28 février 2013

Evangile du jour

jeudi 28 février 2013
Le jeudi de la 2e semaine de Carême

St Auguste Chapdelaine, prêtre et martyr († 1856),  Bx Daniel Brottier, missionnaire spiritain (1876-1936)



Commentaire du jour
Isaac le Syrien : « Je souffre terriblement dans cette fournaise »

Les lectures du jour

Lc 16,19-31.


Jésus disait cette parabole : « Il y avait un homme riche, qui portait des vêtements de luxe et faisait chaque jour des festins somptueux.
Un pauvre, nommé Lazare, était couché devant le portail, couvert de plaies.
Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais c'étaient plutôt les chiens qui venaient lécher ses plaies.
Or le pauvre mourut, et les anges l'emportèrent auprès d'Abraham. Le riche mourut aussi, et on l'enterra.
Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; il leva les yeux et vit de loin Abraham avec Lazare tout près de lui.
Alors il cria : 'Abraham, mon père, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper dans l'eau le bout de son doigt pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. -
Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : Tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur. Maintenant il trouve ici la consolation, et toi, c'est ton tour de souffrir.
De plus, un grand abîme a été mis entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient aller vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne vienne pas vers nous. '
Le riche répliqua : 'Eh bien ! père, je te prie d'envoyer Lazare dans la maison de mon père.
J'ai cinq frères : qu'il les avertisse pour qu'ils ne viennent pas, eux aussi, dans ce lieu de torture ! '
Abraham lui dit : 'Ils ont Moïse et les Prophètes : qu'ils les écoutent !
Non, père Abraham, dit le riche, mais si quelqu'un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront. '
Abraham répondit : 'S'ils n'écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu'un pourra bien ressusciter d'entre les morts : ils ne seront pas convaincus. ' »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Isaac le Syrien (7ème siècle), moine près de Mossoul, saint des Églises orthodoxes
Discours, 1ère série, n° 84 (trad. Touraille, DDB 1981, p. 415)

« Je souffre terriblement dans cette fournaise »

Quant à moi, je dis que ceux qui sont tourmentés en enfer le sont par
les coups de l'amour. Qu'est-ce qu'il y a de plus amer et de plus violent
que les tourments de l'amour ? Ceux qui sentent qu'ils ont péché contre
l'amour portent en eux une condamnation bien plus grande que les châtiments
les plus redoutés. La souffrance que le péché contre l'amour met dans le
cœur est plus déchirante que tout autre tourment.

Il est absurde de penser que les pécheurs en enfer sont privés de
l'amour de Dieu. L'amour est l'enfant de la connaissance de la vérité, qui,
de l'aveu de tous, est donnée sans partage. Par sa puissance même, l'amour
agit de deux manières. Il tourmente les pécheurs, comme il arrive ici-bas
qu'un ami tourmente un ami. Et il réjouit en lui ceux qui ont gardé ce
qu'il fallait faire. Tel est à mon sens le tourment de l'enfer : le regret.
Mais les âmes de ceux d'en haut sont dans l'ivresse des délices.




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27 février 2013

Evangile du jour

mercredi 27 février 2013
Le mercredi de la 2e semaine de Carême

St Gabriel de l'Addolorata, acolyte c.p. (1838-1862),  Bse Marie de la Charité du Saint-Esprit, fondatrice



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Voici que nous montons à Jérusalem »

Les lectures du jour

Mt 20,17-28.


Au moment de monter à Jérusalem, Jésus prit à part les Douze et, pendant la route, il leur dit :
« Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l'homme sera livré aux chefs des prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort
et le livreront aux païens pour qu'ils se moquent de lui, le flagellent et le crucifient, et, le troisième jour, il ressuscitera. »
Alors la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande.
Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Voilà mes deux fils : ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume. »
Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. »
Il leur dit : « Ma coupe, vous y boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder ; il y a ceux pour qui ces places sont préparées par mon Père. »
Les dix autres avaient entendu, et s'indignèrent contre les deux frères.
Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : les chefs des nations païennes commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand sera votre serviteur ;
et celui qui veut être le premier sera votre esclave.
Ainsi, le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Les Discours sur les psaumes, Ps 121

« Voici que nous montons à Jérusalem »

      Dans les « psaumes des montées » le psalmiste aspire à Jérusalem et
il dit qu'il veut monter. Où monter ? Désire-t-il atteindre le soleil, la
lune, les étoiles ? Non. Dans le ciel se trouve la Jérusalem éternelle, là
où habitent les anges, nos concitoyens (He 12,22). Sur cette terre nous
sommes en exil, loin d'eux. Sur la route de l'exil, nous poussons des
soupirs ; dans la cité, nous tressaillirons d'allégresse.

      Au cours de notre voyage, nous trouvons des compagnons qui ont déjà
vu cette cité et qui nous encouragent à y courir. Ils ont inspiré au
psalmiste un cri d'allégresse : « J'ai tressailli de joie quand on m'a
dit : Allons à la maison du Seigneur » (Ps 121,1)... « Nous irons à la
maison du Seigneur » : courons donc, courons, puisque nous arriverons à la
maison du Seigneur. Courons sans nous lasser ; là-bas il n'y a pas de
lassitude. Courons à la maison du Seigneur et tressaillons d'allégresse
avec ceux qui nous ont appelés, qui les premiers ont contemplé notre
patrie. Ils crient de loin à ceux qui les suivent : « Nous irons dans la
maison du Seigneur ; marchez, courez ! » Les apôtres ont vu cette maison et
nous appellent : « Courez, marchez, suivez-nous ! Nous irons dans la maison
du Seigneur ! »

      Et que répond chacun de nous ? « Je me réjouis en ceux qui m'ont
dit : Nous irons dans la maison du Seigneur. » Je me suis réjoui dans les
prophètes, je me suis réjoui dans les apôtres, car tous ils nous ont dit :
« Nous allons à la maison du Seigneur ».




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26 février 2013

Evangile du jour

mardi 26 février 2013
Le mardi de la 2e semaine de Carême

Ste Paule de Saint-Joseph de Calasanz, vierge et fondatrice,  Bse Piedad de la Cruz Ortíz Real, vierge et fondatrice ,  St Porphyre, évêque de Gaza († 420)



Commentaire du jour
Les Sentences des Pères du désert : « Qui s'abaisse sera élevé »

Les lectures du jour

Mt 23,1-12.


Jésus déclarait à la foule et à ses disciples :
« Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse.
Pratiquez donc et observez tout ce qu'ils peuvent vous dire. Mais n'agissez pas d'après leurs actes, car ils disent et ne font pas.
Ils lient de pesants fardeaux et en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.
Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes : ils portent sur eux des phylactères très larges et des franges très longues ;
ils aiment les places d'honneur dans les repas, les premiers rangs dans les synagogues,
les salutations sur les places publiques, ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.
Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n'avez qu'un seul enseignant, et vous êtes tous frères.
Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n'avez qu'un seul Père, celui qui est aux cieux.
Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n'avez qu'un seul maître, le Christ.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Les Sentences des Pères du désert (4e-5e siècles)
Macaire 11 (trad. Solesmes 1966, p. 217)

« Qui s'abaisse sera élevé »

      Un jour, Abba Macaire revenait du marais à sa cellule en portant des
feuilles de palmier. Sur le chemin le diable vint à sa rencontre avec une
faux de moissonneur : il voulut l'en frapper, mais sans succès. Le diable
lui dit alors : « Macaire, je souffre bien des tourments à cause de toi,
car je ne peux pas te vaincre. Pourtant, je fais tout ce que tu fais : tu
jeûnes, et moi je ne mange jamais ; tu veilles, et moi je ne dors pas du
tout. Il n'y a qu'un seul point sur lequel tu me bats ». « Lequel ? »,
demanda Macaire. « C'est ton humilité qui m'empêche de te vaincre. »




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25 février 2013

Evangile du jour

lundi 25 février 2013
Le lundi de la 2e semaine de Carême

Bse Maria Ludovica De Angelis, fille de N.D. de la Miséricorde,  Bx Robert d'Arbrissel, prêtre et fondateur



Commentaire du jour
Julienne de Norwich : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux »

Les lectures du jour

Lc 6,36-38.


Jésus disait à la foule : " Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés.
Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Julienne de Norwich (1342-après 1416), recluse anglaise
Révélations de l'amour divin, ch. 48

« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux »

      A mes yeux, la miséricorde [de Dieu], c'est l'amour qui œuvre avec
douceur et plénitude de grâce, dans une compassion surabondante. Elle est à
l'œuvre pour nous garder ; elle est à l'œuvre pour que toutes choses
tournent pour notre bien. Elle permet, par amour, que nous défaillions,
dans une certaine mesure. Autant nous défaillons, autant de fois nous
tombons ; autant nous tombons, autant nous mourons... Cependant, l'œil doux
de la pitié et de l'amour ne se détache jamais de nous ; l'œuvre de la
miséricorde ne cesse pas.

      J'ai vu quel est le propre de la miséricorde et j'ai vu quel est le
propre de la grâce : ce sont deux aspects de l'œuvre d'un seul amour. La
miséricorde est un attribut de compassion, provenant de la tendresse
maternelle ; la grâce est un attribut de gloire, provenant de la puissance
royale du Seigneur dans le même amour. La miséricorde œuvre pour garder,
supporter, vivifier, et guérir : en tout cela elle est tendresse d'amour.
La grâce fait œuvre pour élever et récompenser, infiniment au-delà de ce
que méritent notre désir et notre labeur ; elle répand et manifeste la
largesse que Dieu, notre souverain Seigneur, nous prodigue en sa
merveilleuse courtoisie. Tout cela vient de l'abondance de son amour. Car
la grâce change notre défaillance terrible en une consolation abondante et
sans fin, la grâce change notre chute honteuse en un relèvement sublime et
glorieux, la grâce change notre triste mourir en une vie sainte et
bienheureuse.

      Je l'ai vu en vérité : chaque fois que notre perversité nous conduit
ici-bas à la douleur, la honte et l'affliction, au ciel la grâce, au
contraire, nous conduit au réconfort, la gloire et la félicité. Et avec une
telle surabondance qu'en arrivant là-haut pour y recevoir la récompense que
la grâce y a préparée pour nous, nous remercierons et bénirons notre
Seigneur, nous réjouissant sans fin d'avoir souffert de telles adversités.
Et cet amour bienheureux sera de telle nature que nous connaîtrons en Dieu
des choses que nous n'aurions jamais pu connaître sans être passés par ces
épreuves.




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24 février 2013

Evangile du jour

dimanche 24 février 2013
Deuxième dimanche de Carême

Bse Ascensión del Corazón de Jesús, vierge et co-fondatrice



Commentaire du jour
Saint Léon le Grand : La gloire de la croix

Les lectures du jour

Lc 9,28b-36.


Et voici qu'environ huit jours après avoir prononcé ces paroles, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il alla sur la montagne pour prier.
Pendant qu'il priait, son visage apparut tout autre, ses vêtements devinrent d'une blancheur éclatante.
Et deux hommes s'entretenaient avec lui : c'étaient Moïse et Élie,
apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait se réaliser à Jérusalem.
Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, se réveillant, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés.
Ces derniers s'en allaient, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu'il disait.
Pierre n'avait pas fini de parler, qu'une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu'ils y pénétrèrent.
Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j'ai choisi, écoutez-le. »
Quand la voix eut retenti, on ne vit plus que Jésus seul. Les disciples gardèrent le silence et, de ce qu'ils avaient vu, ils ne dirent rien à personne à ce moment-là.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Léon le Grand (?-v. 461), pape et docteur de l'Église
Sermon 51, 2-3, 5-8 ; PL 54, 310-313, SC 74 bis (trad. Orval rev.)

La gloire de la croix

      Le Seigneur révèle sa gloire en présence de témoins choisis : il
répand sur son corps, d'ailleurs semblable au nôtre, une lumière si
éclatante que son visage devient éblouissant comme le soleil et son
vêtement aussi blanc que la neige. En se transfigurant de la sorte, il
avait comme but d'abord d'enlever du coeur de ses disciples le scandale de
la croix, pour que la honte volontairement subie de sa mort ne trouble pas
la foi de ceux qui auraient vu ainsi la grandeur de sa dignité cachée.

      Mais il n'avait pas moins en vue de fonder l'espérance de la sainte
Église, de sorte que les membres du corps du Christ comprennent quelle
transformation se ferait un jour en eux, puisque chacun est appelé à
partager un jour la gloire qu'ils ont vu briller par avance dans leur
chef...

      « Celui-ci est mon Fils bien-aimé...; écoutez-le.  Écoutez-le, lui
qui ouvre le chemin du ciel et, par le supplice de la croix, vous prépare
des marches pour monter au Royaume. Pourquoi redoutez-vous d'être rachetés
? Pourquoi craignez-vous d'être guéris, vous qui êtes blessés ? Que ma
volonté soit faite, comme le veut le Christ. Rejetez les craintes de ce
monde et armez-vous de la constance qu'inspire la foi. Car il ne convient
pas de redouter dans la Passion du Sauveur ce que, avec son secours, vous
ne craindrez plus dans votre propre mort... »

      En ces trois apôtres, c'est l'Église entière qui a appris tout ce
qu'ils ont vu de leurs yeux et entendu de leurs oreilles (cf 1Jn 1,1). Que
donc la foi de tous devienne plus ferme par la prédication du saint
Évangile, et que personne ne rougisse de la croix du Christ, par laquelle
le monde a été racheté.           




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23 février 2013

Evangile du jour

samedi 23 février 2013
Le samedi de la 1re semaine de Carême

St Polycarpe, évêque et martyr († 167)



Commentaire du jour
Saint Polycarpe : « Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent »

Les lectures du jour

Mt 5,43-48.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.
Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent,
afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Polycarpe (69-155), évêque et martyr
Lettre aux Philippiens, 8-12 (trad. Quéré, Les Pères apostoliques, p. 230s rev. ; cf  SC 10)

« Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent »

      Restons attachés indéfectiblement à notre espérance et au gage de
notre justice, le Christ Jésus. « Sur le bois il a porté nos fautes dans
son corps » ; pourtant « il n'avait pas commis le péché et ses lèvres
n'avaient pas prononcé le mensonge » (1P 2,24.22). Mais il a tout supporté,
pour que nous vivions en lui. Soyons les imitateurs de sa constance, et si
nous souffrons pour son nom, rendons-lui gloire. Tel est l'exemple qu'il
nous a donné lui-même (Jn 13,15) et en lequel nous avons cru... Persévérez
dans ces sentiments et suivez l'exemple du Seigneur, fermes et
inébranlables dans la foi, vous aimant comme des frères, pleins d'affection
mutuelle, unis dans la vérité, vous attendant les uns les autres avec la
douceur du Seigneur, ne méprisant personne...

      Je suis sûr que vous connaissez bien les livres sacrés et qu'ils
n'ont plus de mystères pour vous. Je ne partage pas votre érudition. Mais
cette citation des Écritures me suffit : « Si vous êtes en colère, ne
tombez pas dans le péché. Que le soleil ne se couche pas sur votre colère »
(Ep 4,26). Heureux celui qui se souvient de cette parole ! Je crois que
vous êtes de ceux-là.

      Que Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, et lui-même, le
Grand Prêtre éternel (He 2,17), Jésus Christ fils de Dieu, vous fortifient
dans la foi et la vérité, en toute douceur, sans colère, dans la patience,
la constance, le courage et la chasteté. Qu'il vous fasse partager
l'héritage des saints, ainsi que nous-mêmes et tous ceux qui vivent sous le
ciel et croient en notre Seigneur Jésus Christ et en son Père qui l'a
ressuscité des morts. Priez pour tous les saints. Priez aussi pour les
rois, les princes, les magistrats, pour ceux qui vous persécutent et vous
haïssent, pour les ennemis de la croix, et qu'ainsi tous puissent
contempler le fruit que vous portez et qu'en lui vous soyez parfaits.




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22 février 2013

Evangile du jour

vendredi 22 février 2013
Chaire de saint Pierre, apôtre, fête

Bse Isabelle de France, vierge et fondatrice (1225-1270)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Je te le déclare : tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église »

Les lectures du jour

Mt 16,13-19.


Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses disciples : « Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les hommes ? »
Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Audience générale du 07/06/2006 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana rev. ; cf DC n°2361, p. 614)

« Je te le déclare : tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église »

      « Moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je
bâtirai mon Église... Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout
ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu
auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » Les trois métaphores
que Jésus emploie sont très claires : Pierre sera le fondement, le roc, sur
lequel s'appuiera l'édifice de l'Église ; il aura les clefs du Royaume des
cieux pour ouvrir ou fermer à qui lui semblera juste ; enfin, il pourra
lier ou délier, au sens où il pourra établir ou interdire ce qu'il pensera
être nécessaire pour la vie de l'Église, qui est et qui demeure au Christ.
Elle est toujours l'Église du Christ, et non de Pierre. Ainsi est décrit
par ces images...ce que la réflexion ultérieure appellera le « primat de
juridiction ».

      Cette position de prééminence que Jésus a voulu conférer à Pierre se
retrouve également après la résurrection : Jésus charge les femmes d'en
porter l'annonce à Pierre (Mc 16,7)... Pierre sera, parmi les apôtres, le
premier témoin d'une apparition du Ressuscité (Lc 24,34; 1Co 15,5)...
Ensuite, le fait que plusieurs des textes clefs qui se rapportent à Pierre
peuvent être ramenés au contexte de la dernière Cène, où le Christ confère
à Pierre le ministère de confirmer ses frères (Lc 22,31s), montre combien
l'Église qui naît du mémorial pascal célébré dans l'eucharistie trouve dans
le ministère confié à Pierre l'un de ses éléments constitutifs.

      Ce contexte...indique également le sens ultime de ce primat : Pierre,
en tout temps, doit être le gardien de la communion avec le Christ ; il
doit conduire à la communion avec le Christ ; il doit prendre garde à ce
que le filet ne se rompe pas et que la communion universelle puisse ainsi
perdurer. C'est seulement ensemble que nous pouvons être avec le Christ,
qui est le Seigneur de tous. La responsabilité de Pierre est de garantir
ainsi la communion avec le Christ par la charité du Christ, en conduisant à
la réalisation de cette charité dans la vie de chaque jour.




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21 février 2013

Evangile du jour

jeudi 21 février 2013
Le jeudi de la 1re semaine de Carême

St Pierre Damien, docteur de l'Église († 1072),  Bx Noël Pinot, prêtre et martyr (1747-1794)



Commentaire du jour
Saint Thomas d'Aquin : « Demandez..., cherchez..., frappez »

Les lectures du jour

Mt 7,7-12.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Demandez, vous obtiendrez; cherchez, vous trouverez; frappez, la porte vous sera ouverte.
Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s'ouvrira.
Lequel d'entre vous donnerait une pierre à son fils qui lui demande du pain ?
ou un serpent, quand il lui demande un poisson ?
Si donc, vous qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent !
Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi, voilà ce que dit toute l'Écriture : la Loi et les Prophètes.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), théologien dominicain, docteur de l'Église
Compendium théologique, 2, 1 (trad. composite)

« Demandez..., cherchez..., frappez »

      Quand la prière s'adresse à un homme, elle doit d'abord exprimer le
désir et le besoin de celui qui prie. Elle a aussi pour but de fléchir le
cœur de celui que l'on prie, jusqu'à le faire céder. Or, ces deux choses
n'ont plus leur raison d'être quand la prière s'adresse à Dieu. En priant
nous n'avons pas à nous inquiéter de manifester nos désirs ou nos besoins à
Dieu : il connaît tout (Mt 6,8)... Si la prière est nécessaire à l'homme
pour obtenir les bienfaits de Dieu, c'est qu'elle exerce une influence sur
celui qui prie, afin qu'il considère ses propres pauvretés et incline son
âme à désirer avec ferveur et dans un esprit filial ce qu'il espère obtenir
par la prière. Il se rend par là même capable de le recevoir...

      Prier Dieu nous rend aussitôt familiers de Dieu, puisque notre âme
s'élève vers lui, s'entretient affectueusement avec lui, et l'adore en
esprit et en vérité (Jn 4,23). Et ainsi, en cette amitié familière avec
Dieu que produit la prière, s'ouvre la voie pour une prière plus confiante
encore. C'est pourquoi il est dit dans un psaume : « J'ai crié, »
c'est-à-dire j'ai prié avec confiance, « parce que tu m'as exaucé, mon Dieu
» (16,6). Reçu dans l'intimité de Dieu par une première prière, le
psalmiste prie ensuite avec une plus grande confiance. Et c'est pourquoi,
dans la prière adressée à Dieu, l'assiduité ou l'insistance dans la demande
n'est pas importune. Au contraire, c'est agréable à Dieu, car « il faut
toujours prier, dit l'Évangile, sans jamais se décourager » (Lc 18,1). Et
ailleurs le Seigneur nous invite à demander : « Demandez et vous recevrez,
dit-il, frappez et l'on vous ouvrira ». 




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20 février 2013

Evangile du jour

mercredi 20 février 2013
Le mercredi de la 1re semaine de Carême

Bse Jacinthe (Jacinta de Jesus) Marto, voyante de Fátima



Commentaire du jour
Saint Raphaël Arnaiz Baron : « Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits ; de même le Fils de l'homme restera au cœur de la terre trois jours et trois nuits » (Mt 12,40)

Les lectures du jour

Lc 11,29-32.


Comme la foule s'amassait, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle demande un signe, mais en fait de signe, il ne lui sera donné que celui de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l'homme pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue de l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Raphaël Arnaiz Baron (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels, 14/12/1936 (trad. Cerf 2008,  p. 266)

« Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits ; de même le Fils de l'homme restera au cœur de la terre trois jours et trois nuits » (Mt 12,40)

      Pour se consacrer à un art, pour approfondir une science, l'esprit a
besoin de solitude et d'isolement ; il a besoin de recueillement et de
silence. Mais pour l'âme enamourée de Dieu, pour l'âme qui ne voit plus
d'autre art ni d'autre science que la vie de Jésus, pour l'âme qui a trouvé
dans la terre le trésor caché (Mt 13,44), le silence ne suffit pas, ni le
recueillement dans la solitude. Il lui faut se cacher de tous, il lui faut
se cacher avec le Christ, chercher un coin de la terre où les regards
profanes du monde n'arrivent pas, et là, se tenir seule avec son Dieu. Le
secret du Roi (Tb 12,7) se gâte et perd son éclat en se dévoilant. C'est ce
secret du Roi qu'il faut cacher pour que personne ne le voie, ce secret que
beaucoup croiront être fait de communications divines et de consolations
surnaturelles ; ce secret du Roi, que nous envions aux saints, se réduit
souvent à une croix.

      Ne mettons pas la lumière sous le boisseau, nous dit Jésus (Mt
5,15)... Proclamons aux quatre vents notre foi, remplissons le monde de
cris d'enthousiasme pour un Dieu si bon, ne nous lassons pas de prêcher son
Évangile et de dire à tous ceux qui veulent nous entendre que le Christ est
mort aimant, cloué sur le bois, qu'il est mort pour moi, pour toi, pour
celui-là. Si nous l'aimons vraiment, ne le cachons pas ; ne mettons pas la
lumière qui peut éclairer les autres sous le boisseau.

      Mais par contre, Jésus béni, portons intérieurement, et sans que
personne ne soit au courant, ce secret divin, ce secret que tu confies aux
âmes qui t'aiment le plus, cette particule de ta croix, de ta soif, de tes
épines. Cachons dans le coin le plus reculé de la terre nos larmes, nos
peines et nos chagrins ; ne remplissons pas le monde de tristes
gémissements, ni ne faisons parvenir à personne la plus petite part de nos
afflictions... Cachons-nous avec le Christ, pour le rendre participant, lui
seul, à ce qui, à bien regarder, est seulement son affaire : le secret de
la croix. Apprenons une fois pour toutes, en méditant sa vie, sa passion et
sa mort, qu'il n'y a qu'un seul chemin pour parvenir à lui : le chemin de
sa sainte croix.




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19 février 2013

Evangile du jour

mardi 19 février 2013
Le mardi de la 1re semaine de Carême

St Conrad (Corrado) Confalonieri, ermite en Sicile († 1351),  Bse Élisabeth Picenardi, servite de Marie († 1468)



Commentaire du jour
Saint François d'Assise : « Seigneur, apprends-nous à prier » (Lc 11,1)

Les lectures du jour

Mt 6,7-15.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait  : « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens  : ils s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés.
Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous l'ayez demandé.
Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié.
Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Remets-nous nos dettes, comme nous les avons remises nous-mêmes à ceux qui nous devaient.
Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, à vous non plus votre Père ne pardonnera pas vos fautes. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint François d'Assise (1182-1226), fondateur des Frères mineurs
Notre Père paraphrasé (trad. Desbonnets et Vorreux, Documents, p. 142)

« Seigneur, apprends-nous à prier » (Lc 11,1)

« Notre Père » très saint,
notre Créateur, notre Rédempteur, notre Sauveur et notre Consolateur.
« Qui es aux cieux »,
dans les anges et dans les saints, les illuminant pour qu'ils te
connaissent, car tu es, Seigneur, la lumière ;
les enflammant pour qu'ils t'aiment, car tu es, Seigneur, l'amour ;
habitant en eux et les emplissant de ta divinité pour qu'ils aient le
bonheur, car tu es, Seigneur, le bien souverain, le bien éternel,
de qui vient tout bien, sans qui n'est aucun bien.

« Que ton nom soit sanctifié » :
Que devienne toujours plus lumineuse en nous
la connaissance que nous avons de toi,
afin que nous puissions mesurer la largeur de tes bienfaits,
la longueur de tes promesses, la hauteur de ta majesté,
la profondeur de tes jugements (Ep 3,18).

« Que ton règne vienne » :
Règne en nous dès maintenant par la grâce ;
introduis-nous un jour en ton Royaume
où enfin nous te verrons sans ombre,
où deviendra parfait notre amour pour toi,
bienheureuse notre union avec toi, éternelle notre jouissance de toi.

« Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » :
Que nous t'aimions
de tout notre cœur en pensant toujours à toi,
de toute notre âme en te désirant toujours,
de tout notre esprit en dirigeant vers toi tous nos élans et ne poursuivant
toujours que ta seule gloire,
de toutes nos forces en dépensant toutes nos énergies
et tous les sens de notre âme et de notre corps au service de ton amour et
de rien d'autre (Mc 12,30).
Que nous aimions nos proches comme nous-mêmes (Mt 22,39)
en les attirant tous à ton amour selon notre pouvoir,
en partageant leur bonheur comme s'il était le nôtre,
en les aidant à supporter leurs malheurs,
en ne leur faisant nulle offense.




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18 février 2013

Evangile du jour

lundi 18 février 2013
Le lundi de la 1re semaine de Carême

Ste Bernadette Soubirous, vierge (1844-1879)



Commentaire du jour
Homélie attribuée à saint Hippolyte de Rome : « Venez, les bénis de mon Père »

Les lectures du jour

Mt 25,31-46.


Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire.
Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres :
il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : 'Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde.
Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger ; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli ;
j'étais nu, et vous m'avez habillé ; j'étais malade, et vous m'avez visité ; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi ! '
Alors les justes lui répondront : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu...  ? tu avais donc faim, et nous t'avons nourri ? tu avais soif, et nous t'avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli ? tu étais nu, et nous t'avons habillé ?
tu étais malade ou en prison... Quand sommes-nous venus jusqu'à toi ? '
Et le Roi leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. '
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : 'Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges.
Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'avais soif, et vous ne m'avez pas donné à boire ;
j'étais un étranger, et vous ne m'avez pas accueilli ; j'étais nu, et vous ne m'avez pas habillé ; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité. '
Alors ils répondront, eux aussi : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ? '
Il leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait. '
Et ils s'en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Homélie attribuée à saint Hippolyte de Rome (?-v. 235), prêtre et martyr
Traité sur la fin du monde, 41-43 ; GCS I, 2, 305-307 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 159 rev.)

« Venez, les bénis de mon Père »

      « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume
préparé pour vous depuis la création du monde. Venez, vous qui avez aimé
les pauvres et les étrangers. Venez, vous qui êtes restés fidèles à mon
amour, car je suis l'amour. Venez, vous qui avez choisi la paix, car je
suis la paix. Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume
préparé pour vous.

      « Vous n'avez pas honoré la richesse, mais fait l'aumône aux pauvres.
Vous avez secouru les orphelins, aidé les veuves, donné à boire à ceux qui
avaient soif et à manger à ceux qui avaient faim. Vous avez accueilli les
étrangers, habillé ceux qui étaient nus, visité les malades, réconforté les
prisonniers, apporté votre aide aux aveugles. Vous avez gardé intact le
sceau de la foi et vous avez été prompts à vous rassembler dans les
églises. Vous avez écouté mes Écritures et tant désiré entendre mes
paroles. Vous avez observé ma loi le jour et la nuit (Ps 1,2) et partagé
mes souffrances comme des soldats courageux, pour trouver grâce devant moi,
votre roi du ciel. Venez, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous
depuis la création du monde. Voici que mon Royaume est préparé et mon ciel
ouvert. Voici que mon immortalité apparaît dans toute sa beauté. Venez
tous, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création
du monde. »   




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17 février 2013

Evangile du jour

dimanche 17 février 2013
Premier dimanche de Carême

Sts Sept Fondateurs de l'Ordre des Servites de Marie



Commentaire du jour
Saint Raphaël Arnaiz Baron : Le Fils de Dieu rejette la tentation d'autres voies et obéit à la volonté de son Père

Les lectures du jour

Lc 4,1-13.


Après son baptême, Jésus, rempli de l'Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ; il fut conduit par l'Esprit à travers le désert
où, pendant quarante jours, il fut mis à l'épreuve par le démon. Il ne mangea rien durant ces jours-là, et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim.
Le démon lui dit alors : « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain. »
Jésus répondit : « Il est écrit : Ce n'est pas seulement de pain que l'homme doit vivre. »
Le démon l'emmena alors plus haut, et lui fit voir d'un seul regard tous les royaumes de la terre.
Il lui dit : « Je te donnerai tout ce pouvoir, et la gloire de ces royaumes, car cela m'appartient et je le donne à qui je veux.
Toi donc, si tu te prosternes devant moi, tu auras tout cela. »
Jésus lui répondit : « Il est écrit : Tu te prosterneras devant le Seigneur ton Dieu, et c'est lui seul que tu adoreras. »
Puis le démon le conduisit à Jérusalem, il le plaça au sommet du Temple et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ;
car il est écrit : Il donnera pour toi à ses anges l'ordre de te garder ;
et encore : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. »
Jésus répondit : « Il est dit : Tu ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur ton Dieu. »
Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentations, le démon s'éloigna de Jésus jusqu'au moment fixé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Raphaël Arnaiz Baron (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels, 15/12/1936 (trad.  Cerf 2008, p. 271)

Le Fils de Dieu rejette la tentation d'autres voies et obéit à la volonté de son Père

      Moi aussi, quand j'étais dans le monde, je courais quelquefois sur
les routes de l'Espagne, ravi de faire monter le compteur de la voiture à
90 kilomètres à l'heure : quelle bêtise ! Quand je me suis aperçu qu'il n'y
avait plus d'horizon, j'ai subi la déception de celui qui possède la
liberté de ce monde, car la terre est petite, et on en fait vite le tour.
Des horizons petits et limités entourent l'homme. Pour celui qui a une âme
assoiffée d'horizons infinis, ceux de la terre ne lui suffisent pas : ils
l'étouffent, il n'y a pas de monde assez grand pour lui, et il ne trouve ce
qu'il cherche que dans la grandeur et l'immensité de Dieu. Hommes libres
qui parcourez la planète, je n'envie pas votre vie en ce monde ; enfermé
dans un couvent et aux pieds du crucifix, j'ai une liberté infinie, j'ai un
ciel, j'ai Dieu. Quelle chance si grande que d'avoir un cœur amoureux de
lui !...

      Pauvre frère Raphaël !...  Continue à attendre, continue à espérer
avec cette douce sérénité qui donne l'espérance certaine ; reste immobile,
cloué, prisonnier de ton Dieu au pied de son tabernacle. Écoute au loin le
vacarme que font les hommes qui goûtent les jours brefs de leur liberté
dans le monde ; écoute au loin leurs voix, leurs rires, leurs pleurs, leurs
guerres. Écoute et médite un moment ; médite en un Dieu infini, dans le
Dieu qui a fait le ciel et la terre et les hommes, le Maître absolu des
cieux et de la terre, des fleuves et des mers ; en celui qui en un instant,
seulement en le voulant, a fait sortir du néant tout ce qui existe.

      Médite un moment en la vie du Christ, et tu verras qu'en elle il n'y
a ni libertés, ni bruit, ni éclats de voix ; tu verras le Fils de Dieu
soumis à l'homme ; tu verras Jésus obéissant, soumis et qui, dans une paix
sereine, a pour loi de sa vie seulement d'accomplir la volonté de son Père.
Et finalement, contemple le Christ cloué sur la croix. A quoi bon parler de
libertés ?




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16 février 2013

Evangile du jour

samedi 16 février 2013
Le samedi après les Cendres

Bx Joseph (Giuseppe) Allamano, prêtre et fondateur



Commentaire du jour
Saint Raphaël Arnaiz Baron : « Abandonnant tout, l'homme se leva et se mit à le suivre »

Les lectures du jour

Lc 5,27-32.


Jésus remarqua un publicain (collecteur d'impôts) du nom de Lévi assis à son bureau de publicain. Il lui dit : " Suis-moi."
Abandonnant tout, l'homme se leva et se mit à le suivre.
Lévi lui offrit un grand festin dans sa maison ; il y avait une grande foule de publicains et d'autres gens attablés avec eux.
Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades.
Je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs, pour qu'ils se convertissent. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Raphaël Arnaiz Baron (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels, 15/12/1936 (trad. Cerf 2008, p. 268)

« Abandonnant tout, l'homme se leva et se mit à le suivre »

      Il y a des jours où des avions traversent le ciel à des vitesses
prodigieuses, survolant le monastère. Le bruit de leurs moteurs effraye les
petits oiseaux qui nichent dans les cyprès de notre cimetière. En face du
couvent, traversant les champs, il y a une route goudronnée où circulent à
toute heure des camions et des voitures de tourisme qui ne s'intéressent
pas à la vue du monastère. Une des principales voies ferrées de l'Espagne
traverse aussi les terres du monastère... On dit que tout cela est
liberté... Mais l'homme qui médite un peu verra comme le monde se trompe,
au milieu de ce qu'il appelle liberté...

      Où se trouve donc la liberté ? Elle se trouve dans le cœur de l'homme
qui n'aime que Dieu. Elle est dans l'homme dont l'âme n'est attachée ni à
l'esprit ni à la matière, mais seulement à Dieu. Elle est dans cette âme
qui n'est pas soumise au moi égoïste ; dans l'âme qui s'envole au-dessus de
ses propres pensées, de ses propres sentiments, de son propre souffrir et
jouir. La liberté est dans cette âme-là dont la seule raison d'exister est
Dieu ; dont la vie est Dieu et rien de plus que Dieu.

      L'esprit humain est petit, il est réduit, il est sujet à mille
variations, des hauts et des bas, des dépressions, des déceptions, etc., et
le corps, avec une telle faiblesse. La liberté est donc en Dieu. L'âme qui
passant vraiment par-dessus tout fonde sa vie en lui, on peut dire qu'elle
jouit de la liberté, dans la mesure du possible pour celui qui est encore
dans ce monde.




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Evangile du jour

samedi 16 février 2013
Le samedi après les Cendres

Bx Joseph (Giuseppe) Allamano, prêtre et fondateur



Commentaire du jour
Saint Raphaël Arnaiz Baron : « Abandonnant tout, l'homme se leva et se mit à le suivre »

Les lectures du jour

Lc 5,27-32.


Jésus remarqua un publicain (collecteur d'impôts) du nom de Lévi assis à son bureau de publicain. Il lui dit : " Suis-moi."
Abandonnant tout, l'homme se leva et se mit à le suivre.
Lévi lui offrit un grand festin dans sa maison ; il y avait une grande foule de publicains et d'autres gens attablés avec eux.
Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades.
Je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs, pour qu'ils se convertissent. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Raphaël Arnaiz Baron (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels, 15/12/1936 (trad. Cerf 2008, p. 268)

« Abandonnant tout, l'homme se leva et se mit à le suivre »

      Il y a des jours où des avions traversent le ciel à des vitesses
prodigieuses, survolant le monastère. Le bruit de leurs moteurs effraye les
petits oiseaux qui nichent dans les cyprès de notre cimetière. En face du
couvent, traversant les champs, il y a une route goudronnée où circulent à
toute heure des camions et des voitures de tourisme qui ne s'intéressent
pas à la vue du monastère. Une des principales voies ferrées de l'Espagne
traverse aussi les terres du monastère... On dit que tout cela est
liberté... Mais l'homme qui médite un peu verra comme le monde se trompe,
au milieu de ce qu'il appelle liberté...

      Où se trouve donc la liberté ? Elle se trouve dans le cœur de l'homme
qui n'aime que Dieu. Elle est dans l'homme dont l'âme n'est attachée ni à
l'esprit ni à la matière, mais seulement à Dieu. Elle est dans cette âme
qui n'est pas soumise au moi égoïste ; dans l'âme qui s'envole au-dessus de
ses propres pensées, de ses propres sentiments, de son propre souffrir et
jouir. La liberté est dans cette âme-là dont la seule raison d'exister est
Dieu ; dont la vie est Dieu et rien de plus que Dieu.

      L'esprit humain est petit, il est réduit, il est sujet à mille
variations, des hauts et des bas, des dépressions, des déceptions, etc., et
le corps, avec une telle faiblesse. La liberté est donc en Dieu. L'âme qui
passant vraiment par-dessus tout fonde sa vie en lui, on peut dire qu'elle
jouit de la liberté, dans la mesure du possible pour celui qui est encore
dans ce monde.




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15 février 2013

Evangile du jour

vendredi 15 février 2013
Le vendredi après les Cendres

St Claude La Colombière, prêtre s.j. (1641-1682),  Bx Michel (Michał) Sopoćko, prêtre (1888-1975),  Sts Faustin et Jovite, martyrs († s. inc.)



Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : Le jeûne qui plaît à Dieu

Les lectures du jour

Mt 9,14-15.


Les disciples de Jean Baptiste s'approchent de Jésus en disant : « Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas, alors que nous et les pharisiens nous jeûnons ? »
Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc faire pénitence pendant le temps où l'Époux est avec eux ? Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur les évangiles, n°16

Le jeûne qui plaît à Dieu

      C'est en mangeant le fruit de l'arbre défendu qu'Adam a transgressé
les préceptes de vie (Gn 3,6). Quant à nous, c'est en réduisant ce que nous
mangeons, autant qu'il est possible, que nous nous relèverons et que nous
retrouverons la joie du Paradis.

      Que personne ne croie pour autant que seule cette abstinence puisse
suffire. Par son prophète, Dieu nous dit en effet : « Ne savez-vous pas
quel est le jeûne qui me plaît ? Partage ton pain avec l'affamé, héberge
les pauvres sans abri, donne un habit à celui que tu vois nu, ne te dérobe
pas à ton semblable » (Is 58,5-7). Voilà quel jeûne Dieu approuve : celui
qui présente à son regard des mains remplies d'aumônes, un cœur rempli
d'amour des autres, un jeûne tout pétri de bonté. Ce dont tu te prives
personnellement, donne-le à quelqu'un d'autre. Ainsi ta pénitence
corporelle contribuera au mieux-être corporel de ceux qui sont dans le
besoin.

      Comprends d'ailleurs ce reproche du Seigneur dans la bouche du
prophète : « Quand vous avez jeûné et gémi, est-ce pour l'amour de moi que
vous avez multiplié vos jeûnes ? Quand vous mangiez et buviez, n'est-ce pas
pour vous que vous mangiez, pour vous que vous buviez ? » (Za 7,5-6) C'est
manger et boire pour soi que de consommer, sans les partager avec les
pauvres, les aliments destinés à nourrir le corps ; ce sont des dons faits
par le Créateur à la communauté des hommes. C'est encore jeûner pour soi
que de se priver pour un temps mais de se réserver le fruit de ses
restrictions pour le consommer plus tard. « Sanctifiez votre jeûne », dit
le prophète (Jl 1,14)... Que cesse la colère ; que disparaissent les
querelles ! La mortification du corps est vaine si le cœur ne s'impose pas
une discipline pour réfréner ses désirs déréglés... Le prophète dit : «
Quand vous jeûnez vous vous occupez de vos affaires. Vous frappez le pauvre
; vous opprimez vos ouvriers. Vous jeûnez dans la dispute et la colère »
(Is 58,3-4)... Ce n'est en effet que si nous pardonnons que Dieu nous
remettra à nous-mêmes notre injustice.




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14 février 2013

Evangile du jour

jeudi 14 février 2013
Fête des saints Cyrille, moine, et Méthode, évêque, patrons de l'Europe

Sts Cyrille et Méthode, patrons de l'Europe - fête - (IXe s.),  St Valentin, martyr († v. 273)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : ' Paix à cette maison ' »

Les lectures du jour

Lc 10,1-9.


Parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller.
Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson.
Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en salutations sur la route.
Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 'Paix à cette maison. '
S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l'on vous servira ; car le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qu'on vous offrira.
Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : 'Le règne de Dieu est tout proche de vous. '


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005)
Encyclique « Slavorum apostoli », §11, 14-15 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : ' Paix à cette maison ' »

      La caractéristique que je désire particulièrement souligner dans
l'action menée par les apôtres des Slaves, Cyrille et Méthode, c'est leur
manière pacifique d'édifier l'Église, inspirés qu'ils étaient par leur
conception de l'Église une, sainte et universelle... Dès leur époque, les
divergences entre Constantinople et Rome avaient commencé à devenir des
motifs de désunion, même si la déplorable scission entre les deux parties
de la même chrétienté ne devait se produire que plus tard... Il ne paraît
donc nullement anachronique de voir dans les saints Cyrille et Méthode les
précurseurs authentiques de l'œcuménisme, car ils ont voulu efficacement
éliminer ou diminuer toutes les divisions véritables ou seulement
apparentes entre les diverses communautés appartenant à la même Église...

      La sollicitude fervente que les deux frères ont montrée — et
particulièrement Méthode, en raison de sa responsabilité épiscopale — pour
garder l'unité de la foi et de l'amour entre les Églises dont ils faisaient
partie, c'est-à-dire l'Église de Constantinople et l'Église romaine d'une
part, et les Églises naissantes en terre slave d'autre part, a été et
restera toujours leur grand mérite... Dans cette période agitée, marquée
également par des conflits armés entre peuples chrétiens voisins, les
saints frères de Thessalonique ont gardé une fidélité ferme et très
vigilante à la juste doctrine et à la tradition de l'Église parfaitement
unie... Méthode, en particulier, n'hésitait pas à faire face aux
incompréhensions, aux oppositions et même aux diffamations et aux
persécutions physiques, plutôt que de manquer à son loyalisme ecclésial
exemplaire... A cause de cela, il restera toujours un maître pour tous ceux
qui, à n'importe quelle époque, cherchent à atténuer les différends en
respectant la plénitude multiforme de l'Église qui, conformément à la
volonté de son fondateur Jésus Christ, doit être toujours une, sainte,
catholique et apostolique.




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13 février 2013

Evangile du jour

mercredi 13 février 2013
Le mercredi des Cendres

Mercredi des Cendres
Bx Jourdain de Saxe, successeur de St Dominique



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Au nom du Christ, nous vous le demandons, laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2Co 5,20)

Les lectures du jour

Mt 6,1-6.16-18.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d'agir devant les hommes pour vous faire remarquer. Autrement, il n'y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.
Ainsi, quand tu fais l'aumône, ne fais pas sonner de la trompette devant toi, comme ceux qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle : quand ils font leurs prières, ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et les carrefours pour bien se montrer aux hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme ceux qui se donnent en spectacle : ils se composent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu'ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Audience générale du 17/02/2010 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Au nom du Christ, nous vous le demandons, laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2Co 5,20)

« C'est maintenant le moment favorable, c'est maintenant le jour du
salut » (2Co 6,2). En vérité, dans la vision chrétienne de la vie, chaque
moment doit se dire favorable et chaque jour doit se dire jour de salut,
mais la liturgie de l'Église rapporte ces paroles d'une façon toute
particulière au cours du temps de carême. C'est l'appel qui nous est
adressé à travers le rite austère de l'imposition des cendres... : «
Convertissez-vous et croyez à l'Évangile »... L'appel à la conversion
met à nu et dénonce la superficialité facile qui caractérise très souvent
notre façon de vivre. Se convertir signifie changer de direction sur le
chemin de la vie : non pas à travers un simple ajustement, mais à travers
une véritable inversion de marche. La conversion signifie aller à
contre-courant, le « courant » étant le style de vie superficiel,
incohérent et illusoire, qui nous entraîne souvent, nous domine et nous
rend esclaves du mal, ou tout au moins prisonniers d'une médiocrité morale.
Avec la conversion, au contraire, on vise le haut degré de la vie
chrétienne, on se confie à l'Évangile vivant et personnel, qui est le
Christ Jésus. Sa personne est l'objectif final et le sens profond de la
conversion. Il est le chemin sur lequel tous sont appelés à marcher dans la
vie, se laissant éclairer par sa lumière et soutenir par sa force qui fait
avancer nos pas. De cette façon, la conversion manifeste son visage le plus
splendide et fascinant : il ne s'agit pas d'une simple décision morale, qui
rectifie notre conduite de vie, mais d'un choix de foi, qui nous touche
entièrement dans la communion intime avec la personne vivante et concrète
de Jésus... La conversion est le « oui » total de celui qui remet son
existence à l'Évangile, en répondant librement au Christ qui s'offre en
premier à l'homme comme chemin, vérité et vie (Jn 14,6), comme celui qui
seul le libère et le sauve. C'est précisément là le sens des premières
paroles avec lesquelles, selon l'évangéliste Marc, Jésus ouvre la
prédication de l'« Évangile de Dieu » : « Le temps est accompli et le
Royaume de Dieu est tout proche : repentez-vous et croyez à l'Évangile »
(Mc 1,15).




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12 février 2013

Evangile du jour

mardi 12 février 2013
Le mardi de la 5e semaine du temps ordinaire

Sts Martyrs d'Abitène - commémoraison - († 304)



Commentaire du jour
Imitation de Jésus Christ : « Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi »

Les lectures du jour

Mc 7,1-13.


Les pharisiens et quelques scribes étaient venus de Jérusalem. Ils se réunissent autour de Jésus,
et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c'est-à-dire non lavées. -
Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs, se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger, fidèles à la tradition des anciens ;
et au retour du marché, ils ne mangent pas avant de s'être aspergés d'eau, et ils sont attachés encore par tradition à beaucoup d'autres pratiques : lavage de coupes, de cruches et de plats. -
Alors les pharisiens et les scribes demandent à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent leurs repas sans s'être lavé les mains. »
Jésus leur répond : « Isaïe a fait une bonne prophétie sur vous, hypocrites, dans ce passage de l'Écriture : Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi.
Il est inutile, le culte qu'ils me rendent ; les doctrines qu'ils enseignent ne sont que des préceptes humains.
Vous laissez de côté le commandement de Dieu pour vous attacher à la tradition des hommes. »
Il leur disait encore : « Vous rejetez bel et bien le commandement de Dieu pour observer votre tradition.
En effet, Moïse a dit : Honore ton père et ta mère. Et encore : Celui qui maudit son père ou sa mère sera mis à mort.
Et vous, vous dites : 'Supposons qu'un homme déclare à son père ou à sa mère : Les ressources qui m'auraient permis de t'aider sont corbane, c'est-à-dire offrande sacrée. '
Vous l'autorisez à ne plus rien faire pour son père ou sa mère,
et vous annulez la parole de Dieu par la tradition que vous transmettez. Et vous faites beaucoup de choses du même genre. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15ème siècle
Livre II, ch 5-6 (trad. Ravinaud, Médiaspaul 1989, p. 73)

« Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi »

            Parfois, nous ne nous apercevons pas combien nous sommes
aveugles. Nous agissons mal et nous donnons les pires excuses. Nous sommes
fréquemment mus par la passion, et nous essayons de faire passer cela pour
du zèle. Nous relevons de petites fautes chez les autres, et nous nous en
permettons de plus grandes. Nous sommes prompts à déceler et à condamner
les travers d'autrui, mais nous ne prenons pas garde à ce que nous leur
faisons supporter. Celui qui se jugerait équitablement lui-même n'aurait
plus le courage de juger sévèrement les autres.

           Un chrétien prend soin de sa propre vie avant toute chose, et
celui qui se surveille attentivement se garde bien ensuite de critiquer la
conduite des autres. Tu ne seras jamais une personne vraiment intérieure si
tu ne t'efforces pas de te taire au sujet de ton prochain pour t'occuper
principalement de toi-même... Celui qui aime Dieu compte pour peu de chose
tout ce qui est au-dessous de Dieu, car Dieu seul, éternel, immense, qui
comble tout, est le réconfort de l'âme et la vraie joie du cœur...

            Ton repos sera tranquille si ton cœur ne te reproche rien ; ne
cherche d'autre joie que celle d'avoir fait le bien. Les méchants ne
connaîtront jamais la véritable joie ; ils ne posséderont pas la paix
intérieure, car « il n'y a pas de paix pour les impies » (Is 57,21)... Ceux
qui ont la conscience pure seront facilement calmes et heureux. Tu ne
deviendras pas plus saint parce qu'on te louera, ni plus ignoble parce
qu'on te blâmera. Tu resteras ce que tu es ; tout ce qu'on pourra dire de
toi ne te fera pas paraître plus grand aux yeux de Dieu. Si tu prêtes
seulement attention à ce que tu es véritablement, tu t'inquiéteras peu de
l'opinion des hommes à ton sujet. « L'homme voit le visage, mais Dieu voit
le cœur » (1S 16,7).




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11 février 2013

Evangile du jour

lundi 11 février 2013
Le lundi de la 5e semaine du temps ordinaire

Notre-Dame de Lourdes (1858)
St Séverin, abbé de St-Maurice († 507)



Commentaire du jour
Saint Léon le Grand : « Tous ceux qui le touchèrent étaient sauvés »

Les lectures du jour

Mc 6,53-56.


Jésus et ses disciples, ayant traversé le lac, abordèrent à Génésareth et accostèrent.
Ils sortirent de la barque, et aussitôt les gens reconnurent Jésus :
ils parcoururent toute la région, et se mirent à transporter les malades sur des brancards là où l'on apprenait sa présence.
Et dans tous les endroits où il était, dans les villages, les villes ou les champs, on déposait les infirmes sur les places. Ils le suppliaient de leur laisser toucher ne serait-ce que la frange de son manteau. Et tous ceux qui la touchèrent étaient sauvés.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Léon le Grand (?-v. 461), pape et docteur de l'Église
Lettre 28, à Flavien, 3-4 ; PL 54, 763-767 (trad. cf bréviaire 25/03)

« Tous ceux qui le touchèrent étaient sauvés »

      La petitesse humaine a été assumée par la majesté de Dieu, notre
faiblesse par sa force, notre servitude à la mort par son immortalité. Pour
payer la dette de notre condition humaine, la nature inaltérable de Dieu
s'est unie à notre nature exposée à la souffrance. C'est ainsi que, pour
mieux nous guérir, « le seul médiateur entre Dieu et les hommes, l'homme
Jésus Christ » (1Tm 2,5) devait, d'un côté, pouvoir mourir, et de l'autre,
ne pas pouvoir mourir.

      C'est donc dans la nature intégrale et complète d'un vrai homme que
le vrai Dieu est né... Il a pris la nature de l'esclave sans la souillure
du péché ; il a rehaussé l'humanité sans abaisser la divinité. En se
dépouillant lui-même (Ph 2,7), celui qui était invisible s'est rendu
visible ; le Créateur et Seigneur de toutes choses a voulu être un mortel
parmi les autres mortels. Mais tout cela était la condescendance de sa
miséricorde, non une défaite de sa puissance... Tout cela est d'un ordre
nouveau... : lui qui dépasse toute limite a voulu être limité comme nous,
lui qui existait avant la création du temps a commencé à exister dans le
temps, le Seigneur de l'univers a pris la condition d'esclave (Ph 2,7), en
plongeant dans l'ombre la grandeur infinie de sa majesté. Le Dieu incapable
de souffrir n'a pas dédaigné d'être un homme capable de souffrir, et lui
qui est immortel, de se soumettre aux lois de la mort. En effet, le même
Christ qui est vrai Dieu est aussi vrai homme... Il est vrai Dieu du fait
qu'« au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu et le
Verbe était Dieu » ; il est homme du fait que « le Verbe s'est fait chair
et a établi sa demeure parmi nous » (Jn 1,1.14).




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10 février 2013

Evangile du jour

dimanche 10 février 2013
Cinquième dimanche du temps ordinaire

Ste Scholastique, moniale, sœur de saint Benoît (480-543),  Bse Eusébie Palomino Yenes, religieuse (1899-1935)



Commentaire du jour
Bienheureux John Henry Newman : Il t'appelle par ton nom

Les lectures du jour

Lc 5,1-11.


Un jour, Jésus se trouvait sur le bord du lac de Génésareth : la foule se pressait autour de lui pour écouter la parole de Dieu.
Il vit deux barques amarrées au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets.
Jésus monta dans une des barques, qui appartenait à Simon, et lui demanda de s'éloigner un peu du rivage. Puis il s'assit et, de la barque, il enseignait la foule.
Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez les filets pour prendre du poisson. »
Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets. »
Ils le firent, et ils prirent une telle quantité de poissons que leurs filets se déchiraient.
Ils firent signe à leurs compagnons de l'autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu'elles enfonçaient.
A cette vue, Simon-Pierre tomba aux pieds de Jésus, en disant : « Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. »
L'effroi, en effet, l'avait saisi, lui et ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu'ils avaient prise ;
et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, ses compagnons. Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre
Sermon « A Particular Providence as Revealed in the Gospel » PPS vol. 3, n°9

Il t'appelle par ton nom

      Dieu te regarde, qui que tu sois. Il « t'appelle par ton nom ». Il te
voit et il te comprend, lui qui t'a fait. Tout ce qu'il y a en toi, il le
sait : tous tes sentiments et tes pensées propres, tes inclinations, tes
goûts, ta force et ta faiblesse. Il te voit dans tes jours de joie comme
dans tes jours de peine ; il partage tes espoirs et tes tentations ; il
prend à cœur toutes tes angoisses et tes souvenirs, tous les élans et tous
les découragements de ton esprit ; il a compté tes cheveux... Il t'entoure
de ses bras et te soutient ; il t'élève et te repose. Il contemple ton
visage, dans le sourire ou les pleurs, dans la santé ou la maladie. Il
regarde tes mains et tes pieds avec tendresse, il entend ta voix, le
battement de ton cœur et jusqu'à ton souffle...

      Tu es un être humain racheté et sanctifié, son enfant adoptif ; il
t'a fait le don d'une part de cette gloire et de cette bénédiction qui
découlent éternellement du Père sur le Fils unique. Tu as été choisi pour
être sien... Qu'est-ce que l'homme, que sommes-nous, que suis-je, pour que
le Fils de Dieu ait de moi un si grand souci ? Que suis-je pour qu'il
m'ait...élevé à la nature d'un ange, transformé la substance originelle de
mon âme, m'ait refait — moi qui suis un pécheur depuis ma jeunesse
— et pour qu'il ait fait de mon cœur sa demeure, de moi son temple ?

(Références bibliques : Jn 10,3; Mt 10,30; Ps 8,5; cf Gn 8,21, Ps 50,7; 1Co
3,16)    




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09 février 2013

Evangile du jour

samedi 09 février 2013
Le samedi de la 4e semaine du temps ordinaire

Bse Anna Katharina Emmerick « Mystique du Land de Münster »,  Ste Apolline, vierge et martyre († 249)



Commentaire du jour
Saint Césaire d'Arles : « En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de pitié envers eux »

Les lectures du jour

Mc 6,30-34.


Après leur première mission, les Apôtres se réunissent auprès de Jésus, et lui rapportent tout ce qu'ils ont fait et enseigné.
Il leur dit : « Venez à l'écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, les arrivants et les partants étaient si nombreux qu'on n'avait même pas le temps de manger.
Ils partirent donc dans la barque pour un endroit désert, à l'écart.
Les gens les virent s'éloigner, et beaucoup les reconnurent. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux.
Jésus, voyant une grande foule de gens sur le bord du lac, fut saisi de pitié envers eux, parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les instruire longuement.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Césaire d'Arles (470-543), moine et évêque
Sermon 25, 1 ; CCL 103, 111-112  (trad. cf bréviaire 17e lun. et Orval)

« En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de pitié envers eux »

      « Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde » (Mt
5,7). Le mot de miséricorde est doux, mes frères. Si le mot est doux,
combien plus la chose ?... Puisque nous voulons tous la miséricorde,
prenons-la comme protectrice en ce monde afin qu'elle nous libère dans le
monde à venir. En effet il y a une miséricorde dans le ciel, à laquelle on
parvient par des actes de miséricorde sur la terre. L'Écriture dit bien : «
Seigneur, ta miséricorde est dans le ciel » (Ps 35,6 Vulg).

      Il y a donc la miséricorde sur la terre et une autre dans le ciel,
c'est-à-dire l'une humaine et l'autre divine. Quelle est la miséricorde
humaine ? C'est que tu te penches sur la misère des pauvres. Et quelle est
la miséricorde divine ? Sans aucun doute c'est celle qui accorde le pardon
des péchés. Tout ce que la miséricorde humaine donne sur le chemin de cette
vie, la miséricorde divine le rend dans la patrie. Car c'est Dieu qui, en
ce monde, souffre du froid et de la faim en tous les pauvres, comme il l'a
dit lui-même : « Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits,
c'est à moi que vous l'avez fait » (Mt 25,40). Oui, Dieu qui veut donner
généreusement du haut du ciel veut recevoir sur la terre.




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08 février 2013

Evangile du jour

vendredi 08 février 2013
Le vendredi de la 4e semaine du temps ordinaire

St Jérôme (Girolamo) Emiliani, fondateur des « Somasques » ,  Ste Joséphine Bakhita, esclave soudanaise puis religieuse



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : Témoins de la vérité devant les forces du mal

Les lectures du jour

Mc 6,14-29.


Comme le nom de Jésus devenait célèbre, le roi Hérode en entendit parler. On disait : « C'est Jean le Baptiste qui est ressuscité d'entre les morts, et voilà pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles. »
Certains disaient : « C'est le prophète Élie. » D'autres disaient encore : « C'est un prophète comme ceux de jadis. »
Hérode entendait ces propos et disait : « Celui que j'ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! »
Car c'était lui, Hérode, qui avait fait arrêter Jean et l'avait mis en prison. En effet, il avait épousé Hérodiade, la femme de son frère Philippe,
et Jean lui disait : « Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère. »
Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mettre à mort. Mais elle n'y arrivait pas
parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c'était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l'avait entendu, il était très embarrassé, et pourtant, il aimait l'entendre.
Cependant, une occasion favorable se présenta lorsque Hérode, pour son anniversaire, donna un banquet à ses dignitaires, aux chefs de l'armée et aux notables de la Galilée.
La fille d'Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi tout ce que tu veux, je te le donnerai. »
Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c'est la moitié de mon royaume. »
Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu'est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean le Baptiste. »
Aussitôt la jeune fille s'empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que tout de suite tu me donnes sur un plat la tête de Jean Baptiste. »
Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment fait devant les convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.
Aussitôt il envoya un garde avec l'ordre d'apporter la tête de Jean. Le garde s'en alla, et le décapita dans la prison.
Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère.
Lorsque les disciples de Jean apprirent cela, ils vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005)
Homélie du 07/05/2000 lors de la commémoration des témoins de la foi du XXème siècle (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

Témoins de la vérité devant les forces du mal

             « Heureux serez-vous si l'on vous insulte, si l'on vous
persécute et si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous à cause
de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense sera
grande dans les cieux ! » (Mt 5,11-12) Ces paroles du Christ s'appliquent
si bien aux innombrables témoins de la foi du siècle qui s'achève : ils ont
été persécutés, insultés, mais ils n'ont jamais plié devant les forces du
mal.            Là où la haine semblait contaminer toute la vie
sans possibilité d'échapper à sa logique, ils ont montré que « l'amour est
plus fort que la mort » (Ct 8,6). Dans les terribles systèmes d'oppression
qui défiguraient l'homme, dans les lieux de souffrance, au milieu de
privations très dures, au long de marches épuisantes, exposés au froid, à
la faim, aux tortures, accablés de toutes sortes de souffrances, s'est
élevée leur ferme adhésion au Christ mort et
ressuscité...            Beaucoup ont refusé de se plier au culte
des idoles du vingtième siècle et ont été sacrifiés par le communisme, par
le nazisme, par l'idolâtrie de l'État ou de la race. Beaucoup d'autres sont
tombés au cours de guerres ethniques ou tribales, parce qu'ils avaient
refusé une logique étrangère à l'Évangile du Christ. Certains sont morts
parce que, suivant le modèle du Bon Pasteur, ils ont voulu rester avec
leurs fidèles, en dépit des menaces. Dans chaque continent, tout au long de
ce siècle, se sont levées des personnes qui ont préféré être tuées plutôt
que de faillir à leur mission. Des religieux et des religieuses ont vécu
leur consécration jusqu'à l'effusion du sang. Des croyants, hommes et
femmes, sont morts en offrant leur vie par amour pour leurs frères,
particulièrement pour les plus pauvres et les plus faibles. « Celui qui
aime sa vie la perd, celui qui s'en détache en ce monde la garde pour la
vie éternelle » (Jn 12,25).




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07 février 2013

Evangile du jour

jeudi 07 février 2013
Le jeudi de la 4e semaine du temps ordinaire

Sts Paul Miki et ses Compagnons, martyrs (memoire pour la Belgique),  St Égide Marie de St Joseph, religieux o.f.m. (1729-1812),  Bse Rosalie (Jeanne-Marie) Rendu, Fille de la Charité



Commentaire du jour
Tertullien : « Je crois en l'Église...apostolique »

Les lectures du jour

Mc 6,7-13.


Jésus appelle les Douze, et pour la première fois il les envoie deux par deux. Il leur donnait pouvoir sur les esprits mauvais,
et il leur prescrivit de ne rien emporter pour la route, si ce n'est un bâton ; de n'avoir ni pain, ni sac, ni pièces de monnaie dans leur ceinture.
« Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. »
Il leur disait encore : « Quand vous avez trouvé l'hospitalité dans une maison, restez-y jusqu'à votre départ.
Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez en secouant la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. »
Ils partirent, et proclamèrent qu'il fallait se convertir.
Ils chassaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d'huile à de nombreux malades, et les guérissaient.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Tertullien (v. 155-v. 220), théologien
La Prescription contre les hérétiques, 19-21 ; SC 46 (trad cf SC p. 111s et bréviaire 03/05)

« Je crois en l'Église...apostolique »

      Par qui nous vient la foi qui découle des Écritures ? Par qui, par
quel intermédiaire, quand et à qui la doctrine qui nous fait chrétiens nous
est-elle parvenue ?... Le Christ Jésus notre Seigneur...a déclaré lui-même
pendant son séjour sur la terre qui il était, ce qu'il avait été, quelles
étaient les volontés de son Père dont il était chargé, quels devoirs il
prescrivait aux hommes. Jésus a déclaré tout cela en public, devant le
peuple, ou bien dans des entretiens privés avec ses disciples, parmi
lesquels il en avait choisi douze pour vivre avec lui et ensuite pour
enseigner les nations (Mc 3,14). L'un d'eux ayant été destitué, il a
ordonné aux onze autres, au moment de retourner vers son Père, d'aller
enseigner les nations et de les baptiser au nom du Père, du Fils et du
Saint Esprit (Mt 28,19). Les apôtres — ce terme signifie « envoyés »
—...ont tous reçu la force promise de l'Esprit Saint qui leur a donné le
don des miracles et des langues.

      Ils ont établi la foi en Jésus Christ d'abord en Judée et ils y ont
institué des églises, puis ils sont partis à travers le monde et ont
annoncé aux nations la même doctrine et la même foi. Dans chaque ville ils
ont fondé des églises, et dès ce moment, toutes les autres églises ont pris
d'elles la bouture de la foi et la semence de la doctrine et continuent
jour après jour à s'en alimenter pour devenir elles-mêmes des églises.
C'est pourquoi elles sont regardées comme apostoliques, en tant que
rejetons des églises fondées par les apôtres... Si nombreuses et si grandes
qu'elles soient à présent, ces églises ne sont que cette primitive Église
des apôtres dont toutes procèdent. Elles sont toutes primitives, toutes
apostoliques, puisque toutes sont une.




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06 février 2013

Evangile du jour

mercredi 06 février 2013
Le mercredi de la 4e semaine du temps ordinaire

Sts Paul Miki et ses Compagnons, martyrs († 1597) - mémoire -



Commentaire du jour
La Lettre à Diognète : « Il s'étonna de leur manque de foi »

Les lectures du jour

Mc 6,1-6.


Jésus est parti pour son pays, et ses disciples le suivent.
Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. Les nombreux auditeurs, frappés d'étonnement, disaient : « D'où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ?
N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à cause de lui.
Jésus leur disait : « Un prophète n'est méprisé que dans son pays, sa famille et sa propre maison. »
Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains.
Il s'étonna de leur manque de foi. Alors il parcourait les villages d'alentour en enseignant.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

La Lettre à Diognète (v. 200)
§ 11-12 ; PG 2, 1183, SC 33 (trad. cf Orval et SC, p. 81)

« Il s'étonna de leur manque de foi »

      Le Père a envoyé le Verbe, sa Parole, pour le manifester au monde. Il
a été méprisé par ses proches, mais à la prédication des apôtres, les
nations païennes ont cru en lui. Il était dès le commencement (Jn 1,1),
mais il s'est manifesté dans la nouveauté et ses disciples ont reconnu en
lui l'ancienneté. Il renaît toujours nouveau dans le cœur des saints ; il
est proclamé Fils dans un éternel aujourd'hui (Ps 2,7).

      Par lui, l'Église s'enrichit d'une grâce qui s'épanouit et s'accroît
dans les saints : elle leur confère l'intelligence spirituelle, elle leur
dévoile les mystères sacrés et leur fait comprendre les signes des temps.
L'Église est dans la joie à cause des croyants ; elle s'offre à tous ceux
qui la recherchent en respectant les engagements de la foi et les jalons
posés par nos Pères. Désormais, la crainte de la Loi inspire des chants de
louange, la grâce annoncée par les prophètes est reconnue, la foi dans
l'Évangile est affermie, la tradition des apôtres demeure intacte et la
grâce de l'Église la fait danser de joie.

      Si tu ne chagrines pas cette grâce, tu connaîtras les secrets que le
Verbe révèle par qui il veut et quand il lui plaît... Approchez-vous donc
et prêtez une oreille attentive ; alors vous saurez tout ce que Dieu confie
à ceux qui l'aiment véritablement. Ils deviennent un jardin de délices ; en
eux va grandir un arbre fécond, à la sève vigoureuse, ils seront comblés
des fruits les plus riches. C'est là le terrain véritable où ont été
plantés l'arbre de la connaissance et l'arbre de la vie (Gn 2,9)... Que ton
cœur donc soit tout entier connaissance, et que le Verbe de vérité devienne
ta vie. Si cet arbre pousse en toi et si tu désires ardemment son fruit, tu
récolteras toujours les meilleurs dons de Dieu.




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