, elle offrira à Dieu un sacrifice de très agréable odeur (Gn 8,21).







07 juin 2017

Evangile du jour


Mercredi 07 juin 2017

Le mercredi de la 9e semaine du temps ordinaire

St Antoine-Marie Gianelli, évêque et fond. (1789-1846), Bse Marie-Thérèse de Soubiran, vierge et fond. (1834-1889)

Commentaire du jour
Saint Anselme : La résurrection : plénitude de vie

Mc 12,18-27.

En ce temps-là, des sadducéens – ceux qui affirment qu'il n'y a pas de résurrection – vinrent trouver Jésus. Ils l'interrogeaient :
« Maître, Moïse nous a prescrit : 'Si un homme a un frère qui meurt en laissant une femme, mais aucun enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère.'
Il y avait sept frères ; le premier se maria, et mourut sans laisser de descendance.
Le deuxième épousa la veuve, et mourut sans laisser de descendance. Le troisième pareillement.
Et aucun des sept ne laissa de descendance. Et en dernier, après eux tous, la femme mourut aussi.
À la résurrection, quand ils ressusciteront, duquel d'entre eux sera-t-elle l'épouse, puisque les sept l'ont eue pour épouse ? »
Jésus leur dit : « N'êtes-vous pas en train de vous égarer, en méconnaissant les Écritures et la puissance de Dieu ?
Lorsqu'on ressuscite d'entre les morts, on ne prend ni femme ni mari, mais on est comme les anges dans les cieux.
Et sur le fait que les morts ressuscitent, n'avez-vous pas lu dans le livre de Moïse, au récit du buisson ardent, comment Dieu lui a dit : 'Moi, je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob ?'
Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Vous vous égarez complètement. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Anselme (1033-1109), moine, évêque, docteur de l'Église
Proslogion, 25-26 (trad. Orval)

La résurrection : plénitude de vie

Pourquoi t'égarer si loin à la recherche des biens de ton âme et de ton corps ? Aime l'unique Bien dans lequel sont tous les biens ; cela suffit... C'est là-haut que se trouve tout ce que l'on peut aimer et désirer.

Est-ce la beauté que tu aimes ? « Les justes resplendiront comme le soleil » (Mt 13,43). Est-ce l'agilité ou la force d'un corps libre et dégagé de tout obstacle ? « Ils seront comme les anges de Dieu »... Est-ce une vie longue et saine ? Là-haut t'attend la santé éternelle, car « les justes vivront éternellement » (Sg 5,16)... Désires-tu être rassasié ? Tu le seras quand Dieu te montrera son visage dans sa gloire (Ps 16,15). Être enivré ? « Ils s'enivreront de l'abondance de la maison de Dieu » (Ps 35,9). Est-ce un chant mélodieux que tu aimes ? Là-haut, les chœurs angéliques chantent sans fin la louange de Dieu. Cherches-tu de très pures délices ? Dieu t'abreuvera au torrent de ses délices (Ps 35,9). Aimes-tu la sagesse ? La sagesse de Dieu se manifestera en personne. L'amitié ? Ils aimeront Dieu plus qu'eux-mêmes, ils s'aimeront les uns les autres autant qu'eux-mêmes, et Dieu les aimera plus qu'ils pourront jamais aimer... Aimes-tu la concorde ? Ils auront tous une seule volonté, car ils n'auront d'autre volonté que celle de Dieu... Les honneurs et les richesses ? Dieu établira sur beaucoup de biens ses serviteurs bons et fidèles (Mt 25,21) ; bien plus, « ils seront appelés fils de Dieu » (Mt 5,9) et ils le seront réellement, car là où est le Fils, là aussi seront « les héritiers de Dieu et les cohéritiers du Christ » (Rm 8,17).







06 juin 2017

Evangile du jour


Mardi 06 juin 2017

Le mardi de la 9e semaine du temps ordinaire

St Norbert, fondateur de l'Ordre des Prémontrés , St Marcellin Champagnat, prêtre et fond. (1789-1840)

Commentaire du jour
Saint Athanase : Le Christ est l'image du Dieu invisible ; par lui nous sommes rachetés et nos péchés pardonnés (Col 1,15.14)

Mc 12,13-17.

On envoya à Jésus des pharisiens et des partisans d'Hérode pour lui tendre un piège en le faisant parler,
et ceux-ci vinrent lui dire : « Maître, nous le savons : tu es toujours vrai ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n'est pas selon l'apparence que tu considères les gens, mais tu enseignes le chemin de Dieu selon la vérité. Est-il permis, oui ou non, de payer l'impôt à César, l'empereur ? Devons-nous payer, oui ou non ? »
Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur dit : « Pourquoi voulez-vous me mettre à l'épreuve ? Faites-moi voir une pièce d'argent. »
Ils en apportèrent une, et Jésus leur dit : « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? – De César », répondent-ils.
Jésus leur dit : « Ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Et ils étaient remplis d'étonnement à son sujet.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Athanase (295-373), évêque d'Alexandrie, docteur de l'Église
Sur l'incarnation du Verbe, 13 (trad. cf SC 199, p.311s)

Le Christ est l'image du Dieu invisible ; par lui nous sommes rachetés et nos péchés pardonnés (Col 1,15.14)

Puisque les hommes s'étaient rendus déraisonnables et que la tromperie des démons jetait son ombre de tous côtés et cachait la connaissance du vrai Dieu, que devait faire Dieu ? Se taire devant une pareille situation ? Accepter que les hommes soient égarés ainsi et ne connaissent pas Dieu ? ... Dieu ne va-t-il pas épargner à ses créatures d'être égarées loin de lui et assujetties au néant, surtout si cet égarement devient pour elles cause de ruine et de perte, alors que les êtres qui ont participé à l'image de Dieu (Gn 1,26) ne doivent pas périr ? Que fallait-il donc que Dieu fasse ? Que faire, sinon renouveler en eux son image, afin que les hommes puissent de nouveau le connaître ?

Mais comment cela se fera-t-il, sinon par la présence de l'image de Dieu elle-même (Col 1,15), notre Sauveur Jésus Christ ? Cela n'était pas réalisable par des hommes, puisqu'ils ne sont pas l'image mais ont été créés selon l'image ; ce n'était pas réalisable par des anges non plus, car même eux ne sont pas images. C'est pourquoi le Verbe de Dieu est venu lui-même, lui qui est l'image du Père, afin d'être en mesure de restaurer l'image au fond de l'être des hommes. Par ailleurs, cela ne pouvait pas se produire si la mort et la dégradation qui la suit n'étaient pas anéanties. C'est pourquoi il a pris un corps mortel, afin de pouvoir anéantir la mort et restaurer les hommes faits selon l'image de Dieu. L'image du Père, donc, son Fils très saint, est venue chez nous pour renouveler l'homme fait à sa ressemblance et pour le retrouver, alors qu'il était perdu, par la remise de ses péchés, comme il le dit lui-même : « Je suis venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19,10).