31 décembre 2013

Evangile du jour


mardi 31 décembre 2013

7e jour dans l'Octave de Noël
Te Deum Laudamus - Action de Grâce

St Sylvestre I, pape (33e) de 314 à 335 , St Jean-François Régis, prêtre s.j. († 1640)

Commentaire du jour
Julien de Vézelay : « Le Verbe était la vraie Lumière »

Jn 1,1-18.

Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean.
Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne l'a pas reconnu.
Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu.
Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu.
Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j'ai dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce :
après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c'est lui qui a conduit à le connaître.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Julien de Vézelay (v. 1080-v. 1160), moine bénédictin
1er Sermon pour Noël ; SC 192 (trad. cf SC p. 45-55)

« Le Verbe était la vraie Lumière »

      « Un silence paisible enveloppait toute chose, et la nuit était au milieu de son cours rapide. Alors ta Parole toute-puissante, Seigneur, est venue de ton trône royal » (Sg 18,14-15). Ce texte de l'Écriture désigne le temps très saint où la Parole toute-puissante de Dieu est venue jusqu'à nous pour nous parler de notre salut. Partant du secret le plus intime du Père, elle est descendue dans le sein d'une mère...


      « Au milieu de la nuit » : tout était plongé dans le silence « médian » — entre les prophètes qui ne lançaient plus leur appel et les apôtres qui allaient le faire… Quel merveilleux avènement, dans ce silence médian, pour un « médiateur entre Dieu et les hommes » (1Tm 2,5)…,  qui se rend mortel pour sauver les mortels, et qui sauvera les morts par sa mort ! Dans son rôle de médiateur, « il a accompli le salut au milieu de la terre » (Ps 73,12) : il est mort sur une croix, « élevé de terre » (Jn 12,32), entre ciel et terre, symbole de la réconciliation entre le ciel et la terre…


      « Alors que la nuit était au milieu de sa course. » Quelle est cette nuit ? Peut-être désigne-t-elle cette période où, depuis l'origine du monde jusqu'à la fin des temps, les enfants d'Adam vivent dans cette Egypte enténébrée, dans les ténèbres épaisses de leur ignorance et totalement incapables de se voir les uns les autres (Ex 10,21s). En effet, peut-on voir les autres quand on ne voit pas leur cœur ? Profitant de ces ténèbres qui recouvrent tous les cœurs, le mensonge et la tromperie s'installent… C'est au milieu de cette nuit, parmi « ceux qui étaient assis dans les ténèbres » (Lc 1,79; Is 42,7), qu'est venue « la vraie lumière qui illumine tout homme venant en ce monde ». C'est elle qui chassera vraiment toutes les ténèbres lorsqu'elle « mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres et fera paraître les pensées cachées des cœurs » (1Co 4,5).







30 décembre 2013

Evangile du jour


lundi 30 décembre 2013

6e jour dans l'Octave de Noël

Bse Eugenia Ravasco, vierge et fond. (1845-1900), Bx Jean-Marie Boccardo, prêtre et fond. (1848-1913)

Commentaire du jour
Pape François: « Elle parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem »

Lc 2,36-40.

Quand les parents de Jésus vinrent le présenter au Temple, il y avait là une femme qui était prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser.
Demeurée veuve après sept ans de mariage, elle avait atteint l'âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s'éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.
S'approchant d'eux à ce moment, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu'ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L'enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Pape François
Encyclique « Lumen fidei / La Lumière de la foi », §50-51 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

« Elle parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem »

« Dieu prépare pour eux une cité » (He 11,16) : la foi et le bien commun. Dans la présentation de l'histoire des patriarches et des justes de l'Ancien Testament, la lettre aux Hébreux met en relief un aspect essentiel de leur foi. Elle ne se présente pas seulement comme un chemin, mais aussi comme l'édification, la préparation d'un lieu dans lequel les hommes peuvent habiter ensemble…. Si l'homme de foi s'appuie sur le Dieu de l'Amen, sur le Dieu fidèle (Is 65,16), et devient ainsi lui-même assuré, nous pouvons ajouter que cette fermeté de la foi fait référence aussi à la cité que Dieu prépare pour l'homme. La foi révèle combien les liens entre les hommes peuvent être forts quand Dieu se rend présent au milieu d'eux. Il ne s'agit pas seulement d'une fermeté intérieure, d'une conviction stable du croyant : la foi éclaire aussi les relations entre les hommes, parce qu'elle naît de l'amour et suit la dynamique de l'amour de Dieu. Le Dieu digne de confiance donne aux hommes une cité fiable.

En raison de son lien avec l'amour (Ga 5,6), la lumière de la foi se met au service concret de la justice, du droit et de la paix. La foi naît de la rencontre avec l'amour originaire de Dieu en qui apparaissent le sens et la bonté de notre vie… La lumière de la foi est capable de valoriser la richesse des relations humaines, leur capacité à perdurer, à être fiables et à enrichir la vie commune. La foi n'éloigne pas du monde et ne reste pas étrangère à l'engagement concret de nos contemporains.

Sans un amour digne de confiance, rien ne pourrait tenir les hommes vraiment unis entre eux. Leur unité ne serait concevable que fondée uniquement sur l'utilité, sur la composition des intérêts, sur la peur, mais non pas sur le bien de vivre ensemble, ni sur la joie que la simple présence de l'autre peut susciter… Oui, la foi est un bien pour tous, elle est un bien commun. Sa lumière n'éclaire pas seulement l'intérieur de l'Église et ne sert pas seulement à construire une cité éternelle dans l'au-delà ; elle nous aide à édifier nos sociétés, afin que nous marchions vers un avenir plein d'espérance.







29 décembre 2013

Evangile du jour


dimanche 29 décembre 2013



St Thomas Becket, archevêque et martyr († 1170)

Commentaire du jour
Pape François: La foi et le cheminement de la famille

Mt 2,13-15.19-23.

Après la visite des mages à Bethléem, l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu'à ce que je t'avertisse, car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr. »
Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en Égypte,
où il resta jusqu'à la mort d'Hérode. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète : D'Égypte, j'ai appelé mon fils.
Après la mort d'Hérode, l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph en Égypte
et lui dit : « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et reviens au pays d'Israël, car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l'enfant. »
Joseph se leva, prit l'enfant et sa mère, et rentra au pays d'Israël.
Mais, apprenant qu'Arkélaüs régnait sur la Judée à la place de son père Hérode, il eut peur de s'y rendre. Averti en songe, il se retira dans la région de Galilée
et vint habiter dans une ville appelée Nazareth. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par les prophètes : Il sera appelé Nazaréen.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Pape François
Encyclique « Lumen fidei / La Lumière de la foi », §52-53 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

La foi et le cheminement de la famille

      La foi et la famille : Dans le cheminement d'Abraham vers la cité future (He 11,10), la lettre aux Hébreux fait allusion à la bénédiction qui se transmet de père en fils (11,20s). Le premier environnement dans lequel la foi éclaire la cité des hommes est donc la famille. Je pense surtout à l'union stable de l'homme et de la femme dans le mariage. Celle-ci naît de leur amour, signe et présence de l'amour de Dieu… Fondés sur cet amour, l'homme et la femme peuvent se promettre l'amour mutuel dans un geste qui engage toute leur vie et rappelle tant d'aspects de la foi. Promettre un amour qui soit pour toujours est possible quand on découvre un dessein plus grand que ses propres projets, qui nous soutient et nous permet de donner l'avenir tout entier à la personne aimée. La foi peut aider à comprendre toute la profondeur et toute la richesse de la génération d'enfants, car elle fait reconnaître en cet acte l'amour créateur qui nous donne et nous confie le mystère d'une nouvelle personne. C'est ainsi que Sara, par sa foi, est devenue mère, en comptant sur la fidélité de Dieu à sa promesse (He 11,11).


      En famille, la foi accompagne tous les âges de la vie, à commencer par l'enfance : les enfants apprennent à se confier à l'amour de leurs parents. C'est pourquoi, il est important que les parents cultivent en famille des pratiques communes de foi, qu'ils accompagnent la maturation de la foi de leurs enfants. Les jeunes surtout, traversant une période de la vie si complexe, riche et importante pour la foi, doivent ressentir la proximité et l'attention de leur famille et de la communauté ecclésiale dans leur processus de croissance dans la foi.







28 décembre 2013

Evangile du jour


samedi 28 décembre 2013

Fête des Saint Innocents, martyrs

Sts Innocents, martyrs, St Gaspare del Bufalo, prêtre et fond. (1786-1837)

Commentaire du jour
Saint Cyprien : « Le serviteur n'est pas au-dessus de son maître »

Mt 2,13-18.

Après la visite des mages à Bethléem, l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu'à ce que je t'avertisse, car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr. »
Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en Égypte,
où il resta jusqu'à la mort d'Hérode. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète : D'Égypte, j'ai appelé mon fils.
Alors Hérode, voyant que les mages l'avaient trompé, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants de moins de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d'après la date qu'il s'était fait préciser par les mages.
Alors s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète Jérémie :
Un cri s'élève dans Rama, des pleurs et une longue plainte : c'est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas qu'on la console, car ils ne sont plus.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
Lettre 58

« Le serviteur n'est pas au-dessus de son maître »

      L'apôtre Jean écrit : « Celui qui dit qu'il demeure dans le Christ doit marcher lui-même dans la voie où lui, Jésus, a marché » (1Jn 2,6) ; et saint Paul : « Nous sommes enfants de Dieu ; puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers, héritiers avec le Christ, si nous souffrons avec lui pour être avec lui dans la gloire » (Rm 8,16s)… Frères très chers, imitons Abel le juste qui a inauguré le martyre en subissant le premier la mort pour la justice (Gn 4,8)...; imitons les trois jeunes gens, Ananias, Azarias, Misaël, qui…ont vaincu un roi par la vaillance de leur foi (Dn 3)… Les prophètes à qui l'Esprit Saint avait donné la connaissance de l'avenir et les apôtres que le Seigneur avait choisis, est-ce que ces justes ne nous apprennent pas, en se laissant mettre à mort, à mourir à notre tour pour la justice ?


      La naissance du Christ a été marquée aussitôt par le martyre des enfants de moins de deux ans, à cause de son nom ; incapables de combattre, ils ont réussi à conquérir la couronne. Pour que ce soit bien clair que ceux que l'on tue pour le Christ sont innocents, des enfants innocents ont été mis à mort pour son nom… Combien il serait grave pour un serviteur portant le nom de chrétien de ne pas vouloir souffrir quand son maître, le Christ, a souffert le premier…! Le Fils de Dieu a souffert pour faire de nous des enfants de Dieu, et les enfants des hommes ne veulent pas souffrir pour continuer d'être enfants de Dieu…? Le maître du monde nous le rappelle : « Si le monde a de la haine contre vous, souvenez-vous qu'il en a eu contre moi d'abord. Si vous apparteniez au monde, le monde vous aimerait, car vous seriez à lui. Mais vous n'appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis et tirés du monde… Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n'est pas au-dessus de son maître » (Jn 15,18-20)…


      Lorsque nous soutenons le combat de la foi, Dieu nous regarde, ses anges nous regardent, le Christ nous regarde. Quelle gloire, quelle chance d'avoir Dieu comme président de l'épreuve et le Christ pour juge lorsque nous sommes couronnés ! Armons-nous donc, frères très chers, de toutes nos forces, préparons-nous à la lutte avec une âme sans tache, une foi entière, un courage généreux.







27 décembre 2013

Evangile du jour


vendredi 27 décembre 2013

Fête de Saint Jean, apôtre et évangéliste

St Jean, apôtre et évangéliste († v. 103), Bx Francesco Spoto, prêtre et martyr (1924-1964)

Commentaire du jour
Saint Augustin : « Il vit et il crut »

Jn 20,2-8.

Le matin de Pâques, Marie Madeleine courut trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : " On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis. "
Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n'entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là,
et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place.
C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Commentaire sur la première lettre de Jean,1,1 (trad. bréviaire 27/12 rev.)

« Il vit et il crut »

  « Ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons contemplé de nos yeux, et que nos mains ont touché, c'est le Verbe de la vie » (1Jn 1,1). Y a-t-il quelqu'un qui touche de ses mains le Verbe de la vie, sinon parce que « le Verbe s'est fait chair et qu'il a établi sa demeure parmi nous » ? (Jn 1,14) Or, ce Verbe qui s'est fait chair pour être touché de nos mains a commencé d'être chair dans le sein de la Vierge Marie. Mais il n'a pas alors commencé d'être le Verbe, car il était « depuis le commencement », dit saint Jean. Voyez comme sa lettre confirme son évangile, où vous avez entendu lire : « Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était avec Dieu. »


Peut-être que certains comprennent le « Verbe de la vie » comme une formule quelconque pour désigner le Christ, et non pas précisément le corps du Christ, que les mains ont touché. Mais voyez la suite : « Oui, la vie s'est manifestée. » Le Christ est donc le Verbe de la vie. Et comment cette vie s'est-elle manifestée ? Car, même si elle était dès le commencement, elle ne s'était pas manifestée aux hommes : elle s'était manifestée aux anges, qui la voyaient et qui s'en nourrissaient comme de leur pain. C'est ce que dit l'Écriture : « L'homme a mangé le pain des anges » (Ps 77,25).


Donc, la Vie elle-même s'est manifestée dans la chair : elle a été placée en pleine manifestation afin qu'une réalité visible seulement par le cœur puisse être visible aussi aux yeux, afin de guérir les cœurs. Car seul le cœur voit le Verbe, la chair ne le voit pas. Nous étions capables de voir la chair mais pas le Verbe. Le Verbe s'est fait chair…pour guérir en nous ce qui nous rend capables de voir le Verbe… « Nous portons témoignage, dit saint Jean, nous vous annonçons cette vie éternelle qui était auprès du Père et qui s'est manifestée à nous » (1Jn 1,2).     







26 décembre 2013

Evangile du jour


jeudi 26 décembre 2013

Fête de Saint Etienne, premier martyr

St Etienne, premier martyr

Commentaire du jour
Benoît XVI: De la crèche à la croix

Mt 10,17-22.

Jésus disait à ses disciples : " Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues.
Vous serez traînés devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera, ne vous tourmentez pas pour savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.
Car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Angelus du 26/12/2006 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

De la crèche à la croix

      Au lendemain de la solennité de Noël, nous célébrons aujourd'hui la fête de saint Étienne, diacre et premier martyr. À première vue, le rapprochement…avec la naissance du Rédempteur peut nous surprendre, car on est frappé par le contraste entre la paix et la joie de Bethléem et le drame d'Étienne… En réalité, le désaccord apparent est dépassé si nous considérons plus en profondeur le mystère de Noël. L'enfant Jésus, couché dans la grotte, est le Fils unique de Dieu qui s'est fait homme. Il sauvera l'humanité en mourant sur la croix. À présent, nous le voyons enveloppé de langes dans la crèche ; après sa crucifixion, il sera à nouveau enveloppé de bandes et déposé dans un sépulcre. Ce n'est pas un hasard si l'iconographie de Noël représentait parfois le divin Nouveau-né couché dans un petit sarcophage, pour indiquer que le Rédempteur naît pour mourir, naît pour donner la vie en rançon pour tous (Mc 10,45).


      Saint Étienne a été le premier à suivre les traces du Christ à travers le martyre ; il est mort comme le divin Maître, en pardonnant et en priant pour ses bourreaux (Ac 7,60). Au cours des quatre premiers siècles du christianisme, tous les saints vénérés par l'Église étaient des martyrs. Il s'agit d'un groupe innombrable, que la liturgie appelle « l'assemblée pure des martyrs »…Leur mort n'inspirait pas la peur ou la tristesse, mais un enthousiasme spirituel qui suscitait toujours de nouveaux chrétiens. Pour les croyants, le jour de la mort, et encore plus le jour du martyre, n'est pas la fin de tout, mais bien le passage vers la vie immortelle — c'est le jour de la naissance définitive, en latin « dies natalis ». On comprend alors le lien qui existe entre le jour de la naissance du Christ et le jour de la naissance définitive de saint Étienne. Si Jésus n'était pas né sur la terre, les hommes n'auraient pas pu naître au Ciel. C'est précisément parce que le Christ est né que nous pouvons « renaître ».







25 décembre 2013

Evangile du jour


mercredi 25 décembre 2013



Bx Pierre le Vénérable, abbé de Cluny († 1156), St Albert (Albertynki Adam) Chmielowski, religieux

Commentaire du jour
Saint Ephrem : « Marie retenait tous ces événements et les méditait en son cœur » (Lc 2,19)

Jn 1,1-18.

Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean.
Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne l'a pas reconnu.
Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu.
Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu.
Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j'ai dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce :
après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c'est lui qui a conduit à le connaître.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Hymnes 5 et 6 sur la Nativité ; SC 459 (trad. cf SC p. 124s)

« Marie retenait tous ces événements et les méditait en son cœur » (Lc 2,19)

En des paroles sublimes,

Brûlante d'amour,

Marie le berçait elle aussi :

« Qui donc m'a donné, à moi la solitaire,

De concevoir et d'enfanter

Celui qui est l'unique et le multiple,

Le tout-petit et le Très-Grand ?

Il est tout entier près de moi,

Et tout entier près de tout l'univers.


Le jour où Gabriel lui-même

Est entré dans ma pauvre maison,

Il m'a rendue soudain

Noble dame autant que servante :

Car j'étais la servante de ta divinité (Lc 1,38),

Mais je suis la mère aussi

De ton humanité,

Mon Seigneur et mon fils !


La servante tout à coup

Est devenue fille de roi,

Par toi, Fils de roi !

À cause de toi, fils de David,

Voici que la plus humble

Dans la maison de David,

Voici qu'une fille de la terre

Parvient jusqu'au ciel,

Par celui qui est du ciel !


Quelle merveille pour moi !

Près de moi repose

Ce nouveau-né, l'Ancien des jours ! (Dn 7,9)

Il fixe son regard sur le ciel tout entier,

Alors que sans répit

Ses lèvres balbutient.

Comme il me ressemble !

Alors qu'avec Dieu

Il parle en silence !


Qui a jamais vu

Un nouveau-né regarder

En tout lieu toutes choses ?

Son regard fait comprendre

Que c'est lui qui dirige

Toute la création de haut en bas.

Son regard fait comprendre

Qu'il commande en maître

À tout l'univers.


Comment ouvrirai-je

Une source de lait

Pour toi, la Source ?

Comment donnerai-je

De la nourriture

À toi qui nourris tout être

De ta table ?

Comment te couvrir de langes,

Toi qui es revêtu de splendeur ? (Ps 103,2)


Ma bouche ne sait pas

Comment te nommer,

Ô Fils du Dieu vivant ! (Mt 16,16)

Si j'ose t'appeler

Fils de Joseph,

Je tremble car tu n'es pas de sa semence…


Bien que tu sois le Fils de l'Unique

Désormais je t'appellerai

Le fils d'un grand nombre,

Car à toi ne suffisent pas

Des milliers de noms :

Tu es fils de Dieu, mais aussi fils de l'homme (Mc 1,1 ; 8,31)

Et puis, fils de Joseph (Lc 3,23)

Et fils de David (Lc 20,41)

Et fils de Marie (Mc 6,3).







24 décembre 2013

Saint et joyeux Noël !

L’EVANGILE AU QUOTIDIEN - www.levangileauquotidien.org
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« Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68


Madame, Monsieur,
Chers abonnés,

L’Equipe de l’Evangile au Quotidien vous souhaite de tout cœur un TRES SAINT ET TRES JOYEUX NOËL, dans la contemplation de la naissance du Christ. 

À Noël, « en cette sainte nuit éclatante par la naissance de celui qui est la vraie lumière, les merveilles abondent, les richesses se multiplient, car le trésor est ouvert : celle qui enfante est mère et vierge, celui qui est enfanté est Dieu et homme » (Saint Bernard). Que les cieux se réjouissent, que la terre tressaille devant la face du Seigneur, car un Sauveur nous est né aujourd'hui, il gouvernera l'univers dans sa justice, et les peuples dans sa vérité.

Vous remerciant pour votre fidélité, recevez, chers abonnés, l’assurance de nos sentiments dévoués,


Pour l’équipe française de l’Evangile au quotidien, un service evangelizo.org
Sœur Anne-Emmanuel, Bertrand, Grégor.

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Evangile du jour


mardi 24 décembre 2013



St Jacob, patriarche du peuple juif, A.T., Ste Paola Elisabetta Cerioli, veuve et fond. (1816-1865)

Commentaire du jour
Saint Raphaël Arnaiz Baron : « Je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple »

Lc 2,1-14.

En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre -
ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. -
Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d'origine.
Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David.
Il venait se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte.
Or, pendant qu'ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait enfanter.
Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Dans les environs se trouvaient des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux.
L'ange du Seigneur s'approcha, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d'une grande crainte,
mais l'ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple :
Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur.
Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »
Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Raphaël Arnaiz Baron (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels, 27/12/1936 (trad. Cerf 2008, p. 278)

« Je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple »

      Il fait très froid sur terre. Les cieux sont brodés d'étoiles qui se devinent seulement sur le fond bleu foncé de la voûte céleste inondée de ténèbres. Sur la terre, une des plus petites étoiles de l'immense système planétaire, sont en train de se produire cette nuit des prodiges qui étonnent les anges… : un Dieu qui, par amour pour l'homme, descend humilié dans la chair mortelle, et naît d'une femme dans une des étoiles les plus petites, une des plus froides, sur la terre…


      Les hommes ont aussi de la glace dans leur cœur. Personne n'accourt assister au miracle de la naissance de Dieu. Le monde entier se réduit seulement à une femme appelée Marie, à un homme aux yeux bleus, qui s'appelle Joseph, et à un enfant nouveau-né, qui, enveloppé dans des langes, ouvre ses yeux pour la première fois sous le souffle chaud d'un âne et d'un bœuf, reposant sur une poignée de paille que la pauvreté de Joseph, la sollicitude et l'amour de Marie lui ont procurée. Le monde entier dort, inconscient, dans le lourd sommeil de la chair. Il fait très froid cette nuit-là sur la terre de Juda. Les étoiles brodées dans les cieux sont les yeux des anges qui chantent « Gloire à Dieu dans les hauteurs ! », chant entonné pour Dieu, et entendu par quelques bergers qui surveillent leurs troupeaux et accourent adorer, avec leur âme d'enfant, Jésus qui vient de naître. C'est la première leçon de l'amour de Dieu…


      Bien que mon âme n'ait ni la chasteté de Joseph ni l'amour de Marie, j'ai offert au Seigneur mon absolue pauvreté de tout, mon âme vide. Si je ne lui ai pas entonné des hymnes comme les anges, j'ai essayé de lui chanter quelques refrains de bergers, la chanson du pauvre, de celui qui n'a rien ; la chanson de celui qui ne peut offrir à Dieu que misères et faiblesses. Mais qu'importe, car les misères et les faiblesses offertes à Jésus avec un cœur vraiment amoureux sont acceptées par lui comme si elles étaient des vertus. Grande, immense est la miséricorde de Dieu ! Ma chair mortelle n'entend pas les louanges du ciel, mais mon âme devine que, aujourd'hui aussi comme alors, les anges regardent étonnés la terre, et entonnent le « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur terre aux hommes de bonne volonté ! »







23 décembre 2013

Evangile du jour


lundi 23 décembre 2013

Férie de l'Avent : semaine avant Noël (23 déc.)
Semaine préparatoire à Noël 23 décembre

St Jean (Jan ) Kęty, Patron de la Pologne et Lituanie, Ste Marguerite-Marie d'Youville, fond. (1701-1771)

Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Son nom est Jean »

Lc 1,57-66.

Quand arriva le moment où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père.
Mais sa mère déclara : « Non, il s'appellera Jean. »
On lui répondit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père comment il voulait l'appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Son nom est Jean. » Et tout le monde en fut étonné.
A l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu.
La crainte saisit alors les gens du voisinage, et dans toute la montagne de Judée on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005), pape
Homélie à Kiev, 24/06/2001 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

« Son nom est Jean »

      « Le Seigneur m'a appelé dès le sein maternel, dès les entrailles de ma mère il a prononcé mon nom » (Is 49,1). Nous célébrons aujourd'hui la naissance de saint Jean Baptiste. Les paroles du prophète Isaïe s'adaptent bien à cette grande figure biblique qui se situe entre l'Ancien et le Nouveau Testament. Dans la longue file des prophètes et des justes d'Israël, Jean « le Baptiseur » a été placé par la Providence de Dieu immédiatement avant le Messie, pour lui préparer la voie à travers la prédication et le témoignage de vie…


      « Tu m'as choisi dès le ventre de la mère » (Ps 70,6). Aujourd'hui, nous pouvons faire nôtre cette exclamation. Dieu nous a connus et aimés avant même que nos yeux puissent contempler les merveilles de la création. En naissant, chaque homme reçoit un nom humain. Mais avant même cela, il possède un nom divin : le nom par lequel Dieu le Père le connaît et l'aime depuis toujours et pour toujours. Il en est ainsi pour tous, sans exclusion. Aucun homme n'est anonyme pour Dieu ! Tous possèdent une valeur égale à ses yeux : ils sont tous différents, mais tous égaux, tous appelés à être des fils dans le Fils.


      « Son nom est Jean. » Zacharie confirme à sa parenté émerveillée le nom de son fils, en l'écrivant sur une tablette. Dieu lui-même, par l'intermédiaire de son ange, avait indiqué ce nom, qui en hébreu signifie « Dieu est favorable ». Dieu est favorable à l'homme : il veut qu'il vive, il veut son salut. Dieu est favorable à son peuple : il veut en faire une bénédiction pour toutes les nations de la terre. Dieu est favorable à l'humanité : il la guide sur le chemin vers la terre où règnent la paix et la justice. Tout cela est inscrit dans ce nom : Jean.







Evangile du jour


lundi 23 décembre 2013

Férie de l'Avent : semaine avant Noël (23 déc.)
Semaine préparatoire à Noël 23 décembre

St Jean (Jan ) Kęty, Patron de la Pologne et Lituanie, Ste Marguerite-Marie d'Youville, fond. (1701-1771)

Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Son nom est Jean »

Lc 1,57-66.

Quand arriva le moment où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père.
Mais sa mère déclara : « Non, il s'appellera Jean. »
On lui répondit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père comment il voulait l'appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Son nom est Jean. » Et tout le monde en fut étonné.
A l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu.
La crainte saisit alors les gens du voisinage, et dans toute la montagne de Judée on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005), pape
Homélie à Kiev, 24/06/2001 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

« Son nom est Jean »

      « Le Seigneur m'a appelé dès le sein maternel, dès les entrailles de ma mère il a prononcé mon nom » (Is 49,1). Nous célébrons aujourd'hui la naissance de saint Jean Baptiste. Les paroles du prophète Isaïe s'adaptent bien à cette grande figure biblique qui se situe entre l'Ancien et le Nouveau Testament. Dans la longue file des prophètes et des justes d'Israël, Jean « le Baptiseur » a été placé par la Providence de Dieu immédiatement avant le Messie, pour lui préparer la voie à travers la prédication et le témoignage de vie…


      « Tu m'as choisi dès le ventre de la mère » (Ps 70,6). Aujourd'hui, nous pouvons faire nôtre cette exclamation. Dieu nous a connus et aimés avant même que nos yeux puissent contempler les merveilles de la création. En naissant, chaque homme reçoit un nom humain. Mais avant même cela, il possède un nom divin : le nom par lequel Dieu le Père le connaît et l'aime depuis toujours et pour toujours. Il en est ainsi pour tous, sans exclusion. Aucun homme n'est anonyme pour Dieu ! Tous possèdent une valeur égale à ses yeux : ils sont tous différents, mais tous égaux, tous appelés à être des fils dans le Fils.


      « Son nom est Jean. » Zacharie confirme à sa parenté émerveillée le nom de son fils, en l'écrivant sur une tablette. Dieu lui-même, par l'intermédiaire de son ange, avait indiqué ce nom, qui en hébreu signifie « Dieu est favorable ». Dieu est favorable à l'homme : il veut qu'il vive, il veut son salut. Dieu est favorable à son peuple : il veut en faire une bénédiction pour toutes les nations de la terre. Dieu est favorable à l'humanité : il la guide sur le chemin vers la terre où règnent la paix et la justice. Tout cela est inscrit dans ce nom : Jean.







22 décembre 2013

Evangile du jour


dimanche 22 décembre 2013


Semaine préparatoire à Noël : 22 décembre

Ste Francesca Saverio Cabrini, v. et fond. (1850-1917)

Commentaire du jour
Saint Aelred de Rievaulx : « On lui donnera le nom d'Emmanuel »

Mt 1,18-24.

Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ;
elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela arriva pour que s'accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), moine cistercien
Sermon pour l'Annonciation (trad. cf coll. Pain de Cîteaux, n°24, p. 216 et Solesmes, Lectionnaire, t. 1, p. 395)

« On lui donnera le nom d'Emmanuel »

      « Emmanuel, qui se traduit ' Dieu avec nous. ' » Oui, Dieu avec nous ! Jusqu'alors, il était Dieu au-dessus de nous, Dieu en face de nous, mais aujourd'hui il est « Emmanuel ». Aujourd'hui il est Dieu avec nous dans notre nature, avec nous dans sa grâce ; avec nous dans notre faiblesse, avec nous dans sa bonté ; avec nous dans notre misère, avec nous dans sa miséricorde ; avec nous par amour, avec nous par lien de famille, avec nous par tendresse, avec nous par compassion.


      Dieu avec nous ! Vous n'avez pas pu, vous les fils d'Adam, monter au ciel pour être avec Dieu (cf Dt 30,12) ; Dieu descend du ciel pour être Emmanuel, Dieu avec nous. Il vient chez nous pour être Emmanuel, Dieu avec nous, et nous, nous négligeons de venir à Dieu pour être avec lui ! « Vous, humains, jusqu'à quand votre cœur sera-t-il appesanti ? Pourquoi aimer le néant et chercher le mensonge ? » (Ps 4,3) Voici venue la vérité : « pourquoi aimer le néant ? » Voici venue la parole vraie et inaltérable : « pourquoi chercher le mensonge ? » Voici Dieu avec nous.


      Comment pourrait-il être davantage avec moi ? Petit comme moi, faible comme moi, nu comme moi, pauvre comme moi — en tout, il est devenu semblable à moi, prenant ce qui est mien et donnant ce qui est sien. Je gisais mort, sans voix, sans sens ; la lumière même de mes yeux n'était plus avec moi. Aujourd'hui est descendu cet homme si grand, « ce prophète puissant en œuvres et en paroles » (Lc 24,19). Il a « posé son visage sur mon visage, sa bouche sur ma bouche, ses mains sur mes mains » (2R 4,34), et il s'est fait Emmanuel, Dieu avec nous !    







Evangile du jour


dimanche 22 décembre 2013


Semaine préparatoire à Noël : 22 décembre

Ste Francesca Saverio Cabrini, v. et fond. (1850-1917)

Commentaire du jour
Saint Aelred de Rievaulx : « On lui donnera le nom d'Emmanuel »

Mt 1,18-24.

Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ;
elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela arriva pour que s'accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), moine cistercien
Sermon pour l'Annonciation (trad. cf coll. Pain de Cîteaux, n°24, p. 216 et Solesmes, Lectionnaire, t. 1, p. 395)

« On lui donnera le nom d'Emmanuel »

      « Emmanuel, qui se traduit ' Dieu avec nous. ' » Oui, Dieu avec nous ! Jusqu'alors, il était Dieu au-dessus de nous, Dieu en face de nous, mais aujourd'hui il est « Emmanuel ». Aujourd'hui il est Dieu avec nous dans notre nature, avec nous dans sa grâce ; avec nous dans notre faiblesse, avec nous dans sa bonté ; avec nous dans notre misère, avec nous dans sa miséricorde ; avec nous par amour, avec nous par lien de famille, avec nous par tendresse, avec nous par compassion.


      Dieu avec nous ! Vous n'avez pas pu, vous les fils d'Adam, monter au ciel pour être avec Dieu (cf Dt 30,12) ; Dieu descend du ciel pour être Emmanuel, Dieu avec nous. Il vient chez nous pour être Emmanuel, Dieu avec nous, et nous, nous négligeons de venir à Dieu pour être avec lui ! « Vous, humains, jusqu'à quand votre cœur sera-t-il appesanti ? Pourquoi aimer le néant et chercher le mensonge ? » (Ps 4,3) Voici venue la vérité : « pourquoi aimer le néant ? » Voici venue la parole vraie et inaltérable : « pourquoi chercher le mensonge ? » Voici Dieu avec nous.


      Comment pourrait-il être davantage avec moi ? Petit comme moi, faible comme moi, nu comme moi, pauvre comme moi — en tout, il est devenu semblable à moi, prenant ce qui est mien et donnant ce qui est sien. Je gisais mort, sans voix, sans sens ; la lumière même de mes yeux n'était plus avec moi. Aujourd'hui est descendu cet homme si grand, « ce prophète puissant en œuvres et en paroles » (Lc 24,19). Il a « posé son visage sur mon visage, sa bouche sur ma bouche, ses mains sur mes mains » (2R 4,34), et il s'est fait Emmanuel, Dieu avec nous !    







21 décembre 2013

Evangile du jour


samedi 21 décembre 2013

Férie de l'Avent : semaine avant Noël (21 déc.)

St Pierre Canisius, prêtre s.j. et docteur de l'Église

Commentaire du jour
Pape François: « Marie se mit en route rapidement » : la foi tend à inviter les autres à sa joie

Lc 1,39-45.

En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Pape François
Encyclique « Lumen fidei / La Lumière de la foi », §39 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

« Marie se mit en route rapidement » : la foi tend à inviter les autres à sa joie

      Il est impossible de croire seul. La foi n'est pas seulement une option individuelle que le croyant prendrait dans son intériorité ; elle n'est pas une relation isolée entre le moi du fidèle et le toi divin, entre un individu autonome et Dieu. Par nature, elle s'ouvre au « nous » ; elle advient toujours dans la communion de l'Église. La forme dialoguée du Credo, utilisée dans la liturgie baptismale, nous le rappelle.


      L'acte de croire s'exprime comme une réponse à une invitation, à une parole qui doit être écoutée. Il ne procède pas de moi, mais il s'inscrit dans un dialogue… Il est possible de répondre à la première personne, « je crois », seulement dans la mesure où l'on appartient à une large communion, seulement parce que l'on dit aussi « nous croyons ». Cette ouverture au « nous » ecclésial se produit selon l'ouverture même de l'amour de Dieu, qui n'est pas seulement relation entre Père et Fils, entre « moi » et « toi », mais qui est aussi dans l'Esprit un « nous », une communion de personnes. Voilà pourquoi celui qui croit n'est jamais seul, et pourquoi la foi tend à se diffuser, à inviter les autres à sa joie... Tertullien (v. 155-v. 220)…parle du catéchumène qui, après le baptême, « le bain de la nouvelle naissance », est accueilli dans la maison de la Mère pour élever les mains et prier, avec ses frères, le Notre Père.







20 décembre 2013

Evangile du jour


vendredi 20 décembre 2013

Férie de l'Avent : semaine avant Noël (20 déc.)
Semaine préparatoire à Noël : 20 décembre

St Dominique,  abbé de Silos en Castille († 1073), Bx Vincent (Vincenzo) Romano, prêtre (1751-1831)

Commentaire du jour
Bienheureuse Élisabeth de la Trinité : « Je te salue, comblée-de-grâce »

Lc 1,26-38.

L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureuse Élisabeth de la Trinité (1880-1906), carmélite
Le Ciel dans la foi (Première retraite), dixième jour (OC, Cerf 1979-80, p. 123)

« Je te salue, comblée-de-grâce »

« Si tu savais le don de Dieu », disait un soir le Christ à la Samaritaine (Jn 4,10). Mais quel est-il, ce don de Dieu, si ce n'est lui-même ? Et, nous dit le disciple bien-aimé : « Il est venu chez lui et les siens ne l'ont pas reçu » (Jn 1,11). Saint Jean Baptiste pourrait dire encore à bien des âmes cette parole de reproche : « Il y en a un, au milieu de vous — en vous — que vous ne connaissez pas » (Jn 1,26; cf Lc 17,21).

« Si tu savais le don de Dieu. » Il est une créature qui connut ce don de Dieu, une créature qui n'en perdit pas une parcelle, une créature qui fut si pure, si lumineuse, qu'elle semble être la Lumière elle-même : « Speculum justitiae / Miroir de justice ». Une créature dont la vie fut si simple, si perdue en Dieu que l'on ne peut presque rien en dire.

« Virgo fidelis » : c'est la Vierge fidèle, « celle qui gardait toutes choses en son cœur » (Lc 2,19.51). Elle se tenait si petite, si recueillie en face de Dieu, dans le secret du Temple, qu'elle attirait les complaisances de la Trinité sainte : « Parce qu'il a regardé la bassesse de sa servante, désormais toutes les générations m'appelleront bienheureuse ! » (Lc 1,48). Le Père se penchant vers cette créature si belle, si ignorante de sa beauté, voulut qu'elle soit la mère dans le temps de celui dont il est le Père dans l'éternité. Alors l'Esprit d'amour qui préside à toutes les opérations de Dieu survint ; la Vierge dit son fiat : « Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon votre parole », et le plus grand des mystères fut accompli. Et par la descente du Verbe en elle Marie fut pour toujours la proie de Dieu.







19 décembre 2013

Evangile du jour


jeudi 19 décembre 2013

Férie de l'Avent : semaine avant Noël (19 déc.)
Semaine préparatoire à Noël : 19 décembre

Bx Urbain V, Pape (200e) de 1362 à 1370, Sts François Xavier et compagnons, martyrs († 1839)

Commentaire du jour
Jean Tauler : « Voici que tu devras garder le silence »

Lc 1,5-25.

Il y avait, au temps d'Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre nommé Zacharie, du groupe d'Abia. Sa femme aussi était descendante d'Aaron ; elle s'appelait Élisabeth.
Tous les deux vivaient comme des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur d'une manière irréprochable.
Ils n'avaient pas d'enfant, car Élisabeth était stérile, et tous deux étaient âgés.
Or, tandis que Zacharie, au jour fixé pour les prêtres de son groupe, assurait le service du culte devant Dieu,
il fut désigné par le sort, suivant l'usage liturgique, pour aller offrir l'encens dans le sanctuaire du Seigneur.
Toute l'assemblée du peuple se tenait dehors en prière à l'heure de l'offrande de l'encens.
L'ange du Seigneur lui apparut debout à droite de l'autel de l'encens.
En le voyant, Zacharie fut bouleversé et saisi de crainte.
L'ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été entendue : ta femme Élisabeth te donnera un fils, et tu le nommeras Jean.
Tu seras dans la joie et l'allégresse, beaucoup d'hommes se réjouiront de sa naissance,
car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boissons fermentées, et il sera rempli de l'Esprit Saint dès avant sa naissance ;
il fera revenir de nombreux fils d'Israël au Seigneur leur Dieu,
il marchera devant le Seigneur, avec l'esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, convertir les rebelles à la sagesse des hommes droits, et préparer au Seigneur un peuple capable de l'accueillir. »
Mais Zacharie dit à l'ange : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi, je suis un vieil homme, et ma femme aussi est âgée. »
L'ange lui répondit : « Je suis Gabriel ; je me tiens en présence de Dieu, et j'ai été envoyé pour te parler et pour t'annoncer cette bonne nouvelle.
Mais voici que tu devras garder le silence, et tu ne pourras plus parler jusqu'au jour où cela se réalisera, parce que tu n'as pas cru à mes paroles : elles s'accompliront lorsque leur temps viendra. »
Le peuple attendait Zacharie et s'étonnait de voir qu'il restait si longtemps dans le sanctuaire.
Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent qu'il avait eu une vision dans le sanctuaire. Il leur faisait des signes, car il demeurait muet.
Lorsqu'il eut achevé son temps de service au Temple, il repartit chez lui.
Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth devint enceinte. Pendant cinq mois, elle garda le secret. Elle se disait :
« Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, lorsqu'il a daigné mettre fin à ce qui faisait ma honte aux yeux des hommes. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon pour la fête de Noël (trad. Cerf 1991, p.15s)

« Voici que tu devras garder le silence »

      À Noël nous fêtons une triple naissance… La première et la plus sublime naissance est celle du Fils unique engendré par le Père céleste dans l'essence divine, dans la distinction des personnes. La seconde naissance est celle qui s'accomplit par une mère qui dans sa fécondité a gardé la pureté absolue de sa chasteté virginale. La troisième est celle par laquelle Dieu, tous les jours et à toute heure, naît en vérité, spirituellement, par la grâce et l'amour, dans une bonne âme…


      Pour cette troisième naissance, il ne doit rester en nous qu'une recherche simple et pure de Dieu sans plus aucun désir d'avoir quoi que ce soit qui nous soit propre…, avec la seule volonté d'être à lui, de lui faire place de la façon la plus élevée, la plus intime avec lui, pour qu'il puisse accomplir son œuvre et naître en nous sans que nous y mettions d'obstacle… C'est pourquoi saint Augustin nous dit : « Vide-toi pour que tu puisses être rempli ; sors afin de pouvoir entrer », et ailleurs : « Âme noble, noble créature, pourquoi cherches-tu en dehors de toi ce qui est en toi, tout entier, de la façon la plus vraie et la plus manifeste ? Et puisque tu participes à la nature divine, que t'importent les choses créées et qu'as-tu donc à faire avec elles ? » Si l'homme préparait ainsi la place au fond de lui-même, Dieu, sans aucun doute, serait obligé de le remplir et complètement ; sinon, le ciel se romprait plutôt pour remplir ce vide. Dieu ne peut pas laisser les choses vides ; ce serait contraire à sa nature, à sa justice.


      C'est pourquoi tu dois te taire ; alors le Verbe de cette naissance, la Parole de Dieu, pourra être prononcé en toi et tu pourras l'entendre. Mais comprends bien que si tu veux parler, lui doit se taire. On ne peut mieux servir le Verbe qu'en se taisant et en écoutant. Si donc tu sors complètement de toi-même, Dieu entrera tout entier ; autant tu sors, autant il entre, ni plus ni moins.     







18 décembre 2013

Evangile du jour


mercredi 18 décembre 2013

Férie de l'Avent : semaine avant Noël (18 déc.)

Bse Némésie (Nemesia Giulia) Valle, Sœur de la Charité, St Gatien, Ier évêque de Tours († IIIe s.)

Commentaire du jour
Saint Alphonse-Marie de Liguori : « Elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus »

Mt 1,18-24.

Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ;
elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela arriva pour que s'accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787), évêque et docteur de l'Église
Méditations pour l'octave de Noël, n°8 (trad. Éds. Saint Paul 1993, p. 285 rev.)

« Elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus »

      Le nom de Jésus est un nom divin que le Seigneur a fait connaître à Marie par la voix de l'archange Gabriel : « Tu lui donneras le nom de Jésus » (Lc 1,31). Nom appelé pour ce motif « au-dessus de tout nom », « le seul nom par lequel nous devions être sauvés » (Ph 2,9; Ac 4,12). Ce grand nom est comparé par l'Esprit Saint à l'huile : « Ton nom est une huile qui s'épanche » (Ct 1,3). Pourquoi ? Parce que, explique saint Bernard, de même que l'huile est à la fois lumière, aliment et remède, ainsi le nom de Jésus est lumière pour notre esprit, aliment pour notre cœur, remède pour notre âme.


      Lumière pour notre esprit : c'est l'éclat de ce nom qui a fait passer le monde des ténèbres de l'idolâtrie à la clarté de la foi. Nous sommes nés dans un pays dont les habitants, avant l'avènement du Sauveur, étaient tous païens ; nous le serions comme eux, s'il n'était pas venu nous éclairer. Combien donc ne devons-nous pas remercier Jésus Christ pour le don de la foi !...


      Aliment pour notre cœur : tel est encore le nom de Jésus. Il nous rappelle, en effet, toute l'œuvre douloureuse accomplie par Jésus pour nous sauver ; c'est ainsi qu'il nous console dans les tribulations, nous donne la force de marcher dans la voie du salut, ranime notre espérance et nous enflamme d'amour pour Dieu.


      Remède, enfin, pour notre âme : le nom de Jésus la rend forte contre les tentations et les attaques de nos ennemis. Entendent-ils l'invocation de ce saint nom ? Les puissances des enfers tremblent et prennent la fuite ; c'est la parole de l'apôtre Paul : « afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et dans l'abîme » (Ph 2,10). Celui qui est tenté ne tombera pas s'il invoque Jésus : aussi longtemps qu'il l'invoquera, il persévérera et sera sauvé (cf Ps 17,4).