31 octobre 2014

Evangile du jour


vendredi 31 octobre 2014

Le vendredi de la 30e semaine du temps ordinaire

St Quentin, martyr († fin IIIe s.), Bse Marie de l'Immaculée de la Croix (1926-1998)

Commentaire du jour
Baudouin de Ford : Vers le sabbat en plénitude

Lc 14,1-6.

Un jour de sabbat, Jésus était entré chez un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et on l'observait.
Justement, un homme atteint d'hydropisie était là devant lui.
Jésus s'adressa aux docteurs de la Loi et aux pharisiens pour leur demander : « Est-il permis, oui ou non, de faire une guérison le jour du sabbat ? »
Ils gardèrent le silence. Jésus saisit alors le malade, le guérit et le renvoya.
Puis il leur dit : « Si l'un de vous a son fils ou son bœuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas l'en retirer aussitôt, le jour même du sabbat ? »
Et ils furent incapables de trouver une réponse.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Baudouin de Ford (?-v. 1190), abbé cistercien, puis évêque
Le Sacrement de l'autel, 3, 2 ; SC 94 (trad. SC p. 517)

Vers le sabbat en plénitude

  Moïse a dit : « Le repos du sabbat sera consacré au Seigneur. » Le Seigneur aime le repos ; il aime se reposer en nous, et qu'ainsi nous nous reposions en lui. Mais il y a un repos du temps à venir dont il est écrit : « Désormais, dit l'Esprit, qu'ils se reposent de leurs travaux. » Et il y a un repos du temps présent, dont le prophète dit : « Cessez de faire le mal. »


On parvient au repos du temps futur par les six œuvres de miséricorde qui sont énumérées dans l'Évangile à l'endroit où il est dit : « J'ai eu faim et vous m'avez donné à manger », etc.… Car « il y a six jours pendant lesquels il faut travailler » ; ensuite vient la nuit, c'est-à-dire la mort, où « nul ne peut travailler ». Après ces six jours, c'est le sabbat : lorsque toutes les bonnes œuvres sont consommées, c'est le repos des âmes.


(Références bibliques : Ex 31,15; Ap 14,13; Is 1,16; Mt 25,35s; Lc 13,14; Jn 9,4) 







30 octobre 2014

Evangile du jour


jeudi 30 octobre 2014

Le jeudi de la 30e semaine du temps ordinaire

Bse Bienvenue (Benvenuta) Boiani (1255-1292), Bx Ange (Angelo) d'Acri, prêtre o.f.m. (1669-1739)

Commentaire du jour
Saint Jean-Paul II : « Jérusalem..., combien de fois j'ai voulu rassembler tes enfants »

Lc 13,31-35.

À ce moment-là, quelques pharisiens s'approchèrent de Jésus pour lui dire : « Va-t'en, pars d'ici : Hérode veut te faire mourir. »
Il leur répliqua : « Allez dire à ce renard : Aujourd'hui et demain, je chasse les démons et je fais des guérisons ; le troisième jour, je suis au but.
Mais il faut que je continue ma route aujourd'hui, demain et le jour suivant, car il n'est pas possible qu'un prophète meure en dehors de Jérusalem.
Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes, toi qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois j'ai voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n'avez pas voulu !
Maintenant, Dieu abandonne votre Temple entre vos mains. Je vous le déclare : vous ne me verrez plus jusqu'au jour où vous direz : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Lettre apostolique « Redemptionis anno », 20/04/1984 (trad. DC 1875, p. 551)

« Jérusalem..., combien de fois j'ai voulu rassembler tes enfants »

      En plus des monuments célèbres et splendides, Jérusalem contient des communautés vivantes de croyants chrétiens, juifs et musulmans, dont la présence est un gage et une source d'espérance pour les nations qui, dans toutes les parties du monde, regardent la Ville sainte comme un patrimoine spirituel et un signe de paix et de concorde. Oui, en tant que patrie du cœur de tous les descendants spirituels d'Abraham, qui lui vouent un profond amour, et en tant que lieu où se rencontrent aux yeux de la foi, l'infinie transcendance de Dieu et les choses créées, Jérusalem est un symbole de rassemblement, d'union et de paix pour toute la famille humaine. La Ville sainte renferme donc un ferme appel à la paix pour l'humanité tout entière, et notamment pour les adorateurs du Dieu unique et grand, Père miséricordieux des peuples. Hélas, il faut avouer que Jérusalem continue d'être un motif de continuelle rivalité, de violence et de revendications.


      Cette situation et ces réflexions font monter aux lèvres les paroles du prophète : « À cause de Sion je ne me tairai pas, à cause de Jérusalem je ne me tiendrai pas en repos, jusqu'à ce que sa justice jaillisse comme une clarté et son salut comme une torche allumée » (Is 62,1). Nous pensons au jour, et nous l'attendons avec impatience, où tous nous serons véritablement « enseignés par Dieu » (Jn 6,45) pour que nous écoutions son message de réconciliation et de paix. Nous pensons au jour où les juifs, les chrétiens et les musulmans pourront échanger entre eux à Jérusalem le salut de paix que Jésus a adressé à ses disciples après sa résurrection : « Paix à vous » (Jn 20,19).







29 octobre 2014

Evangile du jour


mercredi 29 octobre 2014

Le mercredi de la 30e semaine du temps ordinaire

St Gaetano Errico, prêtre et fond. (1791-1860), Bx Michele Rua, Ier successeur de don Bosco

Commentaire du jour
Julienne de Norwich : « Prendre place au festin dans le royaume de Dieu »

Lc 13,22-30.

Dans sa marche vers Jérusalem, Jésus passait par les villes et les villages en enseignant.
Quelqu'un lui demanda : « Seigneur, n'y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? » Jésus leur dit :
« Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas.
Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : 'Seigneur, ouvre-nous', il vous répondra : 'Je ne sais pas d'où vous êtes. '
Alors vous vous mettrez à dire : 'Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places. '
Il vous répondra : 'Je ne sais pas d'où vous êtes. Éloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal. '
Il y aura des pleurs et des grincements de dents quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors.
Alors on viendra de l'orient et de l'occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu.
Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Julienne de Norwich (1342-après 1416), recluse anglaise
Révélations de l'amour divin, ch. 39

« Prendre place au festin dans le royaume de Dieu »

[Quand le pécheur reconnaît sa faute], la grâce divine fait naître une si grande contrition, compassion et vraie soif de Dieu, que le pécheur, soudain délivré du péché et de la peine, est relevé… La contrition nous purifie, la compassion nous prépare, la vraie soif de Dieu nous rend dignes. Selon ma façon de comprendre, voilà les trois moyens par lesquels toutes les âmes vont au ciel, c'est-à-dire celles qui ont péché sur terre et qui seront sauvées. Car toute âme pécheresse doit être guérie par ces trois remèdes. Même guérie, ses blessures demeurent devant Dieu, non plus en tant que blessures, mais en tant que signes glorieux. En contrepartie de notre punition ici-bas par la souffrance et par la pénitence, au ciel nous serons récompensés par l'amour bienveillant de notre Seigneur... Il considère le péché de ceux qui l'aiment comme une tristesse et une souffrance, mais, à cause de son amour, pas comme condamnable. La récompense que nous recevrons ne sera pas minime, mais éminente, honorable, glorieuse ; et ainsi la honte sera changée en gloire et en joie.

Car en sa bienveillance, notre Seigneur ne veut pas que ses serviteurs désespèrent par suite de leurs chutes fréquentes et pitoyables ; nos chutes ne l'empêchent pas de nous aimer… Il veut que nous sachions qu'il est le fondement de toute notre vie dans l'amour et, plus encore, qu'il est notre protecteur éternel, nous défendant avec puissance contre tous les ennemis qui s'acharnent furieusement sur nous. Et, hélas, nous avons grandement besoin de lui puisque nous leur donnons souvent prise sur nous par nos chutes.







Evangile du jour


mercredi 29 octobre 2014

Le mercredi de la 30e semaine du temps ordinaire

St Gaetano Errico, prêtre et fond. (1791-1860), Bx Michele Rua, Ier successeur de don Bosco

Commentaire du jour
Julienne de Norwich : « Prendre place au festin dans le royaume de Dieu »

Lc 13,22-30.

Dans sa marche vers Jérusalem, Jésus passait par les villes et les villages en enseignant.
Quelqu'un lui demanda : « Seigneur, n'y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? » Jésus leur dit :
« Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas.
Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : 'Seigneur, ouvre-nous', il vous répondra : 'Je ne sais pas d'où vous êtes. '
Alors vous vous mettrez à dire : 'Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places. '
Il vous répondra : 'Je ne sais pas d'où vous êtes. Éloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal. '
Il y aura des pleurs et des grincements de dents quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors.
Alors on viendra de l'orient et de l'occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu.
Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Julienne de Norwich (1342-après 1416), recluse anglaise
Révélations de l'amour divin, ch. 39

« Prendre place au festin dans le royaume de Dieu »

[Quand le pécheur reconnaît sa faute], la grâce divine fait naître une si grande contrition, compassion et vraie soif de Dieu, que le pécheur, soudain délivré du péché et de la peine, est relevé… La contrition nous purifie, la compassion nous prépare, la vraie soif de Dieu nous rend dignes. Selon ma façon de comprendre, voilà les trois moyens par lesquels toutes les âmes vont au ciel, c'est-à-dire celles qui ont péché sur terre et qui seront sauvées. Car toute âme pécheresse doit être guérie par ces trois remèdes. Même guérie, ses blessures demeurent devant Dieu, non plus en tant que blessures, mais en tant que signes glorieux. En contrepartie de notre punition ici-bas par la souffrance et par la pénitence, au ciel nous serons récompensés par l'amour bienveillant de notre Seigneur... Il considère le péché de ceux qui l'aiment comme une tristesse et une souffrance, mais, à cause de son amour, pas comme condamnable. La récompense que nous recevrons ne sera pas minime, mais éminente, honorable, glorieuse ; et ainsi la honte sera changée en gloire et en joie.

Car en sa bienveillance, notre Seigneur ne veut pas que ses serviteurs désespèrent par suite de leurs chutes fréquentes et pitoyables ; nos chutes ne l'empêchent pas de nous aimer… Il veut que nous sachions qu'il est le fondement de toute notre vie dans l'amour et, plus encore, qu'il est notre protecteur éternel, nous défendant avec puissance contre tous les ennemis qui s'acharnent furieusement sur nous. Et, hélas, nous avons grandement besoin de lui puisque nous leur donnons souvent prise sur nous par nos chutes.







28 octobre 2014

Evangile du jour


mardi 28 octobre 2014

Saint Simon et saint Jude (Thaddée), Apôtres, fête

Sts Simon et Jude (Thaddée), Apôtres (Ier siècle), Sts Vincent, Sabine et Christète, martyrs († v. 305)

Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : Les apôtres, témoins du Christ ressuscité

Lc 6,12-19.

En ces jours-là, Jésus s'en alla dans la montagne pour prier, et il passa la nuit à prier Dieu.
Le jour venu, il appela ses disciples, en choisit douze, et leur donna le nom d'Apôtres :
Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy,
Matthieu, Thomas, Jacques fils d'Alphée, Simon appelé le Zélote,
Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, celui qui fut le traître.
Jésus descendit de la montagne avec les douze Apôtres et s'arrêta dans la plaine. Il y avait là un grand nombre de ses disciples, et une foule de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon,
qui étaient venus l'entendre et se faire guérir de leurs maladies. Ceux qui étaient tourmentés par des esprits mauvais en étaient délivrés.
Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie sur la 1ère lettre aux Corinthiens 4, 3 ; PG 61,34 (trad. bréviaire 24/08)

Les apôtres, témoins du Christ ressuscité

      Saint Paul disait : « La faiblesse de Dieu est plus forte que tous les hommes » (1Co 1,25). Que la prédication soit l'œuvre de Dieu, c'est évident. Comment douze hommes, des ignorants, ont-ils pu avoir l'idée d'une telle démarche, eux qui vivaient près des lacs et des fleuves et dans le désert ? Eux qui n'avaient jamais fréquenté les villes et leurs assemblées, comment ont-ils pu songer à se mobiliser contre la terre entière ? Ils étaient craintifs et sans courage : l'évangéliste le montre bien, il n'a voulu ni excuser ni cacher leurs défauts. C'est là une preuve très forte de vérité. Que dit-il à leur sujet ? Quand le Christ a été arrêté, après avoir fait les miracles innombrables, la plupart se sont enfuis, et celui qui était leur chef de file n'est resté que pour le renier.


      Quand le Christ était vivant, ces hommes étaient incapables de soutenir les assauts de ses ennemis. Et lorsqu'il était mort et enseveli…, comment croyez-vous qu'ils se seraient mobilisés contre la terre entière ? Est-ce qu'ils n'auraient pas dû se dire : « Il n'a pas été capable de se sauver lui-même, et il nous protégerait ? Quand il était vivant, il n'a pas pu se défendre, et maintenant qu'il est mort, il nous tendrait la main ? Quand il était vivant, il n'a pas pu se soumettre aucune nation, et nous allons convaincre la terre entière en proclamant son nom ? »... La chose est donc évidente : s'ils ne l'avaient pas vu ressuscité et s'ils n'avaient pas eu la preuve de sa toute-puissance, ils n'auraient pas pris un risque pareil.







27 octobre 2014

Evangile du jour


lundi 27 octobre 2014

Le lundi de la 30e semaine du temps ordinaire

St Évariste, pape (5e) 97 à 105 et martyr († 108) , Bx Salvador Mollar Ventura, o.f.m. et martyr (1896-1936)

Commentaire du jour
Saint Jean-Paul II : Une guérison le jour du sabbat, signe du jour de la nouvelle création

Lc 13,10-17.

Jésus était en train d'enseigner dans une synagogue, le jour du sabbat.
Il y avait là une femme, possédée par un esprit mauvais qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; elle était toute courbée et absolument incapable de se redresser.
Quand Jésus la vit, il l'interpella : « Femme, te voilà délivrée de ton infirmité. »
Puis, il lui imposa les mains ; à l'instant même elle se trouva toute droite, et elle rendait gloire à Dieu.
Le chef de la synagogue fut indigné de voir Jésus faire une guérison le jour du sabbat. Il prit la parole pour dire à la foule : « Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. »
Le Seigneur lui répliqua : « Esprits faux que vous êtes ! N'est-il pas vrai que le jour du sabbat chacun de vous détache de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire ?
Et cette femme, une fille d'Abraham, que Satan avait liée il y a dix-huit ans, n'est-il pas vrai que le jour du sabbat il fallait la délivrer de ce lien ? »
Ces paroles de Jésus couvraient de honte tous ses adversaires, et toute la foule était dans la joie à cause de toutes les actions éclatantes qu'il faisait.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Lettre apostolique « Dies Domini », 24-25 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

Une guérison le jour du sabbat, signe du jour de la nouvelle création

      Le jour de la nouvelle création : la comparaison entre le dimanche chrétien et le sabbat propre à l'Ancien Testament a suscité des approfondissements théologiques de grand intérêt. On a notamment mis en lumière la relation particulière qui existe entre la résurrection et la création. En effet, la réflexion chrétienne a spontanément relié la résurrection survenue « le premier jour après le sabbat » au premier jour de la semaine cosmique dans le livre de la Genèse (1,1s)... Un tel lien invitait à comprendre la résurrection comme le commencement d'une nouvelle création, dont le Christ glorieux constitue les prémices, étant lui-même « Premier-né de toute créature » et aussi « Premier-né d'entre les morts » (Col 1,15.18).


      En effet le dimanche est le jour où, plus qu'en tout autre, le chrétien est appelé à se souvenir du salut qui lui a été offert dans le baptême et qui a fait de lui un homme nouveau dans le Christ. « Ensevelis avec lui lors du baptême, vous êtes aussi ressuscités avec lui, parce que vous avez cru en la force de Dieu qui l'a ressuscité des morts » (Col 2,12; Rm 6,4-6). La liturgie souligne cette dimension baptismale du dimanche en invitant à célébrer aussi les baptêmes, en plus de la Veillée pascale, en ce jour de la semaine « où l'Église commémore la résurrection du Seigneur », et aussi en suggérant, comme rite pénitentiel approprié au commencement de la messe, l'aspersion avec l'eau bénite, qui rappelle précisément l'événement baptismal dans lequel naît toute existence chrétienne.







Evangile du jour


lundi 27 octobre 2014

Le lundi de la 30e semaine du temps ordinaire

St Évariste, pape (5e) 97 à 105 et martyr († 108) , Bx Salvador Mollar Ventura, o.f.m. et martyr (1896-1936)

Commentaire du jour
Saint Jean-Paul II : Une guérison le jour du sabbat, signe du jour de la nouvelle création

Lc 13,10-17.

Jésus était en train d'enseigner dans une synagogue, le jour du sabbat.
Il y avait là une femme, possédée par un esprit mauvais qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; elle était toute courbée et absolument incapable de se redresser.
Quand Jésus la vit, il l'interpella : « Femme, te voilà délivrée de ton infirmité. »
Puis, il lui imposa les mains ; à l'instant même elle se trouva toute droite, et elle rendait gloire à Dieu.
Le chef de la synagogue fut indigné de voir Jésus faire une guérison le jour du sabbat. Il prit la parole pour dire à la foule : « Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. »
Le Seigneur lui répliqua : « Esprits faux que vous êtes ! N'est-il pas vrai que le jour du sabbat chacun de vous détache de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire ?
Et cette femme, une fille d'Abraham, que Satan avait liée il y a dix-huit ans, n'est-il pas vrai que le jour du sabbat il fallait la délivrer de ce lien ? »
Ces paroles de Jésus couvraient de honte tous ses adversaires, et toute la foule était dans la joie à cause de toutes les actions éclatantes qu'il faisait.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Lettre apostolique « Dies Domini », 24-25 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

Une guérison le jour du sabbat, signe du jour de la nouvelle création

      Le jour de la nouvelle création : la comparaison entre le dimanche chrétien et le sabbat propre à l'Ancien Testament a suscité des approfondissements théologiques de grand intérêt. On a notamment mis en lumière la relation particulière qui existe entre la résurrection et la création. En effet, la réflexion chrétienne a spontanément relié la résurrection survenue « le premier jour après le sabbat » au premier jour de la semaine cosmique dans le livre de la Genèse (1,1s)... Un tel lien invitait à comprendre la résurrection comme le commencement d'une nouvelle création, dont le Christ glorieux constitue les prémices, étant lui-même « Premier-né de toute créature » et aussi « Premier-né d'entre les morts » (Col 1,15.18).


      En effet le dimanche est le jour où, plus qu'en tout autre, le chrétien est appelé à se souvenir du salut qui lui a été offert dans le baptême et qui a fait de lui un homme nouveau dans le Christ. « Ensevelis avec lui lors du baptême, vous êtes aussi ressuscités avec lui, parce que vous avez cru en la force de Dieu qui l'a ressuscité des morts » (Col 2,12; Rm 6,4-6). La liturgie souligne cette dimension baptismale du dimanche en invitant à célébrer aussi les baptêmes, en plus de la Veillée pascale, en ce jour de la semaine « où l'Église commémore la résurrection du Seigneur », et aussi en suggérant, comme rite pénitentiel approprié au commencement de la messe, l'aspersion avec l'eau bénite, qui rappelle précisément l'événement baptismal dans lequel naît toute existence chrétienne.







26 octobre 2014

Evangile du jour


dimanche 26 octobre 2014

Trentième dimanche du temps ordinaire

Sts Lucien et Marcien, martyrs à Nicomédie († v. 250), Bx Bonaventure de Potenza, prêtre o.f.m.  (1651-1711)

Commentaire du jour
Saint Augustin : Trois amours, deux commandements

Mt 22,34-40.

Les pharisiens, apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent,
et l'un d'entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l'épreuve :
« Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? »
Jésus lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit.
Voilà le grand, le premier commandement.
Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Tout ce qu'il y a dans l'Écriture - dans la Loi et les Prophètes - dépend de ces deux commandements. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon inédit sur la lettre de saint Jacques

Trois amours, deux commandements

      Dieu ne te demande pas beaucoup de choses, car à elle seule la charité accomplit toute la Loi (Rm 13,10). Mais cet amour est double : amour envers Dieu et envers le prochain... Quand Dieu te dit d'aimer ton prochain, il ne te dit pas : aime-le de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit ; mais il te dit : aime ton prochain comme toi-même. Aime donc Dieu de tout toi-même, parce qu'il est plus grand que toi ; aime ton prochain comme toi-même, parce qu'il est ce que tu es...


      Il y a donc trois objets de notre amour ; pourquoi n'y a-t-il que deux commandements ? Je vais te le dire : Dieu n'a pas jugé nécessaire de t'engager à t'aimer toi-même puisqu'il n'y a personne qui ne s'aime pas soi-même. Mais beaucoup de gens se perdent parce qu'ils s'aiment mal. En te disant d'aimer Dieu de tout toi-même, Dieu t'a donné la règle selon laquelle tu dois t'aimer. Sans doute, tu veux t'aimer ? Alors, aime Dieu de tout toi-même. C'est en lui, en effet, que tu te trouveras, en évitant de te perdre en toi... Ainsi donc, la règle selon laquelle tu as à t'aimer t'est donnée : aime celui qui est plus grand que toi, et tu t'aimeras toi-même.







25 octobre 2014

Evangile du jour


samedi 25 octobre 2014

Le samedi de la 29e semaine du temps ordinaire

Sts Crépin et Crépinien, Martyrs († v. 285), Bx Carlo Gnocchi, « génie de la charité chrétienne »

Commentaire du jour
Julienne de Norwich : Se convertir et ne pas périr

Lc 13,1-9.

Un jour, des gens vinrent rapporter à Jésus l'affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer pendant qu'ils offraient un sacrifice.
Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ?
Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous comme eux.
Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu'elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ?
Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de la même manière. »
Jésus leur disait encore cette parabole : « Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n'en trouva pas.
Il dit alors à son vigneron : 'Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n'en trouve pas. Coupe-le. A quoi bon le laisser épuiser le sol ? '
Mais le vigneron lui répondit : 'Seigneur, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier.
Peut-être donnera-t-il du fruit à l'avenir. Sinon, tu le couperas. ' »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Julienne de Norwich (1342-après 1416), recluse anglaise
Révélations de l'amour divin, ch. 39

Se convertir et ne pas périr

Le péché est le fouet le plus cinglant qui puisse frapper toute âme élue. Il brise chacun, homme ou femme, l'abaissant tellement à ses propres yeux qu'il croit ne plus mériter que de tomber en enfer, jusqu'au moment où, touché par le Saint Esprit, il est saisi de contrition et voit son amertume se changer en espérance dans la miséricorde divine. Alors ses blessures commencent à guérir et son âme à vivre, dès qu'il se tourne vers la vie de la sainte Église. Le Saint Esprit le conduit à la confession, pour y avouer de plein gré ses péchés, en toute nudité et franchise, avec une grande tristesse et la honte d'avoir souillé la belle image de Dieu. Il reçoit sa pénitence pour chaque péché de la part de son confesseur, ainsi qu'il est établi dans la sainte Église par l'enseignement du Saint Esprit. Et cette humilité plaît grandement à Dieu…


Notre Seigneur nous garde avec un très grand soin, même quand nous nous croyons presque abandonnés, rejetés, à cause de nos péchés et voyons que nous l'avons mérité. L'humilité que nous acquérons par là nous relève bien haut aux yeux de Dieu. La grâce divine fait naître une si grande contrition, compassion et vraie soif de Dieu, que le pécheur, soudain délivré du péché et de la peine, est élevé jusqu'à la béatitude, à l'égal des grands saints.







24 octobre 2014

Evangile du jour


vendredi 24 octobre 2014

Le vendredi de la 29e semaine du temps ordinaire

St Antoine-Marie Claret, évêque (1807-1870), St Louis Guanella, prêtre et fond. (1842-1915)

Commentaire du jour
Pape François: Lire les signes du temps où nous sommes

Lc 12,54-59.

Jésus disait à la foule : " Quand vous voyez un nuage monter au couchant, vous dites aussitôt qu'il va pleuvoir, et c'est ce qui arrive.
Et quand vous voyez souffler le vent du sud, vous dites qu'il fera très chaud, et cela arrive.
Esprits faux ! L'aspect de la terre et du ciel, vous savez le juger ; mais le temps où nous sommes, pourquoi ne savez-vous pas le juger ?
Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ?
Ainsi, quand tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, pendant que tu es en chemin efforce-toi de te libérer envers lui, pour éviter qu'il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre au percepteur des amendes, et que celui-ci ne te jette en prison.
Je te le dis : tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier centime. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Pape François
Exhortation apostolique « Evangelii Gaudium / La Joie de l'Évangile » § 108-109 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

Lire les signes du temps où nous sommes

Chaque fois que nous cherchons à lire les signes des temps dans la réalité actuelle, il est opportun d'écouter les jeunes et les personnes âgées. Les deux sont l'espérance des peuples. Les personnes âgées apportent la mémoire et la sagesse de l'expérience, qui invite à ne pas répéter de façon stupide les mêmes erreurs que dans le passé. Les jeunes nous appellent à réveiller et à faire grandir l'espérance, parce qu'ils portent en eux les nouvelles tendances de l'humanité et nous ouvrent à l'avenir, de sorte que nous ne restions pas ancrés dans la nostalgie des structures et des habitudes qui ne sont plus porteuses de vie dans le monde actuel.

Les défis existent pour être relevés. Soyons réalistes, mais sans perdre la joie, l'audace et le dévouement plein d'espérance !







23 octobre 2014

Evangile du jour


jeudi 23 octobre 2014

Le jeudi de la 29e semaine du temps ordinaire

St Jean de Capistran, prêtre o.f.m. (1386-1456), Bx Arnould (Julien-Nicolas) Rèche, frère f.e.c. († 1890)

Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Je suis venu jeter un feu sur la terre »

Lc 12,49-53.

Jésus disait à ses disciples : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé !
Je dois recevoir un baptême, et comme il m'en coûte d'attendre qu'il soit accompli !
Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division.
Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ;
ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Luc, 7, 131s ; SC 52 (trad. SC, p. 55 rev.)

« Je suis venu jeter un feu sur la terre »

      « Je suis venu jeter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé »... Le Seigneur nous veut vigilants, attendant à tout moment la venue du Sauveur... Mais puisque le profit est mince et faible le mérite quand c'est la crainte du supplice qui empêche de s'égarer et puisque c'est l'amour qui a une valeur supérieure, le Seigneur lui-même...enflamme notre désir d'acquérir Dieu lorsqu'il dit : « Je suis venu jeter un feu sur la terre. » Non pas, bien sûr, le feu qui détruit, mais celui qui produit la volonté bonne, celui qui rend meilleurs les vases d'or de la maison du Seigneur en consumant le foin et la paille (1Co 3,12s), en dévorant toute la gangue du monde, amassée par le goût du plaisir terrestre, œuvre de la chair qui doit périr.


      C'est ce feu divin qui brûlait dans les os des prophètes, comme le déclare Jérémie : « C'est devenu comme un feu ardent qui brûle dans mes os » (Jr 20,9). Car il y a un feu du Seigneur, dont il est dit : « Un feu brûlera devant lui » (Ps 96,3). Le Seigneur lui-même est un feu, dit-il, « qui brûle sans consumer » (Ex 3,2). Le feu du Seigneur est lumière éternelle ; à ce feu s'allument les lampes des croyants : « Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées » (Lc 12,35). Les jours de cette vie étant encore nuit, une lampe est nécessaire. C'est ce feu que, selon le témoignage des disciples d'Emmaüs, le Seigneur avait lui-même mis en eux : « N'avions-nous pas le cœur brûlant, sur la route, tandis qu'il nous dévoilait les Écritures ? » (Lc 24,32) Ils nous apprennent avec évidence quelle est l'action de ce feu, qui éclaire le fond du cœur de l'homme. C'est pour cela que le Seigneur viendra dans le feu (Is 66,15), pour consumer le mal au moment de la résurrection, combler par sa présence les désirs de chacun, et projeter sa lumière sur les mérites et les mystères.







22 octobre 2014

Evangile du jour


mercredi 22 octobre 2014

Le mercredi de la 29e semaine du temps ordinaire

St Jean-Paul II, « le Géant de Dieu » (1920-2005), Stes Nunilon et Alodie, vierges et martyres († 851)

Commentaire du jour
Bienheureux Guerric d'Igny : « Tenez-vous prêts »

Lc 12,39-48.

Jésus disait à ses disciples : « Vous le savez bien : si le maître de maison connaissait l'heure où le voleur doit venir, il ne laisserait pas percer le mur de sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra. »
Pierre dit alors : « Seigneur, cette parabole s'adresse-t-elle à nous, ou à tout le monde ? »
Le Seigneur répond : « Quel est donc l'intendant fidèle et sensé à qui le maître confiera la charge de ses domestiques pour leur donner, en temps voulu, leur part de blé ?
Heureux serviteur, que son maître, en arrivant, trouvera à son travail.
Vraiment, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens.
Mais si le même serviteur se dit : 'Mon maître tarde à venir', et s'il se met à frapper serviteurs et servantes, à manger, à boire et à s'enivrer,
son maître viendra le jour où il ne l'attend pas et à l'heure qu'il n'a pas prévue ; il se séparera de lui et le mettra parmi les infidèles.
Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n'a pourtant rien préparé, ni accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups.
Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa conduite, n'en recevra qu'un petit nombre. A qui l'on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l'on a beaucoup confié, on réclamera davantage.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
1er Sermon pour l'Avent, 2-3 ; SC 166 (trad. SC p. 95 rev.)

« Tenez-vous prêts »

« Je déborde d'espérance en ta parole » (Ps 118,81 Vulg)… Espérant en Dieu et même débordant d'espérance, j'ajouterai espoir à espoir, même si l'épreuve s'ajoute à l'épreuve, le délai au délai. Car je suis certain « qu'il apparaîtra à la fin et ne nous trompera pas ». C'est pourquoi, « même s'il se fait attendre, je l'attendrai car il viendra sans aucun doute et ne tardera pas » (Ha 2,3 Vulg) au-delà du temps déterminé et favorable.


Quel est ce temps favorable ? Celui où sera complet le nombre de nos frères (Ap 6,11), où sera achevé le délai de miséricorde accordé pour le repentir. Écoute Isaïe…expliquer pourquoi le Seigneur remet le jugement : « Si le Seigneur attend, c'est pour vous faire miséricorde, car en vous épargnant il sera glorifié. Le Seigneur est un Dieu de justice ; bienheureux tous ceux qui l'attendent » (30,18). Vois donc, si tu es sage, comment employer la trêve due à ce délai. Si tu es pécheur, elle t'est donnée pour faire pénitence et non pour vivre dans la négligence ; si tu es saint, c'est pour avancer en sainteté et non pour défaillir dans la foi. Car « si le mauvais serviteur se dit en son cœur : Mon maître tarde à venir, et qu'il se met alors à frapper les autres serviteurs, à manger et à boire en compagnie des ivrognes, son maître viendra au jour qu'il n'attend pas et qu'il ignore ; il se séparera de lui et le mettra parmi les infidèles »…


Oui, attendre vraiment le Seigneur, c'est garder notre foi en lui et, même si nous sommes privés de la consolation de sa présence, ne pas suivre le séducteur, mais demeurer suspendu à son retour. C'est bien ce que dit encore le Seigneur par le prophète : « Mon peuple sera suspendu à mon retour » (Os 11,7 Vulg). « Suspendu », expression belle et exacte, qui signifie qu'étant comme entre ciel et terre, on ne peut pas encore atteindre les biens célestes, sans pour autant vouloir toucher les choses de la terre.







21 octobre 2014

Evangile du jour


mardi 21 octobre 2014

Le mardi de la 29e semaine du temps ordinaire

Ste Laura Montoya Upegui, vierge et fond. (1874-1949), Bx Pino Puglisi, prêtre à Palerme et martyr (1937-1993)

Commentaire du jour
Jean Tauler : « Veillez, car c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra »

Lc 12,35-38.

Jésus disait à ses disciples : " Restez en tenue de service, et gardez vos lampes allumées.
Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte.
Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour.
S'il revient vers minuit ou plus tard encore et qu'il les trouve ainsi, heureux sont-ils !



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 77, pour la fête d'un Confesseur (trad. Cerf 1991, p. 626)

« Veillez, car c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra »

      Ces mots signifient : vous devez être éveillés et vigilants, car vous ne savez pas le temps où le Seigneur viendra des noces… Car, dès qu'un sentiment d'orgueil, de complaisance en soi-même ou de volonté propre entre en l'homme, aussitôt l'Ennemi est là et lui coupe la bourse précieuse de toutes ses bonnes œuvres. Mes enfants ! Combien en verrez-vous de ces gens qui auront fait de grandes œuvres…et auront ainsi acquis grand renom…, mais la présomption les aura dépouillés de tout… On les rangera après les autres hommes, pauvres, simples, que personne n'apprécie en raison de leur extérieur et de leurs œuvres. Parce qu'ils s'abaissent avec humilité, ces derniers seront placés au-dessus des autres… Veillez donc avec une âme vigilante et, de vos yeux ouverts, vous verrez la vérité pure…


      « Que vos reins soient ceints d'une tenue de service et vos lampes allumées. » Il y a ici trois points à noter. Premièrement : les reins doivent être ceints comme quelqu'un qu'on attache solidement avec une corde pour pouvoir le conduire contre sa volonté, ou encore comme un cheval bridé…; ces reins sont les plaisirs des sens qu'on doit lier et refréner… Deuxièmement : vous devez porter dans vos mains des lampes allumées, c'est-à-dire des œuvres d'amour. Vos mains ne doivent jamais cesser de faire l'œuvre de la charité vraie et brûlante … Troisièmement : vous devez attendre le Seigneur quand il reviendra des noces... : « Le Seigneur les établira sur tous ses biens ; il se ceindra et les servira. » Ces noces, d'où le Seigneur vient, ont lieu au plus intime de l'âme, dans son fond, là où se trouve la noble image. Quel contact intime l'âme a avec Dieu dans ce fond et Dieu avec elle, et quelle œuvre merveilleuse Dieu fait là ! Quelle jouissance et quelle joie il y trouve ! Cela dépasse tout sentiment et toute intelligence, et pourtant l'homme n'en sait rien et n'en éprouve rien.







20 octobre 2014

Evangile du jour


lundi 20 octobre 2014

Le lundi de la 29e semaine du temps ordinaire

Ste Maria Bertilla Boscardin, vierge (1888-1922), Bx Jacques Kern, prêtre prémontré (1897-1924)

Commentaire du jour
Bienheureux John Henry Newman : « Cette nuit même, on te redemande ta vie »

Lc 12,13-21.

Du milieu de la foule, un homme demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. »
Jésus lui répondit : « Qui m'a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages ? »
Puis, s'adressant à la foule : « Gardez-vous bien de toute âpreté au gain ; car la vie d'un homme, fût-il dans l'abondance, ne dépend pas de ses richesses. »
Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont les terres avaient beaucoup rapporté.
Il se demandait : 'Que vais-je faire ? Je ne sais pas où mettre ma récolte. '
Puis il se dit : 'Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j'en construirai de plus grands et j'y entasserai tout mon blé et tout ce que je possède.
Alors je me dirai à moi-même : Te voilà avec des réserves en abondance pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l'existence. '
Mais Dieu lui dit : 'Tu es fou : cette nuit même, on te redemande ta vie. Et ce que tu auras mis de côté, qui l'aura ? '
Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d'être riche en vue de Dieu. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre
Sermon « Watching », PPS, t. 4, n° 22, passim

« Cette nuit même, on te redemande ta vie »

« Prenez garde, veillez : car vous ne savez pas quand viendra le moment » (Mc 13,33). Considérons cette question très sérieuse, qui nous regarde tous de près : que veut dire veiller en l'attente du Christ ? « Veillez, car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra, le soir ou à minuit, au chant du coq ou au matin. Il peut arriver à l'improviste et vous trouver endormis… Je vous le dis à tous : veillez ! » (v. 35s)…

Beaucoup d'hommes se moquent de la religion ouvertement…, mais considérons ceux qui sont plus sobres et consciencieux : ils ont de bonnes qualités et pratiquent la religion dans un certain sens et jusqu'à un certain degré, mais ils ne veillent pas… Ils ne comprennent pas qu'ils sont appelés à être « étrangers et voyageurs sur la terre » (He 11,13), et que leur lot terrestre et leurs biens terrestres sont une sorte d'accident de leur existence, et qu'en fait ils ne possèdent rien... Il n'y a aucun doute que beaucoup de membres de l'Église vivent ainsi et ne seraient pas, ne pourraient pas être, prêts à accueillir aussitôt le Seigneur à sa venue...

Quelle prise de conscience émouvante et grave pour nous que de savoir que lui-même a attiré notre attention sur ce danger précis…, le danger de laisser l'attention de ses disciples se détourner de lui, pour n'importe quelle raison. Il les prémunit contre toutes les agitations, toutes les attirances de ce monde, les prévient que le monde ne sera pas prêt quand il viendra ; il les supplie avec tendresse de ne pas lier partie avec ce monde. Il les prévient par les exemples de l'homme riche à qui on demande compte de son âme pendant la nuit, du serviteur qui mangeait et buvait (Lc 12,45), des jeunes filles insensées (Mt 25,2)… Le cortège de l'Époux passe majestueusement, les anges sont là, les justes rendus parfaits sont là, les petits enfants, les saints docteurs, les saints vêtus de blanc, les martyrs lavés de leur sang… : son Épouse s'est préparée, elle s'est faite belle (Ap 19,7), mais beaucoup d'entre nous dorment encore.







19 octobre 2014

Evangile du jour


dimanche 19 octobre 2014

Vingt-neuvième dimanche du temps ordinaire

Sts Martyrs Canadiens, missionaires s.j. († 1642/1649), St Paul de la Croix, fond. des Passionnistes (1694-1775)

Commentaire du jour
Saint Antoine de Padoue : « Fais lever sur nous la lumière de ta face » (Ps 4,7)

Mt 22,15-21.

Les pharisiens se concertèrent pour voir comment prendre en faute Jésus en le faisant parler.
Ils lui envoient leurs disciples, accompagnés des partisans d'Hérode : « Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le vrai chemin de Dieu ; tu ne te laisses influencer par personne, car tu ne fais pas de différence entre les gens.
Donne-nous ton avis : Est-il permis, oui ou non, de payer l'impôt à l'empereur ? »
Mais Jésus, connaissant leur perversité, riposta : « Hypocrites ! pourquoi voulez-vous me mettre à l'épreuve ?
Montrez-moi la monnaie de l'impôt. » Ils lui présentèrent une pièce d'argent.
Il leur dit : « Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ? -
De l'empereur César », répondirent-ils. Alors il leur dit : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231), franciscain, docteur de l'Église
Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints (trad. Bayart, Eds. franciscaines 1944, p. 249)

« Fais lever sur nous la lumière de ta face » (Ps 4,7)

      De même que cette pièce d'argent porte l'image de César, ainsi notre âme est à l'image de la Sainte Trinité, selon ce qui est dit dans un psaume : « La lumière de ta face est empreinte en nous, Seigneur » (4,7 Vulg)... Seigneur, la lumière de ta face, c'est-à-dire la lumière de ta grâce qui établit en nous ton image et nous rend semblables à toi, est empreinte en nous, c'est-à-dire imprimée dans notre raison, qui est la plus haute puissance de notre âme et qui reçoit cette lumière comme la cire reçoit la marque d'un sceau. La face de Dieu, c'est notre raison ; car de même qu'on connaît quelqu'un à son visage, ainsi Dieu nous est connu par le miroir de la raison. Mais cette raison a été déformée par le péché de l'homme, car le péché rend l'homme opposé à Dieu. La grâce du Christ a réparé notre raison. C'est pourquoi l'apôtre Paul dit aux Éphésiens : « Renouvelez votre esprit » (4,23). La lumière dont il est question dans ce psaume c'est donc la grâce, qui restaure l'image de Dieu empreinte en notre nature...


Toute la Trinité a marqué l'homme à sa ressemblance. Par la mémoire, il ressemble au Père ; par l'intelligence, il ressemble au Fils ; par l'amour, il ressemble au Saint Esprit... Lors de la création, l'homme a été fait « à l'image et à la ressemblance de Dieu » (Gn 1,26). Image dans la connaissance de la vérité ; ressemblance dans l'amour de la vertu. La lumière de la face de Dieu c'est donc la grâce qui nous justifie et qui révèle de nouveau l'image créée. Cette lumière constitue tout le bien de l'homme, son vrai bien ; elle le marque, comme l'image de l'empereur marque la pièce d'argent. C'est pourquoi le Seigneur ajoute : « Rendez à César ce qui est à César. » Comme s'il disait : De même que vous rendez à César son image, ainsi rendez à Dieu votre âme, ornée et marquée de la lumière de sa face.







18 octobre 2014

Evangile du jour


samedi 18 octobre 2014

Fête de St Luc, évangéliste

St Luc, évangéliste (Ier siècle), St Pierre d'Alcantara, prêtre o.f.m. (1499-1562)

Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : Saint Luc, évangéliste : « J'ai décidé…d'écrire pour toi un exposé suivi » (1,3)

Lc 10,1-9.

Parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller.
Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson.
Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en salutations sur la route.
Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 'Paix à cette maison. '
S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l'on vous servira ; car le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qu'on vous offrira.
Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : 'Le règne de Dieu est tout proche de vous. '



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
3ème Homélie sur l'inscription des Actes des Apôtres ; PG 51,87 (trad. coll. Migne, n° 66, p. 132)

Saint Luc, évangéliste : « J'ai décidé…d'écrire pour toi un exposé suivi » (1,3)

      La lecture des saintes Écritures est un pré spirituel et un paradis de délices, bien plus agréable que le paradis d'autrefois. Ce paradis, Dieu ne l'a pas planté sur la terre, mais dans les âmes des fidèles. Il ne l'a pas placé dans l'Éden, ni en Orient dans un lieu précis (Gn 2,8), mais il l'a étendu partout sur la terre et l'a déployé jusqu'aux extrémités de la terre habitée. Et puisque tu comprends qu'il a étendu les saintes Écritures sur toute la terre habitée, écoute le prophète qui dit : « Leur voix a retenti par toute la terre et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde » (Ps 18,5; Rm 10,18)…


      Ce paradis a aussi une source comme celui d'autrefois (Gn 2,6.10), source d'où naissent d'innombrables fleuves… Qui le dit ? Dieu lui-même qui nous a fait le don de tous ces fleuves : « Celui qui croit en moi, dit-il, selon le mot de l'Écriture, de son sein couleront des fleuves d'eau vive » (Jn 7,38)… Cette source est incomparable non seulement par son abondance, mais encore par sa nature. En effet ce ne sont pas des rivières d'eau, mais les dons de l'Esprit. Cette source se partage entre toutes les âmes des fidèles, mais elle n'en est pas diminuée. Elle est divisée, mais elle n'est pas épuisée… Tout entière chez tous et tout entière en chacun : tels sont en effet les dons de l'Esprit.


      Veux-tu savoir quelle est l'abondance de ces rivières ? Veux-tu savoir la nature de ces eaux ? En quoi elles sont différentes des eaux d'ici-bas, parce qu'elles sont meilleures et plus magnifiques ? Écoute à nouveau le Christ parlant à la Samaritaine pour comprendre l'abondance de la source : « L'eau que je donnerai à celui qui croit, dit-il, deviendra en lui source d'eau jaillissant en vie éternelle » (Jn 4,14)… Veux-tu aussi connaître sa nature ? Fais-en usage ! Elle n'est pas utile en effet pour la vie d'ici-bas, mais pour la vie éternelle. Passons donc notre temps dans ce paradis : soyons invités à boire à cette source.  







17 octobre 2014

Evangile du jour


vendredi 17 octobre 2014

Le vendredi de la 28e semaine du temps ordinaire

St Ignace d'Antioche, évêque et martyr († v. 115), St Jean, ermite à Lycopolis en Égypte († IVe s.)

Commentaire du jour
Saint Raphaël Arnáiz Barón : « Même vos cheveux sont tous comptés, soyez sans crainte »

Lc 12,1-7.

Comme la foule s'était rassemblée par dizaines de milliers, au point qu'on s'écrasait, Jésus se mit à dire, en s'adressant d'abord à ses disciples : « Méfiez-vous bien à cause du levain des pharisiens, c'est-à-dire de leur hypocrisie.
Tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu.
Aussi tout ce que vous aurez dit dans l'ombre sera entendu au grand jour, ce que vous aurez dit à l'oreille dans le fond de la maison sera proclamé sur les toits.
Je vous le dis, à vous mes amis : ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et après cela ne peuvent rien faire de plus.
Je vais vous montrer qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir d'envoyer dans la géhenne. Oui, je vous le dis : c'est celui-là que vous devez craindre.
Est-ce qu'on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous ? et pas un seul n'est indifférent aux yeux de Dieu.
Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. Soyez sans crainte : vous valez plus que tous les moineaux du monde.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Raphaël Arnáiz Barón (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels, 11/08/1934 (trad. Cerf 2008, p. 123)

« Même vos cheveux sont tous comptés, soyez sans crainte »

Dieu m'envoie la croix... Bénie soit-elle car, comme dit Job, « si nous accueillons joyeusement tous les bienfaits de la main de Dieu, pourquoi ne pas accueillir pareillement les épreuves ? » (2,10) Tout nous vient de lui, santé et maladie, biens temporels, malheurs et infortunes ; tout, absolument tout, est parfaitement ordonné. Si quelquefois la créature se rebelle contre le dessein de Dieu, elle commet un péché, car tout est nécessaire, tout est bien fait, et les rires sont aussi nécessaires que les larmes. Nous pouvons tirer profit de tout pour notre perfection, à condition de voir, dans un esprit de foi, l'œuvre de Dieu en tout, et de demeurer comme des petits enfants dans les mains du Père. Car nous, tout seuls, où irions-nous ?...

Je ne cherche pas à m'arracher aux sentiments [que m'inspirent mes épreuves], c'est évident ; mais ce que Dieu veut c'est les perfectionner en moi. Pour cela, il me mène par ici et par là, comme un jouet, me faisant abandonner un peu partout des morceaux de mon cœur. Dieu est grand, et il accomplit tout parfaitement ! Comme il m'aime, et comme je le lui rends mal ! Sa providence est infinie, et nous devons nous y confier sans réserve.







16 octobre 2014

Evangile du jour


jeudi 16 octobre 2014

Le jeudi de la 28e semaine du temps ordinaire

Ste Marguerite-Marie Alacoque, confidente du Sacré-Cœur, St Gérard Majella, rédemptoriste (1726-1755)

Commentaire du jour
Baudouin de Ford : « Ils se mirent à lui en vouloir terriblement et ils le harcelaient »

Lc 11,47-54.

Jésus disait aux docteurs de la Loi : " Malheureux êtes-vous, parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, alors que vos pères les ont tués.
Ainsi vous témoignez que vous approuvez les actes de vos pères, puisque eux, ils ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux.
C'est pourquoi la Sagesse de Dieu elle-même a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres, ils tueront les uns et en persécuteront d'autres.
Ainsi cette génération devra rendre compte du sang de tous les prophètes qui a été versé depuis la création du monde,
depuis le sang d'Abel jusqu'au sang de Zacharie, qui a péri entre l'autel et le sanctuaire. Oui, je vous le déclare : cette génération devra en rendre compte.
Malheureux êtes-vous, docteurs de la Loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous-mêmes n'êtes pas entrés, et ceux qui essayaient d'entrer, vous les en avez empêchés. »
Après que Jésus fut parti de là, les scribes et les pharisiens se mirent à lui en vouloir terriblement, et ils le harcelaient de questions ;
ils étaient à l'affût pour s'emparer d'une de ses paroles.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Baudouin de Ford (?-v. 1190), abbé cistercien, puis évêque
Le Sacrement de l'autel, II, 1 ; SC 93 (trad. SC, p.171 rev.)

« Ils se mirent à lui en vouloir terriblement et ils le harcelaient »

       « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique » (Jn 3,16). Ce Fils unique « a été offert », non parce que ses ennemis ont prévalu, mais « parce que lui-même l'a voulu » (Is 53,10-11). « Il a aimé les siens ; il les a aimés jusqu'à la fin » (Jn 13,1). La fin, c'est la mort acceptée pour ceux qu'il aime ; voilà la fin de toute perfection, la fin de l'amour parfait, car « il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15,13).


      Cet amour du Christ a été plus puissant dans la mort du Christ que la haine de ses ennemis ; la haine a pu faire seulement ce que l'amour lui permettait. Judas, ou les ennemis du Christ, l'ont livré à la mort, par une haine méchante. Le Père a livré son Fils, et le Fils s'est livré lui-même par amour (Rm 8,32; Ga 2,20). L'amour n'est cependant pas coupable de trahison ; il est innocent, même quand le Christ en meurt. Car seul l'amour peut faire impunément ce qui lui plaît. Seul l'amour peut contraindre Dieu et comme lui commander. C'est lui qui l'a fait descendre du ciel et l'a mis en croix, lui qui a répandu le sang du Christ pour la rémission des péchés, en un acte aussi innocent que salutaire. Toute notre action de grâce pour le salut du monde est donc due à l'amour. Et il nous presse, par une logique contraignante, d'aimer le Christ autant que d'autres ont pu le haïr.







15 octobre 2014

Evangile du jour


mercredi 15 octobre 2014

Le mercredi de la 28e semaine du temps ordinaire

Ste Thérèse d'Avila, docteur de l'Église (1515-1582), St Cannat, évêque de Marseille († 487)

Commentaire du jour
Les Sentences des Pères du désert : « Malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter »

Lc 11,42-46.

Jésus disait : "Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme sur toutes les plantes du jardin, comme la menthe et la rue, et vous laissez de côté la justice et l'amour de Dieu. Voilà ce qu'il fallait pratiquer, sans abandonner le reste.
Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous aimez les premiers rangs dans les synagogues, et les salutations sur les places publiques.
Malheureux êtes-vous, parce que vous êtes comme ces tombeaux qu'on ne voit pas et sur lesquels on marche sans le savoir. »
Alors un docteur de la Loi prit la parole : « Maître, en parlant ainsi, c'est nous aussi que tu insultes. »
Jésus reprit : « Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d'un seul doigt.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Les Sentences des Pères du désert (4e-5e siècles)
Collection systématique, ch. 9 ; SC 387 (trad. SC, p. 427s)

« Malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter »

      Un frère qui avait péché fut chassé de l'église par le prêtre ; abba Bessarion se leva et sortit avec lui en disant : « Moi aussi, je suis un pécheur »...


      Un frère fauta une fois à Scété. On tint un conseil, auquel on convoqua abba Moïse. Mais celui-ci refusa de venir. Alors le prêtre lui envoya dire : « Viens, car tout le monde t'attend. » Il se leva, et vint avec une corbeille percée qu'il remplit de sable qu'il mit sur son dos et qu'il porta ainsi. Les autres, sortis à sa rencontre, lui dirent : « Qu'est-ce que cela, père ? » Le vieillard dit : « Mes fautes sont en train de s'écouler derrière moi et je ne les vois pas ; et moi, je suis venu aujourd'hui pour juger les fautes d'autrui ? » Entendant cela, ils ne dirent rien au frère, mais lui pardonnèrent.


      Abba Joseph interrogea abba Poemen en disant : « Dis-moi comment devenir moine. » Le vieillard dit : « Si tu veux trouver du repos ici-bas et dans le monde à venir, dis en toute occasion : Moi, qui suis-je ? Et ne juge personne. »


      Un frère interrogea le même abba Poemen en disant : « Si je vois une faute de mon frère, est-il bien de la cacher ? » Le vieillard dit : « À l'heure où nous cachons les fautes de notre frère, Dieu lui aussi cache les nôtres, et à l'heure où nous manifestons les fautes de notre frère, Dieu lui aussi manifeste les nôtres. »







14 octobre 2014

Evangile du jour


mardi 14 octobre 2014

Le mardi de la 28e semaine du temps ordinaire

St Calixte, pape (16e) de 217 à 222 et martyr , Bse Marie Poussepin, vierge et fondatrice (1653-1744)

Commentaire du jour
Saint Alphonse-Marie de Liguori : Un cœur vraiment tout à Dieu

Lc 11,37-41.

Comme Jésus parlait, un pharisien l'invita pour le repas de midi. Jésus entra chez lui et se mit à table.
Le pharisien fut étonné en voyant qu'il n'avait pas d'abord fait son ablution avant le repas.
Le Seigneur lui dit : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l'extérieur de la coupe et du plat, mais à l'intérieur vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté.
Insensés ! Celui qui a fait l'extérieur n'a-t-il pas fait aussi l'intérieur ?
Donnez plutôt en aumônes ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787), évêque et docteur de l'Église
6ème Discours pour la neuvaine de Noël (trad. Éds Saint-Paul 1993, p. 92 rev.)

Un cœur vraiment tout à Dieu

      Comprenons-le bien, notre cœur appartiendra tout entier à Dieu à partir du jour où nous lui remettrons toute notre volonté, où nous ne voudrons plus que ce qu'il veut. Ce Dieu, du reste, ne veut que notre bien et notre bonheur. « Le Christ est mort, dit l'apôtre Paul, afin d'être le Seigneur et des morts et des vivants. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous appartenons au Seigneur » (Rm 14,8-9). Jésus a voulu mourir pour nous ; que pouvait-il faire de plus pour conquérir notre amour et devenir l'unique Maître de notre cœur ? À nous donc de montrer désormais au ciel et à la terre, par notre vie et par notre mort, que nous ne nous appartenons plus, mais que nous sommes tout entiers possédés par notre Dieu et par lui seul.


      Combien Dieu désire voir un cœur vraiment tout à lui ! De quel ardent amour ne l'aime-t-il pas ? Quelles marques de sa tendresse ne lui prodigue-t-il pas, dès ici-bas ! Quels biens, quel bonheur, quelle gloire ne lui prépare-t-il pas dans le ciel !...


      Âmes fidèles ! Marchons à la rencontre de Jésus : s'il a le bonheur de nous posséder, nous avons, nous, celui de le posséder, lui : l'échange est beaucoup plus avantageux pour nous que pour lui. « Thérèse, dit un jour le Seigneur à cette sainte [d'Avila], jusqu'ici tu ne fus pas entièrement à moi ; maintenant que tu es tout à moi, sache que je suis tout à toi »… Dieu brûle d'un désir extrême de s'unir à nous ; mais il faut que nous aussi nous prenions soin de nous unir à Dieu.







13 octobre 2014

Evangile du jour


lundi 13 octobre 2014

Le lundi de la 28e semaine du temps ordinaire
Notre-Dame de Fatima (fin des apparitions)

Bse Alexandrina Maria da Costa, mystique (1904-1955), Bx Pierre-Adrien Toulorge, chanoine o.praem. (1757-1793)

Commentaire du jour
Aphraate : « Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive : il en sera de même avec le Fils de l'homme pour cette génération »

Lc 11,29-32.

Comme la foule s'amassait, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle demande un signe, mais en fait de signe, il ne lui sera donné que celui de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l'homme pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue de l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Aphraate (?-v. 345), moine et évêque près de Mossoul
Les Exposés, n°3 Du jeûne ; SC 349 (trad. SC, p.277)

« Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive : il en sera de même avec le Fils de l'homme pour cette génération »

      Les fils de Ninive jeûnèrent d'un jeûne pur, lorsque Jonas leur prêcha la conversion. Ainsi est-il écrit en effet : Lorsqu'ils entendirent la prédication de Jonas, ils décrétèrent un jeûne permanent et une supplication ininterrompue, en étant assis sur des sacs et de la cendre. Ils ôtèrent leurs vêtements délicats et revêtirent des sacs à la place. Ils refusèrent aux nourrissons les seins de leurs mères, au petit et au gros bétail le pâturage (Jon 3)...


      Et voici ce qu'il est écrit : « Dieu vit leurs œuvres, qu'ils se détournaient de leurs mauvais chemins. Alors il détourna d'eux la colère et il ne les anéantit pas. » Il ne dit pas : « Il vit une abstinence de pain et d'eau, avec sac et cendre », mais « qu'ils revenaient de leurs mauvais chemins et de la méchanceté de leurs œuvres »... Ce fut là un jeûne pur, et il fut accepté, le jeûne que jeûnèrent les Ninivites, quand ils se détournèrent de leurs mauvais chemins et de la rapacité de leurs mains...


      Car mon ami, quand on jeûne, c'est toujours l'abstinence de méchanceté qui est la meilleure. Elle est meilleure que l'abstinence de pain et d'eau, meilleure que...« courber le cou comme un crochet et se couvrir de sacs et de cendres » comme le dit Isaïe (58,5). En effet, quand l'homme s'abstient de pain, d'eau ou de quelque nourriture que ce soit, qu'il se couvre d'un sac et de cendres et qu'il s'afflige, il est aimé, beau et agréé. Mais ce qui agrée le plus c'est qu'il s'humilie lui-même, qu'il « délie les chaînes » de l'impiété et qu'il « coupe les liens » de la tromperie. Alors « sa lumière brille comme le soleil et sa justice marche devant lui. Il est comme un verger surabondant, comme une source dont l'eau ne cesse pas » (Is 58,6s).







12 octobre 2014

Evangile du jour


dimanche 12 octobre 2014

Vingt-huitième dimanche du temps ordinaire

St Serafino de Montegranaro, o.f.m. cap. (1540-1604), Bx Louis Brisson, prêtre et fond. (1817-1908)

Commentaire du jour
Saint Augustin : Revêtir le vêtement de noce

Mt 22,1-14.

Jésus disait en paraboles :
« Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils.
Il envoya ses serviteurs pour appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir.
Il envoya encore d'autres serviteurs dire aux invités : 'Voilà : mon repas est prêt, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez au repas de noce. '
Mais ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à son champ, l'autre à son commerce ;
les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent.
Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et brûla leur ville.
Alors il dit à ses serviteurs : 'Le repas de noce est prêt, mais les invités n'en étaient pas dignes.
Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce. '
Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives.
Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce,
et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ? ' L'autre garda le silence.
Alors le roi dit aux serviteurs : 'Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents. '
Certes, la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 90 ; PL 38, 559s

Revêtir le vêtement de noce

      Quel est le vêtement de noce dont parle l'Évangile ? Très certainement cette robe est une chose que seuls possèdent les bons, ceux qui doivent participer au festin... Seraient-ce les sacrements ? le baptême ? Sans le baptême, personne ne parvient jusqu'à Dieu, mais certains reçoivent le baptême et n'arrivent pas jusqu'à Dieu... Peut-être est-ce l'autel ou ce que l'on reçoit à l'autel ? Mais en recevant le Corps du Seigneur certains mangent et boivent leur propre condamnation (1Co 11,29). Qu'est-ce donc ? le jeûne ? Les méchants jeûnent aussi. La fréquentation de l'église ? Les méchants vont à l'église comme les autres…


Qu'est-ce donc que ce vêtement de noce ? L'apôtre Paul nous dit : « Les préceptes n'ont d'autre fin que l'amour, la charité qui naît d'un cœur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sincère » (1Tm 1,5). Le voilà le vêtement de noce. Il ne s'agit pas de n'importe quel amour, car souvent on voit des hommes malhonnêtes en aimer d'autres…, mais on ne voit pas chez eux cette charité « qui naît d'un cœur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sincère » ; or, c'est cette charité-là qui est le vêtement de noce.


« J'aurais beau parler toutes les langues de la terre et du ciel, dit l'apôtre Paul, s'il me manque l'amour, je ne suis que de l'airain qui résonne, une cymbale retentissante… J'aurais beau être prophète, avoir la science de tous les mystères et toute la connaissance, et avoir la foi jusqu'à transporter les montagnes, s'il me manque l'amour, je ne suis rien » (1Co 13,1-2)… J'aurais beau avoir tout cela, dit-il, sans le Christ « Je ne suis rien »… Combien de biens sont inutiles, si un seul bien vient à manquer ! Si je n'ai pas l'amour, j'aurais beau distribuer tous mes biens, confesser le nom du Christ jusqu'à verser mon sang (v. 3), cela ne servirait à rien, puisque je peux agir ainsi par amour de la gloire… « S'il me manque l'amour, cela ne sert à rien ». Voilà le vêtement de noce. Examinez-vous : si vous l'avez, approchez avec confiance du banquet du Seigneur.







11 octobre 2014

Evangile du jour


samedi 11 octobre 2014

Le samedi de la 27e semaine du temps ordinaire

St Jean XXIII, pape (261e) de 1958 à 1963, St Nicaise, prêtre, Quirin et Scubicule, martyrs († s. inc.)

Commentaire du jour
Pape François: « Heureuse celle qui a cru » (Lc 1,45)

Lc 11,27-28.

Comme Jésus était en train de parler, une femme éleva la voix au milieu de la foule pour lui dire : « Heureuse la mère qui t'a porté dans ses entrailles, et qui t'a nourri de son lait ! »
Alors Jésus lui déclara : « Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la gardent ! »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Pape François
Exhortation apostolique « Evangelii Gaudium / La Joie de l'Évangile » § 288 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Heureuse celle qui a cru » (Lc 1,45)

Vierge et Mère Marie,

toi qui, mue par l'Esprit,

as accueilli le Verbe de la vie

dans la profondeur de ta foi humble,

totalement abandonnée à l'Éternel,

aide-nous à dire notre « oui »

dans l'urgence, plus que jamais pressante,

de faire retentir la Bonne Nouvelle de Jésus.


Toi, remplie de la présence du Christ,

tu as porté la joie à Jean Baptiste,

le faisant exulter dans le sein de sa mère (Lc 1,41).

Toi, tressaillant de joie,

tu as chanté les merveilles du Seigneur (Lc 1,46s).

Toi, qui es restée ferme près de la croix

avec une foi inébranlable (Jn 19,25)

et as reçu la joyeuse consolation de la résurrection,

tu as réuni les disciples dans l'attente de l'Esprit

afin que naisse l'Église évangélisatrice (Ac 1,14).


Obtiens-nous maintenant une nouvelle ardeur de ressuscités

pour porter à tous l'Évangile de la vie

qui triomphe de la mort.

Donne-nous la sainte audace de chercher de nouvelles voies

pour que parvienne à tous

le don de la beauté qui ne se ternit pas.


Toi, Vierge de l'écoute et de la contemplation (Lc 2,19),

mère du bel amour (Si 24,24 Vulg),

épouse des noces éternelles (Ap 19,7),

intercède pour l'Église, dont tu es l'icône très pure,

afin qu'elle ne s'enferme jamais et jamais ne s'arrête

dans sa passion pour instaurer le Royaume.


Étoile de la nouvelle évangélisation,

aide-nous à rayonner par le témoignage de la communion,

du service, de la foi ardente et généreuse,

de la justice et de l'amour pour les pauvres,

pour que la joie de l'Évangile

parvienne jusqu'aux confins de la terre

et qu'aucune périphérie ne soit privée de sa lumière.


Mère de l'Évangile vivant,

source de joie pour les petits,

prie pour nous.

Amen. Alléluia !







10 octobre 2014

Evangile du jour


vendredi 10 octobre 2014

Le vendredi de la 27e semaine du temps ordinaire

St Daniel (Daniele) Comboni, missionnaire (1831-1881), Bse María des Épousailles, religieuse (1848-1918)

Commentaire du jour
Diadoque de Photicé : Le Saint Esprit triomphe en nous des esprits du mal

Lc 11,15-26.

Comme Jésus avait expulsé un démon, certains se mirent à dire : " C'est par Béelzéboul, le chef des démons, qu'il expulse les démons. "
D'autres, pour le mettre à l'épreuve, lui réclamaient un signe venant du ciel.
Jésus, connaissant leurs intentions, leur dit : « Tout royaume divisé devient un désert, ses maisons s'écroulent les unes sur les autres.
Si Satan, lui aussi, est divisé, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites que c'est par Béelzéboul que j'expulse les démons.
Et si c'est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges.
Mais si c'est par le doigt de Dieu que j'expulse les démons, c'est donc que le règne de Dieu est survenu pour vous.
Quand l'homme fort et bien armé garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité.
Mais si un plus fort intervient et triomphe de lui, il lui enlève l'équipement de combat qui lui donnait confiance, et il distribue tout ce qu'il lui a pris.
Celui qui n'est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse.
Quand l'esprit mauvais est sorti d'un homme, il parcourt les terres desséchées en cherchant un lieu de repos. Et comme il n'en trouve pas, il se dit : 'Je vais retourner dans ma maison, d'où je suis sorti. '
En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée.
Alors, il s'en va, et il prend sept autres esprits encore plus mauvais que lui, ils y entrent, et ils s'y installent. Ainsi, l'état de cet homme est pire à la fin qu'au début. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Diadoque de Photicé (v. 400-?), évêque
Cent Chapitres sur la connaissance, 6, 26s ; PG 65, 1169s (trad. Orval)

Le Saint Esprit triomphe en nous des esprits du mal

            C'est une lumière de vraie connaissance que de discerner sans erreur le bien du mal... En effet, ceux qui combattent doivent garder sans cesse le calme de la pensée ; ainsi l'esprit pourra discerner les suggestions qui la traversent et il déposera celles qui sont bonnes et viennent de Dieu dans le trésor de la mémoire, tandis qu'il rejettera celles qui sont mauvaises et diaboliques. Lorsque la mer est calme, les pêcheurs aperçoivent le mouvement de ses profondeurs à tel point que presque aucun des êtres qui en parcourent les sentiers ne leur échappe ; mais quand elle est agitée par les vents, elle cache dans sa sombre agitation ce qu'elle montre volontiers dans sa tranquillité...


           C'est seulement au Saint Esprit qu'il appartient de purifier l'esprit, car à moins qu'un plus fort n'entre pour dépouiller le voleur, le butin ne sera pas du tout repris. Il faut donc par tous les moyens, et spécialement par la paix de l'âme, offrir un gîte au Saint Esprit, afin d'avoir la lampe de la connaissance toujours brillante en nous. Car si elle rayonne sans cesse dans les replis de l'âme, non seulement toutes les insinuations dures et sombres des démons deviennent évidentes, mais encore elles s'affaiblissent considérablement, déjouées par cette sainte et glorieuse lumière. C'est pourquoi l'apôtre Paul dit : « N'éteignez pas l'Esprit » (1Th 5,19).