04 mai 2012

Evangile du jour

vendredi 04 mai 2012
Le vendredi de la 4e semaine de Pâques

St José Maria Rubio,  St Grégoire l'Illuminateur († 325)



Commentaire du jour
Saint Raphaël Arnaiz Baron : « Là où je suis, vous serez aussi »

Les lectures du jour

Jn 14,1-6.


À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Ne soyez donc pas bouleversés : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.
Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure ; sinon, est-ce que je vous aurais dit : Je pars vous préparer une place ?
Quand je serai allé vous la préparer, je reviendrai vous prendre avec moi ; et là où je suis, vous y serez aussi.
Pour aller où je m'en vais, vous savez le chemin. »
Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? »
Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Raphaël Arnaiz Baron (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels, 12/04/1938 (trad. Cerf 2008, p. 410 rev.)

« Là où je suis, vous serez aussi »

      Si le monde savait ce qu'est aimer Dieu, ne serait-ce qu'un petit
peu, il aimerait aussi son prochain. Quand on aime Jésus, quand on aime le
Christ, on aime forcément ce qu'il aime. N'est-il pas mort d'amour pour les
hommes ? Car, en transformant notre cœur en cœur du Christ, nous ressentons
et nous percevons ses effets, et le plus grand d'entre eux c'est l'amour,
l'amour de la volonté du Père, l'amour envers tout le monde qui souffre,
qui peine, le frère lointain, qu'il soit anglais, japonais ou moine,
l'amour envers Marie. Enfin, qui pourra comprendre l'amour du Christ ?
Personne ; mais il y en a qui possèdent quelques petites étincelles, très
cachées, très en silence, et sans que le monde le sache.

      Mon Jésus, que tu es bon ! Tu fais tout merveilleusement bien. Tu me
montres le chemin, tu me montres le but. Le chemin est la douce croix, le
sacrifice, la renonciation à soi-même, quelquefois la bataille sanglante
qui se résout, en larmes, sur le Calvaire ou dans le jardin des Oliviers.
Le chemin est, Seigneur, d'être le dernier, le malade, le pauvre... Mais
peu importe, au contraire !... Ces renoncements sont agréables quand ils
suscitent dans l'âme la charité, la foi et l'espérance ; c'est ainsi que tu
transformes les épines en roses.

      Et le but ? Le but c'est toi, et rien d'autre que toi. Le but c'est
l'éternelle possession de toi dans le ciel, avec Marie, avec tous les anges
et tous les saints. Mais ce sera là-haut, dans le ciel. Et pour encourager
les chétifs, les faibles, les peureux comme moi, tu te manifestes
quelquefois dans le cœur, et tu lui dis : « Que cherches-tu ? Que veux-tu ?
Qui appelles-tu ? Tiens, regarde ce que je suis. Je suis la Vérité et la
Vie »... Alors, Seigneur, tu remplis l'âme de tes serviteurs de douceurs
inexprimables qu'on rumine en silence, que l'homme ose à peine expliquer.
Mon Jésus comme je t'aime, malgré ce que je suis. Et plus je suis pauvre et
misérable et plus je t'aime. Je t'aimerai toujours ; je m'agripperai à toi
et je ne te lâcherai pas : je ne sais plus comment dire.




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