31 août 2010

Evangile du jour

mardi 31 août 2010
Le mardi de la 22e semaine du temps ordinaire

St Raymond Nonnat, cardinal († 1240), St Aidan de Lindisfarne, évêque († 651)



Commentaire du jour
Saint [Padre] Pio de Pietrelcina : « Sors de cet homme ! »

Les lectures du jour

Lc 4,31-37.
Jésus descendit à Capharnaüm, ville de Galilée, et il y enseignait, le jour
du sabbat.
On était frappé par son enseignement parce que sa parole était pleine
d'autorité.
Or, il y avait dans la synagogue un homme possédé par un esprit démoniaque,

qui se mit à crier d'une voix forte : « Ah ! que nous
veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je
sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu ! »
Jésus l'interpella vivement : « Silence ! Sors de cet
homme ! » Alors le démon le jeta par terre devant tout le monde
et sortit de lui sans lui faire aucun mal.
Tous furent effrayés, et ils se disaient entre eux : « Quelle est
cette parole ? Car il commande avec autorité et puissance aux esprits
mauvais, et ils sortent ! »
Et la réputation de Jésus se propagea dans toute la région.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin
Ep 3, 626 et 570 ; CE 34 (trad. Une pensée, Mediaspaul 1991, p. 40)

« Sors de cet homme ! »

      Les tentations ne doivent pas t'effrayer ; par elles Dieu veut
éprouver et fortifier ton âme, et il te donne en même temps la force de les
vaincre. Jusqu'ici ta vie a été celle d'un enfant ; désormais le Seigneur
veut te traiter en adulte. Or les épreuves de l'adulte sont bien
supérieures à celles de l'enfant, et cela explique pourquoi tu es, au
début, toute troublée. Mais la vie de ton âme retrouvera vite son calme,
cela ne tardera pas. Aie encore un peu de patience, et tout ira pour le
mieux

      Laisse donc tomber ces vaines appréhensions. Souviens-toi que ce
n'est pas la suggestion du Malin qui fait la faute, mais plutôt le
consentement donné à ces suggestions. Seule une volonté libre est capable
de bien et de mal. Mais lorsque la volonté gémit sous l'épreuve infligée
par le Tentateur, et quand elle ne veut pas ce qu'il lui propose, non
seulement ce n'est pas une faute, mais c'est de la vertu.

      Garde-toi de tomber dans l'agitation en luttant contre tes
tentations, car cela ne ferait que les fortifier. Il faut les traiter par
le mépris et ne pas t'en occuper. Tourne ta pensée vers Jésus crucifié, son
corps déposé entre tes bras et dis : « Voilà mon espérance, la source de ma
joie ! Je m'attache à toi de tout mon être, et je ne te lâcherai pas avant
que tu m'aies mise en sécurité ».




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30 août 2010

Evangile du jour

lundi 30 août 2010
Le lundi de la 22e semaine du temps ordinaire

St Fiacre (Fèvre), abbé († 670)



Commentaire du jour
Jean-Paul II : « C'est aujourd'hui »

Les lectures du jour

Lc 4,16-30.
Jésus vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l'habitude, il
entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la
lecture.
On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le
passage où il est écrit :
L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par
l'onction. Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux
prisonniers qu'ils sont libres, et aux aveugles qu'ils verront la lumière,
apporter aux opprimés la libération,
annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s'assit. Tous, dans la
synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire : « Cette parole de l'Écriture, que
vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »
Tous lui rendaient témoignage ; et ils s'étonnaient du message de
grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient : « N'est-ce
pas là le fils de Joseph ? »
Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le
dicton : 'Médecin, guéris-toi toi-même. Nous avons appris tout ce qui
s'est passé à Capharnaüm : fais donc de même ici dans ton pays !
' »
Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète
n'est bien accueilli dans son pays.
En toute vérité, je vous le déclare : Au temps du prophète Élie,
lorsque la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y
avait beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien à une
veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon.
Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en
Israël ; pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un
Syrien. »
A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à
un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter
en bas.
Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean-Paul II
Lettre apostolique « Novo Millenio Inuente », § 4 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

« C'est aujourd'hui »

       « Nous te rendons grâce, Seigneur Dieu, Maître de tout » (Ap
11,17)... Cette dimension de louange est de première importance. C'est en
effet de là que part toute réponse authentique de foi en la révélation de
Dieu dans le Christ. Le christianisme est grâce ; c'est la surprise d'un
Dieu qui, non content de créer le monde et l'homme, s'est mis à la hauteur
de sa créature et « après avoir, à maintes reprises et sous maintes formes,
parlé par les prophètes, en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé
par son Fils » (He 1,1-2).

      En ces jours ! Oui, le Jubilé nous a fait sentir que deux mille ans
d'histoire ont passé sans atténuer la fraîcheur de cet « aujourd'hui » par
lequel les anges ont annoncé aux bergers l'événement merveilleux de la
naissance de Jésus à Bethléem : « Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans
la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur » (Lc 2,11). Deux mille
ans ont passé mais plus que jamais reste vivante la proclamation que Jésus
a faite de sa propre mission dans la synagogue de Nazareth devant ses
compatriotes stupéfaits, s'appliquant à lui-même la prophétie d'Isaïe :
« Cette parole de l'Écriture que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui
qu'elle s'accomplit ». Deux mille ans ont passé, mais les pécheurs qui ont
besoin de miséricorde –- et qui n'en a pas besoin ? –- trouvent toujours
une consolation dans cet « aujourd'hui » du salut qui, sur la croix, a
ouvert les portes du Règne de Dieu au larron repenti : « Amen, je te le
déclare : aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis » (Lc 23,43).




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29 août 2010

Evangile du jour

dimanche 29 août 2010
Vingt-deuxième dimanche du temps ordinaire

Martyre de St Jean-Baptiste (Ier s.) - Mémoire



Commentaire du jour
Bienheureux Charles de Foucauld : Suivre le Christ serviteur à la dernière place

Les lectures du jour

Lc 14,1.7-14.
Un jour de sabbat, Jésus était entré chez un chef des pharisiens pour y
prendre son repas, et on l'observait.
Remarquant que les invités choisissaient les premières places, il leur dit
cette parabole :
« Quand tu es invité à des noces, ne va pas te mettre à la première
place, car on peut avoir invité quelqu'un de plus important que toi.
Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendrait te dire :
'Cède-lui ta place',
et tu irais, plein de honte, prendre la dernière place. Au contraire, quand
tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui
qui t'a invité, il te dira : 'Mon ami, avance plus haut', et ce sera
pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui sont à table avec toi.
Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé. »
Jésus disait aussi à celui qui l'avait invité : « Quand tu donnes
un déjeuner ou un dîner, n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes
parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi t'inviteraient en
retour, et la politesse te serait rendue.
Au contraire, quand tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés,
des boiteux, des aveugles ;
et tu seras heureux, parce qu'ils n'ont rien à te rendre : cela te
sera rendu à la résurrection des justes. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Retraite, Terre Sainte, Carême 1898

Suivre le Christ serviteur à la dernière place

[Le Christ : ] Voyez [mon] dévouement aux hommes, et examinez quel
doit être le vôtre. Voyez cette humilité pour le bien de l'homme, et
apprenez à vous abaisser pour faire le bien..., à vous faire petit pour
gagner les autres, à ne pas craindre de descendre, de perdre de vos droits
quand il s'agit de faire du bien, à ne pas croire qu'en descendant, on se
met dans l'impuissance de faire du bien. Au contraire, en descendant, on
m'imite ; en descendant, on emploie, pour l'amour des hommes, le moyen que
j'ai employé moi-même ; en descendant, on marche dans ma voie, par
conséquent, dans la vérité ; et on est à la meilleure place pour avoir la
vie, et pour la donner aux autres... Je me mets au rang des créatures par
mon incarnation, à celui des pécheurs... par mon baptême : descente,
humilité... Descendez toujours, humiliez-vous toujours.

Que ceux qui sont les premiers se tiennent toujours par l'humilité
et la disposition d'esprit à la dernière place, en sentiment de descente et
de service. Amour des hommes, humilité, dernière place, en dernière place
tant que la volonté divine ne vous appelle pas à une autre, car alors il
faut obéir. L'obéissance avant tout, la conformité à la volonté de Dieu.
Dans la première place, soyez à la dernière par l'esprit, par l'humilité ;
occupez-la en esprit de service, en vous disant que vous n'y êtes que pour
servir les autres et les conduire au salut.




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28 août 2010

Evangile du jour

samedi 28 août 2010
Le samedi de la 21e semaine du temps ordinaire

St Augustin, évêque et docteur de l'Église (354-430) - Mémoire



Commentaire du jour
Concile Vatican II : « Tu m'as confié cinq talents ; voilà, j'en ai gagné cinq autres »

Les lectures du jour

Mt 25,14-30.
Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette
parabole : « Un homme, qui partait en voyage, appela ses
serviteurs et leur confia ses biens.
A l'un il donna une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au
troisième un seul, à chacun selon ses capacités. Puis il partit.
Aussitôt, celui qui avait reçu cinq talents s'occupa de les faire valoir et
en gagna cinq autres.
De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres.
Mais celui qui n'en avait reçu qu'un creusa la terre et enfouit l'argent de
son maître.
Longtemps après, leur maître revient et il leur demande des comptes.
Celui qui avait reçu les cinq talents s'avança en apportant cinq autres
talents et dit : 'Seigneur, tu m'as confié cinq talents ; voilà,
j'en ai gagné cinq autres. -
Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je
t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. '
Celui qui avait reçu deux talents s'avança ensuite et dit : 'Seigneur,
tu m'as confié deux talents ; voilà, j'en ai gagné deux autres. -
Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je
t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. '
Celui qui avait reçu un seul talent s'avança ensuite et dit :
'Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu
n'as pas semé, tu ramasses là où tu n'as pas répandu le grain.
J'ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la terre. Le voici.
Tu as ce qui t'appartient. '
Son maître lui répliqua : 'Serviteur mauvais et paresseux, tu savais
que je moissonne là où je n'ai pas semé, que je ramasse le grain là où je
ne l'ai pas répandu.
Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je
l'aurais retrouvé avec les intérêts.
Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix.
Car celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance. Mais celui qui
n'a rien se fera enlever même ce qu'il a.
Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dehors dans les ténèbres ;
là il y aura des pleurs et des grincements de dents ! '


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l'Église dans le monde de ce temps « Gaudium et spes », § 33-35

« Tu m'as confié cinq talents ; voilà, j'en ai gagné cinq autres »

Devant la multiplication des moyens d'échange, qui gagne déjà tout le
genre humain, de nombreuses interrogations s'élèvent parmi les hommes :
quels sont le sens et la valeur de cette laborieuse activité ? ...

      Pour les croyants, une chose est certaine : considérée en elle-même,
l'activité humaine, individuelle et collective, ce gigantesque effort par
lequel les hommes, tout au long des siècles, s'acharnent à améliorer leurs
conditions de vie, correspond au dessein de Dieu. L'homme, créé à l'image
de Dieu, a en effet reçu la mission de soumettre la terre et tout ce
qu'elle contient (Gn 1,27-28), de gouverner le cosmos en sainteté et
justice et, en reconnaissant Dieu comme Créateur de toutes choses, de lui
référer son être ainsi que l'univers ; en sorte que, tout étant soumis à
l'homme, le nom même de Dieu soit glorifié par toute la terre...

      Mais plus le pouvoir de l'homme grandit, plus s'élargit le champ de
ses responsabilités, personnelles et communautaires. On voit par là que le
message chrétien ne détourne pas les hommes de la construction du monde et
ne les incite pas à se désintéresser du sort de leurs semblables : il leur
en fait au contraire un devoir plus pressant.




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27 août 2010

Evangile du jour

vendredi 27 août 2010
Le vendredi de la 21e semaine du temps ordinaire

Ste Monique († 388) - Mémoire, St Césaire d'Arles (470-543)



Commentaire du jour
Saint Antoine de Padoue : « Voici l'Époux ! »

Les lectures du jour

Mt 25,1-13.
Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette
parabole : « Le royaume des cieux sera comparable à des jeunes
filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe et s'en allèrent à la
rencontre de l'époux.
Cinq d'entre elles étaient insensées, et cinq étaient prévoyantes :
les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d'huile,
tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l'huile en
réserve.
Comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent.
Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : 'Voici l'époux !
Sortez à sa rencontre. '
Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe.
Les insensées demandèrent aux prévoyantes : 'Donnez-nous de votre
huile, car nos lampes s'éteignent. '
Les prévoyantes leur répondirent : 'Jamais cela ne suffira pour nous
et pour vous ; allez plutôt vous en procurer chez les marchands. '
Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva. Celles qui étaient
prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et l'on ferma la porte.
Plus tard, les autres jeunes filles arrivent à leur tour et disent :
'Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! '
Il leur répondit : 'Amen, je vous le dis : je ne vous connais
pas. '
Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231), franciscain, docteur de l'Église
Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints (trad. Bayart, Eds. franciscaines 1944, p. 238)

« Voici l'Époux ! »

      Entre Dieu et nous régnait une grave discorde. Pour l'apaiser, pour
ramener la bonne entente, il a fallu que le Fils de Dieu épouse notre
nature... Le Père a consenti et a envoyé son Fils. Celui-ci, dans le lit
nuptial de la Bienheureuse Vierge, a uni notre nature à la sienne. Telles
ont été les noces que le Père a fait alors pour son Fils. Le Verbe de Dieu,
dit Jean Damascène, a pris tout ce que Dieu avait mis en notre nature : un
corps et une âme raisonnable. Il a tout pris pour me sauver tout entier par
sa grâce. La Divinité s'est abaissée jusqu'à ce mariage ; la chair ne
pouvait conclure un mariage plus glorieux.

      Des noces se célèbrent encore, quand survient la grâce du Saint
Esprit, pour opérer la conversion de l'âme pécheresse. On lit dans le
prophète Osée : « Je reviendrai à ma première épouse ; alors je me
trouverai mieux qu'à présent » (cf 2,9). Et plus loin : « Elle
m'appellera : mon époux, et non plus : mon maître. Et j'enlèverai de sa
bouche les noms des idoles... Je ferai alliance avec eux... » (v. 18-20).
L'époux de l'âme c'est le Saint Esprit, par sa grâce. Quand son inspiration
intérieure invite l'âme à la pénitence, tous les appels des vices sont
vains. Le maître qui dominait et ravageait l'âme, c'est l'orgueil qui veut
commander, c'est la gourmandise et la luxure qui dévorent tout. Leurs noms
mêmes sont enlevés de la bouche du pénitent... Quand la grâce se répand
dans l'âme et l'illumine, Dieu fait alliance avec les pécheurs. Il se
réconcilie avec eux... Alors se célèbrent les noces de l'époux et de
l'épouse, dans la paix d'une conscience pure.

      Enfin, des noces se célèbrent au jour du jugement, quand viendra
l'Époux, Jésus Christ. « Voici que vient l'Époux, est-il dit ; allez
au-devant de lui. » Alors il prendra avec lui l'Église, son épouse.
« Viens, dit saint Jean dans l'Apocalypse, je te montrerai l'épouse de
l'Agneau. Et il me montra la sainte cité de Jérusalem, descendant du ciel.
» (21,9-10)... À présent, nous ne vivrons dans le ciel que par la foi et
par l'espérance ; mais après peu de temps, l'Église célèbrera ses noces
avec son Époux : « Bienheureux ceux qui ont été appelés au festin des noces
de l'Agneau. » (Ap 19,9)




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26 août 2010

Evangile du jour

jeudi 26 août 2010
Le jeudi de la 21e semaine du temps ordinaire

St Zéphyrin, pape († 217), Ste Jeanne-Élisabeth Bichier des Âges, vierge et fondatrice († 1832)



Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Tenez-vous prêts »

Les lectures du jour

Mt 24,42-51.
Jésus parlait à ses disciples de sa venue : " Veillez, car vous ne
connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra.
Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de
la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n'aurait pas laissé percer
le mur de sa maison.
Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c'est à l'heure où vous n'y
penserez pas que le Fils de l'homme viendra.
Quel est donc le serviteur fidèle et sensé à qui le maître de maison a
confié la charge de son personnel pour lui donner la nourriture en temps
voulu ?
Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera à son
travail !
Amen, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses
biens.
Mais si ce mauvais serviteur se dit : 'Mon maître s'attarde',
et s'il se met à frapper ses compagnons, s'il mange et boit avec les
ivrognes,
son maître viendra le jour où il ne l'attend pas et à l'heure qu'il n'a pas
prévue :
il se séparera de lui et le mettra parmi les hypocrites ; là il y aura
des pleurs et des grincements de dents.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
12e sermon sur le psaume 118 ; CSEL 62,258 (trad. Solesmes, Lectionnaire, vol. 3, p. 1035 rev))

« Tenez-vous prêts »

      Bienheureux-es tu quand le Christ frappe à ta porte. Notre porte,
c'est la foi qui défend toute la maison si elle est solide. C'est par cette
porte que le Christ fait son entrée. C'est pourquoi l'Église dit dans le
Cantiques des Cantiques : « J'entends la voix de mon frère, il frappe à la
porte ». Écoute celui qui frappe, écoute celui qui désire entrer :
« Ouvre-moi, ma sœur, ma fiancée, ma colombe, ma parfaite, car ma tête est
couverte de rosée, et mes cheveux des gouttes de la nuit » (Ct 5,2).
Considère à quel moment le Dieu Verbe frappe à ta porte : quand sa tête est
couverte de la rosée nocturne. Car il daigne visiter ceux qui sont soumis à
l'épreuve et aux tentations, afin que nul ne succombe, vaincu par les
difficultés. Donc sa tête est couverte de rosée ou de gouttes d'eau quand
son corps peine.

      C'est alors qu'il faut veiller, de crainte que lorsque l'Époux
viendra, il ne se retire parce qu'il a trouvé la maison fermée. En effet,
si tu dors et si ton cœur ne veille pas (Ct 5,2), il s'éloigne avant
d'avoir frappé ; si ton cœur veille, il frappe et il demande qu'on lui
ouvre la porte. Nous disposons donc de la porte de notre âme, nous
disposons aussi des portes dont il est écrit : « Portes, élevez vos
frontons ; élevez-vous, portes éternelles, et le roi de gloire fera son
entrée » (Ps 23,7).





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25 août 2010

Evangile du jour

mercredi 25 août 2010
Le mercredi de la 21e semaine du temps ordinaire

St Louis IX de France, Roi de France († 1270)



Commentaire du jour
Saint Grégoire de Nysse : « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5,8)

Les lectures du jour

Mt 23,27-32.
Jésus disait : " Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous ressemblez à des tombeaux blanchis à la chaux : à
l'extérieur, ils ont une belle apparence, mais l'intérieur est rempli
d'ossements et de toutes sortes de choses impures.
C'est ainsi que vous, à l'extérieur, pour les gens, vous avez l'apparence
d'hommes justes, mais à l'intérieur vous êtes pleins d'hypocrisie et de
mal.
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous
bâtissez les tombeaux des prophètes, vous décorez les sépulcres des justes,

et vous dites : 'Si nous avions vécu à l'époque de nos pères, nous
n'aurions pas été leurs complices pour verser le sang des prophètes. '
Ainsi vous témoignez contre vous-mêmes : vous êtes bien les fils de
ceux qui ont assassiné les prophètes.
Eh bien, vous, achevez donc ce que vos pères ont commencé !


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque
Homélie 6 sur les Béatitudes ; PG 44,1269 (trad. cf bréviaire)

« Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5,8)

      La santé du corps est un bien pour la vie humaine. Or, on est heureux
non seulement de connaître la définition de la santé, mais de vivre en
bonne santé... Le Seigneur Jésus ne dit pas qu'on est heureux de savoir
quelque chose au sujet de Dieu, mais qu'on est heureux de le posséder en
soi-même. En effet, « heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt
5,8). Il ne dit pas que Dieu se laisse voir par quiconque aura purifié le
regard de son âme... ; une autre parole l'exprime plus clairement : « Le
Royaume de Dieu est au-dedans de vous » (Lc 17,21). Voici ce qu'elle nous
enseigne : celui qui a purifié son cœur de toute créature et de tout
attachement déréglé voit l'image de la nature divine dans sa propre
beauté...

      Il y a en toi, dans une certaine mesure, une aptitude à voir Dieu.
Celui qui t'a formé a déposé en ton être une immense force. Dieu, en te
créant, a enfermé en toi l'ombre de sa propre bonté, comme on imprime le
dessin d'un cachet dans la cire. Mais le péché a dissimulé cette empreinte
de Dieu ; elle est cachée sous des souillures. Si par un effort de vie
parfaite, tu purifies les souillures attachées à ton cœur, la beauté divine
brillera de nouveau en toi. Comme un morceau de fer débarrassé de sa
rouille brille au soleil, de même l'homme intérieur, que le Seigneur
appelle « cœur », retrouvera la ressemblance de son modèle lorsqu'il aura
enlevé les taches de rouille qui détérioraient sa beauté.




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24 août 2010

Evangile du jour

mardi 24 août 2010
Fête de St Barthélémy, apôtre

St Barthélemy (Nathanaël), apôtre et martyr (Ier s.)



Commentaire du jour
Saint Pierre Damien : « Comme la pluie et la neige descendent des cieux... ainsi ma parole qui sort de ma bouche » (Is 55,10)

Les lectures du jour

Jn 1,45-51.
Philippe rencontre Nathanaël et lui dit : « Celui dont parlent la
loi de Moïse et les Prophètes, nous l'avons trouvé : c'est Jésus fils
de Joseph, de Nazareth. »
Nathanaël répliqua : « De Nazareth ! Peut-il sortir de là
quelque chose de bon ? » Philippe répond : « Viens, et
tu verras. »
Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare : « Voici un
véritable fils d'Israël, un homme qui ne sait pas mentir. »
Nathanaël lui demande : « Comment me connais-tu ? »
Jésus lui répond : « Avant que Philippe te parle, quand tu étais
sous le figuier, je t'ai vu. »
Nathanaël lui dit : « Rabbi, c'est toi le Fils de Dieu !
C'est toi le roi d'Israël ! »
Jésus reprend : « Je te dis que je t'ai vu sous le figuier, et
c'est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes
encore. »
Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez
les cieux ouverts, avec les anges de Dieu qui montent et descendent
au-dessus du Fils de l'homme. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Damien (1007-1072), ermite puis évêque, docteur de l'Église
Sermon 42, deuxième pour S. Barthélemy : PL 144, 726, 728 C-D (trad. Orval)

« Comme la pluie et la neige descendent des cieux... ainsi ma parole qui sort de ma bouche » (Is 55,10)

Les apôtres sont ces perles précieuses que saint Jean nous dit
avoir contemplées dans l'Apocalypse et dont les portes de la Jérusalem
céleste sont construites (Ap 21,21)... En effet, lorsque par des signes ou
des miracles les apôtres rayonnent la lumière divine, ils ouvrent l'accès
de la gloire céleste de Jérusalem aux peuples convertis à la foi
chrétienne. Et quiconque est sauvé grâce à eux entre dans la vie, tel un
voyageur franchissant une porte... C'est d'eux encore que le prophète dit :
« Qui sont ceux-là, qui volent ainsi que des nuages ? » (Is 60,8) Ces
nuages se condensent en eau lorsqu'ils arrosent la terre de notre cœur avec
la pluie de leur enseignement pour la rendre fertile et porteuse des germes
de bonnes œuvres. Barthélemy, dont c'est la fête aujourd'hui,
veut précisément dire en araméen : fils de celui qui porte l'eau. Il est le
fils de ce Dieu qui élève l'esprit de ses prédicateurs à la contemplation
des vérités d'en-haut de sorte qu'ils puissent répandre avec efficacité et
en abondance la pluie de la parole de Dieu dans nos cœurs. C'est ainsi
qu'ils boivent l'eau à la source pour nous la donner à boire à notre tour.




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23 août 2010

Evangile du jour

lundi 23 août 2010
Le lundi de la 21e semaine du temps ordinaire

Ste Rose de Lima, vierge († 1617)



Commentaire du jour
Sainte Catherine de Gênes : Dieu fait appel à notre liberté

Les lectures du jour

Mt 23,13-22.
Jésus disait : " Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous fermez à clef le Royaume des cieux devant les hommes;
vous-mêmes n'y entrez pas, et ceux qui essayent d'y entrer, vous ne leur
permettez pas d'entrer!

Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous
parcourez la mer et la terre pour faire un seul converti, et quand vous y
avez réussi, vous en faites un homme voué à la géhenne, deux fois pire que
vous !
Malheureux êtes-vous, guides aveugles, vous qui dites : 'Si l'on fait
un serment par le Temple, il est nul ; mais si l'on fait un serment
par l'or du Temple, on doit s'en acquitter. '
Insensés et aveugles ! Qu'est-ce qui est le plus important :
l'or ? ou bien le Temple par lequel cet or devient sacré ?
Vous dites encore : 'Si l'on fait un serment par l'autel, il est
nul ; mais si l'on fait un serment par l'offrande posée sur l'autel,
on doit s'en acquitter. '
Aveugles ! Qu'est-ce qui est le plus important :
l'offrande ? ou bien l'autel par lequel cette offrande devient
sacrée ?
Celui qui fait un serment par l'autel fait donc un serment par l'autel et
par tout ce qui est posé dessus ;
et celui qui fait un serment par le Temple fait un serment par le Temple et
par Celui qui l'habite ;
et celui qui fait un serment par le ciel fait un serment par le trône divin
et par Celui qui siège sur ce trône.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Catherine de Gênes (1447-1510), laïque, mystique
Le Libre Arbitre (trad. Études carmélitaines 1959 ; cf Orval)

Dieu fait appel à notre liberté

Dieu incite l'homme à se lever du péché... Plus promptement l'homme
reconnaît sa misère, plus vite aussi il s'humilie et s'abandonne à Dieu,
connaissant que c'est à Dieu qu'il appartient de faire cette œuvre de
conversion en lui. Il en prend conscience peu à peu par les inspirations
continuelles que Dieu lui envoie, et voyant l'œuvre et l'avantage qu'il en
retire il dit en lui-même : « Il me semble vraiment que Dieu n'ait pas
autre choses à faire que de s'occuper de moi. Qu'elles sont douces et
pleines d'amour les œuvres de Dieu sur nous ! » ...

Dès cette vie, servir Dieu est en vérité régner. Quand Dieu délivre
l'homme du péché qui le rend esclave, il le dégage de toute servitude et il
l'établit dans une vraie liberté. Autrement l'homme va toujours de désir en
désir sans jamais s'apaiser ; plus il a plus il voudrait avoir ; cherchant
à se satisfaire, jamais il n'est content. En effet, quiconque a un désir en
est possédé ; à cette chose qu'il aime, il s'est vendu ; cherchant sa
liberté, suivant ses appétits avec offense de Dieu, il s'en rend esclave
sans fin.

Considère donc la force et la puissance de notre libre arbitre qui
renferme en soi deux choses si opposées et si contraires l'une à l'autre :
la vie ou la mort éternelles. Il ne peut être violenté par aucune créature
s'il ne le veut pas ; c'est pourquoi, tant que ce sera en ton pouvoir,
réfléchis bien et prends garde à ce que tu fais.




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22 août 2010

Evangile du jour

dimanche 22 août 2010
Vingt-et-unième dimanche du temps ordinaire

Ste Marie, Reine



Commentaire du jour
Saint Anselme : « Prendre place au festin dans le Royaume de Dieu »

Les lectures du jour

Lc 13,22-30.
Dans sa marche vers Jérusalem, Jésus passait par les villes et les villages
en enseignant.
Quelqu'un lui demanda : « Seigneur, n'y aura-t-il que peu de gens
à être sauvés ? » Jésus leur dit :
« Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite, car, je vous le
déclare, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas.
Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, si vous,
du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant :
'Seigneur, ouvre-nous', il vous répondra : 'Je ne sais pas d'où vous
êtes. '
Alors vous vous mettrez à dire : 'Nous avons mangé et bu en ta
présence, et tu as enseigné sur nos places. '
Il vous répondra : 'Je ne sais pas d'où vous êtes. Éloignez-vous de
moi, vous tous qui faites le mal. '
Il y aura des pleurs et des grincements de dents quand vous verrez Abraham,
Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous
serez jetés dehors.
Alors on viendra de l'orient et de l'occident, du nord et du midi, prendre
place au festin dans le royaume de Dieu.
Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront
derniers. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Anselme (1033-1109), moine, évêque, docteur de l'Église
Proslogion, 25-26 (trad. Orval)

« Prendre place au festin dans le Royaume de Dieu »

      Quel grand bonheur que de posséder le Royaume de Dieu ! Quelle joie
pour toi, cœur humain, pauvre cœur habitué à la souffrance et écrasé par
les malheurs, si tu regorgeais d'un tel bonheur... Et pourtant, si
quelqu'un d'autre, que tu aimerais comme toi-même, avait part à un bonheur
identique, ta joie redoublerait, car tu ne te réjouirais pas moins pour lui
que pour toi-même. Et si deux ou trois ou beaucoup plus encore possédaient
ce même bonheur, tu ressentirais autant de joie pour chacun d'eux que pour
toi-même, puisque tu aimerais chacun autant que toi-même.

      Ainsi donc, dans cette plénitude d'amour qui unira les innombrables
bienheureux et où personne n'aimera l'autre moins que soi-même, chacun
jouira du bonheur de l'autre autant que du sien propre. Et le cœur de
l'homme, à peine capable de contenir sa propre joie, sera immergé dans
l'océan de si grandes et si nombreuses béatitudes. Or, vous le savez, on se
réjouit du bonheur de quelqu'un dans la mesure où on l'aime ; ainsi, en
cette parfaite béatitude où chacun aimera Dieu incomparablement plus que
soi-même et que tous les autres, le bonheur infini de Dieu sera pour chacun
une source de joie incomparable.




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21 août 2010

Evangile du jour

samedi 21 août 2010
Le samedi de la 20e semaine du temps ordinaire

St Pie X, pape († 1914) - Mémoire



Commentaire du jour
Saint Isaac le Syrien : « Qui s'abaissera sera élevé »

Les lectures du jour

Mt 23,1-12.
Jésus déclarait à la foule et à ses disciples :
« Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse.
Pratiquez donc et observez tout ce qu'ils peuvent vous dire. Mais n'agissez
pas d'après leurs actes, car ils disent et ne font pas.
Ils lient de pesants fardeaux et en chargent les épaules des gens ;
mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.
Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes : ils portent sur
eux des phylactères très larges et des franges très longues ;
ils aiment les places d'honneur dans les repas, les premiers rangs dans les
synagogues,
les salutations sur les places publiques, ils aiment recevoir des gens le
titre de Rabbi.
Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n'avez
qu'un seul enseignant, et vous êtes tous frères.
Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n'avez qu'un seul
Père, celui qui est aux cieux.
Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n'avez qu'un seul
maître, le Christ.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Isaac le Syrien (7ème siècle), moine près de Mossoul
Discours ascétiques, 1ère série n°49 (trad. DDB 1981, p.273)

« Qui s'abaissera sera élevé »

      La providence de Dieu, qui veille à donner à chacun de nous ce qui
lui est bon, a mené à nous toutes choses pour nous porter à l'humilité. Car
si tu t'enorgueillis des grâces de la providence, celle-ci t'abandonne, et
tu retombes... Sache donc qu'il ne t'appartient pas, ni à toi ni à ta
vertu, de résister aux tendances mauvaises, mais que seule la grâce te
tient dans sa main, pour que tu ne craignes pas... Gémis, pleure,
souviens-toi de tes fautes au temps de ton épreuve afin d'être délivré de
l'orgueil et d'acquérir l'humilité. Cependant ne désespère pas. Prie Dieu
humblement de pardonner tes péchés.

      L'humilité, même sans les œuvres, efface beaucoup de fautes. Mais au
contraire les œuvres sans elle ne servent à rien ; elles nous préparent
même bien des maux. Obtiens donc par l'humilité le pardon de tes
injustices. Ce que le sel est à toute nourriture, l'humilité l'est à toute
vertu. Elle peut briser la force de nombreux péchés... Si nous la
possédons, elle fait de nous des fils de Dieu, et elle nous mène à Dieu
sans même le secours des œuvres bonnes. C'est pourquoi en dehors d'elle
toutes nos œuvres sont vaines, sont vaines toutes les vertus, et sont
vaines toutes les peines.




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20 août 2010

Evangile du jour

vendredi 20 août 2010
Le vendredi de la 20e semaine du temps ordinaire

St Bernard de Clairvaux, abbé et docteur de l'Église (1091-1153) -Mémoire



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Tout...dépend de ces deux commandements »

Les lectures du jour

Mt 22,34-40.
Les pharisiens, apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens,
se réunirent,
et l'un d'entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour
le mettre à l'épreuve :
« Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? »
Jésus lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout
ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit.
Voilà le grand, le premier commandement.
Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain
comme toi-même.
Tout ce qu'il y a dans l'Écriture - dans la Loi et les Prophètes - dépend
de ces deux commandements. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Encyclique « Deus caritas est », § 18 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Tout...dépend de ces deux commandements »

      Il y a une interaction nécessaire entre amour de Dieu et amour du
prochain... Si le contact avec Dieu me fait complètement défaut dans ma
vie, je ne peux jamais voir en l'autre que l'autre, et je ne réussis pas à
reconnaître en lui l'image divine. Si par contre dans ma vie je néglige
complètement l'attention à l'autre, désirant seulement être « pieux » et
accomplir mes « devoirs religieux », alors même ma relation à Dieu se
dessèche. Alors, cette relation est seulement « correcte », mais sans
amour. Seule ma disponibilité à aller à la rencontre du prochain, à lui
témoigner de l'amour, me rend aussi sensible devant Dieu. Seul le service
du prochain ouvre mes yeux sur ce que Dieu fait pour moi et sur sa manière
à lui de m'aimer.

      Les saints -– pensons par exemple à la bienheureuse Teresa de
Calcutta -- ont puisé dans la rencontre avec le Seigneur dans l'eucharistie
leur capacité à aimer le prochain de manière toujours nouvelle, et
réciproquement cette rencontre a acquis son réalisme et sa profondeur
précisément grâce à leur service des autres.

      Amour de Dieu et amour du prochain sont inséparables, c'est un unique
commandement. Tous les deux cependant vivent de l'amour prévenant de Dieu
qui nous a aimés le premier. Ainsi, il n'est plus question d'un
« commandement » qui nous prescrit l'impossible de l'extérieur, mais au
contraire d'une expérience de l'amour, donnée de l'intérieur, un amour qui,
de par sa nature, doit par la suite être partagé à d'autres. L'amour
grandit par l'amour. L'amour est « divin » parce qu'il vient de Dieu et
qu'il nous unit à Dieu, et, à travers ce processus d'unification, il nous
transforme en un Nous, qui surpasse nos divisions et qui nous fait devenir
un, jusqu'à ce que, à la fin, Dieu soit « tout en tous ».




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19 août 2010

Evangile du jour

jeudi 19 août 2010
Le jeudi de la 20e semaine du temps ordinaire

St Jean-Eudes, fondateur († 1680)



Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : « Heureux les invités aux noces de l'Agneau » (Ap 19,9)

Les lectures du jour

Mt 22,1-14.
Jésus disait en paraboles :
« Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les
noces de son fils.
Il envoya ses serviteurs pour appeler à la noce les invités, mais ceux-ci
ne voulaient pas venir.
Il envoya encore d'autres serviteurs dire aux invités : 'Voilà :
mon repas est prêt, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout
est prêt : venez au repas de noce. '
Mais ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à son champ,
l'autre à son commerce ;
les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent.
Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et
brûla leur ville.
Alors il dit à ses serviteurs : 'Le repas de noce est prêt, mais les
invités n'en étaient pas dignes.
Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez,
invitez-les au repas de noce. '
Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils
rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie
de convives.
Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le
vêtement de noce,
et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement
de noce ? ' L'autre garda le silence.
Alors le roi dit aux serviteurs : 'Jetez-le, pieds et poings liés,
dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements
de dents. '
Certes, la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu
nombreux. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur l'Évangile, n°38

« Heureux les invités aux noces de l'Agneau » (Ap 19,9)

      Avez-vous compris quel est ce roi, père d'un fils qui est
lui-même roi ? C'est celui dont le psalmiste disait : « Ô Dieu, donne au
roi ton jugement, au fils du roi ta justice » (71,1)... « Il célébrait les
noces de son fils. » Le Père a donc célébré les noces du roi son Fils,
quand il lui a uni l'Église dans le mystère de l'Incarnation. Et le sein de
la Vierge Mère a été la chambre nuptiale de cet Époux. C'est pourquoi un
psaume dit encore : « Du soleil il a fait sa tente, et lui-même est comme
un époux qui sort de son pavillon de noces » (Ps 18,5-6)...

            Il a donc envoyé ses serviteurs pour inviter ses amis à de
telles noces. Il les a envoyés une première fois et une deuxième fois,
c'est-à-dire d'abord les prophètes, puis les apôtres, pour annoncer
l'incarnation du Seigneur... Par les prophètes il a annoncé comme future
l'incarnation de son fils unique, et par les apôtres il l'a prêchée une
fois accomplie...

             « Mais ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à
son champ, l'autre à son commerce. » Aller à son champ, c'est s'adonner
sans retenue aux tâches d'ici-bas. Aller à son commerce, c'est rechercher
avidement son profit dans les affaires de ce monde. L'un et l'autre
négligent de penser au mystère de l'incarnation du Verbe et d'y conformer
leur vie... Plus grave encore, certains, non contents de mépriser la faveur
de celui qui les appelle, le persécutent... Toutefois, le Seigneur ne
laissera pas de places vides au festin des noces du roi son Fils. Il envoie
chercher d'autres convives, car la parole de Dieu, bien qu'elle reste
encore méconnue de beaucoup, trouvera bien un jour où se reposer...

            Mais vous, frères, qui par la grâce de Dieu êtes déjà entrés
dans la salle du festin, c'est-à-dire dans la sainte Église, examinez-vous
bien attentivement, de peur qu'à son entrée, le roi ne trouve quelque chose
à reprendre dans le vêtement de votre âme.




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18 août 2010

Evangile du jour

mercredi 18 août 2010
Le mercredi de la 20e semaine du temps ordinaire

St. Alberto Hurtado Cruchaga, Prêtre (1901-1952), Les martyrs des pontons de Rochefort (1794-1795)



Commentaire du jour
Saint Cyrille de Jérusalem : L'homme de la onzième heure

Les lectures du jour

Mt 20,1-16.
Jésus disait cette parabole : « Le Royaume des cieux est
comparable au maître d'un domaine qui sortit au petit jour afin d'embaucher
des ouvriers pour sa vigne.
Il se mit d'accord avec eux sur un salaire d'une pièce d'argent pour la
journée, et il les envoya à sa vigne.
Sorti vers neuf heures, il en vit d'autres qui étaient là, sur la place,
sans travail.
Il leur dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne, et je vous donnerai ce
qui est juste. '
Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et
fit de même.
Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d'autres qui étaient là et
leur dit : 'Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien
faire ? '
Ils lui répondirent : 'Parce que personne ne nous a embauchés. ' Il
leur dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne. '
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : 'Appelle les
ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir
par les premiers. '
Ceux qui n'avaient commencé qu'à cinq heures s'avancèrent et reçurent
chacun une pièce d'argent.
Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils
reçurent, eux aussi, chacun une pièce d'argent.
En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine :
'Ces derniers venus n'ont fait qu'une heure, et tu les traites comme nous,
qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur ! '
Mais le maître répondit à l'un d'entre eux : 'Mon ami, je ne te fais
aucun tort. N'as-tu pas été d'accord avec moi pour une pièce
d'argent ?
Prends ce qui te revient, et va-t'en. Je veux donner à ce dernier autant
qu'à toi :
n'ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon bien ? Vas-tu
regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon ? '
Ainsi les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l'Église
Catéchèse baptismale 13 (trad. Bouvet, Soleil Levant 1962, p. 285s rev.)

L'homme de la onzième heure

      L'un des bandits crucifiés avec Jésus s'écriait : « Souviens-toi de
moi, Seigneur ! Maintenant, c'est vers toi que je me tourne... Je ne te dis
pas mes œuvres car elles me font trembler. Tout homme est bien disposé
envers son compagnon de route, me voici ton compagnon de route vers la
mort. Souviens-toi de moi, ton compagnon de voyage, non pas maintenant,
mais quand tu vas arriver dans ton Royaume » (Lc 23,42).

      Quelle puissance t'a donc illuminé, ô bon larron ? Qui t'a donc
appris à adorer ainsi celui qui est méprisé et crucifié avec toi ? Ô
lumière éternelle qui illumines ceux qui sont dans les ténèbres (Lc 1,79) !
« Prends courage... En vérité, je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi
dans le paradis, puisque aujourd'hui tu as entendu ma voix et tu n'as pas
endurci ton cœur (Ps 94,8). Parce qu'il a désobéi, Adam a été vite expulsé
du jardin du paradis... Pour toi qui obéis à la foi aujourd'hui,
aujourd'hui tu seras sauvé. Pour Adam, le bois avait été occasion de
chute ; pour toi, le bois va te faire entrer dans le paradis...

      Ô grâce immense et inexprimable : Abraham, le fidèle par excellence,
n'était pas encore entré, et le larron entre. Paul en est frappé
d'étonnement et dit : « Là où le péché a été abondant, la grâce a été
surabondante ! » (Rm 5,20). Ceux qui avaient peiné tout le jour n'étaient
pas encore entrés dans le Royaume, et lui, l'homme de la onzième heure, il
est admis sans retard. Que personne ne murmure contre le maître : « Je ne
fais tort à personne ; n'ai-je pas le pouvoir de faire ce que je veux chez
moi ? » Le larron veut être juste..., je me contente de sa foi... Moi, le
pasteur, j'ai trouvé la brebis perdue, je la prends sur mes épaules (Lc
15,5) parce qu'elle a dit : « J'ai erré, mais souviens-toi de moi,
Seigneur, quand tu entreras dans ton Royaume ».




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17 août 2010

Evangile du jour

mardi 17 août 2010
Le mardi de la 20e semaine du temps ordinaire

Ste Jeanne Delanoue, vierge et fondatrice († 1732)



Commentaire du jour
Saint Pierre Damien : Tout quitter pour suivre le Christ

Les lectures du jour

Mt 19,23-30.
Jésus disait à ses disciples : " Amen, je vous le dis : un riche entrera
difficilement dans la Royaume des cieux.
Je vous le répète : il est plus facile à un chameau de passer par un
trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume des cieux. »
Entendant ces paroles, les disciples furent profondément déconcertés, et
ils disaient : « Qui donc peut être sauvé ? »
Jésus les regarda et dit : « Pour les hommes, c'est impossible,
mais pour Dieu tout est possible. »
Alors Pierre prit la parole et dit à Jésus : « Voilà que nous
avons tout quitté pour te suivre : alors, qu'est-ce qu'il y aura pour
nous ? »
Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : quand viendra
le monde nouveau, et que le Fils de l'homme siégera sur son trône de
gloire, vous qui m'avez suivi, vous siégerez vous-mêmes sur douze trônes
pour juger les douze tribus d'lsraël.
Et tout homme qui aura quitté à cause de mon nom des maisons, des frères,
des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra beaucoup
plus, et il aura en héritage la vie éternelle.
Beaucoup de premiers seront derniers, beaucoup de derniers seront premiers.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Damien (1007-1072), ermite puis évêque, docteur de l'Église
Sermon 9 ; PL 144, 549-553 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 499)

Tout quitter pour suivre le Christ

C'est une grande chose, en vérité, de « tout quitter », mais
une plus grande de « suivre le Christ » car, comme nous l'apprenons dans
les livres, beaucoup ont tout quitté mais n'ont pas suivi le Christ. Suivre
le Christ est notre tâche, c'est notre travail, en cela consiste
l'essentiel du salut de l'homme, mais nous ne pouvons pas suivre le Christ
si nous n'abandonnons pas tout ce qui nous entrave. Car « il s'élance en
conquérant joyeux » (Ps 18,6), et personne ne peut le suivre s'il est
chargé d'un fardeau. « Voilà, dit Pierre, que nous avons tout
quitté », non seulement les biens de ce monde, mais aussi les désirs de
notre âme. Car il n'a pas tout abandonné, celui qui reste attaché ne
serait-ce qu'à lui-même. Bien plus, cela ne sert à rien d'avoir abandonné
tout le reste à l'exception de soi-même, car il n'y a pas pour l'homme de
fardeau plus lourd que son moi. Quel tyran est plus cruel, quel maître plus
impitoyable pour l'homme que sa volonté propre ? ... Par conséquent, il
faut que nous abandonnions nos possessions et notre volonté propre si nous
voulons suivre celui qui n'avait « pas d'endroit où reposer la tête » (Lc
9,58) et qui est venu « non pour faire sa volonté, mais pour faire la
volonté de celui qui l'a envoyé » (Jn 6,38).




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16 août 2010

Evangile du jour

lundi 16 août 2010
Le lundi de la 20e semaine du temps ordinaire

St Étienne de Hongrie, roi († 1038), St Roch, pélerin († 1327)



Commentaire du jour
Saint Jean de la Croix : « Viens, suis-moi »

Les lectures du jour

Mt 19,16-22.
Quelqu'un s'approcha de Jésus et lui dit : « Maître, que dois-je
faire de bon pour avoir la vie éternelle ? »
Jésus lui dit : « Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est
bon ? Il n'y a qu'un seul être qui soit bon ! Si tu veux entrer
dans la vie, observe les commandements. -
Lesquels ? » lui dit-il. Jésus reprit : « Tu ne
commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d'adultère. Tu ne
commettras pas de vol. Tu ne porteras pas de faux témoignage.
Honore ton père et ta mère. Et aussi : Tu aimeras ton prochain comme
toi-même. »
Le jeune homme lui dit : « Tout cela, je l'ai observé : que
me manque-t-il encore ? »
Jésus lui répondit : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que
tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux.
Puis viens, suis-moi. »
A ces mots, le jeune homme s'en alla tout triste, car il avait de grands
biens.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean de la Croix (1542-1591), carme, docteur de l'Église
Avis et maximes, 169-175 (trad. OC, Cerf 1990, p. 288)

« Viens, suis-moi »

      Plus tu te sépareras des choses de la terre, plus tu te rapprocheras
de celles du ciel et plus tu trouveras de richesses en Dieu.
      Celui qui saura mourir à tout, trouvera vie en tout.
      Sépare-toi du mal, fais le bien, recherche la paix (Ps 33,15).
      Celui qui se plaint ou qui murmure n'est point parfait ni même bon
chrétien.
      Celui-là est humble qui se cache en son propre néant et sait
s'abandonner à Dieu.
      Celui-là est doux qui sait supporter le prochain et se supporter
soi-même.
      Si tu veux être parfait, vends ta volonté et donne-la aux pauvres
d'esprit, puis tourne-toi vers le Christ, pour obtenir de lui la douceur et
l'humilité, et suis-le jusqu'au Calvaire et au sépulcre.




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15 août 2010

Evangile du jour

dimanche 15 août 2010
Solennité de l'Assomption de la Vierge Marie, patronne principale de la France

Assomption de la Vierge Marie - Solennité



Commentaire du jour
Saint Bernard : « C'est dans le Christ que tous revivront, chacun à son rang » (1Co 15,22-23)

Les lectures du jour

Lc 1,39-56.
En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la
montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit
en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les
femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à
moi ?
Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli
d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent
dites de la part du Seigneur. »
Marie rendit grâce au Seigneur en disant : « Mon âme exalte le
Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s'est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me
diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race à
jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna
chez elle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
1er sermon pour l'Assomption (trad. Pain de Cîteaux 32, p. 63 rev.)

« C'est dans le Christ que tous revivront, chacun à son rang » (1Co 15,22-23)

      Aujourd'hui la Vierge Marie monte, glorieuse, dans le ciel. Elle met
le comble à la joie des anges et des saints. C'est elle, en effet, dont la
simple parole de salutation a fait exulter l'enfant encore enfermé dans le
sein maternel (Lc 1,44). Quelle a dû être l'exultation des anges et des
saints, lorsqu'ils ont pu entendre sa voix, voir son visage, et jouir de sa
présence bénie ! Et pour nous, frères bien-aimés, quelle fête dans son
Assomption glorieuse, quelle cause d'allégresse et quelle source de joie
aujourd'hui ! La présence de Marie illumine le monde entier, tellement le
ciel resplendit, irradié par l'éclat de la Vierge toute sainte. C'est donc
à bon droit que résonne dans les cieux l'action de grâce et la louange.

      Mais nous..., dans la mesure où le ciel exulte de la présence de
Marie, n'est-il pas raisonnable que notre monde d'ici-bas pleure son
absence ? Mais non, ne nous plaignons pas, car nous n'avons pas ici-bas de
cité permanente (He 13,14) ; nous cherchons celle où la Vierge Marie est
parvenue aujourd'hui. Si nous sommes déjà inscrits au nombre des habitants
de cette cité, il convient aujourd'hui de nous souvenir d'elle..., de
partager sa joie, de participer à cette allégresse qui réjouit aujourd'hui
la cité de Dieu ; elle retombe aujourd'hui en rosée sur notre terre. Oui,
elle nous a précédés, notre reine, elle nous a précédés et elle a été reçue
avec tant de gloire que nous pouvons, nous ses humbles serviteurs, suivre
notre souveraine en toute confiance en criant [avec l'Épouse du Cantique
des Cantiques] : « Entraîne-nous à ta suite. Nous courrons à l'odeur de tes
parfums ! » (Ct 1,3-4) Voyageurs sur la terre, nous avons envoyé en avant
notre avocate..., mère de miséricorde, pour plaider efficacement notre
salut.




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14 août 2010

Evangile du jour

samedi 14 août 2010
Le samedi de la 19e semaine du temps ordinaire

St Maximilien Kolbe, prêtre et martyr (1884-1941)



Commentaire du jour
Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI] : « Jésus plaça un enfant à côté de lui et leur dit : ' Celui qui accueille en mon nom cet enfant, c'est moi qu'il accueille ' » (Lc 9,48)

Les lectures du jour

Mt 19,13-15.
On présenta des enfants à Jésus pour qu'il leur impose les mains en priant.
Mais les disciples les écartaient vivement.
Jésus leur dit : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de
venir à moi, car le Royaume des cieux est à ceux qui leur
ressemblent. »
Il leur imposa les mains, puis il partit de là.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]
Retraite prêchée au Vatican, 1983 (trad. Le Ressuscité, DDB 1986, p.79)

« Jésus plaça un enfant à côté de lui et leur dit : ' Celui qui accueille en mon nom cet enfant, c'est moi qu'il accueille ' » (Lc 9,48)

      Il faut nous rappeler que l'attribut essentiel de Jésus, celui qui
exprime sa dignité, est celui de « Fils »... L'orientation de sa vie, le
motif originaire et l'objectif qui l'ont modelée, s'expriment en un seul
mot : « Abba, Père bien-aimé ». Jésus savait qu'il n'était jamais seul et,
jusqu'au dernier cri sur la croix, il a obéi à celui qu'il appelait Père,
en se tendant entièrement vers lui. Cela seul permet d'expliquer qu'il ait
refusé finalement de s'appeler roi, ou seigneur, ou de s'attribuer quelque
autre titre de pouvoir, mais qu'il ait eu recours à un terme que nous
pourrions aussi traduire par « petit enfant ».

      On peut donc dire ce qui suit : si, dans la prédication de Jésus,
l'enfance tient une place tellement extraordinaire, c'est parce qu'elle
correspond le plus profondément à son mystère le plus personnel, à sa
filiation. Sa dignité la plus haute, celle qui renvoie à sa divinité, ne
consiste finalement pas en un pouvoir dont il aurait disposé ; elle se
fonde sur son être orienté vers l'autre : Dieu, le Père. L'exégète allemand
Joachim Jeremias dit fort bien qu'être enfant au sens de Jésus signifie
apprendre à dire « Père ».




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13 août 2010

Evangile du jour

vendredi 13 août 2010
Le vendredi de la 19e semaine du temps ordinaire

Ste Radegonde, reine et abbesse (519-587), St Pontien, pape (c. 235)



Commentaire du jour
Le Missel romain : « Ils ne sont plus deux, mais un seul »

Les lectures du jour

Mt 19,3-12.
Des pharisiens s'approchèrent de lui pour le mettre à l'épreuve ; ils
lui demandèrent : « Est-il permis de renvoyer sa femme pour
n'importe quel motif ? »
Il répondit : « N'avez-vous pas lu l'Écriture ? Au
commencement, le Créateur les fit homme et femme,
et il leur dit : 'Voilà pourquoi l'homme quittera son père et sa mère,
il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un. '
A cause de cela, ils ne sont plus deux, mais un seul. Donc, ce que Dieu a
uni, que l'homme ne le sépare pas ! »
Les pharisiens lui répliquent : « Pourquoi donc Moïse a-t-il
prescrit la remise d'un acte de divorce avant la séparation ? »
Jésus leur répond : « C'est en raison de votre endurcissement que
Moïse vous a concédé de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n'en
était pas ainsi.
Or je vous le dis : si quelqu'un renvoie sa femme - sauf en cas
d'union illégitime - pour en épouser une autre, il est adultère. »
Ses disciples lui disent : « Si telle est la situation de l'homme
par rapport à sa femme, il n'y a pas intérêt à se marier. »
Il leur répondit : « Ce n'est pas tout le monde qui peut
comprendre cette parole, mais ceux à qui Dieu l'a révélée.
Il y a des gens qui ne se marient pas car, de naissance, ils en sont
incapables ; il y en a qui ne peuvent pas se marier car ils ont été
mutilés par les hommes ; il y en a qui ont choisi de ne pas se marier
à cause du Royaume des cieux. Celui qui peut comprendre, qu'il
comprenne ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Le Missel romain
Rituel du mariage : Bénédiction 5

« Ils ne sont plus deux, mais un seul »

Seigneur notre Dieu,
créateur de l'univers et de tout ce qui vit,
tu as fait l'homme et la femme à ta ressemblance (Gn 1,27),
et pour qu'ils soient associés à ton œuvre d'amour,
tu leur as donné un cœur capable d'aimer.
Tu as voulu qu'aujourd'hui, dans cette église,
N. et N. unissent leur vie.
Tu veux maintenant qu'ils construisent leur foyer,
qu'ils cherchent à s'aimer chaque jour davantage
et suivent l'exemple du Christ,
lui qui a aimé les hommes jusqu'à mourir sur une croix.
Bénis, protège et fortifie l'amour de ces nouveaux époux :
que leur amour soutienne leur fidélité ;
qu'il les rende heureux et leur fasse découvrir dans le Christ
la joie de don total à celui que l'on aime.
Que leur amour, semblable à ton amour, Seigneur,
devienne une source de vie ;
qu'il les garde attentifs aux appels de leurs frères,
et que leur foyer soit ouvert aux autres.
En s'appuyant sur leur amour et sur l'amour du Christ
qu'ils prennent une part active
à la construction d'un monde plus juste et fraternel
et soient ainsi fidèles à leur vocation d'hommes et de chrétiens.
Amen.




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12 août 2010

Evangile du jour

jeudi 12 août 2010
Le jeudi de la 19e semaine du temps ordinaire

Ste Jeanne de Chantal, fondatrice († 1641), Ste Clarisse, abbesse (VIème s.)



Commentaire du jour
Sainte Faustine Kowalska : « Ne devais-tu pas...avoir pitié de ton compagnon, comme j'avais eu pitié de toi ? »

Les lectures du jour

Mt 18,21-35.19,1.
Pierre s'approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, quand
mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui
pardonner ? Jusqu'à sept fois ? »
Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais
jusqu'à soixante-dix fois sept fois.
En effet, le Royaume des cieux est comparable à un roi qui voulut régler
ses comptes avec ses serviteurs.
Il commençait, quand on lui amena quelqu'un qui lui devait dix mille
talents (c'est-à-dire soixante millions de pièces d'argent).
Comme cet homme n'avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le
vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de
sa dette.
Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et
disait : 'Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout. '
Saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa
dette.
Mais, en sortant, le serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait
cent pièces d'argent. Il se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant :
'Rembourse ta dette ! '
Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : 'Prends
patience envers moi, et je te rembourserai. '
Mais l'autre refusa et le fit jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait
remboursé.
Ses compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés et allèrent
tout raconter à leur maître.
Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : 'Serviteur mauvais !
je t'avais remis toute cette dette parce que tu m'avais supplié.
Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même
j'avais eu pitié de toi ? '
Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il ait tout
remboursé.
C'est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne
pardonne pas à son frère de tout son cœur. »
Jésus acheva ainsi son discours, puis il s'éloigna de la Galilée et se
rendit en Judée, au-delà du Jourdain.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Faustine Kowalska (1905-1938), religieuse
Petit journal, § 163 (trad. Parole et dialogue 2002, p. 102)

« Ne devais-tu pas...avoir pitié de ton compagnon, comme j'avais eu pitié de toi ? »

      Je désire me transformer tout entière en ta miséricorde et être ainsi
un vivant reflet de toi, ô Seigneur ; que le plus grand des attributs
divins, ton insondable miséricorde, passe par mon âme et mon cœur sur le
prochain.
      Aide-moi, Seigneur, pour que mes yeux soient miséricordieux, pour que
je ne soupçonne jamais ni ne juge d'après les apparences extérieures, mais
que je discerne la beauté dans l'âme de mon prochain et que je lui vienne
en aide.
      Aide-moi, Seigneur, pour que mon oreille soit miséricordieuse, afin
que je me penche sur les besoins de mon prochain et ne reste pas
indifférente à ses douleurs ni à ses plaintes.
      Aide-moi, Seigneur, pour que ma langue soit miséricordieuse, afin que
je ne dise jamais de mal de mon prochain, mais que j'aie pour chacun un mot
de consolation et de pardon.
      Aide-moi, Seigneur, pour que mes mains soient miséricordieuses et
remplies de bonnes actions, afin que je sache faire du bien à mon prochain
et prendre sur moi les tâches les plus lourdes et les plus déplaisantes.
      Aide-moi, Seigneur, pour que mes pieds soient miséricordieux, pour me
hâter au secours de mon prochain, en dominant ma propre fatigue et ma
lassitude. Mon véritable repos est de rendre service à mon prochain.
      Aide-moi, Seigneur, pour que mon cœur soit miséricordieux, afin que
je ressente toutes les souffrances de mon prochain. Je ne refuserai mon
cœur à personne. Je fréquenterai sincèrement même ceux qui, je le sais,
vont abuser de ma bonté, et moi, je m'enfermerai dans le Cœur très
miséricordieux de Jésus. Je tairai mes propres souffrances. Que ta
miséricorde repose en moi, ô mon Seigneur.
      C'est toi qui m'ordonnes de m'exercer aux trois degrés de la
miséricorde ; le premier : l'acte miséricordieux -- quel qu'il soit ; le
second : la parole miséricordieuse -- si je ne peux pas aider par l'action,
j'aiderai par la parole ; le troisième -- c'est la prière. Si je ne peux
pas témoigner la miséricorde ni par l'action, ni par la parole, je le
pourrai toujours par la prière. J'envoie ma prière même là où je ne puis
aller physiquement.
      O mon Jésus, transforme-moi en toi, car tu peux tout.




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11 août 2010

Evangile du jour

mercredi 11 août 2010
Le mercredi de la 19e semaine du temps ordinaire

Ste Claire d'Assise, fondatrice (1194-1253)



Commentaire du jour
Tertullien : « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d'eux »

Les lectures du jour

Mt 18,15-20.
Jésus disait à ses disciples : « Si ton frère a commis un péché,
va lui parler seul à seul et montre-lui sa faute. S'il t'écoute, tu auras
gagné ton frère.
S'il ne t'écoute pas, prends encore avec toi une ou deux personnes afin que
toute l'affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins.
S'il refuse de les écouter, dis-le à la communauté de l'Église ; s'il
refuse encore d'écouter l'Église, considère-le comme un païen et un
publicain.
Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera
lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié
dans le ciel.
Encore une fois, je vous le dis : si deux d'entre vous sur la terre se
mettent d'accord pour demander quelque chose, ils l'obtiendront de mon Père
qui est aux cieux.
Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu
d'eux. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Tertullien (v. 155-v. 220), théologien
La Pénitence, 10

« Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d'eux »

Vivant parmi les frères, serviteurs du même maître, et pour qui tout
est en commun, l'espérance, la crainte, la joie, la peine, la souffrance
(puisqu'ils n'ont qu'une même âme venue du même Seigneur et du même Père),
pourquoi les crois-tu différents de toi ? Pourquoi redoutes-tu ceux qui ont
connu les mêmes chutes, comme s'ils allaient s'applaudir de tes chutes à
toi ? Le corps ne peut pas se réjouir du mal qui arrive à un de ses membres
; il faut bien qu'il s'afflige tout entier et qu'il travaille tout entier à
le guérir.

Là où deux fidèles sont unis, là est l'Eglise, mais l'Eglise c'est le
Christ. Donc, lorsque tu embrasses les genoux de tes frères, c'est le
Christ que tu touches, c'est le Christ que tu implores. Et quand, de leur
côté, tes frères versent des larmes sur toi, c'est le Christ que souffre,
c'est le Christ qui supplie son Père. Ce que le Fils demande est vite
accordé.




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10 août 2010

Evangile du jour

mardi 10 août 2010
Fête de St Laurent, diacre et martyr

St Laurent de Rome, martyr († 258)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Là où je suis, la aussi sera mon serviteur »

Les lectures du jour

Jn 12,24-26.
Quelques jours avant la Pâque, Jésus disait à ses disciples : " Amen, amen,
je vous le dits : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste
seul; mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit.
Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s'en détache en ce monde la
garde pour la vie éternelle.
Si quelqu'un veut me servir, qu'il me suive ; et là où je suis, là
aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 305

« Là où je suis, la aussi sera mon serviteur »

      Votre foi reconnaît, mes frères, ce grain tombé en terre, ce grain
que la mort a multiplié. Votre foi le reconnaît parce qu'il habite en vos
cœurs. Aucun chrétien n'hésite à croire ce que le Christ a dit de lui-même.
Mais une fois que ce grain est mort et s'est multiplié, beaucoup de grains
ont été jetés dans la terre. Saint Laurent est l'un d'entre eux, et nous
célébrons aujourd'hui le jour où il a été semé. Nous voyons quelle moisson
immense a surgi de tous ces grains répandus par toute la terre, et ce
spectacle nous comble de joie, si toutefois, par la grâce de Dieu, nous
appartenons à son grenier.

      Car tout ce qui fait partie de la moisson n'entre pas dans le grenier
: la même pluie, utile et féconde, fait croître le bon grain et la paille,
mais on ne les engrange pas tous le deux dans le grenier. C'est maintenant
pour nous le temps de choisir... Ecoutez-moi donc, grains sacrés, car je ne
doute pas qu'ils ne soient ici en grand nombre... Ecoutez-moi, ou plutôt,
écoutez en moi celui qui, le premier, s'est appelé le bon grain. N'aimez
pas votre vie en ce monde. Si vous vous aimez vraiment, n'aimez pas votre
vie ainsi, et alors vous sauverez votre vie... « Celui qui aime sa vie en
ce monde la perdra. » C'est le bon grain qui le dit, le grain qui a été
jeté en terre et qui est mort pour porter beaucoup de fruit. Ecoutez-le,
parce que ce qu'il dit il l'a fait. Il nous instruit, et il nous montre le
chemin par son exemple.

Le Christ ne s'est pas attaché à la vie de ce monde ; il est
venu en ce monde pour se dépouiller de lui-même, pour donner sa vie et la
reprendre quand il le voudrait... Il est le vrai Dieu, ce vrai homme, homme
sans péché pour ôter le péché du monde, revêtu d'une puissance si grande
qu'il pouvait dire en vérité : « J'ai le pouvoir de donner ma vie et le
pouvoir de la reprendre. Personne ne peut me l'enlever : c'est moi qui la
donne et moi qui la reprends » (Jn 10,18).




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09 août 2010

Evangile du jour

lundi 09 août 2010
Fête de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein), vierge et martyre, copatronne de l'Europe

Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein), o.c.d., copatronne de l'Europe (1891-1942)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] : « Voici l'époux ! Sortez à sa rencontre »

Les lectures du jour

Mt 25,1-13.
Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette
parabole : « Le royaume des cieux sera comparable à des jeunes
filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe et s'en allèrent à la
rencontre de l'époux.
Cinq d'entre elles étaient insensées, et cinq étaient prévoyantes :
les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d'huile,
tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l'huile en
réserve.
Comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent.
Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : 'Voici l'époux !
Sortez à sa rencontre. '
Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe.
Les insensées demandèrent aux prévoyantes : 'Donnez-nous de votre
huile, car nos lampes s'éteignent. '
Les prévoyantes leur répondirent : 'Jamais cela ne suffira pour nous
et pour vous ; allez plutôt vous en procurer chez les marchands. '
Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva. Celles qui étaient
prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et l'on ferma la porte.
Plus tard, les autres jeunes filles arrivent à leur tour et disent :
'Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! '
Il leur répondit : 'Amen, je vous le dis : je ne vous connais
pas. '
Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
La Femme et sa destinée (trad. Amiot-Dumont 1956, p. 124)

« Voici l'époux ! Sortez à sa rencontre »

            L'union de l'âme avec le Christ est autre chose que la
communion entre deux personnes terrestres : commencée par le baptême et
constamment renforcée les autres sacrements, elle est une intégration et
une poussée de sève –- comme nous le dit déjà le symbole de la vigne et du
cep (Jn 15). Cet acte d'union avec le Christ entraîne un rapprochement de
membre à membre entre tous les chrétiens. Ainsi l'Eglise prend la figure du
corps mystique du Christ. Ce corps est un corps vivant et l'esprit qui
l'anime est l'esprit du Christ qui, partant de la tête, s'écoule vers tous
les membres ; l'esprit qui émane du Christ est le Saint Esprit et l'Eglise
est donc le temple du Saint Esprit (cf 1Co 6,19).

            Mais, malgré la réelle unité organique de la tête et du corps,
l'Eglise se tient à côté de Christ comme une personne indépendante. Et tant
que Fils du Père éternel, le Christ vivait avant le commencement des temps
et avant toute existence humaine. Par l'acte de la création, l'humanité
vivait avant que le Christ ne prenne sa nature et ne soit intégré à elle.
Par son incarnation, il lui a apporté sa vie divine. Par son œuvre de
rédemption, il l'a rendu capable de recevoir la grâce... La cellule
primitive de cette humanité rachetée, c'est Marie : c'est en elle que
s'accomplit pour la première fois la purification et la sanctification par
le Christ, c'est elle la première qui a été remplie de l'Esprit Saint.
Avant que le Fils de Dieu soit né de Sainte Vierge, il a créé cette Vierge
pleine de grâce et, en elle et avec elle, l'Eglise. C'est pourquoi,
créature distincte de lui, elle se tient à ses côtés bien
qu'indissolublement liée à lui.

            Toute âme purifiée par le baptême et élevée à l'état de grâce
est, par là même, créée par le Christ et née pour le Christ. Mais elle est
créée dans l'Eglise et elle naît par l'Eglise... Ainsi l'Eglise est la mère
de tous ceux à qui s'adresse la rédemption. Elle l'est par son union intime
avec le Christ, et parce qu'elle se tient à ses côtés en qualité de Sponsa
Christi, Epouse du Christ, pour collaborer à son œuvre de rédemption.




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08 août 2010

Evangile du jour

dimanche 08 août 2010
Dix-neuvième dimanche du temps ordinaire

St Dominique de Guzman, fondateur (1170-1221)



Commentaire du jour
Saint Cyprien : « Tenez-vous prêts »

Les lectures du jour

Lc 12,32-48.
Jésus disait à ses disciples : « Sois sans crainte, petit
troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume.
Vendez ce que vous avez et donnez-le en aumône. Faites-vous une bourse qui
ne s'use pas, un trésor inépuisable dans les cieux, là où le voleur
n'approche pas, où la mite ne ronge pas.
Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur.
Restez en tenue de service, et gardez vos lampes allumées.
Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour
lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte.
Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de
veiller. Amen, je vous le dis : il prendra la tenue de service, les
fera passer à table et les servira chacun à son tour.
S'il revient vers minuit ou plus tard encore et qu'il les trouve ainsi,
heureux sont-ils !
Vous le savez bien : si le maître de maison connaissait l'heure où le
voleur doit venir, il ne laisserait pas percer le mur de sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts : c'est à l'heure où vous n'y penserez
pas que le Fils de l'homme viendra. »
Pierre dit alors : « Seigneur, cette parabole s'adresse-t-elle à
nous, ou à tout le monde ? »
Le Seigneur répond : « Quel est donc l'intendant fidèle et sensé
à qui le maître confiera la charge de ses domestiques pour leur donner, en
temps voulu, leur part de blé ?
Heureux serviteur, que son maître, en arrivant, trouvera à son travail.
Vraiment, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses
biens.
Mais si le même serviteur se dit : 'Mon maître tarde à venir', et s'il
se met à frapper serviteurs et servantes, à manger, à boire et à s'enivrer,

son maître viendra le jour où il ne l'attend pas et à l'heure qu'il n'a pas
prévue ; il se séparera de lui et le mettra parmi les infidèles.
Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n'a pourtant rien
préparé, ni accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups.
Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa
conduite, n'en recevra qu'un petit nombre. A qui l'on a beaucoup donné, on
demandera beaucoup ; à qui l'on a beaucoup confié, on réclamera
davantage.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
De l'unité, 26-27 (trad. cf DDB 1979, p. 49 et AELF)

« Tenez-vous prêts »

      C'est à notre temps que songeait le Seigneur quand il a dit : « Le
Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? » (Lc
18,8) Nous voyons cette prophétie se réaliser. La crainte de Dieu, la loi
de la justice, la charité, les bonnes œuvres, on n'y croit plus... Tout ce
que craindrait notre conscience, si elle y croyait, elle ne le craint pas,
parce qu'elle n'y croit pas. Car si elle y croyait, elle serait vigilante ;
et si elle était vigilante, elle se sauverait.

      Réveillons-nous donc, frères très chers, autant que nous en sommes
capables. Secouons le sommeil de notre inertie. Veillons à observer et à
pratiquer les préceptes du Seigneur. Soyons tels qu'il nous a prescrit
d'être, quand il a dit : « Restez en tenue de service et gardez vos lampes
allumées. Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des
noces pour lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte. Heureux
les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller
».

      Oui, restons en tenue de service, de peur que, quand viendra le jour
du départ, il ne nous trouve embarrassés et empêtrés. Que notre lumière
brille et rayonne de bonnes œuvres, qu'elle nous achemine de la nuit de ce
monde à la lumière et à la charité éternelles. Attendons avec soin et
prudence l'arrivée soudaine du Seigneur, afin que, lorsqu'il frappera à la
porte, notre foi soit en éveil pour recevoir du Seigneur la récompense de
sa vigilance. Si nous observons ces commandements, si nous retenons ces
avertissements et ces préceptes, les ruses trompeuses de l'Accusateur ne
pourront pas nous accabler pendant notre sommeil. Mais reconnus serviteurs
vigilants, nous régnerons avec le Christ triomphant.




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07 août 2010

Evangile du jour

samedi 07 août 2010
Le samedi de la 18° semaine du temps ordinaire

St Gaétan (Cajetan) de Thienne, fondateur († 1547)



Commentaire du jour
Saint Thomas More : « Je crois ! Viens au secours de mon incroyance » (Mc 9,24)

Les lectures du jour

Mt 17,14-20.
Quand Jésus, Pierre, Jacques et Jean rejoignirent la foule, après que Jésus
eut été transfiguré sur la montagne, un homme s'approcha,
il lui dit : « Seigneur, prends pitié de mon fils. Il a des
crises d'épilepsie, il est bien malade. Souvent il tombe dans le feu et
souvent aussi dans l'eau.
Je l'ai amené à tes disciples, mais ils n'ont pas pu le guérir. »
Jésus leur dit : « Génération incroyante et dévoyée, combien de
temps devrai-je rester avec vous ? Combien de temps devrai-je vous
supporter ? Amenez-le-moi ici. »
Jésus l'interpella vivement, le démon sortit de lui et à l'heure même
l'enfant fut guéri.
Alors les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent en
particulier : « Pour quelle raison est-ce que nous, nous n'avons
pas pu l'expulser ? »
Jésus leur répond : « C'est parce que vous avez trop peu de foi.
Amen, je vous le dis : si vous avez de la foi gros comme une graine de
moutarde, vous direz à cette montagne : 'Transporte-toi d'ici jusque
là-bas', et elle se transportera ; rien ne vous sera
impossible. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Thomas More (1478-1535), homme d'Etat anglais, martyr
Dialog of Comfort against Tribulation (trad. Ecrits des saints, Soleil Levant, p. 23-24)

« Je crois ! Viens au secours de mon incroyance » (Mc 9,24)

      « Seigneur, augmente notre foi » (Lc 17,5). Méditons les paroles du
Christ et disons-nous : si nous ne permettions pas à notre foi de tiédir et
même de refroidir, de perdre sa force en éparpillant nos pensées sur des
futilités, nous cesserions d'accorder de l'importance aux choses de ce
monde, et nous ramasserions notre foi dans un petit coin de notre âme.

      Nous la sèmerions alors comme la graine de moutarde dans le jardin de
notre cœur, après en avoir arraché toutes les mauvaises herbes, et le germe
grandirait. Avec une ferme confiance dans la parole de Dieu nous
soulèverons une montagne d'afflictions tandis que, si notre foi est
chancelante, elle ne déplacera même pas une taupinière. Pour terminer cet
entretien, je vous dirai que, puisque tout réconfort spirituel suppose une
base de foi, et que personne d'autre que Dieu ne peut la donner, nous ne
devons cesser jamais de la lui demander.





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