17 mai 2012

Evangile du jour

jeudi 17 mai 2012
Ascension du Seigneur, solennité

St Pascal Baylon (1592),  Bse Julie Salzano (1846-1929)



Commentaire du jour
Jean Tauler : « Pour aller où je m'en vais, vous savez le chemin »

Les lectures du jour

Mc 16,15-20.


Jésus ressuscité dit aux onze Apôtres : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création.
Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné.
Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils chasseront les esprits mauvais ; ils parleront un langage nouveau ;
ils prendront des serpents dans leurs mains, et, s'ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s'en trouveront bien. »
Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s'assit à la droite de Dieu.
Quant à eux, ils s'en allèrent proclamer partout la Bonne Nouvelle. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l'accompagnaient.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 20, 3ème pour l'Ascension (trad. Cerf, 1991, p. 149 rev.)

« Pour aller où je m'en vais, vous savez le chemin »

      « Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel »...
Les membres du Corps du Christ doivent suivre leur chef, leur tête, qui est
monté aujourd'hui. Il nous a précédés, pour nous préparer une place (Jn
14,2), à nous qui le suivons, de sorte que nous puissions dire avec la
fiancée du Cantique des Cantiques : « Entraîne-moi après toi » (1,4)...

      Voulons-nous le suivre ? Nous devons aussi considérer le chemin qu'il
nous a montré pendant trente-trois ans : chemin de pauvreté, de dénuement,
parfois très amers. Il nous faut suivre tout à fait le même chemin si nous
voulons parvenir, avec lui, au-dessus de tous les cieux. Quand même tous
les maîtres seraient morts et tous les livres brûlés, nous trouverions
toujours, en sa sainte vie, un enseignement suffisant, car c'est lui-même
qui est la voie et pas un autre (Jn 14,6). Suivons-le donc.

      De même que l'aimant attire le fer, ainsi le Christ aimable attire à
lui tous les cœurs qu'il a touchés. Le fer touché par la force de l'aimant
est élevé au-dessus de sa manière naturelle, il monte en le suivant,
quoique ce soit contraire à sa nature. Il n'a plus de repos jusqu'à ce
qu'il se soit élevé au-dessus de lui-même. C'est ainsi que tous ceux qui
sont touchés au fond de leur cœur par le Christ ne retiennent plus ni la
joie ni la souffrance. Ils sont élevés au-dessus d'eux-mêmes jusqu'à lui...

      Quand on n'est pas touché, il ne faut pas l'imputer à Dieu. Dieu
touche, pousse, avertit et désire également tous les hommes, il veut
également tous les hommes, mais son action, son avertissement et ses dons
sont reçus et acceptés d'une façon bien inégale... Nous aimons et nous
recherchons autre chose que lui, voilà pourquoi les dons que Dieu offre
sans cesse à chaque homme restent parfois inutiles... Nous ne pouvons
sortir de cet état d'âme qu'avec un zèle courageux et décidé et avec une
prière bien sincère, intérieure et persévérante.




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