31 décembre 2012

Evangile du jour

lundi 31 décembre 2012
7e jour dans l'Octave de Noël

Te Deum Laudamus - Action de Grâce
St Sylvestre I, Pape (33e) de 314 à 335 ,  Ste Catherine Labouré, vierge et voyante



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Nous avons vu sa gloire »

Les lectures du jour

Jn 1,1-18.


Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean.
Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne l'a pas reconnu.
Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu.
Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu.
Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j'ai dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce :
après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c'est lui qui a conduit à le connaître.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 293,5, pour la nativité de saint Jean Baptiste

« Nous avons vu sa gloire »

      Le Christ devait venir dans notre chair : ce n'était pas un autre,
soit un ange, soit un ambassadeur, c'était le Christ lui-même qui devait
venir pour nous sauver (Is 35,4)... Il devait naître dans une chair
mortelle : un petit enfant, déposé dans une crèche, enveloppé de langes,
allaité, qui grandirait avec les années et enfin mourrait cruellement.
Autant de témoignages d'humilité profonde. Qui nous donne ces exemples
d'humilité ? Le Très-Haut.

      Quelle est donc sa grandeur ? Ne cherche pas sur la terre, monte
au-dessus des astres. Lorsque tu seras parvenu jusqu'aux légions des anges,
tu les entendras dire : « Monte encore au-dessus de nous ». Quand tu seras
monté jusqu'aux Trônes, aux Dominations, aux Principautés, aux Puissances
(Col 1,16), tu les entendras encore dire : « Monte plus haut, nous sommes
nous-mêmes des créatures », « car toutes choses ont été faites par lui »
(Jn 1,3). Élève-toi donc au-dessus de toute créature, de tout ce qui a été
formé, de tout ce qui a reçu l'existence, de tous les êtres qui changent,
corporels ou incorporels, en un mot, au-dessus de tout. Ta vue ne peut pas
encore parvenir jusque-là ; c'est par la foi qu'il faut t'y élever, c'est à
elle de te conduire jusqu'au Créateur... C'est là que tu contempleras « le
Verbe, qui était au commencement »...

      Or ce Verbe qui était en Dieu, ce Verbe qui était Dieu, par qui
toutes choses ont été faites, sans qui rien n'a été fait, et en qui était
la vie, est descendu jusqu'à nous. Qu'étions-nous ? Méritions-nous qu'il
descende jusqu'à nous ? Non, nous étions indignes qu'il ait eu compassion
de nous, mais lui était digne d'avoir pitié de nous.




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30 décembre 2012

Evangile du jour

dimanche 30 décembre 2012
Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph

La Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph
Bse Eugénie (Eugenia) Ravasco, vierge et fondatrice ,  Bx Jean-Marie Boccardo, prêtre et fondateur,  St Perpet, évêque de Tours († 494)



Commentaire du jour
Origène : « C'est au bout de trois jours qu'ils le trouvèrent dans le Temple »

Les lectures du jour

Lc 2,41-52.


Chaque année, les parents de Jésus allaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque.
Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage suivant la coutume.
Comme ils s'en retournaient à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s'en aperçoivent.
Pensant qu'il était avec leurs compagnons de route, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances.
Ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem en continuant à le chercher.
C'est au bout de trois jours qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions,
et tous ceux qui l'entendaient s'extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses.
En le voyant, ses parents furent stupéfaits, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi ! »
Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m'ayez cherché ? Ne le saviez-vous pas ? C'est chez mon Père que je dois être. »
Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait.
Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.
Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce, sous le regard de Dieu et des hommes.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur l'évangile de Luc, n°18 ; SC 87 (trad. SC p. 267 rev.)

« C'est au bout de trois jours qu'ils le trouvèrent dans le Temple »

      A l'âge de douze ans, Jésus reste à Jérusalem. Ne le sachant pas, ses
parents le cherchent avec inquiétude et ne le trouvent pas. Ils cherchent «
parmi leurs proches parents », ils cherchent « parmi leurs compagnons de
route », ils cherchent « parmi leurs connaissances », mais, parmi tous ces
gens-là, ils ne le trouvent pas... Mon Jésus ne veut pas être trouvé dans
la foule.

      Apprenez donc où ils l'ont trouvé...pour que vous aussi vous puissiez
le trouver : « À force de recherches, ils le trouvèrent dans le Temple ».
Non pas n'importe où, mais « dans le Temple », et pas simplement dans le
Temple, mais « au milieu des docteurs qu'il écoutait et qu'il interrogeait
». Vous aussi, cherchez donc Jésus dans le temple de Dieu, cherchez-le dans
l'Église, cherchez-le auprès des maîtres qui sont dans ce temple et qui
n'en sortent pas. Si vous cherchez de cette façon, vous le trouverez...

      Ils le trouvent « assis au milieu des docteurs..., les interrogeant
et les écoutant ». Maintenant encore, Jésus est ici ; il nous interroge et
nous écoute parler. « Tous étaient dans l'admiration », dit Luc. Qu'est-ce
qu'ils admiraient ? Non pas ses questions qui pourtant étaient admirables,
mais ses réponses... « Moïse parlait, dit l'Écriture, et Dieu lui répondait
par une voix » (Ex 19,19). C'est ainsi que le Seigneur apprenait à Moïse ce
qu'il ignorait. Tantôt Jésus interroge, tantôt il répond..., et si
admirables que soient ses questions, ses réponses sont plus admirables
encore.

      Pour que nous puissions l'entendre nous aussi et qu'il nous pose des
questions qu'il résoudra lui-même, supplions-le, mettons un effort intense
et douloureux à le chercher, et nous pourrons alors trouver celui que nous
cherchons. Ce n'est pas sans raison qu'il est dit dans l'Écriture : « Ton
père et moi nous te cherchions dans la douleur ». Il faut en effet que
celui qui cherche Jésus ne le fasse pas avec négligence et mollesse, d'une
manière intermittente, comme le font certains...et qui, pour cette raison,
ne le trouvent pas. Pour nous, disons : « Nous te cherchons avec peine ».




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29 décembre 2012

Evangile du jour

samedi 29 décembre 2012
5e jour dans l'Octave de Noël

St Thomas Becket, archevêque et martyr († 1170)



Commentaire du jour
Liturgie byzantine : « Syméon les bénit »

Les lectures du jour

Lc 2,22-35.


Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui.
L'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie du Seigneur.
Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient.
Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu ton salut,
que tu as préparé à la face de tous les peuples :
lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d'Israël ton peuple. »
Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui.
Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division.
- Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. - Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Liturgie byzantine
Hymne acathiste à la Mère de Dieu (7e siècle), Ikos 9-16

« Syméon les bénit »

      Les mages, qui savent lire les signes des astres, ont reconnu dans
les bras de la Vierge le Créateur des hommes ; ils ont adoré leur Maître,
qui a pris la condition d'esclave (Ph 2,7). En lui offrant leurs présents,
ils chantent à la Toute-Bénie :

Réjouis-toi, mère de la Lumière sans déclin
Réjouis-toi, reflet de la clarté de Dieu
Réjouis-toi, en qui s'éteint la brûlure du mensonge
Réjouis-toi, flambeau qui nous montre la Trinité

Réjouis-toi, car tu as chassé le tyran de son royaume
Réjouis-toi, tu nous montres le Christ Seigneur, Ami des hommes (Sg 1,6)
Réjouis-toi, en qui les idoles païennes sont renversées
Réjouis-toi, tu nous donnes d'être libérés de nos œuvres du néant

Réjouis-toi, en qui s'éteint le culte du feu païen
Réjouis-toi, en qui nous sommes affranchis du feu des passions
Réjouis-toi, tu conduis les croyants vers le Christ, Sagesse de Dieu (1Co
1,24)
Réjouis-toi, allégresse de toutes les générations

Réjouis-toi, Épouse inépousée...

      Quand Syméon était sur le point de quitter ce monde, toi Seigneur, tu
lui as été présenté comme un petit enfant. Mais il a reconnu en toi la
perfection de la divinité, et plein d'admiration pour toi, qui n'as pas de
fin, il s'est écrié : « Alléluia, alléluia, alléluia ! »...

      Sans cesser d'être Dieu, le Verbe que rien ne peut contenir a pris
chair dans notre condition humaine. Sans quitter les réalités d'en haut, il
est venu habiter le monde d'en bas, descendant tout entier dans le sein
d'une Vierge digne d'acclamation :

Réjouis-toi, temple du Dieu de toute immensité
Réjouis-toi, porche du mystère caché depuis les siècles
Réjouis-toi, incroyable nouvelle pour les incroyants
Réjouis-toi, Bonne Nouvelle pour les croyants

Réjouis-toi, char de celui qui siège sur les Chérubins (Ps 79,2)
Réjouis-toi, trône de celui qui surpasse les Séraphins (cf Is 6,2)
Réjouis-toi, en qui les contraires sont conduits à l'unité
Réjouis-toi, en qui se joignent la virginité et la maternité

Réjouis-toi, en qui la transgression reçoit le pardon
Réjouis-toi, en qui le Paradis s'ouvre à nouveau
Réjouis-toi, clef du Royaume du Christ et porte du ciel
Réjouis-toi, espérance des biens éternels

Réjouis-toi, Épouse inépousée

      Tous les anges dans le ciel ont été frappés de stupeur devant ton
Incarnation, Seigneur, car toi le Dieu que les hommes n'ont jamais vu, tu
t'es rendu visible aux mortels et tu as demeuré parmi nous (Jn 1,18.14).
Tous nous t'acclamons : « Alléluia, alléluia, alléluia ! »




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28 décembre 2012

Evangile du jour

vendredi 28 décembre 2012
Fête des Saint Innocents, martyrs

Sts Innocents, massacrés par Erode (Ier s.),  St Gaspard (Gaspare) del Bufalo, prêtre et fondateur,  Ste Catherine (Caterina) Volpicelli, vierge et fondatrice



Commentaire du jour
Saint Grégoire de Nysse : Aujourd'hui commence le mystère de la Passion

Les lectures du jour

Mt 2,13-18.


Après la visite des mages à Bethléem, l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu'à ce que je t'avertisse, car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr. »
Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en Égypte,
où il resta jusqu'à la mort d'Hérode. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète : D'Égypte, j'ai appelé mon fils.
Alors Hérode, voyant que les mages l'avaient trompé, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants de moins de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d'après la date qu'il s'était fait préciser par les mages.
Alors s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète Jérémie :
Un cri s'élève dans Rama, des pleurs et une longue plainte : c'est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas qu'on la console, car ils ne sont plus.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque
Sermon sur la Nativité du Christ ; PG 46,1128s (trad. coll. Icthus, vol. 8, p. 170)

Aujourd'hui commence le mystère de la Passion

      « A la nouvelle de la naissance du Sauveur, Hérode devint soucieux,
et tout Jérusalem avec lui » (Mt 2,3)... C'est le mystère de la Passion que
figurait déjà la myrrhe des mages ; on fait massacrer sans pitié des
nouveau-nés... Que signifie cette tuerie d'enfants ? Pourquoi oser un crime
si horrible ? « C'est que, disent Hérode et ses conseillers, un signe
étrange a paru dans le ciel ; il assure aux mages la venue d'un autre
roi. » Comprends-tu, Hérode, ce que sont ces signes avant-coureurs ?... Si
Jésus est maître des astres, n'est-il pas à l'abri de tes attaques ? Tu
crois avoir le pouvoir de faire vivre ou mourir, mais tu n'as rien à
craindre de quelqu'un de si doux. Dieu le soumet à ta puissance ; pourquoi
conspirer contre lui ?...

      Mais laissons là le deuil, « la plainte amère de Rachel qui pleure
ses enfants » — car aujourd'hui le Soleil de justice (Ml 3,20)
dissipe les ténèbres du mal et répand sa lumière sur toute la nature, lui
qui assume notre nature humaine... En cette fête de la Nativité « les
portes de la mort sont fracassées, les barres de fer sont brisées » (Ps
107,16) ; aujourd'hui, « s'ouvrent les portes de la justice » (Ps
118,19)... Car par un homme, Adam, est venue la mort ; aujourd'hui par un
homme vient le salut (Rm 5,18)... Après l'arbre du péché se dresse l'arbre
de la bonté, la croix... Aujourd'hui commence le mystère de la Passion.




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27 décembre 2012

Evangile du jour

jeudi 27 décembre 2012
Fête de Saint Jean, apôtre et évangéliste

St Jean, apôtre et évangéliste († v. 103),  Bx François (Francesco) Spoto, prêtre et martyr ,  Bse Sára Salkaházi, religieuse et martyre (1899-1944)



Commentaire du jour
Rupert de Deutz : Le disciple qui a « pénétré le mystère de Dieu, où sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance » (Col 2,2-3)

Les lectures du jour

Jn 20,2-8.


Le matin de Pâques, Marie Madeleine courut trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : " On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis. "
Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n'entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là,
et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place.
C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Rupert de Deutz (v. 1075-1130), moine bénédictin
Les Œuvres du Saint Esprit, IV, 10 ; SC 165 (trad. cf SC p. 165)

Le disciple qui a « pénétré le mystère de Dieu, où sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance » (Col 2,2-3)

  En proportion de la grâce qui faisait que Jésus l'aimait et qui l'a
fait reposer sur la poitrine de Jésus à la Cène (Jn 13,23), Jean a reçu
avec abondance [les dons de l'Esprit] l'intelligence et la sagesse (Is
11,2) — l'intelligence pour comprendre les Écritures ; la sagesse
pour rédiger ses propres livres avec un art admirable. A vrai dire, il n'a
pas reçu ce don dès le moment où il a reposé sur la poitrine du Seigneur,
même si par la suite il a pu puiser dans ce cœur « où sont cachés tous les
trésors de la sagesse et de la science » (Col 2,3). Lorsqu'il dit qu'en
entrant dans le tombeau « il vit et il crut », il reconnaît « qu'ils ne
connaissaient pas encore les Écritures, et qu'il fallait que Jésus
ressuscite d'entre les morts » (Jn 20,9). Comme les autres apôtres, Jean a
reçu sa pleine mesure lorsque l'Esprit Saint est venu [à Pentecôte],
lorsque la grâce a été donnée à chacun « selon la mesure du don du Christ »
(Ep 4,7)...

Le Seigneur Jésus a aimé ce disciple plus que les autres..., et il
lui a ouvert les secrets du ciel...pour faire de lui l'écrivain du mystère
profond dont l'homme ne peut rien dire par lui-même : le mystère du Verbe,
la Parole de Dieu, du Verbe qui s'est fait chair. C'est le fruit de cet
amour. Mais, même s'il l'aimait, ce n'est pas à lui que Jésus a dit : « Tu
es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église » (Mt 16,18)... Tout en
aimant tous ses disciples et surtout Pierre d'un amour de l'esprit et de
l'âme, notre Seigneur a aimé Jean d'un amour du cœur... Dans l'ordre de
l'apostolat, Simon Pierre a reçu la première place et « les clés du Royaume
des cieux » (Mt 16,19) ; Jean, lui, a obtenu un autre héritage : l'esprit
d'intelligence, « un trésor de joie et d'allégresse » (Si 15,6).     




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26 décembre 2012

Evangile du jour

mercredi 26 décembre 2012
Fête de Saint Etienne, premier martyr

St Étienne, le Protomartyr  (Ier s.)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] : « La lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée » (Jn 1,5)

Les lectures du jour

Mt 10,17-22.


Jésus disait à ses disciples : " Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues.
Vous serez traînés devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera, ne vous tourmentez pas pour savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.
Car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
Das Weihnachtsgeheimnis (trad. Le Mystère de Noël, Orante 1955, p. 29-34 rev.)

« La lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée » (Jn 1,5)

      L'enfant de la crèche tend ses petites mains, et son sourire semble
déjà exprimer ce que les lèvres de l'homme prononceront plus tard : « Venez
à moi, vous tous qui peinez et êtes accablés » (Mt 11,28)... « Suis-moi ! »
disent les mains de l'enfant, comme le diront plus tard les lèvres de
l'homme. Ainsi ont-elles appelé le jeune disciple que le Seigneur aimait et
qui, lui aussi, fait maintenant partie du cortège de la crèche. Saint Jean,
jeune homme au cœur pur, est parti sans demander : où ? ni pourquoi ? Il a
abandonné la barque de son père (Mt 4,22) et a suivi le Maître sur tous ses
chemins, jusqu'au Golgotha (Jn 19,26).

      « Suis-moi ! » Cet appel, le jeune Étienne l'a entendu aussi. Il a
suivi le maître dans son combat contre les puissances des ténèbres, contre
l'aveuglement et le refus obstiné de croire, et il a témoigné pour lui, par
sa parole et par son sang. Il a marché selon son esprit, l'esprit d'amour
qui combat le péché mais aime le pécheur, et qui, jusque dans la mort,
défend le meurtrier en face de Dieu.

      Ceux qui s'agenouillent autour de la crèche sont des fils de lumière
: frêles saints Innocents, bergers pleins de foi, rois humbles, Étienne, le
disciple ardent, et Jean, l'apôtre de l'amour, eux tous qui ont suivi
l'appel du Maître. En face d'eux, dans la nuit de l'endurcissement
inconcevable et de l'aveuglement, se tiennent les docteurs de la Loi qui,
sachant en quel temps et en quel lieu naîtrait le Sauveur (Mt 2,5), ne sont
pourtant pas partis à Bethléem, et le roi Hérode qui a voulu faire mourir
le Maître de la vie. Devant l'enfant de la crèche, les esprits se divisent.
Il est le Roi des rois, le Maître de la vie et de la mort. Il dit : «
Suis-moi » et qui n'est pas pour lui est contre lui (Mt 12,30). Il nous le
dit à nous aussi et nous met en demeure de choisir entre la lumière et les
ténèbres.         




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25 décembre 2012

Evangile du jour

mardi 25 décembre 2012
Solennité de la Nativité du Seigneur (messe du jour)

Nativité du Seigneur
Bx Pierre le Vénérable, abbé de Cluny († 1156),  St Albert (Albertynki Adam) Chmielowski, religieux



Commentaire du jour
Bienheureux Guerric d'Igny : « Et le Verbe s'est fait chair »

Les lectures du jour

Jn 1,1-18.


Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean.
Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne l'a pas reconnu.
Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu.
Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu.
Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j'ai dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce :
après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c'est lui qui a conduit à le connaître.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
3ème sermon pour la Nativité ; SC 166 (trad. SC p. 187 rev.)

« Et le Verbe s'est fait chair »

      « Un enfant est né pour nous » (Is 9,5). Oui, vraiment pour nous, car
ce n'est ni pour lui, ni pour les anges. Non pas pour lui : cette naissance
en effet ne lui donnait ni l'existence ni une existence meilleure, puisque,
avant de naître dans le temps, il était de toute éternité et était pour
lui-même son bonheur parfait, Dieu parfait né du Dieu parfait (cf Credo)...
Étant Dieu né de Dieu pour lui-même, il est né petit enfant pour nous. En
quelque sorte, il se quittait lui-même et franchissait d'un bond les anges
pour venir jusqu'à nous et devenir l'un de nous. « S'anéantissant lui-même
» et s'abaissant au-dessous des anges (Ph 2,7; He 2,7), il se faisait notre
égal. Alors que par sa naissance éternelle, il était son propre bonheur et
celui des anges, par sa naissance en ce monde pour nous, il s'est fait
notre rédemption, car il nous voyait peiner seuls sous le défaut originel
de notre propre naissance.

      Jésus enfant, ta naissance est notre bonheur : qu'elle est digne de
notre amour ! Elle redresse notre naissance à tous, restaure notre
condition, fait disparaître notre blessure, déchire la sentence qui
condamnait notre nature (Col 2,14). Désormais ceux qui s'affligeaient d'une
naissance qui leur présageait de la peine peuvent renaître comblés de
bonheur. Car « à tous ceux qui t'ont reçu tu as donné le pouvoir de devenir
enfants de Dieu » (Jn 1,12)... Par ta nativité, toi à la fois Dieu et fils
de l'homme ! Par elle « nous avons accès à cette grâce en laquelle nous
sommes établis, et nous mettons notre fierté dans l'espérance de la gloire
» des enfants de Dieu  (Rm 5,2). Quel admirable échange ! Assumant notre
chair, tu nous fais don de ta divinité...; vidé de toi-même, tu nous as
comblés.




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24 décembre 2012

Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté !

L’EVANGILE AU QUOTIDIEN
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« Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle »  Jn 6, 68

 

Chère Madame, cher Monsieur,

Chers abonnés,

Toute l’équipe de l’Evangile au Quotidien vous souhaite une très sainte et très heureuse fête de Noël !

En cette nuit sainte entre toutes, libérons notre cœur du monde, de son agitation, de ses richesses matérielles, et venons simplement, humblement, nous agenouiller devant Notre Sauveur. Suivons-le dans son dépouillement pour contempler les réalités éternelles : dans le mystère de Noël, Dieu le Fils vient à notre rencontre et nous fait entrer dans des transports d’allégresse, d’amour et de gratitude, car c’est à chacun de nous que Dieu donne son Fils. Préparons nos âmes à recevoir cet inestimable cadeau et chantons avec les anges la gloire de Dieu !

Tout comme Dieu est né au monde par Marie, qu’Il naisse aussi en chacun de nous, en nos âmes, par la grâce et l’Amour.

L’Equipe française de l’Evangile au Quotidien

Sr. Anne-Emmanuel, Bertrand, Grégor.

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Evangile du jour

lundi 24 décembre 2012
Nativité du Seigneur Jésus-Christ (messe de la nuit)

Solennité de la Nativité du Seigneur - Messe de Minuit
St Jacob, Patriarche du peuple juif, A.T.,  Ste Paule-Élisabeth Cerioli, veuve et fondatrice



Commentaire du jour
Thomas de Celano : Saint François à la première crèche de Noël

Les lectures du jour

Lc 2,1-14.


En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre -
ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. -
Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d'origine.
Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David.
Il venait se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte.
Or, pendant qu'ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait enfanter.
Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Dans les environs se trouvaient des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux.
L'ange du Seigneur s'approcha, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d'une grande crainte,
mais l'ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple :
Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur.
Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »
Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Thomas de Celano (v. 1190-v. 1260), biographe de St François et de Ste Claire
Première Vie de saint François, §84-86 (trad. Desbonnets, Documents, p. 265 rev.)

Saint François à la première crèche de Noël

      Une quinzaine de jours avant Noël, François a dit... : « Je veux
évoquer le souvenir de l'Enfant qui est né à Bethléem et de toutes les
peines qu'il a endurées dès son enfance. Je veux le voir, de mes yeux de
chair, tel qu'il était, couché dans une mangeoire et dormant sur le foin,
entre un bœuf et un âne »...

      Le jour de joie est arrivé... On a convoqué les frères de plusieurs
couvents des environs. Chacun selon ses possibilités, l'âme en fête, les
gens du pays, hommes et femmes, ont préparé des torches et des cierges pour
rendre lumineuse cette nuit qui a vu se lever l'étoile étincelante qui
éclaire tous les siècles. En arrivant, le saint a vu que tout était prêt et
s'est réjoui beaucoup. On avait apporté une mangeoire et du foin ; on avait
amené un âne et un bœuf. Là vraiment la simplicité était à l'honneur,
c'était le triomphe de la pauvreté, la meilleure leçon d'humilité : Greccio
était devenu un nouveau Bethléem. La nuit s'est faite aussi lumineuse que
le jour et aussi délicieuse pour les animaux que pour les hommes. Les
foules ont accouru, et ce renouvellement du mystère a ravivé leur joie. Les
bois retentissaient de chants ; les montagnes en répercutaient les échos.
Les frères chantaient les louanges du Seigneur, et toute la nuit s'est
passée dans la joie. Le saint a passé la veillée debout devant la crèche,
brisé de compassion, rempli d'une joie inexprimable. Enfin, on a célébré la
messe sur la mangeoire comme autel, et le prêtre a ressenti une ferveur
jamais éprouvée jusqu'alors.

      François a revêtu la dalmatique, car il était diacre, et il a chanté
l'Évangile d'une voix sonore... Il a prêché ensuite au peuple et a trouvé
des mots doux comme le miel pour parler de la naissance du pauvre Roi et de
la petite ville de Bethléem.    




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23 décembre 2012

Evangile du jour

dimanche 23 décembre 2012
Quatrième Dimanche de l'Avent

St Jean (Jan ) Kęty, Patron de la Pologne et Lituanie,  St Servule, infirme et mendiant  († 590),  Ste Marguerite-Marie d'Youville, fondatrice



Commentaire du jour
Bienheureux Guerric d'Igny : « Voici mon bien-aimé qui vient ! Il escalade les montagnes, il franchit les collines » (Ct 2,8)

Les lectures du jour

Lc 1,39-45.


En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
2e Sermon pour l'Avent, §1-2 ; SC 166 (trad. SC p. 104s rev.)

« Voici mon bien-aimé qui vient ! Il escalade les montagnes, il franchit les collines » (Ct 2,8)

      « Voici le Roi qui vient : accourons au-devant de notre Sauveur »
(liturgie de l'Avent). Salomon a fort bien dit : « Le messager d'une bonne
nouvelle venant d'un pays lointain, c'est de l'eau fraîche pour l'âme
assoiffée » (Pr 25,25). Oui, c'est un bon messager celui qui annonce
l'avènement du Sauveur, la réconciliation du monde, les biens du monde à
venir. « Qu'ils sont beaux, les pas de ceux qui annoncent la paix, qui
annoncent la bonne nouvelle ! » (Is 52,7)...

      De tels messagers sont une eau rafraîchissante et une boisson
salutaire pour l'âme assoiffée de Dieu ; en vérité, celui qui annonce
l'arrivée du Seigneur ou ses autres mystères nous donne à boire « les eaux
puisées dans la joie aux sources du Sauveur » (Is 12,3). C'est pourquoi il
me semble qu'à celui qui porte cette annonce...l'âme répond avec les
paroles d'Élisabeth, parce qu'elle était abreuvée du même Esprit : «
Comment m'est-il accordé que mon Seigneur vienne à moi ? Car dès l'instant
où le son de ton message a frappé mes oreilles, mon esprit a tressailli de
joie en mon cœur, impatient d'aller à la rencontre de Dieu son Sauveur ».

      En vérité, mes frères, c'est dans l'exultation de l'esprit qu'il faut
aller à la rencontre du Christ qui vient... « Mon sauveur et mon Dieu ! (Ps
42,5) Avec quelle condescendance tu salues tes serviteurs, et encore plus,
tu les sauves !... Tu nous as donné le salut non seulement par des paroles
de paix, mais par le baiser de paix : c'est-à-dire en t'unissant à notre
chair ; tu nous sauves par ta mort sur la croix. » Que notre esprit exulte
donc dans un transport de joie, qu'il coure au-devant de son Sauveur qui
vient de si loin, en l'acclamant par ces paroles : « Seigneur, sauve-moi ;
Seigneur, donne la victoire ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur
» (Ps 117,25-26).     




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22 décembre 2012

Evangile du jour

samedi 22 décembre 2012
Férie de l'Avent : semaine avant Noël (22 déc.)

Ste Françoise-Xavier (Francesca Saverio) Cabrini, vierge et fondatrice



Commentaire du jour
Saint Bède le Vénérable : « Il relève Israël son serviteur »

Les lectures du jour

Lc 1,46-56.


Marie rendit grâce au Seigneur en disant : « Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s'est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bède le Vénérable (v. 673-735), moine, docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Luc, 1, 46 ; CCL 120,37 (trad. bréviaire 22/12)

« Il relève Israël son serviteur »

      Marie dit : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu
mon sauveur » ; elle dit : « Le Seigneur m'a honorée d'une faveur si
grande, si inouïe, qu'on ne peut l'expliquer dans aucun langage, mais c'est
à peine si, même au plus profond du cœur, l'amour peut le saisir. C'est
pourquoi je mets toutes les forces de mon âme à rendre grâce dans la
louange... Le Seigneur fit pour moi des merveilles ; saint est son nom »...
Elle seule, cette âme pour laquelle le Seigneur a daigné faire de grandes
choses, peut l'exalter comme il convient et dire, en invitant à partager
ses vœux et ses intentions : « Exaltez le Seigneur avec moi, glorifions-le
ensemble » (Ps 33,4)...

« Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour. » Il
est beau d'appeler Israël le serviteur du Seigneur, Israël que le Seigneur
a relevé pour le sauver dans l'obéissance et l'humilité. C'est ainsi que
parle Osée : « Quand Israël était enfant, je l'ai aimé » (3,1; cf 11,4).
Celui qui refuse de s'humilier ne peut évidemment pas être sauvé..., mais «
quiconque se fera comme un petit enfant sera le plus grand dans le Royaume
des cieux » (Mt 18,4).

      « Il se souvient de la promesse faite à nos pères en faveur d'Abraham
et de sa race à jamais. » Il ne s'agit pas ici de la race charnelle
d'Abraham, mais de sa race spirituelle. Autrement dit, il ne s'agit pas de
ses descendants selon la chair, mais de ceux qui marchent sur les traces de
sa foi... L'avènement du Sauveur est donc promis à Abraham et à sa race à
jamais, c'est-à-dire aux fils de la promesse dont saint Paul déclare : « Si
vous appartenez au Christ, vous êtes donc de la race d'Abraham, héritiers
selon la promesse » (Ga 3,29).

      Enfin il est heureux que la naissance du Seigneur et celle de Jean
soient annoncées prophétiquement par leurs mères... La vie détruite par la
défaillance d'une seule femme serait ainsi rendue au monde par ces deux
femmes qui rivalisent de louanges.




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21 décembre 2012

Evangile du jour

vendredi 21 décembre 2012
Férie de l'Avent : semaine avant Noël (21 déc.)

St Pierre Canisius, prêtre s.j. et docteur de l'Église



Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Marie se leva et partit en hâte pour la montagne »

Les lectures du jour

Lc 1,39-45.


En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Luc, II,19s ; SC 45 (trad. SC, p. 81s rev.)

« Marie se leva et partit en hâte pour la montagne »

      Il est normal que tous ceux qui veulent qu'on les croie donnent des
raisons de croire. C'est pourquoi l'ange...a annoncé à Marie, la vierge,
qu'une femme âgée et stérile devenait mère, montrant ainsi que Dieu peut
faire tout ce qui lui plaît. Dès que Marie l'a appris, elle est partie vers
les montagnes — non par manque de foi en la prophétie, ni par
incertitude devant cette annonce, ni par doute..., mais dans l'allégresse
de son désir, pour remplir un devoir religieux, dans l'empressement de la
joie. Désormais remplie de Dieu, comment pouvait-elle ne pas s'élever en
hâte vers les hauteurs ? Des raisonnements lents sont étrangers à la grâce
de l'Esprit Saint.

      Jusque-là Marie vivait seule, retirée du monde extérieur : elle n'a
pas été retenue par sa pudeur de partir en public, ni par les escarpements
des montagnes de réaliser son dessein, ni par la longueur du chemin du
service à rendre. Cette vierge se hâte vers les hauteurs, une vierge qui
pense à servir et qui oublie sa peine ; la charité fait sa force...; elle
quitte sa maison et elle part... Vous avez appris la délicatesse de Marie ;
apprenez aussi son humilité. La cadette vient vers l'aînée..., ce qui est
supérieur vient à ce qui est inférieure : Marie à Élisabeth, le Christ à
Jean, comme plus tard le Seigneur viendra se faire baptiser par Jean pour
consacrer le baptême. Et tout de suite se manifestent les bienfaits de
l'arrivée de Marie et de la présence du Seigneur, car « dès qu'Élisabeth
entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit dans son sein et elle
fut remplie de l'Esprit Saint »... Les deux femmes parlent de la grâce qui
leur est faite ; les deux enfants réalisent cette grâce et entraînent leurs
mères dans ce mystère de la miséricorde.    




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20 décembre 2012

Evangile du jour

jeudi 20 décembre 2012
Férie de l'Avent : semaine avant Noël (20 déc.)

St Dominique,  abbé de Silos en Castille († 1073),  Bx Vincent (Vincenzo) Romano, curé de paroisse



Commentaire du jour
Saint Aelred de Rievaulx : EVA changée en AVE

Les lectures du jour

Lc 1,26-38.


L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), moine cistercien
Sermon 59, 3ème pour l'Annonciation dans la collection de Durham (trad. cf coll. Pain de Cîteaux, n°23, p. 172)

EVA changée en AVE

  Aujourd'hui, le Père souverain nous a envoyé le véritable Joseph «
pour revoir ses frères et les troupeaux » (Gn 37,14). Assurément, il est
bien ce Joseph aimé par son père « plus que tous ses frères » (v. 3)...
C'est lui, plus aimé que tous, plus sage que tous, plus magnifique que tous
; c'est bien lui que Dieu le Père a envoyé aujourd'hui... « Qui donc
enverrai-je, dit Dieu le Père, et qui ira pour nous ? » (Is 6,8) Le Fils
répond : « Voici que j'irai moi-même à la recherche de mes brebis » (Ez
34,11). Quittant le plus haut des cieux, il descend « dans la vallée
d'Hébron » (Gn 37,14).

Adam avait escaladé la montagne de l'orgueil ; le Fils de Dieu
descend dans la vallée de l'humilité. Il trouve aujourd'hui une vallée où
descendre. Où se trouve-t-elle ? Non pas en toi, Ève, mère de notre
malheur, non pas en toi..., mais en la bienheureuse Marie. Elle est bien
cette vallée d'Hébron en raison de son humilité et à cause de sa force...
Elle est forte parce qu'elle participe à la force de celui dont il est
écrit : « Le Seigneur est fort et puissant » (Ps 23,8). Elle est cette
femme vaillante ardemment désirée par Salomon qui disait : « Une femme
vaillante, qui la trouvera ? » (Pr 31,10)...

Ève, bien que créée dans le paradis, sans corruption, sans infirmité
ni douleur, s'est révélée si faible, si infirme. « Qui trouvera donc la
femme vaillante ? » Pourra-t-on trouver dans le malheur d'ici-bas ce qu'on
n'a pas pu trouver dans le bonheur de là-bas ? Pourra-t-on la trouver en
cette vallée de larmes, alors qu'on n'a pas pu la trouver en la béatitude
du Paradis ?... Aujourd'hui, oui aujourd'hui, elle a été trouvée. Dieu le
Père a trouvé cette femme pour la sanctifier ; le Fils l'a trouvée pour
l'habiter ; l'Esprit Saint l'a trouvée pour l'illuminer... L'ange l'a
trouvée pour la saluer ainsi : « Salut, pleine de grâce, le Seigneur est
avec toi ». La voici, la femme vaillante. En elle, le sérieux, l'humilité
et la virginité s'opposent à la curiosité, la vanité, la volupté. « L'ange
entra chez elle », est-il écrit. Elle n'a donc pas été trouvée tournée vers
l'extérieur, au-dehors ; elle était à l'intérieur, dans sa chambre secrète
où elle priait son Père dans le secret (Mt 6,6).    




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19 décembre 2012

Evangile du jour

mercredi 19 décembre 2012
Férie de l'Avent : semaine avant Noël (19 déc.)

Bx Urbain V, Pape (200ème) de 1362 à 1370,  Sts François Xavier et compagnons, martyrs († 1839)



Commentaire du jour
Saint Grégoire Palamas : « Il fera revenir de nombreux fils d'Israël au Seigneur leur Dieu »

Les lectures du jour

Lc 1,5-25.


Il y avait, au temps d'Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre nommé Zacharie, du groupe d'Abia. Sa femme aussi était descendante d'Aaron ; elle s'appelait Élisabeth.
Tous les deux vivaient comme des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur d'une manière irréprochable.
Ils n'avaient pas d'enfant, car Élisabeth était stérile, et tous deux étaient âgés.
Or, tandis que Zacharie, au jour fixé pour les prêtres de son groupe, assurait le service du culte devant Dieu,
il fut désigné par le sort, suivant l'usage liturgique, pour aller offrir l'encens dans le sanctuaire du Seigneur.
Toute l'assemblée du peuple se tenait dehors en prière à l'heure de l'offrande de l'encens.
L'ange du Seigneur lui apparut debout à droite de l'autel de l'encens.
En le voyant, Zacharie fut bouleversé et saisi de crainte.
L'ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été entendue : ta femme Élisabeth te donnera un fils, et tu le nommeras Jean.
Tu seras dans la joie et l'allégresse, beaucoup d'hommes se réjouiront de sa naissance,
car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boissons fermentées, et il sera rempli de l'Esprit Saint dès avant sa naissance ;
il fera revenir de nombreux fils d'Israël au Seigneur leur Dieu,
il marchera devant le Seigneur, avec l'esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, convertir les rebelles à la sagesse des hommes droits, et préparer au Seigneur un peuple capable de l'accueillir. »
Mais Zacharie dit à l'ange : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi, je suis un vieil homme, et ma femme aussi est âgée. »
L'ange lui répondit : « Je suis Gabriel ; je me tiens en présence de Dieu, et j'ai été envoyé pour te parler et pour t'annoncer cette bonne nouvelle.
Mais voici que tu devras garder le silence, et tu ne pourras plus parler jusqu'au jour où cela se réalisera, parce que tu n'as pas cru à mes paroles : elles s'accompliront lorsque leur temps viendra. »
Le peuple attendait Zacharie et s'étonnait de voir qu'il restait si longtemps dans le sanctuaire.
Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent qu'il avait eu une vision dans le sanctuaire. Il leur faisait des signes, car il demeurait muet.
Lorsqu'il eut achevé son temps de service au Temple, il repartit chez lui.
Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth devint enceinte. Pendant cinq mois, elle garda le secret. Elle se disait :
« Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, lorsqu'il a daigné mettre fin à ce qui faisait ma honte aux yeux des hommes. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire Palamas (1296-1359), moine, évêque et théologien
Homélie 40 ; PG 151, 496 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 490 rev.)

« Il fera revenir de nombreux fils d'Israël au Seigneur leur Dieu »

      Toute la vie du « plus grand parmi tous les enfants des femmes » est
le miracle des miracles. En plus de la vie entière de Jean, prophète dès
avant sa naissance et le plus grand des prophètes, c'est aussi tout ce qui
arrive avant sa naissance et après sa mort qui surpasse tous les miracles.
En effet, les prédictions des prophètes inspirés par Dieu à son sujet le
décrivent non comme un homme mais comme un ange, comme un flambeau
étincelant, comme l'étoile du matin diffusant la lumière divine –- car il
précède le Soleil de justice –- et comme la voix du Verbe de Dieu lui-même.
Or qu'y a-t-il de plus proche du Verbe de Dieu...que la voix de Dieu ?

      Lorsque le moment de sa conception approche, ce n'est pas un homme
mais un ange qui descend du ciel pour mettre fin à la stérilité de Zacharie
et d'Élisabeth... Il prédit que la naissance de cet enfant sera la cause
d'une grande joie, car elle annoncera le salut de tous les hommes : « Il
sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boissons
fermentées, et il sera rempli de l'Esprit Saint dès avant sa naissance. Il
fera revenir de nombreux fils d'Israël au Seigneur leur Dieu ; il marchera
avec l'esprit et la puissance d'Élie ». Jean, en effet, sera vierge comme
Élie, surtout parce qu'il sera le précurseur de Dieu « car, est-il dit, il
marchera devant le Seigneur »...

      Il vivait pour Dieu seul, attentif à Dieu seul, trouvant sa joie en
Dieu. Il vivait donc en un endroit isolé, comme il est dit : « Il alla
vivre au désert jusqu'au jour où il devait être manifesté à Israël »... De
même donc qu'en ce temps-là, le Seigneur, poussé par son immense amour pour
nous, est descendu du ciel pour nous qui étions tous pécheurs, de même en
ce même temps Jean est sorti du désert pour nous, afin d'aider à la
réalisation de ce dessein d'amour. Car, pour servir le Dieu de bonté dans
son abaissement extraordinaire envers les hommes qui étaient alors plongés
dans l'abîme du mal, il fallait un homme d'une vertu inégalable comme Jean.
    
(Références bibliques : Mt 11,11; Lc 1,44; Mt 11,9; Ml 3,1 hébr; Nb 24,17;
Za 3,8 LXX; Ml 3,20; Is 40,3; 1R 18,18; 21,20; Mc 6,18)




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18 décembre 2012

Evangile du jour

mardi 18 décembre 2012
Férie de l'Avent : semaine avant Noël (18 déc.)

Bse Némésie (Nemesia Giulia) Valle, Sœur de la Charité,  St Gatien, 1er évêque de Tours



Commentaire du jour
Saint Ephrem : « Joseph, fils de David, ne crains pas »

Les lectures du jour

Mt 1,18-24.


Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ;
elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela arriva pour que s'accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Hymne pour la Nativité

« Joseph, fils de David, ne crains pas »

Joseph embrassait
le Fils du Père céleste
comme un nouveau-né,
et il le servait comme son Dieu.
Il s'y complaisait
comme en la bonté même ;
et il le révérait
lui le juste par excellence (Mt 1,19).

Grande était sa perplexité !
« Comment m'est-il donné,
toi le Fils du Très-Haut,
d'avoir en toi un fils ?
Contre ta mère je m'irritais,
et je pensais la renvoyer.
Je ne savais pas
qu'en son sein était un grand trésor,
qui dans ma pauvreté
soudain me rendait riche.

« Le roi David
a surgi parmi mes ancêtres
et il a ceint la couronne.
Qu'il est grand le dénuement
où je suis parvenu !
Au lieu d'être roi je suis ouvrier ;
mais une couronne m'est advenue
puisque sur mon cœur repose
le Maître de toutes les couronnes. »




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17 décembre 2012

Evangile du jour

lundi 17 décembre 2012
Férie de l'Avent : semaine avant Noël (17 déc.)

St Jean de Matha (1160-1213), prêtre et fondateur,  St Joseph Manyanet y Vives, prêtre et fondateur,  Bse Matilde del Sagrado Corazón, vierge et fondatrice



Commentaire du jour
Bienheureux Guerric d'Igny : L'attente des nations

Les lectures du jour

Mt 1,1-17.


Voici la table des origines de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham :
Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères,
Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara, Pharès engendra Esrom, Esrom engendra Aram,
Aram engendra Aminadab, Aminadab engendra Naassone, Naassone engendra Salmone,
Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz, Booz, de son union avec Ruth, engendra Jobed, Jobed engendra Jessé,
Jessé engendra le roi David. David, de son union avec la femme d'Ourias, engendra Salomon,
Salomon engendra Roboam, Roboam engendra Abia, Abia engendra Asa,
Asa engendra Josaphat, Josaphat engendra Joram, Joram engendra Ozias,
Ozias engendra Joatham, Joatham engendra Acaz, Acaz engendra Ézékias,
Ézékias engendra Manassé, Manassé engendra Amone, Amone engendra Josias,
Josias engendra Jékonias et ses frères à l'époque de l'exil à Babylone.
Après l'exil à Babylone, Jékonias engendra Salathiel, Salathiel engendra Zorobabel,
Zorobabel engendra Abioud, Abioud engendra Éliakim, Éliakim engendra Azor,
Azor engendra Sadok, Sadok engendra Akim, Akim engendra Élioud,
Élioud engendra Éléazar, Éléazar engendra Mattane, Mattane engendra Jacob,
Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l'on appelle Christ (ou Messie).
Le nombre total des générations est donc : quatorze d'Abraham jusqu'à David, quatorze de David jusqu'à l'exil à Babylone, quatorze de l'exil à Babylone jusqu'au Christ.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
Sermon 1 pour l'Avent ; SC 166 (trad. cf SC p. 93-95)

L'attente des nations

  Tu es celui qu'attendent les nations ! (Gn 49,10 Vulg) Et ceux qui
t'attendent ne seront pas déçus. Nos pères t'ont attendu, tous les justes
depuis l'origine du monde ont espéré en toi, et tu ne les a pas déçus (cf
Ps 21,5)...

Mais l'Église, qui dans les justes d'autrefois a attendu le premier
avènement du Christ, attend pareillement le second dans les justes de la
Nouvelle Alliance. Comme elle était sûre que le premier avènement
acquitterait le prix de la rédemption, elle a aussi la certitude que le
second lui apportera la récompense. Suspendue à cette attente, cet espoir
qui dépasse les valeurs de la terre, l'Église aspire avec autant de joie
que d'ardeur aux biens éternels.

Alors que d'autres se hâtent de chercher leur bonheur ici-bas sans
attendre que le dessein du Seigneur se réalise, alors qu'ils se précipitent
pour s'emparer de ce que ce monde-ci leur propose, celui qui a le bonheur
de mettre son espoir dans le Seigneur n'attache pas son regard aux choses
vaines et à ce qui trompe (Ps 39,5)... Il sait qu'il vaut mieux être
humilié avec les doux que de partager le butin de ce monde-ci avec les
orgueilleux. Pour se consoler, il se dit : « ' Ma part, c'est le Seigneur ;
c'est pourquoi je l'attendrai. Le Seigneur est bon pour ceux qui espèrent
en lui, pour ceux qui le cherchent. Il est bon d'attendre en silence le
salut de Dieu. ' Seigneur, il est vrai, ' mon âme défaille dans l'attente
de ton salut, mais je déborde d'espérance en ta parole ' » (Lm 3,24-26; Ps
118,81 Vulg)... Je suis certain « qu'il apparaîtra à la fin et ne nous
décevra pas » ; c'est pourquoi « même s'il se fait attendre, je
l'attendrai, car il viendra sans aucun doute » (cf Ha 2,3).     




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16 décembre 2012

Evangile du jour

dimanche 16 décembre 2012
Troisième Dimanche de l'Avent

Ste Adélaïde, veuve et impératrice († 999),  Bse Marie des Anges (Marianna Fontanella), vierge



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Soyez toujours dans la joie du Seigneur ; laissez-moi vous le redire : soyez dans la joie. Le Seigneur est proche »

Les lectures du jour

Lc 3,10-18.


Les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient : « Que devons-nous faire ? »
Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu'il partage avec celui qui n'en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu'il fasse de même ! »
Des publicains (collecteurs d'impôts) vinrent aussi se faire baptiser et lui dirent : « Maître, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit : « N'exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »
A leur tour, des soldats lui demandaient : « Et nous, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « Ne faites ni violence ni tort à personne ; et contentez-vous de votre solde. »
Or, le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n'était pas le Messie.
Jean s'adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l'eau ; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et dans le feu.
Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s'éteint pas. »
Par ces exhortations et bien d'autres encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II
Angélus du 14/12/2003 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana rev.)

« Soyez toujours dans la joie du Seigneur ; laissez-moi vous le redire : soyez dans la joie. Le Seigneur est proche »

      « Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur... Le Seigneur est
proche » (Ph 4,4-5). A travers ces paroles de l'apôtre Paul, la liturgie
nous invite à la joie. Nous sommes le troisième dimanche de l'Avent, appelé
précisément « Gaudete »...

      L'Avent est un temps de joie, car il fait revivre l'attente de
l'événement le plus heureux de l'histoire : la naissance du Fils de Dieu,
né de la Vierge Marie. Savoir que Dieu n'est pas loin, mais proche, qu'il
n'est pas indifférent, mais plein de compassion, qu'il n'est pas un
étranger, mais un Père miséricordieux qui veille sur nous avec amour, dans
le respect de notre liberté — tout cela est le motif d'une joie
profonde sur laquelle les aléas des événements quotidiens n'ont pas de
prise.

      Une caractéristique incomparable de la joie chrétienne est qu'elle
peut coexister avec la souffrance, car elle est entièrement basée sur
l'amour. En effet, le Seigneur qui est proche de nous, au point de devenir
un homme, vient nous communiquer sa joie, la joie d'aimer. Ce n'est
qu'ainsi que l'on comprend la joie sereine des martyrs même dans l'épreuve
ou le sourire des saints de la charité face à celui qui est dans la peine,
un sourire qui ne blesse pas mais qui console. « Réjouis-toi, comblée de
grâce, le Seigneur est avec toi » (Lc 1,28) : l'annonce de l'ange à Marie
est une invitation à la joie. Demandons à la Sainte Vierge le don de la
joie chrétienne.




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