31 mai 2007

Evangile du jour

jeudi 31 mai 2007
Fête de la Visitation de la Vierge Marie

Visitation de la Vierge Marie


Commentaire du jour
Origène : « Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? »

Les lectures du jour

Lc 1,39-56.
En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la
montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit
en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le
fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli
d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent
dites de la part du Seigneur. »
Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s'est penché sur son humble servante ;désormais tous les âges me diront
bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race à
jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna
chez elle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Origène (vers 185-253), prêtre et théologien
7ème homélie sur St Luc ; PG 13, 1817s (trad. coll. Pères dans la foi, vol. 34, p. 45 ; SC 87, p.159)

« Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? »

« Tu es bénie entre les femmes et le fruit de tes entrailles est
béni. D'où me vient cette faveur que la Mère de mon Seigneur vienne à moi ?
» Ces mots : « D'où me vient cette faveur ? » ne sont pas un signe
d'ignorance, comme si Élisabeth toute remplie du Saint Esprit ne savait pas
que la Mère du Seigneur était venue à elle selon la volonté de Dieu. Voici
le sens de ses paroles : « Qu'ai-je fait de bien ? En quoi mes oeuvres
sont-elles assez importantes pour que la Mère du Seigneur vienne me voir ?
Suis-je une sainte ? Quelle perfection, quelle fidélité intérieure m'ont
mérité cette faveur, une visite de la Mère du Seigneur ? » « Car ta voix
n'a pas plutôt frappé mes oreilles que mon enfant a exulté de joie dans mon
sein. » Il avait senti que le Seigneur était venu pour sanctifier son
serviteur même avant sa naissance. Puisse-t-il m'arriver d'être
traité de fou par ceux qui n'ont pas la foi, pour avoir cru en de tels
mystères !… Car ce qui est tenu pour folie par ces gens-là est pour moi
occasion de salut. En effet, si la naissance du Sauveur n'avait pas été
céleste et bienheureuse, si elle n'avait rien eu de divin et de supérieur à
la nature humaine, jamais sa doctrine n'aurait gagné toute la terre. Si
dans le sein de Marie, il n'y avait eu qu'un homme et non le Fils de Dieu,
comment aurait-il pu se faire qu'en ce temps-là, et aujourd'hui encore,
soient guéries toutes sortes de maladies, non seulement du corps, mais
aussi de l'âme ?… Si nous rassemblons tout ce qui est rapporté de Jésus,
nous pouvons constater que tout ce qui a été écrit à son sujet est tenu
pour divin et digne d'admiration, car sa naissance, son éducation, sa
puissance, sa Passion, sa résurrection ne sont pas seulement des faits qui
ont eu lieu en ce temps-là : ils sont à l'oeuvre en nous aujourd'hui
encore.




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30 mai 2007

Evangile du jour

mercredi 30 mai 2007
Le mercredi de la 8e semaine du Temps Ordinaire

Sainte Jeanne d'Arc (+1431)



Commentaire du jour
Saint Alphonse-Marie de Liguori : « Donner sa vie en rançon pour la multitude »

Les lectures du jour

Mc 10,32-45.
Les disciples étaient en route avec Jésus pour monter à Jérusalem ; Jésus
les précédait ; ils étaient effrayés, et ceux qui suivaient étaient aussi
dans la crainte. Prenant de nouveau les Douze avec lui, il se mit à leur
dire ce qui allait lui arriver :
« Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l'homme sera livré aux
chefs des prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort, ils le
livreront aux païens,
ils se moqueront de lui, ils cracheront sur lui, ils le flagelleront et le
tueront, et trois jours après, il ressuscitera. »
Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s'approchent de Jésus et lui disent :
« Maître, nous voudrions que tu exauces notre demande. »
Il leur dit : « Que voudriez-vous que je fasse pour vous ? »
Ils lui répondirent : « Accorde-nous de siéger, l'un à ta droite et l'autre
à ta gauche, dans ta gloire. »
Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous
boire à la coupe que je vais boire, recevoir le baptême dans lequel je vais
être plongé ? »
Ils lui disaient : « Nous le pouvons. » Il répond : « La coupe que je vais
boire, vous y boirez ; et le baptême dans lequel je vais être plongé, vous
le recevrez.
Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, il ne m'appartient pas de
l'accorder, il y a ceux pour qui ces places sont préparées. »
Les dix autres avaient entendu, et ils s'indignaient contre Jacques et
Jean.
Jésus les appelle et leur dit : « Vous le savez : ceux que l'on regarde
comme chefs des nations païennes commandent en maîtres ; les grands leur
font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand sera
votre serviteur.
Celui qui veut être le premier sera l'esclave de tous :
car le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et
donner sa vie en rançon pour la multitude. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787), évêque et docteur de l'Eglise
(trad. Oeuvres, t.14)

« Donner sa vie en rançon pour la multitude »

      Un Dieu qui sert, qui balaie la maison, qui se livre à des travaux
pénibles -- comme une seule de ces pensées devrait suffire à nous combler
d'amour ! Lorsque le Sauveur s'est mis à prêcher son Évangile, il s'est
fait « le serviteur de tous », déclarant lui-même « qu'il n'était pas venu
pour être servi, mais pour servir ». C'est comme s'il avait dit qu'il
voulait être le serviteur de tous les hommes. Et au terme de sa vie, il ne
s'est pas contenté, dit saint Bernard, « d'avoir pris la condition de
serviteur pour se mettre au service des hommes ; il a voulu prendre
l'aspect d'un serviteur indigne pour être frappé et subir la peine qui nous
était due en raison de nos péchés ».

      Voici que le Seigneur, serviteur obéissant de tous, se soumet à la
sentence de Pilate, tout injuste qu'elle est, et se livre à ses
bourreaux... Ainsi, ce Dieu nous a tant aimés que, par amour pour nous, il
a voulu obéir comme esclave jusqu'à mourir et à mourir d'une mort
douloureuse et infâme, le supplice de la croix (Ph 2,8).

      Or, en tout cela, il obéissait non comme Dieu, mais comme homme,
comme esclave dont il avait assumé la condition. Tel saint s'est livré
comme esclave pour racheter un pauvre, et il s'est attiré par là
l'admiration du monde par cet acte héroïque de charité. Mais qu'est-ce que
cette charité comparée à celle du Rédempteur ? Etant Dieu, voulant nous
racheter de l'esclavage du diable et de la mort qui nous était dû, il se
fait esclave lui-même, il se laisse ligoter et clouer à la croix. « Pour
que le serviteur devienne maître, dit saint Augustin, Dieu a voulu se faire
serviteur. »




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29 mai 2007

Evangile du jour

mardi 29 mai 2007
Le mardi de la 8e semaine du Temps Ordinaire

Sainte Ursule Ledochowska (1865-1939), Bienheureux Aymard (Mort en 1242)



Commentaire du jour
Cardinal John Henry Newman : « Nous avons tout quitté pour te suivre »

Les lectures du jour

Mc 10,28-31.
Pierre se mit à dire à Jésus : « Voilà que nous avons tout quitté pour te
suivre. »
Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : personne n'aura quitté, à cause de
moi et de l'Évangile, une maison, des frères, des soeurs, une mère, un
père, des enfants ou une terre,
sans qu'il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères,
soeurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde
à venir, la vie éternelle.
Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers.
»


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Cardinal John Henry Newman (1801-1890), prêtre, fondateur de communauté religieuse, théologien
PPS, vol. 8, n° 2 « Divine Calls »

« Nous avons tout quitté pour te suivre »

      Nous ne sommes pas appelés une fois seulement, mais bien des fois;
tout le long de notre vie, Christ nous appelle. Il nous a appelés d'abord
par le baptême, mais plus tard aussi ; que nous obéissions ou non à sa
voix, il nous appelle encore en sa miséricorde. Si nous manquons à nos
promesses baptismales, il nous appelle à nous repentir. Si nous nous
efforçons de répondre à notre vocation, il nous appelle toujours plus
avant, de grâce en grâce, de sainteté en sainteté, tant que la vie nous est
laissée pour cela.

      Abraham a été appelé à quitter sa maison et son pays (Gn 12,1),
Pierre ses filets (Mt 4,18), Matthieu son emploi (Mt 9,9), Elisée sa ferme
(1R 19,19), Nathanaël sa retraite (Jn 1,47). Sans cesse, tous nous sommes
appelés, d'une chose à l'autre, toujours plus loin, n'ayant pas de lieu de
repos, mais montant vers notre repos éternel, et n'obéissant à un appel
intérieur que pour être prêts à en entendre un autre.

      Christ nous appelle sans cesse, pour nous justifier sans cesse ; sans
cesse, de plus en plus, il veut nous sanctifier et nous glorifier. Nous
devons le comprendre, mais nous sommes lents à nous rendre compte de cette
grande vérité, que Christ marche en quelque sorte parmi nous, et que de sa
main, de ses yeux, de sa voix, il nous fait signe de le suivre. Nous ne
saisissons pas que son appel est quelque chose qui a lieu en ce moment
même. Nous pensons qu'elle a eu lieu au temps des apôtres ; mais nous n'y
croyons pas, nous ne l'attendons pas vraiment pour nous-mêmes.




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28 mai 2007

Evangile du jour

lundi 28 mai 2007
Le lundi de la 8e semaine du Temps Ordinaire

Saint Germain de Paris (+576)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? »

Les lectures du jour

Mc 10,17-27.
Jésus se mettait en route quand un homme accourut vers lui, se mit à genoux
et lui demanda : « Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la
vie éternelle ? »
Jésus lui dit : « Pourquoi m'appelles-tu bon ? Personne n'est bon, sinon
Dieu seul.
Tu connais les commandements : Ne commets pas de meurtre, ne commets pas
d'adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais
de tort à personne, honore ton père et ta mère. »
L'homme répondit : « Maître, j'ai observé tous ces commandements depuis ma
jeunesse. »
Posant alors son regard sur lui, Jésus se mit à l'aimer. Il lui dit : « Une
seule chose te manque : va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres
et tu auras un trésor au ciel ; puis viens et suis-moi. »
Mais lui, à ces mots, devint sombre et s'en alla tout triste, car il avait
de grands biens.
Alors Jésus regarde tout autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il
sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d'entrer dans le royaume
de Dieu ! »
Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Mais Jésus reprend : « Mes
enfants, comme il est difficile d'entrer dans le royaume de Dieu.
Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à
un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. »
De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : «
Mais alors, qui peut être sauvé ? »
Jésus les regarde et répond : « Pour les hommes, cela est impossible, mais
pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (vers 345-407), évêque d'Antioche puis de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie 63 sur St Matthieu ; PG 58, 603s (trad. Marc commenté, DDB 1986, p. 103)

« Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? »

      Ce n'était pas un empressement médiocre que le jeune homme avait
montré ; il était comme un amoureux. Alors que les autres hommes
s'approchaient du Christ pour le mettre à l'épreuve ou pour lui parler de
leurs maladies, de celles de leurs parents ou d'autres gens encore, lui
s'approche pour s'entretenir avec lui de la vie éternelle. Le terrain était
riche et fertile, mais il était plein de ronces prêtes à étouffer les
semences (Mt 13,7). Considère comme il est bien disposé à obéir aux
commandements : « Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle
? »… Aucun Pharisien n'a jamais manifesté de tels sentiments ; ils étaient
plutôt furieux d'avoir été réduits au silence. Notre jeune homme, lui, est
reparti les yeux baissés de tristesse, signe non négligeable de ce qu'il
n'était pas venu avec de mauvaises dispositions. Il était seulement trop
faible ; il avait le désir de la Vie, mais une passion très difficile à
surmonter le retenait…

      « Si tu veux être parfait, va, vends tes biens, donnes-en le prix aux
pauvres et tu auras un trésor dans les cieux ; puis viens, suis-moi… En
entendant ces paroles, le jeune homme s'en alla tout triste ».
L'évangéliste montre quelle est la cause de cette tristesse : c'est qu'il «
avait de grands biens ». Ceux qui ont peu et ceux qui sont plongés dans
l'abondance ne possèdent pas leurs biens de la même façon. Chez les
derniers l'avarice peut être une passion violente, tyrannique. En eux,
toute nouvelle possession allume une flamme plus vive, et ceux qui en sont
atteints sont plus pauvres qu'avant. Ils ont plus de désirs et pourtant
sentent plus fort leur soi-disant indigence. Considère en tout cas comment
ici la passion a montré sa force… « Comme il sera difficile à ceux qui
possèdent des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu ! » Non que le
Christ condamne les richesses, mais plutôt ceux qu'elles possèdent.




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27 mai 2007

Evangile du jour

dimanche 27 mai 2007
Pentecôte, solennité

Fête de la Pentecôte
Saint Augustin de Cantorbéry (+605)



Commentaire du jour
Saint Bernard : « Je prierai le Père et il vous donnera un autre Défenseur »

Les lectures du jour

Jn 14,15-16.23-26.
Si vous m'aimez, vous resterez fidèles à mes commandements.
Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera
pour toujours avec vous :
Jésus lui répondit : « Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle à ma parole ;
mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de
lui.
Celui qui ne m'aime pas ne restera pas fidèle à mes paroles. Or, la parole
que vous entendez n'est pas de moi : elle est du Père, qui m'a envoyé.
Je vous dis tout cela pendant que je demeure encore avec vous ;
mais le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous
enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
1er sermon pour la Pentecôte

« Je prierai le Père et il vous donnera un autre Défenseur »

      Rien de plus doux en Dieu que son Esprit Saint ; il est la bonté même
de Dieu ; il est Dieu… Au début -- c'était nécessaire -- l'Esprit invisible
manifestait sa venue par des signes visibles. Mais aujourd'hui, plus les
signes sont spirituels, plus ils conviennent et semblent dignes de l'Esprit
Saint. Ainsi il est venu sur les apôtres sous la forme de langues de feu
afin qu'ils annoncent à tous les peuples des paroles de feu et prêchent
dans une langue de feu une loi de feu. Que personne ne se plaigne de ce que
l'Esprit ne se manifeste pas à nous de la même façon. « A chacun, en effet,
l'Esprit se révèle pour le bien de tous » (1Co 12,7). Ainsi -- est-il
besoin de le dire ? -- c'est pour nous plus que pour les apôtres qu'a eu
lieu cette manifestation. En effet, à quoi leur auraient servi les langues
étrangères sinon à convertir les peuples ?

      Mais il y avait une autre révélation qui les a touchés plus
intimement, et c'est ainsi qu'aujourd'hui encore l'Esprit se manifeste en
nous. C'était clair pour tous qu'ils avaient été revêtus de « la force d'en
haut » (Lc 24,49) quand, d'un esprit si peureux, ils sont passés à une
telle assurance. Ils ne fuient plus, ils ne se cachent plus par crainte ; à
présent ils déploient plus d'énergie à prêcher qu'ils n'en déployaient
naguère à s'enfuir. Cette transformation, qui est l'oeuvre du Très-Haut,
apparaît clairement dans Pierre, le prince des apôtres ; hier effrayé à la
voix d'une servante (Mt 26,69), il est maintenant inébranlable sous les
menaces des grands prêtres. « Ils s'en allèrent du Grand Conseil, dit
l'Ecriture, tout joyeux d'avoir été dignes de subir des humiliations pour
le nom de Jésus » (Ac 5,41). Et pourtant, voici peu, alors qu'on amenait
celui-ci au Conseil, ils avaient pris la fuite et l'avaient abandonné.

      Qui pourrait douter de la venue de l'Esprit de force dont la
puissance invisible a illuminé leurs coeurs ? C'est de la même manière que
ce que l'Esprit opère en nous rend témoignage de sa présence en nous.




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26 mai 2007

Evangile du jour

samedi 26 mai 2007
Le samedi de la 7e semaine de Pâques

Saint Bérenger, Saint Philippe Neri (+ 1595)



Commentaire du jour
Aelred de Rielvaux : Pierre et Jean : la diversité dans l'unité

Les lectures du jour

Jn 21,20-25.
En se retournant, Pierre aperçoit, marchant à leur suite, le disciple que
Jésus aimait. (C'est lui qui, pendant le repas, s'était penché sur la
poitrine de Jésus pour lui dire : « Seigneur, quel est celui qui va te
livrer ? »)
Pierre, voyant ce disciple, dit à Jésus : « Et lui, Seigneur, que lui
arrivera-t-il ? »
Jésus lui répond : « Si je veux qu'il reste jusqu'à ce que je vienne,
est-ce ton affaire ? Mais toi, suis-moi. »
Ainsi se répandit parmi les frères l'idée que ce disciple ne mourrait pas.
Or, Jésus n'avait pas dit à Pierre : « Il ne mourra pas », mais : « Si je
veux qu'il reste jusqu'à ce que je vienne, est-ce ton affaire ? »
C'est lui, le disciple qui rend témoignage de tout cela, et qui l'a
rapporté par écrit, et nous savons que son témoignage est vrai.
Il y a encore beaucoup d'autres choses que Jésus a faites ; et s'il fallait
rapporter chacune d'elles, je pense que le monde entier ne suffirait pas
pour contenir les livres que l'on écrirait ainsi.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Aelred de Rielvaux (1110-1167), moine cistercien anglais
L'Amitié spirituelle, III, 115s (trad. Bellefontaine 1994, p. 90)

Pierre et Jean : la diversité dans l'unité

Certaines personnes à qui l'on ne peut pas accorder une promotion en
déduisent qu'on ne les aime pas ; si on ne les implique pas dans les
affaires et les fonctions, elles se plaignent d'être laissées pour compte.
C'est la source de graves discordes entre des gens qui passaient pour être
des amis, nous le savons bien ; au comble de l'indignation, ces gens se
séparent et en arrivent à se maudire… Que personne n'aille se dire
laissé pour compte parce qu'on ne lui a pas accordé de promotion. À ce
sujet, le Seigneur Jésus a préféré Pierre à Jean. Toutefois, en conférant
la primauté à Pierre, il n'en a pas pour autant retiré son affection à
Jean. Il a confié son Eglise à Pierre ; il a remis à Jean sa mère
tendrement aimée (Jn 19,27). Il a donné à Pierre les clés de son royaume
(Mt 16,19) ; il a découvert à Jean les secrets de son coeur (Jn 13,25).
Pierre occupe donc un poste élevé, mais la place de Jean est plus sûre.
Pierre a beau avoir reçu le pouvoir, quand Jésus dit : « L'un de vous me
livrera » (Jn 13,21), il tremble et s'affole avec les autres ; Jean,
enhardi par sa proximité du Seigneur, l'interroge, à l'instigation de
Pierre, pour savoir de qui il parle. Pierre doit se livrer à l'action ;
Jean est mis à part pour témoigner son affection, selon la parole : « Je
veux qu'il demeure ainsi jusqu'à ce que je vienne ». Il nous a donné
l'exemple afin que nous aussi fassions de même.




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25 mai 2007

Evangile du jour

vendredi 25 mai 2007
Le vendredi de la 7e semaine de Pâques

Saint Bède le Vénérable (+ 735), Saint Grégoire VII (+ 1085), Sainte Marie-Madeleine de Pazzi (+ 1607), Bienheureux Nicolas Tsehelsky (1896-1951)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Sois le pasteur de mes brebis »

Les lectures du jour

Jn 21,15-19.
Quand ils eurent déjeuné, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean,
m'aimes-tu plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur, je t'aime,
tu le sais. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. »
Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? » Il lui
répond : « Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais. » Jésus lui dit : « Sois
le pasteur de mes brebis. »
Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, est-ce que tu
m'aimes ? » Pierre fut peiné parce que, pour la troisième fois, il lui
demandait : « Est-ce que tu m'aimes ? » et il répondit : « Seigneur, tu
sais tout : tu sais bien que je t'aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger
de mes brebis.
Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture
toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras
les mains, et c'est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t'emmener là
où tu ne voudrais pas aller. »
Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait
gloire à Dieu. Puis il lui dit encore : « Suis-moi. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur saint Jean, 122, 2-4 ; 123, 5 (Véricel, L'Evangile commenté, p. 350-351)

« Sois le pasteur de mes brebis »

      Le Seigneur demande à Pierre s'il l'aime, ce qu'il savait déjà ; et
il le lui demande non pas une fois, mais deux et même trois. Et chaque fois
Pierre répond qu'il l'aime ; et chaque fois Jésus lui confie le soin de
faire paître ses brebis. A son triple reniement répond ici une triple
affirmation d'amour. Il faut que sa langue serve son amour, comme elle a
servi sa peur ; il faut que sa parole témoigne aussi clairement devant la
vie qu'elle l'a fait devant la mort. Il faut qu'il donne une preuve de son
amour en s'occupant du troupeau du Seigneur, comme il en a donné de sa
crainte en reniant le Pasteur.

      Il devient évident que ceux qui s'occupent des brebis du Christ avec
l'intention d'en faire leurs brebis plutôt que celles du Christ ont de
l'affection pour eux au lieu d'en avoir pour le Christ. C'est le désir de
la gloire, de la domination ou du profit qui les conduit, et non le désir
aimant d'obéir, de secourir et de plaire à Dieu. Cette parole trois fois
répétée par le Christ condamne ceux que l'apôtre Paul gémit de voir
chercher leurs intérêts plutôt que ceux de Jésus Christ (Ph 2,21). Que
signifient, en effet, ces paroles : « M'aimes-tu ? Pais mes brebis » ?
C'est comme s'il disait : Si tu m'aimes, ne t'occupe pas de toi, mais de
mes brebis ; regarde-les non comme les tiennes, mais comme les miennes ; en
elles, cherche ma gloire, et non la tienne ; mon pouvoir, et non le tien ;
mes intérêts, et non les tiens... Ne nous préoccupons donc pas de
nous-mêmes; aimons le Seigneur et, en nous occupant de ses brebis,
recherchons l'intérêt du Seigneur sans nous inquiéter du nôtre.




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24 mai 2007

Evangile du jour

jeudi 24 mai 2007
Le jeudi de la 7e semaine de Pâques

Saints Donatien et Rogatien (3ème s.), Louis Zéphyrin Moreau (+ 1901), Syméon le Stylite (+ 592)



Commentaire du jour
Saint Ignace d'Antioche : « Que tous, ils soient un, comme toi, tu es en moi et moi en toi »

Les lectures du jour

Jn 17,20-26.
Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui
accueilleront leur parole et croiront en moi.
Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi.
Qu'ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m'as
envoyé.
Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, pour qu'ils soient
un comme nous sommes un :
moi en eux, et toi en moi. Que leur unité soit parfaite ; ainsi, le monde
saura que tu m'as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m'as aimé.
Père, ceux que tu m'as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient
avec moi, et qu'ils contemplent ma gloire, celle que tu m'as donnée parce
que tu m'as aimé avant même la création du monde.
Père juste, le monde ne t'a pas connu, mais moi je t'ai connu, et ils ont
reconnu, eux aussi, que tu m'as envoyé.
Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître encore, pour
qu'ils aient en eux l'amour dont tu m'as aimé, et que moi aussi, je sois en
eux. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ignace d'Antioche (?-vers 110), évêque et martyr
Lettre aux Ephésiens (trad. coll. Icthus, vol. 2, p. 77)

« Que tous, ils soient un, comme toi, tu es en moi et moi en toi »

Vous devez glorifier en toute manière Jésus Christ, qui vous a
glorifiés vous-mêmes, afin que, unis dans une même obéissance, soumis à
l'évêque et à ses prêtres, vous soyez pleinement sanctifiés. Je ne vous
donne pas d'ordres, comme si j'étais un personnage. Je suis bien, il est
vrai, chargé de fers pour le nom de chrétien, mais je n'ai pas encore
atteint la perfection en Jésus Christ. Je ne fais que débuter à son école,
et si je m'adresse à vous, c'est comme à des condisciples. C'est moi plutôt
qui aurais eu besoin d'être préparé au combat par votre foi, vos
exhortations, votre patience, votre longanimité. Mais puisque la charité ne
me permet pas de garder le silence, je prends les devants, et je vous
exhorte à marcher d'accord avec l'esprit de Dieu. Car Jésus Christ,
l'inséparable Principe de notre vie, est lui-même la pensée du Père, comme
les évêques, établis jusqu'aux extrémités du monde, ne sont qu'un avec
l'esprit de Jésus Christ. Vous ne devez donc avoir avec votre évêque
qu'une seule et même pensée ; c'est d'ailleurs ce que vous faites. Vos
prêtres, vraiment dignes de Dieu, sont unis à l'évêque comme les cordes à
la lyre ; c'est ainsi que, du parfait accord de vos sentiments et de votre
charité, s'élève vers Jésus Christ un concert de louanges. Que chacun de
vous entre dans ce choeur ; alors dans l'harmonie de la concorde, vous
prendrez par votre unité même, le ton de Dieu et vous chanterez tous d'une
seule voix, par la bouche de Jésus Christ, les louanges du Père… C'est donc
votre avantage de vous tenir dans une unité irréprochable ; c'est par là
que vous jouirez d'une constante union avec Dieu lui-même.




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23 mai 2007

Evangile du jour

mercredi 23 mai 2007
Le merdredi de la 7e semaine de Pâques

Sainte Jeanne-Antide Thouret (+ 1826), Saint Didier



Commentaire du jour
La Lettre à Diognète : « Je ne te prie pas de les retirer du monde, mais de les garder du Mauvais »

Les lectures du jour

Jn 17,11-19.
Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et
moi, je viens vers toi. Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à
ton nom que tu m'as donné en partage, pour qu'ils soient un, comme
nous-mêmes.
Quand j'étais avec eux, je les gardais dans la fidélité à ton nom que tu
m'as donné. J'ai veillé sur eux, et aucun ne s'est perdu, sauf celui qui
s'en va à sa perte de sorte que l'Écriture soit accomplie.
Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, en ce monde, pour qu'ils
aient en eux ma joie, et qu'ils en soient comblés.
Je leur ai fait don de ta parole, et le monde les a pris en haine parce
qu'ils ne sont pas du monde, de même que moi je ne suis pas du monde.
Je ne demande pas que tu les retires du monde, mais que tu les gardes du
Mauvais.
Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde.
Consacre-les par la vérité : ta parole est vérité.
De même que tu m'as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans
le monde.
Et pour eux je me consacre moi-même, afin qu'ils soient, eux aussi,
consacrés par la vérité.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

La Lettre à Diognète (vers 200)
§5-6 ; PG 2, 1174-1175 (trad. Orval rev. ; cf bréviaire et SC 33 bis)

« Je ne te prie pas de les retirer du monde, mais de les garder du Mauvais »

      Les chrétiens ne se distinguent pas des autres hommes par leur pays,
ni par leur langue, ni par l'habillement. Car ils n'habitent pas de villes
qui leur soient propres, ils n'emploient pas un dialecte spécial, et leur
genre de vie n'a rien de singulier. Leur doctrine n'est pas sortie de
l'imagination fantaisiste d'esprits excités ; ils ne prônent pas, comme
tant d'autres, une doctrine humaine quelconque.

      Ils habitent donc, au gré des circonstances, des cités grecques ou
barbares ; ils suivent les usages locaux pour ce qui est des vêtements, de
la nourriture, des coutumes. Et cependant, ils témoignent clairement d'une
manière de vivre qui sort de l'ordinaire. Ils résident chacun dans sa
propre patrie, mais ils y sont comme des gens de passage. Ils prennent part
à tout comme des citoyens, mais ils supportent tout comme des étrangers.
Toute terre étrangère leur est une patrie, et toute patrie une terre
étrangère... Ils vivent dans la chair, mais pas selon la chair. Ils passent
leur vie sur la terre, mais leur cité est dans les cieux (He 11,16). Ils
obéissent aux lois établies, mais leur façon de vivre va bien au-delà de la
loi.

      Ils aiment tous les hommes, et pourtant tous les persécutent. Ils
sont méconnus, condamnés, tués ; et c'est ainsi qu'ils viennent à la vraie
vie. Pauvres, ils enrichissent un grand nombre ; manquant de tout, ils
surabondent en toutes choses... Insultés, ils bénissent ; outragés, ils
honorent les autres... Pour tout dire : ce que l'âme est dans le corps,
voilà ce que les chrétiens sont dans le monde.




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22 mai 2007

Evangile du jour

mardi 22 mai 2007
Le mardi de la 7e semaine de Pâques

Sainte Julie (5ème s.), Sainte Rita de Cascia, veuve (+ 1457)



Commentaire du jour
Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI] : « J'ai fait connaître ton nom aux hommes »

Les lectures du jour

Jn 17,1-11.
Ainsi parla Jésus. Puis il leva les yeux au ciel et pria ainsi : « Père,
l'heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie.
Ainsi, comme tu lui as donné autorité sur tout être vivant, il donnera la
vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
Or, la vie éternelle, c'est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai
Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ.
Moi, je t'ai glorifié sur la terre en accomplissant l'oeuvre que tu m'avais
confiée.
Toi, Père, glorifie-moi maintenant auprès de toi : donne-moi la gloire que
j'avais auprès de toi avant le commencement du monde.
J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me
les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé
fidèlement ta parole.
Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m'as donné vient de toi,
car je leur ai donné les paroles que tu m'avais données : ils les ont
reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis venu d'auprès de toi, et ils
ont cru que c'était toi qui m'avais envoyé.
Je prie pour eux ; ce n'est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux
que tu m'as donnés : ils sont à toi,
et tout ce qui est à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi,
et je trouve ma gloire en eux.
Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et
moi, je viens vers toi. Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à
ton nom que tu m'as donné en partage, pour qu'ils soient un, comme
nous-mêmes.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]
Der Gott Jesu Christi (trad. Le Dieu de Jésus Christ, Fayard 1977 p. 17)

« J'ai fait connaître ton nom aux hommes »

Qu'est-ce que cela veut dire, le nom de Dieu ?… Dans le livre de
l'Apocalypse, l'adversaire de Dieu, la Bête, ne porte pas un nom mais un
nombre : 666 (Ap 13,18). La Bête est numéro et elle transforme en numéros.
Ce que cela signifie, nous le savons, nous qui avons fait l'expérience du
monde des camps de concentration ; leur horreur vient justement de ce
qu'ils effacent les visages… Dieu, lui, a des noms et appelle par un nom.
Il est personne et cherche la personne. Il a un visage et cherche notre
visage. Il a un coeur et cherche notre coeur. Pour lui, nous ne sommes pas
des fonctions dans la grande machine du monde, mais ce sont justement ceux
qui n'ont aucune fonction qui sont les siens. Le nom, c'est la possibilité
d'être appelé, c'est la communion. C'est pour cette raison que le
Christ est le vrai Moïse, l'achèvement de la révélation du nom. Il ne vient
pas apporter, comme nom, un mot nouveau ; il fait plus : il est lui-même la
face de Dieu. Il est lui-même le nom de Dieu ; il est la possibilité même
qu'a Dieu d'être appelé « tu », d'être appelé comme personne, comme coeur.
Son nom propre « Jésus » mène a son terme le nom mystérieux du buisson
ardent (Ex 3,14) ; maintenant il apparaît clairement que Dieu n'avait pas
fini de parler, qu'il n'avait que provisoirement interrompu son discours.
Car le nom de Jésus contient le mot « Yahvé » dans sa forme hébraïque et
lui ajoute autre chose : « Dieu sauve ». Yahvé, c'est à dire « Je suis
celui qui suis » veut dire maintenant, compris à partir de Jésus : « Je
suis celui qui vous sauve ». Son être est salut.




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21 mai 2007

Evangile du jour

lundi 21 mai 2007
Le lundi de la 7e semaine de Pâques

Saint Eugène de Mazenod (1782-1861), Saint Constantin (272-337), Saint Christophe Magallanes et ses compagnons ( morts entre 1915 et 1937 )



Commentaire du jour
Liturgie chaldéenne : « Pour que vous trouviez en moi la paix »

Les lectures du jour

Jn 16,29-33.
Ses disciples lui disent alors : « Voici que tu parles ouvertement, sans
employer de paraboles.
Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et qu'il n'y a pas besoin
de t'interroger : voilà pourquoi nous croyons que tu es venu de Dieu. »
Jésus leur répondit : « C'est maintenant que vous croyez !
L'heure vient - et même elle est venue - où vous serez dispersés chacun de
son côté, et vous me laisserez seul ; pourtant je ne suis pas seul, puisque
le Père est avec moi.
Je vous ai dit tout cela pour que vous trouviez en moi la paix. Dans le
monde, vous trouverez la détresse, mais ayez confiance : moi, je suis
vainqueur du monde. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Liturgie chaldéenne
Hymne de l'office du deuxième jour du « Ba'oussa », de saint Ephrem (trad. Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens)

« Pour que vous trouviez en moi la paix »

Seigneur, ta miséricorde est éternelle. Ô Christ, toi qui es toute
miséricorde, donne-nous ta grâce ; étends ta main et viens en aide à tous
ceux qui sont tentés, toi qui es bon. Aie pitié de tous tes enfants et
viens à leur secours ; donne-nous, Seigneur miséricordieux, de nous
réfugier à l'ombre de ta protection et d'être délivrés du mal et des
adeptes du Malin. Ma vie s'est fripée comme une toile d'araignée. Au
temps de la détresse et du trouble, nous sommes devenus comme des réfugiés,
et nos années ont flétri sous la misère et les malheurs. Seigneur, toi qui
as apaisé la mer d'un mot, apaise aussi dans ta miséricorde les troubles du
monde, soutiens l'univers qui chancelle sous le poids de ses fautes.
Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit. Seigneur, que ta main
miséricordieuse repose sur les croyants et confirme ta promesse aux apôtres
: « Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde » (Mt 28,20).
Sois notre secours comme tu as été le leur et, par ta grâce, sauve-nous de
tout mal ; donne-nous la sécurité et la paix, afin que nous te rendions
grâces et adorions ton Saint Nom en tout temps.




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20 mai 2007

Evangile du jour

dimanche 20 mai 2007
Septième dimanche de Pâques

Saint Bernardin de Sienne (1444)



Commentaire du jour
Eusèbe de Césarée : « Qu'ils soient un en nous, eux aussi »

Les lectures du jour

Jn 17,20-26.
Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui
accueilleront leur parole et croiront en moi.
Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi.
Qu'ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m'as
envoyé.
Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, pour qu'ils soient
un comme nous sommes un :
moi en eux, et toi en moi. Que leur unité soit parfaite ; ainsi, le monde
saura que tu m'as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m'as aimé.
Père, ceux que tu m'as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient
avec moi, et qu'ils contemplent ma gloire, celle que tu m'as donnée parce
que tu m'as aimé avant même la création du monde.
Père juste, le monde ne t'a pas connu, mais moi je t'ai connu, et ils ont
reconnu, eux aussi, que tu m'as envoyé.
Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître encore, pour
qu'ils aient en eux l'amour dont tu m'as aimé, et que moi aussi, je sois en
eux. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Eusèbe de Césarée (vers 265-340), évêque, théologien, historien
La Théologie ecclésiastique, III, 18-19 ; PG 24, 1042s (trad. Orval)

« Qu'ils soient un en nous, eux aussi »

Dans sa grande prière sacerdotale, notre Sauveur demande que nous
soyons avec lui là où il est et que nous contemplions sa gloire. Il nous
aime comme son Père l'aime et il désire nous donner tout ce que le Père lui
a donné. La gloire qu'il tient de son Père, il veut nous la donner à son
tour et nous faire tous un. Il veut que nous ne soyons plus une multitude
mais formions tous ensemble une unité, réunis par sa divinité dans la
gloire du Royaume, non pas dans la fusion en une seule substance, mais dans
la perfection, sommet de la vertu. C'est cela que le Christ a proclamé
quand il a dit : « Qu'ils soient parfaitement un ! » Ainsi, rendus parfaits
par la sagesse, la prudence, la justice, la piété et toutes les vertus du
Christ, nous serons unis à la lumière indéfectible de la divinité du Père,
devenus nous-mêmes lumière par notre union avec lui, et pleinement fils de
Dieu par notre communion à son Fils unique qui nous fait prendre part à
l'éclat de sa divinité. C'est de cette manière que nous deviendrons
tous un avec le Père et le Fils. Car de même qu'il a déclaré que le Père et
lui sont un -– « Moi et le Père, dit-il, nous sommes un » (Jn 10,30) -- de
même il prie pour qu'à son imitation nous participions à la même unité...
Non pas cette unité de même nature qu'il a avec le Père, mais celle-ci :
comme le Père l'a fait participer à sa propre gloire, ainsi lui-même, à
l'imitation de son Père, communiquera sa gloire à ceux qu'il aime.




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19 mai 2007

Evangile du jour

samedi 19 mai 2007
Le samedi de la 6e semaine de Pâques

Saint Pierre-Célestin (+ 1296), Saint Yves Hélory (1250-1303)



Commentaire du jour
Clément d'Alexandrie : « Demandez et vous recevrez : ainsi vous serez comblés de joie »

Les lectures du jour

Jn 16,23-28.
En ce jour-là, vous n'aurez plus à m'interroger.Amen, amen, je vous le dis
: si vous demandez quelque chose à mon Père en invoquant mon nom, il vous
le donnera.
Jusqu'ici vous n'avez rien demandé en invoquant mon nom ; demandez, et vous
recevrez : ainsi vous serez comblés de joie.
J'ai employé des paraboles pour vous parler de tout cela. L'heure vient où,
sans employer de paraboles, je vous annoncerai ouvertement tout ce qui
concerne le Père.
En ce jour-là, vous demanderez en invoquant mon nom ; or, je ne vous dis
pas que c'est moi qui prierai le Père pour vous,
car le Père lui-même vous aime, parce que vraiment vous m'aimez, et vous
croyez que je suis venu d'auprès de Dieu.
Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; maintenant, je
quitte le monde, et je pars vers le Père. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Clément d'Alexandrie (150-vers 215), théologien
Stromates 7,7 ; PG 9, 450s (trad. Orval)

« Demandez et vous recevrez : ainsi vous serez comblés de joie »

Vénérer et honorer celui que nous croyons être le Verbe, notre
Sauveur et notre chef, et par lui le Père, tel est notre devoir, et non pas
à certains jours particuliers comme d'autres le font, mais continuellement,
pendant toute la vie, et de toutes les manières. « Sept fois le jour j'ai
chanté ta louange » (Ps 118,164) s'écrie le peuple élu... Ce n'est donc pas
en un lieu déterminé, ni dans un temple choisi, ni à certaines fêtes ou à
certains jours fixes, mais c'est durant toute la vie, en tous lieux, que le
vrai spirituel honore Dieu, c'est-à-dire proclame son action de grâces de
connaître la vraie vie. La présence d'un homme de bien, par le
respect qu'il inspire, rend toujours meilleurs ceux qui le fréquentent.
Combien plus celui qui est continuellement en présence de Dieu par la
connaissance, la manière de vivre et l'action de grâces n'en deviendrait-il
pas chaque jour meilleur en tout : actions, paroles et dispositions ?...
Vivant donc toute notre vie comme une fête, dans la certitude que Dieu est
totalement présent partout, nous labourons en chantant, nous naviguons au
son des hymnes, nous nous comportons à la manière de « citoyens des cieux »
(Ph 3,20). La prière est, si j'ose dire, un entretien intime avec
Dieu. Même si nous murmurons doucement et que, sans remuer les lèvres, nous
parlons en silence, nous crions intérieurement. Et Dieu prête constamment
l'oreille à cette voix intérieure... Oui, le vrai spirituel prie durant
toute sa vie, car prier est pour lui effort d'union à Dieu et il rejette
tout ce qui est inutile parce qu'il est parvenu à cet état où il a déjà
reçu, en quelque sorte, la perfection qui consiste à agir par amour...
Toute sa vie est une liturgie sacrée.




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18 mai 2007

Evangile du jour

vendredi 18 mai 2007
Le vendredi de la 6e semaine de Pâques

Saint Eric de Suède, Bienheureuse Blandine Merten (+ 1918), Saint Félix de Cantalice (+ 1587), Saint Jean Ier (VIème siècle)



Commentaire du jour
Saint Bernard : « Vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie »

Les lectures du jour

Jn 16,20-23.
Amen, amen, je vous le dis : vous allez pleurer et vous lamenter, tandis
que le monde se réjouira. Vous serez dans la peine, mais votre peine se
changera en joie.
La femme qui enfante est dans la peine parce que son heure est arrivée.
Mais, quand l'enfant est né, elle ne se souvient plus de son angoisse, dans
la joie qu'elle éprouve du fait qu'un être humain est né dans le monde.
Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai, et
votre coeur se réjouira ; et votre joie, personne ne vous l'enlèvera.
En ce jour-là, vous n'aurez plus à m'interroger.Amen, amen, je vous le dis
: si vous demandez quelque chose à mon Père en invoquant mon nom, il vous
le donnera.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Homélies sur le Cantique des cantiques, n° 37 (trad. Beguin, Seuil 1953, p. 435 rev.)

« Vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie »

«Ils s'en vont en pleurant, ils jettent la semence. » Vont-ils donc
pleurer toujours ? Certainement pas : « Ils reviendront dans la joie,
rapportant les gerbes » (Ps 125,8). Et ils auront raison de se réjouir,
puisqu'ils porteront des gerbes de gloire. Mais, direz-vous, cela
n'arrivera qu'au dernier jour, au temps de la résurrection, et l'attente
est bien longue. Ne perdez pas courage, ne cédez pas à ces enfantillages.
En attendant, vous recevrez, « des prémices de l'Esprit » (2Co 1,22), assez
pour moissonner dès aujourd'hui dans la joie. Semez dans la justice, dit le
Seigneur, et récoltez l'espérance de la vie. Il ne vous renvoie plus au
dernier jour, où tout vous sera donné réellement et non plus en espérance.
Il parle du présent. Bien sûr, notre joie sera grande, notre allégresse
infinie, lorsque commencera la vraie vie. Mais l'espérance d'une si grande
joie ne peut pas être sans joie dès maintenant.




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17 mai 2007

Evangile du jour

jeudi 17 mai 2007
Ascension du Seigneur, solennité

Ascension du Seigneur, solennité
Saint Pascal Baylon (1592), Bienheureuse Julie Salzano (1846-1929)



Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : Que l'amour nous attire à sa suite

Les lectures du jour

Lc 24,46-53.
Il conclut : « C'est bien ce qui était annoncé par l'Écriture : les
souffrances du Messie, sa résurrection d'entre les morts le troisième jour,
et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés à toutes
les nations, en commençant par Jérusalem.
C'est vous qui en êtes les témoins.
Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Quant à vous,
demeurez dans la ville jusqu'à ce que vous soyez revêtus d'une force venue
d'en haut. »
Puis il les emmena jusque vers Béthanie et, levant les mains, il les bénit.
Tandis qu'il les bénissait, il se sépara d'eux et fut emporté au ciel.
Ils se prosternèrent devant lui, puis ils retournèrent à Jérusalem, remplis
de joie.
Et ils étaient sans cesse dans le Temple à bénir Dieu.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire le Grand (vers 540-604), pape, docteur de l'Église
Homélies sur les Evangiles, n° 29 (trad. Véricel, L'Evangile commenté, p. 352)

Que l'amour nous attire à sa suite

« Le Seigneur Jésus après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et
s'assit à la droite de Dieu » (Mc 16,19). Il repartait ainsi vers le lieu
d'où il était, il revenait d'un lieu où il continuait de séjourner ; en
effet, au moment où il montait au ciel avec son humanité, il unissait par
sa divinité le ciel et la terre. Ce que nous avons à remarquer dans la
solennité d'aujourd'hui, frères très aimés, c'est la suppression du décret
qui nous condamnait et du jugement qui nous vouait à la corruption. En
effet, la nature humaine à qui s'adressaient ces mots : « Tu es terre, et
tu retourneras à la terre » (Gn 3,19), cette nature est aujourd'hui montée
au ciel avec le Christ. Voilà pourquoi, frères très aimés, il nous faut le
suivre de tout notre coeur, là où nous savons par la foi qu'il est monté
avec son corps. Fuyons les désirs de la terre : qu'aucun des liens
d'ici-bas ne nous entrave, à nous qui avons un Père dans les cieux.
Pensons aussi au fait que celui qui est monté au ciel plein de douceur
reviendra avec exigence… Voilà, mes frères, ce qui doit guider votre action
; pensez-y continuellement. Même si vous êtes ballottés dans le remous des
affaires de ce monde, jetez pourtant dès aujourd'hui l'ancre de l'espérance
dans la patrie éternelle (He 6,19). Que votre âme ne recherche que la vraie
lumière. Nous venons d'entendre que le Seigneur est monté au ciel ; pensons
sérieusement à ce que nous croyons. Malgré la faiblesse de la nature
humaine qui nous retient encore ici-bas, que l'amour nous attire à sa
suite, car nous sommes sûrs que celui qui nous a inspiré ce désir, Jésus
Christ, ne nous décevra pas dans notre espérance.




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16 mai 2007

Evangile du jour

mercredi 16 mai 2007
Le mercredi de la 6e semaine de Pâques

Fête des rogations (troisième jour)
Saint Simon Stock (1164-1265), Saint André Bobois (+ 1657), Saint Jean Népomucène (+ 1383), Saint Honoré (IVème siècle)



Commentaire du jour
Saint Antoine de Padoue : « Il vous guidera vers la vérité tout entière »

Les lectures du jour

Jn 16,12-15.
J'aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l'instant vous
n'avez pas la force de les porter.
Quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité
tout entière. En effet, ce qu'il dira ne viendra pas de lui-même : il
redira tout ce qu'il aura entendu ; et ce qui va venir, il vous le fera
connaître.
Il me glorifiera, car il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire
connaître.
Tout ce qui appartient au Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit :
Il reprend ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Antoine de Padoue (vers 1195-1231), franciscain, docteur de l'Eglise
Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints (trad. Bayart, Eds. franciscaines 1944, p170)

« Il vous guidera vers la vérité tout entière »

L'Esprit Saint, le Paraclet, le Défenseur, est celui que le Père et
le Fils envoient dans l'âme des justes comme un souffle. C'est par lui que
nous sommes sanctifiés et méritons d'être saints. Le souffle humain est la
vie des corps ; le souffle divin est la vie des esprits. Le souffle humain
nous rend sensibles ; le souffle divin nous rend saints. Cet Esprit est
Saint, parce que sans lui nul esprit, ni angélique, ni humain, ne peut être
saint. « Le Père, dit Jésus, vous l'enverra en mon nom » (Jn 14,26),
c'est-à-dire en ma gloire, pour manifester ma gloire ; ou encore, parce
qu'il a le même nom que le Fils : il est Dieu. « Il me glorifiera » parce
qu'il vous rendra spirituels, et il vous fera comprendre comment le Fils
est égal au Père et non pas seulement un homme comme vous le voyez, ou
parce qu'il vous enlèvera votre crainte et vous fera annoncer ma gloire au
monde entier. Ainsi, ma gloire, c'est le salut des hommes. « Il vous
enseignera toutes choses. » « Fils de Sion, dit le prophète Joël,
réjouissez-vous, car le Seigneur votre Dieu vous a donné celui qui enseigne
la justice » (2,23 Vulg), qui vous enseignera tout ce qui regarde le salut.




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15 mai 2007

Evangile du jour

mardi 15 mai 2007
Le mardi de la 6e semaine de Pâques

Fête des rogations (2ème jour)
Saint Michel Garicoïts (+ 1863), Sainte Jeanne de Lestonnac (1556-1640)



Commentaire du jour
Saint Antoine de Padoue : « Si je ne m'en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l'enverrai »

Les lectures du jour

Jn 16,5-11.
Je m'en vais maintenant auprès de celui qui m'a envoyé, et aucun de vous ne
me demande : 'Où vas-tu ?'
Mais, parce que je vous ai parlé ainsi, votre coeur est plein de tristesse.
Pourtant, je vous dis la vérité : c'est votre intérêt que je m'en aille,
car, si je ne m'en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ; mais si
je pars, je vous l'enverrai.
Quand il viendra, il dénoncera l'erreur du monde sur le péché, sur le bon
droit, et sur la condamnation.
Il montrera où est le péché, car l'on ne croit pas en moi.
Il montrera où est le bon droit, car je m'en vais auprès du Père, et vous
ne me verrez plus.
Il montrera où est la condamnation, car le prince de ce monde est déjà
condamné.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Antoine de Padoue (vers 1195-1231), franciscain, docteur de l'Eglise
Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints (trad. Bayart, Eds. franciscaines 1944, p169)

« Si je ne m'en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l'enverrai »

Le Saint Esprit est le froment qui nous réconforte sur le chemin de
la patrie, il est le vin qui nous réjouit dans la tribulation, l'huile qui
adoucit les amertumes de la vie. Il fallait ce triple secours aux apôtres
qui devaient aller prêcher dans le monde entier. C'est pourquoi Jésus leur
envoie le Saint Esprit. Ils en sont remplis -- remplis, pour que les
esprits impurs n'aient point accès en eux : quand un vase est bien rempli,
on n'y peut rien mettre d'autre. L'Esprit Saint « vous enseignera »
(Jn 16,13), pour que vous sachiez ; il vous suggèrera, pour que vous
vouliez. Il donne le savoir et le vouloir ; ajoutons notre « pouvoir »,
dans la mesure de nos forces, et nous serons les temples du Saint Esprit
(1Co 6,19).




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14 mai 2007

Evangile du jour

lundi 14 mai 2007
Fête de St Matthias, apôtre

Fête des rogations
Saint Matthias



Commentaire du jour
Tertullien : Saint Matthias, apôtre, une des douze pierres de fondation de l'Eglise (Ap 21,14)

Les lectures du jour

Jn 15,9-17.
Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon
amour.
Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour,
comme moi, j'ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je
demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez
comblés de joie.
Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai
aimés.
Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut
faire son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que
j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaître.
Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai choisis et
établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre
fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il
vous l'accordera.
Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Tertullien (155?-220?), théologien
La Prescription contre les hérétiques, 20-22 ; CCL I, 201s (trad. bréviaire rev)

Saint Matthias, apôtre, une des douze pierres de fondation de l'Eglise (Ap 21,14)

Le Christ Jésus notre Seigneur, pendant son séjour sur terre,
déclarait lui-même ce qu'il était, ce qu'il avait été, de quelle volonté du
Père il était le serviteur, quel devoir il prescrivait à l'homme. Il disait
tout cela soit ouvertement à la foule, soit à part en s'adressant à ses
disciples dont il avait choisi douze principaux pour vivre à ses côtés, et
qu'il destinait à enseigner aux nations. Après la chute de l'un d'entre
eux, il a ordonné aux onze autres, au moment de partir chez son Père après
la résurrection, d'aller enseigner aux nations et de les baptiser dans le
Père, le Fils et l'Esprit Saint (Mt 28,19). Aussitôt donc, les apôtres
-- ce mot signifie « envoyés » -- se sont adjoints par le sort un douzième,
Matthias, pour remplacer Judas, en s'appuyant sur la prophétie d'un psaume
de David. Ils ont reçu la force de l'Esprit Saint qui leur avait été
promise pour accomplir des miracles et parler en langues. Ils ont attesté
la foi en Jésus Christ d'abord à travers la Judée et y ont institué des
Églises. Puis ils sont partis à travers le monde et ont promulgué pour les
nations le même enseignement de la foi. Puis ils ont fondé des Églises
dans chaque cité, auxquelles, par la suite, d'autres Églises ont emprunté
la bouture de la foi et les semences de la doctrine… Ce qui prouve leur
unité, c'est qu'elles communient dans la paix, que leurs membres
s'appellent frères, et qu'elles pratiquent réciproquement l'hospitalité.
Cette construction n'a pas d'autre fondement que la tradition unique d'un
même mystère. Ce que les apôtres ont prêché, c'est ce que le Christ leur
avait révélé, et cela ne doit pas être garanti autrement que par ces mêmes
Églises, que les apôtres ont fondées eux-mêmes, en leur prêchant de vive
voix, comme on dit, et ensuite par lettres.




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13 mai 2007

Evangile du jour

dimanche 13 mai 2007
Sixième dimanche de Pâques

Notre-Dame de Fatima, Bienheureux Marien de Jesus Euse Hoyos (1845-1926)



Commentaire du jour
Saint Bernard : « Nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui »

Les lectures du jour

Jn 14,23-29.
Jésus lui répondit : « Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle à ma parole ;
mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de
lui.
Celui qui ne m'aime pas ne restera pas fidèle à mes paroles. Or, la parole
que vous entendez n'est pas de moi : elle est du Père, qui m'a envoyé.
Je vous dis tout cela pendant que je demeure encore avec vous ;
mais le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous
enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.
C'est la paix que je vous laisse, c'est ma paix que je vous donne ; ce
n'est pas à la manière du monde que je vous la donne. Ne soyez donc pas
bouleversés et effrayés.
Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m'en vais, et je reviens vers
vous. Si vous m'aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le
Père, car le Père est plus grand que moi.
Je vous ai dit toutes ces choses maintenant, avant qu'elles n'arrivent ;
ainsi, lorsqu'elles arriveront, vous croirez.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermon 27, 8-10 (trad. Delhougne, Les Pères commentent p. 370)

« Nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui »

      « Le Père et moi, disait le Fils, nous viendrons chez lui,
c'est-à-dire chez l'homme qui est saint, nous irons demeurer auprès de lui.
» Et je pense que le prophète n'a pas parlé d'un autre ciel lorsqu'il a dit
: « Tu habites chez les saints, toi la gloire d'Israël » (Ps 21,4 Vulg). Et
l'apôtre Paul dit clairement : « Par la foi, le Christ habite en nos coeurs
» (Ep 3,17). Il n'est donc pas surprenant que le Christ se plaise à habiter
ce ciel-là. Alors que pour créer le ciel visible il lui a suffi de parler,
il a lutté pour acquérir celui-là, il est mort pour le racheter. C'est
pourquoi, après tous ses travaux, ayant réalisé son désir, il dit : « Voici
le lieu de mon repos à tout jamais, c'est là le séjour que j'avais choisi »
(Ps 131,14)…

      Maintenant « pourquoi te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi ? » (Ps
41,6). Penses-tu trouver en toi aussi une place pour le Seigneur ? Quelle
place en nous est digne d'une telle gloire ? Quelle place suffirait à
recevoir sa majesté ? Est-ce que je peux l'adorer seulement aux lieux où se
sont arrêtés ses pas ? Qui m'accordera de pouvoir au moins suivre les
traces d'une âme sainte « qu'il s'est choisie pour son domaine » ? (Ps
32,12)

      Puisse-t-il daigner répandre en mon âme l'onction de sa miséricorde,
si bien que je sois capable de dire, moi aussi : « Je cours dans la voie de
tes volontés, car tu mets mon coeur au large » (Ps 118,32). Je pourrai
peut-être, moi aussi, montrer en moi, sinon « une grande salle toute prête,
où il puisse manger avec ses disciples » (Mc 14,15), du moins « un endroit
où il puisse reposer sa tête » (Mt 8,20).




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12 mai 2007

Evangile du jour

samedi 12 mai 2007
Le samedi de la 5e semaine de Pâques

Saint Achille de Larissa (+ 304), Saint Epiphane (+ 403), Sainte Imelda Lambertini (+ 1333), Saint Pancrace (IVème siècle)



Commentaire du jour
Jean Paul II : « Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu'il en a eu d'abord contre moi »

Les lectures du jour

Jn 15,18-21.
Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu'il en a eu d'abord contre
moi.
Si vous apparteniez au monde, le monde vous aimerait, car vous seriez à
lui. Mais vous n'appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en
vous prenant dans le monde ; voilà pourquoi le monde a de la haine contre
vous.
Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : Le serviteur n'est pas plus
grand que son maître. Si l'on m'a persécuté, on vous persécutera, vous
aussi. Si l'on a observé ma parole, on observera aussi la vôtre.
Les gens vous traiteront ainsi à cause de moi, parce qu'ils ne connaissent
pas celui qui m'a envoyé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean Paul II
Homélie lors de la commémoration oecuménique des témoins de la foi du 20ème siècle, 7/5/00 (trad. DC 2227, p. 503 © Libreria Editrice Vaticana)

« Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu'il en a eu d'abord contre moi »

      « Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s'en détache en ce monde
la garde pour la vie éternelle » (Jn 12,25). Il s'agit là d'une vérité que
le monde contemporain refuse souvent et méprise, car il fait de l'amour de
soi le critère suprême de l'existence. Mais les témoins de la foi [du
vingtième siècle] n'ont considéré ni leur propre avantage, ni leur
bien-être, ni même leur survie comme des valeurs supérieures à la fidélité
à l'Évangile. Malgré leur faiblesse, ils ont opposé une résistance
vigoureuse au mal. Dans leur fragilité a resplendi la force de la foi et de
la grâce du Seigneur.

      L'héritage précieux que ces témoins courageux nous ont laissé est un
patrimoine commun à toutes les Églises et à toutes les Communautés
ecclésiales… L'oecuménisme le plus convaincant est celui des martyrs et des
témoins de la foi ; il indique aux chrétiens du vingt et unième siècle la
voie de l'unité. C'est l'héritage de la croix vécu à la lumière de Pâques,
héritage qui enrichit et soutient les chrétiens à mesure qu'ils avancent
dans le nouveau millénaire…

      Dans le siècle et dans le millénaire qui s'avance, puisse la mémoire
de ces frères et de ces soeurs rester vivante ! Mieux encore, puisse-t-elle
grandir ! Qu'elle soit transmise de génération en génération, afin d'être
semence féconde d'un profond renouveau chrétien ! Qu'elle soit gardée comme
un trésor d'une insigne valeur pour les chrétiens du nouveau millénaire et
qu'elle soit levain pour parvenir à la pleine communion de tous les
disciples du Christ !… Je prie le Seigneur pour que la nuée de témoins qui
nous entourent (He 12,1) nous aide, nous tous croyants, à exprimer notre
amour pour le Christ avec un courage égal au leur ; par celui qui demeure
vivant dans son Église, aujourd'hui comme hier, demain et toujours !




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11 mai 2007

Evangile du jour

vendredi 11 mai 2007
Le vendredi de la 5e semaine de Pâques

Sainte Estelle (3ème siècle), Saint François de Girolamo (+ 1716), Saint Gautier (+ 1070)



Commentaire du jour
Saint Silouane : « Comme je vous ai aimés »

Les lectures du jour

Jn 15,12-17.
Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai
aimés.
Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut
faire son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que
j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaître.
Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai choisis et
établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre
fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il
vous l'accordera.
Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Silouane (1866-1938), moine orthodoxe
Ecrits (trad. Sophrony, Starets, Eds. Présence 1975, p. 384 rev.)

« Comme je vous ai aimés »

Pourquoi est-ce que l'homme souffre sur terre ? Pourquoi est-ce qu'il
endure des peines et subit des maux ? Nous souffrons parce que nous n'avons
pas d'humilité. Dans une âme humble vit le Saint Esprit, et il lui donne la
liberté, la paix, l'amour et le bonheur. Nous souffrons parce que nous
n'aimons pas notre frère. Le Seigneur dit : « Aimez-vous les uns les
autres, et vous serez mes disciples » (Jn 13,35). Quand nous aimons notre
frère, l'amour de Dieu vient à nous. L'amour de Dieu est d'une grande
douceur ; c'est un don du Saint Esprit, et on ne le connaît en plénitude
que par le Saint Esprit. Mais il existe un amour modéré, celui que l'homme
obtient quand il s'efforce d'accomplir les commandements du Christ et
craint d'offenser Dieu ; et cela aussi est bien. Il faut chaque jour
s'efforcer au bien et, de toutes ses forces, apprendre l'humilité du
Christ.




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10 mai 2007

Evangile du jour

jeudi 10 mai 2007
Le jeudi de la 5e semaine de Pâques

Saint Isidore le Laboureur (+ 1170), Sainte Solange (+ 880), Bienheureux Ivan Merz (1896-1928)



Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : « Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous »

Les lectures du jour

Jn 15,9-11.
Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon
amour.
Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour,
comme moi, j'ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je
demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez
comblés de joie.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Soeurs Missionnaires de la Charité
Something Beautiful for God (trad. La Joie du don, p. 73 rev.)

« Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous »

La joie est prière. La joie est force. La joie est amour. Elle est
comme un filet d'amour qui prend les âmes. « Dieu aime ceux qui donnent
avec joie » (2Co 9,7). Ceux qui donnent avec joie donnent le plus. Il n'y a
pas de meilleure façon de manifester notre gratitude à Dieu et aux hommes
que d'accepter tout avec joie. Un coeur brûlant d'amour est nécessairement
un coeur joyeux. Ne laissez jamais la tristesse vous envahir au point de
vous faire oublier la joie du Christ ressuscité. Nous éprouvons tous
l'ardent désir du ciel où se trouve Dieu. Or il est en notre pouvoir à tous
d'être dès maintenant au ciel avec lui, d'être heureux avec lui en cet
instant même. Mais ce bonheur immédiat avec lui veut dire : aimer comme il
aime, aider comme il aide, donner comme il donne, servir comme il sert,
secourir comme il secourt, demeurer avec lui toutes les heures du jour, et
toucher son être même derrière le visage de l'affliction humaine.




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09 mai 2007

Evangile du jour

mercredi 09 mai 2007
Le mercredi de la 5e semaine de Pâques

Saint Pacôme (+348), Thomas Pickering Martyr en Angleterre (+ 1665)



Commentaire du jour
Saint Silouane : « En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire »

Les lectures du jour

Jn 15,1-8.
Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.
Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père
l'enlève ; tout sarment qui donne du fruit, il le nettoie, pour qu'il en
donne davantage.
Mais vous, déjà vous voici nets et purifiés grâce à la parole que je vous
ai dite :
Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas
porter du fruit par lui-même s'il ne demeure pas sur la vigne, de même vous
non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et
en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi,
vous ne pouvez rien faire.
Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu'on a jeté
dehors, et qui se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette
au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez
tout ce que vous voudrez, et vous l'obtiendrez.
Ce qui fait la gloire de mon Père, c'est que vous donniez beaucoup de fruit
: ainsi, vous serez pour moi des disciples.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Silouane (1866-1938), moine orthodoxe
Ecrits (trad. Eds. Présence 1975, p.445)

« En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire »

      Les apôtres ont vu le Seigneur dans sa gloire lorsqu'il a été
transfiguré sur le Mont Thabor ; mais, plus tard, à l'heure de sa Passion,
ils ont pris la fuite avec crainte. Telle est la fragilité de l'homme. En
vérité, nous sommes bien de cette terre ; même plus : de cette terre
pécheresse. C'est pourquoi le Seigneur a dit : « Sans moi, vous ne pouvez
rien faire. » Et il en est ainsi.

      Quand la grâce est en nous, nous sommes vraiment humbles ; alors
notre intelligence est plus vive, et nous sommes obéissants, doux,
agréables à Dieu et aux hommes. Mais quand nous perdons la grâce, nous nous
desséchons comme un sarment retranché de la vigne. Si quelqu'un n'aime pas
son frère pour lequel le Seigneur est mort au milieu de grandes
souffrances, c'est qu'il s'est retranché de la Vigne. Mais celui qui lutte
avec le péché sera porté par le Seigneur, comme le cep porte le sarment.




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