15 mai 2012

Evangile du jour

mardi 15 mai 2012
Le mardi de la 6e semaine de Pâques

St Michel Garicoïts († 1863),  Ste Jeanne de Lestonnac (1556-1640)



Commentaire du jour
Saint Bernard : « C'est votre intérêt que je m'en aille »

Les lectures du jour

Jn 16,5-11.


A l'heure où Jésus passait de ce monde à son père, il disait à ses disciples : " Je m'en vais maintenant auprès de celui qui m'a envoyé, et aucun de vous ne me demande : 'Où vas-tu?'
Mais, parce que je vous ai parlé ainsi, votre cœur est plein de tristesse.
Pourtant, je vous dis la vérité : c'est votre intérêt que je m'en aille, car, si je ne m'en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l'enverrai.
Quand il viendra, il dénoncera l'erreur du monde sur le péché, sur le bon droit, et sur la condamnation.
Il montrera où est le péché, car l'on ne croit pas en moi.
Il montrera où est le bon droit, car je m'en vais auprès du Père, et vous ne me verrez plus.
Il montrera où est la condamnation, car le prince de ce monde est déjà condamné.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
3ème sermon pour la Pentecôte

« C'est votre intérêt que je m'en aille »

      L'Esprit Saint a couvert la Vierge Marie de son ombre (Lc 1,35) et,
le jour de la Pentecôte, il a fortifié les apôtres ; pour elle, c'était en
vue d'adoucir l'effet de la venue de la divinité en son corps virginal et,
chez eux, en vue de les « revêtir de la force d'en haut » (Lc 24,49),
c'est-à dire de la charité la plus ardente... Comment, dans leur faiblesse,
auraient-ils pu remplir leur mission de triompher de la mort sans cet «
amour aussi fort que la mort » et de ne pas laisser « les portes de l'enfer
prévaloir contre eux » sans cet « amour aussi inflexible que l'enfer » ?
(Mt 16,18; Ct 8,6) Or, en voyant ce zèle, certains les croyaient ivres (Ac
2,13). Effectivement, ils étaient ivres, mais d'un vin nouveau..., celui
que la « vraie vigne » avait laissé couler du haut du ciel, celui « qui
réjouit le cœur de l'homme » (Jn 15,1; Ps 103,15)... C'était un vin nouveau
pour les habitants de la terre, mais au ciel il se trouvait en
abondance..., il coulait à flot dans les rues et sur les places de la cité
sainte, où il répandait la joie du cœur...

      Ainsi, il y avait au ciel un vin particulier que la terre ignorait.
Mais la terre avait aussi quelque chose qui lui était propre et qui faisait
sa gloire -- la chair du Christ -– et les cieux avaient une grande soif de
la présence de cette chair. Qui pourrait empêcher cet échange si sûr et si
riche en grâce entre le ciel et la terre, entre les anges et les apôtres,
de sorte que la terre possède l'Esprit Saint et le ciel la chair du Christ
?... « Si je ne m'en vais pas, dit Jésus, le Défenseur ne viendra pas à
vous. » C'est-à-dire, si vous ne laissez pas partir ce que vous aimez, vous
n'obtiendrez pas ce que vous désirez. « C'est votre intérêt que je m'en
aille » et que je vous transporte de la terre au ciel, de la chair à
l'esprit ; car le Père est esprit, le Fils est esprit, et l'Esprit Saint
est aussi esprit... Et le Père « qui est esprit, recherche des adorateurs
qui l'adorent en esprit et en vérité » (Jn 4,23-24).




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