30 juin 2014

Evangile du jour


lundi 30 juin 2014

Le lundi de la 13e semaine du Temps Ordinaire

Sts Premiers Martyrs de l'Église de Rome († 64), St Ladislas, roi de Moravie (1031-1095)

Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : « Le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête »

Mt 8,18-22.

Jésus, voyant la foule autour de lui, donna l'ordre de partir vers l'autre rive du lac.
Un scribe s'approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. »
Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête. »
Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. »
Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
Jesus, the Word to Be Spoken, ch. 8, 31 (trad. Jésus, Celui qu'on invoque, Nouvelle Cité 1988, p. 115)

« Le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête »

La pauvreté de notre Sauveur est encore plus grande que celle du plus pauvre des animaux de ce monde. « Les renards ont des terriers et les oiseaux ont des nids pour se reposer, mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où poser sa tête. » Telle était la réalité. Il n'avait pas de maison à lui, pas de demeure fixe. Les Samaritains l'avaient renvoyé et il devait chercher un abri (Lc 9,53). Tout était incertain : le logement, la nourriture. Tout ce dont il se servait, les autres lui en avaient fait l'aumône.


C'est vraiment cela la grande pauvreté : comme c'est touchant lorsque nous savons qu'il est, lui, le Dieu-Homme, le Seigneur du ciel et de la terre, et tout ce qu'il aurait pu posséder ! Mais c'est en même temps cela qui rend sa pauvreté splendide et riche, car il s'agit d'une pauvreté volontaire choisie par amour pour nous et avec l'intention de nous enrichir (cf 2Co 8,9).


Nous sommes bénis en étant appelés à partager à notre modeste manière l'immense pauvreté de ce grand Dieu. Nous tressaillons de joie à ce magnifique vagabondage qu'est notre vie. Nous n'errons pas, mais nous cultivons l'esprit de l'abandon. Nous ne possédons rien pour vivre et pourtant nous vivons avec splendeur ; rien sur quoi marcher et pourtant nous avançons sans crainte ; rien sur quoi nous appuyer, et pourtant nous prenons appui sur Dieu avec confiance, car nous sommes à lui et il est notre Père prévoyant.







29 juin 2014

Evangile du jour


dimanche 29 juin 2014

Saint Pierre et saint Paul, Apôtres, solennité

Sts Pierre et Paul, apôtres et martyrs, Bx Raymond Lulle, tertiaire franciscain et martyr († 1316)

Commentaire du jour
Saint Aelred de Rievaulx : « Sur cette pierre, je bâtirai mon Église »

Mt 16,13-19.

Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses disciples : « Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les hommes ? »
Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), moine cistercien
Sermon 18, pour la fête de Saints Pierre et Paul ; PL 195, 298 (trad. cf Bouchet, Lectionnaire, p. 451 et coll. Pain de Cîteaux, n°12, p. 17)

« Sur cette pierre, je bâtirai mon Église »

      « La terre s'effondre et tous ses habitants ; j'ai fixé, moi, ses colonnes » (Ps 74,4). Colonnes de la terre, tous les apôtres le sont, mais en premier lieu les deux dont nous célébrons la fête. Ils sont les deux colonnes qui portent l'Église par leur enseignement, leur prière et l'exemple de leur constance. C'est le Seigneur lui-même qui a affermi ces colonnes. Car d'abord ils étaient faibles, bien incapables de se soutenir et de soutenir les autres. Et ici apparaît le grand dessein du Seigneur : s'ils avaient été toujours forts, on aurait pu penser que leur force venait d'eux-mêmes. Voilà pourquoi le Seigneur, avant de les affermir, a voulu montrer de quoi ils étaient capables afin que tous sachent que leur force vient de Dieu… Pierre a été jeté par terre par la voix d'une simple servante…; l'autre colonne aussi a été bien faible : « Autrefois je ne savais que blasphémer, persécuter, insulter » (1Tm 1,13)…


      C'est pourquoi nous devons louer de tout cœur ces saints, nos pères qui ont supporté tant de peines pour le Seigneur et qui ont persévéré avec tant de force. Ce n'est rien de persévérer dans la joie, le bonheur et la paix. Mais voilà ce qui est grand : être lapidé, flagellé, frappé pour le Christ (2Co 11,25), et en tout cela persévérer avec le Christ. Il est grand avec Paul d'être maudit et de bénir, d'être persécuté et d'endurer, d'être calomnié et de consoler, d'être comme le rebut du monde et d'en tirer gloire (1Co 4,12-13)… Et que dire de  Pierre ? Même s'il n'avait rien supporté pour le Christ, il suffirait pour le fêter aujourd'hui qu'il ait été crucifié pour lui… Il savait bien où était celui qu'il aimait, celui qu'il désirait… : sa croix a été son chemin vers le ciel.    







Evangile du jour


dimanche 29 juin 2014

Saint Pierre et saint Paul, Apôtres, solennité

Sts Pierre et Paul, apôtres et martyrs, Bx Raymond Lulle, tertiaire franciscain et martyr († 1316)

Commentaire du jour
Saint Aelred de Rievaulx : « Sur cette pierre, je bâtirai mon Église »

Mt 16,13-19.

Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses disciples : « Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les hommes ? »
Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), moine cistercien
Sermon 18, pour la fête de Saints Pierre et Paul ; PL 195, 298 (trad. cf Bouchet, Lectionnaire, p. 451 et coll. Pain de Cîteaux, n°12, p. 17)

« Sur cette pierre, je bâtirai mon Église »

      « La terre s'effondre et tous ses habitants ; j'ai fixé, moi, ses colonnes » (Ps 74,4). Colonnes de la terre, tous les apôtres le sont, mais en premier lieu les deux dont nous célébrons la fête. Ils sont les deux colonnes qui portent l'Église par leur enseignement, leur prière et l'exemple de leur constance. C'est le Seigneur lui-même qui a affermi ces colonnes. Car d'abord ils étaient faibles, bien incapables de se soutenir et de soutenir les autres. Et ici apparaît le grand dessein du Seigneur : s'ils avaient été toujours forts, on aurait pu penser que leur force venait d'eux-mêmes. Voilà pourquoi le Seigneur, avant de les affermir, a voulu montrer de quoi ils étaient capables afin que tous sachent que leur force vient de Dieu… Pierre a été jeté par terre par la voix d'une simple servante…; l'autre colonne aussi a été bien faible : « Autrefois je ne savais que blasphémer, persécuter, insulter » (1Tm 1,13)…


      C'est pourquoi nous devons louer de tout cœur ces saints, nos pères qui ont supporté tant de peines pour le Seigneur et qui ont persévéré avec tant de force. Ce n'est rien de persévérer dans la joie, le bonheur et la paix. Mais voilà ce qui est grand : être lapidé, flagellé, frappé pour le Christ (2Co 11,25), et en tout cela persévérer avec le Christ. Il est grand avec Paul d'être maudit et de bénir, d'être persécuté et d'endurer, d'être calomnié et de consoler, d'être comme le rebut du monde et d'en tirer gloire (1Co 4,12-13)… Et que dire de  Pierre ? Même s'il n'avait rien supporté pour le Christ, il suffirait pour le fêter aujourd'hui qu'il ait été crucifié pour lui… Il savait bien où était celui qu'il aimait, celui qu'il désirait… : sa croix a été son chemin vers le ciel.    







28 juin 2014

Evangile du jour


samedi 28 juin 2014

Mémoire du Coeur immaculé de Marie

St Irénée de Lyon, évêque et martyr († 202-203), Bse Maria Pia Mastena, vierge et fond. (1881-1951)

Commentaire du jour
Benoît XVI: « Sa mère gardait fidèlement toutes ces choses en son cœur »

Lc 2,41-51.

Chaque année, les parents de Jésus allaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque.
Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage suivant la coutume.
Comme ils s'en retournaient à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s'en aperçoivent.
Pensant qu'il était avec leurs compagnons de route, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances.
Ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem en continuant à le chercher.
C'est au bout de trois jours qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions,
et tous ceux qui l'entendaient s'extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses.
En le voyant, ses parents furent stupéfaits, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi ! »
Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m'ayez cherché ? Ne le saviez-vous pas ? C'est chez mon Père que je dois être. »
Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait.
Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Discours du 30/05/2009 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Sa mère gardait fidèlement toutes ces choses en son cœur »

      Dans le Nouveau Testament, nous voyons que la foi de Marie « attire », pour ainsi dire, le don de l'Esprit Saint — avant tout dans la conception du Fils de Dieu, mystère que l'archange Gabriel lui-même explique ainsi : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre » (Lc 1,35)… Le cœur de Marie, en parfaite harmonie avec le Fils divin, est le temple de l'Esprit de vérité (Jn 14,17), où chaque parole et chaque événement sont conservés dans la foi, dans l'espérance et dans la charité.


      Nous pouvons ainsi être certains que le très saint cœur de Jésus, pendant toute la période de sa vie cachée à Nazareth, a toujours trouvé dans le cœur immaculé de la Mère un foyer toujours ardent de prière et d'attention constante à la voix de l'Esprit. Ce qui s'est passé aux noces de Cana (Jn 2,1s) témoigne de cette harmonie particulière entre mère et fils pour rechercher la volonté de Dieu. Dans une situation chargée de symboles de l'alliance, tel que le banquet nuptial, la Vierge Marie intercède et provoque, pour ainsi dire, un signe de grâce surabondante : le « bon vin », qui renvoie au mystère du Sang du Christ. Cela nous conduit directement au Calvaire, où Marie se tient sous la croix avec les autres femmes et avec l'apôtre Jean. La mère et le disciple recueillent spirituellement le testament de Jésus : ses dernières paroles et son dernier souffle, dans lequel il commence à diffuser l'Esprit, et ils recueillent le cri silencieux de son Sang, entièrement versé pour nous (Jn 19,25s). Marie savait d'où venait ce sang (cf Jn 2,9) : il s'était formé en elle par l'opération de l'Esprit Saint, et elle savait que cette même puissance créatrice allait ressusciter Jésus, comme il l'avait promis.


      Ainsi, la foi de Marie a soutenu celle des disciples jusqu'à la rencontre avec le Seigneur ressuscité, et a continué à les accompagner également après son ascension au ciel, dans l'attente du « baptême dans l'Esprit Saint » (Ac 1,5)…. Voilà pourquoi Marie est, pour toutes les générations, l'image et le modèle de l'Église qui, avec l'Esprit, avance dans le temps en invoquant le retour glorieux du Christ : « Viens, Seigneur Jésus » (Ap 22,17.20).







27 juin 2014

Evangile du jour


vendredi 27 juin 2014



St Cyrille d'Alexandrie, docteur de l'Église (370-444), Bse Marguerite Bays, couturière mystique († 1879)

Commentaire du jour
Sainte Faustine Kowalska : « Je suis doux et humble de cœur »

Mt 11,25-30.

En ce temps-là, Jésus prit la parole  : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange  : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits.
Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté.
Tout m'a été confié par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. »
« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Faustine Kowalska (1905-1938), religieuse
Petit journal, § 1321 (trad. Parole et Dialogue 2002, p. 444)

« Je suis doux et humble de cœur »

Je te salue, Cœur très miséricordieux de Jésus,
Source vivante de toutes les grâces,
Unique abri et notre refuge,
En toi je trouve l'éclat de l'espérance.

Je te salue, Cœur très compatissant de mon Dieu,
Insondable, vivante source d'amour,
D'où jaillit la vie pour l'homme pécheur,
Ainsi que la source de toute douceur.

Je te salue, plaie ouverte du très saint Cœur (Jn 19,34),
D'où sont sortis les rayons de miséricorde,
Et d'où il nous est donné de puiser la vie,
Uniquement avec le vase de la confiance.

Je te salue, bonté de Dieu, inconcevable,
Jamais mesurée, ni approfondie,
Pleine d'amour et de miséricorde, mais toujours sainte,
Et cependant tu es comme une bonne mère qui se penche sur nous.

Je te salue, trône de la miséricorde, Agneau de Dieu,
Toi qui offris ta vie en sacrifice pour moi,
Toi devant qui chaque jour mon âme s'abaisse,
Vivant en une foi profonde.







26 juin 2014

Evangile du jour


jeudi 26 juin 2014

Le jeudi de la 12e semaine du Temps Ordinaire

St Josemaría Escrivá de Balaguer, fond. « Opus Dei », Sts Jean et Paul, martyrs († 362)

Commentaire du jour
Saint Grégoire de Nazianze : Établis sur le Roc

Mt 7,21-29.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Il ne suffit pas de me dire : 'Seigneur, Seigneur !', pour entrer dans le Royaume des cieux ; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux.
Ce jour-là, beaucoup me diront : 'Seigneur, Seigneur, n'est-ce pas en ton nom que nous avons été prophètes, en ton nom que nous avons chassé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ? '
Alors je leur déclarerai : 'Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui faites le mal ! '
Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s'est abattue sur cette maison ; la maison ne s'est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc.
Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison ; la maison s'est écroulée, et son écroulement a été complet. »
Jésus acheva ainsi son discours. Les foules étaient frappées par son enseignement,
car il les instruisait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Grégoire de Nazianze (330-390), évêque et docteur de l'Église
Discours 26 ; PG 35, 1238 (trad. Éds Ouvrières 1959 p. 45 rev. ; cf Orval)

Établis sur le Roc

      Un soir, je me promenais au bord de la mer ; comme dit l'Écriture : « Le vent soufflait avec force, la mer se soulevait » (Jn 6,18). Les vagues se soulevaient au loin et envahissaient le rivage, heurtant les rochers, se brisant et se transformant en écume et en gouttelettes. De petits cailloux, des algues et les coquillages les plus légers étaient charriés par les eaux et jetés sur le bord, mais les rochers demeuraient fermes et inébranlables, comme si tout était calme, même au milieu de ces flots qui venaient les frapper...


      J'ai tiré une leçon de ce spectacle. Cette mer, n'est-ce pas notre vie et la condition humaine ? Là aussi se trouvent beaucoup d'amertume et d'instabilité. Et les vents ne sont-ils pas les tentations qui nous assaillent et tous les coups imprévus de la vie ? C'est, je crois, ce que méditait David lorsqu'il s'écriait : « Sauve-moi, Seigneur, car les eaux me sont entrées jusqu'à l'âme ! Arrache-moi de l'abîme des eaux ! Je suis dans la haute mer et le flot me submerge » (Ps 68,2s). Parmi les gens qui sont éprouvés, les uns me semblaient être comme ces objets légers et sans vie qui se laissent emporter sans opposer la moindre résistance ; ils n'ont en eux aucune fermeté ; ils n'ont pas le contrepoids d'une raison sage qui lutte contre les assauts. Les autres me semblaient des rochers, dignes de ce Roc sur lequel nous sommes établis et que nous adorons ; formés par les raisonnements de la vraie sagesse, ceux-là s'élèvent au-dessus de la faiblesse ordinaire et supportent tout avec une constance inébranlable.







25 juin 2014

Evangile du jour


mercredi 25 juin 2014

Le mercredi de la 12e semaine du Temps Ordinaire

St Maxime, Ier évêque de Turin, St Guillaume de Verceil, abbé  (1085-1142)

Commentaire du jour
Pape François: « Tout arbre bon donne de beaux fruits »

Mt 7,15-20.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, mais au-dedans ce sont des loups voraces.
C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. On ne cueille pas du raisin sur des épines, ni des figues sur des chardons.
C'est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l'arbre mauvais donne des fruits détestables.
Un arbre bon ne peut pas porter des fruits détestables, ni un arbre mauvais porter de beaux fruits.
Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu.
C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Pape François
Exhortation apostolique « Evangelii Gaudium / La Joie de l'Évangile » § 169, 171 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Tout arbre bon donne de beaux fruits »

      Dans une civilisation paradoxalement blessée par l'anonymat et, en même temps, obsédée par les détails de la vie des autres, malade de curiosité morbide, l'Église a besoin d'un regard de proximité pour contempler, s'émouvoir et s'arrêter devant l'autre chaque fois que cela est nécessaire. En ce monde, les ministres ordonnés et les autres agents pastoraux peuvent rendre présent le parfum de la présence proche de Jésus et son regard personnel. L'Église devra initier ses membres — prêtres, personnes consacrées et laïcs — à cet « art de l'accompagnement », pour que tous apprennent toujours à ôter leurs sandales devant la terre sacrée de l'autre (Ex 3,5). Nous devons donner à notre chemin le rythme salutaire de la proximité, avec un regard respectueux et plein de compassion mais qui en même temps guérit, libère et encourage à mûrir dans la vie chrétienne…


      Plus que jamais, nous avons besoin d'hommes et de femmes qui, à partir de leur expérience d'accompagnement, connaissent la manière de procéder, où ressortent la prudence, la capacité de compréhension, l'art d'attendre, la docilité à l'Esprit, pour protéger tous ensemble les brebis qui se confient à nous des loups qui tentent de disperser le troupeau. Nous avons besoin de nous exercer à l'art de l'écoute, qui est plus que le fait d'entendre. Dans la communication avec l'autre, la première chose est la capacité du cœur qui rend possible la proximité, sans laquelle il n'existe pas une véritable rencontre spirituelle. L'écoute nous aide à découvrir le geste et la parole opportune qui nous secouent de la tranquille condition de spectateurs. C'est seulement à partir de cette écoute respectueuse et capable de compatir qu'on peut trouver les chemins pour une croissance authentique, qu'on peut réveiller le désir de l'idéal chrétien, l'impatience de répondre pleinement à l'amour de Dieu et la soif de développer le meilleur de ce que Dieu a semé dans sa propre vie.







24 juin 2014

Evangile du jour


mardi 24 juin 2014



Ste María Guadalupe García Zavala, v. et fond. (1878-1963) , St Gohard, évêque de Nantes et martyr († 843)

Commentaire du jour
Liturgie syrienne: « Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean... Il était venu pour témoigner, pour rendre témoignage à la lumière » (Jn 1, 6-7)

Lc 1,57-66.80.

Quand arriva le moment où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père.
Mais sa mère déclara : « Non, il s'appellera Jean. »
On lui répondit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père comment il voulait l'appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Son nom est Jean. » Et tout le monde en fut étonné.
A l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu.
La crainte saisit alors les gens du voisinage, et dans toute la montagne de Judée on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.
L'enfant grandit et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu'au jour où il devait être manifesté à Israël.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Liturgie syrienne
Hymne attribuée à Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église (trad. rev. Tournay)

« Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean... Il était venu pour témoigner, pour rendre témoignage à la lumière » (Jn 1, 6-7)

      C'est toi, Jean, que nous reconnaissons comme un nouveau Moïse, car tu as vu Dieu, non plus en symbole, mais en toute clarté. C'est toi que nous regardons comme un nouveau Josué : tu n'as pas passé le Jourdain d'une rive à l'autre, mais, avec l'eau du Jourdain, tu as fait passer les hommes d'un monde à l'autre... C'est toi le nouveau Samuel qui n'as pas donné l'onction à David, mais qui as baptisé le Fils de David. C'est toi le nouveau David, qui n'as pas été persécuté par le mauvais roi Saül, mais qui as été tué par Hérode. C'est toi le nouvel Élie, nourri au désert non de pain par un corbeau, mais de sauterelles et de miel par Dieu. C'est toi le nouvel Isaïe, qui n'as pas dit : « Voici qu'une vierge va concevoir et enfanter » (7,14), mais qui as proclamé devant tous : « Voici qu'elle a enfanté l'Agneau de Dieu qui porte le péché du monde » (Jn 1,29)...


      Bienheureux es-tu, Jean, élu de Dieu, toi qui as posé la main sur ton Maître, toi qui as saisi dans tes mains la flamme dont l'éclat fait trembler les anges ! Étoile du matin (cf Nb 24,17), tu as montré au monde le matin véritable ; aube joyeuse (cf Ps 29,6), tu as manifesté le jour de gloire ; lampe étincelante (Jn 5,35), tu as désigné la Lumière sans pareille. Messager de la grande réconciliation du Père (Is 9,5 LXX), l'archange Gabriel a été envoyé devant toi pour t'annoncer à Zacharie, comme un fruit bien au-delà de son attente... Le plus grand parmi les fils des hommes (Mt 11,11), tu viens au-devant de l'Emmanuel, de celui qui dépasse toute créature ; premier-né d'Elisabeth, tu précèdes le Premier-Né de toute la création (Col 1,15).







Evangile du jour


mardi 24 juin 2014



Ste María Guadalupe García Zavala, v. et fond. (1878-1963) , St Gohard, évêque de Nantes et martyr († 843)

Commentaire du jour
Liturgie syrienne: « Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean... Il était venu pour témoigner, pour rendre témoignage à la lumière » (Jn 1, 6-7)

Lc 1,57-66.80.

Quand arriva le moment où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père.
Mais sa mère déclara : « Non, il s'appellera Jean. »
On lui répondit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père comment il voulait l'appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Son nom est Jean. » Et tout le monde en fut étonné.
A l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu.
La crainte saisit alors les gens du voisinage, et dans toute la montagne de Judée on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.
L'enfant grandit et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu'au jour où il devait être manifesté à Israël.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Liturgie syrienne
Hymne attribuée à Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église (trad. rev. Tournay)

« Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean... Il était venu pour témoigner, pour rendre témoignage à la lumière » (Jn 1, 6-7)

      C'est toi, Jean, que nous reconnaissons comme un nouveau Moïse, car tu as vu Dieu, non plus en symbole, mais en toute clarté. C'est toi que nous regardons comme un nouveau Josué : tu n'as pas passé le Jourdain d'une rive à l'autre, mais, avec l'eau du Jourdain, tu as fait passer les hommes d'un monde à l'autre... C'est toi le nouveau Samuel qui n'as pas donné l'onction à David, mais qui as baptisé le Fils de David. C'est toi le nouveau David, qui n'as pas été persécuté par le mauvais roi Saül, mais qui as été tué par Hérode. C'est toi le nouvel Élie, nourri au désert non de pain par un corbeau, mais de sauterelles et de miel par Dieu. C'est toi le nouvel Isaïe, qui n'as pas dit : « Voici qu'une vierge va concevoir et enfanter » (7,14), mais qui as proclamé devant tous : « Voici qu'elle a enfanté l'Agneau de Dieu qui porte le péché du monde » (Jn 1,29)...


      Bienheureux es-tu, Jean, élu de Dieu, toi qui as posé la main sur ton Maître, toi qui as saisi dans tes mains la flamme dont l'éclat fait trembler les anges ! Étoile du matin (cf Nb 24,17), tu as montré au monde le matin véritable ; aube joyeuse (cf Ps 29,6), tu as manifesté le jour de gloire ; lampe étincelante (Jn 5,35), tu as désigné la Lumière sans pareille. Messager de la grande réconciliation du Père (Is 9,5 LXX), l'archange Gabriel a été envoyé devant toi pour t'annoncer à Zacharie, comme un fruit bien au-delà de son attente... Le plus grand parmi les fils des hommes (Mt 11,11), tu viens au-devant de l'Emmanuel, de celui qui dépasse toute créature ; premier-né d'Elisabeth, tu précèdes le Premier-Né de toute la création (Col 1,15).







23 juin 2014

Evangile du jour


lundi 23 juin 2014

Le lundi de la 12e semaine du Temps Ordinaire

St Giuseppe Cafasso, prêtre à Turin (1811-1860), Bse Maria Raffaella Cimatti, sœur hospitalière (1861-1945)

Commentaire du jour
L'Imitation de Jésus Christ: « Ne jugez pas pour ne pas être jugés »

Mt 7,1-5.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Ne jugez pas, pour ne pas être jugés;
le jugement que vous portez contre les autres sera porté aussi contre vous ; la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous.
Qu'as-tu à regarder la paille dans l'œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ?
Comment vas-tu dire à ton frère : 'Laisse moi retirer la paille de ton œil', alors qu'il y a une poutre dans ton œil à toi ?
Esprit faux ! Enlève d'abord la poutre de ton œil, alors tu verras clair pour retirer la paille qui est dans l'œil de ton frère.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

L'Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15ème siècle
Livre II, ch. 3

« Ne jugez pas pour ne pas être jugés »

Tu sais bien excuser et colorer tes actes, et tu ne veux pas accepter les excuses des autres.

Il serait plus juste de t'accuser, toi, et d'excuser ton frère.

Si tu veux qu'on te supporte, supporte aussi les autres.

Vois combien tu es encore loin de la vraie charité et de la vraie humilité, qui ne sait se fâcher ni s'indigner contre personne sinon contre soi-même.

Ce n'est pas une grande chose de bien vivre en compagnie de personnes bonnes et paisibles, car cela plaît naturellement à tout le monde. Chacun aime volontiers la paix et éprouve davantage d'affection pour ceux qui pensent comme nous.

Mais pouvoir vivre en paix avec des gens durs, méchants et indisciplinés, qui nous rebutent, c'est une grande grâce, une façon de vivre louable et courageuse...

Celui qui sait le mieux gérer la souffrance gardera une plus grande paix. C'est lui qui est vainqueur de lui-même et maître du monde, ami du Christ et héritier du ciel.







22 juin 2014

Evangile du jour


dimanche 22 juin 2014

Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ, solennité
Solennité du Corps et du Sang du Christ

St Paulin, évêque de Nole en Campanie (354-431), St Thomas More, père de famille et martyr (1478-1535)

Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] : « Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement »

Jn 6,51-58.

Après avoir nourri la foule avec cinq pains et deux poissons, Jésus disait : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. »
Les Juifs discutaient entre eux : « Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi.
Tel est le pain qui descend du ciel : il n'est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
Poésie « Je demeure parmi vous », 1938 (trad. Source cachée, Cerf 1999, p. 329s)

« Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement »

Ce cœur de la Trinité, il bat pour nous

dans la petite tente, le tabernacle,

où il demeure caché

si mystérieusement

dans ce rond de blancheur

pétri de fin silence.


C'est ton trône royal

sur la terre, Seigneur,

un trône bien visible

que tu bâtis pour nous.

Avec joie tu me vois

m'en approcher tout près.


Tu plonges plein d'amour

ton regard dans le mien

et tu prêtes l'oreille

à mon faible murmure.

Tu remplis de ta paix

le tréfonds de mon cœur.


Et pourtant ton amour

ne peut se contenter

de cet échange-là

qui nous tient séparés,

le désir de ton Cœur

réclame plus encore.


Tu viens en nourriture

chaque matin pour moi,

et ton Corps et ton Sang

me sont vin et repas.

Prodigieuse merveille

que tu accomplis là !


Ton Corps dans ce mystère

vient pénétrer le mien

et ton âme elle aussi

vient s'unir à la mienne.

Je ne suis plus alors

ce que j'étais avant.


Tu viens et tu t'en vas ;

mais reste la semence

que tu jetas en terre

pour la gloire à venir (Mc 4,26; Jn 12,24),

semence ensevelie

dans ce corps de poussière.


En l'âme, seul demeure

comme un éclat des cieux ;

et tout au fond des yeux

subsiste une lueur,

et un frémissement

dans le son de la voix.


Mais le lien demeure

qui relie cœur à cœur,

flot jaillissant de vie

qui jaillit de ton Cœur

et qui donne la vie

à chacun de tes membres (1Co 12,27).


Qu'elles sont merveilleuses

tes merveilles d'amour !

Et notre admiration

nous conduit au silence

car viennent à défaillir

nos esprits et nos mots.







21 juin 2014

Evangile du jour


samedi 21 juin 2014

Le samedi de la 11e semaine du Temps Ordinaire

St Luigi (Louis) Gonzaga, jésuite (1568-1591) - Mémoire, St José Isabel Flores Varela, prêtre et martyr (1866-1927)

Commentaire du jour
Julienne de Norwich : « Ne vous souciez pas de demain : demain se souciera de lui-même »

Mt 6,24-34.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Aucun homme ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera l'un et aimera l'autre, ou bien il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent.
C'est pourquoi je vous dis : Ne vous faites pas tant de souci pour votre vie, au sujet de la nourriture, ni pour votre corps, au sujet des vêtements. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ?
Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils ne font pas de réserves dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ?
D'ailleurs, qui d'entre vous, à force de souci, peut prolonger tant soit peu son existence ?
Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas.
Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'était pas habillé comme l'un d'eux.
Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs, qui est là aujourd'hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ?
Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : 'Qu'allons-nous manger ? ' ou bien : 'Qu'allons-nous boire ? ' ou encore : 'Avec quoi nous habiller ? '
Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin.
Cherchez d'abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus le marché.
Ne vous faites pas tant de souci pour demain : demain se souciera de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Julienne de Norwich (1342-après 1416), recluse anglaise
Révélations de l'amour divin, ch 85 (trad. Cerf 1992, p. 266 rev.)

« Ne vous souciez pas de demain : demain se souciera de lui-même »

      Je m'émerveillais beaucoup : malgré notre sottise et notre aveuglement ici-bas, notre Seigneur en sa courtoisie nous regarde sans cesse avec bienveillance et avec joie. Le plus grand plaisir que nous puissions lui faire, c'est d'en être convaincus vraiment et avec intelligence, et de nous en réjouir avec lui et en lui. Car, de même que nous serons à tout jamais dans la béatitude de Dieu, le louant et le remerciant, de même nous sommes depuis toujours dans sa prévoyance : en son dessein éternel, il nous a aimés et connus avant l'origine des temps.


      C'était avec cet amour sans commencement qu'il nous a créés, c'est par ce même amour qu'il nous garde : il ne permet jamais que nous soyons blessés au point d'en perdre notre béatitude. C'est pourquoi, au temps du jugement, quand nous serons tous élevés jusqu'au ciel, nous verrons clairement en Dieu les secrets qui maintenant nous sont cachés. Alors personne ne sera tenté de dire : « Seigneur, s'il en avait été autrement, alors cela aurait été parfait. » Nous dirons tous d'une seule voix : « Seigneur, béni sois-tu ! Il en est ainsi, et tout est bien. Nous voyons en vérité que tout est accompli selon l'ordre que tu as voulu avant le commencement de toutes choses. »







20 juin 2014

Evangile du jour


vendredi 20 juin 2014

Le vendredi de la 11e semaine du Temps Ordinaire

St. Nikovlao Kabavsila, théologien orthodoxe († 1397) , Bse Margaret Ball, veuve et martyre (v. 1515-1584)

Commentaire du jour
Saint Vincent de Paul : « Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur »

Mt 6,19-23.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Ne vous faites pas de trésors sur la terre, là où les mites et la rouille les dévorent, où les voleurs percent les murs pour voler.
Mais faites-vous des trésors dans le ciel, là où les mites et la rouille ne dévorent pas, où les voleurs ne percent pas les murs pour voler.
Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.
La lampe du corps, c'est l'œil. Donc, si ton œil est vraiment clair, ton corps tout entier sera dans la lumière ;
mais si ton œil est mauvais, ton corps tout entier sera plongé dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, quelles ténèbres y aura-t-il !



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Vincent de Paul (1581-1660), prêtre, fondateur de communautés religieuses
Conférence du 16 mai 1659, Sur l'indifférence (Seuil 1960, p. 648)

« Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur »

Où est le cœur aimant ? En la chose qu'il aime. Par conséquent, là où est notre amour, là où notre cœur est captif ; il ne peut en sortir, il ne peut s'élever plus haut, il ne peut aller ni à droite, ni à gauche ; le voilà arrêté. Là où est le trésor de l'avare, là est son cœur ; et là où est notre cœur, là est notre trésor. Et ce qui est déplorable, c'est que ces choses qui nous retiennent en servitude sont, pour l'ordinaire, des choses très indignes.


Eh quoi ! un rien, une imagination, une parole sèche qu'on nous a dite, un manque d'accueil gracieux, un petit refus, la pensée seule qu'on ne fait pas grand compte de nous : tout cela nous blesse et nous indispose au point qu'on n'en peut guérir ! L'amour-propre nous attache à ces blessures imaginaires ; on ne saurait s'en tirer, on est toujours là-dedans. Et pourquoi ? C'est que l'on est captif de cette passion… Sommes-nous en « la liberté des enfants de Dieu » ? (Rm 8,21) Ou sommes-nous liés aux biens, aux aises, aux honneurs ?...


Ô Sauveur, vous nous avez ouvert la porte de la liberté ; enseignez-nous à la trouver. Faites-nous connaître l'importance de notre franchise [liberté] ; faites-nous recourir à vous pour y parvenir. Éclairez-nous, mon Sauveur, pour voir à quoi nous sommes attachés, et mettez-nous, s'il vous plaît, en la liberté des fils de Dieu.







19 juin 2014

Evangile du jour


jeudi 19 juin 2014

Le jeudi de la 11e semaine du Temps Ordinaire

St Romuald, fondateur des Camaldules (v. 952-1027), Ste Julienne (Giuliana) Falconieri, vierge (1270-1341)

Commentaire du jour
Sainte Thérèse d'Avila : « Pardonne-nous nos offenses »

Mt 6,7-15.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait  : « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens  : ils s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés.
Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous l'ayez demandé.
Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié.
Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Remets-nous nos dettes, comme nous les avons remises nous-mêmes à ceux qui nous devaient.
Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, à vous non plus votre Père ne pardonnera pas vos fautes. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Le Chemin de la perfection, ch. 36, 1-6 (trad. OC, Cerf 1995, p. 838 rev.)

« Pardonne-nous nos offenses »

« Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. » Remarquons, mes sœurs, que notre bon Maître ne dit pas : « comme nous pardonnerons ». C'est afin que nous sachions bien que pour quiconque a…soumis sa volonté à celle de Dieu, ce pardon doit être chose faite... Ainsi, celui qui aura dit sincèrement au Seigneur : « Que ta volonté soit faite », doit avoir tout pardonné, ou du moins avoir pris la résolution de le faire.

La raison pour laquelle les saints se réjouissaient des injures et des persécutions, c'est qu'elles leur donnaient quelque chose à offrir au Seigneur quand ils lui demandaient des grâces. Mais que fera une créature aussi pauvre que moi, qui a eu si peu à pardonner dans sa vie, et qui a tant besoin d'être pardonnée ? C'est un point, mes sœurs, qui mérite une attention sérieuse. Quoi ! Demander une chose aussi grande, aussi importante que le pardon de notre Seigneur…, et cela en retour d'un acte aussi misérable que celui du pardon que nous-mêmes nous accordons ! Pour ma part, Seigneur, j'ai même si peu à t'offrir de ces actes sans valeur, que c'est gratuitement que tu as à me pardonner. Combien ta miséricorde trouve ici l'occasion de se manifester ! Sois béni de supporter mon extrême pauvreté !...

[Avec] ces petits riens que l'on décore du nom d'affronts, avec nos points d'honneur, nous ressemblons à ces enfants qui construisent des maisonnettes avec des brins de paille !... Nous croirons faire beaucoup en pardonnant un de ces petits riens qui ne sont ni un affront, ni une injure, ni quoi que ce soit, et, comme si nous avions fait une belle action, nous viendrons demander à Dieu qu'il pardonne, parce que nous avons pardonné ? Fais-nous comprendre, mon Dieu, que nous ne nous comprenons pas nous-mêmes, que nous nous présentons devant toi les mains vides, et pardonne-nous par ta seule miséricorde.







18 juin 2014

Evangile du jour


mercredi 18 juin 2014

Le mercredi de la 11e semaine du Temps Ordinaire

St Marc et St Marcellien, martyrs († v. 304), St Grégoire (Gregorio) Barbarigo, évêque (1625-1697)

Commentaire du jour
Bienheureux John Henry Newman : « Quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret »

Mt 6,1-6.16-18.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d'agir devant les hommes pour vous faire remarquer. Autrement, il n'y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.
Ainsi, quand tu fais l'aumône, ne fais pas sonner de la trompette devant toi, comme ceux qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle : quand ils font leurs prières, ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et les carrefours pour bien se montrer aux hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme ceux qui se donnent en spectacle : ils se composent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu'ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre
Sermon « Times of Private Prayer », PPS, t. 1, n° 19

« Quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret »

      Ceux qui cherchent le Dieu invisible le cherchent dans leur cœur et dans leurs pensées secrètes, non dans des paroles bruyantes, comme s'il était loin d'eux. Ils ont l'habitude de se retirer là où aucun œil humain ne les voit ; là, humbles et pleins de foi, ils peuvent rencontrer celui qui se tient « près de leur sentier, près de leur lit, et qui voit toutes leurs démarches ». Et Dieu, « qui sonde les cœurs » (Rm 9,27), les récompensera au grand jour. La prière faite dans le secret, selon la volonté de Dieu, est conservée comme un trésor dans son Livre de Vie (Ps 68,29). Peut-être que cette prière a demandé une réponse ici-bas et ne l'a pas trouvée ? Peut-être que celui qui l'a formulée l'a même oubliée, et que le monde ne l'a jamais connue ? Mais Dieu, lui, s'en souvient toujours ; et au dernier jour, quand les livres seront ouverts (Dn 7,10; Ap 20,12), cette prière sera dévoilée et récompensée devant le monde entier…


      Nous savons bien que nous sommes tenus d'être, en un certain sens, en prière et méditation tout au long du jour (Lc 18,1) ; mais…devons-nous prier à certaines heures du jour d'une manière déterminée ?... Même si des heures et des formules précises ne sont pas absolument nécessaires pour la prière privée, elles sont d'une grande aide, ou plutôt elles nous sont commandées par notre Seigneur quand il dit : « Toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison… » Même notre Sauveur avait des moments privilégiés de communion avec Dieu. Ses pensées étaient bien un service divin continuellement offert à son Père, mais nous lisons qu'il « est monté dans la montagne, à l'écart, pour prier » et qu'il « a passé toute la nuit à prier Dieu » (Mt 14,23; Lc 6,12).


      Il faut insister sur ce devoir de respecter des moments précis de prière privée, parce qu'au milieu des soucis et des tensions de la vie, nous avons souvent tendance à les négliger, et ce devoir est bien plus important qu'on ne le pense d'habitude, même parmi ceux qui l'accomplissent.







17 juin 2014

Evangile du jour


mardi 17 juin 2014

Le mardi de la 11e semaine du Temps Ordinaire

Bx Marie-Joseph Cassant, moine cistercien (1878-1903), St Avit, abbé de Micy-Saint Mesmin († v. 530)

Commentaire du jour
Julienne de Norwich : « Il fait lever le soleil sur les méchants et sur les bons »

Mt 5,43-48.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.
Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent,
afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Julienne de Norwich (1342-après 1416), recluse anglaise
Révélations de l'amour divin, ch. 35

« Il fait lever le soleil sur les méchants et sur les bons »

      Tout tournera en bien : la plénitude de la joie, c'est de voir Dieu en tout. Par la même puissance, sagesse et amour bénis avec lesquels il a créé toute chose, il conduit tout continuellement au même but et il ramènera tout à lui. Quand le temps sera venu, nous verrons cela… Tout ce que fait notre Seigneur est juste ; tout ce qu'il permet contribue à son dessein — le bien et le mal. Car tout ce qui est bon, c'est l'œuvre de notre Seigneur ; ce qui est mal, il le permet. Je ne dis pas que le mal est valable ; mais je dis que ce que permet notre Seigneur contribue à son dessein. Ainsi, sa bonté sera connue à tout jamais, ainsi que les merveilles de son humilité et de sa douceur, dans cette œuvre de miséricorde et de grâce…


      Dieu lui-même est droiture par excellence ; toutes ses œuvres sont justes, ordonnées qu'elles sont de toute éternité par sa haute puissance, sa haute sagesse, sa haute bonté. De même qu'il a tout établi pour le mieux, de même il œuvre sans cesse avec droiture et conduit chaque chose à sa fin… Nous sommes gardés merveilleusement et à jamais dans cette droiture, plus que toute autre créature.


      Et la miséricorde est une œuvre qui provient de la bonté de Dieu ; elle continuera aussi longtemps qu'il sera permis au péché de tourmenter les âmes justes… Dieu permet que nous tombions ; mais il nous garde par sa puissance et sa sagesse. Par sa miséricorde et sa grâce, il nous élève à une joie infiniment plus grande. Ainsi veut-il être connu et aimé dans la droiture et dans la miséricorde, maintenant et à jamais.







16 juin 2014

Evangile du jour


lundi 16 juin 2014

Le lundi de la 11e semaine du Temps Ordinaire
Mémoire du Coeur immaculé de Marie

St Jean-François Régis, prêtre s.j. (1597-1640), Bse Maria Theresia Scherer, cofondatrice (1925-1888)

Commentaire du jour
Saint Césaire d'Arles : « Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant »

Mt 5,38-42.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Vous avez appris qu'il a été dit : œil pour œil, dent pour dent.
Eh bien moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l'autre.
Et si quelqu'un veut te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau.
Et si quelqu'un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui.
Donne à qui te demande ; ne te détourne pas de celui qui veut t'emprunter.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Césaire d'Arles (470-543), moine et évêque
Sermons au peuple, n° 23, 4-5, s'inspirant de saint Augustin ; SC 243 (trad. SC p. 51 rev.)

« Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant »

      « Si quelqu'un observe toute la Loi mais s'il est en faute sur un seul point, le voilà en infraction par rapport à l'ensemble de la Loi » (Jc 2,10). Quel est cet unique précepte, sinon le vrai amour, la charité parfaite ? C'est d'elle que l'apôtre Paul a dit aussi : « Une seule formule contient toute la Loi en sa plénitude : tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Ga 5,14)…


      Car la vraie charité est patiente dans l'adversité et modérée dans la prospérité. Elle est forte dans les souffrances pénibles, joyeuse dans les bonnes œuvres, parfaitement en sûreté dans la tentation. Elle est très douce entre vrais frères, très patiente parmi les faux. Elle est innocente au milieu des embûches ; elle gémit au milieu des malfaisances ; elle respire dans la vérité. Elle est chaste en Suzanne mariée, en Anne veuve, en Marie vierge (Dn 13,1s; Lc 2,36). Elle est humble dans l'obéissance de Pierre et libre dans l'argumentation de Paul. Elle est humaine dans le témoignage des chrétiens, divine dans le pardon du Christ. Car la vraie charité, frères très chers, est l'âme de toutes les Écritures, la force de la prophétie, la charpente de la connaissance, le fruit de la foi, la richesse des pauvres, la vie des mourants. Gardez-la donc fidèlement ; chérissez-la de tout votre cœur et de toute la force de votre esprit (cf Mc 12,30).







15 juin 2014

Evangile du jour


dimanche 15 juin 2014

Sainte Trinité, solennité
Très Sainte Trinité - Solennité -

Ste Germaine Cousin, vierge (1579-1601), Bse Albertina Berkenbrock, vierge et martyre (1919-1931)

Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] : « Puis l'ange me montra le fleuve de Vie…qui jaillissait du trône de Dieu et de l'Agneau » (Ap 22,1)

Jn 3,16-18.

Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne veut pas croire est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
Poésie « Je demeure parmi vous », 1938 (trad. Source cachée, Cerf 1999, p. 329s)

« Puis l'ange me montra le fleuve de Vie…qui jaillissait du trône de Dieu et de l'Agneau » (Ap 22,1)

Tu sièges sur ton trône

à la droite du Père (Ps 109,1).

Tu trônes au Royaume

de sa gloire éternelle,

Toi qui, dès l'origine,

es Parole de Dieu (Jn 1,1).


Tu domines et tu règnes

sur le trône suprême,

sous ta forme humaine,

ton corps, transfiguré,

depuis que, sur la terre,

ton œuvre est achevée (Jn 17,4; 19,30).


Oui, c'est bien là ma foi,

ta Parole me l'enseigne,

et parce que je crois

j'en connais le bonheur :

de là s'épanouit

l'espérance bienheureuse.


Car là où tu demeures,

là aussi sont les tiens (Jn 17,24)

et le ciel est déjà

ma glorieuse patrie ;

je partage avec toi

le trône de ton Père (Ap 3,21).


Le Seigneur éternel

qui créa tous les êtres,

lui qui est trois fois saint,

enveloppant tout être,

a de plus un royaume

silencieux, bien à lui.


Le centre du palais

de toute âme humaine

est de la Trinité

le séjour préféré,

son trône céleste

en la terre d'ici-bas.


Il est venu, Fils de Dieu

devenu Fils de l'homme,

reprendre à l'ennemi

ce Royaume céleste ;

il a donné son sang

pour prix de délivrance.


Dans le Cœur transpercé (Jn 19,34)

de Jésus sont unis

le Royaume du ciel

et la terre d'ici-bas ;

la source de la vie

pour nous se trouve là (Jn 7,38).


Ce cœur est Cœur divin,

Cœur de la Trinité,

centre de convergence

de tous les cœurs humains ;

il nous donne la vie

de la divinité.


Il nous attire à lui

par sa force secrète (Jn 12,32),

et dans le sein du Père

il nous abrite en lui,

nous saisit dans le flot

du Saint Esprit de Dieu.







14 juin 2014

Evangile du jour


samedi 14 juin 2014

Le samedi de la 10e semaine du Temps Ordinaire

Bse Francisca de Paula De Jesus, laïque brésilienne, St Élisée, prophète succ. d'Elie (IXe av. JC)

Commentaire du jour
Saint Augustin : « Moi, je vous dis » : l'accomplissement de la Loi

Mt 5,33-37.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Vous avez encore appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne feras pas de faux serments, mais tu t'acquitteras de tes serments envers le Seigneur.
Eh bien moi, je vous dis de ne faire aucun serment, ni par le ciel, car c'est le trône de Dieu,
ni par la terre, car elle est son marchepied, ni par Jérusalem, car elle est la Cité du grand Roi.
Et tu ne jureras pas non plus sur ta tête, parce que tu ne peux pas rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir.
Quand vous dites 'oui', que ce soit un 'oui', quand vous dites 'non', que ce soit un 'non'. Tout ce qui est en plus vient du Mauvais.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
L'Esprit et la lettre, §27-33

« Moi, je vous dis » : l'accomplissement de la Loi

      La grâce restait voilée dans l'Ancien Testament, mais elle a été révélée dans l'Évangile du Christ quand les temps prévus par Dieu pour la révélation de sa bonté sont arrivés… En rapprochant ces deux époques, nous remarquons une différence profonde. Au pied du Sinaï, le peuple, saisi de frayeur, n'osait pas s'approcher du lieu où le Seigneur donnait sa Loi ; tandis que dans la chambre haute, le Saint Esprit est descendu sur ceux qui se tenaient assemblés en attendant l'accomplissement de la promesse. Là, le doigt de Dieu a travaillé sur des tables de pierre ; ici, dans le cœur des hommes…


      « L'accomplissement parfait de la Loi, c'est l'amour. » Cet amour de charité n'a pas été écrit sur des tables de pierre, mais « il a été répandu dans nos cœurs par le Saint Esprit qui nous a été donné. » Donc, la loi de Dieu, c'est la charité. « Le désir de la chair ne se soumet pas à la loi de Dieu ; elle n'en est même pas capable » ; pour réprimer ce désir de la chair, les œuvres de la charité ont été écrites sur des tables de pierre, c'était la loi des œuvres, « la lettre qui tue » ceux qui font le mal. Mais lorsque la charité est répandue dans le cœur des croyants, voilà la loi de la foi et « l'Esprit qui donne la vie » à ceux qui aiment.


      Voyez comme la différence entre ces deux lois s'accorde parfaitement avec ces paroles de l'apôtre Paul : « De toute évidence, vous êtes une lettre du Christ, remise à nos soins, écrite non pas avec de l'encre, mais avec l'Esprit du Dieu vivant, non pas sur des tables de pierre, mais dans des cœurs de chair »… Et tout cela se trouve confirmé admirablement par le prophète Jérémie : « Voici venir des jours où je conclurai avec la maison d'Israël et avec la maison de Juda une Alliance nouvelle. Ce ne sera pas comme l'Alliance que j'ai conclue avec leurs pères… Je mettrai ma loi au plus profond d'eux-mêmes ; je l'inscrirai dans leur cœur. »


(Références bibliques : Mt 5,17; Ex 19; Ac 2; Lc 11,20; Ex 31,18; Rm 13,10; 5,5; 8,17; 2Co 3,6.5; Jr 31,31)







13 juin 2014

Evangile du jour


vendredi 13 juin 2014

Le vendredi de la 10e semaine du Temps Ordinaire

St Antoine de Padoue, docteur de l'Église (1195-1231) , Bse Mariana Biernacka, martyre du nazisme (1888-1943)

Commentaire du jour
Paul VI: « Dieu créa l'homme à son image..., il les créa homme et femme » (Gn 1,27)

Mt 5,27-32.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Vous avez appris qu'il a été dit : Tu ne commettras pas d'adultère.
Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme et la désire a déjà commis l'adultère avec elle dans son cœur.
Si ton œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin de toi : car c'est ton intérêt de perdre un de tes membres, et que ton corps tout entier ne soit pas jeté dans la géhenne.
Et si ta main droite entraîne ta chute, coupe-la et jette-la loin de toi : car c'est ton intérêt de perdre un de tes membres, et que ton corps tout entier ne s'en aille pas dans la géhenne.
Il a été dit encore : Si quelqu'un renvoie sa femme, qu'il lui donne un acte de répudiation.
Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui renvoie sa femme, sauf en cas d'union illégitime, la pousse à l'adultère ; et si quelqu'un épouse une femme renvoyée, il est adultère.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Paul VI, pape de 1963-1978
Discours du 04/05/1970 aux Équipes Notre Dame (© copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Dieu créa l'homme à son image..., il les créa homme et femme » (Gn 1,27)

      Comme la sainte Écriture nous l'enseigne, le mariage, avant d'être un sacrement, est une grande réalité terrestre : « Dieu créa l'homme à son image ; à l'image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. » Il faut toujours en revenir à cette première page de la Bible, si l'on veut comprendre ce qu'est, ce que doit être un couple humain, un foyer… La dualité des sexes a été voulue par Dieu, pour qu'ensemble l'homme et la femme soient image de Dieu, et comme lui source de vie : « Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre et soumettez-la » (v. 28). Une lecture attentive des prophètes, des livres sapientiaux, du Nouveau Testament, nous montre du reste la signification de cette réalité fondamentale, et nous apprend à ne pas la réduire au désir physique…, mais à y découvrir la complémentarité des valeurs de l'homme et de la femme, la grandeur et les faiblesses de l'amour conjugal, sa fécondité et son ouverture sur le mystère du dessein d'amour de Dieu. Cet enseignement garde aujourd'hui toute sa valeur et nous prémunit contre les tentations d'un érotisme ravageur…


      Le chrétien le sait, l'amour humain est bon de par son origine, et s'il est, comme tout ce qui est dans l'homme, blessé et déformé par le péché, il trouve dans le Christ son salut et sa rédemption… Que de couples ont trouvé dans leur vie conjugale le chemin de la sainteté, dans cette communauté de vie qui est la seule à être fondée sur un sacrement ! Œuvre de l'Esprit Saint, la régénération baptismale fait de nous « une création nouvelle », appelées à « mener, nous aussi, une vie nouvelle » (cf Tt 3,5; Ga 6,15; Rm 6,4). Dans cette grande entreprise du renouvellement de toutes choses dans le Christ, le mariage, lui aussi purifié et renouvelé, devient une réalité nouvelle, un sacrement de la Nouvelle Alliance. Et voici qu'au seuil du Nouveau Testament comme à l'entrée de l'Ancien se dresse un couple. Mais, tandis que celui d'Adam et Ève a été la source du mal qui a déferlé sur le monde, celui de Joseph et de Marie est le sommet d'où la sainteté se répand sur toute la terre.







Evangile du jour


vendredi 13 juin 2014

Le vendredi de la 10e semaine du Temps Ordinaire

St Antoine de Padoue, docteur de l'Église (1195-1231) , Bse Mariana Biernacka, martyre du nazisme (1888-1943)

Commentaire du jour
Paul VI: « Dieu créa l'homme à son image..., il les créa homme et femme » (Gn 1,27)

Mt 5,27-32.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Vous avez appris qu'il a été dit : Tu ne commettras pas d'adultère.
Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme et la désire a déjà commis l'adultère avec elle dans son cœur.
Si ton œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin de toi : car c'est ton intérêt de perdre un de tes membres, et que ton corps tout entier ne soit pas jeté dans la géhenne.
Et si ta main droite entraîne ta chute, coupe-la et jette-la loin de toi : car c'est ton intérêt de perdre un de tes membres, et que ton corps tout entier ne s'en aille pas dans la géhenne.
Il a été dit encore : Si quelqu'un renvoie sa femme, qu'il lui donne un acte de répudiation.
Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui renvoie sa femme, sauf en cas d'union illégitime, la pousse à l'adultère ; et si quelqu'un épouse une femme renvoyée, il est adultère.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Paul VI, pape de 1963-1978
Discours du 04/05/1970 aux Équipes Notre Dame (© copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Dieu créa l'homme à son image..., il les créa homme et femme » (Gn 1,27)

      Comme la sainte Écriture nous l'enseigne, le mariage, avant d'être un sacrement, est une grande réalité terrestre : « Dieu créa l'homme à son image ; à l'image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. » Il faut toujours en revenir à cette première page de la Bible, si l'on veut comprendre ce qu'est, ce que doit être un couple humain, un foyer… La dualité des sexes a été voulue par Dieu, pour qu'ensemble l'homme et la femme soient image de Dieu, et comme lui source de vie : « Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre et soumettez-la » (v. 28). Une lecture attentive des prophètes, des livres sapientiaux, du Nouveau Testament, nous montre du reste la signification de cette réalité fondamentale, et nous apprend à ne pas la réduire au désir physique…, mais à y découvrir la complémentarité des valeurs de l'homme et de la femme, la grandeur et les faiblesses de l'amour conjugal, sa fécondité et son ouverture sur le mystère du dessein d'amour de Dieu. Cet enseignement garde aujourd'hui toute sa valeur et nous prémunit contre les tentations d'un érotisme ravageur…


      Le chrétien le sait, l'amour humain est bon de par son origine, et s'il est, comme tout ce qui est dans l'homme, blessé et déformé par le péché, il trouve dans le Christ son salut et sa rédemption… Que de couples ont trouvé dans leur vie conjugale le chemin de la sainteté, dans cette communauté de vie qui est la seule à être fondée sur un sacrement ! Œuvre de l'Esprit Saint, la régénération baptismale fait de nous « une création nouvelle », appelées à « mener, nous aussi, une vie nouvelle » (cf Tt 3,5; Ga 6,15; Rm 6,4). Dans cette grande entreprise du renouvellement de toutes choses dans le Christ, le mariage, lui aussi purifié et renouvelé, devient une réalité nouvelle, un sacrement de la Nouvelle Alliance. Et voici qu'au seuil du Nouveau Testament comme à l'entrée de l'Ancien se dresse un couple. Mais, tandis que celui d'Adam et Ève a été la source du mal qui a déferlé sur le monde, celui de Joseph et de Marie est le sommet d'où la sainteté se répand sur toute la terre.







12 juin 2014

Evangile du jour


jeudi 12 juin 2014

Le jeudi de la 10e semaine du Temps Ordinaire

Bse Marie-Candide de l'Eucharistie, carmélite (1884-1949), Bse Antonia Maria Verna, vierge et fondatrice (1733-1838)

Commentaire du jour
Benoît XVI: « Va d'abord te réconcilier avec ton frère »

Mt 5,20-26.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Je vous le déclare : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux.
Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu'un commet un meurtre, il en répondra au tribunal.
Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère en répondra au tribunal. Si quelqu'un insulte son frère, il en répondra au grand conseil. Si quelqu'un maudit son frère, il sera passible de la géhenne de feu.
Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.
Accorde-toi vite avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu'on ne te jette en prison.
Amen, je te le dis : tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier sou.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Homélie du 29/05/2005 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana rev.)

« Va d'abord te réconcilier avec ton frère »

Le Christ que nous rencontrons dans le sacrement est le même…ici en Europe qu'en Amérique, en Afrique, en Asie, en Océanie. C'est l'unique et même Christ qui est présent dans le pain eucharistique de chaque lieu de la terre. Cela signifie que nous ne pouvons le rencontrer qu'avec tous les autres. Nous ne pouvons le recevoir que dans l'unité. N'est-ce pas ce que nous a dit l'apôtre Paul ?... « Puisqu'il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain » (1Co 10,17). La conséquence est claire : nous ne pouvons pas communier avec le Seigneur, si nous ne communions pas entre nous. Si nous voulons nous présenter à lui, nous devons également nous mettre en mouvement pour aller les uns à la rencontre des autres. C'est pourquoi il faut apprendre la grande leçon du pardon : ne pas laisser notre âme être rongée par le ressentiment, mais ouvrir notre cœur à la largesse de l'écoute de l'autre, ouvrir notre cœur à la compréhension à son égard, éventuellement à l'acceptation de ses excuses, au don généreux des nôtres.


L'eucharistie — répétons-le — est le sacrement de l'unité. Mais malheureusement les chrétiens sont divisés, précisément dans le sacrement de l'unité. Soutenus par l'eucharistie, nous devons d'autant plus nous sentir incités à tendre de toutes nos forces à cette pleine unité que le Christ a ardemment souhaitée dans la chambre haute (Jn 17,21s).







11 juin 2014

Evangile du jour


mercredi 11 juin 2014

Saint Barnabé, Apôtre, mémoire

St Barnabé, apôtre (Ier s.), Bse Hildegard Freund Burjan, fondatrice († 1933)

Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : Saint Barnabé, apôtre qui proclame que le Royaume des cieux est tout proche

Mt 10,7-13.

Jésus disait aux douze Apôtres : " Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est tout proche.
Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement.
Ne vous procurez ni or ni argent, ni petite monnaie pour en garder sur vous ;
ni sac pour la route, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. Car le travailleur mérite sa nourriture.
Dans chaque ville ou village où vous entrerez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir, et restez chez lui jusqu'à votre départ.
En entrant dans la maison, saluez ceux qui l'habitent. Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle.
Si elle n'en est pas digne, que votre paix retourne vers vous.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur l'Évangile, n° 30 ; PL 76, 1220 (trad. Le Barroux rev.)

Saint Barnabé, apôtre qui proclame que le Royaume des cieux est tout proche

« Comment puis-je aimer quelqu'un que je ne connais pas ? »… Si nous ne pouvons pas voir Dieu, nous avons pourtant d'autres moyens pour lever l'œil de notre esprit jusqu'à lui. S'il ne nous est pas possible de le voir en lui-même, nous pouvons dès maintenant le voir dans ses serviteurs. En constatant qu'ils accomplissent des merveilles, nous devenons certains que Dieu habite en eux… Personne d'entre nous ne peut regarder directement le soleil en le fixant au moment où il se lève dans tout son éclat, car les yeux fixés sur ses rayons en sont éblouis. Mais nous regardons les montagnes que le soleil illumine, et nous voyons par là qu'il s'est levé. Ainsi, puisque nous ne pouvons pas voir en lui-même le Soleil de justice (Ml 3,20), regardons les montagnes que sa clarté illumine, c'est-à-dire les saints apôtres, qui brillent par leurs vertus, qui resplendissent par leurs miracles… En effet la puissance de Dieu en elle-même, c'est le soleil dans le ciel ; la puissance de Dieu répandue sur les hommes, c'est le soleil sur la terre…

Mais la condition pour ne pas trébucher sur notre route sur la terre c'est d'aimer Dieu et notre prochain de tout notre esprit (Mt 22,37s)… C'est pourquoi l'Esprit a été donné aux disciples à deux reprises : d'abord par le Seigneur sur la terre, puis par le Seigneur au ciel (Jn 20,22; Ac 2,2). Il nous est donné sur la terre pour aimer notre prochain, du ciel pour aimer Dieu…; ainsi nous comprendrons cette parole de Jean : « Celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas ? » (1Jn 4,20) Alors, mes frères, chérissons notre prochain, aimons celui qui est proche de nous, pour être capable d'aimer Celui qui est au-dessus de nous…et de mériter de jouir en Dieu d'une joie parfaite avec ce même prochain.