30 avril 2011

Evangile du jour

samedi 30 avril 2011
Le samedi de Pâques

Samedi de Pâques
St Joseph-Benoît Cottolengo, prêtre (1786-1842),  St Pie V, pape (+ 1572)



Commentaire du jour
Jean-Paul II : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création »

Les lectures du jour

Mc 16,9-15.

Ressuscité de grand matin, le premier jour de la semaine, Jésus apparut d'abord à Marie Madeleine, de laquelle il avait expulsé sept démons.
Celle-ci partit annoncer la nouvelle à ceux qui, ayant vécu avec lui, s'affligeaient et pleuraient.
Quand ils entendirent qu'il était vivant et qu'elle l'avait vu, ils refusèrent de croire.
Après cela, il se manifesta sous un aspect inhabituel à deux d'entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne.
Ceux-ci revinrent l'annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus.
Enfin, il se manifesta aux Onze eux-mêmes pendant qu'ils étaient à table : il leur reprocha leur incrédulité et leur endurcissement parce qu'ils n'avaient pas cru ceux qui l'avaient vu ressuscité.
Jésus ressuscité dit aux onze Apôtres : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean-Paul II
Lettre apostolique « Novo millennio ineunte », § 58 ( trad. © Libreria Editrice Vaticana)

« Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création »

            Duc in altum ! « Avance en eau profonde ! » (Lc 5,4) Allons de
l'avant dans l'espérance ! Un nouveau millénaire s'ouvre devant l'Église
comme un vaste océan dans lequel s'aventurer, comptant sur le soutien du
Christ. Le Fils de Dieu, qui s'est incarné il y a deux mille ans par amour
pour les hommes, accomplit son œuvre encore aujourd'hui : nous devons avoir
un regard pénétrant pour la voir, et surtout nous devons avoir le cœur
large pour en devenir nous-mêmes les artisans... « Allez donc, de toutes
les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils
et du Saint Esprit » (Mt 28,19). Ce commandement missionnaire nous
introduit dans le troisième millénaire et en même temps nous appelle au
même enthousiasme que celui qui a caractérisé les chrétiens de la première
heure : nous pouvons compter sur la force de l'Esprit lui-même, qui a été
répandu à la Pentecôte et qui nous pousse aujourd'hui à reprendre la route,
soutenus par « l'espérance qui ne déçoit pas » (Rm 5,5).            Au
début de ce nouveau siècle, notre marche doit être plus alerte en
parcourant à nouveau les routes du monde. Les routes sur lesquelles marche
chacun de nous, chacune de nos Églises, sont nombreuses, mais il n'y a pas
de distance entre ceux qui sont étroitement unis dans l'unique communion,
la communion qui chaque jour se nourrit à la table du Pain eucharistique et
de la Parole de Vie. Chaque dimanche est un peu comme un rendez-vous au
Cénacle que le Christ ressuscité nous redonne, là où, le soir du « premier
jour de la semaine » (Jn 20,19), il se présenta devant les siens pour
« souffler sur eux » le don vivifiant de l'Esprit et les lancer dans la
grande aventure de l'évangélisation.




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29 avril 2011

Evangile du jour

vendredi 29 avril 2011
Le vendredi de Pâques

Vendredi de Pâques
Ste Catherine de Sienne, Docteur de l'Église et co-patronne de l'Europe (1347-1380) - Fête en Europe



Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : « Jésus était là, sur le rivage »

Les lectures du jour

Jn 21,1-14.

Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord du lac de Tibériade, et voici comment.
Il y avait là Simon-Pierre, avec Thomas (dont le nom signifie : Jumeau), Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres disciples.
Simon-Pierre leur dit : « Je m'en vais à la pêche. » Ils lui répondent : « Nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, ils passèrent la nuit sans rien prendre.
Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c'était lui.
Jésus les appelle : « Les enfants, auriez-vous un peu de poisson ? » Ils lui répondent : « Non. »
Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n'arrivaient pas à le ramener, tellement il y avait de poisson.
Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C'est le Seigneur ! » Quand Simon-Pierre l'entendit déclarer que c'était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n'avait rien sur lui, et il se jeta à l'eau.
Les autres disciples arrivent en barque, tirant le filet plein de poissons ; la terre n'était qu'à une centaine de mètres.
En débarquant sur le rivage, ils voient un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain.
Jésus leur dit : « Apportez donc de ce poisson que vous venez de prendre. »
Simon-Pierre monta dans la barque et amena jusqu'à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s'était pas déchiré.
Jésus dit alors : « Venez déjeuner. » Aucun des disciples n'osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c'était le Seigneur.
Jésus s'approche, prend le pain et le leur donne, ainsi que le poisson.
C'était la troisième fois que Jésus ressuscité d'entre les morts se manifestait à ses disciples.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 78 ; PL 52, 420 (trad. coll. Icthus, t. 10, p. 267 rev.)

« Jésus était là, sur le rivage »

      Après sa Passion dont le tumulte a surpris la terre, effrayé le ciel,
étonné les siècles et désolé l'enfer, le Seigneur vient au bord de la mer
et il aperçoit ses disciples errant en pleine nuit, sur les flots obscurs.
Le soleil a fui : ni la lueur de la lune ni les étoiles ne sauraient calmer
l'angoisse de cette nuit... « Comme le jour venait, dit l'Évangile, Jésus
parut sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c'était Jésus.
» Toute la création a fui l'outrage infligé à son Créateur...: la terre
voit ses fondements se dérober sous elle et tremble, le soleil disparaît
pour ne pas voir, le jour se retire pour ne point être là, les pierres, en
dépit de leur dureté, se fendent... L'enfer voit pénétrer en son sein le
Juge lui-même ; vaincu, il lâche ses captifs dans un cri de douleur (Mt
27,45-52)...

      Le monde tout entier était jeté dans la confusion et ne doutait pas
que la mort du Créateur ne l'ait replongé dans les ténèbres primordiales et
dans l'antique chaos (Gn 1,2). Mais soudain, dans la lumière de sa
résurrection, le Seigneur ramène le jour et rend au monde son visage
familier. Il vient ressusciter avec lui et dans sa gloire tous les êtres
qu'il a vus si tristement abattus... « Comme le jour venait, Jésus parut
sur le rivage. » C'est d'abord pour ramener son Église...à la fermeté de la
foi. Il a trouvé ses disciples privés de foi, dépossédés de leur force
d'homme... Il y a là Pierre, qui l'a renié, Thomas qui a douté, Jean qui a
fui ; c'est pourquoi il ne leur parle pas comme à de vaillants soldats mais
comme à des enfants apeurés...: « Enfants, n'avez-vous rien à manger ? »
Ainsi son humanité les rappellera à la grâce, le pain à la confiance, la
nourriture à la foi. Ils ne croiraient pas en effet qu'il est ressuscité
avec son corps à moins de le voir se plier aux exigences de la vie, et
manger. Voilà pourquoi celui qui est l'abondance de tous les biens demande
à se nourrir. Il mange lui-même le pain, car il a faim, non d'aliments mais
de l'amour des siens : « Enfants, n'avez-vous rien à manger ? Ils lui
répondent : non ». Que possédaient-ils, eux qui n'avaient pas le Christ –-
quoiqu'il se tienne au milieu d'eux –- et ne voyaient pas encore le
Seigneur –- quoiqu'il ait paru devant eux ? « Il leur dit : Jetez le filet
à droite de la barque et vous trouverez. »




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28 avril 2011

Evangile du jour

jeudi 28 avril 2011
Le jeudi de Pâques

Jeudi de Pâques
Ste Jeanne Beretta Molla (1922-1962),  St Louis-Marie Grignon de Montfort, prêtre (+ 1716)



Commentaire du jour
Saint Ignace d'Antioche : « Voyez mes mains et mes pieds... Touchez-moi »

Les lectures du jour

Lc 24,35-48.

Les disciples qui rentraient d'Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s'était passé sur la route, et comment ils avaient reconnu le Seigneur quand il avait rompu le pain.
Comme ils en parlaient encore, lui-même était là au milieu d'eux, et il leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Frappés de stupeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit.
Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent en vous ?
Voyez mes mains et mes pieds : c'est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n'a pas de chair ni d'os, et vous constatez que j'en ai. »
Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.
Dans leur joie, ils n'osaient pas encore y croire, et restaient saisis d'étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
Ils lui offrirent un morceau de poisson grillé.
Il le prit et le mangea devant eux.
Puis il déclara : « Rappelez-vous les paroles que je vous ai dites quand j'étais encore avec vous : Il fallait que s'accomplisse tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. »
Alors il leur ouvrit l'esprit à l'intelligence des Écritures.
Il conclut : « C'est bien ce qui était annoncé par l'Écriture : les souffrances du Messie, sa résurrection d'entre les morts le troisième jour,
et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés à toutes les nations, en commençant par Jérusalem.
C'est vous qui en êtes les témoins.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ignace d'Antioche (?-v. 110), évêque et martyr
Lettre à l'église de Smyrne (trad. Quéré, Les Pères apostoliques, p. 145 rev. ; cf bréviaire)

« Voyez mes mains et mes pieds... Touchez-moi »

      Je rends grâces à Jésus Christ notre Dieu de vous avoir inspiré une
telle sagesse. J'ai découvert que vous étiez unis dans une foi
inébranlable, cloués corps et âme, si je puis dire, à la croix du Seigneur
Jésus Christ, affermis par son sang dans l'amour, entièrement convaincus
que notre Seigneur est véritablement « issu de David selon la chair » (Rm
1,3), fils de Dieu par la volonté et la puissance divines ; véritablement
né d'une vierge, baptisé par Jean « afin d'accomplir toute justice » (Mt
3,15) ; véritablement percé de clous pour nous en sa chair sous Ponce
Pilate et Hérode le tétrarque. Et c'est au fruit de la croix, à sa divine
et bienheureuse Passion, que nous devons d'exister. Car par sa résurrection
il « lève son étendard » (Is 5,26) sur les siècles à venir, afin de choisir
ses saints et ses fidèles parmi juifs et païens et de les réunir en un seul
corps, celui de son Église (Ep 2,16).

      Il a accepté toutes ces souffrances pour nous, pour notre salut. Et
il a véritablement souffert, comme véritablement il s'est ressuscité. Et sa
Passion n'a pas été, ainsi que le prétendent quelques mécréants, une simple
apparence... Pour moi, je sais et je crois que même après sa résurrection,
Jésus était dans la chair. Lorsqu'il est venu auprès de Pierre et de ses
compagnons, il leur a dit : « Prenez, touchez-moi et voyez, je ne suis pas
un fantôme sans corps ». Aussitôt ils l'ont touché et ils ont cru. Cette
étroite communion à sa chair et à son esprit les a aidés à braver la mort
et à se montrer plus forts qu'elle. Après la résurrection, Jésus a mangé et
bu avec eux, comme un être de chair, alors qu'il était devenu un seul
esprit avec le Père. Je vous rappelle ces vérités, mes bien-aimés, tout en
sachant que c'est là aussi votre profession de foi.




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27 avril 2011

Evangile du jour

mercredi 27 avril 2011
Le mercredi de Pâques

Mercredi de Pâques
Sainte Zita (1218-1278)



Commentaire du jour
Jean-Paul II : « Il prit le pain, le bénit, le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent »

Les lectures du jour

Lc 24,13-35.

Le troisième jour après la mort de Jésus, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem,
et ils parlaient ensemble de tout ce qui s'était passé.
Or, tandis qu'ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s'approcha, et il marchait avec eux.
Mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas.
Jésus leur dit : « De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? » Alors, ils s'arrêtèrent, tout tristes.
L'un des deux, nommé Cléophas, répondit : « Tu es bien le seul de tous ceux qui étaient à Jérusalem à ignorer les événements de ces jours-ci. »
Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple.
Les chefs des prêtres et nos dirigeants l'ont livré, ils l'ont fait condamner à mort et ils l'ont crucifié.
Et nous qui espérions qu'il serait le libérateur d'Israël ! Avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c'est arrivé.
A vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes de notre groupe. Elles sont allées au tombeau de très bonne heure,
et elles n'ont pas trouvé son corps ; elles sont même venues nous dire qu'elles avaient eu une apparition : des anges, qui disaient qu'il est vivant.
Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu. »
Il leur dit alors : « Vous n'avez donc pas compris ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes !
Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? »
Et, en partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur expliqua, dans toute l'Écriture, ce qui le concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d'aller plus loin.
Mais ils s'efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous : le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna.
Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.
Alors ils se dirent l'un à l'autre : « Notre cœur n'était-il pas brûlant en nous, tandis qu'il nous parlait sur la route, et qu'il nous faisait comprendre les Écritures ? »
A l'instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent :
« C'est vrai ! le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »
A leur tour, ils racontaient ce qui s'était passé sur la route, et comment ils l'avaient reconnu quand il avait rompu le pain.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean-Paul II
Lettre apostolique « Mane nobiscum Domine » §2,11-12 (trad. DC 2323 7/11/04 © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Il prit le pain, le bénit, le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent »

      L'icône des disciples d'Emmaüs aide bien...l'Église [à être]
particulièrement attentive à vivre le mystère de la Sainte Eucharistie. Sur
la route de nos interrogations et de nos inquiétudes, parfois de nos
cuisantes déceptions, le divin Voyageur continue à se faire notre compagnon
pour nous introduire, en interprétant les Écritures, à la compréhension des
mystères de Dieu. Quand la rencontre devient totale, à la lumière de la
parole succède la lumière qui jaillit du « Pain de vie » (Jn 6,35), par
lequel le Christ réalise de la manière le plus haute sa promesse d'être
avec nous « tous les jours jusqu'à la fin du monde » (Mt 28,20)...

      Le récit de l'apparition de Jésus ressuscité aux deux disciples
d'Emmaüs nous aide à relever un premier aspect du mystère eucharistique qui
doit toujours être présent dans la dévotion du Peuple de Dieu :
l'eucharistie mystère lumineux !... Jésus s'est qualifié lui-même de «
lumière du monde » (Jn 8,12), et cette caractéristique est bien mise en
évidence par des moments de sa vie tels que la Transfiguration et la
Résurrection, où sa gloire divine resplendit clairement. Dans
l'eucharistie, au contraire, la gloire du Christ est voilée. Le sacrement
de l'eucharistie est le « mysterium fidei » par excellence. C'est donc
précisément à travers le mystère de son enfouissement total que le Christ
se fait mystère lumineux, grâce auquel le croyant est introduit dans la
profondeur de la vie divine...

      L'eucharistie est lumière avant tout parce que, à chaque messe, la
liturgie de la Parole de Dieu précède la liturgie eucharistique, dans
l'unité des deux « tables », celle de la Parole et celle du Pain... Dans le
récit des disciples d'Emmaüs, le Christ lui-même intervient pour montrer, «
partant de Moïse et de tous les prophètes », que « toute l'Écriture »
conduit au mystère de sa personne. Ses paroles font brûler le cœur des
disciples, les soustraient à l'obscurité de la tristesse et du désespoir,
et suscitent en eux le désir de demeurer avec lui : « Reste avec nous,
Seigneur ».          




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26 avril 2011

Evangile du jour

mardi 26 avril 2011
Le mardi de Pâques

Mardi de Pâques
St Raphaël Arnáiz Barón, moine (1911-1938)



Commentaire du jour
Bienheureux John Henry Newman : « J'ai vu le Seigneur, et voilà ce qu'il m'a dit »

Les lectures du jour

Jn 20,11-18.

Marie Madeleine restait là dehors, à pleurer devant le tombeau. Elle se penche vers l'intérieur, tout en larmes,
et, à l'endroit où le corps de Jésus avait été déposé, elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l'un à la tête et l'autre aux pieds.
Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé le Seigneur mon Maître, et je ne sais pas où on l'a mis. »
Tout en disant cela, elle se retourne et aperçoit Jésus qui était là, mais elle ne savait pas que c'était Jésus.
Jésus lui demande : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le gardien, elle lui répond : « Si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et moi, j'irai le reprendre. »
Jésus lui dit alors : « Marie ! » Elle se tourne vers lui et lui dit : « Rabbouni ! » ce qui veut dire : « Maître » dans la langue des Juifs.
Jésus reprend : « Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père. Va plutôt trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s'en va donc annoncer aux disciples : « J'ai vu le Seigneur, et voilà ce qu'il m'a dit. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), prêtre, fondateur de communauté religieuse, théologien
Lectures on Justification, n°9, §8

« J'ai vu le Seigneur, et voilà ce qu'il m'a dit »

      « Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. »
Pourquoi notre Seigneur ne peut-il pas être touché avant son ascension, et
comment pourrait-il être touché après ?... « Ne me touche pas, car voici
que, pour votre plus grand bien, je me hâte de la terre au ciel, de la
chair et du sang à la gloire, d'un corps humain à un corps spirituel (1Co
15,44)... Remonter d'ici-bas, en corps et en âme, jusqu'à mon Père, c'est
descendre en esprit de mon Père auprès de vous. Alors, je vous serai
présent, quoiqu'invisible : plus réellement présent qu'aujourd'hui. Alors,
tu pourras me toucher et me saisir -- sans une étreinte visible, mais plus
réelle, par la foi et la dévotion...

      « Tu m'as vu, Marie, mais tu n'as pas pu me retenir. Tu m'as
approché, mais juste assez pour me baiser les pieds et être effleurée de ma
main. Tu as dit : ' Oh, si je savais comment l'atteindre, parvenir jusqu'à
sa demeure ! Si je pouvais le tenir et ne plus le perdre ! ' (Jb 23,3 ; cf
Ct 5,6) Ton désir se réalise : quand je serai monté au ciel, tu ne verras
plus rien, mais tu auras tout. ' A mon ombre désirée tu pourras t'asseoir,
et mon fruit sera doux à ton palais ' (Ct 2,3). Tu m'auras pleinement et
entièrement. Je serai près de toi, en toi ; je viendrai dans ton cœur,
entièrement Sauveur, entièrement Christ, en toute ma plénitude, Dieu et
homme, par la puissance prodigieuse de mon Corps et de mon Sang. »    




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25 avril 2011

Evangile du jour

lundi 25 avril 2011
Le lundi de Pâques

Lundi de Pâques
St Marc, évangéliste (Ier siècle) - Fête



Commentaire du jour
Saint Odilon de Cluny : « Allez annoncer à mes frères qu'ils doivent se rendre en Galilée : c'est là qu'il me verront »

Les lectures du jour

Mt 28,8-15.

Quand les femmes eurent entendu les paroles de l'ange, vite, elles quittèrent le tombeau, tremblantes et toutes joyeuses, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples.
Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue. » Elles s'approchèrent et, lui saisissant les pieds, elles se prosternèrent devant lui.
Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu'ils doivent se rendre en Galilée : c'est là qu'ils me verront. »
Tandis qu'elles étaient en chemin, quelques-uns des hommes chargés de garder le tombeau allèrent en ville annoncer aux chefs des prêtres tout ce qui s'était passé.
Ceux-ci, après s'être réunis avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme
en leur disant : « Voilà ce que vous raconterez : 'Ses disciples sont venus voler le corps, la nuit pendant que nous dormions. '
Et si tout cela vient aux oreilles du gouverneur, nous lui expliquerons la chose, et nous vous éviterons tout ennui. »
Les soldats prirent l'argent et suivirent la leçon. Et cette explication s'est propagée chez les Juifs jusqu'à ce jour.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Odilon de Cluny (961-1048), moine
2ème Sermon pour la résurrection ; PL 142, 1005 (trad. Brésard, 2000 ans C, p. 124 rev.)

« Allez annoncer à mes frères qu'ils doivent se rendre en Galilée : c'est là qu'il me verront »

      L'Évangile nous dépeint la course joyeuse des disciples : « Tous deux
couraient ensemble, mais l'autre disciple courut en avant, plus vite que
Pierre, et arriva le premier au tombeau » (Jn 20,4). Qui ne désirerait
aussi chercher le Christ siégeant à la droite du Père, et pour obtenir de
le trouver au terme de sa quête, qui ne chercherait à courir en esprit,
lorsqu'il se remémore avec tant de joie la course à toutes jambes de tels
apôtres ? Pour nous encourager en ce désir, que chacun de nous redise avec
élan ce verset du Cantique des Cantiques : « Entraîne-moi à ta suite, nous
courrons à l'odeur de tes parfums » (3,4 LXX). Courir à l'odeur des
parfums, c'est marcher sans relâche, du pas de son esprit, vers notre
Créateur, réconforté par la sainte odeur des vertus.

      Telle a bien été la course digne d'éloges de ces très saintes femmes
qui, d'après les évangiles, avaient suivi le Seigneur depuis la Galilée et
lui sont restées fidèles au moment de sa Passion, alors que les disciples
s'étaient enfuis (Mt 27,55) ; elles ont couru à l'odeur des parfums, en
esprit, et même selon la lettre, car elles ont acheté des aromates pour
oindre les membres du Seigneur, comme en témoigne Marc (16,1).

      Frères, à l'exemple des soins empressés des disciples, hommes et
femmes, auprès du sépulcre de leur Maître..., proclamons à notre manière
les joies de la résurrection du Seigneur. Il serait bien dommage qu'une
langue de chair taise la louange due à notre Créateur, en ce jour où sa
chair est ressuscitée. Cette résurrection magnifique nous incite à
proclamer la grandeur de l'Auteur d'une telle joie, et à annoncer la
victoire remportée contre notre vieil ennemi...: avec le fauteur de mort
lui-même, la mort est aujourd'hui délogée ; aujourd'hui, par le Christ, la
vie est rendue aux mortels. Aujourd'hui les chaînes du démon sont brisées
;  la liberté du Seigneur est accordée en ce jour aux chrétiens.




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24 avril 2011

Evangile du jour

dimanche 24 avril 2011
Dimanche de Pâques : Saint Jour de Pâques, la Résurrection du Seigneur, solennité des solennités

Dimanche de la Résurrection
St Fidèle de Sigmaringen, prêtre capucin et Martyr (1577-1622),  Ste Marie-Euphrasie Pelletier, Fondatrice des Sœurs du Bon Pasteur d'Angers (+ 1868)



Commentaire du jour
Saint Maxime de Turin : « Voici le jour que le Seigneur a fait » (Ps 117,24)

Les lectures du jour

Jn 20,1-9.

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu'il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Le matin de Pâques, Marie-Madeleine courut trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis. »
Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n'entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là,
et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place.
C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.
Jusque-là, en effet, les disciples n'avaient pas vu que, d'après l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Sermon 36 ; PL 57, 605 (trad. coll. Icthus t. 10, p. 262)

« Voici le jour que le Seigneur a fait » (Ps 117,24)

Laissons éclater notre joie, mes frères, aujourd'hui comme hier. Si
les ombres de la nuit ont interrompu nos réjouissances, le jour saint n'est
pas achevé...: la clarté que répand la joie du Seigneur est éternelle. Le
Christ nous illuminait hier ; aujourd'hui encore resplendit sa lumière. «
Jésus Christ est le même hier et aujourd'hui » dit le bienheureux apôtre
Paul (He 13,8). Oui, pour nous le Christ s'est fait le jour. Pour nous, il
est né aujourd'hui, comme l'annonce Dieu son Père par la voix de David : «
Tu es mon fils ; aujourd'hui je t'ai engendré » (Ps 2,7). Qu'est-ce à dire
? Qu'il n'a pas engendré son fils un jour, mais qu'il l'a engendré jour et
lumière lui-même...

Oui, le Christ est notre aujourd'hui : splendeur vivante et sans
déclin, il ne cesse d'embraser le monde qu'il porte (He 1,3) et ce
flamboiement éternel semble n'être qu'un jour. « Mille ans sont à tes yeux
comme un seul jour » s'écrie le prophète (Ps 89,4). Oui, le Christ est ce
jour unique, parce que unique est l'éternité de Dieu. Il est notre
aujourd'hui : le passé, enfui, ne lui échappe pas ; l'avenir, inconnu, n'a
pas de secrets pour lui. Lumière souveraine, il étreint tout, il connaît
tout, à tous les temps il est présent et il les possède tous. Devant lui,
le passé ne peut pas s'effondrer, ni l'avenir se dérober... Cet aujourd'hui
n'est pas le temps où selon la chair il est né de la Vierge Marie, ni celui
où selon la divinité, il sort de la bouche de Dieu son Père, mais le temps
où il est ressuscité d'entre les morts : « Il a ressuscité Jésus, dit
l'apôtre Paul ; ainsi est-il écrit au psaume deuxième : ' Tu es mon fils ;
aujourd'hui je t'ai engendré ' » (Ac 13,33).

Vraiment, il est notre aujourd'hui, quand, jailli de la nuit épaisse
des enfers, il embrase les hommes. Vraiment, il est notre jour, celui que
les noirs complots de ses ennemis n'ont pas pu obscurcir. Nul jour mieux
que ce jour n'a su accueillir la lumière : à tous les morts, il a rendu et
le jour et la vie. La vieillesse avait étendu les hommes dans la mort ; il
les a relevés dans la vigueur de son aujourd'hui.




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23 avril 2011

Evangile du jour

samedi 23 avril 2011
Le samedi saint - Dimanche de Pâques : Veillée Pascale

St Georges, martyr (280-303)



Commentaire du jour
Saint Chromace d'Aquilée : La nuit où le Seigneur a veillé pour faire sortir son peuple d'Égypte (Ex 12,42)

Les lectures du jour

Mt 28,1-10.

Après le sabbat, à l'heure où commençait le premier jour de la semaine, Marie Madeleine et l'autre Marie vinrent faire leur visite au tombeau de Jésus.
Et voilà qu'il y eut un grand tremblement de terre ; l'ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s'assit dessus.
Il avait l'aspect de l'éclair et son vêtement était blanc comme la neige.
Les gardes, dans la crainte qu'ils éprouvèrent, furent bouleversés, et devinrent comme morts.
Or l'ange, s'adressant aux femmes, leur dit : « Vous, soyez sans crainte ! Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié.
Il n'est pas ici, car il est ressuscité, comme il l'avait dit. Venez voir l'endroit où il reposait.
Puis, vite, allez dire à ses disciples : 'Il est ressuscité d'entre les morts ; il vous précède en Galilée : là, vous le verrez ! ' Voilà ce que j'avais à vous dire. »
Vite, elles quittèrent le tombeau, tremblantes et toutes joyeuses, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples.
Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue. » Elles s'approchèrent et, lui saisissant les pieds, elles se prosternèrent devant lui.
Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu'ils doivent se rendre en Galilée : c'est là qu'ils me verront. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Chromace d'Aquilée (?-407), évêque
1er Sermon pour la Grande Nuit Pascale (trad. SC 154, p. 260s rev.)

La nuit où le Seigneur a veillé pour faire sortir son peuple d'Égypte (Ex 12,42)

Toutes les veillées que l'on célèbre en l'honneur du Seigneur sont
agréables à Dieu et agréées de lui, mais cette veille-ci est au-dessus de
toutes les autres. C'est pourquoi cette nuit porte tout particulièrement le
titre de « veillée du Seigneur ». Nous lisons en effet : « C'est la veillée
du Seigneur, que tous les fils d'Israël doivent observer » (Ex 12,42).
Cette nuit porte bien son titre parce que le Seigneur s'est éveillé vivant
afin que nous ne restions pas endormis dans la mort. En effet, il a
souffert pour nous le sommeil de la mort par le mystère de sa Passion ;
mais ce sommeil du Seigneur est devenu la veillée du monde entier, parce
que la mort du Christ a chassé loin de nous le sommeil de la mort
éternelle. Il le déclare lui-même par le prophète : « J'ai dormi et je me
suis réveillé, et mon sommeil a été doux » (Ps 3,6; Jr 31,26). Ce sommeil
du Christ, qui nous a rappelés de l'amertume de la mort à la douceur de la
vie, n'a pu être que doux. Salomon a écrit : « Je dors, mais mon cœur
veille » (Ct 5,2). Ces paroles manifestent, de toute évidence, le mystère
de la divinité et de la chair du Seigneur. Il a dormi selon la chair, mais
sa divinité veillait, car la divinité ne pouvait pas dormir...: « Il ne
dort ni ne sommeille celui qui garde Israël » (Ps 120,4)... Il a dormi
selon la chair, mais sa divinité visitait les enfers pour en tirer l'homme
qui y était retenu captif ; notre Seigneur et Sauveur a voulu visiter tous
les lieux pour faire miséricorde à tous. Il est descendu du ciel sur la
terre pour visiter le monde ; il est descendu encore de la terre aux enfers
pour porter la lumière à ceux qui y étaient captifs, selon la parole du
prophète : « Vous qui êtes assis dans les ténèbres et l'ombre de la mort,
la lumière s'est levée sur vous » (Is 9,1). C'est pourquoi, les anges
dans le ciel, les hommes sur la terre, et les âmes des fidèles dans le
séjour des morts célèbrent cette veillée du Seigneur... Si le repentir d'un
seul pécheur, comme on le lit dans l'Évangile, est cause de joie pour les
anges dans le ciel (Lc 15,7.10), combien plus la rédemption du monde entier
?... Cette veillée, donc, n'est pas seulement une fête pour les hommes et
les anges, mais aussi pour le Père, le Fils et le Saint Esprit, parce que
le salut du monde c'est la joie de la Trinité.




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22 avril 2011

Evangile du jour

vendredi 22 avril 2011
Le vendredi saint : Célébration de la Passion du Seigneur

St Soter, Pape et martyr (+ 175) ,  Saint Caïus, Pape (28ème) et martyr (+ 296)



Commentaire du jour
Sainte Gertrude d'Helfta : « Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime » (Jn 15,13)

Les lectures du jour

Jn 18,1-40.19,1-42.

Après le repas, Jésus sortit avec ses disciples et traversa le torrent du Cédron; il y avait là un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples.
Judas, qui le livrait, connaissait l'endroit, lui aussi, car Jésus y avait souvent réuni ses disciples.
Judas prit donc avec lui un détachement de soldats, et des gardes envoyés par les chefs des prêtres et les pharisiens. Ils avaient des lanternes, des torches et des armes.
Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s'avança et leur dit : « Qui cherchez-vous ? »
Ils lui répondirent : « Jésus le Nazaréen. » Il leur dit : « C'est moi. » Judas, qui le livrait, était au milieu d'eux.
Quand Jésus leur répondit : « C'est moi », ils reculèrent, et ils tombèrent par terre.
Il leur demanda de nouveau : « Qui cherchez-vous ? » Ils dirent : « Jésus le Nazaréen. »
Jésus répondit : « Je vous l'ai dit : c'est moi. Si c'est bien moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir. »
(Ainsi s'accomplissait la parole qu'il avait dite : « Je n'ai perdu aucun de ceux que tu m'as donnés ».)
Alors Simon-Pierre, qui avait une épée, la tira du fourreau ; il frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l'oreille droite. Le nom de ce serviteur était Malcus.
Jésus dit à Pierre : « Remets ton épée au fourreau. Est-ce que je vais refuser la coupe que le Père m'a donnée à boire ? »
Alors les soldats, le commandant et les gardes juifs se saisissent de Jésus et l'enchaînent.
Ils l'emmenèrent d'abord chez Anne, beau-père de Caïphe, le grand prêtre de cette année-là.
(C'est Caïphe qui avait donné aux Juifs cet avis : « Il vaut mieux qu'un seul homme meure pour tout le peuple. »)
Simon-Pierre et un autre disciple suivaient Jésus. Comme ce disciple était connu du grand prêtre, il entra avec Jésus dans la cour de la maison du grand prêtre,
mais Pierre était resté dehors, près de la porte. Alors l'autre disciple - celui qui était connu du grand prêtre - sortit, dit un mot à la jeune servante qui gardait la porte, et fit entrer Pierre.
La servante dit alors à Pierre : « N'es-tu pas, toi aussi, un des disciples de cet homme-là ? » Il répondit : « Non, je n'en suis pas ! »
Les serviteurs et les gardes étaient là ; comme il faisait froid, ils avaient allumé un feu pour se réchauffer. Pierre était avec eux, et se chauffait lui aussi.
Or, le grand prêtre questionnait Jésus sur ses disciples et sur sa doctrine.
Jésus lui répondit : « J'ai parlé au monde ouvertement. J'ai toujours enseigné dans les synagogues et dans le Temple, là où tous les Juifs se réunissent, et je n'ai jamais parlé en cachette.
Pourquoi me questionnes-tu ? Ce que j'ai dit, demande-le à ceux qui sont venus m'entendre. Eux savent ce que j'ai dit. »
A cette réponse, un des gardes, qui était à côté de Jésus, lui donna une gifle en disant : « C'est ainsi que tu réponds au grand prêtre ! »
Jésus lui répliqua : « Si j'ai mal parlé, montre ce que j'ai dit de mal ; mais si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? »
Anne l'envoya, toujours enchaîné, au grand prêtre Caïphe.
Simon-Pierre était donc en train de se chauffer ; on lui dit : « N'es-tu pas un de ses disciples, toi aussi ? » Il répondit : « Non, je n'en suis pas ! »
Un des serviteurs du grand prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé l'oreille, insista : « Est-ce que je ne t'ai pas vu moi-même dans le jardin avec lui ? »
Encore une fois, Pierre nia. A l'instant le coq chanta.
Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au palais du gouverneur. C'était le matin. Les Juifs n'entrèrent pas eux-mêmes dans le palais, car ils voulaient éviter une souillure qui les aurait empêchés de manger l'agneau pascal.
Pilate vint au dehors pour leur parler : « Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? » Ils lui répondirent :
« S'il ne s'agissait pas d'un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré. »
Pilate leur dit : « Reprenez-le, et vous le jugerez vous-mêmes suivant votre loi. » Les Juifs lui dirent : « Nous n'avons pas le droit de mettre quelqu'un à mort. »
Ainsi s'accomplissait la parole que Jésus avait dite pour signifier de quel genre de mort il allait mourir.
Alors Pilate rentra dans son palais, appela Jésus et lui dit : « Es-tu le roi des Juifs ? »
Jésus lui demanda : « Dis-tu cela de toi-même, ou bien parce que d'autres te l'ont dit ?
Pilate répondit : « Est-ce que je suis Juif, moi ? Ta nation et les chefs des prêtres t'ont livré à moi : qu'as-tu donc fait ? »
Jésus déclara : « Ma royauté ne vient pas de ce monde ; si ma royauté venait de ce monde, j'aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Non, ma royauté ne vient pas d'ici. »
Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? » Jésus répondit : « C'est toi qui dis que je suis roi. Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix. »
Pilate lui dit : « Qu'est-ce que la vérité ? » Après cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit : « Moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation.
Mais c'est la coutume chez vous que je relâche quelqu'un pour la Pâque : voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? »
Mais ils se mirent à crier : « Pas lui ! Barabbas ! » (Ce Barabbas était un bandit.)
Alors Pilate ordonna d'emmener Jésus pour le flageller.
Les soldats tressèrent une couronne avec des épines, et la lui mirent sur la tête ; puis ils le revêtirent d'un manteau de pourpre.
Ils s'avançaient vers lui et ils disaient : « Honneur à toi, roi des Juifs ! » Et ils le giflaient.
Pilate sortit de nouveau pour dire aux Juifs : « Voyez, je vous l'amène dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
Alors Jésus sortit, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit : « Voici l'homme. »
Quand ils le virent, les chefs des prêtres et les gardes se mirent à crier : « Crucifie-le ! Crucifie-le ! » Pilate leur dit : « Reprenez-le, et crucifiez-le vous-mêmes ; moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
Les Juifs lui répondirent : « Nous avons une Loi, et suivant la Loi il doit mourir, parce qu'il s'est prétendu Fils de Dieu. »
Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte.
Il rentra dans son palais, et dit à Jésus : « D'où es-tu ? » Jésus ne lui fit aucune réponse.
Pilate lui dit alors : « Tu refuses de me parler, à moi ? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te relâcher, et le pouvoir de te crucifier ? »
Jésus répondit : « Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l'avais reçu d'en haut ; ainsi, celui qui m'a livré à toi est chargé d'un péché plus grave. »
Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher ; mais les Juifs se mirent à crier : « Si tu le relâches, tu n'es pas ami de l'empereur. Quiconque se fait roi s'oppose à l'empereur. »
En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au-dehors ; il le fit asseoir sur une estrade à l'endroit qu'on appelle le Dallage (en hébreu : Gabbatha).
C'était un vendredi, la veille de la Pâque, vers midi. Pilate dit aux Juifs : « Voici votre roi. »
Alors ils crièrent : « A mort ! A mort ! Crucifie-le ! » Pilate leur dit : « Vais-je crucifier votre roi ? » Les chefs des prêtres répondirent : « Nous n'avons pas d'autre roi que l'empereur. »
Alors, il leur livra Jésus pour qu'il soit crucifié, et ils se saisirent de lui.
Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu dit : Le Crâne, ou Calvaire, en hébreu : Golgotha.
Là, ils le crucifièrent, et avec lui deux autres, un de chaque côté, et Jésus au milieu.
Pilate avait rédigé un écriteau qu'il fit placer sur la croix, avec cette inscription : « Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. »
Comme on avait crucifié Jésus dans un endroit proche de la ville, beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, qui était libellé en hébreu, en latin et en grec.
Alors les prêtres des Juifs dirent à Pilate : « Il ne fallait pas écrire : 'Roi des Juifs' ; il fallait écrire : 'Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs'. »
Pilate répondit : « Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit. »
Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chacun. Restait la tunique ; c'était une tunique sans couture, tissée tout d'une pièce de haut en bas.
Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, tirons au sort celui qui l'aura. » Ainsi s'accomplissait la parole de l'Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C'est bien ce que firent les soldats.
Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
Après cela, sachant que désormais toutes choses étaient accomplies, et pour que l'Écriture s'accomplisse jusqu'au bout, Jésus dit : « J'ai soif. »
Il y avait là un récipient plein d'une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d'hysope, et on l'approcha de sa bouche.
Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l'esprit.
Comme c'était le vendredi, il ne fallait pas laisser des corps en croix durant le sabbat (d'autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque). Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu'on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes.
Des soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis du deuxième des condamnés que l'on avait crucifiés avec Jésus.
Quand ils arrivèrent à celui-ci, voyant qu'il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes,
mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l'eau.
Celui qui a vu rend témoignage, afin que vous croyiez vous aussi. (Son témoignage est véridique et le Seigneur sait qu'il dit vrai.)
Tout cela est arrivé afin que cette parole de l'Écriture s'accomplisse : Aucun de ses os ne sera brisé.
Et un autre passage dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu'ils ont transpercé.
Après cela, Joseph d'Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par peur des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de Jésus.
Nicodème (celui qui la première fois était venu trouver Jésus pendant la nuit) vint lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d'aloès pesant environ cent livres.
Ils prirent le corps de Jésus, et ils l'enveloppèrent d'un linceul, en employant les aromates selon la manière juive d'ensevelir les morts.
Près du lieu où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin, et dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n'avait encore mis personne.
Comme le sabbat des Juifs allait commencer, et que ce tombeau était proche, c'est là qu'ils déposèrent Jésus.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Gertrude d'Helfta (1256-1301), moniale bénédictine
Les Exercices, VII none (trad. SC 127, p. 281s rev.)

« Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime » (Jn 15,13)

      Ô Amour, tu retiens mon Jésus, mon doux salut, si fortement attaché à
la croix, qu'expirant sous ta main, il meurt d'amour. Amour, que fais-tu ?
Tu ne t'épargnes pas et tu ne te donnes pas de repos, que tu n'aies secouru
les malheureux. Tu n'assignes aucune mesure à l'amour... Amour, ton
savoir-faire a touché le cœur de mon Jésus avec tant de force que, brisé
par l'amour, ce cœur s'est flétri. Amour, te voilà content, te voilà
désormais satisfait, puisque mon Jésus est suspendu, mort devant tes yeux :
mort, vraiment mort, afin que j'aie, moi, la vie en abondance ; mort, afin
que le Père m'adopte pour enfant avec plus de tendresse ; mort afin que moi
je vive plus heureusement...

      Ô mort qui porte tant de fruits, de grâce, que sous ta protection, ma
mort soit tranquille et sans crainte. Mort du Christ qui apportes la vie,
de grâce, puissé-je me fondre sous tes ailes (Ps 35,8). Mort d'où découle
la vie, fais qu'une très douce étincelle de ton action vivifiante brûle en
moi à jamais. Mort glorieuse, mort fructueuse, mort somme de tout mon
salut, aimable contrat de mon rachat, pacte très ferme de ma
réconciliation, mort triomphale, douce et pleine de vie, en toi brille pour
moi une charité telle qu'au ciel et sur terre on n'en a pas trouvé de
comparable.

     Ô mort du Christ que j'aime de tout mon cœur, tu es la confiance
spirituelle de mon cœur. Mort très aimante, en toi sont contenus pour moi
tous les biens. Prends-moi, je t'en prie, sous ta bienveillante protection,
afin qu'à ma mort, doucement je repose sous ton ombre (Ct 2,3). Mort très
miséricordieuse, toi tu es ma vie très heureuse. Toi, tu es mon meilleur
partage (Ps 15,5). Toi, tu es ma rédemption surabondante. Tu es mon très
précieux héritage.




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21 avril 2011

Evangile du jour

jeudi 21 avril 2011
Le jeudi saint : Messe du soir du Jeudi-saint en mémoire de la Cène du Seigneur

St Anselme de Cantorbéry (1033-1109)



Commentaire du jour
Jean-Paul II : « Chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez à cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne »

Les lectures du jour

Jn 13,1-15.

Avant la fête de la Pâque, sachant que l'heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'au bout.
Au cours du repas, alors que le démon a déjà inspiré à Judas Iscariote, fils de Simon, l'intention de le livrer,
Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu'il est venu de Dieu et qu'il retourne à Dieu,
se lève de table, quitte son vêtement, et prend un linge qu'il se noue à la ceinture ;
puis il verse de l'eau dans un bassin, il se met à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu'il avait à la ceinture.
Il arrive ainsi devant Simon-Pierre. Et Pierre lui dit : « Toi, Seigneur, tu veux me laver les pieds ! »
Jésus lui déclara : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. »
Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n'auras point de part avec moi. »
Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! »
Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n'a pas besoin de se laver : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. »
Il savait bien qui allait le livrer ; et c'est pourquoi il disait : « Vous n'êtes pas tous purs. »
Après leur avoir lavé les pieds, il reprit son vêtement et se remit à table. Il leur dit alors : « Comprenez-vous ce que je viens de faire ?
Vous m'appelez 'Maître' et 'Seigneur', et vous avez raison, car vraiment je le suis.
Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
C'est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j'ai fait pour vous.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean-Paul II
Homélie (trad. L'Osservatore romano rev.)

« Chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez à cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne »

      « Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au
Père, ayant aimé les siens..., les aima jusqu'à la fin. » Et voilà que,
pendant le repas pascal, la dernière avant son départ vers le Père, se
révèle un signe nouveau : le signe de la Nouvelle Alliance. « Jusqu'à la
fin » veut dire : jusqu'à se donner lui-même pour eux. Pour nous. Pour
tous. « Jusqu'à la fin » veut dire : jusqu'à la fin des temps. Jusqu'à ce
que lui-même revienne une autre fois.

      Depuis cette soirée de la dernière Cène, nous tous, fils et filles de
la Nouvelle Alliance dans le sang du Christ, nous rappelons sa Pâque, son
départ grâce à la mort sur la croix. Mais nous ne nous la rappelons pas
seulement. Le sacrement du Corps et du Sang rend présent son sacrifice. Il
nous y fait participer toujours de nouveau. Dans ce sacrement, le Christ
crucifié et ressuscité est constamment avec nous, constamment il revient à
nous sous la forme du pain et du vin, jusqu'à ce qu'il vienne de nouveau,
afin que le signe fasse place à la réalité ultime et définitive. Que
rendrai-je pour l'amour « jusqu'à la fin » ?




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20 avril 2011

Evangile du jour

mercredi 20 avril 2011
Le mercredi saint

Ste Agnès de Montepulciano (+ 1317)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] : « Où veux-tu que nous fassions les préparatifs de ton repas pascal ? »

Les lectures du jour

Mt 26,14-25.

L'un des douze Apôtres de Jésus, nommé Judas Iscariote, alla trouver les chefs des prêtres
et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui proposèrent trente pièces d'argent.
Dès lors, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.
Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples vinrent dire à Jésus : « Où veux-tu que nous fassions les préparatifs de ton repas pascal ? »
Il leur dit : « Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : 'Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c'est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples. ' »
Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque.
Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze.
Pendant le repas, il leur déclara : « Amen, je vous le dis : l'un de vous va me livrer. »
Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, l'un après l'autre : « Serait-ce moi, Seigneur ? »
Il leur répondit : « Celui qui vient de se servir en même temps que moi, celui-là va me livrer.
Le Fils de l'homme s'en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux l'homme par qui le Fils de l'homme est livré ! Il vaudrait mieux que cet homme-là ne soit pas né ! »
Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C'est toi qui l'as dit ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
La Prière de l'Église (trad. Paris 1955, p. 19-22; cf Source cachée, p. 54)

« Où veux-tu que nous fassions les préparatifs de ton repas pascal ? »

      Nous savons par les récits évangéliques que le Christ a prié comme un
juif croyant et fidèle à la Loi... Il prononça les vieilles prières de
bénédiction, que l'on récite encore aujourd'hui, pour le pain, le vin et
les fruits de la terre, comme en témoignent les récits de la dernière Cène,
toute consacrée à l'accomplissement d'une des plus saintes obligations
religieuses : le solennel repas de la Pâque, qui commémorait la délivrance
de la servitude d'Égypte. Peut-être est-ce là que nous est donnée la vision
la plus profonde de la prière du Christ, et comme la clef qui nous
introduit dans la prière de toute l'Église...

      La bénédiction et le partage du pain et du vin faisaient partie du
rite du repas pascal. Mais l'un et l'autre reçoivent ici un sens
entièrement nouveau. Là prend naissance la vie de l'Église. Sans doute
est-ce seulement à la Pentecôte qu'elle naît comme communauté spirituelle
et visible. Mais ici, à la Cène, s'accomplit la greffe du sarment sur le
cep qui rend possible l'effusion de l'Esprit. Les anciennes prières de
bénédiction sont devenues dans la bouche du Christ paroles créatrices de
vie. Les fruits de la terre sont devenus sa chair et son sang, remplis de
sa vie... La Pâque de l'ancienne Alliance est devenue la Pâque de
l'Alliance nouvelle.




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19 avril 2011

Evangile du jour

mardi 19 avril 2011
Le mardi saint

Mardi Saint
St Elphège, archevêque et martyr (954-1012)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Judas sortit aussitôt, il faisait nuit »

Les lectures du jour

Jn 13,21-33.36-38.

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, au cours du repas qu'il prenait avec ses disciples, il fut bouleversé au plus profond de lui-même, et il attesta : " Amen, amen, je vous le dis : l'un de vous me livrera. "
Les disciples se regardaient les uns les autres, sans parvenir à comprendre de qui Jésus parlait.
Comme il y avait à table, tout contre Jésus, l'un de ses disciples, celui que Jésus aimait,
Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler.
Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? »
Jésus lui répond : « C'est celui à qui j'offrirai la bouchée que je vais tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l'Iscariote.
Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : « Ce que tu fais, fais-le vite. »
Mais aucun des convives ne comprit le sens de cette parole.
Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d'acheter ce qu'il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres.
Quand Judas eut pris la bouchée, il sortit aussitôt ; il faisait nuit.
Quand Judas fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui.
Si Dieu est glorifié en lui, Dieu en retour lui donnera sa propre gloire ; et il la lui donnera bientôt.
Mes petits enfants, je suis encore avec vous, mais pour peu de temps, et vous me chercherez. J'ai dit aux Juifs : Là où je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller. Je vous le dis maintenant à vous aussi.
Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je m'en vais, tu ne peux pas me suivre pour l'instant ; tu me suivras plus tard. »
Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je donnerai ma vie pour toi ! »
Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m'aies renié trois fois.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur la conversion prononcées à son retour de la campagne, n°1 (trad. DDB 1978, p. 32)

« Judas sortit aussitôt, il faisait nuit »

      Judas avait exprimé son repentir : « J'ai péché en livrant un sang
innocent » (Mt 27,4). Mais le démon, qui avait entendu ces paroles, a
compris que Judas était sur la bonne voie et cette transformation l'a
effrayé. Puis il a médité : « Son maître est bienveillant, pensait-il ; au
moment où il allait être trahi par lui, il a pleuré sur son sort et l'a
adjuré de mille façons ; il serait étonnant qu'il ne le reçoive pas au
moment où il se repent de toute son âme, qu'il renonce à l'attirer à lui
s'il se relève et reconnaît ainsi sa faute. N'est-ce pas pour cela qu'il a
été crucifié ? » Après ces réflexions, il a jeté un trouble profond dans
l'esprit de Judas ; il a fait monter en lui un immense désespoir, propre à
le déconcerter, l'a harcelé jusqu'à ce qu'il parvienne à le pousser au
suicide, à lui ravir la vie après l'avoir dépouillé de ses sentiments de
repentir.

      Il ne fait aucun doute que s'il avait encore vécu, il aurait été
sauvé : il n'y a qu'à prendre l'exemple des bourreaux. En effet, si le
Christ a sauvé ceux qui l'ont crucifié, si, même sur la croix, il priait
encore le Père et intercédait auprès de lui pour le pardon de leur faute
(Lc 23,34), comment n'aurait-il pas accueilli le traître avec une
bienveillance totale, pourvu qu'il ait prouvé la sincérité de sa conversion
?... Pierre s'est rétracté trois fois après avoir participé à la communion
des mystères saints ; ses larmes l'ont absous (Mt 26,75; Jn 21,15s). Paul,
le persécuteur, le blasphémateur, le présomptueux, Paul qui a persécuté non
seulement le Crucifié mais aussi tous ses disciples, est devenu apôtre
après s'être converti. Dieu ne nous demande qu'une pénitence légère pour
nous consentir la remise de nos péchés.




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18 avril 2011

Sainte Semaine !

EVANGELIZO  - L'EVANGILE AU QUOTIDIEN

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« Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. » Jn 6, 68

 

 

Madame, Monsieur, Chers abonnés, 

 

 

Pâques approche !

Toute l’équipe de l’Evangile au Quotidien vous souhaite une très sainte semaine ; que nous nous laissions conduire jusqu’au pied de la Croix, afin qu’en nous associant à la Passion et à la mort du Christ, nous puissions mieux encore partager la joie de Sa résurrection et de la rédemption.

A la joie prochaine de Pâques se mêle, pour l’équipe de l’Evangile au Quotidien, la joie d’avoir rencontré le Saint Père le 13 avril dernier. En effet, l’équipe de l’association internationale Evangelizo qui anime les dix versions linguistiques de l’Evangile au Quotidien est allée fêter à Rome son dixième anniversaire. Durant l’audience générale du 13 avril, le Saint Père nous a fait l’honneur et le bonheur d’évoquer Evangelizo en ces termes :

« J'accueille avec joie les pèlerins de langue française, particulièrement les membres de l'Association Evangelizo ! En diffusant quotidiennement la Parole de Dieu, vous offrez aux baptisés la possibilité de se configurer au Christ. Je vous encourage dans cette noble mission. »


Ces paroles nous encouragent à poursuivre le développement du service dans de nouvelles versions linguistiques, ainsi que son amélioration technique. C’est d’ailleurs dans un souci d’amélioration technique que nous adressons à certains d’entre vous actuellement des demandes de confirmation d’abonnement. Il est important d’y répondre. Merci.


Quant au développement du service dans de nouvelles versions linguistiques, nous lançons un appel. Nous souhaitons proposer le service en chinois (mandarin), hindi et bengali et nous recherchons des personnes, laïcs ou religieux catholiques, souhaitant participer à la création de ces nouvelles versions d’Evangelizo. Le service existe à ce jour en dix versions linguistiques : allemand, anglais, arabe, arménien, espagnol, français, néerlandais, polonais, portugais et italien. L’équipe de traducteurs, répartie dans le monde entier, est composée pour partie de religieux appartenant à divers ordres : Cistercien, Bénédictin, Jésuite, Rédemptoriste, Carmélites déchaussées, Fraternités Monastiques de Jérusalem. Prendre contact via la page « 
Nous contacter ». Merci.


Nous tenons à remercier également tous ceux qui, par leur contribution au financement du service, permettent son fonctionnement et son développement. Vos contributions servent notamment à soutenir les monastères qui nous aident dans la sélection et les traductions quotidiennes des commentaires, ainsi qu'à financer les outils informatiques. C'est par ce lien réel entre vies actives et vies contemplatives que l'Evangile au Quotidien fonctionne. (
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Evangile du jour

lundi 18 avril 2011
Le lundi saint

Lundi Saint
Bse Marie de l'Incarnation (Barbara Avrillot) - 1545-1618



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « La maison fut remplie par l'odeur du parfum »

Les lectures du jour

Jn 12,1-11.

Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, celui qu'il avait ressuscité d'entre les morts.
On donna un repas en l'honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était avec Jésus parmi les convives.
Or, Marie avait pris une livre d'un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu'elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie par l'odeur du parfum.
Judas Iscariote, l'un des disciples, celui qui allait le livrer, dit alors :
« Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d'argent, que l'on aurait données à des pauvres ? »
Il parla ainsi, non parce qu'il se préoccupait des pauvres, mais parce que c'était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait pour lui ce que l'on y mettait.
Jésus lui dit : « Laisse-la ! Il fallait qu'elle garde ce parfum pour le jour de mon ensevelissement.
Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m'aurez pas toujours. »
Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu'il avait ressuscité d'entre les morts.
Les chefs des prêtres décidèrent alors de faire mourir aussi Lazare,
parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s'en allaient, et croyaient en Jésus.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Homélie du 02/04/2007 à l'occasion du 2ème anniversaire de la disparition de Jean Paul II (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

« La maison fut remplie par l'odeur du parfum »

      Ce récit évangélique confère un intense climat pascal à notre
méditation : le repas de Béthanie est un prélude à la mort de Jésus, sous
le signe de l'onction que Marie a accompli en hommage au Maître et qu'il a
accepté en prévision de sa sépulture. Mais c'est également l'annonce de la
résurrection, à travers la présence même de Lazare ressuscité (cf Jn
11,44), témoignage éloquent du pouvoir du Christ sur la mort. Outre
l'importance de la signification pascale, le récit du repas de Béthanie
porte en lui un écho déchirant, empli d'affection et de dévotion, un
mélange de joie et de douleur...

      Pour nous, réunis en prière dans le souvenir de mon vénéré
prédécesseur, le geste de l'onction de Marie de Béthanie est riche d'échos
et de suggestions spirituelles. Il évoque le témoignage lumineux que
Jean-Paul II a offert d'un amour pour le Christ sans réserve et sans
s'épargner. Le « parfum » de son amour « a empli la maison », c'est-à-dire
toute l'Église. Certes, nous en avons profité, nous qui avons été proches
de lui, et nous en rendons grâces à Dieu, mais tous ceux qui l'ont connu de
loin ont également pu en profiter, parce que l'amour du Pape Wojtyla pour
le Christ s'est déversé, pourrait-on dire, dans toutes les régions du
monde, tant il était fort et intense. L'estime, le respect et l'affection
que les croyants lui ont exprimés à sa mort n'en sont-ils pas le témoignage
éloquent ?... L'intense et fructueux ministère pastoral, et plus encore le
calvaire de l'agonie et la mort sereine de notre bien-aimé pape, ont fait
connaître aux hommes de notre temps que Jésus Christ était véritablement
son « tout »...

      « La maison fut remplie par l'odeur du parfum. » Le parfum de la foi,
de l'espérance et de la charité du pape a rempli sa maison, a rempli la
place Saint-Pierre, a rempli l'Église et s'est répandu dans le monde
entier. Ce qui est arrivé après sa mort a été, pour ceux qui croient,
l'effet de ce « parfum » qui est parvenu à chacun, qu'il soit près ou loin,
et qui l'a attiré vers un homme que Dieu avait progressivement configuré à
son Christ... Que le Totus tuus du bien-aimé pontife nous incite à le
suivre sur la route du don de nous-mêmes au Christ par l'intercession de
Marie.




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17 avril 2011

Evangile du jour

dimanche 17 avril 2011
Dimanche des Rameaux et de la Passion

Bse Claire Gambacorti (1362-1419)



Commentaire du jour
Saint Bède le Vénérable : « Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jn 1,29)

Les lectures du jour

Mt 26,14-75.27,1-66.

L'un des douze Apôtres de Jésus, nommé Judas Iscariote, alla trouver les chefs des prêtres
et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui proposèrent trente pièces d'argent.
Dès lors, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.
Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples vinrent dire à Jésus : « Où veux-tu que nous fassions les préparatifs de ton repas pascal ? »
Il leur dit : « Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : 'Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c'est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples. ' »
Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque.
Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze.
Pendant le repas, il leur déclara : « Amen, je vous le dis : l'un de vous va me livrer. »
Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, l'un après l'autre : « Serait-ce moi, Seigneur ? »
Il leur répondit : « Celui qui vient de se servir en même temps que moi, celui-là va me livrer.
Le Fils de l'homme s'en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux l'homme par qui le Fils de l'homme est livré ! Il vaudrait mieux que cet homme-là ne soit pas né ! »
Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C'est toi qui l'as dit ! »
Pendant le repas, Jésus prit du pain, prononça la bénédiction, le rompit et le donna à ses disciples, en disant : « Prenez, mangez : ceci est mon corps. »
Puis, prenant une coupe et rendant grâce, il la leur donna, en disant :
« Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l'Alliance, répandu pour la multitude en rémission des péchés.
Je vous le dis : désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où je boirai un vin nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. »
Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers.
Alors Jésus leur dit : « Cette nuit, je serai pour vous tous une occasion de chute ; car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées.
Mais après que je serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée. »
Pierre lui dit : « Si tous viennent à tomber à cause de toi, moi, je ne tomberai jamais. »
Jésus reprit : « Amen, je te le dis : cette nuit même, avant que le coq chante, tu m'auras renié trois fois. »
Pierre lui dit : « Même si je dois mourir avec toi, je ne te renierai pas. » Et tous les disciples en dirent autant.
Alors Jésus parvient avec eux à un domaine appelé Gethsémani et leur dit : « Restez ici, pendant que je m'en vais là-bas pour prier. »
Il emmena Pierre, ainsi que Jacques et Jean, les deux fils de Zébédée, et il commença à ressentir tristesse et angoisse.
Il leur dit alors : « Mon âme est triste à en mourir. Demeurez ici et veillez avec moi. »
Il s'écarta un peu et tomba la face contre terre, en faisant cette prière : « Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux. »
Puis il revient vers ses disciples et les trouve endormis ; il dit à Pierre : « Ainsi, vous n'avez pas eu la force de veiller une heure avec moi ?
Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l'esprit est ardent, mais la chair est faible. »
Il retourna prier une deuxième fois : « Mon Père, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! »
Revenu près des disciples, il les trouva endormis, car leurs yeux étaient lourds de sommeil.
Il les laissa et retourna prier pour la troisième fois, répétant les mêmes paroles.
Alors il revient vers les disciples et leur dit : « Désormais, vous pouvez dormir et vous reposer ! La voici toute proche, l'heure où le Fils de l'homme est livré aux mains des pécheurs !
Levez-vous ! Allons ! Le voici tout proche, celui qui me livre. »
Jésus parlait encore, lorsque Judas, l'un des Douze, arriva, avec une grande foule armée d'épées et de bâtons, envoyée par les chefs des prêtres et les anciens du peuple.
Le traître leur avait donné un signe : « Celui que j'embrasserai, c'est lui : arrêtez-le. »
Aussitôt, s'approchant de Jésus, il lui dit : « Salut, Rabbi ! », et il l'embrassa.
Jésus lui dit : « Mon ami, fais ta besogne. » Alors ils s'avancèrent, mirent la main sur Jésus et l'arrêtèrent.
Un de ceux qui étaient avec Jésus, portant la main à son épée, la tira, frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l'oreille.
Jésus lui dit : « Rentre ton épée, car tous ceux qui prennent l'épée périront par l'épée.
Crois-tu que je ne puisse pas faire appel à mon Père, qui mettrait aussitôt à ma disposition plus de douze légions d'anges ?
Mais alors, comment s'accompliraient les Écritures ? D'après elles, c'est ainsi que tout doit se passer. »
A ce moment-là, Jésus dit aux foules : « Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus m'arrêter avec des épées et des bâtons ? Chaque jour, j'étais assis dans le Temple où j'enseignais, et vous ne m'avez pas arrêté.
Mais tout cela est arrivé pour que s'accomplissent les écrits des prophètes. » Alors les disciples l'abandonnèrent tous et s'enfuirent.
Ceux qui avaient arrêté Jésus l'amenèrent devant Caïphe, le grand prêtre, chez qui s'étaient réunis les scribes et les anciens.
Quant à Pierre, il le suivait de loin, jusqu'au palais du grand prêtre ; il entra dans la cour et s'assit avec les serviteurs pour voir comment cela finirait.
Les chefs des prêtres et tout le grand conseil cherchaient un faux témoignage contre Jésus pour le faire condamner à mort.
Ils n'en trouvèrent pas ; pourtant beaucoup de faux témoins s'étaient présentés. Finalement il s'en présenta deux,
qui déclarèrent : « Cet homme a dit : 'Je peux détruire le Temple de Dieu et, en trois jours, le rebâtir. ' »
Alors le grand prêtre se leva et lui dit : « Tu ne réponds rien à tous ces témoignages portés contre toi ? »
Mais Jésus gardait le silence. Le grand prêtre lui dit : « Je t'adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Messie, le Fils de Dieu. »
Jésus lui répond : « C'est toi qui l'as dit ; mais en tout cas, je vous le déclare : désormais vous verrez le Fils de l'homme siéger à la droite du Tout-Puissant et venir sur les nuées du ciel. »
Alors le grand prêtre déchira ses vêtements, en disant : « Il a blasphémé ! Pourquoi nous faut-il encore des témoins ? Vous venez d'entendre le blasphème !
Quel est votre avis ? » Ils répondirent : « Il mérite la mort. »
Alors ils lui crachèrent au visage et le rouèrent de coups ; d'autres le giflèrent
en disant : « Fais-nous le prophète, Messie ! qui est-ce qui t'a frappé ? »
Quant à Pierre, il était assis dehors dans la cour. Une servante s'approcha de lui : « Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen ! »
Mais il nia devant tout le monde : « Je ne sais pas ce que tu veux dire. »
Comme il se retirait vers le portail, une autre le vit et dit aux gens qui étaient là : « Celui-ci était avec Jésus de Nazareth. »
De nouveau, Pierre le nia : « Je jure que je ne connais pas cet homme. »
Peu après, ceux qui se tenaient là s'approchèrent de Pierre : « Sûrement, toi aussi, tu fais partie de ces gens-là ; d'ailleurs ton accent te trahit. »
Alors, il se mit à protester violemment et à jurer : « Je ne connais pas cet homme. » Aussitôt un coq chanta.
Et Pierre se rappela ce que Jésus lui avait dit : « Avant que le coq chante, tu m'auras renié trois fois. » Il sortit et pleura amèrement.
Le matin venu, tous les chefs des prêtres et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire condamner à mort.
Après l'avoir ligoté, ils l'emmenèrent pour le livrer à Pilate, le gouverneur.
Alors Judas, le traître, fut pris de remords en le voyant condamné ; il rapporta les trente pièces d'argent aux chefs des prêtres et aux anciens.
Il leur dit : « J'ai péché en livrant à la mort un innocent. » Ils répliquèrent : « Qu'est-ce que cela nous fait ? Cela te regarde ! »
Jetant alors les pièces d'argent dans le Temple, il se retira et alla se pendre.
Les chefs des prêtres ramassèrent l'argent et se dirent : « Il n'est pas permis de le verser dans le trésor, puisque c'est le prix du sang. »
Après avoir tenu conseil, ils achetèrent avec cette somme le Champ-du-Potier pour y enterrer les étrangers.
Voilà pourquoi ce champ a été appelé jusqu'à ce jour le Champ-du-Sang.
Alors s'est accomplie la parole transmise par le prophète Jérémie : Ils prirent les trente pièces d'argent, le prix de celui qui fut mis à prix par les enfants d'Israël,
et ils les donnèrent pour le champ du potier, comme le Seigneur me l'avait ordonné.
On fit comparaître Jésus devant Pilate, le gouverneur, qui l'interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus déclara : « C'est toi qui le dis. »
Mais, tandis que les chefs des prêtres et les anciens l'accusaient, il ne répondit rien.
Alors Pilate lui dit : « Tu n'entends pas tous les témoignages portés contre toi ? »
Mais Jésus ne lui répondit plus un mot, si bien que le gouverneur était très étonné.
Or, à chaque fête, celui-ci avait coutume de relâcher un prisonnier, celui que la foule demandait.
Il y avait alors un prisonnier bien connu, nommé Barabbas.
La foule s'étant donc rassemblée, Pilate leur dit : « Qui voulez-vous que je vous relâche : Barabbas ? ou Jésus qu'on appelle le Messie ? »
Il savait en effet que c'était par jalousie qu'on l'avait livré.
Tandis qu'il siégeait au tribunal, sa femme lui fit dire : « Ne te mêle pas de l'affaire de ce juste, car aujourd'hui j'ai beaucoup souffert en songe à cause de lui. »
Les chefs des prêtres et les anciens poussèrent les foules à réclamer Barabbas et à faire périr Jésus.
Le gouverneur reprit : « Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? » Ils répondirent : « Barabbas ! »
Il reprit : « Que ferai-je donc de Jésus, celui qu'on appelle le Messie ? » Ils répondirent tous : « Qu'on le crucifie ! »
Il poursuivit : « Quel mal a-t-il donc fait ? » Ils criaient encore plus fort : « Qu'on le crucifie ! »
Pilate vit que ses efforts ne servaient à rien, sinon à augmenter le désordre ; alors il prit de l'eau et se lava les mains devant la foule, en disant : « Je ne suis pas responsable du sang de cet homme : cela vous regarde ! »
Tout le peuple répondit : « Son sang, qu'il soit sur nous et sur nos enfants ! »
Il leur relâcha donc Barabbas ; quant à Jésus, il le fit flageller, et le leur livra pour qu'il soit crucifié.
Alors les soldats du gouverneur emmenèrent Jésus dans le prétoire et rassemblèrent autour de lui toute la garde.
Ils lui enlevèrent ses vêtements et le couvrirent d'un manteau rouge.
Puis, avec des épines, ils tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête ; ils lui mirent un roseau dans la main droite et, pour se moquer de lui, ils s'agenouillaient en lui disant : « Salut, roi des Juifs ! »
Et, crachant sur lui, ils prirent le roseau, et ils le frappaient à la tête.
Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau, lui remirent ses vêtements, et l'emmenèrent pour le crucifier.
En sortant, ils trouvèrent un nommé Simon, originaire de Cyrène, et ils le réquisitionnèrent pour porter la croix.
Arrivés à l'endroit appelé Golgotha, c'est-à-dire : Lieu-du-Crâne, ou Calvaire,
ils donnèrent à boire à Jésus du vin mêlé de fiel ; il en goûta, mais ne voulut pas boire.
Après l'avoir crucifié, ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort ;
et ils restaient là, assis, à le garder.
Au-dessus de sa tête on inscrivit le motif de sa condamnation : « Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs. »
En même temps, on crucifie avec lui deux bandits, l'un à droite et l'autre à gauche.
Les passants l'injuriaient en hochant la tête :
« Toi qui détruis le Temple et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, si tu es Fils de Dieu, et descends de la croix ! »
De même, les chefs des prêtres se moquaient de lui avec les scribes et les anciens, en disant :
« Il en a sauvé d'autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! C'est le roi d'Israël : qu'il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui !
Il a mis sa confiance en Dieu ; que Dieu le délivre maintenant s'il l'aime ! Car il a dit : 'Je suis Fils de Dieu. ' »
Les bandits crucifiés avec lui l'insultaient de la même manière.
A partir de midi, l'obscurité se fit sur toute la terre jusqu'à trois heures.
Vers trois heures, Jésus cria d'une voix forte : « Éli, Éli, lama sabactani ? », ce qui veut dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? »
Quelques-uns de ceux qui étaient là disaient en l'entendant : « Le voilà qui appelle le prophète Élie ! »
Aussitôt l'un d'eux courut prendre une éponge qu'il trempa dans une boisson vinaigrée ; il la mit au bout d'un roseau, et il lui donnait à boire.
Les autres dirent : « Attends ! nous verrons bien si Élie va venir le sauver. »
Mais Jésus, poussant de nouveau un grand cri, rendit l'esprit.
Et voici que le rideau du Temple se déchira en deux, du haut en bas ; la terre trembla et les rochers se fendirent.
Les tombeaux s'ouvrirent ; les corps de nombreux saints qui étaient morts ressuscitèrent,
et, sortant des tombeaux après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte, et se montrèrent à un grand nombre de gens.
A la vue du tremblement de terre et de tous ces événements, le centurion et ceux qui, avec lui, gardaient Jésus, furent saisis d'une grande crainte et dirent : « Vraiment, celui-ci était le Fils de Dieu ! »
Il y avait là plusieurs femmes qui regardaient à distance : elles avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir.
Parmi elles se trouvaient Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée.
Le soir venu, arriva un homme riche, originaire d'Arimathie, qui s'appelait Joseph, et qui était devenu lui aussi disciple de Jésus.
Il alla trouver Pilate pour demander le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna de le lui remettre.
Prenant le corps, Joseph l'enveloppa dans un linceul neuf,
et le déposa dans le tombeau qu'il venait de se faire tailler dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l'entrée du tombeau et s'en alla.
Cependant Marie Madeleine et l'autre Marie étaient là, assises en face du tombeau.
Quand la journée des préparatifs de la fête fut achevée, les chefs des prêtres et les pharisiens s'assemblèrent chez Pilate,
en disant : « Seigneur, nous nous sommes rappelé que cet imposteur a dit, de son vivant : 'Trois jours après, je ressusciterai. '
Donne donc l'ordre que le tombeau soit étroitement surveillé jusqu'au troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent voler le corps et ne disent au peuple : 'Il est ressuscité d'entre les morts. ' Cette dernière imposture serait pire que la première. »
Pilate leur déclara : « Je vous donne une garde ; allez, organisez la surveillance comme vous l'entendez. »
Ils partirent donc et assurèrent la surveillance du tombeau en mettant les scellés sur la pierre et en y plaçant la garde.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bède le Vénérable (v. 673-735), moine, docteur de l'Église
Sermon n°23 (trad. Tournay rev.)

« Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jn 1,29)

      Vers l'Agneau de Dieu monte l'hosanna du peuple : tous ceux qui le
pressent dans la foule le louent dans une seule et même confession de foi :
« Hosanna au fils de David ! » (Mt 21,9) Dans cette louange résonne déjà le
chœur des saints qui chante : « Le salut est donné par notre Dieu qui est
assis sur le trône et par l'Agneau ! » (Ap 7,10) Il monte là où tous les
jours il va donner son dernier enseignement (Lc 20,47). C'est là qu'il va
consommer le sacrement de la Pâque juive, observée fidèlement jusque là.
Lui-même il va donner la Pâque nouvelle aux siens quand, sorti au Mont des
Oliviers, il va être mis à l'épreuve par ses ennemis et mis en croix le
lendemain. Tel l'agneau pascal, le voilà aujourd'hui qui aborde le lieu de
sa Passion et accomplit la prophétie d'Isaïe : « Comme une brebis, le voilà
conduit à l'abattoir, comme un agneau qui se tait devant celui qui le tond
» (53,7).

      Cinq jours avant sa Passion, il veut arriver en sa ville ; il prouve
par là qu'il est bien l'agneau immaculé qui vient enlever le péché du monde
(Jn 1,29) ; il est bien l'agneau pascal qui, immolé, libère le nouvel
Israël de son esclavage d'Égypte (Ex 12) ; c'est bien cinq jours avant sa
Passion, que ses ennemis décident sa mort de façon irréductible.
Aujourd'hui, il nous signifie par là qu'il va nous racheter tous par son
sang (Ap 5,9) ; dès aujourd'hui, dans la joie jubilante d'un peuple qui
l'entoure et qui l'acclame, il entre dans le Temple de Dieu (Mt 21,12). Le
« médiateur entre Dieu et les hommes, l'homme Jésus Christ » (1Tm 2,5) va
souffrir pour le salut du genre humain : c'est pour cela qu'il est descendu
du ciel sur la terre, et aujourd'hui il veut approcher du lieu de sa
Passion. Ainsi sera-t-il évident pour tous qu'il va supporter sa Passion de
son plein gré, nullement par force.




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