30 avril 2009

Evangile du jour

jeudi 30 avril 2009
Le jeudi de la 3e semaine de Pâques

Saint Joseph-Benoît Cottolengo (1786-1842), Saint Pie V, pape (+ 1572)



Commentaire du jour
Saint François de Sales : « Vos pères ont mangé la manne et il sont morts ; mais le pain du ciel, celui qui en mange ne mourra pas »

Les lectures du jour

Jn 6,44-51.
Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire vers
moi, et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous instruits par Dieu
lui-même. Tout homme qui écoute les enseignements du Père vient à moi.
Certes, personne n'a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu :
celui-là seul a vu le Père.
Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi a la vie éternelle.
Moi, je suis le pain de la vie.
Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ;
mais ce pain-là, qui descend du ciel, celui qui en mange ne mourra pas.
Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange
de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c'est ma
chair, donnée pour que le monde ait la vie. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint François de Sales (1567-1622), évêque de Genève et docteur de l'Église
Traité de l'amour de Dieu, 3, 15

« Vos pères ont mangé la manne et il sont morts ; mais le pain du ciel, celui qui en mange ne mourra pas »

La manne était savourée de quiconque la mangeait, mais différemment
néanmoins, selon la diversité des appétits de ceux qui la prenaient, et ne
fut jamais savourée totalement, car elle avait plus de différentes saveurs
qu'il n'y avait de variété de goûts chez les Israélites (Sg 16,20-21). Nous
verrons et savourerons là-haut au ciel toute la Divinité, mais jamais nul
des bienheureux ni tous ensemble ne la verront ou savoureront totalement...
Ainsi les poissons jouissent de la grandeur incroyable
de l'océan, et jamais pourtant aucun poisson, ni même toute la multitude
des poissons, n'a vu toutes les plages ni n'a trempé ses écailles en toutes
les eaux de la mer ; et les oiseaux s'égayent à leur gré dans la vasteté de
l'air, mais jamais aucun oiseau, ni même toute la race des oiseaux
ensemble, n'a battu des ailes toutes les contrées de l'air et n'est jamais
parvenu à la suprême région de celui-ci. Nos esprits, à leur gré et selon
toute l'étendue de leurs souhaits, nageront en l'océan et voleront en l'air
de la Divinité, et se réjouiront éternellement de voir que cet air est tant
infini, cet océan si vaste, qu'il ne peut être mesuré par leurs ailes, et
que jouissant sans réserve ni exception quelconque de tout cet abîme infini
de la Divinité, ils ne peuvent néanmoins jamais égaler leur jouissance à
cette infinité, laquelle demeure toujours infiniment infinie au-dessus de
leur capacité.




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29 avril 2009

Evangile du jour

mercredi 29 avril 2009
Fête de sainte Catherine de Sienne, vierge, tertiaire dominicaine, docteur de l'Église, copatronne de l'Europe

Saint Hugues de Cluny (1024-1109), Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)



Commentaire du jour
Saint Grégoire de Nysse : Sainte Catherine de Sienne, vierge et docteur de l'Église

Les lectures du jour

Mt 11,25-30.
En ce temps-là, Jésus prit la parole : « Père, Seigneur du ciel et de la
terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux
savants, tu l'as révélé aux tout-petits.
Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté.
Tout m'a été confié par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le
Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils
veut le révéler.
« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je
vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble
de coeur, et vous trouverez le repos.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque
Sur Mt 19 (trad. Quéré-Jaulmes, Centurion 1969, p. 210 rev. Tournay)

Sainte Catherine de Sienne, vierge et docteur de l'Église

      Le mariage est bon...; toi qui es consacrée à Dieu, honore aussi la
mère dont tu es née. Et toi qui est mariée, honore de ton côté celle qui
est née d'une mère sans être mère elle-même ; elle n'est pas mère, mais
elle est l'épouse du Christ. Que la femme mariée appartienne elle aussi au
Christ ; mais que la vierge consacrée soit toute à lui. Que la première ne
s'attache pas au monde ; mais que la seconde s'en libère totalement... «
Certes, tous ne comprennent pas ce langage ; mais ceux-là seuls à qui c'est
donné » dit Jésus (Mt 19,11).

      Mesurez-vous la profondeur de la pensée du Christ ?... Si tu répands
sur Dieu tout le feu de ton âme, sans te laisser tirailler entre l'amour de
ce qui passe et l'amour de ce qui demeure, entre l'amour du visible et
celui de l'invisible, alors Dieu lui-même t'a blessée de flèches de choix ;
tu connais la beauté de ton Époux et tu peux chanter cet hymne : «
Seigneur, tu es ma joie, l'objet de tous mes désirs ! » (Ct 5,16) Tu
demeureras toute au Christ, jusqu'à ce que tu contemples le Christ ton
Époux... Mais lorsque tu entends le Christ déclarer que « ce n'est pas tout
le monde qui peut comprendre cette parole, mais ceux à qui Dieu l'a révélé
», pense que cela est donné à ceux qu'il a choisis et qui ouvrent leur
coeur à ces choses. « Il ne s'agit pas de la volonté de l'homme ou de sa
course acharnée, mais tout dépend de la miséricorde de Dieu. » (Rm 9,16)




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28 avril 2009

Evangile du jour

mardi 28 avril 2009
Le mardi de la 3e semaine de Pâques

St Louis-Marie Grignon de Montfort (+ 1716), Saint Pierre Chanel (1803-1841)



Commentaire du jour
Saint Cyrille d'Alexandrie : « C'est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel »

Les lectures du jour

Jn 6,30-35.
Ils lui dirent alors : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous
puissions le voir, et te croire ? Quelle oeuvre vas-tu faire ?
Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l'Écriture : Il leur a
donné à manger le pain venu du ciel. »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n'est pas Moïse qui
vous a donné le pain venu du ciel ; c'est mon Père qui vous donne le vrai
pain venu du ciel.
Le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au
monde. »
Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous de ce pain-là, toujours. »
Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à
moi n'aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n'aura plus jamais
soif.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l'Église
Sur Isaïe, IV, 1 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, Mediaspaul 2000, t. 6, p. 112)

« C'est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel »

      « Chantez au Seigneur un cantique nouveau ! » (Ps 95,1) Nouveau est
le cantique, pour s'accorder aux réalités nouvelles ; Paul l'a écrit : « Si
quelqu'un est dans le Christ, il est une créature nouvelle ; le monde
ancien s'en est allé, un monde nouveau a été fait » (2Co 5,17). Ceux qui
étaient Israélites par le sang ont été libérés de la tyrannie des Égyptiens
grâce au médiateur de ce temps-là, le très sage Moïse ; ils ont été libérés
de la corvée des briques, des sueurs inutiles des tâches terrestres..., de
la cruauté des surveillants, de la dureté inhumaine de Pharaon. Ils ont
traversé la mer ; dans le désert, ils ont mangé la manne ; ils ont bu l'eau
jaillie du rocher ; ils ont passé le Jourdain à pied sec ; ils ont été
introduits dans la Terre de la promesse.

      Or, pour nous, tout cela s'est renouvelé, et le monde nouveau est
incomparablement meilleur que l'ancien. Nous avons été libérés d'un
esclavage, non terrestre, mais spirituel ; nous avons été délivrés non plus
des tâches de cette terre, mais de la souillure des plaisirs charnels. Nous
avons échappé non aux contremaîtres égyptiens ou au tyran impie et
impitoyable, homme comme nous, mais aux démons malins et impurs qui
incitent à pécher, et au chef de leur engeance, Satan.

      Nous avons traversé les flots de la vie présente, comme une mer, avec
son tumulte et ses folles agitations. Nous avons mangé la manne
spirituelle, le pain descendu du ciel, qui donne la vie au monde. Nous
avons bu l'eau jaillie du rocher, en faisant nos délices des eaux vives du
Christ. Nous avons traversé le Jourdain grâce au saint baptême que nous
avons été jugés dignes de recevoir. Nous sommes entrés dans la Terre
promise aux saints et préparée pour eux, cette terre dont le Seigneur fait
mémoire en disant : « Bienheureux les doux, car ils recevront la terre en
héritage » (Mt 5,4).




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27 avril 2009

Evangile du jour

lundi 27 avril 2009
Le lundi de la 3e semaine de Pâques

Zita Servante à Lucques (+ 1278)



Commentaire du jour
Pierre le Vénérable : « À la recherche de Jésus »

Les lectures du jour

Jn 6,22-29.
Le lendemain, la foule restée sur l'autre rive du lac se rendit compte
qu'il n'y avait eu là qu'une seule barque, et que Jésus n'y était pas monté
avec ses disciples, qui étaient partis sans lui.
Cependant, d'autres barques, venant de Tibériade, étaient arrivées près de
l'endroit où l'on avait mangé le pain après que le Seigneur eut rendu
grâce.
La foule s'était aperçue que Jésus n'était pas là, ni ses disciples non
plus. Alors les gens prirent les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à
la recherche de Jésus.
L'ayant trouvé sur l'autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu
arrivé ici ? »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non
parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain
et que vous avez été rassasiés.
Ne travaillez pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture
qui se garde jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils
de l'homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son empreinte. »
Ils lui dirent alors : « Que faut-il faire pour travailler aux oeuvres de
Dieu ? » Jésus leur répondit :
« L'oeuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pierre le Vénérable (1092-1156), abbé de Cluny
Sermon sur la louange du saint sépulcre (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, Mediaspaul 2000, t. 6, p. 58

« À la recherche de Jésus »

      Écoutez, tous les peuples ; écoutez, nations répandues sur la surface
de la terre ; prêtez l'oreille, tribus et races diverses (cf Ap 7,9), vous
tous qui vous croyiez abandonnés et vous pensiez jusqu'à présent
méprisables ; prêtez l'oreille et réjouissez-vous : votre Créateur ne vous
a pas oubliés. Il n'a pas voulu laisser plus longtemps sa colère retenir
ses miséricordes ; maintenant il veut sauver dans sa bonté non seulement le
petit nombre des juifs, mais encore votre multitude innombrable. Écoutez le
saint prophète Isaïe... : « En ce jour-là, la racine de Jessé sera dressée
comme un signe pour les peuples » (11,10)...

      Comme l'a attesté Jésus lui-même, il est celui que « Dieu, le Père, a
marqué de son sceau », pour qu'il soit un signe. Mais un signe pour quoi ?
Pour qu'exalté en haut de l'étendard de la croix, tel le serpent de bronze
élevé au milieu du camp (Nb 21), il tourne vers lui les regards non
seulement du peuple juif, mais de l'univers entier, et qu'il attire à lui
par sa mort sur la croix le coeur de tous les hommes. Il leur apprendrait
ainsi à mettre en lui toute leur espérance. En guérissant toutes leurs
faiblesses, en pardonnant tous leurs péchés, en ouvrant à tous le Royaume
des cieux fermé depuis si longtemps, il leur montrerait qu'il est bien «
celui qui devait être envoyé..., celui qu'attendaient les nations » (Gn
49,10 Vulg.). Ce signe, il l'a dressé lui-même pour les peuples afin de «
réunir les exilés d'Israël et de rassembler des quatre vents les dispersés
de Juda » (Is 11,12).




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26 avril 2009

Evangile du jour

dimanche 26 avril 2009
Troisième dimanche de Pâques

Bse Alida (1249-1309)



Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : « C'est bien moi ! Touchez-moi »

Les lectures du jour

Lc 24,35-48.
A leur tour, ils racontaient ce qui s'était passé sur la route, et comment
ils l'avaient reconnu quand il avait rompu le pain.
Comme ils en parlaient encore, lui-même était là au milieu d'eux, et il
leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Frappés de stupeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit.
Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées
qui surgissent en vous ?
Voyez mes mains et mes pieds : c'est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un
esprit n'a pas de chair ni d'os, et vous constatez que j'en ai. »
Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.
Dans leur joie, ils n'osaient pas encore y croire, et restaient saisis
d'étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
Ils lui offrirent un morceau de poisson grillé.
Il le prit et le mangea devant eux.
Puis il déclara : « Rappelez-vous les paroles que je vous ai dites quand
j'étais encore avec vous : Il fallait que s'accomplisse tout ce qui a été
écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. »
Alors il leur ouvrit l'esprit à l'intelligence des Écritures.
Il conclut : « C'est bien ce qui était annoncé par l'Écriture : les
souffrances du Messie, sa résurrection d'entre les morts le troisième jour,

et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés à toutes
les nations, en commençant par Jérusalem.
C'est vous qui en êtes les témoins.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire le Grand (vers 540-604), pape, docteur de l'Église
Homélies sur les évangiles, n°26 ; PL 76,1197 (trad. Barroux rev. ; cf Delhougne, p. 204)

« C'est bien moi ! Touchez-moi »

Comment le corps du Seigneur, une fois ressuscité, est-il resté un
corps véritable, alors qu'il a pu entrer auprès des disciples malgré les
portes fermées ? Nous devons savoir que l'action divine n'aurait plus rien
d'admirable si la raison humaine pouvait la comprendre, et que la foi
n'aurait pas de mérite si la raison lui fournissait des preuves
expérimentales. De telles oeuvres de notre Rédempteur, qui par elles-mêmes
sont absolument incompréhensibles, doivent être méditées à la lumière de
ses autres actions, en sorte que nous soyons amenés à croire à ces faits
merveilleux par d'autres qui le sont plus encore. Car ce corps du Seigneur
qui rejoignait les disciples malgré les portes fermées est le même que sa
Nativité a rendu visible aux hommes quand il est sorti du sein fermé de la
Vierge. Il ne faut donc pas s'étonner si notre Rédempteur, après être
ressuscité pour vivre à jamais, est entré malgré les portes fermées,
puisqu'en venant en ce monde pour mourir, il est sorti du sein de la Vierge
sans l'ouvrir. Comme la foi de ceux qui regardaient ce
corps visible demeurait hésitante, le Seigneur leur a présenté à toucher
cette chair qu'il avait fait passer à travers les portes fermées... Or, ce
qui se touche se corrompt nécessairement, et ce qui ne se corrompt pas ne
peut pas être touché. Mais d'une manière merveilleuse et incompréhensible,
notre Rédempteur nous a donné à voir après sa résurrection un corps à la
fois incorruptible et palpable. En le montrant incorruptible, il nous
invitait à la récompense ; en le donnant à toucher, il nous confirmait dans
la foi. Il s'est fait donc voir à la fois incorruptible et palpable, pour
bien manifester qu'après sa résurrection son corps restait de même nature,
mais qu'il était élevé à une gloire tout autre.




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25 avril 2009

Evangile du jour

samedi 25 avril 2009
Fête de saint Marc, évangéliste

Saint Marc (Ier siècle)



Commentaire du jour
Saint Irénée de Lyon : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création »

Les lectures du jour

Mc 16,15-20.
Jésus ressuscité dit aux onze Apôtres : « Allez dans le monde entier.
Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création.
Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire
sera condamné.
Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon
nom, ils chasseront les esprits mauvais ; ils parleront un langage nouveau
;
ils prendront des serpents dans leurs mains, et, s'ils boivent un poison
mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades,
et les malades s'en trouveront bien. »
Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s'assit à
la droite de Dieu.
Quant à eux, ils s'en allèrent proclamer partout la Bonne Nouvelle. Le
Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui
l'accompagnaient.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Irénée de Lyon (vers 130-vers 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, III, 1 (trad. Cerf 1984, p. 276 rev.)

« Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création »

Le Seigneur de toutes choses a donné à ses apôtres le pouvoir de
proclamer l'Évangile. Et c'est par eux que nous avons connu la vérité,
c'est-à-dire l'enseignement du Fils de Dieu. C'est à eux que le Seigneur a
dit : « Celui qui vous écoute m'écoute ; celui qui vous rejette me rejette
et rejette celui qui m'a envoyé » (Lc 10,16). Car nous n'avons pas connu le
plan de notre salut par d'autres que par ceux qui nous ont fait parvenir
l'Évangile. Cet Évangile, ils l'ont d'abord prêché. Puis,
par la volonté de Dieu, ils nous l'ont transmis dans des Écritures pour
qu'il devienne « le pilier et le soutien » de notre foi (1Tm 3,15). Il
n'est pas permis de dire qu'ils ont prêché avant d'avoir obtenu la
connaissance parfaite, comme osent le prétendre certains, qui se targuent
d'être les correcteurs des apôtres. En effet, après que notre Seigneur est
ressuscité d'entre les morts et que les apôtres ont été « revêtus de la
force d'en-haut » (Lc 24,49) par la venue de l'Esprit Saint, ils ont été
remplis de certitude au sujet de tout et ils ont possédé la connaissance
parfaite. Alors, ils s'en allèrent « jusqu'aux extrémités de la terre »,
(Ps 18,5;Rm 10,18) proclamant la Bonne Nouvelle des biens qui nous viennent
de Dieu et annonçant aux hommes la paix du Ciel. Ils possédaient, tous
également et chacun en particulier, l'Évangile de Dieu.




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24 avril 2009

Evangile du jour

vendredi 24 avril 2009
Le vendredi de la 2e semaine de Pâques

Sainte Marie-Euphrasie Pelletier (+ 1868), Saint Fidèle de Sigmaringen (1577-1622)



Commentaire du jour
Saint Ephrem : « Ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restaient »

Les lectures du jour

Jn 6,1-15.
Après cela, Jésus passa de l'autre côté du lac de Tibériade (appelé aussi
mer de Galilée).
Une grande foule le suivait, parce qu'elle avait vu les signes qu'il
accomplissait en guérissant les malades.
Jésus gagna la montagne, et là, il s'assit avec ses disciples.
C'était un peu avant la Pâque, qui est la grande fête des Juifs.
Jésus leva les yeux et vit qu'une foule nombreuse venait à lui. Il dit à
Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu'ils aient à manger ?
»
Il disait cela pour le mettre à l'épreuve, car lui-même savait bien ce
qu'il allait faire.
Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait
pas pour que chacun ait un petit morceau de pain. »
Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :
« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons, mais
qu'est-ce que cela pour tant de monde ! »
Jésus dit : « Faites-les asseoir. » Il y avait beaucoup d'herbe à cet
endroit. Ils s'assirent donc, au nombre d'environ cinq mille hommes.
Alors Jésus prit les pains, et, après avoir rendu grâce, les leur distribua
; il leur donna aussi du poisson, autant qu'ils en voulaient.
Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Ramassez les
morceaux qui restent, pour que rien ne soit perdu. »
Ils les ramassèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui
restaient des cinq pains d'orge après le repas.
A la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C'est
vraiment lui le grand Prophète, celui qui vient dans le monde. »
Mais Jésus savait qu'ils étaient sur le point de venir le prendre de force
et faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira, tout seul, dans
la montagne.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ephrem (vers 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Diatesseron, 12, 4-5, 11 (trad. SC 121, p. 214s)

« Ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restaient »

      En un clin d'oeil, le Seigneur a multiplié un peu de pain. Ce que les
hommes font en dix mois de travail, ses dix doigts l'ont fait en un
instant... Pourtant, ce n'est pas à sa puissance qu'il a mesuré ce miracle,
mais à la faim de ceux qui étaient là. Si le miracle avait été mesuré à sa
puissance, il serait impossible de l'évaluer ; mesuré à la faim de ces
milliers de gens, le miracle a dépassé les douze corbeilles. Chez les
artisans, la puissance est inférieure au désir des clients, ils ne peuvent
pas faire tout ce qu'on leur demande ; les réalisations de Dieu, au
contraire, dépassent tout désir...

      Rassasiés au désert comme jadis les Israélites à la prière de Moïse,
ils se sont écriés : « Celui-ci est le prophète dont il est dit qu'il
viendra dans le monde. » Ils faisaient allusion aux paroles de Moïse : « Le
Seigneur vous suscitera un prophète », non pas n'importe lequel, mais « un
prophète comme moi » (Dt 18,15), qui vous rassasiera de pain dans le
désert. Comme moi il a marché sur la mer, il est apparu dans la nuée
lumineuse (Mt 17,5), il a libéré son peuple. Il a remis Marie à Jean, comme
Moïse a remis son troupeau à Josué... Mais le pain de Moïse n'était pas
parfait ; il a été donné seulement aux Israélites. Voulant signifier que
son don est supérieur à celui de Moïse et l'appel des nations encore plus
parfait, notre Seigneur a dit : « Quiconque mangera de mon pain vivra
éternellement », car « le pain de Dieu est descendu des cieux » et il est
donné au monde entier (Jn 6,51).




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23 avril 2009

Evangile du jour

jeudi 23 avril 2009
Le jeudi de la 2e semaine de Pâques

Saint Georges (280-303)



Commentaire du jour
Saint Syméon le Nouveau Théologien : « Celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu »

Les lectures du jour

Jn 3,31-36.
Celui qui vient d'en haut est au-dessus de tout. Celui qui est de la terre
est terrestre, et il parle de façon terrestre.
Celui qui vient du ciel rend témoignage de ce qu'il a vu et entendu, et
personne n'accepte son témoignage.
Mais celui qui accepte son témoignage certifie par là que Dieu dit la
vérité.
En effet, celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui
donne l'Esprit sans compter.
Le Père aime le Fils et a tout remis dans sa main.
Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire en
lui ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Syméon le Nouveau Théologien (vers 949-1022), moine grec
Catéchèses, 3 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 293 rev ; cf SC 96, p. 305)

« Celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu »

Le Seigneur nous a dit : « Scrutez les Écritures » (Jn 5,39).
Scrutez-les donc et retenez avec beaucoup d'exactitude et de foi tout ce
qu'elles disent. Ainsi, connaissant clairement la volonté de Dieu..., vous
serez capables de distinguer, sans vous tromper, le bien du mal, au lieu de
prêter l'oreille à n'importe quel esprit et d'être emportés par des pensées
nuisibles. Soyez certains, mes frères, que rien n'est
aussi favorable à notre salut que l'observance des divins préceptes du
Seigneur... Il nous faudra toutefois beaucoup de crainte, de patience et de
persévérance dans la prière pour que nous soit révélé le sens d'un seul mot
du Maître, pour que nous connaissions le grand mystère caché dans ses
moindres paroles, et que nous soyons prêts à donner notre vie pour un seul
petit trait des commandements de Dieu (cf Mt 5,18). Car la
parole de Dieu est comme une épée à deux tranchants (He 4,12) qui taille et
coupe l'âme de toute convoitise et de tout instinct de la chair. Plus que
cela, elle devient aussi comme un feu brûlant (Jr 20,9) lorsqu'elle ranime
l'ardeur de notre âme, lorsqu'elle nous fait mépriser toutes les tristesses
de la vie et considérer les épreuves comme une joie (Jc 1,2), lorsque,
devant la mort que redoutent les autres hommes, elle nous fait désirer et
embrasser la vie, en nous donnant le moyen d'y parvenir.




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22 avril 2009

Evangile du jour

mercredi 22 avril 2009
Le mercredi de la 2e semaine de Pâques

Saint Léonide (+ 202), Saint Soter et Saint Caïus



Commentaire du jour
Saint Hippolyte de Rome : « Celui qui agit selon la vérité vient à la lumière »

Les lectures du jour

Jn 3,16-21.
Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout
homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais
pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne veut pas croire
est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
Et le Jugement, le voici : quand la lumière est venue dans le monde, les
hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs oeuvres
étaient mauvaises.
En effet, tout homme qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à
la lumière, de peur que ses oeuvres ne lui soient reprochées ;
mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses
oeuvres soient reconnues comme des oeuvres de Dieu. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Hippolyte de Rome (?-vers 235), prêtre et martyr
La Tradition apostolique, 25 (trad. SC 11, p. 101)

« Celui qui agit selon la vérité vient à la lumière »

      Quand l'évêque est présent, le soir venu, le diacre apporte la lampe.
Et debout au milieu de tous les fidèles présents, il rendra grâces. Il
saluera tout d'abord en disant : « Le Seigneur soit avec vous. » Et le
peuple dira : « Et avec ton esprit. » « -- Rendons grâces au Seigneur. » Et
on dira : « Cela est digne et juste ; la grandeur et l'élévation lui
reviennent ainsi que la gloire »... Et il priera de cette manière en disant
:

      « Nous te rendons grâces, Seigneur, par ton Fils Jésus Christ, notre
Seigneur, par qui tu nous as éclairés en nous révélant la lumière qui ne
s'éteint pas. Puisque nous avons passé la durée du jour et que nous sommes
parvenus au début de la nuit, en nous rassasiant de la lumière du jour que
tu as créée pour notre joie, et puisque maintenant, par ta grâce, nous ne
manquons pas de la lumière du soir, nous te louons et te glorifions par ton
Fils Jésus Christ, notre Seigneur, par qui à toi, gloire, puissance,
honneur, avec le Saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles
des siècles. Amen. » Et tous diront : « Amen. »

      Ils se lèveront donc après le repas en priant. Les enfants diront des
psaumes, de même les vierges.




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21 avril 2009

Evangile du jour

mardi 21 avril 2009
Le mardi de la 2e semaine de Pâques

Saint Anselme de Cantorbéry (1033-1109)



Commentaire du jour
Saint Basile : « Afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle »

Les lectures du jour

Jn 3,7-15.
Ne sois pas étonné si je t'ai dit qu'il vous faut renaître.
Le vent souffle où il veut : tu entends le bruit qu'il fait, mais tu ne
sais pas d'où il vient ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est
né du souffle de l'Esprit. »
Nicodème reprit : « Comment cela peut-il se faire ? »
Jésus lui répondit : « Toi, tu es chargé d'instruire Israël, et tu ne
connais pas ces choses-là ?
Amen, amen, je te le dis : nous parlons de ce que nous savons, nous
témoignons de ce que nous avons vu, et vous n'acceptez pas notre
témoignage.
Si vous ne croyez pas lorsque je vous parle des choses de la terre, comment
croirez-vous quand je vous parlerai des choses du ciel ?
Car nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils
de l'homme.
De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi
faut-il que le Fils de l'homme soit élevé,
afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Basile (vers 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église
Traité sur le Saint Esprit, 14 (trad. Bible chrétienne, A. Sigier 1989, t. 1*, p. 227 rev.)

« Afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle »

La figure est une manière d'exposer, par imitation, les choses que
nous attendons. Par exemple, Adam est la préfiguration de l'Adam qui devait
venir (1Co 15,45) et la pierre [au désert pendant l'Exode] est le Christ
figurativement ; l'eau qui coule de la pierre est la figure de la puissance
vivifiante du Verbe (Ex 17,6;1Co 10,4), car il a dit : « Si quelqu'un a
soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive » (Jn 7,37). La manne est la
préfiguration du « pain vivant qui est descendu du ciel » (Jn 6,51) ; et le
serpent placé sur une hampe est la figure de la Passion, de notre salut
consommé sur la croix, puisque ceux qui le regardaient étaient sauvés (Nb
21,9). De même, ce que dit l'Écriture des Israélites sortant d'Égypte a été
raconté comme une préfiguration de ceux qui sont sauvés par le baptême ;
car les premiers-nés des Israélites ont été sauvés...par la grâce accordée
à ceux qui avaient été marqués du sang de l'agneau pascal et ce sang
préfigurait le sang du Christ... Quant à la mer et à la
nuée (Ex 14), en ce temps-là elles conduisaient à la foi par l'admiration ;
mais pour le futur, elles figuraient la grâce qui devait venir. « Qui est
sage ? Il comprendra ces choses ! » (Ps 106,43) Il comprendra que la mer,
préfigurant le baptême, séparait de Pharaon comme le baptême nous fait
échapper à la tyrannie du diable. Jadis la mer a étouffé en elle l'ennemi ;
aujourd'hui meurt l'inimitié qui nous séparait de Dieu. De la mer, le
peuple est sorti sain et sauf ; et nous, nous remontons des eaux comme
revivant d'entre les morts, sauvés par la grâce de Celui qui nous a
appelés. Quant à la nuée, elle était l'ombre du don de l'Esprit, qui
rafraîchit nos membres en éteignant la flamme des passions.




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20 avril 2009

Evangile du jour

lundi 20 avril 2009
Le lundi de la 2e semaine de Pâques

Sainte Agnès de Montepulciano (+ 1317)



Commentaire du jour
Le Missel romain : Renaître de l'eau et de l'Esprit

Les lectures du jour

Jn 3,1-8.
Il y avait un pharisien nommé Nicodème ; c'était un notable parmi les
Juifs.
Il vint trouver Jésus pendant la nuit. Il lui dit : « Rabbi, nous le savons
bien, c'est de la part de Dieu que tu es venu nous instruire, car aucun
homme ne peut accomplir les signes que tu accomplis si Dieu n'est pas avec
lui. »
Jésus lui répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de
renaître, ne peut voir le règne de Dieu. »
Nicodème lui répliqua : « Comment est-il possible de naître quand on est
déjà vieux ? Est-ce qu'on peut rentrer dans le sein de sa mère pour naître
une seconde fois ? »
Jésus répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître
de l'eau et de l'Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu.
Ce qui est né de la chair n'est que chair ; ce qui est né de l'Esprit est
esprit.
Ne sois pas étonné si je t'ai dit qu'il vous faut renaître.
Le vent souffle où il veut : tu entends le bruit qu'il fait, mais tu ne
sais pas d'où il vient ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est
né du souffle de l'Esprit. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Le Missel romain
Prière pour la bénédiction de l'eau baptismale pendant la veillée pascale

Renaître de l'eau et de l'Esprit

Par ta puissance invisible, Seigneur, tu accomplis des merveilles
dans tes sacrements,et au cours de l'histoire du salut,tu t'es
servi de l'eau, ta créature,pour nous faire connaître la grâce du
baptême.Dès les commencements du monde,c'est ton Esprit
qui planait sur les eauxpour qu'elles reçoivent en germela
force qui sanctifie.Par les flots du déluge,tu annonçais le
baptême qui fait revivre,puisque l'eau y préfigurait égalementla mort du péché et la naissance de toute justice.Aux enfants
d'Abraham,tu as fait passer la mer Rouge à pied secpour que la
race libérée de la servitudepréfigure le peuple des baptisés.Ton Fils bien-aimé,baptisé par Jean dans les eaux du
Jourdain,a reçu l'onction de l'Esprit Saint.Lorsqu'il était en
croix,de son côté ouvertil laissa couler du sang et de l'eau
;et quand il fut ressuscité, il dit à ses disciples :« Allez,
enseignez toutes les nations,et baptisez-les au nom du Père et du
Fils et du Saint Esprit » (Mt 28,19).Maintenant, Seigneur,
regarde avec amour ton Égliseet fais jaillir en elle la source du
baptême.Que l'Esprit Saint donne, par cette eau, la grâce du
Christafin que l'homme, créé à ta ressemblance,y soit lavé par
le baptêmedes souillures qui déforment cette image,et renaisse
de l'eau et de l'Espritpour la vie nouvelle d'enfant de Dieu.Nous t'en prions, SeigneurPar la grâce de ton Fils,que
la puissance de l'Esprit Saintvienne sur cette eau, afin que
tout homme qui sera baptisé,enseveli dans la mort avec le Christ,ressuscite avec lui pour la vie.Par Jésus, le Christ, notre
Seigneur.




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19 avril 2009

Evangile du jour

dimanche 19 avril 2009
Deuxième dimanche de Pâques - Dimanche de la miséricorde

Sainte Emma de Sangau, Saint Elphège (954-1012), Bienheureuse Odette (1131-1156)



Commentaire du jour
Saint François de Sales : « Il répandit sur eux son souffle et il leur dit : ' Recevez l'Esprit Saint ' »

Les lectures du jour

Jn 20,19-31.
Ce même soir, le premier jour de la semaine, les disciples avaient
verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des
Juifs. Jésus vint, et il était là au milieu d'eux. Il leur dit : « La paix
soit avec vous ! »
Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples
furent remplis de joie en voyant le Seigneur.
Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père
m'a envoyé, moi aussi, je vous envoie. »
Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : «
Recevez l'Esprit Saint.
Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout
homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. »
Or, l'un des Douze, Thomas (dont le nom signifie : Jumeau) n'était pas avec
eux quand Jésus était venu.
Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il
leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si
je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main
dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la
maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient
verrouillées, et il était là au milieu d'eux. Il dit : « La paix soit avec
vous ! »
Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance
ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d'être incrédule, sois croyant. »

Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Jésus lui dit : « Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient
sans avoir vu. »
Il y a encore beaucoup d'autres signes que Jésus a faits en présence des
disciples et qui ne sont pas mis par écrit dans ce livre.
Mais ceux-là y ont été mis afin que vous croyiez que Jésus est le Messie,
le Fils de Dieu, et afin que, par votre foi, vous ayez la vie en son nom.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint François de Sales (1567-1622), évêque de Genève et docteur de l'Église
Premier sermon pour la Pentecôte (rev.)

« Il répandit sur eux son souffle et il leur dit : ' Recevez l'Esprit Saint ' »

      Seigneur Jésus Christ, faites encore que de nous ne soit fait « qu'un
coeur et qu'une âme » (Ac 4,32), car alors il y aura « une grande
tranquillité » (Mc 4,39). Mes chers auditeurs, je vous exhorte à l'amitié
et à la bienveillance entre vous, et à la paix entre tous ; car si nous
avions la charité entre nous, nous aurions la paix et nous aurions le Saint
Esprit. Il faut se rendre dévot et prier Dieu..., car les apôtres étaient
persévérants dans la prière... Si nous nous mettons à faire des prières
ferventes, le Saint Esprit viendra en nous et dira : « La paix soit avec
vous ! C'est moi ; n'ayez pas peur » (cf Mc 6,50)... Que devons-nous
demander à Dieu, mes frères ? Tout ce qui est pour son honneur et le salut
de vos âmes, et en un mot l'assistance du Saint Esprit : « Envoie ton
Esprit et tout sera créé » (Ps 103,30) -- la paix et la tranquillité...

      Il faut demander cette paix, afin que l'Esprit de paix vienne sur
nous. Il nous faut aussi rendre grâces à Dieu de tous ses bienfaits, si
nous voulons qu'il nous donne des victoires qui sont commencement de paix ;
et pour obtenir le Saint Esprit, il faut remercier Dieu le Père de ce qu'il
l'a envoyé d'abord sur notre chef Jésus Christ, notre Seigneur, son
Fils...-- car « nous recevons tout de sa plénitude » (cf Jn 1,16) -- et de
ce qu'il l'a envoyé sur ses apôtres pour nous le communiquer par leurs
mains. Il nous faut remercier le Fils : en tant que Dieu, il envoie
l'Esprit sur ceux qui s'y disposent. Mais surtout, il faut le remercier de
ce qu'en tant qu'homme il nous a mérité la grâce de recevoir ce divin
Esprit...

Comment Jésus Christ a-t-il mérité la venue du Saint Esprit ? Lorsque
« en inclinant la tête il remit l'esprit » (Jn 19,30) ; car en donnant son
dernier soupir et son esprit au Père, il mérita que le Père envoie son
Esprit sur son corps mystique.




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18 avril 2009

Evangile du jour

samedi 18 avril 2009
Le samedi de Pâques

Samedi de Pâques
Saint Parfait (Mort en 850), Bienheureuse Marie de l'Incarnation (1545-1618)



Commentaire du jour
Cardinal John Henry Newman : Témoins de la résurrection

Les lectures du jour

Mc 16,9-15.
Ressuscité de grand matin, le premier jour de la semaine, Jésus apparut
d'abord à Marie Madeleine, de laquelle il avait expulsé sept démons.
Celle-ci partit annoncer la nouvelle à ceux qui, ayant vécu avec lui,
s'affligeaient et pleuraient.
Quand ils entendirent qu'il était vivant et qu'elle l'avait vu, ils
refusèrent de croire.
Après cela, il se manifesta sous un aspect inhabituel à deux d'entre eux
qui étaient en chemin pour aller à la campagne.
Ceux-ci revinrent l'annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus.
Enfin, il se manifesta aux Onze eux-mêmes pendant qu'ils étaient à table :
il leur reprocha leur incrédulité et leur endurcissement parce qu'ils
n'avaient pas cru ceux qui l'avaient vu ressuscité.
Jésus ressuscité dit aux onze Apôtres : « Allez dans le monde entier.
Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Cardinal John Henry Newman (1801-1890), prêtre, fondateur de communauté religieuse, théologien
PPS 1, 22 « Witnesses of the Resurrection »

Témoins de la résurrection

      On aurait pu s'attendre à ce que notre Seigneur, une fois ressuscité,
se montre au plus grand nombre de gens possible, et surtout à ceux qui
l'avaient crucifié. Tout au contraire, nous voyons par l'histoire qu'il se
manifeste seulement à quelques témoins choisis, et spécialement à ses
disciples immédiats. C'est ce que saint Pierre reconnaît lui-même quand il
déclare : « Dieu l'a ressuscité le troisième jour. Il lui a donné de se
montrer, non pas à tout le peuple, mais seulement à quelques témoins que
Dieu avait choisis d'avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa
résurrection » (Ac 10,40-41).

      A première vue, cela nous semble étrange. Nous sommes disposés, en
effet, à nous faire de la résurrection une idée bien différente, à nous la
représenter comme une manifestation éclatante et visible de la gloire du
Christ... En nous la figurant ainsi comme un triomphe public, nous sommes
conduits à imaginer la confusion et la terreur qui auraient saisi ses
bourreaux si Jésus s'était présenté vivant devant eux. Mais, remarquons-le,
un tel raisonnement revient à concevoir le Royaume du Christ comme un
royaume de ce monde, ce qui n'est pas juste. Ce serait nous représenter le
Christ comme étant déjà venu à ce moment-là juger le monde, ce qui
n'arrivera qu'au dernier jour...

      Pourquoi se montrer seulement « à quelques témoins choisis d'avance »
? Parce que c'était le moyen le plus efficace de propager la foi dans le
monde entier... Quel aurait été le fruit d'une manifestation publique qui
s'impose à tous ? Ce nouveau miracle aurait laissé la foule telle qu'il
l'avait trouvée, sans changement efficace. Déjà ses anciens miracles
n'avaient pas convaincu tout le monde...; qu'auraient-ils pu dire et sentir
de plus qu'auparavant, même « si quelqu'un ressuscite d'entre les morts  »
? (Lc 16,31)... Le Christ se montre pour susciter des témoins de la
résurrection, des ministres de sa parole, les fondateurs de son Eglise.
Comment la foule, avec sa nature changeante, aurait-elle pu le devenir ?




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17 avril 2009

Evangile du jour

vendredi 17 avril 2009
Le vendredi de Pâques

Vendredi de Pâques
Bienheureuse Claire Gambacorti (1362-1419), Saint Anicet (+166)



Commentaire du jour
Grégoire de Narek : « Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage »

Les lectures du jour

Jn 21,1-14.
Après cela, Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord du lac de
Tibériade, et voici comment.
Il y avait là Simon-Pierre, avec Thomas (dont le nom signifie : Jumeau),
Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres
disciples.
Simon-Pierre leur dit : « Je m'en vais à la pêche. » Ils lui répondent : «
Nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, ils
passèrent la nuit sans rien prendre.
Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage, mais les disciples ne
savaient pas que c'était lui.
Jésus les appelle : « Les enfants, auriez-vous un peu de poisson ? » Ils
lui répondent : « Non. »
Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. »
Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n'arrivaient pas à le
ramener, tellement il y avait de poisson.
Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C'est le Seigneur ! »
Quand Simon-Pierre l'entendit déclarer que c'était le Seigneur, il passa un
vêtement, car il n'avait rien sur lui, et il se jeta à l'eau.
Les autres disciples arrivent en barque, tirant le filet plein de poissons
; la terre n'était qu'à une centaine de mètres.
En débarquant sur le rivage, ils voient un feu de braise avec du poisson
posé dessus, et du pain.
Jésus leur dit : « Apportez donc de ce poisson que vous venez de prendre. »

Simon-Pierre monta dans la barque et amena jusqu'à terre le filet plein de
gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette
quantité, le filet ne s'était pas déchiré.
Jésus dit alors : « Venez déjeuner. » Aucun des disciples n'osait lui
demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c'était le Seigneur.
Jésus s'approche, prend le pain et le leur donne, ainsi que le poisson.
C'était la troisième fois que Jésus ressuscité d'entre les morts se
manifestait à ses disciples.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Grégoire de Narek (vers 944-vers 1010), moine et poète arménien
Le Livre de prières, n°66 (trad. SC 78, p. 411 rev.)

« Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage »

Dieu miséricordieux, très compatissant, ami des hommes (Sg 1,6)...,
lorsque tu parles, rien n'est impossible, même ce qui paraît impossible à
notre esprit : c'est toi qui donnes un fruit savoureux en échange des dures
épines de cette vie... Seigneur Christ, souffle de nos
narines (Lm 4,20) et splendeur de notre beauté..., lumière et donateur de
la lumière, tu ne prends pas plaisir au mal, tu ne veux la perdition de
personne, tu ne souhaites jamais la mort (Ez 18,32). Tu n'es pas agité par
le trouble, ni assujetti à la colère ; tu n'es pas intermittent en ton
amour, ni changeant en ta compassion ; tu ne varies jamais dans ta bonté.
Tu ne tournes pas le dos, tu ne détournes pas la face, mais tu es
totalement lumière et volonté de salut. Quand tu veux pardonner, tu le peux
; quand tu veux guérir, tu es puissant ; quand tu veux vivifier, tu en es
capable ; quand tu veux accorder ta grâce, tu es généreux ; quand tu veux
rendre à la santé, tu es habile... Quand tu veux rénover tu es créateur ;
quand tu veux ressusciter, tu es Dieu... Quand, avant même que nous le
demandions, tu veux étendre la main, tu ne manques de rien... Si tu veux
m'affermir, moi qui suis ébranlé, tu es rocher ; si tu veux me donner à
boire, à moi l'assoiffé, tu es source ; si tu veux révéler ce qui est
caché, tu es lumière... Toi qui pour mon salut as combattu
avec force..., tu as pris sur ton corps innocent toute la souffrance des
châtiments que nous avions mérités, afin que, en devenant exemple, tu
manifestes en acte la compassion que tu nous portes.




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16 avril 2009

Evangile du jour

jeudi 16 avril 2009
Le jeudi de Pâques

Jeudi de Pâques
Saint Benoît-Joseph Labre (1748-1783)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « C'est vous qui en êtes les témoins »

Les lectures du jour

Lc 24,35-48.
A leur tour, ils racontaient ce qui s'était passé sur la route, et comment
ils l'avaient reconnu quand il avait rompu le pain.
Comme ils en parlaient encore, lui-même était là au milieu d'eux, et il
leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Frappés de stupeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit.
Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées
qui surgissent en vous ?
Voyez mes mains et mes pieds : c'est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un
esprit n'a pas de chair ni d'os, et vous constatez que j'en ai. »
Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.
Dans leur joie, ils n'osaient pas encore y croire, et restaient saisis
d'étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
Ils lui offrirent un morceau de poisson grillé.
Il le prit et le mangea devant eux.
Puis il déclara : « Rappelez-vous les paroles que je vous ai dites quand
j'étais encore avec vous : Il fallait que s'accomplisse tout ce qui a été
écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. »
Alors il leur ouvrit l'esprit à l'intelligence des Écritures.
Il conclut : « C'est bien ce qui était annoncé par l'Écriture : les
souffrances du Messie, sa résurrection d'entre les morts le troisième jour,

et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés à toutes
les nations, en commençant par Jérusalem.
C'est vous qui en êtes les témoins.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 116 ; PL 38, 657 (trad. Solesmes, Lectionnaire, vol. 3, , p. 85 rev.)

« C'est vous qui en êtes les témoins »

      Après sa résurrection, le Seigneur est apparu à ses disciples et les
a salués en disant : « La paix soit avec vous ! » C'est vraiment la paix,
cette salutation qui sauve, car le mot « salutation » vient de « salut ».
Que pourrait-on espérer de meilleur ? L'homme reçoit la salutation du salut
en personne, car notre salut c'est le Christ. Oui, il est notre salut, lui
qui a été blessé pour nous et cloué au bois, puis descendu du bois et mis
au tombeau. Mais du tombeau il est ressuscité ; ses blessures sont guéries,
mais gardent pourtant leurs cicatrices. Il est utile à ses disciples que
ses cicatrices demeurent afin que les blessures de leur coeur soient
guéries. Quelles blessures ? Les blessures de leur incrédulité. Il est
apparu à leurs yeux avec un corps véritable et « ils croyaient voir un
esprit ». Ce n'est pas là une blessure légère dans leur coeur...

      Mais que dit le Seigneur Jésus ? « Pourquoi ce trouble, et pourquoi
ces doutes qui s'élèvent dans votre coeur ? » Il est bon pour l'homme non
que sa pensée s'élève dans son coeur, mais que ce soit son coeur qui
s'élève -- là où l'apôtre Paul voulait établir le coeur des fidèles, à qui
il disait : « Du moment que vous êtes ressuscités avec le Christ,
recherchez les choses d'en haut, là où se trouve le Christ, assis à la
droite de Dieu. Tendez vers les réalités d'en haut, non celles de la terre.
Car vous êtes morts et votre vie est désormais cachée avec le Christ en
Dieu. Quand le Christ sera manifesté, lui qui est votre vie, alors vous
aussi serez manifestés avec lui pleins de gloire » (Col 3,1s). Et quelle
est cette gloire ? La gloire de la résurrection...

      Nous, nous croyons à la parole de ces disciples, sans qu'ils nous
aient montré le corps ressuscité du Sauveur... Mais à ce moment-là,
l'événement paraissait incroyable. Le Sauveur les a donc amenés à croire
non seulement par la vue, mais aussi par le toucher, pour que par le moyen
des sens la foi descende dans le coeur et puisse être prêchée dans le monde
entier à ceux qui n'avaient pas vu ni touché, mais qui pourtant croiraient
sans hésitation (cf Jn 20,29).




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15 avril 2009

Evangile du jour

mercredi 15 avril 2009
Le mercredi de Pâques

Mercredi de Pâques
Saint Paterne (Vème siècle), Bienheureux Luchésio (1185-1250)



Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : « Leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas »

Les lectures du jour

Lc 24,13-35.
Le même jour, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs,
à deux heures de marche de Jérusalem,
et ils parlaient ensemble de tout ce qui s'était passé.
Or, tandis qu'ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s'approcha, et
il marchait avec eux.
Mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas.
Jésus leur dit : « De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? » Alors,
ils s'arrêtèrent, tout tristes.
L'un des deux, nommé Cléophas, répondit : « Tu es bien le seul de tous ceux
qui étaient à Jérusalem à ignorer les événements de ces jours-ci. »
Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est
arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses
actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple.
Les chefs des prêtres et nos dirigeants l'ont livré, ils l'ont fait
condamner à mort et ils l'ont crucifié.
Et nous qui espérions qu'il serait le libérateur d'Israël ! Avec tout cela,
voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c'est arrivé.
A vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes de notre
groupe. Elles sont allées au tombeau de très bonne heure,
et elles n'ont pas trouvé son corps ; elles sont même venues nous dire
qu'elles avaient eu une apparition : des anges, qui disaient qu'il est
vivant.
Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les
choses comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu. »
Il leur dit alors : « Vous n'avez donc pas compris ! Comme votre coeur est
lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes !
Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa
gloire ? »
Et, en partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur expliqua, dans
toute l'Écriture, ce qui le concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant
d'aller plus loin.
Mais ils s'efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous : le soir approche
et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le
rompit et le leur donna.
Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à
leurs regards.
Alors ils se dirent l'un à l'autre : « Notre coeur n'était-il pas brûlant
en nous, tandis qu'il nous parlait sur la route, et qu'il nous faisait
comprendre les Écritures ? »
A l'instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y
trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent :
« C'est vrai ! le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre.
»
A leur tour, ils racontaient ce qui s'était passé sur la route, et comment
ils l'avaient reconnu quand il avait rompu le pain.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire le Grand (vers 540-604), pape, docteur de l'Église
Homélie 23 sur l'Évangile (trad. Barroux rev.)

« Leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas »

Vous venez de l'entendre, frères très chers : deux disciples de Jésus
marchaient sur la route et, tout en ne croyant pas en lui, parlaient
pourtant de lui. Le Seigneur est apparu, sans toutefois se montrer à eux
sous une forme qu'ils puissent reconnaître. Le Seigneur a donc réalisé à
l'extérieur, aux yeux du corps, ce qui en eux s'accomplissait à
l'intérieur, aux yeux du coeur. À l'intérieur d'eux-mêmes, les disciples
aimaient et doutaient tout à la fois ; à l'extérieur, le Seigneur leur
était présent sans cependant manifester qui il était. À ceux qui parlaient
de lui, il offrait sa présence ; mais à ceux qui doutaient de lui, il
cachait son aspect familier, qui leur aurait permis de le reconnaître. Il a
échangé quelques paroles avec eux, leur a reproché leur lenteur à
comprendre, leur a expliqué les mystères de l'Écriture Sainte qui le
concernaient. Et pourtant, dans leur coeur il demeurait un étranger, par
manque de foi ; il a donc fait semblant d'aller plus loin... La Vérité, qui
est simple, n'a rien fait avec duplicité, mais elle s'est simplement
manifestée aux disciples dans son corps telle qu'elle était dans leur
esprit. Par cette épreuve, le Seigneur voulait voir si
ceux qui ne l'aimaient pas encore comme Dieu étaient du moins capables de
l'aimer comme voyageur. La Vérité cheminait avec eux ; ils ne pouvaient
donc pas demeurer étrangers à l'amour : ils lui ont proposé l'hospitalité,
comme on le fait pour un voyageur. Pourquoi d'ailleurs disons-nous qu'ils
lui ont proposé, alors qu'il est écrit : « Ils le pressèrent. » Cet exemple
nous montre bien que nous ne devons pas seulement offrir l'hospitalité aux
voyageurs, mais le faire de façon pressante. Les disciples
mettent donc la table, offrent de quoi manger ; et Dieu, qu'ils n'avaient
pas reconnu à l'explication de l'Ecriture Sainte, ils le reconnaissent à la
fraction du pain. Ce n'est donc pas en entendant les commandements de Dieu
qu'ils ont été éclairés, mais en les mettant en pratique.




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14 avril 2009

Evangile du jour

mardi 14 avril 2009
Le mardi de Pâques

Mardi de Pâques
St Augustin de Cantorbéry (+605), St Bénézet (1165-1184), St Pierre Gonzalès (1190-1246), Ste Lidwine (1380-1433)



Commentaire du jour
Saint Cyrille de Jérusalem : « Près du lieu où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin, et dans ce jardin un tombeau neuf... C'est là qu'ils déposèrent Jésus » (Jn 19,41-42)

Les lectures du jour

Jn 20,11-18.
Marie Madeleine restait là dehors, à pleurer devant le tombeau. Elle se
penche vers l'intérieur, tout en larmes,
et, à l'endroit où le corps de Jésus avait été déposé, elle aperçoit deux
anges vêtus de blanc, assis l'un à la tête et l'autre aux pieds.
Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : «
On a enlevé le Seigneur mon Maître, et je ne sais pas où on l'a mis. »
Tout en disant cela, elle se retourne et aperçoit Jésus qui était là, mais
elle ne savait pas que c'était Jésus.
Jésus lui demande : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le
prenant pour le gardien, elle lui répond : « Si c'est toi qui l'as emporté,
dis-moi où tu l'as mis, et moi, j'irai le reprendre. »
Jésus lui dit alors : « Marie ! » Elle se tourne vers lui et lui dit : «
Rabbouni ! » ce qui veut dire : « Maître » dans la langue des Juifs.
Jésus reprend : « Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le
Père. Va plutôt trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon
Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s'en va donc annoncer aux disciples : « J'ai vu le
Seigneur, et voilà ce qu'il m'a dit. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l'Eglise
Catéchèse baptismale n° 14 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 204 ; cf Eds. du Soleil Levant, p. 305)

« Près du lieu où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin, et dans ce jardin un tombeau neuf... C'est là qu'ils déposèrent Jésus » (Jn 19,41-42)

      En quelle saison se réveille le Sauveur ? Dans le Cantique des
Cantiques il est dit : « L'hiver est passé, la pluie a cessé, les fleurs
ont apparu sur notre terre...» (2,11-12). Est-ce que la terre n'est pas
actuellement pleine de fleurs...? Comme le mois d'avril est arrivé, c'est
désormais le printemps. Or, c'est en cette saison, c'est en ce premier mois
du calendrier hébraïque, que l'on célèbre la Pâque, autrefois en symbole,
maintenant en réalité...

      Un jardin fut le lieu de la sépulture du Seigneur... Et que va dire
celui qui est enseveli dans le jardin ? « J'ai récolté ma myrrhe avec mes
aromates, la myrrhe et l'aloès avec tous les parfums » (Ct 5,1;4,14), car
tout cela symbolise la sépulture. Les évangiles disent aussi : « Les femmes
vinrent au tombeau apportant les aromates qu'elles avaient préparés » (Lc
24,1)...

      Car, avant d'entrer dans la chambre haute en traversant les portes
closes, l'Époux et le médecin des âmes avait été cherché par des femmes au
coeur fort. Les saintes femmes vinrent au tombeau, et elles cherchaient
celui qui était ressuscité... Marie vint, selon l'évangile, se mit à
chercher et ne trouva pas, puis elle recueillit le message des anges et
enfin elle vit le Christ. Ces circonstances avaient-elles été décrites
elles aussi? Oui, car Marie dit dans le Cantique : « Sur ma couche, la
nuit, j'ai cherché celui que mon coeur aime » (3,1)... « Marie, dit
l'évangile, vint alors qu'il faisait encore nuit. » (Jn 20,1) « La nuit, je
l'ai cherché ; je l'ai cherché et je ne l'ai pas trouvé. » Et dans
l'évangile Marie dit : « Ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où
ils l'ont mis. » Mais les anges survinrent alors : « Pourquoi chercher
parmi les morts celui qui est vivant ? » (Lc 24,5)... Marie ne le
reconnaissait pas, et c'est en son nom que le Cantique des Cantiques disait
: « N'avez-vous pas vu celui que mon coeur aime ? » « À peine avais-je
croisé les gardes (il s'agit des deux anges), j'ai trouvé celui que mon
coeur aime. Je l'ai saisi et ne l'ai pas lâché. » (3,3-4)




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13 avril 2009

Evangile du jour

lundi 13 avril 2009
Le lundi de Pâques

Lundi de Pâques
Saint Hermenegild (+ 586), Bienheureuse Ida (1040-1113), Saint Martin Ier (+ 655)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jn 20,17)

Les lectures du jour

Mt 28,8-15.
Vite, elles quittèrent le tombeau, tremblantes et toutes joyeuses, et elles
coururent porter la nouvelle aux disciples.
Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue. »
Elles s'approchèrent et, lui saisissant les pieds, elles se prosternèrent
devant lui.
Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères
qu'ils doivent se rendre en Galilée : c'est là qu'ils me verront. »
Tandis qu'elles étaient en chemin, quelques-uns des hommes chargés de
garder le tombeau allèrent en ville annoncer aux chefs des prêtres tout ce
qui s'était passé.
Ceux-ci, après s'être réunis avec les anciens et avoir tenu conseil,
donnèrent aux soldats une forte somme
en leur disant : « Voilà ce que vous raconterez : 'Ses disciples sont venus
voler le corps, la nuit pendant que nous dormions. '
Et si tout cela vient aux oreilles du gouverneur, nous lui expliquerons la
chose, et nous vous éviterons tout ennui. »
Les soldats prirent l'argent et suivirent la leçon. Et cette explication
s'est propagée chez les Juifs jusqu'à ce jour.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Homélie (trad. © L'Osservatore Romano rev.)

« Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jn 20,17)

Dans l'atmosphère de la joie pascale, la liturgie nous reconduit au
sépulcre où, selon le récit de saint Matthieu, Marie de Magdala et l'autre
Marie, conduites par leur amour pour Jésus, étaient allées visiter sa
tombe. L'évangéliste rapporte qu'il est venu à leur rencontre et a dit : «
Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu'ils doivent se rendre en
Galilée ; c'est là qu'ils me verront. » Ce fut vraiment une joie indicible
qu'elles ont éprouvé en revoyant leur Seigneur et, pleines d'enthousiasme,
elles ont couru en faire part aux disciples. Le Ressuscité
nous répète à nous aussi, comme à ces femmes qui sont restées aux côtés de
Jésus lors de la Passion, de ne pas avoir peur en devenant les messagers de
l'annonce de sa résurrection. Celui qui rencontre Jésus ressuscité et qui
s'en remet à lui docilement n'a rien à craindre. Tel est le message que les
chrétiens sont appelés à diffuser jusqu'aux extrémités de la terre. La foi
chrétienne, comme nous le savons, naît non de l'accueil d'une doctrine,
mais de la rencontre avec une personne, avec le Christ mort et ressuscité.
Dans notre existence quotidienne, il existe de nombreuses occasions pour
communiquer aux autres notre foi de manière simple et convaincue, si bien
que leur foi peut naître de notre rencontre.




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12 avril 2009

Evangile du jour

dimanche 12 avril 2009
Dimanche de Pâques : Saint Jour de Pâques, la Résurrection du Seigneur, solennité des solennités

Dimanche de la Résurrection
Saint Sabas le Goth (334-372), Saint Jules Ier (+ 352)



Commentaire du jour
Saint Maxime de Turin : « Voici le jour d'allégresse et de joie »

Les lectures du jour

Jn 20,1-9.
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand
matin, alors qu'il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été
enlevée du tombeau.
Le matin de Pâques, Marie-Madeleine couru trouver Simon-Pierre et l'autre
disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le
Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis. »
Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus
vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n'entre
pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau,
et il regarde le linceul resté là,
et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais
roulé à part à sa place.
C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au
tombeau. Il vit, et il crut.
Jusque-là, en effet, les disciples n'avaient pas vu que, d'après
l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Maxime de Turin (?-vers 420), évêque
CC Sermon 53, sur le psaume 117 ; PL 57, 361 (trad. coll. Migne n°65, p. 126)

« Voici le jour d'allégresse et de joie »

      « Voici le jour que le Seigneur a fait, pour nous jour d'allégresse
et de joie » (Ps 117,24). Ce n'est pas un hasard, mes frères, si nous
lisons aujourd'hui ce psaume où le prophète nous convie à la joie et à
l'allégresse, où le saint David invite toute la création à célébrer ce jour
: car aujourd'hui la résurrection du Christ a ouvert le séjour des morts,
les nouveaux baptisés de l'Église ont rajeuni la terre, l'Esprit Saint a
montré le ciel. Ouvert, l'enfer rend ses morts ; rajeunie, la terre fait
éclore les ressuscités ; et le ciel s'ouvre tout grand pour accueillir ceux
qui montent vers lui.

      Le larron est monté au paradis (Lc 23,43) ; les corps des saints
entrent dans la cité sainte (Mt 27,53)... À la résurrection du Christ, tous
les éléments, dans une sorte d'élan, s'élèvent vers les hauteurs. L'enfer
rend aux anges ceux qu'il gardait captifs, la terre envoie au ciel ceux
qu'elle recouvrait, le ciel présente au Seigneur ceux qu'il a accueillis...
La résurrection du Christ est pour les défunts la vie, pour les pécheurs le
pardon, pour les saints la gloire. Ainsi le grand David invite toute la
création à fêter la résurrection du Christ et l'incite à tressaillir de
joie et d'allégresse en ce jour que le Seigneur a fait.

      Mais, direz-vous..., le ciel et l'enfer n'ont pas été établis dans le
jour de ce monde ; peut-on donc demander à ces éléments de fêter un jour
auquel ils échappent totalement ? Mais ce jour que le Seigneur a fait
pénètre tout, contient tout, embrasse à la fois ciel, terre et enfer ! La
lumière qu'est le Christ n'est pas arrêtée par des murs, ni brisée par les
éléments, ni assombrie par les ténèbres. La lumière du Christ vraiment est
un jour sans nuit, un jour sans fin. Partout elle resplendit, partout elle
rayonne, partout elle demeure.




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11 avril 2009

Evangile du jour

samedi 11 avril 2009
Le samedi saint - Dimanche de Pâques : Veillée Pascale

Samedi Saint, Vigile Pascale
Saint Stanislas (+ 1079), Sainte Gemma Galgani (+ 1903)



Commentaire du jour
Bienheureux Guerric d'Igny : « Voici le jour que le Seigneur a fait »

Les lectures du jour

Mc 16,1-8.
Le sabbat terminé, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé
achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus.
De grand matin, le premier jour de la semaine, elles se rendent au sépulcre
au lever du soleil.
Elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre pour dégager
l'entrée du tombeau ? »
Au premier regard, elles s'aperçoivent qu'on a roulé la pierre, qui était
pourtant très grande.
En entrant dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme
vêtu de blanc. Elles furent saisies de peur.
Mais il leur dit : « N'ayez pas peur ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le
Crucifié ? Il est ressuscité : il n'est pas ici. Voici l'endroit où on
l'avait déposé.
Et maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre : 'Il vous précède en
Galilée. Là vous le verrez, comme il vous l'a dit. ' »
Elles sortirent et s'enfuirent du tombeau, parce qu'elles étaient toutes
tremblantes et hors d'elles-mêmes. Elles ne dirent rien à personne, car
elles avaient peur.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Guerric d'Igny (v.1080-1157), abbé cistercien
3ème Sermon pour la Résurrection (trad. SC 202, p.249s rev.)

« Voici le jour que le Seigneur a fait »

      « Voici le jour que le Seigneur a fait. Tressaillons d'allégresse,
réjouissons-nous en lui ! » (Ps 117,24) Frères, attendons le Seigneur en
tressaillant d'allégresse, afin de le voir et de nous réjouir de sa
lumière. Abraham a exulté à la seule pensée de voir le jour du Christ,  et
il a mérité ainsi de le voir et de s'en réjouir (Jn 8,56). Toi aussi, il te
faut veiller chaque jour aux portes de la Sagesse (Pr 8,34)..., avec Marie
Madeleine monter la garde à la porte au tombeau du Christ. Alors, j'en suis
sûr, tu éprouveras avec elle combien est vrai ce qu'on lit dans l'Écriture
au sujet de la Sagesse en personne, qui est le Christ : « Ceux qui l'aiment
la contemplent sans peine, car elle se laisse découvrir par ceux qui la
cherchent » (Sg 6,12)...

      Lui-même en a fait la promesse : « J'aime ceux qui m'aiment, et ceux
qui demeurent vigilants pour me chercher me trouveront » (Pr 8,17). C'est
ainsi que Marie a trouvé Jésus dans la chair, elle qui veillait en venant
au tombeau alors qu'il faisait encore sombre. Toi, il est vrai, tu ne dois
plus le connaître selon la chair (2Co 5,16) mais selon l'esprit. Mais tu le
trouveras spirituellement si tu cherches avec un désir semblable à celui de
Marie... : « Mon âme t'a désiré pendant la nuit ; au plus profond de moi,
mon esprit te cherche » (Is 26,9). Dis avec le psalmiste : « Dieu, mon
Dieu, je te cherche dès l'aurore ; mon âme a soif de toi » (62,2)...

      Veillez donc, frères, et priez intensément !... Veillez d'autant
mieux que pointe déjà l'aurore du jour sans déclin... Oui, « voici pour
nous l'heure de sortir du sommeil, car la nuit est déjà avancée, le jour
est proche » (Rm 13,11-12). Veillez donc, pour que la Lumière du matin, le
Christ, se lève sur vous, lui dont « le lever est prêt comme celui de
l'aurore » (Os 6,3), car il est prêt à renouveler souvent le mystère de sa
résurrection matinale en faveur de ceux qui veillent pour lui. Alors, le
coeur jubilant, tu pourras chanter : « Le Seigneur Dieu nous a illuminés.
Voici le jour que le Seigneur a fait, réjouissons-nous en lui ! »   




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10 avril 2009

Evangile du jour

vendredi 10 avril 2009
Le vendredi saint : Célébration de la Passion du Seigneur

Vendredi Saint
Saint Michel des Saints (1591-1624), Saint Fulbert (960-1029)



Commentaire du jour
Sévérien de Gabala : La croix, arbre de vie

Les lectures du jour

Jn 18,1-40.19,1-42.
Après avoir ainsi parlé, Jésus sortit avec ses disciples et traversa le
torrent du Cédron ; il y avait là un jardin, dans lequel il entra avec ses
disciples.
Judas, qui le livrait, connaissait l'endroit, lui aussi, car Jésus y avait
souvent réuni ses disciples.
Judas prit donc avec lui un détachement de soldats, et des gardes envoyés
par les chefs des prêtres et les pharisiens. Ils avaient des lanternes, des
torches et des armes.
Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s'avança et leur dit :
« Qui cherchez-vous ? »
Ils lui répondirent : « Jésus le Nazaréen. » Il leur dit : « C'est moi. »
Judas, qui le livrait, était au milieu d'eux.
Quand Jésus leur répondit : « C'est moi », ils reculèrent, et ils tombèrent
par terre.
Il leur demanda de nouveau : « Qui cherchez-vous ? » Ils dirent : « Jésus
le Nazaréen. »
Jésus répondit : « Je vous l'ai dit : c'est moi. Si c'est bien moi que vous
cherchez, ceux-là, laissez-les partir. »
(Ainsi s'accomplissait la parole qu'il avait dite : « Je n'ai perdu aucun
de ceux que tu m'as donnés ». )
Alors Simon-Pierre, qui avait une épée, la tira du fourreau ; il frappa le
serviteur du grand prêtre et lui coupa l'oreille droite. Le nom de ce
serviteur était Malcus.
Jésus dit à Pierre : « Remets ton épée au fourreau. Est-ce que je vais
refuser la coupe que le Père m'a donnée à boire ? »
Alors les soldats, le commandant et les gardes juifs se saisissent de Jésus
et l'enchaînent.
Ils l'emmenèrent d'abord chez Anne, beau-père de Caïphe, le grand prêtre de
cette année-là.
(C'est Caïphe qui avait donné aux Juifs cet avis : « Il vaut mieux qu'un
seul homme meure pour tout le peuple. » )
Simon-Pierre et un autre disciple suivaient Jésus. Comme ce disciple était
connu du grand prêtre, il entra avec Jésus dans la cour de la maison du
grand prêtre,
mais Pierre était resté dehors, près de la porte. Alors l'autre disciple -
celui qui était connu du grand prêtre - sortit, dit un mot à la jeune
servante qui gardait la porte, et fit entrer Pierre.
La servante dit alors à Pierre : « N'es-tu pas, toi aussi, un des disciples
de cet homme-là ? » Il répondit : « Non, je n'en suis pas ! »
Les serviteurs et les gardes étaient là ; comme il faisait froid, ils
avaient allumé un feu pour se réchauffer. Pierre était avec eux, et se
chauffait lui aussi.
Or, le grand prêtre questionnait Jésus sur ses disciples et sur sa
doctrine.
Jésus lui répondit : « J'ai parlé au monde ouvertement. J'ai toujours
enseigné dans les synagogues et dans le Temple, là où tous les Juifs se
réunissent, et je n'ai jamais parlé en cachette.
Pourquoi me questionnes-tu ? Ce que j'ai dit, demande-le à ceux qui sont
venus m'entendre. Eux savent ce que j'ai dit. »
A cette réponse, un des gardes, qui était à côté de Jésus, lui donna une
gifle en disant : « C'est ainsi que tu réponds au grand prêtre ! »
Jésus lui répliqua : « Si j'ai mal parlé, montre ce que j'ai dit de mal ;
mais si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? »
Anne l'envoya, toujours enchaîné, au grand prêtre Caïphe.
Simon-Pierre était donc en train de se chauffer ; on lui dit : « N'es-tu
pas un de ses disciples, toi aussi ? » Il répondit : « Non, je n'en suis
pas ! »
Un des serviteurs du grand prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé
l'oreille, insista : « Est-ce que je ne t'ai pas vu moi-même dans le jardin
avec lui ? »
Encore une fois, Pierre nia. A l'instant le coq chanta.
Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au palais du gouverneur. C'était le
matin. Les Juifs n'entrèrent pas eux-mêmes dans le palais, car ils
voulaient éviter une souillure qui les aurait empêchés de manger l'agneau
pascal.
Pilate vint au dehors pour leur parler : « Quelle accusation portez-vous
contre cet homme ? » Ils lui répondirent :
« S'il ne s'agissait pas d'un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré.
»
Pilate leur dit : « Reprenez-le, et vous le jugerez vous-mêmes suivant
votre loi. » Les Juifs lui dirent : « Nous n'avons pas le droit de mettre
quelqu'un à mort. »
Ainsi s'accomplissait la parole que Jésus avait dite pour signifier de quel
genre de mort il allait mourir.
Alors Pilate rentra dans son palais, appela Jésus et lui dit : « Es-tu le
roi des Juifs ? »
Jésus lui demanda : « Dis-tu cela de toi-même, ou bien parce que d'autres
te l'ont dit ?
Pilate répondit : « Est-ce que je suis Juif, moi ? Ta nation et les chefs
des prêtres t'ont livré à moi : qu'as-tu donc fait ? »
Jésus déclara : « Ma royauté ne vient pas de ce monde ; si ma royauté
venait de ce monde, j'aurais des gardes qui se seraient battus pour que je
ne sois pas livré aux Juifs. Non, ma royauté ne vient pas d'ici. »
Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? » Jésus répondit : « C'est toi qui
dis que je suis roi. Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci :
rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui appartient à la vérité écoute
ma voix. »
Pilate lui dit : « Qu'est-ce que la vérité ? » Après cela, il sortit de
nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit : « Moi, je ne trouve en
lui aucun motif de condamnation.
Mais c'est la coutume chez vous que je relâche quelqu'un pour la Pâque :
voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? »
Mais ils se mirent à crier : « Pas lui ! Barabbas ! » (Ce Barabbas était un
bandit. )
Alors Pilate ordonna d'emmener Jésus pour le flageller.
Les soldats tressèrent une couronne avec des épines, et la lui mirent sur
la tête ; puis ils le revêtirent d'un manteau de pourpre.
Ils s'avançaient vers lui et ils disaient : « Honneur à toi, roi des Juifs
! » Et ils le giflaient.
Pilate sortit de nouveau pour dire aux Juifs : « Voyez, je vous l'amène
dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de
condamnation. »
Alors Jésus sortit, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre.
Et Pilate leur dit : « Voici l'homme. »
Quand ils le virent, les chefs des prêtres et les gardes se mirent à crier
: « Crucifie-le ! Crucifie-le ! » Pilate leur dit : « Reprenez-le, et
crucifiez-le vous-mêmes ; moi, je ne trouve en lui aucun motif de
condamnation. »
Les Juifs lui répondirent : « Nous avons une Loi, et suivant la Loi il doit
mourir, parce qu'il s'est prétendu Fils de Dieu. »
Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte.
Il rentra dans son palais, et dit à Jésus : « D'où es-tu ? » Jésus ne lui
fit aucune réponse.
Pilate lui dit alors : « Tu refuses de me parler, à moi ? Ne sais-tu pas
que j'ai le pouvoir de te relâcher, et le pouvoir de te crucifier ? »
Jésus répondit : « Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l'avais reçu
d'en haut ; ainsi, celui qui m'a livré à toi est chargé d'un péché plus
grave. »
Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher ; mais les Juifs se mirent à crier
: « Si tu le relâches, tu n'es pas ami de l'empereur. Quiconque se fait roi
s'oppose à l'empereur. »
En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au-dehors ; il le fit asseoir
sur une estrade à l'endroit qu'on appelle le Dallage (en hébreu :
Gabbatha).
C'était un vendredi, la veille de la Pâque, vers midi. Pilate dit aux Juifs
: « Voici votre roi. »
Alors ils crièrent : « A mort ! A mort ! Crucifie-le ! » Pilate leur dit :
« Vais-je crucifier votre roi ? » Les chefs des prêtres répondirent : «
Nous n'avons pas d'autre roi que l'empereur. »
Alors, il leur livra Jésus pour qu'il soit crucifié, et ils se saisirent de
lui.
Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu dit : Le
Crâne, ou Calvaire, en hébreu : Golgotha.
Là, ils le crucifièrent, et avec lui deux autres, un de chaque côté, et
Jésus au milieu.
Pilate avait rédigé un écriteau qu'il fit placer sur la croix, avec cette
inscription : « Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. »
Comme on avait crucifié Jésus dans un endroit proche de la ville, beaucoup
de Juifs lurent cet écriteau, qui était libellé en hébreu, en latin et en
grec.
Alors les prêtres des Juifs dirent à Pilate : « Il ne fallait pas écrire :
'Roi des Juifs' ; il fallait écrire : 'Cet homme a dit : Je suis le roi des
Juifs'. »
Pilate répondit : « Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit. »
Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en
firent quatre parts, une pour chacun. Restait la tunique ; c'était une
tunique sans couture, tissée tout d'une pièce de haut en bas.
Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, tirons au sort celui
qui l'aura. » Ainsi s'accomplissait la parole de l'Écriture : Ils se sont
partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C'est bien ce que
firent les soldats.
Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la soeur de sa mère,
Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa
mère : « Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là,
le disciple la prit chez lui.
Après cela, sachant que désormais toutes choses étaient accomplies, et pour
que l'Écriture s'accomplisse jusqu'au bout, Jésus dit : « J'ai soif. »
Il y avait là un récipient plein d'une boisson vinaigrée. On fixa donc une
éponge remplie de ce vinaigre à une branche d'hysope, et on l'approcha de
sa bouche.
Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis,
inclinant la tête, il remit l'esprit.
Comme c'était le vendredi, il ne fallait pas laisser des corps en croix
durant le sabbat (d'autant plus que ce sabbat était le grand jour de la
Pâque). Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu'on enlève les corps après
leur avoir brisé les jambes.
Des soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis du deuxième
des condamnés que l'on avait crucifiés avec Jésus.
Quand ils arrivèrent à celui-ci, voyant qu'il était déjà mort, ils ne lui
brisèrent pas les jambes,
mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en
sortit du sang et de l'eau.
Celui qui a vu rend témoignage, afin que vous croyiez vous aussi. (Son
témoignage est véridique et le Seigneur sait qu'il dit vrai. )
Tout cela est arrivé afin que cette parole de l'Écriture s'accomplisse :
Aucun de ses os ne sera brisé.
Et un autre passage dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu'ils
ont transpercé.
Après cela, Joseph d'Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret
par peur des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus.
Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de Jésus.
Nicodème (celui qui la première fois était venu trouver Jésus pendant la
nuit) vint lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d'aloès pesant
environ cent livres.
Ils prirent le corps de Jésus, et ils l'enveloppèrent d'un linceul, en
employant les aromates selon la manière juive d'ensevelir les morts.
Près du lieu où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin, et dans ce
jardin, un tombeau neuf dans lequel on n'avait encore mis personne.
Comme le sabbat des Juifs allait commencer, et que ce tombeau était proche,
c'est là qu'ils déposèrent Jésus.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sévérien de Gabala (?-vers 408), évêque en Syrie
6e Homélie sur la création du monde, 5-6 (trad. Soeur Isabelle de la Source, Lire la Bible; Médiaspaul 1988, t. 1, p. 31)

La croix, arbre de vie

      Il y avait au milieu du Paradis un arbre. Le serpent s'en servit pour
tromper nos premiers parents. Remarquez cette chose étonnante : pour abuser
l'homme, le serpent va recourir à un sentiment inhérent à sa nature. En
façonnant l'homme, le Seigneur en effet avait mis en lui, outre une
connaissance générale de l'univers, le désir de Dieu. Dès que le démon
découvrit ce désir ardent, il dit à l'homme : « Vous deviendrez comme des
dieux (Gn 3,5). Maintenant vous n'êtes que des hommes et vous ne pouvez pas
être toujours avec Dieu ; mais si vous devenez comme des dieux, vous serez
toujours avec lui »... Ainsi, c'est le désir d'être égal à Dieu qui
séduisit la femme..., elle mangea et elle engagea l'homme à en faire
autant... Or, après la faute, « Adam entendit la voix du Seigneur qui se
promenait dans le Paradis vers le soir » (Gn 3,8)... Béni soit le Dieu des
saints d'avoir visité Adam vers le soir ! Et de le visiter encore
maintenant vers le soir, sur la croix.

      Car c'est bien à l'heure où Adam venait de manger que le Seigneur
souffrit sa passion, à ces heures marquées par la faute et le jugement,
c'est-à-dire entre la sixième heure et la neuvième. À la sixième heure,
Adam mangea, selon la loi de la nature ; ensuite il se cacha. Et vers le
soir, Dieu vint à lui.

      Adam avait désiré devenir Dieu ; il avait désiré une chose
impossible. Le Christ a comblé ce désir. « Tu as voulu devenir, dit-il, ce
que tu ne pouvais être ; mais moi, je désire devenir homme, et je le peux.
Dieu fait tout le contraire de ce que tu as fait en te laissant séduire. Tu
as désiré ce qui était au-dessus de toi ; je prends, moi, ce qui est
au-dessous de moi. Tu as désiré être l'égal de Dieu ; je veux, moi, devenir
l'égal de l'homme... Tu as désiré devenir Dieu et tu ne l'as pas pu. Moi,
je me fais homme, pour rendre possible ce qui était impossible. » Oui,
c'est bien pour cela que Dieu est venu. Il en témoigne à ses apôtres : «
J'ai désiré d'un grand désir manger cette pâque avec vous » (Lc 22,15)...
Il est descendu vers le soir et il a dit : « Adam, où es-tu ? » (Gn 3,9)...
Celui qui est venu pour souffrir est le même que celui qui est descendu
dans le Paradis.




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