31 janvier 2013

Evangile du jour

jeudi 31 janvier 2013
Le jeudi de la 3e semaine du temps ordinaire

St Jean Bosco, prêtre et fondateur - memoire -,  St François-Xavier (Francesco Saverio) Bianchi, prêtre b.



Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : Être la lumière du monde (Mt 5,14)

Les lectures du jour

Mc 4,21-25.


Jésus disait encore à ses disciples cette parabole : « Est-ce que la lampe vient pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ? N'est-ce pas pour être mise sur le lampadaire ?
Car rien n'est caché, sinon pour être manifesté ; rien n'a été gardé secret, sinon pour venir au grand jour.
Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! »
Il leur disait encore : « Faites attention à ce que vous entendez ! La mesure dont vous vous servez servira aussi pour vous, et vous aurez encore plus.
Car celui qui a recevra encore ; mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love, p. 67 (trad. Il n'y a pas de plus grand amour, Lattès 1997, p.77 rev.)

Être la lumière du monde (Mt 5,14)

Il se peut que je sois incapable de garder mon attention pleinement
fixée sur Dieu quand je travaille — mais Dieu ne me l'exige pas.
Toutefois, je peux pleinement désirer et projeter d'accomplir mon travail
avec Jésus et pour Jésus. C'est là une belle chose et c'est là ce que Dieu
veut. Il veut que notre volonté et notre désir se rapportent à lui, à notre
famille, à nos enfants, à nos frères, et aux pauvres.

Chacun de nous reste seulement un petit instrument. Si tu observes
les composants d'un appareil électrique, tu y verras un enchevêtrement de
fils grands et petits, neufs et vieux, chers et pas chers. Si le courant ne
passe pas à travers eux, il ne peut pas y avoir de lumière. Ces fils, ce
sont toi et moi. Le courant, c'est Dieu. Nous avons le pouvoir de laisser
passer le courant à travers nous, de le laisser nous utiliser, de le
laisser produire la lumière du monde — ou de refuser d'être utilisés
et de laisser les ténèbres s'étendre.




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30 janvier 2013

Evangile du jour

mercredi 30 janvier 2013
Le mercredi de la 3e semaine du temps ordinaire

Ste Martine, vierge et martyre († 226),  Ste Bathilde, reine de France et moniale à Chelles,  St Mutien-Marie (Louis Joseph) Wiaux, f.e.c. († 1917)



Commentaire du jour
Saint Bernard : « Le semeur sème la Parole »

Les lectures du jour

Mc 4,1-20.


Jésus s'est mis une fois de plus à enseigner au bord du lac, et une foule très nombreuse se rassemble auprès de lui, si bien qu'il monte dans une barque où il s'assoit. Il était sur le lac et toute la foule était au bord du lac, sur le rivage.
Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles, et il leur disait, dans son enseignement :
« Écoutez ! Voici que le semeur est sorti pour semer.
Comme il semait, il est arrivé que du grain est tombé au bord du chemin, et les oiseaux sont venus et ils ont tout mangé.
Du grain est tombé aussi sur du sol pierreux, où il n'avait pas beaucoup de terre ; il a levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde ;
et lorsque le soleil s'est levé, ce grain a brûlé et, faute de racines, il a séché.
Du grain est tombé aussi dans les ronces, les ronces ont poussé, l'ont étouffé, et il n'a pas donné de fruit.
Mais d'autres grains sont tombés sur la bonne terre ; ils ont donné du fruit en poussant et en se développant, et ils ont produit trente, soixante, cent pour un. »
Et Jésus disait : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! »
Quand il resta seul, ses compagnons, ainsi que les Douze, l'interrogeaient sur les paraboles.
Il leur disait : « C'est à vous qu'est donné le mystère du royaume de Dieu ; mais à ceux qui sont dehors, tout se présente sous l'énigme des paraboles,
afin que se réalise la prophétie : Ils pourront bien regarder de tous leurs yeux, mais ils ne verront pas ; ils pourront bien écouter de toutes leurs oreilles, mais ils ne comprendront pas ; sinon ils se convertiraient et recevraient le pardon. »
Il leur dit encore : « Vous ne saisissez pas cette parabole ? Alors, comment comprendrez-vous toutes les paraboles ?
Le semeur sème la Parole.
Ceux qui sont au bord du chemin où la Parole est semée, quand ils l'entendent, Satan survient aussitôt et enlève la Parole semée en eux.
Et de même, ceux qui ont reçu la semence dans les endroits pierreux : ceux-là, quand ils entendent la Parole, ils la reçoivent aussitôt avec joie ;
mais ils n'ont pas en eux de racine, ce sont les hommes d'un moment ; quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, ils tombent aussitôt.
Et il y en a d'autres qui ont reçu la semence dans les ronces : ceux-ci entendent la Parole,
mais les soucis du monde, les séductions de la richesse et tous les autres désirs les envahissent et étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit.
Et il y a ceux qui ont reçu la semence dans la bonne terre : ceux-là entendent la Parole, ils l'accueillent, et ils portent du fruit : trente, soixante, cent pour un. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermon pour la Nativité de Marie « L'Aqueduc », §13, 18 (trad. Œuvres mystiques, Seuil 1953, p. 892 rev.)

« Le semeur sème la Parole »

      Frères, nous devons veiller à ce que la Parole sortie de la bouche du
Père et venue jusqu'à nous par l'intermédiaire de la Vierge Marie ne s'en
retourne pas vide (cf Is 55,11), mais à ce que nous lui rendions grâce pour
grâce, par cette même Vierge. Sans arrêt donc ramenons à notre esprit le
souvenir du Père, aussi longtemps que nous serons réduits à soupirer après
sa présence. Faisons remonter à leur source les flots de la grâce, afin
qu'ils en reviennent plus abondants...

      Vous gardez le Seigneur à l'esprit : alors ne vous taisez pas, ne
gardez pas le silence à son égard. Ceux qui vivent déjà en sa présence
n'ont pas besoin de cet avertissement...; mais ceux qui vivent encore dans
la foi doivent être exhortés à ne pas répondre à Dieu par le silence. Car «
le Seigneur parle, il adresse des paroles de paix à son peuple », à ses
saints, à ceux qui rentrent en eux-mêmes (Ps 84,9). Il écoute ceux qui
l'écoutent ; il parlera à ceux qui lui parlent. Autrement lui aussi, il
gardera le silence, si vous vous taisez, si vous ne le glorifiez pas. « Ne
vous taisez donc pas, ne répondez pas au Seigneur par le silence, jusqu'à
ce qu'il restaure Jérusalem et l'érige en gloire sur la terre » (Is
62,6-7). Car la louange de Jérusalem est douce et belle...

      Mais, quelle que soit l'offrande que vous présentez à Dieu,
souvenez-vous de la confier à Marie, afin que la grâce remonte à sa source
par le même canal qui nous l'a apportée... Ayez bien soin de présenter à
Dieu le peu que vous avez à lui offrir par les mains de Marie, ces mains
très pures et dignes de recevoir le meilleur accueil.




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29 janvier 2013

Evangile du jour

mardi 29 janvier 2013
Le mardi de la 3e semaine du temps ordinaire

St Aphraate le Perse, anachorète († v. 378),  St Gildas le Sage, abbé en Bretagne († 570),  St Sulpice Sévère, disciple de saint Martin († 410)



Commentaire du jour
Saint Irénée de Lyon : Notre Dame du Oui : celle qui fait la volonté de Dieu

Les lectures du jour

Mc 3,31-35.


Comme Jésus était dans une maison, sa mère et ses frères arrivent. Restant au-dehors, ils le font demander.
Beaucoup de gens étaient assis autour de lui ; et on lui dit : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui te cherchent. »
Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? »
Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères.
Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies III, 21,9 - 22,1 ; cf SC 211

Notre Dame du Oui : celle qui fait la volonté de Dieu

Dieu avait promis que de la lignée de David sortirait le roi éternel
qui rassemblerait toutes choses en lui-même (Ps 131,11; Ep 1,10). Donc
l'ouvrage qu'il avait modelé à l'origine (Gn 2,7), Dieu l'a repris... Et de
même que ce premier homme modelé, Adam, a reçu sa substance d'une terre
intacte et encore vierge...et qu'il a été façonné par la Main de Dieu,
c'est à dire par le Verbe de Dieu « par qui tout a été fait » (Jb 10,8; Jn
1,3)..., de même c'est de Marie encore vierge que le Verbe a reçu la
naissance qui constitue cette reprise d'Adam... Pourquoi Dieu n'a-t-il pas
pris de nouveau de la glaise ? Pourquoi a-t-il fait sortir de Marie l'œuvre
qu'il modelait ? C'est afin que l'ouvrage ainsi façonné ne soit pas autre
que le premier mais le même, pas un autre qui soit sauvé mais le même, que
le même soit repris, en respectant la ressemblance.

Ceux donc qui affirment que le Christ n'a rien reçu de la Vierge se
trompent. Ils veulent rejeter l'héritage de la chair, mais ils rejettent
aussi la ressemblance...; on ne pourrait plus dire que le Christ était
semblable à l'homme fait à l'image et à la ressemblance de Dieu (Gn 1,27).
Autant dire que le Christ ne s'est manifesté qu'en apparence, faisant
semblant d'être un homme, ou qu'il s'est fait homme sans rien prendre de
l'homme. S'il n'a pas reçu d'un être humain la substance de sa chair, il ne
s'est fait ni homme ni Fils de l'homme ; et s'il ne s'est pas fait ce que
nous étions, peu importaient ses peines et sa souffrance... Le Verbe de
Dieu s'est fait donc vraiment homme, reprenant en lui-même l'ouvrage qu'il
avait modelé... L'apôtre Paul l'affirme en toute clarté dans la lettre aux
Galates : « Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme » (4,4).




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28 janvier 2013

Evangile du jour

lundi 28 janvier 2013
Le lundi de la 3e semaine du temps ordinaire

St Thomas d'Aquin, prêtre o.p., docteur de l'Église (m),  St Joseph Freinademetz, missionnaire en Chine († 1908)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : Le péché contre l'Esprit Saint

Les lectures du jour

Mc 3,22-30.


Les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : « Ce Jésus est possédé par Béelzéboul ; c'est par le chef des démons qu'il expulse les démons. »
Les appelant près de lui, Jésus disait en parabole : « Comment Satan peut-il expulser Satan ?
Si un royaume se divise, ce royaume ne peut pas tenir.
Si une famille se divise, cette famille ne pourra pas tenir.
Si Satan s'est dressé contre lui-même, s'il s'est divisé, il ne peut pas tenir ; c'en est fini de lui.
Mais personne ne peut entrer dans la maison d'un homme fort et piller ses biens, s'il ne l'a d'abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison.
Amen, je vous le dis : Dieu pardonnera tout aux enfants des hommes, tous les péchés et tous les blasphèmes qu'ils auront faits.
Mais si quelqu'un blasphème contre l'Esprit Saint, il n'obtiendra jamais le pardon. Il est coupable d'un péché pour toujours. »
Jésus parla ainsi parce qu'ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit impur. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005)
Encyclique « Dominum et vivificantem », § 46 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

Le péché contre l'Esprit Saint

Pourquoi le blasphème contre l'Esprit Saint est-il
impardonnable ? En quel sens entendre ce blasphème ? Saint Thomas d'Aquin
répond qu'il s'agit d'un péché « irrémissible de par sa nature, parce qu'il
exclut les éléments grâce auxquels est accordée la rémission des péchés ».
Selon une telle exégèse, ce blasphème ne consiste pas à proprement parler à
offenser en paroles l'Esprit Saint ; mais il consiste à refuser de recevoir
le salut que Dieu offre à l'homme par l'Esprit Saint agissant en vertu du
sacrifice de la croix. Si l'homme refuse la « manifestation du péché », qui
vient de l'Esprit Saint (Jn 16,8) et qui a un caractère salvifique, il
refuse en même temps la « venue » du Paraclet (Jn 16,7), cette « venue »
qui s'est effectuée dans le mystère de Pâques, en union avec la puissance
rédemptrice du Sang du Christ, le Sang qui « purifie la conscience des
œuvres mortes » (He 9,14). Nous savons que le fruit
d'une telle purification est la rémission des péchés. En conséquence, celui
qui refuse l'Esprit et le Sang (cf 1Jn 5,8) demeure dans les « œuvres
mortes », dans le péché. Et le blasphème contre l'Esprit Saint consiste
précisément dans le refus radical de cette rémission dont il est le
dispensateur intime et qui présuppose la conversion véritable qu'il opère
dans la conscience. Si Jésus dit que le péché contre l'Esprit Saint ne peut
être remis ni en ce monde ni dans l'autre, c'est parce que cette «
non-rémission » est liée, comme à sa cause, à la « non-pénitence »,
c'est-à-dire au refus radical de se convertir... Le
blasphème contre l'Esprit Saint est le péché commis par l'homme qui présume
et revendique le « droit » de persévérer dans le mal — dans le péché
quel qu'il soit — et refuse par là même la Rédemption. L'homme reste
enfermé dans le péché, rendant donc impossible, pour sa part, sa conversion
et aussi, par conséquent, la rémission des péchés, qu'il ne juge pas
essentielle ni importante pour sa vie. Il y a là une situation de ruine
spirituelle, car le blasphème contre l'Esprit Saint ne permet pas à l'homme
de sortir de la prison où il s'est lui-même enfermé.




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27 janvier 2013

Evangile du jour

dimanche 27 janvier 2013
Troisième dimanche du temps ordinaire

Ste Angèle Merici, fondatrice des « Ursulines » († 1540),  Ste Dévote, vierge et martyre († début IVe siècle)



Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Cette parole de l'Écriture que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit »

Les lectures du jour

Lc 1,1-4.4,14-21.


Plusieurs ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous,
tels que nous les ont transmis ceux qui, dès le début, furent les témoins oculaires et sont devenus les serviteurs de la Parole.
C'est pourquoi j'ai décidé, moi aussi, après m'être informé soigneusement de tout depuis les origines, d'en écrire pour toi, cher Théophile, un exposé suivi,
afin que tu te rendes bien compte de la solidité des enseignements que tu as reçus.
Lorsque Jésus, avec la puissance de l'Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région.
Il enseignait dans les synagogues des Juifs, et tout le monde faisait son éloge.
Il vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l'habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture.
On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction. Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu'ils sont libres, et aux aveugles qu'ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération,
annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s'assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire : « Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire du Psaume 1, 33 ; CSEL 64, 28-30 (trad. cf Orval)

« Cette parole de l'Écriture que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit »

      Abreuve-toi d'abord à l'Ancien Testament pour boire ensuite au
Nouveau. Si tu ne bois pas au premier, tu ne pourras pas te désaltérer au
second. Bois au premier pour apaiser ta soif, au second pour l'étancher
complètement... Bois à la coupe de l'Ancien Testament et du Nouveau, car
dans les deux c'est le Christ que tu bois. Apaise ta soif avec le Christ,
car il est la vigne, il est le rocher qui a fait jaillir l'eau, il est la
source de la vie. Bois le Christ, car il est « le fleuve dont le cours
réjouit la cité de Dieu », il est la paix, et « de son sein jaillissent des
fleuves d'eau vive ». Bois le Christ pour te désaltérer du sang de ta
rédemption et du Verbe de Dieu. L'Ancien Testament est sa parole, le
Nouveau l'est aussi. On boit la Sainte Écriture et on la mange ; alors le
Verbe éternel, la Parole de Dieu, descend dans les veines de l'esprit et
dans la vie de l'âme : « Ce n'est pas seulement de pain que vit l'homme,
mais de toute parole de Dieu ». Désaltère-toi donc de ce Verbe, mais selon
l'ordre qui convient : bois-le d'abord dans l'Ancien Testament, et puis,
sans tarder, dans le Nouveau.

      Il dit lui-même, comme avec insistance : « Peuple qui marche dans les
ténèbres, regarde cette grande lumière ; toi qui habites un pays de mort,
une lumière se lève sur toi ». Bois donc sans plus attendre, et une grande
lumière t'éclairera : non plus la lumière quotidienne du jour, du soleil ou
de la lune, mais cette lumière qui repousse l'ombre de la mort.

(Références bibliques : Jn 15,1; 1Co 10,4; Ps 36,10; 45,5; Ep 2,14; Jn
7,38; Dt 8,3; Mt 4,4; Is 9,1 LXX; Mt 4,16; Lc 1,79)




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26 janvier 2013

Evangile du jour

samedi 26 janvier 2013
Mémoire des saints Timothée et Tite, évêques, compagnons de saint Paul

Sts Timothée et Tite, évêques (Ier s.),  Ste Paule (Paola), veuve romaine (347-404),



Commentaire du jour
Concile Vatican II : Timothée et Tite, successeurs des apôtres

Les lectures du jour

Lc 10,1-9.


Parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller.
Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson.
Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en salutations sur la route.
Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 'Paix à cette maison. '
S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l'on vous servira ; car le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qu'on vous offrira.
Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : 'Le règne de Dieu est tout proche de vous. '


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Concile Vatican II
Décret sur la charge pastorale des évêques « Christus Dominus », 1-2,6 (trad. Winling)

Timothée et Tite, successeurs des apôtres

      Tout comme le Christ Seigneur, Fils du Dieu vivant, qui est venu pour
sauver son peuple de ses péchés et pour sanctifier tous les hommes, a été
lui-même envoyé par le Père, de même il a envoyé ses apôtres (Jn 20,21)
qu'il a sanctifiés en leur donnant le Saint Esprit, pour qu'eux aussi
glorifient le Père sur la terre et contribuent au salut des hommes, « en
vue de l'édification du Corps du Christ » qui est l'Église (Ep 4,12). Dans
cette Église du Christ, le Pontife romain, en tant que successeur de
Pierre, à qui le Christ a confié ses brebis et ses agneaux à paître (Jn
21,15s), jouit, par institution divine, du pouvoir suprême, plénier,
immédiat et universel pour la charge des âmes...

      Mais les évêques, eux aussi, établis par le Saint Esprit, prennent
par succession la place des apôtres comme pasteurs des âmes, et ensemble
avec le Souverain Pontife et sous son autorité, ils ont été envoyés pour
assurer la permanence de l'œuvre du Christ, Pasteur éternel. En effet, le
Christ a donné aux apôtres et à leurs successeurs l'ordre et le pouvoir
d'enseigner toutes les nations, de sanctifier les hommes dans la vérité et
de les paître. Par conséquent, par l'Esprit Saint qui leur a été donné, les
évêques sont devenus de vrais et authentiques maîtres de la foi, pontifes
et pasteurs...

      En qualité de successeurs légitimes des apôtres et de membres du
collège épiscopal, les évêques se sauront toujours unis entre eux et feront
preuve de sollicitude pour toutes les Églises, puisque, en vertu de
l'institution divine et des devoirs de la charge apostolique, chacun
d'entre eux, ensemble avec les autres évêques, est responsable de l'Église.
Ils seront surtout pleins de sollicitude pour ces régions du monde dans
lesquelles la Parole de Dieu n'a pas encore été annoncée ou dans
lesquelles, surtout à cause du nombre restreint de prêtres, les fidèles
sont exposés au danger de s'éloigner des commandements de la vie
chrétienne, bien plus de perdre la foi elle-même. Qu'ils s'appliquent donc
de toutes leurs forces à ce que les fidèles soutiennent et fassent
progresser avec empressement les œuvres  d'évangélisation et d'apostolat.




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25 janvier 2013

Evangile du jour

vendredi 25 janvier 2013
Fête de la conversion de saint Paul , apôtre

Clôture de la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens
Conversion de Saint Paul - Fête



Commentaire du jour
Saint Bernard : « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? »

Les lectures du jour

Mc 16,15-18.


Jésus ressuscité dit aux onze Apôtres : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création.
Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné.
Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils chasseront les esprits mauvais ; ils parleront un langage nouveau ;
ils prendront des serpents dans leurs mains, et, s'ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s'en trouveront bien. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
1er Sermon pour la fête de la conversion de saint Paul, 1, 6 ; PL 183, 359 (trad. cf Orval)

« Seigneur, que veux-tu que je fasse ? »

      C'est avec raison, frères bien-aimés, que la conversion de « celui
qui enseigne les nations » (1Tm 2,7) est une fête que tous les peuples
célèbrent aujourd'hui avec joie. En effet nombreux sont les surgeons qui
ont poussé de cette racine ; une fois converti, Paul est devenu
l'instrument de la conversion du monde entier. Autrefois, lorsqu'il vivait
encore dans la chair mais non selon la chair (cf Rm 8,5s), il a converti
beaucoup à Dieu par sa prédication ; aujourd'hui encore, alors qu'il vit en
Dieu une vie plus heureuse, il ne cesse de travailler à la conversion des
hommes par son exemple, sa prière et sa doctrine...

      Cette fête est une grande source de biens pour ceux qui la
célèbrent... Comment désespérer, quelle que soit l'énormité de nos fautes,
quand on entend que « Saul, ne respirant encore que menace et meurtre
contre les disciples du Seigneur » a été changé soudainement en « un
instrument de choix » ? (Ac 9,1.15) Qui pourrait dire, sous le poids de son
péché : « Je ne peux pas me relever pour mener une vie meilleure », alors
que, sur la route même où le conduisait son cœur assoiffé de haine, le
persécuteur acharné est devenu subitement un prédicateur fidèle ? Cette
seule conversion nous montre en un jour magnifique la grandeur de la
miséricorde de Dieu et la puissance de sa grâce...

      Voilà bien, mes frères, un modèle parfait de conversion : « Mon cœur
est prêt, Seigneur, mon cœur est prêt... Que veux-tu que je fasse ? » (Ps
56,8; Ac 9,6) Parole brève, mais combien pleine, vivante, efficace et digne
d'être exaucée ! Qu'il se trouve peu de gens dans cette disposition
d'obéissance parfaite, qui aient renoncé à leur volonté au point que leur
cœur même ne leur appartienne plus. Qu'il se trouve bien peu de gens qui à
chaque instant cherchent non pas ce qu'ils veulent eux-mêmes mais ce que
Dieu veut et qui lui disent sans cesse : « Seigneur, que veux-tu que je
fasse ? »




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24 janvier 2013

Evangile du jour

jeudi 24 janvier 2013
Le jeudi de la 2e semaine du temps ordinaire

Semaine de prière pour l'unité des chrétiens
St François de Sales, docteur de l'Église (1567-1622),  Bse Marie Poussepin, vierge et fondatrice (1653-1744)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean XXIII : « Beaucoup de gens de Galilée le suivirent ; et beaucoup de gens de Judée, de Jérusalem, d'Idumée, de Transjordanie...vinrent à lui »

Les lectures du jour

Mc 3,7-12.


Jésus se retira avec ses disciples au bord du lac ; et beaucoup de gens, venus de la Galilée, le suivirent ;
et aussi beaucoup de gens de Judée, de Jérusalem, d'Idumée, de Transjordanie, et de la région de Tyr et de Sidon avaient appris tout ce qu'il faisait, et ils vinrent à lui.
Il dit à ses disciples de tenir une barque à sa disposition pour qu'il ne soit pas écrasé par la foule.
Car il avait fait beaucoup de guérisons, si bien que tous ceux qui souffraient de quelque mal se précipitaient sur lui pour le toucher.
Et lorsque les esprits mauvais le voyaient, ils se prosternaient devant lui et criaient : « Tu es le Fils de Dieu ! »
Mais il leur défendait vivement de le faire connaître.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean XXIII (1881-1963), pape
Journal de l'âme, 29/11/1940 (trad. Cerf 1964, p. 398 rev.)

« Beaucoup de gens de Galilée le suivirent ; et beaucoup de gens de Judée, de Jérusalem, d'Idumée, de Transjordanie...vinrent à lui »

      « Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche annoncera ta louange » (Ps
50,17)... Quand on pense que ces paroles sont répétées chaque jour pendant
la prière du matin, au nom de la sainte Église qui prie pour elle-même et
pour le monde entier, par les milliers et les centaines de milliers de
bouches ouvertes par la grâce ainsi demandée, notre vision s'élargit et se
complète. Voici l'Église qui s'annonce, non comme un monument historique du
passé, mais comme une institution vivante. La sainte Église n'est pas comme
un palais qui se construit en un an. C'est une ville très vaste qui doit
contenir l'univers entier. « La montagne de Sion est fondée sur la joie de
toute la terre ; la cité du grand Roi s'étend vers le nord » (Ps 47,3
Vulg).

      La fondation est commencée depuis vingt siècles mais elle se
poursuit, et elle s'étend à toute la terre jusqu'à ce que le nom du Christ
soit adoré partout. A mesure qu'elle se poursuit, les nouveaux peuples à
qui le Christ est annoncé exultent de joie : « Les peuples sont dans la
joie à cette annonce » (Ac 13,48). Et elle est belle aussi cette pensée...,
elle est édifiante pour tout prêtre qui récite son bréviaire : il faut que
chacun s'applique à fonder cette Église sainte.

      Que celui qui s'applique à cette belle œuvre par la prédication dise
au Seigneur, en tant que messager de son Évangile : « Seigneur, ouvre mes
lèvres, et ma bouche annoncera ta louange ». Et celui qui n'est pas
missionnaire, qu'il désire ardemment coopérer lui aussi à la grande tâche
de la mission, et lorsqu'il psalmodie en privé, tout seul dans sa cellule,
qu'il dise lui aussi : « Seigneur, ouvre mes lèvres ». Car, par la
communion de la charité, il doit considérer comme sienne toute langue qui
est alors en train d'annoncer l'Évangile, qui est la louange divine
suprême.   




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23 janvier 2013

Evangile du jour

mercredi 23 janvier 2013
Le mercredi de la 2e semaine du temps ordinaire

Semaine de prière pour l'unité des chrétiens
Ste Marianne Cope (Barbara Koob) de Molokai, religieuse



Commentaire du jour
Saint Hilaire : Chaque jour tout est créé par le Fils, car le Père fait tout dans le Fils

Les lectures du jour

Mc 3,1-6.


Un jour, Jésus entra dans une synagogue; il y avait là un homme dont la main était paralysée.
On observait Jésus pour voir s'il le guérirait le jour du sabbat ; on pourrait ainsi l'accuser.
Il dit à l'homme qui avait la main paralysée : « Viens te mettre là devant tout le monde. » Et s'adressant aux autres :
« Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien, ou de faire le mal ? de sauver une vie, ou de tuer ? » Mais ils se taisaient.
Alors, promenant sur eux un regard de colère, navré de l'endurcissement de leurs cœurs, il dit à l'homme : « Étends la main. » Il l'étendit, et sa main redevint normale.
Une fois sortis, les pharisiens se réunirent avec les partisans d'Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l'Église
Traité sur le Psaume 91,3 ; PL 9,495 (trad. Orval rev.)

Chaque jour tout est créé par le Fils, car le Père fait tout dans le Fils

     Le jour du sabbat, il était imposé à tous, sans exception, de ne faire
aucun travail et de se reposer dans l'inactivité. Comment donc le Seigneur
a-t-il pu rompre le sabbat ?... En vérité, grandes sont les œuvres de
Dieu : il tient en main le ciel, fournit la lumière au soleil et aux autres
astres, donne la croissance aux plantes de la terre, maintient l'homme en
vie... Oui, tout existe et demeure au ciel et sur terre par la volonté de
Dieu le Père ; tout vient de Dieu et tout existe par le Fils. Il est en
effet la tête et le principe de tout ; en lui tout a été fait (Col
1,16-18). Et c'est de la plénitude contenue en lui que, selon l'initiative
de sa puissance éternelle, il a ensuite créé chaque chose.

     Or, si le Christ agit en tout, c'est nécessairement par l'action de
celui qui agit dans le Christ. Et c'est pourquoi il dit : « Mon Père
travaille chaque jour et moi aussi je travaille » (Jn 5,17). Car tout ce
que fait le Christ, Fils de Dieu habité par Dieu le Père, est l'œuvre du
Père. Ainsi chaque jour tout est créé par le Fils, car le Père fait tout
dans le Fils. Donc l'action du Christ est de tous les jours ; et, à mon
avis, les lois de la nature, les formes des corps, le développement et la
croissance de tout ce qui vit manifestent cette action.




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22 janvier 2013

Evangile du jour

mardi 22 janvier 2013
Le mardi de la 2e semaine du temps ordinaire

Semaine de prière pour l'unité des chrétiens
St Vincent Palloti, prêtre et fondateur « Pallottins »,  St Vincent diacre à Saragosse, martyr († 304),  Bx László Batthyány-Strattmann, père de famille et médecin



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Le maître du sabbat » : la libération apportée par le Christ

Les lectures du jour

Mc 2,23-28.


Un jour de sabbat, Jésus marchait à travers les champs de blé ; et ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis.
Les pharisiens lui disaient : « Regarde ce qu'ils font le jour du sabbat ! Cela n'est pas permis. »
Jésus leur répond : « N'avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu'il fut dans le besoin et qu'il eut faim, lui et ses compagnons ?
Au temps du grand prêtre Abiathar, il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de l'offrande que seuls les prêtres peuvent manger, et il en donna aussi à ses compagnons. »
Il leur disait encore : « Le sabbat a été fait pour l'homme, et non pas l'homme pour le sabbat.
Voilà pourquoi le Fils de l'homme est maître, même du sabbat. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Exhortation apostolique « Sacramentum caritatis » §72 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana rev.)

« Le maître du sabbat » : la libération apportée par le Christ

      La nouveauté radicale que l'eucharistie introduit dans la vie de
l'homme s'est révélée à la conscience chrétienne dès les origines. Les
fidèles ont immédiatement perçu l'influence profonde que la célébration
eucharistique exerçait sur leur style de vie. Saint Ignace d'Antioche (?-v.
110) exprimait cette vérité en appelant les chrétiens « ceux qui sont venus
à la nouvelle espérance » ; il les présentait comme ceux qui vivent « selon
le dimanche ». Cette formule du grand martyr d'Antioche met clairement en
lumière le lien entre la réalité eucharistique et l'existence chrétienne
dans son caractère quotidien. L'habitude caractéristique des chrétiens de
se réunir le premier jour après le sabbat pour célébrer la résurrection du
Christ –- selon le récit de saint Justin martyr (v. 100-160) –- définit
également une forme d'existence renouvelée par la rencontre avec le Christ.


      La formule de saint Ignace –- « vivre selon le dimanche » –- souligne
aussi la valeur de modèle que possède ce jour saint par rapport à tout
autre jour de la semaine. En effet, il ne se distingue pas par la simple
interruption des activités habituelles, comme une sorte de parenthèse dans
le rythme normal des jours. Les chrétiens ont toujours ressenti ce jour
comme le premier de la semaine, parce qu'en lui on fait mémoire de la
nouveauté radicale apportée par le Christ. Le dimanche est donc le jour où
le chrétien retrouve la forme eucharistique de son existence, selon
laquelle il est appelé à vivre constamment. « Vivre selon le dimanche »
signifie vivre dans la conscience de la libération apportée par le Christ
et accomplir notre existence comme l'offrande de nous-mêmes à Dieu, pour
que sa victoire se manifeste pleinement à tous les hommes à travers un
comportement profondément renouvelé.




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21 janvier 2013

Evangile du jour

lundi 21 janvier 2013
Le lundi de la 2e semaine du temps ordinaire

Semaine de prière pour l'unité des chrétiens
Ste Agnès, vierge et martyre († 304) - Mémoire



Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : Le vin nouveau des noces du Fils

Les lectures du jour

Mc 2,18-22.


Comme les disciples de Jean Baptiste et les pharisiens jeûnaient, on vient demander à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas, comme les disciples de Jean et ceux des pharisiens ? »
Jésus répond : « Les invités de la noce pourraient-ils donc jeûner, pendant que l'Époux est avec eux ? Tant qu'ils ont l'Époux avec eux, ils ne peuvent pas jeûner.
Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé : ce jour-là ils jeûneront.
Personne ne raccommode un vieux vêtement avec une pièce d'étoffe neuve ; autrement la pièce neuve tire sur le vieux tissu et le déchire davantage.
Ou encore, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement la fermentation fait éclater les outres, et l'on perd à la fois le vin et les outres. A vin nouveau, outres neuves. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon sur Marc 2 ; PL 52, 287 (trad. rev. Tournay)

Le vin nouveau des noces du Fils

           « Pourquoi jeûnons-nous, et non pas tes disciples ? » Pourquoi ?
Parce que pour vous le jeûne est une affaire de loi. Ce n'est pas un don
spontané. En lui-même le jeûne n'a pas de valeur ; ce qui compte c'est le
désir de celui qui jeûne. Quel profit pensez-vous tirer de votre jeûne si
vous jeûnez contraints et forcés par une loi ? Le jeûne est une charrue
merveilleuse pour labourer le champ de la sainteté. Mais les disciples du
Christ sont placés d'emblée au cœur même du champ déjà mûr de la sainteté ;
ils mangent le pain de la récolte nouvelle. Comment seraient-ils obligés de
pratiquer des jeûnes désormais périmés ? « Les amis de l'Époux peuvent-ils
jeûner pendant que l'Époux est avec eux ? »

          Celui qui se marie se livre tout entier à la joie et prend part
au banquet ; il se montre tout affable et tout gai pour les invités ; il
fait tout ce que lui inspire son affection pour l'épouse. Le Christ célèbre
ses noces avec l'Église pendant qu'il vit sur terre. C'est pourquoi il
accepte de prendre part aux repas où on l'invite, il ne refuse pas. Plein
de bienveillance et d'amour, il se montre humain, abordable et aimable. Ne
vient-il pas pour unir l'homme à Dieu et faire de ses compagnons des
membres de la famille de Dieu ?

         Pareillement, dit Jésus, « personne ne coud une pièce de drap neuf
à un vieux vêtement ». Ce drap neuf, c'est le tissu de l'Évangile, celui
qu'il est en train de tisser avec la toison de l'Agneau de Dieu : un habit
royal que le sang de la Passion va bientôt teindre de pourpre. Comment le
Christ accepterait-il d'unir ce drap neuf avec la vétusté du légalisme
d'Israël ?... Pareillement enfin, « personne ne met du vin nouveau dans de
vieilles outres, mais le vin nouveau se met dans des outres toutes
neuves ». Ces outres neuves, ce sont les chrétiens. C'est le jeûne du
Christ qui va purifier ces outres de toute souillure pour qu'elles gardent
intacte la saveur du vin nouveau. Le chrétien devient ainsi l'outre neuve
prête à recevoir le vin nouveau, le vin des noces du Fils, foulé au
pressoir de la croix.




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20 janvier 2013

Evangile du jour

dimanche 20 janvier 2013
Deuxième dimanche du temps ordinaire

Semaine de prière pour l'unité des chrétiens
Bx Basile Moreau, prêtre et fondateur,  St Sébastien, martyr († 304),  Bse Marie-Christine de l'Immaculée, vierge et fondatrice



Commentaire du jour
Saint Maxime de Turin : Le vin nouveau de la vraie joie

Les lectures du jour

Jn 2,1-11.


Il y avait un mariage à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là.
Jésus aussi avait été invité au repas de noces avec ses disciples.
Or, on manqua de vin ; la mère de Jésus lui dit : « Ils n'ont pas de vin. »
Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n'est pas encore venue. »
Sa mère dit aux serviteurs : « Faites tout ce qu'il vous dira. »
Or, il y avait là six cuves de pierre pour les ablutions rituelles des Juifs ; chacune contenait environ cent litres.
Jésus dit aux serviteurs : « Remplissez d'eau les cuves. » Et ils les remplirent jusqu'au bord.
Il leur dit : « Maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas. » Ils lui en portèrent.
Le maître du repas goûta l'eau changée en vin. Il ne savait pas d'où venait ce vin, mais les serviteurs le savaient, eux qui avaient puisé l'eau.
Alors le maître du repas interpelle le marié et lui dit : « Tout le monde sert le bon vin en premier, et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à maintenant. »
Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C'était à Cana en Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Homélie 23 ; PL 57, 274 (trad. cf Delhougne, Les Pères commentent, p. 389 et Brésard, 2000 ans C, p. 52)

Le vin nouveau de la vraie joie

      Le Seigneur, est-il écrit, est allé à des noces où il était invité.
Le Fils de Dieu est donc allé à ces noces pour sanctifier par sa présence
le mariage qu'il avait déjà institué. Il est allé à des noces de l'ancienne
loi pour se choisir dans le peuple païen une épouse qui resterait toujours
vierge. Lui qui n'est pas né d'un mariage humain est allé aux noces. Il y
est allé non pour prendre part à un banquet joyeux, mais pour se révéler
par un prodige vraiment admirable. Il y est allé non pour boire du vin,
mais pour en donner. Car, dès que les invités manquaient de vin, la
bienheureuse Marie lui a dit : « Ils n'ont pas de vin ». Jésus, apparemment
contrarié, lui a répondu : « Femme, que me veux-tu ? »... En répondant : «
Mon heure n'est pas encore venue », il annonçait certainement l'heure
glorieuse de sa Passion, ou bien le vin répandu pour le salut et la vie de
tous. Marie demandait une faveur temporelle, tandis que le Christ préparait
une joie éternelle.

      Pourtant le Seigneur très bon n'a pas hésité à accorder de petites
choses en attendant que viennent les grandes. La bienheureuse Marie, parce
qu'elle était véritablement la mère du Seigneur, voyait par la pensée ce
qui allait arriver et connaissait d'avance la volonté du Seigneur. C'est
pourquoi elle a pris soin d'avertir les serviteurs par ces mots : « Faites
tout ce qu'il vous dira ». Sa sainte mère savait assurément que la parole
de reproche de son fils et Seigneur ne cachait pas le ressentiment d'un
homme en colère mais contenait un mystère de compassion... Et voici que
soudain ces eaux ont commencé à recevoir de la force, à prendre de la
couleur, à répandre une bonne odeur, à acquérir du goût, et en même temps à
changer entièrement de nature.  Et cette transformation des eaux en une
autre substance a manifesté la présence du Créateur, car personne, hormis
celui qui a créé l'eau de rien, ne peut la transformer en autre chose.




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19 janvier 2013

Evangile du jour

samedi 19 janvier 2013
Le samedi de la 1re semaine du temps ordinaire

Semaine de prière pour l'unité des chrétiens
Sts Marius, Marthe, Audifax et Abacum, martyrs († 270)



Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : « Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »

Les lectures du jour

Mc 2,13-17.


Jésus sortit de nouveau sur le rivage du lac ; toute la foule venait à lui, et il les instruisait.
En passant, il aperçut Lévi, fils d'Alphée, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit.
Comme il était à table dans sa maison, beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples, car il y avait beaucoup de monde.
Même les scribes du parti des pharisiens le suivaient aussi, et, voyant qu'il mangeait avec les pécheurs et les publicains, ils disaient à ses disciples : « Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »
Jésus, qui avait entendu, leur déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 30 ; PL 52, 285 (trad. cf En Calcat, Orval et Matthieu commenté, DDB 1985, p.77)

« Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »

      « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les
pécheurs ? » Dieu est accusé de se pencher vers l'homme, de s'asseoir près
du pécheur, d'avoir faim de sa conversion et soif de son retour, d'accepter
de manger les aliments de la miséricorde et de boire à la coupe de la
bonté. Mais le Christ, mes frères, est venu à ce repas : la Vie est venue
parmi ces convives pour faire vivre avec lui, de la même vie que lui, ceux
qui allaient mourir. La Résurrection s'est allongée à cette table pour que
ceux qui gisaient dans la mort se lèvent de leurs tombeaux ; la Grace s'est
abaissée pour élever les pécheurs jusqu'au pardon ; Dieu est venu à l'homme
pour que l'homme parvienne à Dieu ; le juge est venu au repas des coupables
pour soustraire l'humanité à la sentence de condamnation ; le médecin est
venu chez les malades pour rétablir leurs forces épuisées en mangeant avec
eux ; le Bon Pasteur a penché l'épaule pour rapporter la brebis perdue au
bercail du salut (Lc 15,3s)...

      « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les
pécheurs ? » Mais qui est pécheur, sinon celui qui refuse de se voir
pécheur ? N'est-ce pas s'enfoncer dans son péché, et à vrai dire
s'identifier au péché, que cesser de se reconnaître pécheur ? Et qui est
injuste, sinon celui qui s'estime juste ?... Allons, pharisien, confesse
ton péché, et tu pourras venir à la table du Christ. Le Christ pour toi se
fera pain, ce pain qui sera rompu pour le pardon de tes péchés. Le Christ
deviendra pour toi la coupe, cette coupe qui sera versée pour la rémission
de tes fautes. Allons, pharisien, partage le repas des pécheurs, pour que
tu puisses prendre ton repas avec le Christ. Reconnais-toi pécheur, et le
Christ mangera avec toi. Entre avec les pécheurs au festin de ton Seigneur,
et tu pourras ne plus être pécheur. Entre avec le pardon du Christ dans la
maison de la miséricorde.




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18 janvier 2013

Evangile du jour

vendredi 18 janvier 2013
Le vendredi de la 1re semaine du temps ordinaire

Ouverture de la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens
Ste Prisque, vierge et martyre (Ier ou IIIe siècle)



Commentaire du jour
Catéchisme de l'Église catholique : « Lève-toi »

Les lectures du jour

Mc 2,1-12.


Jésus était de retour à Capharnaüm, et la nouvelle se répandit qu'il était à la maison.
Tant de monde s'y rassembla qu'il n'y avait plus de place, même devant la porte. Il leur annonçait la Parole.
Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes.
Comme ils ne peuvent l'approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de lui, font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé.
Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon fils, tes péchés sont pardonnés. »
Or, il y avait dans l'assistance quelques scribes qui raisonnaient en eux-mêmes :
« Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »
Saisissant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu'ils faisaient, Jésus leur dit : « Pourquoi tenir de tels raisonnements ?
Qu'est-ce qui est le plus facile ? de dire au paralysé : 'Tes péchés sont pardonnés', ou bien de dire : 'Lève-toi, prends ton brancard et marche' ?
Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre,
je te l'ordonne, dit-il au paralysé : Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi. »
L'homme se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. Tous étaient stupéfaits et rendaient gloire à Dieu, en disant : « Nous n'avons jamais rien vu de pareil. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Catéchisme de l'Église catholique
§1420-1421, 1468-1469

« Lève-toi »

Par les sacrements de l'initiation chrétienne [baptême, confirmation,
eucharistie], l'homme reçoit la vie nouvelle du Christ. Or, cette vie, nous
la portons « en des vases d'argile » (2Co 4,7) ; maintenant, elle est
encore « cachée avec le Christ en Dieu » (Col 3,3) ; nous sommes encore
dans « notre demeure terrestre » (2Co 5,1) soumise à la souffrance, à la
maladie et à la mort. Cette vie nouvelle d'enfant de Dieu peut être
affaiblie et même perdue par le péché. Le Seigneur Jésus Christ, médecin de
nos âmes et de nos corps, lui qui a remis les péchés au paralytique et lui
a rendu la santé du corps, a voulu que son Église continue, dans la force
de l'Esprit Saint, son œuvre de guérison et de salut... C'est le but des
deux sacrements de guérison : du sacrement de Pénitence et de l'Onction des
malades... « Toute l'efficacité de la Pénitence consiste à nous
rétablir dans la grâce de Dieu et à nous unir à lui dans une souveraine
amitié. » Le but et l'effet de ce sacrement sont donc la réconciliation
avec Dieu. Chez ceux qui reçoivent le sacrement de Pénitence avec un cœur
contrit et dans une disposition religieuse, « il est suivi de la paix et de
la tranquillité de la conscience, qu'accompagne une forte consolation
spirituelle ». En effet, le sacrement de la réconciliation avec Dieu
apporte une véritable « résurrection spirituelle », une restitution de la
dignité et des biens de la vie des enfants de Dieu dont le plus précieux
est l'amitié de Dieu (cf Lc 15,32). Ce sacrement nous réconcilie avec
l'Église. Le péché ébrèche ou brise la communion fraternelle. Le sacrement
de Pénitence la répare ou la restaure. En ce sens, il ne guérit pas
seulement celui qui est rétabli dans la communion ecclésiale, il a aussi un
effet vivifiant sur la vie de l'Église qui a souffert du péché d'un de ses
membres (cf 1Co 12,26). Rétabli ou affermi dans la communion des saints, le
pécheur est fortifié par l'échange des biens spirituels entre tous les
membres vivants du Corps du Christ... Le pénitent pardonné se réconcilie
avec lui-même dans la profondeur de son être, où il récupère la propre
vérité intérieure ; il se réconcilie avec les frères que de quelque manière
il a offensé et blessé ; il se réconcilie avec l'Église ; il se réconcilie
avec la création toute entière.




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17 janvier 2013

Evangile du jour

jeudi 17 janvier 2013
Le jeudi de la 1re semaine du temps ordinaire

St Antoine, abbé (251-356) - Mémoire,  Ste Roseline, prieure (1263-1329)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Jésus étendit la main et le toucha »

Les lectures du jour

Mc 1,40-45.


Un lépreux vient trouver Jésus ; il tombe à ses genoux et le supplie : « Si tu le veux, tu peux me purifier. »
Pris de pitié devant cet homme, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. »
A l'instant même, sa lèpre le quitta et il fut purifié.
Aussitôt Jésus le renvoya avec cet avertissement sévère :
« Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne pour ta purification ce que Moïse prescrit dans la Loi : ta guérison sera pour les gens un témoignage. »
Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte qu'il n'était plus possible à Jésus d'entrer ouvertement dans une ville. Il était obligé d'éviter les lieux habités, mais de partout on venait à lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005)
Homélie prononcée devant des jeunes

« Jésus étendit la main et le toucha »

      Le geste affectueux de Jésus qui s'approche des lépreux pour les
réconforter et les guérir a son expression pleine et mystérieuse dans sa
Passion. Supplicié et défiguré par la sueur de sang, par la flagellation,
par le couronnement d'épines, par la crucifixion, abandonné par ceux qui
ont oublié ses bienfaits, Jésus dans sa Passion s'identifie avec les
lépreux. Il devient leur image et leur symbole, comme le prophète Isaïe en
avait eu l'intuition en contemplant le mystère du Serviteur du Seigneur : «
Il n'avait ni beauté ni éclat, il était méprisé, abandonné des hommes,
semblable à quelqu'un devant qui on cache son visage... Et nous, nous
pensions qu'il était châtié, frappé par Dieu et humilié » (Is 53,2-4). Mais
c'est précisément des plaies du corps supplicié de Jésus et de la puissance
de sa résurrection que jaillissent la vie et l'espérance pour tous les
hommes frappés du mal et des infirmités.

      L'Église a toujours été fidèle à sa mission d'annoncer la parole du
Christ, unie aux gestes concrets de miséricorde solidaire à l'égard des
plus humbles, des derniers. Au cours des siècles, il y a eu un crescendo de
dévouement bouleversant et extraordinaire en faveur de ceux qui étaient
frappés par les maladies humainement les plus répugnantes. L'histoire met
nettement en lumière le fait que les chrétiens ont été les premiers à se
préoccuper du problème des lépreux. L'exemple du Christ avait fait école ;
il a porté beaucoup de fruit en gestes de solidarité, de dévouement, de
générosité et de charité désintéressée.     




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16 janvier 2013

Evangile du jour

mercredi 16 janvier 2013
Le mercredi de la 1re semaine du temps ordinaire

St Marcel I, pape (30e) de 308 à 309 et martyr,  St Honorat, évêque d'Arles († 429),  Bse Jeanne-Marie Condesa Lluch, vierge et fondatrice



Commentaire du jour
Saint Jérôme : Il est présent par la foi

Les lectures du jour

Mc 1,29-39.


En quittant la synagogue, Jésus, accompagné de Jacques et de Jean, alla chez Simon et André.
Or, la belle-mère de Simon était au lit avec de la fièvre. Sans plus attendre, on parle à Jésus de la malade.
Jésus s'approcha d'elle, la prit par la main, et il la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait.
Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous les malades, et ceux qui étaient possédés par des esprits mauvais.
La ville entière se pressait à la porte.
Il guérit toutes sortes de malades, il chassa beaucoup d'esprits mauvais et il les empêchait de parler, parce qu'ils savaient, eux, qui il était.
Le lendemain, bien avant l'aube, Jésus se leva. Il sortit et alla dans un endroit désert, et là il priait.
Simon et ses compagnons se mirent à sa recherche.
Quand ils l'ont trouvé, ils lui disent : « Tout le monde te cherche. »
Mais Jésus leur répond : « Partons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ; car c'est pour cela que je suis sorti. »
Il parcourut donc toute la Galilée, proclamant la Bonne Nouvelle dans leurs synagogues, et chassant les esprits mauvais.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jérôme (347-420), prêtre, traducteur de la Bible, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Marc, n°2C (trad. cf En Calcat et SC 494, p. 117)

Il est présent par la foi

      Si Jésus pouvait s'approcher de nous et guérir d'un seul mot notre
fièvre ! Car chacun de nous a sa fièvre. Quand je me mets en colère, j'ai
la fièvre : autant de vices, autant de fièvres. Demandons aux apôtres de
prier Jésus de s'approcher de nous, de nous toucher la main. S'il le fait,
la fièvre disparaîtra aussitôt, car Jésus est un excellent médecin. C'est
lui le vrai, le grand médecin, le premier de tous les médecins... Il sait
découvrir le secret de toutes les maladies : il ne touche pas l'oreille, ni
le front..., mais la main, c'est à dire les œuvres mauvaises...

      Jésus s'approche de la malade, car elle ne pouvait pas se lever et
courir au-devant de celui qui venait chez elle. Lui, médecin plein de
miséricorde, il vient lui-même jusqu'au lit, lui qui avait porté la brebis
malade sur ses épaules (Lc 15,5).... Il s'approche de son plein gré ; il
prend l'initiative de la guérison. Il s'approche de cette femme et que lui
dit-il ? « Tu aurais dû courir devant moi. Tu aurais dû venir à la porte et
m'accueillir pour que ta guérison ne soit pas le seul effet de ma
miséricorde, mais aussi celui de ta volonté. Mais puisque te voilà accablée
par la fièvre et que tu ne peux pas te lever, c'est moi qui viens à toi. »

      « Jésus s'approche et la fait lever... Il la prend par la main. »
Quand on est en danger, comme Pierre en mer, tout près d'être submergé,
Jésus prend la main et relève (Mt 14,31). Jésus fait lever cette femme en
la prenant par la main : de sa propre main il lui saisit la main.
Bienheureuse amitié, splendide baiser !... Jésus saisit cette main comme un
médecin : il constate la violence de la fièvre, lui qui est à la fois le
médecin et le remède. Il la touche, et la fièvre prend la fuite. Qu'il
touche aussi notre main, qu'il guérisse nos œuvres... Levons-nous, restons
debout... On me dira peut-être : « Où est Jésus ? » Il est ici devant nous
: « Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas. Le Royaume
de Dieu est au milieu de vous » (Jn 1,26; Lc 17,21).




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15 janvier 2013

Evangile du jour

mardi 15 janvier 2013
Le mardi de la 1re semaine du temps ordinaire

St Remi de Reims, apôtre des Francs (438-533) ,  St Arnold Janssen, prêtre et fondateur,  Bx Louis Variara, prêtre s.d.b. et fondateur



Commentaire du jour
Saint Jérôme : « Silence ! Sors de cet homme »

Les lectures du jour

Mc 1,21b-28.


Jésus, accompagné de ses disciples, arrive à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.
On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes.
Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit mauvais, qui se mit à crier :
« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu. »
Jésus l'interpella vivement : « Silence ! Sors de cet homme. »
L'esprit mauvais le secoua avec violence et sortit de lui en poussant un grand cri.
Saisis de frayeur, tous s'interrogeaient : « Qu'est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité ! Il commande même aux esprits mauvais, et ils lui obéissent. »
Dès lors, sa renommée se répandit dans toute la région de la Galilée.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jérôme (347-420), prêtre, traducteur de la Bible, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Marc, n°2 ; PLS 2, 125s ; SC 494 (trad. SC p. 111 rev.)

« Silence ! Sors de cet homme »

      « Jésus menaça le démon en disant : ' Tais-toi, et sors de cet homme.
' » La Vérité n'a nul besoin du témoignage du Menteur. « Je ne suis pas
venu me faire confirmer par ton témoignage mais t'expulser de celui que
j'ai créé...; je n'ai pas besoin de la reconnaissance de celui que je voue
au déchirement. Tais-toi ! Que ton silence soit ma louange. Je ne veux pas
être loué par ta voix, mais tes tourments ; ton châtiment c'est ma
louange... Tais-toi, et sors de l'homme ! » C'est comme si il disait : «
Sors de chez moi ; que fais-tu dans ma demeure ? Moi, je désire entrer :
alors, tais-toi, et sors de l'homme, cet être doué de raison. Sors de
l'homme ! Quitte cette demeure qui a été préparée pour moi ! Le Seigneur
veut sa maison, sors de cet homme »...

      Voyez à quel point l'âme de l'homme est précieuse. Cela va à
l'encontre de ceux qui pensent que nous, les hommes, et les animaux avons
une âme identique et que nous sommes animés d'un même esprit. À un autre
moment, le démon est expulsé d'un seul homme et il est envoyé dans deux
mille porcs (Mt 8,32) : ce qui est précieux est sauvé, ce qui est vil est
perdu. « Sors de l'homme, va-t'en chez les porcs..., va où tu veux, va-t'en
aux abîmes. Laisse l'homme, ma propriété privée... Je ne te laisserai pas
posséder l'homme, car ce serait un outrage pour moi si tu t'installais en
lui à ma place. J'ai assumé un corps humain, j'habite dans l'homme : cette
chair que tu possèdes fait partie de ma chair, sors de cet homme ! »




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14 janvier 2013

Evangile du jour

lundi 14 janvier 2013
Le lundi de la 1re semaine du temps ordinaire

Ste Ninon, jeune chrétienne vénérée en Géorgie (IVe siècle),  Bx Pierre Donders, prêtre rédemptoriste (1809-1887),  Bse Alfonsa Clerici (1860-1930), vierge



Commentaire du jour
Saint Irénée de Lyon : « Tous ceux qui ont été appelés en mon nom »

Les lectures du jour

Mc 1,14-20.


Après l'arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait :
« Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »
Passant au bord du lac de Galilée, il vit Simon et son frère André en train de jeter leurs filets : c'étaient des pêcheurs.
Jésus leur dit : « Venez derrière moi. Je ferai de vous des pêcheurs d'hommes. »
Aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent.
Un peu plus loin, Jésus vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient aussi dans leur barque et préparaient leurs filets.
Jésus les appela aussitôt. Alors, laissant dans la barque leur père avec ses ouvriers, ils partirent derrière lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, 4, 14 (trad. Cerf 1984, p. 446 rev.)

« Tous ceux qui ont été appelés en mon nom »

Ce n'était pas parce qu'il avait besoin de notre service que le Père
nous a commandé de suivre le Verbe : c'était pour nous assurer le salut.
Car suivre le Sauveur, c'est avoir part à son salut, comme suivre la
lumière, c'est avoir part à la lumière. Lorsque les hommes sont dans la
lumière, ce ne sont pas eux qui font resplendir la lumière, mais ce sont
eux qui sont illuminés et rendus resplendissants par elle. Loin d'apporter
quoi que ce soit à la lumière, ils en bénéficient et en sont illuminés.

Ainsi en va-t-il du service envers Dieu : il n'apporte rien à Dieu,
car Dieu n'a pas besoin du service des hommes. Mais à ceux qui le servent
et qui le suivent, Dieu assure la vie, une existence impérissable et la
gloire éternelle... Si Dieu, qui est bon et miséricordieux, sollicite le
service des hommes, c'est pour pouvoir lui accorder ses bienfaits à ceux
qui persévèrent dans son service. Car, si Dieu n'a besoin de rien, l'homme,
lui, a besoin de la communion de Dieu. La gloire de l'homme, c'est qu'il
persévère dans le service de Dieu.

C'est pourquoi le Seigneur disait à ses apôtres : « Ce n'est pas vous
qui m'avez choisi : c'est moi qui vous ai choisis » (Jn 15,16)... Il dit
encore : « Je veux que là où je suis eux aussi soient avec moi, afin qu'ils
contemplent ma gloire » (Jn 17,24)... C'est d'eux que Dieu dit chez Isaïe :
« De l'Orient je ramènerai tes enfants, de l'Occident je te rassemblerai...
Ramène mes fils des pays lointains et mes filles des extrémités de la
terre, tous ceux qui ont été appelés en mon nom, car je les ai créés pour
ma gloire » (Is 43,6-7).




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13 janvier 2013

Evangile du jour

dimanche 13 janvier 2013
Fête du Baptême du Seigneur

St Hilaire, évêque de Poitiers et docteur de l'église,  Bse Véronique (Veronica) Negroni, religieuse



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « L'Esprit Saint descendit sur Jésus, sous une apparence corporelle, comme une colombe »

Les lectures du jour

Lc 3,15-16.21-22.


Le peuple venu auprès de Jean Baptiste était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n'était pas le Messie.
Jean s'adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l'eau ; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et dans le feu.
Comme tout le peuple se faisait baptiser et que Jésus priait, après avoir été baptisé lui aussi, alors le ciel s'ouvrit.
L'Esprit Saint descendit sur Jésus, sous une apparence corporelle, comme une colombe. Du ciel une voix se fit entendre : « C'est toi mon Fils : moi, aujourd'hui, je t'ai engendré. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°12 ; PG 57, 201 (trad. coll. Icthus, t. 8, p. 264 rev.)

« L'Esprit Saint descendit sur Jésus, sous une apparence corporelle, comme une colombe »

      Considérons le grand miracle qui s'est produit après le baptême du
Sauveur ; il est le prélude de ce qui allait bientôt arriver. Ce n'est pas
l'ancien Paradis, c'est le ciel même qui s'ouvre : « Dès que Jésus fut
baptisé, voici que les cieux s'ouvrirent » (Mt 3,16). Pourquoi le ciel
s'ouvre-t-il lorsque Jésus Christ est baptisé ? Pour nous apprendre que la
même chose arrive invisiblement à votre baptême : Dieu vous appelle alors à
votre patrie qui est dans le ciel, et vous invite à ne plus rien avoir de
commun avec la terre... Si nous ne voyons plus maintenant les mêmes signes,
nous recevons néanmoins les mêmes grâces, dont ces signes étaient le
symbole.

      On vit alors descendre une colombe : elle indiquait à Jean Baptiste
et aux juifs que Jésus était le Fils de Dieu. Elle devait en plus apprendre
à chacun qu'au moment du baptême le Saint Esprit descend en notre âme. Il
ne vient plus sous une forme visible, parce que nous n'en avons plus besoin
: la foi suffit maintenant...

      Pourquoi le Saint Esprit paraît-il sous la forme d'une colombe ?
C'est parce que la colombe est douce et pure, et le Saint Esprit est un
esprit de douceur et de paix. Cette colombe nous rappelle aussi un
événement que nous lisons dans l'Ancien Testament : lorsque la terre a été
inondée par le déluge et toute la race des hommes en danger de périr, la
colombe est apparue pour annoncer la fin du cataclysme ; elle portait un
rameau d'olivier, apportant la bonne nouvelle du rétablissement de la paix
dans le monde. Or tout cela était une préfiguration de l'avenir... Alors
que tout était perdu, la délivrance et la rénovation sont survenues. Ce qui
est arrivé autrefois par le déluge des eaux arrive aujourd'hui comme par un
déluge de grâce et de miséricorde... Ce n'est plus un seul homme que la
colombe appelle à sortir de l'arche pour repeupler la terre : elle attire
tous les hommes au ciel. Au lieu d'un rameau d'olivier, elle apporte aux
hommes la dignité de leur adoption comme enfants de Dieu.




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12 janvier 2013

Evangile du jour

samedi 12 janvier 2013
Samedi du temps de Noël après l'Epiphanie

St Aelred de Rievaulx (GB), abbé († 1166),  St Bernard (Bernardo) de Corleone, frère o.f.m. cap.,  Ste Marguerite Bourgeoys, vierge et fondatrice



Commentaire du jour
Saint Augustin : « C'est ma joie ; j'en suis comblé. Lui, il faut qu'il grandisse et moi, que je diminue »

Les lectures du jour

Jn 3,22-30.


Jésus se rendit en Judée, accompagné de ses disciples ; il y séjourna avec eux, et il baptisait.
Jean, de son côté, baptisait à Aïnone, près de Salim, où l'eau était abondante. On venait là pour se faire baptiser.
En effet, Jean n'avait pas encore été mis en prison.
Or, les disciples de Jean s'étaient mis à discuter avec un Juif à propos des bains de purification.
Ils allèrent donc trouver Jean et lui dirent : « Rabbi, celui qui était avec toi de l'autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! »
Jean répondit : « Un homme ne peut rien s'attribuer, sauf ce qu'il a reçu du Ciel.
Vous-mêmes pouvez témoigner que j'ai dit : Je ne suis pas le Messie, je suis celui qui a été envoyé devant lui.
L'époux, c'est celui à qui l'épouse appartient ; quant à l'ami de l'époux, il se tient là, il entend la voix de l'époux, et il en est tout joyeux. C'est ma joie, et j'en suis comblé.
Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur l'évangile de Jean, n°14, 1-3

« C'est ma joie ; j'en suis comblé. Lui, il faut qu'il grandisse et moi, que je diminue »

Jean a affirmé ce que vous avez entendu, quand on lui a rapporté,
pour exciter sa jalousie, que Jésus faisait beaucoup de disciples. Ses amis
lui disent, comme s'il était envieux : « Voilà qu'il fait plus de disciples
que toi ». Mais Jean a reconnu ce qu'il était ; et par là, il a mérité
d'être uni au Christ, parce qu'il n'a pas osé s'attribuer ce qui était au
Christ. Voici ce qu'il dit : « Un homme ne peut rien s'attribuer sauf ce
qu'il a reçu du Ciel »... Il ne tire pas sa joie de lui-même. Celui qui
veut trouver en lui-même la cause de sa joie sera toujours triste ; mais
celui qui veut trouver sa joie en Dieu sera toujours dans la joie, parce
que Dieu est éternel. Veux-tu avoir une joie éternelle ? Attache-toi à
Celui qui est éternel. C'est ce qu'a fait Jean.

C'est la voix de l'époux qui réjouit l'ami de l'époux, et non sa
propre voix ; il se tient debout et il écoute... « C'est ma joie, et j'en
suis comblé. J'ai ma propre grâce, je ne souhaite rien de plus, de peur de
perdre ce que j'ai reçu. » Quelle est cette joie ? « Il est ravi de joie en
entendant la voix de l'époux. » Que les hommes comprennent donc qu'ils ne
doivent pas se réjouir de leur propre sagesse, mais de celle qu'ils ont
reçue de Dieu. Que l'on ne cherche pas autre chose, et on ne perdra pas ce
que l'on a trouvé... Jean a reconnu qu'il a tout reçu ; il a dit qu'il
était joyeux à cause de la voix de l'époux, et il a ajouté : « Ma joie est
maintenant parfaite ».




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11 janvier 2013

Evangile du jour

vendredi 11 janvier 2013
Vendredi du temps de Noël après l'Epiphanie

St Théodose le Cénobiarque, moine († 529),  St Paulin (Paolino), évêque d'Aquilea († 804)



Commentaire du jour
Saint Alphonse-Marie de Liguori : « Jésus étendit la main et la toucha »

Les lectures du jour

Lc 5,12-16.


Jésus était dans une ville quand survint un homme couvert de lèpre ; celui-ci, en voyant Jésus, tomba la face contre terre et lui demanda : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » A l'instant même, sa lèpre le quitta.
Alors Jésus lui ordonna de ne le dire à personne : « Va plutôt te montrer au prêtre et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit ; ta guérison sera pour les gens un témoignage. »
On parlait de lui de plus en plus. De grandes foules accouraient pour l'entendre et se faire guérir de leurs maladies.
Mais lui se retirait dans les endroits déserts, et il priait.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787), évêque et docteur de l'Église
1er Discours pour la neuvaine de Noël (trad. Éds Saint-Paul 1993, p. 27 rev.)

« Jésus étendit la main et la toucha »

      « Le Christ dit en entrant dans le monde : ' Tu n'as voulu ni
sacrifice, ni oblation, mais tu m'as formé un corps. Alors j'ai dit : Voici
que je viens pour faire ta volonté ' » (He 10,5-7; Ps 40,7-9 LXX). Est-il
bien vrai que pour nous sauver dans notre misère...et pour conquérir notre
amour, Dieu a voulu se faire homme ? Tellement vrai que c'est un article de
foi : « Pour nous les hommes et pour notre salut il descendit du ciel...et
s'est fait homme » (Credo)... Oui, voilà ce que Dieu a fait pour se faire
aimer de nous... C'est ainsi qu'il a voulu nous manifester la grandeur de
son amour pour nous : « La grâce de Dieu notre Sauveur s'est manifestée à
tous les hommes » (Tt 2,11). « L'homme ne m'aime pas, semble avoir dit le
Seigneur, parce qu'il ne me voit pas. Je vais me rendre visible, converser
avec lui, je m'en ferai sûrement aimer » : « il est apparu sur la terre, et
il a conversé avec les hommes » (Ba 3,38).

      L'amour de Dieu pour l'homme est immense, immense de toute éternité :
« Je t'ai aimé d'un amour éternel ; c'est pourquoi je t'ai attiré dans ma
miséricorde » (Jr 31,3). Mais on n'avait pas encore vu combien il est
grand, incompréhensible ; quand le Fils de Dieu s'est fait contempler sous
la forme d'un enfant couché sur la paille dans une étable, il s'est
vraiment manifesté : « Dieu notre Sauveur a fait paraître sa bonté et son
amour pour les hommes » (Tt 3,4). « La création du monde, observe saint
Bernard, a fait resplendir la puissance de Dieu, le gouvernement du monde,
sa sagesse ; mais l'incarnation du Verbe a fait éclater sa miséricorde à
tous les yeux »...

      « En méprisant Dieu, dit saint Fulgence, l'homme s'était séparé de
lui pour toujours ; et comme l'homme ne pouvait plus retourner à Dieu, Dieu
a daigné venir le trouver sur la terre. » Saint Augustin avait déjà dit : «
Nous ne pouvions pas aller au médecin ; c'est pourquoi le médecin a eu la
bonté de venir jusqu'à nous ».




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10 janvier 2013

Evangile du jour

jeudi 10 janvier 2013
Jeudi du temps de Noël après l'Epiphanie

Ste Françoise de Sales (Léonie) Aviat, fondatrice ,  St Grégoire frère de st Basile le Grand, évêque ,  Bse María-Dolores Rodríguez Sopeña, vierge



Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : « L'Esprit du Seigneur est sur moi »

Les lectures du jour

Lc 4,14-22.


Lorsque Jésus, avec la puissance de l'Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région.
Il enseignait dans les synagogues des Juifs, et tout le monde faisait son éloge.
Il vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l'habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture.
On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction. Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu'ils sont libres, et aux aveugles qu'ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération,
annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s'assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire : « Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »
Tous lui rendaient témoignage ; et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient : « N'est-ce pas là le fils de Joseph ? »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
Something Beautiful for God, p. 74

« L'Esprit du Seigneur est sur moi »

L'Esprit de Dieu est dans mon cœur,
Il m'a appelé et m'a mis à part.
J'ai trouvé ce que je dois faire,
Ce que je dois faire

« Il m'a envoyé porter de bonnes nouvelles aux pauvres,
Dire aux prisonniers qu'ils ne sont plus emprisonnés,
Dire aux aveugles qu'ils peuvent voir,
Et donner la liberté aux opprimés.
Et aller dire à tous la nouvelle que le royaume de Dieu est arrivé,
Et aller dire à tous la nouvelle que le règne de Dieu est arrivé. »

Tout comme le Père m'a envoyé,
Moi aussi je vous envoie être
Mes témoins dans le monde entier,
Partout, dans le monde entier.
Ne mets pas grand-chose dans ton balluchon,
Ce n'est pas la peine de porter deux chemises.
Le travailleur peut gagner ce qu'il lui faut,
Peut gagner ce qu'il lui faut.
Ne t'inquiète pas de ce qu'il faudra dire,
Ne t'inquiète pas, parce que ce jour-là
L'Esprit de Dieu parlera dans ton cœur,
Parlera dans ton cœur.

(Références bibliques : Ga 1,15; Jn 20,21; Lc 10,4-7; Mt 10,20)




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09 janvier 2013

Evangile du jour

mercredi 09 janvier 2013
Mercredi du temps de Noël après l'Epiphanie

Bse Eurosia Fabris, « Mamma Rosa »



Commentaire du jour
Odes de Salomon : « Confiance, c'est moi, n'ayez pas peur »

Les lectures du jour

Mc 6,45-52.


Aussitôt après avoir nourri la foule, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la foule.
Quand il les eut congédiés, il s'en alla sur la montagne pour prier.
Le soir venu, la barque était au milieu de la mer et lui, tout seul, à terre.
Voyant qu'ils se débattaient avec les rames, car le vent leur était contraire, il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer, et il allait les dépasser.
En le voyant marcher sur la mer, les disciples crurent que c'était un fantôme et ils se mirent à pousser des cris,
car tous l'avaient vu et ils étaient bouleversés. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c'est moi ; n'ayez pas peur ! »
Il monta ensuite avec eux dans la barque et le vent tomba ; et en eux-mêmes ils étaient complètement bouleversés de stupeur,
car ils n'avaient pas compris la signification du miracle des pains : leur cœur était aveuglé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle)
N° 7 (trad. DDB 1981, p. 23 rev.)

« Confiance, c'est moi, n'ayez pas peur »

Ma joie, c'est le Seigneur,
et mon élan se porte vers lui.
Belle est ma route vers le Seigneur,
car il est mon soutien.
Il s'est fait connaître lui-même dans sa simplicité,
sa bienveillance a diminué pour moi sa grandeur.
Il s'est fait semblable à moi pour que je le reçoive ;
il s'est fait semblable à moi pour que je le revête.
Je n'ai pas été effrayé en le voyant,
car il est ma miséricorde.
Il a pris ma nature pour que je le comprenne,
et mon visage pour que je ne me détourne pas de lui.
Celui qui donne la connaissance est le Verbe, la Parole, de la
connaissance.
Lui qui a créé la sagesse est plus sage que tout ce qu'il a créé.
Lui qui m'a créé, il savait avant que je ne sois
ce que je ferais quand j'existerais.
À cause de cela il a eu pitié dans sa miséricorde,
il m'a accordé que je prie
et que je reçoive de son sacrifice.

Oui, Dieu est impérissable,
il est la plénitude des mondes et leur Père.
Il s'est manifesté aux siens,
pour qu'ils connaissent celui qui les a faits,
et ne s'imaginent plus tirer d'eux-mêmes leur origine.
Il a ouvert une route à la connaissance,
il l'a élargie, prolongée et conduite à sa perfection.
Il a posé sur elle les empreintes de sa lumière,
et ses traces, du début jusqu'au terme,
car elle est son oeuvre.

Il a mis tout son amour dans le Fils.
À cause de son salut, il exercera sa toute-puissance,
et le Très-Haut sera connu par ses saints,
pour annoncer la venue du Seigneur à ceux qui chantent,
afin qu'ils aillent à sa rencontre
et lui chantent dans la joie.




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08 janvier 2013

Evangile du jour

mardi 08 janvier 2013
Mardi du temps de Noël après l'Epiphanie

St Apollinaire l'Apologiste, évêque et martyr († 180),  Bse Eurosia Fabris, « Mamma Rosa »



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : La multiplication des pains

Les lectures du jour

Mc 6,34-44.


Jésus, voyant une grande foule de gens sur le bord du lac, fut saisi de pitié envers eux, parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les instruire longuement.
Déjà l'heure était avancée ; ses disciples s'étaient approchés et lui disaient : « L'endroit est désert et il est déjà tard.
Renvoie-les, qu'ils aillent dans les fermes et les villages des environs s'acheter de quoi manger. » Il leur répondit :
« Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répliquent : « Allons-nous dépenser le salaire de deux cents journées pour acheter du pain et leur donner à manger ? »
Jésus leur demande : « Combien avez-vous de pains ? Allez voir. » S'étant informés, ils lui disent : « Cinq, et deux poissons. »
Il leur ordonna de les faire tous asseoir par groupes sur l'herbe verte.
Ils s'assirent en rond par groupes de cent et de cinquante.
Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction, rompit les pains, et il les donnait aux disciples pour qu'ils les distribuent. Il partagea aussi les deux poissons entre eux tous.
Tous mangèrent à leur faim.
Et l'on ramassa douze paniers pleins de morceaux de pain et de poisson.
Ceux qui avaient mangé les pains étaient au nombre de cinq mille hommes.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°49, 1-3

La multiplication des pains

  Remarquons l'abandon confiant des disciples à la providence de Dieu
dans les plus grandes nécessités de la vie et leur mépris pour une
existence luxueuse : ils étaient douze et n'avaient que cinq pains et deux
poissons. Ils ne se préoccupaient pas des choses du corps ; ils consacrent
tout leur zèle aux choses de l'âme. En plus ils n'ont pas gardé pour eux
ces provisions : ils les ont données aussitôt au Sauveur quand il les leur
a demandées. Apprenons par cet exemple à partager ce que nous avons avec
ceux qui sont dans le besoin, même si nous avons peu. Lorsque Jésus leur
demande d'apporter les cinq pains, ils ne disent pas : « Que nous
restera-t-il pour plus tard ? Où trouverons-nous ce qu'il faut pour nos
besoins personnels ? » Ils obéissent tout de suite...

Prenant donc les pains, le Seigneur les a rompus et a confié aux
disciples l'honneur de les distribuer. Il ne voulait pas seulement les
honorer par ce saint service, mais il voulait qu'ils participent au miracle
pour en être les témoins bien convaincus et qu'ils n'oublient pas ce qui
s'était passé sous leurs yeux... C'est par eux qu'il fait asseoir les gens
et qu'il distribue le pain, afin que chacun d'entre eux puissent rendre
témoignage du miracle qui s'est accompli entre leurs mains...

Tout dans cet événement — le lieu désert, la terre nue, le peu
de pain et de poisson, la distribution des mêmes choses à tous sans
préférence, chacun ayant autant que son voisin — tout cela nous
enseigne l'humilité, la frugalité, et la charité fraternelle. Nous aimer
les uns les autres également, mettre tout en commun parmi ceux qui servent
le même Dieu, voilà ce que nous enseigne notre Sauveur ici.     




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