31 décembre 2011

Evangile du jour

samedi 31 décembre 2011
7e jour dans l'Octave de Noël

St Sylvestre, Pape (+ 335)



Commentaire du jour
Saint Clément d'Alexandrie : « Tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu »

Les lectures du jour

Jn 1,1-18.


Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean.
Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne l'a pas reconnu.
Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu.
Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu.
Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j'ai dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce :
après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c'est lui qui a conduit à le connaître.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Clément d'Alexandrie (150-v. 215), théologien
Homélie « Quel riche peut être sauvé ? », 37 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 6, p. 130 rev.)

« Tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu »

      Contemple les mystères de l'amour, alors tu verras « le sein du Père
» que, seul, « le Fils unique nous a fait connaître », lui qui est Dieu (Jn
1,18). Dieu lui-même est amour (1Jn 4,8), et, à cause de cet amour, il
s'est laissé voir par nous. Dans son être inexprimable, il est Père ; dans
sa compassion pour nous, il est devenu Mère. En aimant, le Père se montre
aussi féminin.

      La preuve éclatante en est celui qu'il engendre de lui-même. Et ce
Fils, fruit de l'amour, est amour. A cause de cet amour, il est descendu
lui-même. A cause de cet amour, il a revêtu notre humanité. A cause de cet
amour, librement, il a souffert tout ce qui relève de la condition humaine.
Ainsi, en se mettant à la mesure de notre faiblesse, à nous qu'il aimait,
il nous a mis en retour à la mesure de sa force à lui. Sur le point de
s'offrir en sacrifice et de se donner lui-même comme prix de la rédemption,
il nous a laissé un testament nouveau : « Je vous donne mon amour » (cf Jn
13,34; 14,27). Quel est cet amour ? Quelle valeur a-t-il ? Pour chacun de
nous, « il a livré sa vie » (1Jn 3,16), une vie plus précieuse que
l'univers entier.




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30 décembre 2011

Evangile du jour

vendredi 30 décembre 2011
Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph

La Sainte Famille
St Roger, évêque (12ème siècle)



Commentaire du jour
Paul VI : « Ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth »

Les lectures du jour

Lc 2,22-40.


Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui.
L'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie du Seigneur.
Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient.
Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu ton salut,
que tu as préparé à la face de tous les peuples :
lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d'Israël ton peuple. »
Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui.
Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division.
- Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. - Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre. »
Il y avait là une femme qui était prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser.
Demeurée veuve après sept ans de mariage, elle avait atteint l'âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s'éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.
S'approchant d'eux à ce moment, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu'ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L'enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Paul VI, pape de 1963-1978
Homélie à Nazareth du 05/01/64 (bréviaire Sainte Famille)

« Ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth »

      Nazareth est l'école où l'on commence à comprendre la vie de Jésus,
l'école de l'Évangile. Ici on apprend à regarder, à écouter, à méditer et à
pénétrer la signification, si profonde et si mystérieuse, de cette très
simple, très humble et très belle manifestation du Fils de Dieu. Peut-être
apprend-on même insensiblement à l'imiter... Comme nous voudrions redevenir
enfant et nous remettre à cette école humble et sublime de Nazareth ; comme
nous voudrions près de Marie recommencer à acquérir la vraie science de la
vie et la sagesse supérieure des vérités divines !...

      Une leçon de silence d'abord. Que renaisse en nous l'estime du
silence, cette admirable et indispensable condition de l'esprit, en nous
qui sommes assaillis par tant de clameurs, de fracas et de cris dans notre
vie moderne, bruyante et hypersensibilisée. Ô silence de Nazareth,
enseigne-nous le recueillement, l'intériorité, la disposition à écouter les
bonnes inspirations et les paroles des vrais maîtres ; enseigne-nous le
besoin et la valeur des préparations, de l'étude, de la méditation, de la
vie personnelle et intérieure, de la prière que Dieu seul voit dans le
secret (Mt 6,6).

      Une leçon de vie familiale. Que Nazareth nous enseigne ce qu'est la
famille, sa communion d'amour, son austère et simple beauté, son caractère
sacré et inviolable ; apprenons de Nazareth comment la formation qu'on y
reçoit est douce et irremplaçable ; apprenons quel est son rôle primordial
sur le plan social.

      Une leçon de travail. Nazareth, maison du « fils du charpentier » (Mt
13,55) : c'est ici que nous voudrions comprendre et célébrer la loi sévère
et rédemptrice du labeur humain ; ici, rétablir la conscience de la
noblesse du travail ; ici, rappeler que le travail ne peut pas avoir une
fin en lui-même, mais que sa liberté et sa noblesse lui viennent, en plus
de sa valeur économique, des valeurs qui le finalisent. Comme nous
voudrions saluer ici tous les travailleurs du monde entier et leur montrer
leur grand modèle, leur frère divin, le prophète de toutes leurs justes
causes, le Christ notre Seigneur.




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29 décembre 2011

Evangile du jour

jeudi 29 décembre 2011
5e jour dans l'Octave de Noël

St Thomas Becket, Archevêque et martyr (+ 1170)



Commentaire du jour
Saint Cyprien : « Maintenant...tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix »

Les lectures du jour

Lc 2,22-35.


Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui.
L'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie du Seigneur.
Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient.
Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu ton salut,
que tu as préparé à la face de tous les peuples :
lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d'Israël ton peuple. »
Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui.
Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division.
- Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. - Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
Sur la mort, 2-3 (trad. coll. Pères dans la foi n° 14, DDB 1980, p. 20)

« Maintenant...tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix »

      « Le Royaume de Dieu est proche » (Lc 21,31). Le Royaume de Dieu,
très chers frères, approche désormais. Avec la fin du monde s'annoncent
déjà la récompense de la vie, le bonheur du salut éternel, la sécurité
perpétuelle et la joie du paradis que nous avons jadis perdue. Et déjà les
réalités du ciel succèdent aux réalités humaines, les grandes aux petites,
les éternelles aux temporelles. Y a-t-il lieu de s'inquiéter, d'appréhender
l'avenir ?...

      En effet, il est écrit que « le juste vit de sa foi » (Rm 1,17). Si
vous êtes justes, si vous vivez de la foi, si vous croyez vraiment en Jésus
Christ, pourquoi ne vous réjouissez-vous pas d'être appelé vers le
Christ..., puisque vous êtes fort de la promesse de Dieu et destiné à être
avec le Christ ? Prenez l'exemple de Syméon, le juste : il a été vraiment
juste et a observé fidèlement les commandements de Dieu. Une inspiration
divine lui avait appris qu'il ne mourrait pas avant d'avoir vu le Christ,
si bien que lorsque le Christ enfant est venu au Temple avec sa mère, il a
réalisé, éclairé par l'Esprit Saint, que le Sauveur était né, comme il lui
avait été prédit ; et à sa vue, il a compris que sa mort était imminente.

      Tout joyeux de cette perspective et sûr désormais d'être
prochainement rappelé auprès de Dieu, il a pris l'enfant dans ses bras et
s'est exclamé en bénissant le Seigneur : « Maintenant, Souverain Maître, tu
peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s'en aller en paix, car mes
yeux ont vu ton salut ». Il prouvait ainsi et il témoignait que la paix de
Dieu appartient bien à ses serviteurs, qu'ils jouissent des douceurs de la
quiétude et de la liberté lorsque, soustraits aux tourments du monde, ils
gagnent le refuge et la sécurité éternels... C'est alors seulement que
l'âme trouve la paix véritable, le repos total, la sécurité durable et
perpétuelle.




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28 décembre 2011

Evangile du jour

mercredi 28 décembre 2011
Fête des Saint Innocents, martyrs

Sts Innocents, martyrs



Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : « En ce jour, Seigneur, les saints Innocents ont annoncé ta gloire, non point par la parole, mais par leur seule mort » (Collecte)

Les lectures du jour

Mt 2,13-18.


Après la visite des mages à Bethléem, l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu'à ce que je t'avertisse, car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr. »
Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en Égypte,
où il resta jusqu'à la mort d'Hérode. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète : D'Égypte, j'ai appelé mon fils.
Alors Hérode, voyant que les mages l'avaient trompé, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants de moins de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d'après la date qu'il s'était fait préciser par les mages.
Alors s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète Jérémie :
Un cri s'élève dans Rama, des pleurs et une longue plainte : c'est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas qu'on la console, car ils ne sont plus.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 152 ; PL 52, 604 (trad. cf En Calcat et Bouchet, Lectionnaire)

« En ce jour, Seigneur, les saints Innocents ont annoncé ta gloire, non point par la parole, mais par leur seule mort » (Collecte)

      Où mène la jalousie ?... Le crime commis aujourd'hui nous le montre :
la peur d'un rival pour son royaume terrestre remplit Hérode d'angoisse ;
il complote de supprimer « le Roi qui vient de naître » (Mt 2,2), le Roi
éternel ; il combat son Créateur et met à mort des innocents... Ces
enfants, quelle faute avaient-ils commise ? Leurs langues étaient muettes,
leurs yeux n'avaient rien vu, leurs oreilles rien entendu, leurs mains
n'avaient rien fait. Ils ont reçu la mort, eux qui ne connaissaient pas la
vie... Le Christ lit dans l'avenir et connaît les secrets des cœurs, il
juge les pensées et scrute les intentions (Ps 138) : pourquoi les a-t-il
abandonnés ?... Le Roi du ciel qui venait de naître, pourquoi a-t-il
négligé ces compagnons de son innocence, oublié les sentinelles en poste
autour de son berceau, au point que l'ennemi qui a voulu atteindre le Roi a
ravagé toute son armée ?

      Mes frères, le Christ n'a pas abandonné ses soldats, mais il les a
comblés d'honneur en leur donnant de triompher avant de vivre, et de
remporter la victoire sans avoir à combattre... Il a voulu qu'ils possèdent
le ciel de préférence à la terre..., il les a envoyés devant lui comme des
hérauts. Il ne les a pas abandonnés : il a sauvé son avant-garde, il ne l'a
pas oubliée...

      Bienheureux ceux qui ont échangé les travaux pour le repos, les
douleurs pour le soulagement, les souffrances pour la joie. Ils sont
vivants, ils sont vivants, ils vivent vraiment, ceux qui ont subi la mort
pour le Christ... Heureuses les larmes que leurs mères ont répandues pour
ces enfants : elles leur ont valu la grâce du baptême... Que celui qui a
daigné reposer dans notre étable veuille nous conduire nous aussi aux
pâturages du ciel.




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27 décembre 2011

Evangile du jour

mardi 27 décembre 2011
Fête de Saint Jean, apôtre et évangéliste

St Jean, apôtre et évangéliste (+ c. 103)



Commentaire du jour
Origène : « Le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire..., pleine de grâce et de vérité » (Jn 1,14)

Les lectures du jour

Jn 20,2-8.


Le matin de Pâques, Marie Madeleine courut trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : " On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis. "
Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n'entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là,
et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place.
C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire sur l'évangile de Jean, I, 21-25 ; SC 120 (trad. SC p. 69 rev.)

« Le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire..., pleine de grâce et de vérité » (Jn 1,14)

      Je pense que les quatre évangiles sont les éléments essentiels de la
foi de l'Eglise..., et je pense que les prémices des évangiles se trouvent
dans...l'évangile de Jean qui, pour parler de celui dont d'autres ont fait
la généalogie, commence par celui qui n'en a pas. En effet, Matthieu,
écrivant pour les juifs qui attendent le fils d'Abraham et de David, dit :
« Généalogie de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham » (1,1) ; et
Marc, sachant bien ce qu'il écrit, met : « Début de l'Évangile » (1,1). La
fin de l'Évangile nous la trouvons chez Jean : c'est « le Verbe qui était
au commencement », la Parole de Dieu (1,1). Mais Luc aussi réserve à celui
qui a reposé sur la poitrine de Jésus (Jn 13,25) les discours les plus
grands et les plus parfaits sur Jésus. Aucun d'eux n'a montré sa divinité
d'une manière aussi absolue que Jean, qui lui fait dire : « C'est moi la
lumière du monde », « C'est moi le chemin, la vérité et la vie », « C'est
moi la résurrection », « C'est moi la porte », « C'est moi le bon berger »
(8,12; 14,6; 11,25; 10,9.11) et, dans l'Apocalypse, « C'est moi l'alpha et
l'oméga, le commencement et la fin, le premier et le dernier » (22,13).

      Il faut donc oser dire que, de toutes les Écritures, les évangiles
sont les prémices et que, parmi les évangiles, les prémices sont celui de
Jean, dont nul ne peut saisir le sens s'il ne s'est penché sur la poitrine
de Jésus et n'a reçu de Jésus Marie pour mère (Jn 19,27)... Quand Jésus dit
à sa mère : « Voici ton fils » et non : « Voici, cet homme est aussi ton
fils », c'est comme s'il lui disait : « Voici ton fils que tu as enfanté ».
En effet, quiconque est arrivé à la perfection « ne vit plus, mais le
Christ vit en lui » (Ga 2,20)... Est-il encore nécessaire de dire quelle
intelligence il nous faut pour interpréter dignement la parole déposée dans
les trésors d'argile (cf 2Co 4,7) d'un langage ordinaire ? dans cette
lettre qui peut être lue par n'importe qui, cette parole rendue audible par
une voix et qu'entendent tous ceux qui prêtent leurs oreilles ? Car, pour
interpréter avec exactitude l'évangile de Jean, il faut pouvoir dire en
toute vérité : « Nous, nous avons la pensée du Christ, pour connaître les
grâces que Dieu nous a accordées » (1Co 2,16.12).




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26 décembre 2011

Evangile du jour

lundi 26 décembre 2011
Fête de Saint Etienne, premier martyr

St Étienne, premier martyr (Ier s.)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché »

Les lectures du jour

Mt 10,17-22.


Jésus disait à ses disciples : " Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues.
Vous serez traînés devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera, ne vous tourmentez pas pour savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.
Car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie pour le Vendredi saint « La Croix et le larron » (trad. Année en fêtes, Migne 2000, p. 285)

« Seigneur, ne leur compte pas ce péché »

      Imitons notre Seigneur, et prions pour nos ennemis... Il était
crucifié et priait en même temps son Père en faveur de ceux qui le
crucifiaient. Mais comment pourrais-je imiter le Seigneur, peut-on se
demander ? Si tu le veux, tu le peux. Si tu n'étais pas capable de le
faire, comment aurait-il pu dire : « Prenez exemple sur moi, car je suis
doux et humble de cœur » ? (Mt 11,29)...

      Si tu as du mal à imiter le Seigneur, imite du moins celui qui est
aussi son serviteur, son diacre. Je veux parler d'Étienne. Lui en effet, a
imité le Seigneur. De même que le Christ au milieu de ceux qui le
crucifiaient, sans tenir compte de la croix, sans tenir compte de sa propre
situation, implorait le Père en faveur de ses bourreaux (Lc 23,34), de même
le serviteur, entouré de ceux qui le lapidaient, assailli par tous, accablé
de volées de pierres, sans tenir compte des souffrances qu'elles lui
causaient, disait : « Seigneur, ne fais pas retomber sur eux cette faute »
(Ac 7,60). Tu vois comment parlait le Fils et comment prie le serviteur ?
Le premier dit : « Père, pardonne-leur cette faute : ils ne savent pas ce
qu'ils font » et le second dit : « Seigneur, ne leur retiens pas cette
faute ». D'ailleurs, pour qu'on réalise mieux avec quelle ardeur il priait,
il ne priait pas simplement debout, sous les coups des pierres, mais c'est
à genoux qu'il a parlé avec conviction et compassion...

      Le Christ dit : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils
font ». Étienne s'écrie : « Seigneur, ne leur retiens pas cette faute ».
Paul dit à son tour : « J'offre ce sacrifice pour mes frères, mes proches
selon la race » (cf Rm 9,3). Moïse dit : « Si tu voulais bien pardonner
leur faute, sinon efface-moi du Livre que tu as écrit » (Ex 32,32). David
dit : « Que ta main retombe sur moi et sur ma famille » (2S 24,17)... Quel
pardon pensons-nous pouvoir obtenir si nous faisons le contraire de ce qui
nous est demandé et prions contre nos ennemis, alors que le Seigneur
lui-même et ses serviteurs de l'Ancien et du Nouveau Testament nous
exhortent à prier en leur faveur ?




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25 décembre 2011

Evangile du jour

dimanche 25 décembre 2011
Solennité de la Nativité du Seigneur (messe du jour)

Nativité du Seigneur



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Aujourd'hui je t'ai engendré »

Les lectures du jour

Jn 1,1-18.


Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean.
Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne l'a pas reconnu.
Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu.
Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu.
Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j'ai dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce :
après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c'est lui qui a conduit à le connaître.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Homélie du 25/12/05 (© Libreria Editrice Vaticana)

« Aujourd'hui je t'ai engendré »

      En Jésus Christ, le Fils de Dieu, Dieu lui-même s'est fait homme.
C'est à lui que le Père dit : « Tu es mon fils » (Ps 2,7). L'aujourd'hui
éternel de Dieu est descendu dans l'aujourd'hui éphémère du monde et il
entraîne notre aujourd'hui passager dans l'aujourd'hui éternel de Dieu.

      Dieu est si grand qu'il peut se faire petit. Dieu est si puissant
qu'il peut se faire faible et venir à notre rencontre comme un enfant sans
défense, afin que nous puissions l'aimer. Dieu est bon au point de renoncer
à sa splendeur divine et descendre dans l'étable, afin que nous puissions
le trouver et pour que, ainsi, sa bonté nous touche aussi, qu'elle se
communique à nous et continue à agir par notre intermédiaire.

     C'est cela Noël : « Tu es mon fils ; moi, aujourd'hui, je t'ai
engendré ». Dieu est devenu l'un de nous, afin que nous puissions être avec
lui, devenir semblables à lui. Il a choisi comme signe l'Enfant dans la
crèche : Dieu, il est ainsi ; de cette façon nous apprenons à le connaître.
Et sur chaque enfant resplendit quelque chose du rayon de cet aujourd'hui,
de la proximité de Dieu que nous devons aimer et à laquelle nous devons
nous soumettre –- sur chaque enfant, même sur celui qui n'est pas encore
né.




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24 décembre 2011

Joyeux et saint Noël!

L'EVANGILE AU QUOTIDIEN
http://www.lEvangileauquotidien.org
"Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle." Jn 6, 68

Madame, Monsieur,
Chers abonnés,

Toute l’équipe de l’Evangile au Quotidien vous souhaite une très heureuse et très sainte fête de Noël !

« Gloria in excelsis Deo, et in terra pax hominibus bonae voluntatis ! » En cette sainte nuit de Noël, les Anges vont entonner ce cantique autour de l'autel tout comme ils étaient autour de la crèche. Ils chantent notre bonheur : Gloire à Dieu ! Paix aux hommes !
La nuit enveloppait le monde entier avant que se lève la lumière véritable, avant la naissance du Christ. Aujourd'hui, les merveilles abondent, les richesses se multiplient, car le trésor est ouvert : celle qui enfante est mère et vierge, celui qui est enfanté est Dieu et homme...

Que cette fête de Noël soit l'occasion de partager des réjouissances familiales et amicales et d'approfondir notre compréhension du mystère du Christ !

Vous remerciant très vivement pour votre fidélité et votre soutien, recevez, chers abonnés, l'assurance de nos sentiments dévoués et fraternels.

L'Equipe française de l'Evangile au Quotidien.

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Evangile du jour

samedi 24 décembre 2011
Nativité du Seigneur Jésus-Christ (messe de la nuit)

ce soir : NATIVITE DU SEIGNEUR , solennité
St Charbel Makhlouf, prêtre et moine maronite (+ 1898),  Ste Adèle, veuve et abbesse (+ 735)



Commentaire du jour
Saint Bernard : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu'il aime »

Les lectures du jour

Lc 2,1-14.


En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre -
ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. -
Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d'origine.
Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David.
Il venait se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte.
Or, pendant qu'ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait enfanter.
Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Dans les environs se trouvaient des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux.
L'ange du Seigneur s'approcha, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d'une grande crainte,
mais l'ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple :
Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur.
Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »
Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Premier sermon pour la Vigile de Noël

« Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu'il aime »

Cieux, prêtez l'oreille ! Terre, écoute avec attention ! Que toute
créature, que l'homme surtout soit transporté d'admiration et éclate en
louanges : « Jésus Christ, le Fils de Dieu, naît à Bethléem de Juda »...
Quelle plus douce nouvelle pourrait-on annoncer à la terre ?... A-t-on
jamais rien entendu de pareil, le monde a-t-il jamais rien appris de
semblable ? « A Bethléem de Juda naît Jésus Christ, le Fils de Dieu. »
Quelques petites paroles pour exprimer l'abaissement du Verbe, la Parole de
Dieu devenue un tout-petit, mais quelle douceur dans ces paroles !... «
Jésus Christ, le Fils de Dieu, naît à Bethléem. » Naissance d'une sainteté
incomparable : honneur du monde entier, réjouissance de tous les hommes à
cause du bien immense qu'elle leur apporte, étonnement des anges à cause de
la profondeur de ce mystère d'une nouveauté sans pareil (cf Ep 3,10)...

« Jésus Christ, le Fils de Dieu, naît à Bethléem de Judée. » Vous qui
êtes couchés dans la poussière, réveillez-vous et louez Dieu ! Voici le
Seigneur qui vient avec le salut, voici la venue de l'Oint du Seigneur, son
Messie, le voici qui vient dans sa gloire... Heureux celui qui se sent
attiré par lui et qui « court à l'odeur de ses parfums » (Ct 1,4 LXX) : il
verra « la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique » (Jn 1,14).

Vous donc qui êtes perdus, respirez ! Jésus vient sauver ce qui avait
péri. Vous les malades, revenez à la santé : le Christ vient étendre le
baume de sa miséricorde sur la plaie de vos cœurs. Tressaillez de joie,
vous tous qui éprouvez de grands désirs : le Fils de Dieu descend vers vous
pour faire de vous des cohéritiers de son Royaume (Rm 8,17). Oui, Seigneur,
je t'en prie, guéris-moi et je serai guéri ; sauve-moi et je serai sauvé
(Jr 7,14) ; glorifie-moi et je serai vraiment dans la gloire. Oui, « que
mon âme bénisse le Seigneur, et que tout ce qui est en moi bénisse son
saint nom » (Ps 102,1)... Le Fils de Dieu se fait homme pour faire des
hommes des enfants de Dieu.




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23 décembre 2011

Evangile du jour

vendredi 23 décembre 2011
Férie de l'Avent : semaine avant Noël (23 déc.)

St Jean de Kenty, prêtre († 1473),  St Servule (+ 590)



Commentaire du jour
Saint Maxime de Turin : « Ta femme te donnera un fils... Tu seras dans la joie et l'allégresse, beaucoup d'hommes se réjouiront de sa naissance » (Lc 1,13-14)

Les lectures du jour

Lc 1,57-66.


Quand arriva le moment où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père.
Mais sa mère déclara : « Non, il s'appellera Jean. »
On lui répondit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père comment il voulait l'appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Son nom est Jean. » Et tout le monde en fut étonné.
A l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu.
La crainte saisit alors les gens du voisinage, et dans toute la montagne de Judée on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Sermon 57, sur la naissance de Jean Baptiste, 1 ; PL 57, 647 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 488 rev.)

« Ta femme te donnera un fils... Tu seras dans la joie et l'allégresse, beaucoup d'hommes se réjouiront de sa naissance » (Lc 1,13-14)

      D'avance Dieu avait destiné Jean Baptiste à venir proclamer la joie
des hommes et l'allégresse des cieux. De sa bouche, le monde a entendu
tomber les paroles admirables qui annonçaient la présence de notre
Rédempteur, l'Agneau de Dieu (Jn 1,29). Alors que ses parents avaient perdu
tout espoir d'obtenir une descendance, l'ange, messager d'un si grand
mystère, l'a envoyé pour servir de témoin au Seigneur avant même de naître
(Lc 1,41)...

      Il a rempli d'une joie éternelle le sein de sa mère, quand elle le
portait en elle... En effet, dans l'Évangile, on lit ces paroles
qu'Élisabeth dit à Marie : « Lorsque j'ai entendu tes paroles de
salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi. Comment
ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? » (Lc
1,43-44)... Tandis que, dans sa vieillesse, elle s'affligeait de ne pas
avoir donné d'enfant à son mari, soudain elle a mis au monde un fils qui
était aussi le messager du salut éternel pour le monde entier. Et un
messager tel que, dès avant sa naissance, il a exercé le privilège de son
ministère futur quand il a répandu son esprit prophétique par les paroles
de sa mère.

      Puis, par la puissance du nom que l'ange lui avait donné d'avance, il
a ouvert la bouche de son père fermée par l'incrédulité (Lc 1,13.20).
Lorsqu'en effet Zacharie était devenu muet, ce n'était pas pour le rester
mais pour recouvrer divinement l'usage de la parole et confirmer par un
signe venu du ciel que son fils était un prophète. Or, l'Évangile dit de
Jean : « Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre
témoignage pour que tous croient par lui » (Jn 1,7-8). Il n'était certes
pas la Lumière, mais il était tout entier dans la lumière, celui qui a
mérité de rendre témoignage à la Lumière véritable.




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22 décembre 2011

Evangile du jour

jeudi 22 décembre 2011
Férie de l'Avent : semaine avant Noël (22 déc.)

Ste Françoise-Xavière Cabrini, fondatrice (+ 1917),  Bse Marie Mancini de Pise, veuve et o.p. (+ 1431),  Sts Martyrs de Rome (+ 303)



Commentaire du jour
Une homélie grecque du 4ème siècle : « La promesse faite à nos pères »

Les lectures du jour

Lc 1,46-56.


Marie rendit grâce au Seigneur en disant : « Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s'est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Une homélie grecque du 4ème siècle
Attribuée à tort à saint Grégoire de Néocésarée, dit le Thaumaturge, no. 2 ; PG 10, 1156 (trad. Luc commenté, DDB 1987, p. 39 rev)

« La promesse faite à nos pères »

      Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit
tressaille de joie en Dieu mon Sauveur... Il a porté secours à Israël son
enfant (Lc 1,54 grec), se souvenant de sa miséricorde et de l'alliance
qu'il avait établie avec Abraham et sa descendance pour l'éternité ».
Voyez-vous comment la Vierge surpasse la perfection du patriarche et
confirme l'alliance que Dieu a établie avec Abraham, lorsqu'il lui dit : «
Telle sera l'alliance entre moi et toi » ? (Gn 17,11)... C'est le chant de
cette prophétie que la sainte Mère de Dieu adresse à Dieu lorsqu'elle dit :
« Mon âme exalte le Seigneur..., car le Tout-Puissant a fait pour moi de
grandes choses, saint est son nom. En me rendant la mère de Dieu, il
préserve ma virginité. En mon sein se récapitule, pour y être sanctifiée,
la plénitude de toutes les générations. Car il a béni tous les âges,
hommes, femmes, jeunes gens, enfants, vieillards »...

      « Il a renversé les puissants de leur trône et a élevé les humbles
»... Les humbles, les peuples païens, qui étaient affamés de justice (Mt
5,6), ont été exaltés. En faisant paraître leur humilité et leur faim de
Dieu, et en sollicitant la parole de Dieu comme la Cananéenne demande les
miettes (Mt 15,27), ils ont été rassasiés des richesses que recèlent les
mystères divins. Car tout le lot des faveurs divines, Jésus Christ notre
Dieu, le fils de la Vierge, l'a distribué aux païens. « Il a relevé Israël
son enfant », non un quelconque Israël, mais son enfant, dont il honore la
haute naissance. Voilà pourquoi la Mère de Dieu appelle ce peuple son
enfant et son héritier. Dieu trouvant ce peuple épuisé par la lettre,
exténué par la Loi, l'appelle à sa grâce. En donnant ce nom à Israël, il le
relève, « se souvenant de sa miséricorde, ainsi qu'il l'avait promis à nos
pères, en faveur d'Abraham et de sa descendance pour l'éternité ». Ces
quelques paroles résument tout le mystère de notre salut. Voulant sauver
l'humanité et sceller l'alliance établie avec nos pères, Jésus Christ alors
« inclina les cieux et descendit » (Ps 17,10). Et ainsi il se manifeste à
nous, se mettant à notre portée, afin que nous puissions le voir, le
toucher et l'entendre parler.




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21 décembre 2011

Evangile du jour

mercredi 21 décembre 2011
Férie de l'Avent : semaine avant Noël (21 déc.)

St Pierre Canisius, docteur de l'Eglise (+ 1597)



Commentaire du jour
Liturgie byzantine : « L'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi »

Les lectures du jour

Lc 1,39-45.


En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Liturgie byzantine
Hymne acathiste à la Mère de Dieu (7e siècle)

« L'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi »

      Portant le Seigneur dans son sein, Marie partit en hâte chez
Élizabeth. Lorsqu'il reconnut la salutation de Marie, l'enfant se réjouit
aussitôt, bondissant d'allégresse comme pour chanter à la Mère de Dieu :

Réjouis-toi, bourgeon qui donne la fleur immortelle
Réjouis-toi, verger qui porte un fruit de vie
Réjouis-toi, jardin du Seigneur, ami des hommes (Sg 1,6)
Réjouis-toi, semis de la croissance de notre vie
Réjouis-toi, champ qui produis l'abondance du rachat
Réjouis-toi, table sainte de la réconciliation pour le péché
Réjouis-toi, car tu plantes pour nous un jardin de beauté
Réjouis-toi, car tu prépares pour nos âmes un havre de paix
Réjouis-toi, encens d'une offrande qui plaît à Dieu (Gn 8,21)
Réjouis-toi, en qui tout l'univers est réconcilié
Réjouis-toi, grâce de Dieu pour tous les hommes
Réjouis-toi, notre avocate auprès du Seigneur
Réjouis-toi, Épouse inépousée

      L'âme secouée par une tempête de pensées, Joseph le prudent se
troubla profondément, car il connaissant ta virginité et te soupçonne
maintenant, ô mère immaculée. Mais apprenant que ce qui avait été engendré
en toi venait de l'Esprit Saint (Mt 1,20), il s'écria : « Alléluia,
alléluia, alléluia ».

      Les bergers, entendant les anges qui chantaient l'incarnation du
Christ, coururent vers leur Bon Pasteur pour contempler l'Agneau nouveau-né
reposant sur le sein de Marie. Ils exultèrent en chantant :

Réjouis-toi, mère de l'Agneau et du Bon Pasteur (Jn 1,29; 10,14)
Réjouis-toi, bercail des brebis rassemblées (Jn 10,16)
Réjouis-toi, protection contre les loups ravisseurs (v. 12)
Réjouis-toi, tu ouvres les portes du paradis
Réjouis-toi, puisque les cieux se réjouissent avec la terre (Lc 2,14)
Réjouis-toi, puisque les hommes exultent avec les anges
Réjouis-toi, tu donnes l'assurance à la parole des apôtres
Réjouis-toi, tu donnes la force au témoignage des martyrs
Réjouis-toi, colonne inébranlable qui soutiens notre foi
Réjouis-toi, tu sais la splendeur de la grâce
Réjouis-toi, par qui l'enfer est dépouillé
Réjouis-toi, par qui nous sommes revêtus de gloire
Réjouis-toi, Épouse inépousée...

      Quand nous contemplons cet enfantement inhabituel, nous devenons
étrangers à notre monde habituel et notre esprit se tourne vers les
réalités d'en haut, car le Très-Haut s'est révélé aux hommes dans
l'abaissement pour élever tous ceux qui lui chantent : « Alléluia,
alléluia, alléluia ».




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20 décembre 2011

Evangile du jour

mardi 20 décembre 2011
Férie de l'Avent : semaine avant Noël (20 déc.)

St Dominique de Silos, abbé (+ 1073)



Commentaire du jour
Prudence : « Il sera appelé Fils du Très-Haut...; il règnera pour toujours »

Les lectures du jour

Lc 1,26-38.


L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Prudence (348-après 405), poète en Espagne
« Emerge, dulcis pusio », extrait de l'hymne pour Noël  « Quid est quod artum circulum » (in Guéranger, L'Année liturgique, 4e vendredi Avent)

« Il sera appelé Fils du Très-Haut...; il règnera pour toujours »

Montre-toi, doux enfant
Mis au monde par une mère très chaste,
Qui enfante sans connaître d'homme ;
Montre-toi, Médiateur, dans tes deux natures.

Quoique né dans le temps, de la bouche du Père,
Engendré par sa parole (Lc 1,38),
Déjà tu habitais dans le sein du Père (Jn 1,2)
Toi, la Sagesse éternelle (1Co 1,24).

Tu es la Sagesse qui a tout créé (Pr 8,27),
Les cieux, la lumière et toute chose.
Tu est le Verbe puissant qui a fait l'univers (He 1,3)
Car le Verbe est Dieu (Jn 1,2).

Ayant ordonné le cours des siècles
Et fixé les lois de l'univers,
Cet Artisan du monde, le bâtisseur,
Est demeuré dans le sein du Père.

Mais lorsque le temps eut déroulé
Des années par milliers,
Tu es descendu pour visiter
Ce monde depuis si longtemps pécheur...

Le Christ ne pouvait supporter la chute
Des peuples qui se perdaient ;
Il ne pouvait accepter que l'œuvre de son Père
S'abîme dans le néant.

Il a revêtu un corps mortel
Afin que la résurrection de notre chair
Brise les chaînes de la mort
Et nous conduise auprès du Père...

Ne sens-tu pas, ô Vierge noble,
Malgré de douloureux pressentiments,
Combien cet enfantement glorieux
Augmente l'éclat de ta virginité ?

Ton sein très pur contient le fruit béni
Qui va combler de joie toute créature.
Par toi naîtra un monde nouveau,
Aurore d'un jour étincelant comme de l'or.




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19 décembre 2011

Evangile du jour

lundi 19 décembre 2011
Férie de l'Avent : semaine avant Noël (19 déc.)

Bx Urbain V, pape (+ 1370),  Sts Martyrs du Tonkin (+ 1838)



Commentaire du jour
Saint Maxime de Turin : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été entendue »

Les lectures du jour

Lc 1,5-25.


Il y avait, au temps d'Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre nommé Zacharie, du groupe d'Abia. Sa femme aussi était descendante d'Aaron ; elle s'appelait Élisabeth.
Tous les deux vivaient comme des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur d'une manière irréprochable.
Ils n'avaient pas d'enfant, car Élisabeth était stérile, et tous deux étaient âgés.
Or, tandis que Zacharie, au jour fixé pour les prêtres de son groupe, assurait le service du culte devant Dieu,
il fut désigné par le sort, suivant l'usage liturgique, pour aller offrir l'encens dans le sanctuaire du Seigneur.
Toute l'assemblée du peuple se tenait dehors en prière à l'heure de l'offrande de l'encens.
L'ange du Seigneur lui apparut debout à droite de l'autel de l'encens.
En le voyant, Zacharie fut bouleversé et saisi de crainte.
L'ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été entendue : ta femme Élisabeth te donnera un fils, et tu le nommeras Jean.
Tu seras dans la joie et l'allégresse, beaucoup d'hommes se réjouiront de sa naissance,
car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boissons fermentées, et il sera rempli de l'Esprit Saint dès avant sa naissance ;
il fera revenir de nombreux fils d'Israël au Seigneur leur Dieu,
il marchera devant le Seigneur, avec l'esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, convertir les rebelles à la sagesse des hommes droits, et préparer au Seigneur un peuple capable de l'accueillir. »
Mais Zacharie dit à l'ange : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi, je suis un vieil homme, et ma femme aussi est âgée. »
L'ange lui répondit : « Je suis Gabriel ; je me tiens en présence de Dieu, et j'ai été envoyé pour te parler et pour t'annoncer cette bonne nouvelle.
Mais voici que tu devras garder le silence, et tu ne pourras plus parler jusqu'au jour où cela se réalisera, parce que tu n'as pas cru à mes paroles : elles s'accompliront lorsque leur temps viendra. »
Le peuple attendait Zacharie et s'étonnait de voir qu'il restait si longtemps dans le sanctuaire.
Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent qu'il avait eu une vision dans le sanctuaire. Il leur faisait des signes, car il demeurait muet.
Lorsqu'il eut achevé son temps de service au Temple, il repartit chez lui.
Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth devint enceinte. Pendant cinq mois, elle garda le secret. Elle se disait :
« Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, lorsqu'il a daigné mettre fin à ce qui faisait ma honte aux yeux des hommes. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
CC Sermon 5 ; PL 57, 863 (trad. coll. Pères dans la foi n°65, Migne 1996, p. 164 rev.)

« Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été entendue »

      C'est la prière et non le désir sexuel qui a fait concevoir Jean
Baptiste. Le sein d'Élisabeth avait passé l'âge de donner la vie, son corps
avait perdu l'espoir de concevoir ; malgré ces conditions de désespérance,
la prière de Zacharie a permis à ce corps vieilli de germer encore : la
grâce et non la nature a conçu Jean. Il ne pouvait être que saint, ce fils
dont la naissance provient moins de l'étreinte que de la prière.

Cependant nous ne devons pas nous étonner que Jean ait mérité une
naissance si glorieuse. La naissance du précurseur du Christ, de celui qui
lui ouvre la voie, devait présenter une ressemblance avec celle du Seigneur
notre Sauveur. Si donc le Seigneur est né d'une vierge, Jean a été conçu
par une femme âgée et stérile... Nous n'en admirons pas moins Élisabeth qui
a conçu dans sa vieillesse, tout comme Marie a enfanté dans la virginité.

      Il y a là, je pense, un symbole : Jean représentait l'Ancien
Testament, il est né du sang déjà refroidi d'une vieille femme, tandis que
le Seigneur, qui annonce la Bonne Nouvelle du Royaume des cieux, est le
fruit d'une jeunesse pleine de sève. Marie, consciente de sa virginité,
admire l'enfant lové dans ses entrailles. Élisabeth, consciente de sa
vieillesse, rougit de son ventre alourdi par sa grossesse ; l'évangéliste
dit, en effet : « Elle se tenait cachée cinq mois durant ». Il nous faut
admirer aussi que le même archange Gabriel annonce les deux naissances : il
apporte une consolation à Zacharie, qui reste incrédule ; il vient
encourager Marie, qu'il trouve confiante (Lc 1,26s). Le premier, pour avoir
douté, a perdu sa voix ; la deuxième, pour avoir cru aussitôt, a conçu le
Verbe Sauveur.




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18 décembre 2011

Evangile du jour

dimanche 18 décembre 2011
Quatrième Dimanche de l'Avent

St Gatien, évêque (3ème s.)



Commentaire du jour
Saint Bernard : « Sois sans crainte, Marie »

Les lectures du jour

Lc 1,26-38.


L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Homélie 4 sur le «Missus est », §8-9 (trad. Orval)

« Sois sans crainte, Marie »

      Tu l'as entendu, ô Vierge, tu concevras et enfanteras un fils, non
d'un homme -- tu l'as entendu -- mais de l'Esprit Saint. L'ange, lui,
attend ta réponse : il faut qu'il retourne vers celui qui l'a envoyé. Nous
attendons nous aussi, ô notre Dame. Accablés misérablement par une sentence
de condamnation, nous attendons une parole de pitié. Or voici : elle t'est
offerte, la rançon de notre salut. Consens : nous sommes libres. Dans le
Verbe éternel de Dieu nous avons tous été créés ; mais hélas, la mort fait
son œuvre en nous. Une brève réponse de toi suffit pour nous recréer, de
sorte que nous soyons rappelés à la vie...

      Ne tarde plus, Vierge Marie, donne ta réponse. Ô notre Dame, prononce
cette parole que la terre, les enfers, les cieux mêmes attendent. Vois : le
Roi et Seigneur de l'univers, lui qui a « désiré ta beauté » (Ps 44,12),
désire avec non moins d'ardeur le oui de ta réponse. A ton consentement il
a voulu suspendre le salut du monde. Tu lui as plu par ton silence ; tu lui
plairas davantage à présent par ta parole. Voici que lui-même de là-haut
t'interpelle : « Ô la plus belle des femmes, fais-moi entendre ta voix »
(Ct 1,8; 2,14)... Oui, réponds vite à l'ange, ou plutôt, par l'ange au
Seigneur. Réponds une parole, et accueille le Verbe ; prononce ta propre
parole, et conçois le Verbe divin ; émets une parole passagère, étreins le
Verbe éternel...

            « Voici, dit-elle, la servante du Seigneur ; qu'il me soit fait
selon ta parole. »




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17 décembre 2011

Evangile du jour

samedi 17 décembre 2011
Férie de l'Avent : semaine avant Noël (17 déc.)

Ste Olympiade, veuve (+ 408),  St Judicaël (Gaël), roi (v. 650)



Commentaire du jour
Saint Léon le Grand : « Béni est Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ... En lui, il nous a choisis avant la création du monde » (Ep 1,3-4)

Les lectures du jour

Mt 1,1-17.


Voici la table des origines de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham :
Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères,
Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara, Pharès engendra Esrom, Esrom engendra Aram,
Aram engendra Aminadab, Aminadab engendra Naassone, Naassone engendra Salmone,
Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz, Booz, de son union avec Ruth, engendra Jobed, Jobed engendra Jessé,
Jessé engendra le roi David. David, de son union avec la femme d'Ourias, engendra Salomon,
Salomon engendra Roboam, Roboam engendra Abia, Abia engendra Asa,
Asa engendra Josaphat, Josaphat engendra Joram, Joram engendra Ozias,
Ozias engendra Joatham, Joatham engendra Acaz, Acaz engendra Ézékias,
Ézékias engendra Manassé, Manassé engendra Amone, Amone engendra Josias,
Josias engendra Jékonias et ses frères à l'époque de l'exil à Babylone.
Après l'exil à Babylone, Jékonias engendra Salathiel, Salathiel engendra Zorobabel,
Zorobabel engendra Abioud, Abioud engendra Éliakim, Éliakim engendra Azor,
Azor engendra Sadok, Sadok engendra Akim, Akim engendra Élioud,
Élioud engendra Éléazar, Éléazar engendra Mattane, Mattane engendra Jacob,
Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l'on appelle Christ (ou Messie).
Le nombre total des générations est donc : quatorze d'Abraham jusqu'à David, quatorze de David jusqu'à l'exil à Babylone, quatorze de l'exil à Babylone jusqu'au Christ.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Léon le Grand (?-v. 461), pape et docteur de l'Église
3ème sermon pour Noël ; SC 22 bis (trad. SC p.103 rev.)

« Béni est Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ... En lui, il nous a choisis avant la création du monde » (Ep 1,3-4)

      L'Incarnation du Verbe, la Parole de Dieu, concerne le passé comme
l'avenir ; aucun âge, si reculé soit-il, n'a été privé du sacrement du
salut des hommes. Ce que les apôtres ont prêché, c'est ce que les prophètes
avaient annoncé, et on ne peut pas dire que ce qui a été cru de tout temps
a été accompli tardivement. En différant l'œuvre du salut, Dieu, dans sa
sagesse et sa bonté, nous a rendus plus aptes à répondre à son appel...,
grâce à ces annonces anciennes et fréquentes.

      Il n'est donc pas vrai que Dieu a pourvu aux affaires humaines en
changeant de dessein et mû par une miséricorde tardive : dès la création du
monde, il a décrété pour tous une seule et même voie de salut. En effet, la
grâce de Dieu, par laquelle tous ses saints ont toujours été justifiés, a
grandi et non pas commencé lorsque le Christ est né. Ce mystère d'un grand
amour, qui a maintenant rempli le monde entier, a déjà été aussi puissant
en ses signes avant-coureurs ; ceux qui y ont cru quand il était promis
n'en ont pas moins bénéficié que ceux qui l'ont reçu quand il a été donné.

      Mes bien-aimés, c'est donc avec une bonté évidente que les richesses
de la grâce de Dieu ont été répandues sur nous. Appelés à l'éternité, non
seulement nous sommes soutenus par les exemples du passé, mais encore nous
avons vu apparaître la vérité elle-même sous une forme visible et
corporelle. Nous devons donc célébrer le jour de la naissance du Seigneur
avec une joie fervente qui n'est pas de ce monde... Grâce à la lumière de
l'Esprit Saint, sachez reconnaître celui qui nous a reçus en lui et que
nous avons reçu en nous : car de même que le Seigneur Jésus est devenu
notre chair en naissant, de même en retour nous sommes devenus son corps en
renaissant... Dieu nous a proposé l'exemple de sa bienveillance et de son
humilité... : soyons donc semblables au Seigneur dans son humilité, si nous
voulons lui ressembler dans sa gloire. Lui-même nous aidera et nous
conduira jusqu'à l'accomplissement de ce qu'il a promis.




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16 décembre 2011

Evangile du jour

vendredi 16 décembre 2011
Le vendredi de la 3e semaine de l'Avent

Ste Adélaïde, veuve et impératrice (+ 999),  Bse Marie des Anges, o.c.d. (+ 1717)



Commentaire du jour
Saint Maxime de Turin : « J'ai apprêté une lampe pour mon Christ » (Ps 131,17)

Les lectures du jour

Jn 5,33-36.


Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité.
Moi, je n'ai pas à recevoir le témoignage d'un homme, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés.
Jean était la lampe qui brûle et qui éclaire, et vous avez accepté de vous réjouir un moment à sa lumière.
Mais j'ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m'a données à accomplir ; ces œuvres, je les fais, et elles témoignent que le Père m'a envoyé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
CC Sermon 62, 261s ; PL 57, 537 (trad. coll. Pères dans la foi n°65, Migne 1996, p. 47 rev.)

« J'ai apprêté une lampe pour mon Christ » (Ps 131,17)

      Alors que l'univers entier était écrasé par les ténèbres du diable et
que l'obscurité du péché régnait sur le monde, un soleil nouveau, le Christ
notre Seigneur, a bien voulu, à ces derniers temps, à la nuit déjà avancée,
répandre les premiers rayons d'un jour naissant. Avant que paraisse cette
lumière, c'est-à-dire avant que se manifeste « le soleil de justice » (Ml
3,20), Dieu avait déjà annoncé par ses prophètes, comme une aurore : «
J'envoyais mes prophètes avant la lumière » (Jr 7,25 Vulg). Plus tard, le
Christ a lui-même jeté ses rayons, c'est-à-dire ses apôtres, pour faire
resplendir sa lumière et remplir l'univers de sa vérité, afin que personne
ne se perde dans les ténèbres...

      Nous les hommes, pour accomplir les tâches indispensables avant que
le soleil de ce monde ne se lève, nous anticipons  sur la lumière avec une
lampe. Or le soleil du Christ, lui aussi, a sa lampe qui a précédé sa
venue, comme dit le prophète : « J'ai apprêté une lampe pour mon Christ »
(Ps 131,17). Le Seigneur indique quelle est cette lampe, en disant au sujet
de Jean Baptiste : « Celui-là est la lampe qui brûle et qui luit ». Et Jean
lui-même dit, comme s'il était la faible lueur d'une lanterne que l'on
porte devant soi : « Mais vient celui qui est plus fort que moi, et je ne
suis pas digne de délier la courroie de ses sandales ; lui vous baptisera
dans l'Esprit Saint et le feu » (Lc 3,16). En même temps, comprenant que sa
lumière devait être éclipsée par les rayons du soleil, il a prédit : « Il
faut qu'il grandisse et que moi je diminue » (Jn 3,30). En effet, de même
que la lueur d'une lanterne s'éteint à l'arrivée du soleil, de même le
baptême de repentir proclamé par Jean a perdu sa valeur à l'arrivée de la
grâce du Christ.




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15 décembre 2011

Evangile du jour

jeudi 15 décembre 2011
Le jeudi de la 3e semaine de l''Avent

Ste Virginie Centurione Bracelli, fondatrice († 1651),  Ste Ninon, vierge (4ème s.)



Commentaire du jour
Saint Ephrem : « Et cependant le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui »

Les lectures du jour

Lc 7,24-30.


Après le départ des envoyés de Jean Baptiste, Jésus se mit à parler de lui aux foules : « Qu'êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ?. . .
Alors, qu'êtes-vous allés voir ? Un homme aux vêtements luxueux ? Mais ceux qui portent des vêtements magnifiques et mènent une vie de plaisir sont dans les palais des rois.
Alors, qu'êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, je vous le dis ; et bien plus qu'un prophète !
C'est de lui qu'il est écrit : Voici que j'envoie mon messager en avant de toi, pour qu'il prépare le chemin devant toi.
Je vous le dis : Parmi les hommes, aucun n'est plus grand que Jean ; et cependant le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui.
Tout le peuple qui a écouté Jean, y compris les publicains, a reconnu la justice de Dieu en recevant le baptême de Jean.
Mais les pharisiens et les docteurs de la Loi, en ne recevant pas ce baptême, ont rejeté le dessein que Dieu avait sur eux.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Commentaire du Diatessaron, 9, 7-13 ; SC 121 (trad. SC p. 174s rev.)

« Et cependant le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui »

      « Parmi les hommes, aucun n'est plus grand que Jean. » Si tous les
saints, ces hommes justes, forts et sages étaient réunis et habitaient en
un seul homme, ils ne pourraient pas égaler Jean Baptiste..., dont il a été
déclaré qu'il dépasse les hommes de beaucoup et qu'il appartient aux
catégories des anges (Mc 1,2 grec; Ml 3,1 hebr).

      « Mais celui qui est le plus petit dans le Royaume des cieux est plus
grand que lui »... Par ce qu'il a dit de la grandeur de Jean, notre
Seigneur a voulu nous annoncer l'abondante miséricorde de Dieu et sa
générosité envers ses élus. Si grand et si célèbre que soit Jean, c'est
moins que ce que sera le plus petit du Royaume, comme le dit l'apôtre Paul
: « Notre connaissance est partielle... Quand viendra l'achèvement, ce qui
est partiel disparaîtra » (1Co 13,9-10). Jean est grand, lui qui a dit par
pressentiment : « Voici l'agneau de Dieu » (Jn 1,29), mais cette grandeur,
comparée à la gloire qui doit être révélée à ceux qui en seront trouvés
dignes, n'est qu'un mince avant-goût. En d'autres termes, toutes les choses
grandes et admirables d'ici-bas, comparées aux béatitudes de l'au-delà,
apparaissent dans leur petitesse et leur néant...

      Jean a été trouvé digne des grands dons d'ici-bas : la prophétie, le
sacerdoce (cf Lc 1,5) et la justice... Jean est plus grand que Moïse et les
prophètes, mais la Loi ancienne a besoin du Nouveau Testament, puisque
celui qui est plus grand que les prophètes a dit au Seigneur : « J'ai
besoin de me faire baptiser par toi » (Mt 3,14). Jean est également grand,
parce que sa conception a été annoncée par un ange, parce que sa naissance
a été entourée de miracles, parce qu'il a annoncé Celui qui donne la vie,
parce qu'il a baptisé pour la rémission des péchés... Moïse a conduit le
peule jusqu'au Jourdain et la Loi a conduit le genre humain jusqu'au
baptême de Jean. Mais « si parmi les hommes, aucun n'est plus grand que
Jean », le précurseur du Seigneur, combien plus grands seront ceux à qui
notre Seigneur a lavé les pieds et insufflé son Esprit ? (Jn 13,4; 20,22).




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14 décembre 2011

Evangile du jour

mercredi 14 décembre 2011
Le mercredi de la 3e semaine de l'Avent

St Jean de la Croix, docteur de l'Église († 1591) - Mémoire,  Ste Odile (VIIème siècle)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « La bonne nouvelle est annoncée aux pauvres »

Les lectures du jour

Lc 7,18-23.


Jean Baptiste appela deux de ses disciples
et les envoya demander au Seigneur : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
Arrivés près de Jésus, ils lui dirent : « Jean Baptiste nous a envoyés te demander : Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
A ce moment-là, Jésus guérit beaucoup de malades, d'infirmes et de possédés, et il rendit la vue à beaucoup d'aveugles.
Puis il répondit aux envoyés : « Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres.
Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II
Encyclique « Dives in Misericordia » § 3 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« La bonne nouvelle est annoncée aux pauvres »

Devant ses compatriotes à Nazareth le Christ se réfère aux paroles du
prophète Isaïe : « L'Esprit du Seigneur est sur moi parce qu'il m'a
consacré par l'onction pour porter la bonne nouvelle aux pauvres ; il m'a
envoyé annoncer aux captifs la délivrance et aux aveugles le retour à la
vue, renvoyer en liberté les opprimés, proclamer une année de grâce du
Seigneur » (Lc 4,18-19)... Par ses faits et ses paroles, le Christ rend le
Père présent parmi les hommes. Il est hautement significatif que ces hommes
soient surtout les pauvres, qui n'ont pas de moyens de subsistance, ceux
qui sont privés de la liberté, les aveugles qui ne voient pas la beauté de
la création, ceux qui vivent dans l'affliction du cœur ou qui souffrent à
cause de l'injustice sociale, et enfin les pécheurs. C'est surtout à
l'égard de ces hommes-là que le Messie devient un signe particulièrement
lisible du fait que Dieu est amour ; il devient un signe du Père...

Il est révélateur que Jésus, lorsque les messagers envoyés par Jean
Baptiste le rejoignirent pour lui demander : « Es-tu celui qui doit venir,
ou devons-nous en attendre un autre ? », se soit référé au témoignage par
lequel il avait inauguré son enseignement à Nazareth et leur ait répondu :
« Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles
voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés et les sourds
entendent, les morts ressuscitent et la Bonne Nouvelle est annoncée aux
pauvres », et qu'il ait ensuite conclu : « et heureux celui qui ne sera pas
scandalisé à mon sujet ».

Jésus a révélé, surtout par son style de vie et ses actions, comment
l'amour est présent dans le monde où nous vivons, l'amour actif, l'amour
qui s'adresse à l'homme et embrasse tout ce qui forme son humanité. Cet
amour se remarque surtout au contact de la souffrance, de l'injustice, de
la pauvreté, au contact de toute la condition humaine historique..., le
caractère limité et fragile de l'homme, aussi bien physiquement que
moralement. Or la manière dont l'amour se manifeste et son domaine sont,
dans le langage biblique, appelés « miséricorde ». Ainsi le Christ révèle
Dieu qui est Père, qui est amour, comme saint Jean le dira dans sa première
lettre (4,16) ; il révèle Dieu « riche en miséricorde » (Ep 2,4).




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13 décembre 2011

Evangile du jour

mardi 13 décembre 2011
Le mardi de la 3e semaine de l'Avent

Ste Lucie de Syracuse, vierge et martyre (+ 305)



Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : « Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n'avez pas cru à sa parole »

Les lectures du jour

Mt 21,28-32.


Jésus disait aux chefs des prêtres et aux anciens : « Que pensez-vous de ceci ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : 'Mon enfant, va travailler aujourd'hui à ma vigne'.
Celui-ci répondit : 'Je ne veux pas. ' Mais ensuite, s'étant repenti, il y alla.
Abordant le second, le père lui dit la même chose. Celui-ci répondit : 'Oui, Seigneur ! ' et il n'y alla pas.
Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier ». Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu.
Car Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n'avez pas cru à sa parole ; tandis que les publicains et les prostituées y ont cru. Mais vous, même après avoir vu cela, vous ne vous êtes pas repentis pour croire à sa parole.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 167 ; CCL 248, 1025, PL 52, 636 (trad. Matthieu commenté, DDB 1985, p. 34 rev.)

« Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n'avez pas cru à sa parole »

      Jean Baptiste enseigne en paroles et en actes. Vrai maître, il montre
par son exemple ce qu'affirme son langage. Le savoir fait le maître, mais
c'est la conduite qui confère l'autorité... Enseigner par les actes est la
seule règle de celui qui veut instruire. L'instruction par les paroles,
c'est le savoir ; mais quand elle passe dans les actes, c'est la vertu. Est
donc authentique le savoir joint à la vertu : c'est elle, elle seule qui
est divine et non humaine...

      « En ces jours-là, survient Jean le Baptiste, proclamant dans le
désert de Judée : ' Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout
proche ' » (Mt 3,1-2). « Convertissez-vous. » Pourquoi ne dit-il pas plutôt
: « Réjouissez-vous » ? « Réjouissez-vous plutôt, parce que les réalités
humaines cèdent la place aux réalités divines, les terrestres aux célestes,
les temporaires aux éternelles, le mal au bien, l'incertitude à la
sécurité, le chagrin au bonheur, les réalités périssables à celles qui
demeureront toujours.  Le Royaume des cieux est tout proche.
Convertissez-vous. » Que ta conduite de converti soit évidente. Toi qui as
préféré l'humain au divin, qui as voulu être esclave du monde plutôt que
vainqueur du monde avec le Seigneur du monde, convertis-toi. Toi qui as fui
la liberté que les vertus t'auraient procurée parce que tu as voulu subir
le joug du péché, convertis-toi ; convertis-toi vraiment, toi qui, par peur
de posséder la Vie, t'es livré à la mort.




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12 décembre 2011

Evangile du jour

lundi 12 décembre 2011
Le lundi de la 3e semaine de l'Avent

Notre Dame de Guadalupe (1531)



Commentaire du jour
Saint Cyrille de Jérusalem : « Pourquoi donc n'avez-vous pas cru à sa parole ? »

Les lectures du jour

Mt 21,23-27.


Jésus était entré dans le Temple, et, pendant qu'il enseignait, les chefs des prêtres et les anciens du peuple l'abordèrent pour lui demander : « Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t'a donné cette autorité ? »
Jésus leur répliqua : « A mon tour, je vais vous poser une seule question ; et si vous me répondez, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais cela :
Le baptême de Jean, d'où venait-il ? du ciel ou des hommes ? » Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement : « Si nous disons : 'Du ciel', il va nous dire : 'Pourquoi donc n'avez-vous pas cru à sa parole ? '
Si nous disons : 'Des hommes', nous devons redouter la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. »
Ils répondirent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Il leur dit à son tour : « Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais cela.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l'Église
Catéchèse baptismale 12, 6-8 (trad. Bouvet, Soleil levant 1962, p. 233 rev)

« Pourquoi donc n'avez-vous pas cru à sa parole ? »

      Les prophètes ont été envoyés avec Moïse pour guérir Israël ; mais
ils soignaient dans les larmes, n'arrivant pas à dominer le mal, comme l'un
d'eux l'a dit : « Malheur à moi ! Les hommes fidèles ont disparu de la
terre » (Mi 7,1-2)... Grande était la blessure de l'humanité ; des pieds à
la tête, pas une place saine, pas d'endroit où mettre bande, ni huile, ni
pansement (Is 1,6). Les prophètes épuisés par les larmes disaient : « Qui
donnera de Sion le remède sauveur ? » (Ps 13,7)... Et un autre prophète
supplie en ces termes : « Seigneur, abaisse les cieux et descends » (Ps
143,5). Les blessures de l'humanité dépassent nos remèdes. Ils ont mis à
mort les prophètes et ruiné tes autels (1R 19,10). Notre misère ne peut pas
être guérie par nous ; c'est toi qu'il nous faut pour nous relever.

Le Seigneur a exaucé la prière des prophètes. Le Père n'a pas méprisé
notre race meurtrie ; il a envoyé du ciel son propre Fils comme médecin.
« Il vient le Seigneur que vous cherchez, et il va venir soudain » dit un
prophète. Où ? « Dans son Temple » (Ml 3,1), là où vous avez lapidé son
prophète (2Ch 24,21)... Dieu lui-même a dit encore : « Voici que je viens
et j'habiterai au milieu de toi, et des peuples nombreux se réfugieront
auprès du Seigneur » (Za 2,14-15)... Maintenant je viens rassembler tous
les peuples de toutes les langues, car « il est venu chez lui et les siens
ne l'ont pas reçu » (Jn 1,11).

     Tu viens ; et que donnes-tu aux nations ? « Je viens rassembler tous
les peuples et je vais mettre chez eux un signe » (Is 66,18-19). En effet,
à la suite de mon combat sur la croix, je donne à chacun de mes soldats de
porter sur le front le sceau royal (Ap 7,3). Un autre prophète a dit : « Il
a incliné les cieux et il est descendu, avec une nuée sous ses pieds » (Ps
17,10). Mais sa descente des cieux est demeurée inconnue des hommes.




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11 décembre 2011

Evangile du jour

dimanche 11 décembre 2011
Troisième Dimanche de l'Avent

Ste Maravillas de Jesús (1891-1974),  St Damase, pape (+ 384)



Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : « Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas : c'est lui qui vient derrière moi »

Les lectures du jour

Jn 1,6-8.19-28.


Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean.
Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.
Voici quel fut le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? »
Il le reconnut ouvertement, il déclara : « Je ne suis pas le Messie. »
Ils lui demandèrent : « Qui es-tu donc ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Non. - Alors es-tu le grand Prophète ? » Il répondit : « Ce n'est pas moi. »
Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? »
Il répondit : « Je suis la voix qui crie à travers le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. »
Or, certains des envoyés étaient des pharisiens.
Ils lui posèrent encore cette question : « Si tu n'es ni le Messie, ni Élie, ni le grand Prophète, pourquoi baptises-tu ? »
Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l'eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas :
c'est lui qui vient derrière moi, et je ne suis même pas digne de défaire la courroie de sa sandale. »
Tout cela s'est passé à Béthanie-de-Transjordanie, à l'endroit où Jean baptisait.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur l'Évangile, n°7 (trad. Le Barroux rev.)

« Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas : c'est lui qui vient derrière moi »

      « Moi, je baptise dans l'eau ; mais au milieu de vous se trouve
quelqu'un que vous ne connaissez pas. » Ce n'est pas dans l'esprit, mais
dans l'eau que Jean baptise. Impuissant à pardonner les péchés, il lave par
l'eau le corps des baptisés, mais ne lave pas l'esprit par le pardon.
Pourquoi donc baptise-t-il, s'il ne remet pas les péchés par son baptême ?
Pourquoi, sinon pour rester dans son rôle de précurseur ? De même qu'en
naissant, il avait précédé le Seigneur qui allait naître, il précédait
aussi, en baptisant, le Seigneur qui allait baptiser. Précurseur du Christ
par sa prédication, il le devenait également en donnant un baptême qui
était l'image du sacrement à venir.

      Jean a annoncé un mystère lorsqu'il a déclaré que le Christ se tenait
au milieu des hommes et qu'il ne leur était pas connu, puisque le Seigneur,
quand il s'est montré dans la chair, était à la fois visible en son corps
et invisible en sa majesté. Et Jean ajoute : « Celui qui vient après moi a
passé devant moi » (Jn 1,15)...; il explique les causes de la supériorité
du Christ lorsqu'il précise : « Car il était avant moi », comme pour dire
clairement : « S'il l'emporte sur moi, alors qu'il est né après moi, c'est
que le temps de sa naissance ne le resserre pas dans des limites. Né d'une
mère dans le temps, il est engendré par le Père hors du temps ».

      Jean manifeste quel humble respect il lui doit, en poursuivant : « Je
ne suis pas digne de dénouer la courroie de sa sandale ». Il était de
coutume chez les anciens que si quelqu'un refusait d'épouser une jeune
fille qui lui était promise, il dénouait la sandale de celui à qui il
revenait d'être son époux. Or le Christ ne s'est-il pas manifesté comme
l'Époux de la sainte Église ?... Mais parce que les hommes ont pensé que
Jean était le Christ -- ce que Jean lui-même nie -- il se déclare indigne
de dénouer la courroie de sa sandale. C'est comme s'il disait clairement...
: « Je ne m'arroge pas à tort le nom d'époux » (cf Jn 3,29).




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