30 novembre 2017

Evangile du jour


Jeudi 30 novembre 2017

Fête de saint André, apôtre

St André, le Protoclet, apôtre et martyr († v. 62), St Joseph Marchand, prêtre m.e.p. et martyr († 1835)

Commentaire du jour
Benoît XVI: Saint André, apôtre du monde grec

Mt 4,18-22.

En ce temps-là, comme Jésus marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans la mer ; car c'étaient des pêcheurs.
Jésus leur dit : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. »
Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.
De là, il avança et il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque avec leur père, en train de réparer leurs filets. Il les appela.
Aussitôt, laissant la barque et leur père, ils le suivirent.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Audience générale du 14/06/06 (trad. DC 2362, p. 663 © Libreria Editrice Vaticana)

Saint André, apôtre du monde grec

La première caractéristique qui frappe chez André, le frère de Simon Pierre, c'est son nom ; il n'est pas hébraïque, comme on aurait pu s'y attendre, mais grec, signe non négligeable d'une certaine ouverture culturelle de sa famille... À Jérusalem, peu avant la Passion, des Grecs étaient venus dans la ville sainte...pour adorer le Dieu d'Israël en la fête de la Pâque. André et Philippe, les deux apôtres aux noms grecs, servent d'interprètes et de médiateurs auprès de Jésus à ce petit groupe... Jésus dit aux deux disciples, et par leur intermédiaire au monde grec : « L'heure est venue pour le Fils de l'homme d'être glorifié. Amen, amen, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul, mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit » (Jn 12,23-24). Que signifient ces paroles dans ce contexte ? Jésus veut dire : oui, la rencontre entre moi-même et les Grecs aura lieu, mais non pas comme un entretien simple et bref entre moi et d'autres personnes, poussées surtout par la curiosité. Avec ma mort, comparable à la chute en terre d'un grain de blé, viendra l'heure de ma glorification. De ma mort sur la croix viendra la grande fécondité. Le grain de blé mort, symbole de moi-même crucifié, deviendra dans la résurrection pain de vie pour le monde ; il sera lumière pour les peuples et les cultures... En d'autres mots, Jésus prophétise l'Église des Grecs, l'Église des païens, l'Église du monde comme fruit de sa pâque.

Des traditions très anciennes voient en André... l'apôtre des Grecs dans les années qui ont suivi la Pentecôte ; elles nous font goûter que, dans le reste de sa vie, il a été annonciateur et interprète de Jésus pour le monde grec. Pierre, son frère, de Jérusalem en passant par Antioche, est parvenu à Rome pour y exercer sa mission universelle ; André a été au contraire l'apôtre du monde grec. Ils apparaissent ainsi, dans la vie et dans la mort, comme de vrais frères — une fraternité qui s'exprime symboliquement dans le rapport spécial entre les Sièges de Rome et de Constantinople, Églises vraiment sœurs.







29 novembre 2017

Evangile du jour


Mercredi 29 novembre 2017

Le mercredi de la 34e semaine du temps ordinaire

St Francesco Antonio Fasani, o.f.m. conv. (1681-1742), St Saturnin, évêque et martyr († 250)

Commentaire du jour
Saint Augustin : « Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie »

Lc 21,12-19.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« On portera la main sur vous et l'on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon nom.
Cela vous amènera à rendre témoignage.
Mettez-vous donc dans l'esprit que vous n'avez pas à vous préoccuper de votre défense.
C'est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s'opposer.
Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d'entre vous.
Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom.
Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
C'est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
2ème Discours sur le psaume 26

« Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie »

« Contre moi se sont levés de faux témoins qui soufflent la violence » (Ps 26,12)... Le psalmiste se débat entre les mains de ceux qui le poursuivent et le tourmentent ; il perd le souffle, il peine, mais il tient bon ; il garde assurance car Dieu le soutient, Dieu l'aide, Dieu le conduit, Dieu le guide. À la fois transporté de joie par ce qu'il a pu admirer et chanter, et accablé de gémissements par ce qu'il a dû souffrir, à la fin il respire et s'écrie : « Je le crois, je verrai la bonté du Seigneur sur la terre des vivants » (v.13). Oh, qu'elle est douce la bonté du Seigneur, immortelle, incomparable, éternelle, immuable ! Et quand te verrai-je, ô bonté du Seigneur ? « Je le crois, je te verrai », mais non sur la terre des mortels, « sur la terre des vivants ». Le Seigneur me fera sortir de la terre des mortels, lui qui a daigné pour moi accepter cette terre des mortels et mourir entre les mains des mortels...

Écoutons, nous aussi, la voix du Seigneur qui d'en haut nous exhorte, nous console ; écoutons la voix de celui que nous avons pour père et pour mère (cf v. 10). Car il a entendu nos gémissements, il a vu nos soupirs, il a sondé les désirs de notre cœur, « la seule chose que nous demandons » (v. 4). Grâce à l'intercession du Christ, il a accueilli favorablement notre unique prière, notre unique demande. Et tandis que nous achevons notre pèlerinage en ce monde, même si la route est longue, il ne refusera pas ce qu'il a promis. Il nous dit : « Espère dans le Seigneur ». Il est tout-puissant celui qui a promis, il est véridique, il est fidèle. « Espère dans le Seigneur, agis avec courage » (v.14). Ne te laisse donc pas troubler.







28 novembre 2017

Evangile du jour


Mardi 28 novembre 2017

Le mardi de la 34e semaine du temps ordinaire

Ste Catherine Labouré, Fille de la charité (1806-1876), St Giacomo de la Marche, prêtre o.f.m. (1391-1476)

Commentaire du jour
Saint Jean-Paul II : « On se dressera nation contre nation »

Lc 21,5-11.

En ce temps-là, comme certains parlaient du Temple, des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient, Jésus leur déclara :
« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n'en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. »
Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il ? Et quel sera le signe que cela est sur le point d'arriver ? »
Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : "C'est moi", ou encore : "Le moment est tout proche." Ne marchez pas derrière eux !
Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d'abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. »
Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume.
Il y aura de grands tremblements de terre et, en divers lieux, des famines et des épidémies ; des phénomènes effrayants surviendront, et de grands signes venus du ciel. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Message aux catholiques d'Autriche, juin 1982 (trad. DC 1835, 15/8/82 , p. 753) - Copyright © Libreria Editrice Vaticana

« On se dressera nation contre nation »

Vu les multiples dangers et menaces contre l'existence de l'humanité, les chrétiens luttent de toute la force de leur espérance en union avec tous les hommes de bonne volonté pour un avenir plus sûr, digne d'être vécu. De plus, ce qui nous anime ce n'est pas seulement une espérance purement terrestre, mais aussi et surtout cette espérance qui provient de la foi, dont le fondement et le but sont en définitive Dieu lui-même : Dieu qui, dans le Christ Jésus, a dit son oui définitif à l'homme. Avec sa croix et sa résurrection, le Christ a vaincu toute souffrance et toute calamité du monde, devenant ainsi pour nous tous le signe de l'espérance.

L'espérance est une vertu divine ; elle est foncièrement un don que vous obtiendrez déjà... à force de prier Dieu avec les autres et pour les autres... Nous, les chrétiens, nous avons également le devoir de manifester publiquement notre espérance et de la donner en partage à autrui. Par nos paroles et actions, riches d'espérance, nous aiderons les autres à vaincre la peur de vivre, la résignation et l'indifférence, et à avoir confiance en Dieu et dans les hommes. Comme disciples du Christ..., vous offrirez à l'homme d'aujourd'hui, environné de mille menaces et plein de confusion, la parole et l'espérance qui rendent libres.







27 novembre 2017

Evangile du jour


Lundi 27 novembre 2017

Le lundi de la 34e semaine du temps ordinaire

St Maxime de Lérins, évêque de Riez († v. 460)

Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Elle a pris sur son indigence »

Lc 21,1-4.

En ce temps-là, comme Jésus enseignait dans le Temple, levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le Trésor.
Il vit aussi une veuve misérable y mettre deux petites pièces de monnaie.
Alors il déclara : « En vérité, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres.
Car tous ceux-là, pour faire leur offrande, ont pris sur leur superflu mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu'elle avait pour vivre. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Sermon sur le diable tentateur (trad. bréviaire)

« Elle a pris sur son indigence »

Voici cinq chemins de la conversion : d'abord la condamnation de nos péchés, puis le pardon accordé aux offenses du prochain ; le troisième consiste dans la prière ; le quatrième dans l'aumône ; le cinquième dans l'humilité. Ne reste donc pas inactif, mais chaque jour emprunte tous ces chemins ; ce sont des chemins faciles et tu ne peux pas prétexter ta misère.

Car, même si tu vis dans la plus grande pauvreté, tu peux abandonner ta colère, pratiquer l'humilité, prier assidûment et condamner tes péchés ; ta pauvreté ne s'y oppose nullement. Alors que sur ce chemin de la conversion il s'agit de donner ses richesses, même la pauvreté ne nous empêche pas d'accomplir le commandement. Nous le voyons chez la veuve qui donnait ses deux piécettes.

Voilà donc comment soigner nos blessures ; appliquons ces remèdes. Revenus à la vraie santé, nous nous approcherons hardiment de la table sainte et avec beaucoup de gloire nous irons à la rencontre du roi de gloire, le Christ. Obtenons les biens éternels par la grâce, la miséricorde et la bonté de Jésus Christ notre Seigneur.







26 novembre 2017

Evangile du jour


Dimanche 26 novembre 2017



Bx Giacomo Alberione, prêtre et fondateur (1884-1971), St Umile de Bisignano (I) religieux o.f.m. (1582-1637)

Commentaire du jour
Concile Vatican II: Roi et Seigneur

Mt 25,31-46.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire.
Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs :
il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : "Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde.
Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger ; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli ;
j'étais nu, et vous m'avez habillé ; j'étais malade, et vous m'avez visité ; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi !"
Alors les justes lui répondront : "Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t'avons nourri ? tu avais soif, et nous t'avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli ? tu étais nu, et nous t'avons habillé ?
tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu'à toi ?"
Et le Roi leur répondra : "Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait."
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : "Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.
Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'avais soif, et vous ne m'avez pas donné à boire ;
j'étais un étranger, et vous ne m'avez pas accueilli ; j'étais nu, et vous ne m'avez pas habillé ; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité."
Alors ils répondront, eux aussi : "Seigneur, quand t'avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?"
Il leur répondra : "Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne l'avez pas fait."
Et ils s'en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Concile Vatican II
Constitution sur l'Église « Lumen gentium », § 13

Roi et Seigneur

Tous les hommes sont appelés à former en Jésus Christ le nouveau peuple de Dieu. En conséquence, ce peuple doit, sans cesser d'être un et unique, s'étendre au monde entier et à tous les siècles afin que s'accomplisse le dessein de Dieu..., qui a voulu rassembler en un seul corps ses enfants dispersés (Jn 11,52). À cette fin, Dieu a envoyé son Fils qu'il a constitué héritier de toutes choses (He 1,2) pour être Maître, Roi et Prêtre de l'univers, chef du peuple nouveau et universel des fils de Dieu. À cette fin aussi, Dieu a envoyé l'Esprit de son Fils, qui est Seigneur et qui donne la vie (Credo) et qui est, pour toute l'Église et pour chacun des croyants, principe de rassemblement et d'unité dans « l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et les prières » (Ac 2,42).

En toutes les nations de la terre subsiste l'unique Peuple de Dieu, puisque c'est de toutes les nations qu'il tire ses membres, citoyens d'un royaume dont le caractère n'est pas terrestre mais bien céleste. Car tous les fidèles dispersés à travers le monde sont en communion les uns avec les autres dans l'Esprit Saint... Mais comme « le Royaume du Christ n'est pas de ce monde » (Jn 18,36), l'Église, peuple de Dieu, en introduisant ce royaume, n'enlève rien au bien temporel des peuples, quels qu'ils soient. Au contraire, elle favorise et assume, dans la mesure où ces choses sont bonnes, les talents, les richesses, les coutumes des peuples, et en les assumant, les purifie, les renforce et les élève.

L'Église sait en effet qu'il lui faut resserrer ses rangs autour de ce Roi, car c'est à lui que les nations ont été données en héritage (Ps 2,8), c'est vers son royaume qu'afflueront richesses et présents (Ps 71,10 ; Is 60,4 ; Ap 21,24). Ce caractère d'universalité qui distingue le peuple de Dieu est un don du Seigneur lui-même qui porte l'Église catholique à s'employer sans arrêt à rassembler toute l'humanité et la totalité de ses biens sous le Christ Chef, en l'unité de son Esprit.







25 novembre 2017

Evangile du jour


Samedi 25 novembre 2017

Le samedi de la 33e semaine du temps ordinaire

BBx Luigi et Maria Beltrame Quattrocchi, époux exemplaires, Ste Catherine d'Alexandrie, vierge et martyre († v. 307)

Commentaire du jour
Saint Pacien de Barcelone : « Vivre, c'est le Christ »

Lc 20,27-40.

En ce temps-là, quelques sadducéens – ceux qui soutiennent qu'il n'y a pas de résurrection – s'approchèrent de Jésus
et l'interrogèrent : « Maître, Moïse nous a prescrit : 'Si un homme a un frère qui meurt en laissant une épouse mais pas d'enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère.'
Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ;
de même le deuxième,
puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d'enfants.
Finalement la femme mourut aussi.
Eh bien, à la résurrection, cette femme-là, duquel d'entre eux sera-t-elle l'épouse, puisque les sept l'ont eue pour épouse ? »
Jésus leur répondit : « Les enfants de ce monde prennent femme et mari.
Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne prennent ni femme ni mari,
car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection.
Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur 'le Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob.'
Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui. »
Alors certains scribes prirent la parole pour dire : « Maître, tu as bien parlé. »
Et ils n'osaient plus l'interroger sur quoi que ce soit.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Pacien de Barcelone (?-v. 390), évêque
Sermon sur le baptême, 6 ; PL 13,1093 (trad. Orval ; cf bréviaire 19e sam. )

« Vivre, c'est le Christ »

Nous ne mourrons plus désormais. Même si nous sommes détruits en notre corps, nous vivrons dans le Christ, comme lui-même l'a dit : « Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra » (Jn 11,25). Nous pouvons être certains ; le Seigneur lui-même en témoigne ; qu'Abraham, Isaac, Jacob et tous les saints de Dieu sont en vie. C'est justement de ceux-là que le Seigneur a dit : « Ils sont tous vivants ; car Dieu est le Dieu des vivants et non des morts ». Et l'apôtre Paul dit de lui-même : « Pour moi, vivre c'est le Christ, et mourir m'est un gain ; mon souhait, c'est de m'en aller pour être avec le Christ » (Ph 1,21-23)...

Voilà bien ce que nous croyons, mes frères, et « si nous mettons nos espoirs en ce siècle-ci, nous sommes les plus malheureux des hommes » (1Co 15,19). La vie de ce monde, pour les animaux domestiques ou sauvages et pour les oiseaux, est ; comme vous pouvez le constater ; plus ou moins longue que la nôtre. Ce qui est propre à l'homme, c'est ce que le Christ lui a donné par son Esprit : c'est-à-dire la vie éternelle, mais à condition que nous renoncions désormais au péché. Car la mort résulte du péché et est évitée par la vertu ; la vie est détruite par le péché et conservée par la vertu. « Le salaire du péché, c'est la mort, tandis que le don de Dieu, c'est la vie éternelle par notre Seigneur Jésus Christ » (Rm 6,23).







24 novembre 2017

Evangile du jour


Vendredi 24 novembre 2017

Le vendredi de la 33e semaine du temps ordinaire

Sts André Dung-Lac et 116 compagnons, martyrs, Bx Félix Alonso Muñiz, prêtre o.p. et martyr (1896-1936)

Commentaire du jour
Le Missel romain: « Ma maison sera une maison de prière » (Is 56,7)

Lc 19,45-48.

En ce temps-là, entré dans le Temple, Jésus se mit à en expulser les vendeurs. Il leur déclarait :
« Il est écrit : 'Ma maison sera une maison de prière'. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir,
mais ils ne trouvaient pas ce qu'ils pourraient faire ; en effet, le peuple tout entier, suspendu à ses lèvres, l'écoutait.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Le Missel romain
Préface de la fête de la dédicace d'une église

« Ma maison sera une maison de prière » (Is 56,7)

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire,
de t'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu,
à toi, Père très bon, Dieu éternel et tout-puissant.

Dans ta bonté pour ton peuple,
tu veux habiter cette maison de prière,
afin que ta grâce toujours offerte
fasse de nous un temple de l'Esprit (1Co 3,16)
resplendissant de ta sainteté.
De jour en jour, tu sanctifies l'Épouse du Christ,
l'Église dont nos églises d'ici-bas sont l'image,
jusqu'au jour où elle entrera dans la gloire du ciel,
heureuse de t'avoir donné tant d'enfants.

C'est pourquoi, avec les anges et tous les saints,
nous chantons et proclamons : Saint ! Saint ! Saint !...







23 novembre 2017

Evangile du jour


Jeudi 23 novembre 2017

Le jeudi de la 33e semaine du temps ordinaire

St Clément I, pape (4e) de 88 à 97 et martyr († 100), St Colomban, abbé en Émilie (v. 543-615)

Commentaire du jour
Origène : « En voyant la ville, Jésus pleura sur elle »

Lc 19,41-44.

En ce temps-là, lorsque Jésus fut près de Jérusalem, voyant la ville, il pleura sur elle, en disant :
« Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux.
Oui, viendront pour toi des jours où tes ennemis construiront des ouvrages de siège contre toi, t'encercleront et te presseront de tous côtés ;
ils t'anéantiront, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélie 38 sur Luc, PG 13, 1896-1898 (trad. Thèmes et figures, DDB 1984, p146)

« En voyant la ville, Jésus pleura sur elle »

Quand notre Seigneur et Sauveur était proche de Jérusalem, à sa vue, il a pleuré sur elle : « Ah, si en ce jour tu avais compris, toi aussi, le message de paix ! Mais maintenant encore il demeure caché à tes yeux. Oui, des jours vont fondre sur toi où tes ennemis t'environneront de retranchements »... Quelqu'un dira peut-être : « Le sens de ces paroles est clair ; de fait, elles se sont réalisées au sujet de Jérusalem ; l'armée romaine l'a assiégée et dévastée jusqu'à l'extermination, et le temps viendra où il n'en restera plus pierre sur pierre. »

Je ne le nie pas, Jérusalem a été détruite à cause de son aveuglement, mais je pose la question : ces pleurs ne concernaient-ils pas notre Jérusalem à nous ? Car nous sommes la Jérusalem sur laquelle Jésus a pleuré, nous qui imaginons avoir un regard si pénétrant. Si, une fois instruit des mystères de la vérité, après avoir reçu la parole de l'Évangile et l'enseignement de l'Église..., l'un de nous pèche, il provoquera lamentations et pleurs, car on ne pleure sur aucun des païens, mais sur celui qui après avoir fait partie de Jérusalem a cessé d'en être.

Des pleurs sont versés sur notre Jérusalem parce qu'en raison de ses péchés « les ennemis vont l'entourer », c'est-à-dire les forces adverses, les esprits mauvais. Ils dresseront autour d'elle un retranchement ; ils l'assiègeront, et « ils n'en laisseront pas pierre sur pierre »... Voilà donc la Jérusalem sur laquelle des pleurs sont versés.







22 novembre 2017

Evangile du jour


Mercredi 22 novembre 2017

Le mercredi de la 33e semaine du temps ordinaire

Ste Cécile, vierge et martyre († 230), Bx Tommaso (Thomas) Reggio, évêque et fondateur (1818-1901)

Commentaire du jour
Saint Bernard : Un commerce bien précieux

Lc 19,11-28.

En ce temps-là, comme on l'écoutait, Jésus ajouta une parabole : il était près de Jérusalem et ses auditeurs pensaient que le royaume de Dieu allait se manifester à l'instant même.
Voici donc ce qu'il dit : « Un homme de la noblesse partit dans un pays lointain pour se faire donner la royauté et revenir ensuite.
Il appela dix de ses serviteurs, et remit à chacun une somme de la valeur d'une mine ; puis il leur dit : "Pendant mon voyage, faites de bonnes affaires."
Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire : "Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous."
Quand il fut de retour après avoir reçu la royauté, il fit convoquer les serviteurs auxquels il avait remis l'argent, afin de savoir ce que leurs affaires avaient rapporté.
Le premier se présenta et dit : "Seigneur, la somme que tu m'avais remise a été multipliée par dix."
Le roi lui déclara : "Très bien, bon serviteur ! Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l'autorité sur dix villes."
Le second vint dire : "La somme que tu m'avais remise, Seigneur, a été multipliée par cinq."
À celui-là encore, le roi dit : "Toi, de même, sois à la tête de cinq villes."
Le dernier vint dire : "Seigneur, voici la somme que tu m'avais remise ; je l'ai gardée enveloppée dans un linge.
En effet, j'avais peur de toi, car tu es un homme exigeant, tu retires ce que tu n'as pas mis en dépôt, tu moissonnes ce que tu n'as pas semé."
Le roi lui déclara : "Je vais te juger sur tes paroles, serviteur mauvais : tu savais que je suis un homme exigeant, que je retire ce que je n'ai pas mis en dépôt, que je moissonne ce que je n'ai pas semé ;
alors pourquoi n'as-tu pas mis mon argent à la banque ? À mon arrivée, je l'aurais repris avec les intérêts."
Et le roi dit à ceux qui étaient là : "Retirez-lui cette somme et donnez-la à celui qui a dix fois plus."
On lui dit : "Seigneur, il a dix fois plus !
– Je vous le déclare : on donnera à celui qui a ; mais celui qui n'a rien se verra enlever même ce qu'il a.
Quant à mes ennemis, ceux qui n'ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et égorgez-les devant moi." »
Après avoir ainsi parlé, Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermons divers, n°42 « Les Cinq Négoces » (trad. rev. Tournay)

Un commerce bien précieux

Le Verbe du Père, le Fils unique de Dieu, le Soleil de justice (Ml 3,20), est le grand négociant nous a apporté le prix de notre rédemption. C'est un commerce bien précieux, qu'on n'estimera jamais assez, que celui où un Roi, le fils du Roi suprême, est devenu le change, où l'or a payé le plomb, le juste est donné pour le pécheur. Miséricorde vraiment gratuite, amour parfaitement désintéressé, bonté surprenante..., commerce tout à fait disproportionné où le Fils de Dieu est livré pour le serviteur, le Créateur est mis à mort pour celui qu'il a créé, le Seigneur est condamné pour son esclave.

Ô Christ, ce sont là tes œuvres, toi qui es descendu de la clarté du ciel dans nos ténèbres d'enfer pour illuminer notre prison obscure. Tu es descendu de la droite de la majesté divine dans notre misère humaine, pour racheter le genre humain ; tu es descendu de la gloire du Père dans la mort de la croix, pour triompher de la mort et de son auteur. Tu es le seul, et il n'y en a pas d'autre que toi qui ait été attiré par sa propre bonté à nous racheter...

Que tous les négociants de Téman (Ba 3,23) se retirent de ce lieu... : ce n'est point eux que [tu as] choisis, mais Israël [ton] bien-aimé, toi qui caches ces mystères aux sages et aux prudents, et les révèles à tes petits et humbles serviteurs (Lc 10,21)... Seigneur, volontiers j'embrasse ce commerce, car c'est là mon affaire ! Je me rappellerai tout ce que tu as fait, toi qui veux que je m'en entretienne... Je ferai donc profiter ce talent que tu m'as remis jusqu'à ton retour, et j'irai avec grande joie au-devant de toi. Dieu veuille que j'entende alors ces douces paroles : « Courage, bon serviteur ! Entre dans la joie de ton Maître » (Mt 25,21).







21 novembre 2017

Evangile du jour


Mardi 21 novembre 2017

Le mardi de la 33e semaine du temps ordinaire
Présentation de la Vierge Marie - Mémoire

Bse Marie de Jésus Bon Pasteur, v. et fond. (1842-1902), Bx Roméo de Llivia (E), prêtre dominicain († 1261)

Commentaire du jour
Saint Bonaventure : Dieu, l'hôte de notre âme

Lc 19,1-10.

En ce temps-là, entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait.
Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d'impôts, et c'était quelqu'un de riche.
Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille.
Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là.
Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : « Zachée, descends vite : aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison. »
Vite, il descendit et reçut Jésus avec joie.
Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. »
Zachée, debout, s'adressa au Seigneur : « Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j'ai fait du tort à quelqu'un, je vais lui rendre quatre fois plus. »
Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d'Abraham.
En effet, le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église
Des exercices spirituels de l'âme, ch 2 (Tome II De la vie parfaite, Œuvres spirituelles, Sté S François d'Assise, 1931, rev.)

Dieu, l'hôte de notre âme

Écoute, ô âme, quelle est ta dignité. Si grande est ta simplicité que rien ne peut habiter la demeure de ton esprit, rien n'y peut faire son séjour, sauf la pureté et la simplicité de l'éternelle Trinité. Écoute les paroles de ton Époux : « Moi et le Père nous viendrons à elle et nous fixerons notre demeure en elle » (Cf. Jn 14,23), et ailleurs : « Hâte-toi de descendre, car il faut que je demeure aujourd'hui dans ta maison. » Dieu seul qui t'a créée peut en effet descendre dans ton esprit, car au témoignage de Saint Augustin, il prétend être plus intime à toi-même que toi-même.

Réjouis-toi donc, ô heureuse âme, de pouvoir être l'hôtesse d'un tel visiteur. « Ô heureuse âme, qui chaque jour purifies ton cœur pour recevoir le Dieu qui l'abrite, ce Dieu dont l'hôte n'a besoin de rien, puisqu'il possède en lui-même l'Auteur de tout bien. »

Qu'elle est heureuse, l'âme en qui Dieu trouve son repos, car elle peut dire : Celui qui m'a créée repose sous ma tente. Il ne pourra donc refuser le repos du ciel à celle qui lui offrit le repos en cette vie.

Tu es trop cupide, ô mon âme, si la présence d'un tel visiteur ne te suffit pas. Sache-le, il est si généreux qu'il t'enrichira de ses dons. Laisser son hôtesse dans l'indigence, ne serait-ce pas indigne d'un tel monarque ? Orne donc ta chambre nuptiale et reçois le Christ ton roi, dont la présence réjouira et mettre dans les transports toute ta famille.

Ô parole vraiment étonnante et très admirable ! Le Roi dont le soleil et la lune admirent la splendeur, dont le ciel et la terre révèrent la majesté, de qui la sagesse illumine les légions des esprits célestes et dont la miséricorde rassasie l'assemblée de tous les bienheureux, ce Roi lui-même te demande l'hospitalité, il désire et convoite ta demeure plus que son palais céleste, car il fait ses délices d'habiter avec les enfants des hommes.







20 novembre 2017

Evangile du jour


Lundi 20 novembre 2017

Le lundi de la 33e semaine du temps ordinaire

St Edmond le Martyr, roi d'Est-Anglie (841-870), BBses Angèle de St. Joseph et compagnes, martyres († 1936)

Commentaire du jour
Odes de Salomon : « Il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu »

Lc 18,35-43.

Alors que Jésus approchait de Jéricho, un aveugle mendiait, assis au bord de la route.
Entendant la foule passer devant lui, il s'informa de ce qu'il y avait.
On lui apprit que c'était Jésus le Nazaréen qui passait.
Il s'écria : « Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! »
Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! »
Jésus s'arrêta et il ordonna qu'on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répondit : « Seigneur, que je retrouve la vue. »
Et Jésus lui dit : « Retrouve la vue ! Ta foi t'a sauvé. »
À l'instant même, il retrouva la vue, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa une louange à Dieu.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle)
§ 21 (trad. Hamman, DDB 1981, p.43)

« Il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu »

J'ai levé les bras au ciel,
vers la grâce du Seigneur.
Il a jeté mes chaînes loin de moi ;
mon protecteur m'a élevé
selon sa grâce et son salut.

J'ai dépouillé l'obscurité
et revêtu la lumière.
J'ai trouvé des membres qui ne connaissaient
ni peine ni angoisse ni douleur.

La pensée du Seigneur m'a beaucoup secouru,
ainsi que sa communion incorruptible.
Sa lumière m'a exalté,
j'ai marché en sa présence,
et m'approcherai de lui,
le louant et le glorifiant.
Mon cœur a débordé,
il a envahi ma bouche,
il a jailli sur mes lèvres.
L'exultation du Seigneur et sa louange
épanouissent mon visage.

Alléluia !







19 novembre 2017

Evangile du jour


Dimanche 19 novembre 2017

Trente-troisième dimanche du temps ordinaire

Ste Mechthild von Hackeborn, moniale et mystique (1241-1299), St Rafał (Józef) Kalinowski, carme polonais (1835-1907)

Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : La parabole des talents

Mt 25,14-30.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « Un homme qui partait en voyage appela ses serviteurs et leur confia ses biens.
À l'un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt,
celui qui avait reçu les cinq talents s'en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres.
De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres.
Mais celui qui n'en avait reçu qu'un alla creuser la terre et cacha l'argent de son maître.
Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes.
Celui qui avait reçu cinq talents s'approcha, présenta cinq autres talents et dit : "Seigneur, tu m'as confié cinq talents ; voilà, j'en ai gagné cinq autres."
Son maître lui déclara : "Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur."
Celui qui avait reçu deux talents s'approcha aussi et dit : "Seigneur, tu m'as confié deux talents ; voilà, j'en ai gagné deux autres."
Son maître lui déclara : "Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur."
Celui qui avait reçu un seul talent s'approcha aussi et dit : "Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n'as pas semé, tu ramasses là où tu n'as pas répandu le grain.
J'ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t'appartient."
Son maître lui répliqua : "Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n'ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l'ai pas répandu.
Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l'aurais retrouvé avec les intérêts.
Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix.
À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l'abondance ; mais celui qui n'a rien se verra enlever même ce qu'il a.
Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !" »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°78, 2-3

La parabole des talents

L'un des serviteurs dit : « Seigneur, tu m'as confié cinq talents » ; un autre en indique deux. Ils reconnaissent qu'ils ont reçu de lui le moyen de bien faire ; ils lui témoignent une grande reconnaissance et lui rendent leurs comptes. Que leur répond le maître ? « C'est bien, serviteur bon et fidèle (car le propre de la bonté, c'est de voir le prochain) ; tu as été fidèle en peu de chose, je t'établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton Seigneur. » Jésus désigne ainsi une béatitude complète.

Quant à celui qui n'avait reçu qu'un talent, il est allé l'enfouir. « Ce propre-à-rien de serviteur, jetez-le dehors, dans les ténèbres ; là seront les pleurs et les grincements de dents. » Tu le vois, ce n'est pas seulement le voleur, l'homme qui cherche toujours à s'enrichir, celui qui fait le mal qui est puni à la fin ; c'est aussi celui qui ne fait pas le bien... Que sont ces talents, en effet ? C'est la puissance de chacun, l'autorité dont on jouit, la fortune que l'on possède, l'enseignement que l'on peut donner et tout autre chose de même genre. Que personne ne vienne donc dire : je n'ai qu'un talent, je ne peux rien faire. Car tu peux, même avec un seul talent, agir de manière louable.







18 novembre 2017

Evangile du jour


Samedi 18 novembre 2017

Le samedi de la 32e semaine du temps ordinaire
Dédicace des Basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul (mém. fac.)

St Odon de Cluny, abbé (857-942), Ste Rose-Philippine Duchesne, religieuse (1769-1852)

Commentaire du jour
Saint Jean Climaque : Dieu, seul maître de prière

Lc 18,1-8.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager :
« Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et ne respectait pas les hommes.
Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : "Rends-moi justice contre mon adversaire."
Longtemps il refusa ; puis il se dit : "Même si je ne crains pas Dieu et ne respecte personne,
comme cette veuve commence à m'ennuyer, je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse m'assommer." »
Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice !
Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait-il attendre ?
Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice. Cependant, le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Climaque (v. 575-v. 650), moine au Mont Sinaï
L'Échelle sainte (trad. Bellefontaine 1993, coll. Spiritualité orientale n°24, pp. 290.299-300 rev.)

Dieu, seul maître de prière

La prière est, quant à sa nature, la conversation et l'union de l'homme avec Dieu, et quant à son efficacité, la conservation du monde et sa réconciliation avec Dieu, un pont élevé par-dessus les tentations, un rempart contre les tribulations, l'extinction des guerres, la joie future, l'activité qui ne cesse jamais, la source des grâces, le pourvoyeur des charismes, un progrès invisible, l'aliment de l'âme, l'illumination de l'esprit, la hache qui retranche le désespoir, le bannissement de la tristesse, la réduction de la colère, le miroir du progrès, la manifestation de notre mesure, le test de l'état de notre âme, la révélation des choses futures, la sûre annonce de la gloire.

Aie un grand courage, et tu auras Dieu lui-même pour maître de prière. Il est impossible d'apprendre à voir au moyen de paroles, parce que voir est un effet de la nature. Il est tout aussi impossible d'apprendre la beauté de la prière par l'enseignement d'autrui. La prière ne s'apprend que dans la prière et elle a Dieu pour maître, lui qui enseigne à l'homme la science..., qui accorde le don de la prière à celui qui prie, et qui bénit les années des justes.







17 novembre 2017

Evangile du jour


Vendredi 17 novembre 2017

Le vendredi de la 32e semaine du temps ordinaire

Ste Élisabeth de Hongrie, veuve, tertiaire fr. (1207-1231), St Grégoire le Thaumaturge, évêque de Néocésarée († 270)

Commentaire du jour
Sainte Faustine Kowalska : « Qui perdra sa vie la sauvegardera »

Lc 17,26-37.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme cela s'est passé dans les jours de Noé, ainsi en sera-t-il dans les jours du Fils de l'homme.
On mangeait, on buvait, on prenait femme, on prenait mari, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche et où survint le déluge qui les fit tous périr.
Il en était de même dans les jours de Loth : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ;
mais le jour où Loth sortit de Sodome, du ciel tomba une pluie de feu et de soufre qui les fit tous périr ;
cela se passera de la même manière le jour où le Fils de l'homme se révélera.
En ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse, et aura ses affaires dans sa maison, qu'il ne descende pas pour les emporter ; et de même celui qui sera dans son champ, qu'il ne retourne pas en arrière.
Rappelez-vous la femme de Loth.
Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera.
Je vous le dis : Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit : l'une sera prise, l'autre laissée.
Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain : l'une sera prise, l'autre laissée. »
[…]
Prenant alors la parole, les disciples lui demandèrent : « Où donc, Seigneur ? » Il leur répondit : « Là où sera le corps, là aussi se rassembleront les vautours. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Faustine Kowalska (1905-1938), religieuse
Petit journal, § 1230 (trad. Parole et dialogue 2002, p. 102)

« Qui perdra sa vie la sauvegardera »

Ô jour éternel, jour tant désiré,
Je te guette avec nostalgie et impatience,
Et très bientôt l'amour déchirera les voiles,
Et tu deviendras mon salut.

Jour merveilleux, moment incomparable,
Où pour la première fois je verrai mon Dieu,
L'époux de mon âme et le Seigneur des Seigneurs,
Je sens que l'épouvante n'étreindra point mon âme.

Jour très solennel, jour de clarté,
Où l'âme connaîtra son Dieu dans sa puissance,
Et tout entière sombrera dans son amour,
Et connaîtra que les misères de l'exil sont passées.

Jour bienheureux, jour béni
Où pour toi mon cœur flambera d'un feu éternel :
Car je te pressens déjà même si ce n'est qu'à travers des voiles,
Toi Jésus, dans la vie et la mort, tu m'es ravissement et enchantement.

Jour que j'espère toute ma vie durant :
Et je t'attends avec impatience, Seigneur,
Car toi tu es le seul que je désire,
Toi, l'Unique en mon cœur ; le reste ne m'est rien.

Jour de délice, d'infinies douceurs :
Mon époux, Dieu de grande majesté,
Tu sais que rien ne saurait contenter le cœur d'une vierge,
Sur ton doux Cœur j'appuie mon front.







16 novembre 2017

Evangile du jour


Jeudi 16 novembre 2017

Le jeudi de la 32e semaine du temps ordinaire

Ste Marguerite, reine d'Écosse (1046-1093)

Commentaire du jour
Saint Jean Cassien : Le Règne de Dieu au milieu de nous et au-dedans de nous

Lc 17,20-25.

En ce temps-là, comme les pharisiens demandaient à Jésus quand viendrait le règne de Dieu, il prit la parole et dit : « La venue du règne de Dieu n'est pas observable.
On ne dira pas : "Voilà, il est ici !" ou bien : "Il est là !" En effet, voici que le règne de Dieu est au milieu de vous. »
Puis il dit aux disciples : « Des jours viendront où vous désirerez voir un seul des jours du Fils de l'homme, et vous ne le verrez pas.
On vous dira : "Voilà, il est là-bas !" ou bien : "Voici, il est ici !" N'y allez pas, n'y courez pas.
En effet, comme l'éclair qui jaillit illumine l'horizon d'un bout à l'autre, ainsi le Fils de l'homme, quand son jour sera là.
Mais auparavant, il faut qu'il souffre beaucoup et qu'il soit rejeté par cette génération. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Cassien (v. 360-435), fondateur de monastère à Marseille
Conférences, n°1 (trad. SC 42, p. 90 rev.)

Le Règne de Dieu au milieu de nous et au-dedans de nous

À mon avis, ce serait indigne de nous éloigner de la contemplation du Christ ne serait-ce qu'un moment. Lorsque notre vue a commencé à dévier de ce but divin, tournons vers lui les yeux de notre cœur et ramenons-y comme une ligne droite le regard de notre esprit. Tout repose dans le sanctuaire profond de l'âme ; lorsque le diable en a été chassé et que le mal n'y règne plus, alors le règne de Dieu s'établit en nous. Mais « le Règne de Dieu, écrit l'évangéliste, ne viendra pas d'une manière visible... En vérité, le règne de Dieu est au-dedans de vous ».

Or en nous, il ne peut y avoir que la connaissance ou l'ignorance de la vérité, l'amour du vice ou de la vertu, par quoi nous donnons la royauté de notre cœur, soit au diable, soit au Christ.

L'apôtre Paul à son tour décrit ainsi la nature de ce règne : « Le règne de Dieu n'est pas dans le boire et le manger ; il est justice, paix et joie dans l'Esprit Saint » (Rm 14,17). Si donc le règne de Dieu est au-dedans de nous, et qu'il consiste en la justice, la paix et la joie, quiconque demeure en ces vertus est sans aucun doute dans le royaume de Dieu... Élevons le regard de notre âme vers ce royaume, qui est joie sans fin.







15 novembre 2017

Evangile du jour


Mercredi 15 novembre 2017

Le mercredi de la 32e semaine du temps ordinaire

St Albert le Grand, docteur de l'Église (1193-1280)

Commentaire du jour
Vie de saint François d'Assise dite « Compilation de Pérouse » : « Rendre gloire à Dieu »

Lc 17,11-19.

En ce temps-là, Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la région située entre la Samarie et la Galilée.
Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s'arrêtèrent à distance
et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. »
À cette vue, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés.
L'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix.
Il se jeta face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c'était un Samaritain.
Alors Jésus prit la parole en disant : « Tous les dix n'ont-ils pas été purifiés ? Les neuf autres, où sont-ils ?
Il ne s'est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! »
Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t'a sauvé. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Vie de saint François d'Assise dite « Compilation de Pérouse » (v. 1311)
§ 43 (trad. Debonnets et Vorreux, Documents, 1968, p. 924)

« Rendre gloire à Dieu »

Deux ans avant sa mort, le bienheureux François était déjà bien malade, souffrant surtout des yeux... Il a été cinquante jours et plus sans pouvoir supporter pendant la journée la lumière du soleil, ni pendant la nuit la clarté du feu. Il demeurait constamment dans l'obscurité à l'intérieur de la maison, dans sa cellule... Une nuit, comme il réfléchissait à toutes les tribulations qu'il endurait, il a eu pitié de lui-même et a dit intérieurement : « Seigneur, secours-moi dans mes infirmités, pour que j'aie la force de les supporter patiemment ! » Et soudain il a entendu en esprit une voix : « Dis-moi, frère : si, en compensation de tes souffrances et tribulations, on te donnait un immense et précieux trésor..., ne te réjouirais-tu pas ? ... Réjouis-toi et sois dans l'allégresse au milieu de tes infirmités et tribulations : dès maintenant vis en paix comme si tu partageais déjà mon Royaume. »

Le lendemain il a dit à ses compagnons... : « Dieu m'a donné une telle grâce et bénédiction que, dans sa miséricorde, il a daigné m'assurer, à moi son pauvre et indigne serviteur vivant encore ici-bas, que je partagerais son Royaume. C'est pourquoi, pour sa gloire, pour ma consolation et l'édification du prochain, je veux composer une nouvelle « Louange du Seigneur » pour ses créatures. Chaque jour, celles-ci servent à nos besoins, sans elles nous ne pourrions pas vivre, et par elles le genre humain offense beaucoup le Créateur. Chaque jour aussi nous méconnaissons un si grand bienfait en ne louant pas comme nous le devrions le Créateur et Dispensateur de tous ces dons »...

Ces « Louanges du Seigneur » qui commencent par : « Très haut, tout puissant et bon Seigneur », il les appela « Cantique de frère Soleil ». C'est, en effet, la plus belle de toutes les créatures, celle que l'on peut, mieux que toute autre, comparer à Dieu. Et il disait : « Au lever du soleil, tout homme devrait louer Dieu d'avoir créé cet astre qui pendant le jour donne aux yeux leur lumière ; le soir, quand vient la nuit, tout homme devrait louer Dieu pour cette autre créature, notre frère le feu qui, dans les ténèbres, permet à nos yeux de voir clair. Nous sommes tous comme des aveugles, et c'est par ces deux créatures que Dieu nous donne la lumière. C'est pourquoi, pour ces créatures et pour les autres qui nous servent chaque jour, nous devons louer tout particulièrement leur glorieux Créateur. »

Lui-même le faisait de tout son cœur, qu'il soit malade ou bien portant, et volontiers il conviait les autres à chanter la gloire du Seigneur. Quand il a été terrassé par la maladie, il entonnait souvent ce cantique et le faisait continuer par ses compagnons ; il oubliait ainsi, en considérant la gloire du Seigneur, la violence de ses douleurs et de ses maux. Il a agi ainsi jusqu'au jour de sa mort.







14 novembre 2017

Evangile du jour


Mardi 14 novembre 2017

Le mardi de la 32e semaine du temps ordinaire

Sts Nicolas Tavelic et comp., prêtres ofm, martyrs († 1391), St Étienne-Théodore Cuenot, évêque et martyr († 1861)

Commentaire du jour
Sainte Teresa de Calcutta : « Nous sommes des serviteurs quelconques »

Lc 17,7-10.

En ce temps-là, Jésus disait : « Lequel d'entre vous, quand son serviteur aura labouré ou gardé les bêtes, lui dira à son retour des champs : "Viens vite prendre place à table" ?
Ne lui dira-t-il pas plutôt : "Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et boive. Ensuite tu mangeras et boiras à ton tour" ?
Va-t-il être reconnaissant envers ce serviteur d'avoir exécuté ses ordres ?
De même vous aussi, quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites : "Nous sommes de simples serviteurs : nous n'avons fait que notre devoir." »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
A Simple Path (trad. Un Chemin tout simple, Plon Mame 1995, p. 106)

« Nous sommes des serviteurs quelconques »

Ne vous souciez pas de chercher la cause des grands problèmes de l'humanité ; contentez-vous de faire ce que vous pouvez faire pour les résoudre en apportant votre aide à ceux qui en ont besoin. Certains me disent qu'en faisant la charité aux autres, nous dédouanons les États de leurs responsabilités envers les nécessiteux et les pauvres. Je ne me tracasse pas pour autant, car ce n'est généralement pas l'amour qu'offrent les États. Je fais simplement tout ce que je peux faire, le reste n'est pas de mon ressort.

Dieu a été si bon avec nous ! Travailler dans l'amour est toujours un moyen de se rapprocher de lui. Regardez ce que le Christ a fait durant sa vie sur terre ! Il l'a passée à faire le bien (Ac 10,38). Je rappelle à mes sœurs qu'il a passé les trois ans de sa vie publique à soigner les malades, les lépreux, les enfants et d'autres encore. C'est exactement ce que nous faisons en prêchant l'Évangile par nos actions.

Nous considérons que servir les autres est un privilège et nous essayons à chaque instant de le faire de tout notre cœur. Nous savons bien que notre action n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan, mais sans notre action cette goutte manquerait.







13 novembre 2017

Evangile du jour


Lundi 13 novembre 2017

Le lundi de la 32e semaine du temps ordinaire

St Nicolas (Niccolò) I,  pape (105e) de 858 à 867, Ste Agostina Livia Pietrantoni, martyre (1864-1894)

Commentaire du jour
Bienheureux Charles de Foucauld : « Pardonne-lui »

Lc 17,1-6.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Il est inévitable que surviennent des scandales, des occasions de chute ; mais malheureux celui par qui cela arrive !
Il vaut mieux qu'on lui attache au cou une meule en pierre et qu'on le précipite à la mer, plutôt qu'il ne soit une occasion de chute pour un seul des petits que voilà.
Prenez garde à vous-mêmes ! Si ton frère a commis un péché, fais-lui de vifs reproches, et, s'il se repent, pardonne-lui.
Même si sept fois par jour il commet un péché contre toi, et que sept fois de suite il revienne à toi en disant : "Je me repens", tu lui pardonneras. »
Les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! »
Le Seigneur répondit : « Si vous aviez de la foi, gros comme une graine de moutarde, vous auriez dit à l'arbre que voici : "Déracine-toi et va te planter dans la mer", et il vous aurait obéi. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Lettre du 15/07/1916 (Œuvres Spirituelles, Seuil 1958, p. 777)

« Pardonne-lui »

L'amour consiste non à sentir qu'on aime, mais à vouloir aimer. Quand on veut aimer, on aime ; quand on veut aimer par-dessus tout, on aime par-dessus tout. S'il arrive qu'on succombe à une tentation, c'est que l'amour est trop faible, ce n'est pas qu'il n'existe pas. Il faut pleurer, comme saint Pierre, se repentir comme saint Pierre..., mais comme lui aussi, dire par trois fois : « Je vous aime, je vous aime, vous savez que malgré mes faiblesses et mes péchés, je vous aime » (Jn 21,15s).

Quant à l'amour que Jésus a pour nous, il nous l'a assez prouvé pour que nous y croyions sans le sentir. Sentir que nous l'aimons et qu'il nous aime, ce serait le ciel ; le ciel n'est, sauf rares moments et rares exceptions, pas pour ici-bas.

Racontons-nous souvent la double histoire des grâces que Dieu nous a faites personnellement depuis notre naissance et celle de nos infidélités ; nous y trouverons...de quoi nous perdre dans une confiance sans bornes en son amour. Il nous aime parce qu'il est bon, non parce que nous sommes bons ; les mères n'aiment-elles pas leurs enfants dévoyés ? Et nous trouverons de quoi nous enfoncer dans l'humilité et la défiance de nous. Cherchons à racheter un peu nos péchés par l'amour du prochain, par le bien fait au prochain. La charité envers le prochain, les efforts pour faire du bien aux autres sont un excellent remède à opposer aux tentations : c'est passer de la simple défense à la contre-attaque.







12 novembre 2017

Evangile du jour


Dimanche 12 novembre 2017

Trente-deuxième dimanche du temps ordinaire

St Josaphat Jean Kuncewicz, évêque et martyr (1580-1623), St Margarito Flores Garcia, prêtre et martyr († 1927)

Commentaire du jour
Saint Augustin : « Au milieu de la nuit »

Mt 25,1-13.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole :
« Le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l'époux.
Cinq d'entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes :
les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d'huile,
tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d'huile.
Comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent.
Au milieu de la nuit, il y eut un cri : "Voici l'époux ! Sortez à sa rencontre."
Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe.
Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : "Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent."
Les prévoyantes leur répondirent : "Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter."
Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.
Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : "Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !"
Il leur répondit : "Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas."
Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 93

« Au milieu de la nuit »

Les dix vierges ont toutes voulu aller au-devant de l'époux. Que signifie aller au-devant de l'époux ? C'est y aller de cœur, c'est vivre dans l'attente de son arrivée. Mais il tardait de venir, et « toutes elles s'endormirent »... Que signifient ces paroles : « Elles sommeillèrent toutes » ? Il y a un sommeil auquel personne ne peut échapper. Souvenez-vous de ces paroles de l'apôtre Paul : « Nous ne voulons pas, mes frères, que vous ignoriez ce qui regarde ceux qui dorment » (1Th 4,12), c'est-à-dire ceux qui sont morts... Elles se sont donc toutes endormies. Croyez-vous que la vierge prudente puisse échapper à la mort ? Non, qu'elles soient prudentes ou folles, toutes doivent passer par le sommeil de la mort...

« Et voici qu'au milieu de la nuit un cri se fit entendre. » Qu'est-ce à dire ? C'est au moment où personne n'y pense, où personne ne s'y attend... Il viendra au moment où vous y penserez le moins. Pourquoi viendra-t-il de la sorte ? « Parce que, dit-il, ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa seule autorité. » (Ac 1,7) « Le jour du Seigneur, dit l'apôtre Paul, viendra comme un voleur en pleine nuit. » (1Th 5,2) Veillez donc pendant la nuit pour ne pas être surpris par le voleur. Car que vous le vouliez ou non, le sommeil de la mort viendra nécessairement.

Et pourtant, cela n'arrivera que lorsqu'un cri se sera fait entendre au milieu de la nuit. Quel est ce cri, sinon celui dont l'apôtre Paul dit : « En un instant, en un clin d'œil, au son de la dernière trompette. Car la trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous serons transformés » (1Co 15,52). Après ce cri qui retentira au milieu de la nuit : « Voilà que l'époux vient », qu'arrivera-t-il donc ? « Toutes elles se sont levées. »







11 novembre 2017

Evangile du jour


Samedi 11 novembre 2017

Le samedi de la 31e semaine du temps ordinaire

St Martin, évêque de Tours (v. 316-397), St Théodore le Studite, higoumène († 826)

Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : « Aucun domestique ne peut servir deux maîtres »

Lc 16,9-15.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l'argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles.
Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande.
Si donc vous n'avez pas été dignes de confiance pour l'argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ?
Et si, pour ce qui est à autrui, vous n'avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ?
Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l'un et aimera l'autre, ou bien il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'argent. »
Quand ils entendaient tout cela, les pharisiens, eux qui aimaient l'argent, tournaient Jésus en dérision.
Il leur dit alors : « Vous, vous êtes de ceux qui se font passer pour justes aux yeux des gens, mais Dieu connaît vos cœurs ; en effet, ce qui est prestigieux pour les gens est une chose abominable aux yeux de Dieu. »




Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Commentaire moral du livre de Job, 34 (trad. Soleil Levant 1964 rev.)

« Aucun domestique ne peut servir deux maîtres »

Vouloir mettre son espoir et sa confiance en des biens passagers, c'est vouloir poser des fondations dans une eau courante. Tout passe ; Dieu demeure. S'attacher au transitoire c'est se détacher du permanent. Qui donc, emporté par les tourbillons agités d'un rapide, peut demeurer fixe à sa place dans ce torrent bouillonnant ? Si donc on veut refuser d'être emporté par le courant, il faut fuir tout ce qui coule ; sinon l'objet de notre amour nous contraindra à en arriver à ce que l'on veut précisément éviter. Celui qui s'accroche à des biens transitoires sera sûrement entraîné là où dérivent ces choses auxquelles il s'accroche.

La première chose à faire donc est de se garder d'aimer les biens matériels ; la seconde, de ne pas mettre toute sa confiance dans ceux de ces biens qui nous sont confiés pour en user et non pour en jouir. L'âme attachée à des biens qui ne font que passer perd très vite sa propre stabilité. Le courant de la vie actuelle entraîne celui qu'il porte, et c'est une illusion folle, pour celui qu'emporte ce courant de vouloir s'y tenir debout.







10 novembre 2017

Evangile du jour


Vendredi 10 novembre 2017

Le vendredi de la 31e semaine du temps ordinaire

St Léon I le Grand, pape et docteur de l'Église, St André (Andrea) Avellino, prêtre théatin (1521-1608)

Commentaire du jour
Saint Jean-Marie Vianney : Amassons des trésors éternels

Lc 16,1-8.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens.
Il le convoqua et lui dit : "Qu'est-ce que j'apprends à ton sujet ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car tu ne peux plus être mon gérant."
Le gérant se dit en lui-même : "Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gestion ? Travailler la terre ? Je n'en ai pas la force. Mendier ? J'aurais honte.
Je sais ce que je vais faire, pour qu'une fois renvoyé de ma gérance, des gens m'accueillent chez eux."
Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier : "Combien dois-tu à mon maître ?"
Il répondit : "Cent barils d'huile." Le gérant lui dit : "Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante."
Puis il demanda à un autre : "Et toi, combien dois-tu ?" Il répondit : "Cent sacs de blé." Le gérant lui dit : "Voici ton reçu, écris quatre-vingts."
Le maître fit l'éloge de ce gérant malhonnête car il avait agi avec habileté ; en effet, les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), prêtre, curé d'Ars
Pensées choisies du Saint curé d'Ars (J. Frossard, Eds Téqui ; chap. 4, p.23-24)

Amassons des trésors éternels

Le monde passe ; nous passons avec lui. Les rois, les empereurs, tout s'en va. On s'engouffre dans l'éternité d'où l'on ne revient plus. Il ne s'agit que d'une seule chose : sauver sa pauvre âme. Les saints n'étaient pas attachés aux biens de la terre ; ils ne songeaient qu'à ceux du ciel. Les gens du monde, au contraire, ne songent qu'au temps présent.

Il faut faire comme les rois. Quand ils vont être détrônés, ils envoient leurs trésors en avant ; ces trésors les attendent. De même un bon chrétien envoie toutes ses bonnes œuvres à la porte du ciel. [...]

La terre est un pont pour passer l'eau ; elle ne sert qu'à soutenir nos pieds... Nous sommes en ce monde mais nous ne sommes pas de ce monde, puisque nous disons tous les jours : « Notre Père qui êtes aux cieux... » Il faut donc attendre notre récompense quand nous serons « chez nous » dans la maison paternelle.







09 novembre 2017

Evangile du jour


Jeudi 09 novembre 2017

Dédicace de la basilique du Latran, fête
Dédicace de la Basilique du Latran - Fête

Bx Luigi Beltrame Quattrocchi, laïc exemplaire (1880-1951)

Commentaire du jour
Lansperge le Chartreux : « Vous êtes le temple de Dieu, et l'Esprit de Dieu habite en vous » (1Co 3,16)

Jn 2,13-22.

Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem.
Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs.
Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs,
et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d'ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. »
Ses disciples se rappelèrent qu'il est écrit : 'L'amour de ta maison fera mon tourment.'
Des Juifs l'interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? »
Jésus leur répondit : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. »
Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.
Aussi, quand il se réveilla d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela ; ils crurent à l'Écriture et à la parole que Jésus avait dite.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Lansperge le Chartreux (1489-1539), religieux, théologien
Sermon sur la dédicace de l'église ; Opera omnia, 1, 702s (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 520)

« Vous êtes le temple de Dieu, et l'Esprit de Dieu habite en vous » (1Co 3,16)

La dédicace que nous commémorons aujourd'hui concerne, en réalité, trois maisons. La première est le sanctuaire matériel... Il faut certes prier en tout lieu et il n'y a vraiment aucun lieu où l'on ne puisse prier. Pourtant, c'est une chose très convenable que d'avoir consacré à Dieu un lieu particulier où nous tous, chrétiens qui formons cette communauté, puissions nous réunir, louer et prier Dieu ensemble, et obtenir ainsi plus facilement ce que nous demandons, grâce à cette prière commune, selon la parole : « Si deux ou trois d'entre vous sur la terre se mettent d'accord pour demander quelque chose, ils l'obtiendront de mon Père » (Mt 18,19)...

La deuxième maison de Dieu, c'est le peuple, la sainte communauté qui trouve son unité dans cette église, c'est-à-dire vous qui êtes guidés, instruits et nourris par un seul pasteur ou évêque. C'est la demeure spirituelle de Dieu dont notre église, cette maison de Dieu matérielle, est le signe. Le Christ s'est construit ce temple spirituel pour lui-même... Cette demeure est formée des élus de Dieu passés, présents et futurs, rassemblés par l'unité de la foi et de la charité, en cette Église, une, fille de l'Église universelle, et qui ne fait d'ailleurs qu'un avec l'Église universelle. Considérée à part des autres Églises particulières, elle n'est qu'une partie de l'Église, comme le sont toutes les autres Églises. Ces églises forment cependant toutes ensemble l'unique Église universelle, mère de toutes les Églises...

La troisième maison de Dieu est toute âme sainte vouée à Dieu, consacrée à lui par le baptême, devenue le temple de l'Esprit Saint et la demeure de Dieu... Lorsque tu célèbres la dédicace de cette troisième maison, tu te souviens simplement de la faveur que tu as reçue de Dieu quand il t'a choisi pour venir habiter en toi par sa grâce.







08 novembre 2017

Evangile du jour


Mercredi 08 novembre 2017

Le mercredi de la 31e semaine du temps ordinaire

St Geoffroy, évêque d'Amiens (1066-1115)

Commentaire du jour
Saint Basile : Ne rien préférer au Christ

Lc 14,25-33.

En ce temps-là, de grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit :
« Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple.
Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple.
Quel est celui d'entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s'asseoir pour calculer la dépense et voir s'il a de quoi aller jusqu'au bout ?
Car, si jamais il pose les fondations et n'est pas capable d'achever, tous ceux qui le verront vont se moquer de lui
"Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n'a pas été capable d'achever !"
Et quel est le roi qui, partant en guerre contre un autre roi, ne commence par s'asseoir pour voir s'il peut, avec dix mille hommes, affronter l'autre qui marche contre lui avec vingt mille ?
S'il ne le peut pas, il envoie, pendant que l'autre est encore loin, une délégation pour demander les conditions de paix.
Ainsi donc, celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église
Grandes Règles monastiques ; question 8 (trad. Brésard, 2000 ans C, p. 224 et Lèbe, Maredsous)

Ne rien préférer au Christ

Notre Seigneur Jésus Christ a dit à tous, à plusieurs reprises et en donnant diverses preuves : « Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il se renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive » ; et encore : « Celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce qu'il a ne peut être mon disciple ». Il nous paraît donc exiger le renoncement le plus complet... « Où est ton trésor, dit-il ailleurs, là est ton cœur » (Mt 6,21). Si donc nous nous réservons des biens terrestres ou quelque provision périssable, notre esprit y demeure enlisé comme dans de la boue. Il est alors inévitable que notre âme soit incapable de contempler Dieu, et devienne insensible aux désirs des splendeurs du ciel et des biens qui nous sont promis. Nous ne pourrons obtenir ces biens que si nous les demandons sans cesse, avec un ardent désir qui, du reste, nous rendra léger l'effort pour les atteindre.

Se renoncer, c'est donc délier les liens qui nous attachent à cette vie terrestre et passagère, se libérer des contingences humaines, afin d'être plus à même de marcher dans la voie qui conduit à Dieu. C'est se libérer des entraves afin de posséder et user de biens qui sont « beaucoup plus précieux que l'or et que l'argent » (Ps 18,11). Et pour tout dire, se renoncer, c'est transporter le cœur humain dans la vie du ciel, en sorte qu'on puisse dire : « Notre patrie est dans les cieux » (Ph 3,20). Et surtout, c'est commencer à devenir semblable au Christ, qui pour nous s'est fait pauvre, de riche qu'il était (2Co 8,9). Nous devons lui ressembler si nous voulons vivre conformément à l'Évangile.







07 novembre 2017

Evangile du jour


Mardi 07 novembre 2017

Le mardi de la 31e semaine du temps ordinaire

St Vincenzo Grossi, prêtre et fondateur (1845-1917), St Willibrord, évêque d'Echternach (658-739)

Commentaire du jour
Saint Bonaventure : Le Pain des Noces

Lc 14,15-24.

En entendant parler Jésus, un des convives lui dit : « Heureux celui qui participera au repas dans le royaume de Dieu ! »
Jésus lui dit : « Un homme donnait un grand dîner, et il avait invité beaucoup de monde.
À l'heure du dîner, il envoya son serviteur dire aux invités : "Venez, tout est prêt."
Mais ils se mirent tous, unanimement, à s'excuser. Le premier lui dit : "J'ai acheté un champ, et je suis obligé d'aller le voir ; je t'en prie, excuse-moi."
Un autre dit : "J'ai acheté cinq paires de bœufs, et je pars les essayer ; je t'en prie, excuse-moi."
Un troisième dit : "Je viens de me marier, et c'est pourquoi je ne peux pas venir."
De retour, le serviteur rapporta ces paroles à son maître. Alors, pris de colère, le maître de maison dit à son serviteur : "Dépêche-toi d'aller sur les places et dans les rues de la ville ; les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux, amène-les ici."
Le serviteur revint lui dire : "Maître, ce que tu as ordonné est exécuté, et il reste encore de la place."
Le maître dit alors au serviteur : "Va sur les routes et dans les sentiers, et fais entrer les gens de force, afin que ma maison soit remplie.
Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon dîner." »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église
De la vie parfaite, ch. VIII, §2-4 (Œuvres spirituelles, rev.)

Le Pain des Noces

Si vous avez quelques vertus, sources de bonnes œuvres, ou plutôt parce que vous êtes riche en vertus, persévérez dans leur pratique, progressez-y toujours, et, par elles, menez le combat du Christ jusqu'à la mort, afin qu'au dernier jour, au terme de votre vie, vous receviez pour salaire et récompense de votre travail la couronne de gloire et d'honneur. C'est pourquoi Jésus-Christ, votre unique amour, vous dit dans l'Apocalypse : « Soyez fidèle jusqu'à la mort, et je vous donnerai la couronne de vie. » (Ap 2,10) Cette couronne n'est pas autre chose que la récompense de la vie éternelle, dont la possession doit enflammer de désir tous les chrétiens. Levez-vous donc, amie de Dieu, épouse de Jésus-Christ, colombe du Roi éternel, venez, hâtez-vous aux noces du Fils de Dieu, car toute la cour céleste vous attend, « tout est préparé » (Cf. Mt 22,4 ; Lc 14,17b).

Un serviteur beau et noble est prêt à vous servir ; un mets précieux et délectable est préparé pour vous restaurer ; une société douce et très aimable est prête à partager votre joie. Levez-vous donc et hâtez-vous !

Courez à ces noces, puisqu'un serviteur d'une grande beauté est prêt à vous servir. Ce serviteur, c'est l'assemblée des anges, que dis-je ? c'est le propre Fils du Dieu éternel ! Ne se donne-t-il pas lui-même pour tel dans le Saint Évangile ? « En vérité, je vous le dis, il se ceindra, les fera asseoir à table, et passant devant eux, il les servira » (Cf. Lc 12, 37). Oh ! que la gloire des pauvres et des méprisés sera grande quand ils seront servis par le Fils de Dieu, du souverain Roi, et par toute l'armée réunie du Royaume céleste.

Un aliment précieux et délectable est aussi préparé pour vous nourrir. Le Fils de Dieu, lui-même, dressera la table de ses propres mains. il l'affirme dans le Saint Évangile : « Et moi, je vous prépare le Royaume, comme mon Père me l'a préparé, afin que vous mangiez et buviez à ma table dans mon royaume » (Lc 22,29-30a). Oh ! Qu'il est suave et délicieux cet aliment, que Dieu dans sa bonté a préparé pour le pauvre ! Oh ! Comme il est heureux celui qui doit manger au Ciel ce pain préparé dans le sein de la Vierge par le feu du Saint-Esprit ! « Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement » (Jn 6,58b). Le Roi céleste nourrit et restaure ses élus de ce pain, de cet aliment, comme il est dit au Livre de la Sagesse : « Vous avez nourri votre peuple de la nourriture des Anges » (Sg 16,20).