30 juin 2011

Evangile du jour

jeudi 30 juin 2011
Le jeudi de la 13e semaine du temps ordinaire

Les premiers martyrs de l'Église de Rome († 64)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Lève-toi et marche »

Les lectures du jour

Mt 9,1-8.


Jésus monta en barque, traversa le lac et alla dans sa ville de Capharnaüm.
Et voilà qu'on lui apportait un paralysé, couché sur une civière. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés. »
Or, quelques scribes se disaient : « Cet homme blasphème. »
Mais Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : « Pourquoi avez-vous en vous-mêmes des pensées mauvaises ?
Qu'est-ce qui est le plus facile ? de dire : 'Tes péchés sont pardonnés', ou bien de dire : 'Lève-toi et marche' ?
Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés... » alors, il dit au paralysé : « Lève-toi, prends ta civière, et rentre chez toi. »
L'homme se leva et rentra chez lui.
En voyant cela, la foule fut saisie de crainte, et elle rendit gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 256, pour les fêtes de Pâques

« Lève-toi et marche »

       « Si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts
habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ Jésus vivifiera aussi vos
corps mortels. » (Rm 8,11) Maintenant c'est un corps humain naturel ; alors
ce sera un corps spirituel. « Car le premier homme, Adam, était un être
humain qui avait reçu la vie, mais le dernier Adam, le Christ, est devenu
l'être spirituel qui donne la vie » (1Co 15,45). Voilà pourquoi « il rendra
la vie à vos corps mortels, à cause de l'Esprit qui habite en vous ».

      Oh ! quel heureux alléluia nous chanterons alors ! Quelle sécurité !
Plus d'adversaire, plus d'ennemi ; nous ne perdrons aucun ami. Ici-bas nous
chantons les louanges de Dieu au milieu de nos soucis ; au ciel, nous les
chanterons dans une parfaite tranquillité. Nous les chantons ici-bas comme
devant mourir ; au ciel, ce sera dans une vie qui ne finit pas. Ici-bas,
dans l'espérance ; au ciel, dans la réalité. Ici-bas nous sommes voyageurs
; alors nous serons dans notre patrie. Chantons donc dès maintenant,
frères, non pour savourer le repos mais pour alléger notre travail.
Chantons comme le font les voyageurs. Chante, mais sans cesser de marcher ;
chante pour te réconforter au milieu des fatigues... Chante et marche !

      Qu'est-ce à dire, marche   ? Va de l'avant ; fais des progrès dans le
bien... Va de l'avant en marchant vers le bien ; avance dans la foi et dans
la pureté des mœurs. Chante et marche ! Ne t'égare pas ; ne retourne pas en
arrière ; ne reste pas sur place. Tournons-nous vers le Seigneur.




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29 juin 2011

Evangile du jour

mercredi 29 juin 2011
Saint Pierre et saint Paul, Apôtres, solennité

St Pierre et St Paul, apôtres et martyrs - Solennité



Commentaire du jour
Saint Bernard : « Je suis le moindre des apôtres ; je ne mérite même pas de porter ce nom » (1Co 15,9)

Les lectures du jour

Mt 16,13-19.


Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses disciples : « Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les hommes ? »
Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
3ème sermon pour la fête des saints apôtres Pierre et Paul, passim

« Je suis le moindre des apôtres ; je ne mérite même pas de porter ce nom » (1Co 15,9)

C'est avec raison, mes frères, que l'Église applique aux saints
apôtres Pierre et Paul ces paroles du Sage : « Ce sont des hommes de
miséricorde, dont les bienfaits ne tombent pas dans l'oubli ; les biens
qu'ils ont laissés à leur postérité subsistent toujours » (Si 44,10-11).
Oui, on peut bien les appeler des hommes de miséricorde : parce qu'ils ont
obtenu miséricorde pour eux-mêmes, parce qu'ils sont pleins de miséricorde,
et que c'est dans sa miséricorde que Dieu nous les a donnés. Voyez, en
effet, quelle miséricorde ils ont obtenue. Si vous interrogez saint Paul
sur ce point..., il vous dira de lui-même : « J'ai commencé par être un
blasphémateur, un persécuteur, un insulteur ; mais j'ai obtenu miséricorde
de Dieu » (1Tm 1,13). En effet, qui ne sait tout le mal qu'il a fait aux
chrétiens de Jérusalem...et même dans la Judée toute entière ?... Pour ce
qui est du bienheureux Pierre, j'ai une autre chose à vous dire, mais une
chose d'autant plus sublime qu'elle est unique. En effet, si Paul a péché,
il l'a fait sans le savoir, car il n'avait pas la foi ; Pierre au contraire
avait les yeux grands ouverts au moment de sa chute (Mt 26,69s). Mais « là
où la faute a abondé, la grâce a surabondé » (Rm 5,20)... Si saint Pierre a
pu s'élever à un tel degré de sainteté après avoir fait une chute si
lourde, qui pourra désormais désespérer, pour peu qu'il veuille lui aussi
sortir de ses péchés ? Remarquez ce que dit l'Évangile : « Il sortit et
pleura amèrement » (v. 75)... Vous avez entendu quelle miséricorde les
apôtres ont obtenue, et désormais personne parmi vous ne sera accablé de
ses fautes passées plus qu'il ne faut... Si tu as péché, Paul n'a-t-il pas
péché davantage ? Si tu as fait une chute, Pierre n'en a-t-il pas fait une
plus profonde que toi ? Or, l'un et l'autre, en faisant pénitence, non
seulement ont obtenu le salut mais sont devenus de grands saints, sont même
devenus les ministres du salut, les maîtres de la sainteté. Fais donc de
même, mon frère, car c'est pour toi que l'Écriture les appelle « des hommes
de miséricorde ».




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28 juin 2011

Evangile du jour

mardi 28 juin 2011
Le mardi de la 13e semaine du Temps Ordinaire

St Irénée, évêque et martyr (120-202) - Mémoire



Commentaire du jour
La Lettre à Diognète : « Quel est donc celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »

Les lectures du jour

Mt 8,23-27.


Comme Jésus montait dans la barque, ses disciples le suivirent.
Et voilà que la mer s'agita violemment, au point que la barque était recouverte par les vagues. Mais lui dormait.
Ses compagnons s'approchèrent et le réveillèrent en disant : « Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus. »
Mais il leur dit : « Pourquoi avoir peur, hommes de peu de foi ? » Alors, debout, Jésus interpella vivement les vents et la mer, et il se fit un grand calme.
Les gens furent saisis d'étonnement et disaient : « Quel est donc celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

La Lettre à Diognète (v. 200)
§7 ; PG 2, 1174-1175 ; SC 33 bis (trad. SC p. 67 rev.)

« Quel est donc celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »

      La tradition des chrétiens n'a pas une origine terrestre ; ce qu'ils
conservent avec tant de soin n'est pas l'invention d'un mortel... En vérité
le Tout-Puissant lui-même, le Créateur de toutes choses, l'Invisible, Dieu
lui-même a établi chez les hommes la vérité en envoyant du haut des cieux
sa Parole, le Verbe saint et insondable, et l'a affermi dans leurs cœurs.

      Il n'a pas envoyé aux hommes, comme certains pourraient l'imaginer,
quelque subordonné, ange ou un des esprits chargés des affaires terrestres
ou à qui est confié le gouvernement du ciel (cf Ep 1,21), mais bien « le
bâtisseur et l'architecte » de l'univers (He 11,10). C'est par lui que Dieu
a créé les cieux, par lui qu'il a enfermé la mer dans ses limites ; c'est
lui dont tous les éléments cosmiques observent fidèlement les lois
mystérieuses ; lui de qui le soleil a reçu la règle qu'il doit observer
dans sa course journalière ; lui à qui obéit la lune, brillant pendant la
nuit ; lui à qui obéissent les astres qui accompagnent la lune dans son
cours. C'est de lui que toutes choses ont reçu disposition, limites et
hiérarchies : les cieux et tout ce qui est dans les cieux ; la terre et
tout ce qui est sur la terre ; la mer et tout ce qui est dans la mer, le
feu, l'air, l'abîme, le monde d'en haut, celui d'en bas, les régions
intermédiaires : c'est lui que Dieu a envoyé aux hommes.

      Et non pas, comme une intelligence humaine pourrait le penser, pour
la tyrannie, la terreur et l'épouvante –- pas du tout ! Mais en toute bonté
et douceur, il l'a envoyé comme un roi envoie son fils (cf Mt 21,37), comme
le dieu qu'il était. Il l'a envoyé comme il convenait pour les hommes :
pour les sauver par la persuasion, non par la violence. Il n'y a pas de
violence en Dieu.




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27 juin 2011

Evangile du jour

lundi 27 juin 2011
Le lundi de la 13e semaine du Temps Ordinaire

Notre Dame du Perpétuel Secours
St Cyrille d'Alexandrie, Évêque et Docteur de l'Église (370-444)



Commentaire du jour
Saint Alphonse-Marie de Liguori : « Le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête »

Les lectures du jour

Mt 8,18-22.


Jésus, voyant la foule autour de lui, donna l'ordre de partir vers l'autre rive du lac.
Un scribe s'approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. »
Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête. »
Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. »
Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787), évêque et docteur de l'Église
8ème Discours pour la neuvaine de Noël (trad. Éds Saint-Paul 1993, p. 112)

« Le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête »

      Dieu est lui-même sa richesse, parce qu'il est le bien infini... Ce
Dieu si riche s'est fait pauvre en se faisant homme, afin de nous enrichir
nous, misérables pécheurs. C'est l'enseignement exprès de l'apôtre Paul : «
Jésus s'est fait pauvre, de riche qu'il était, afin de vous faire riche par
sa pauvreté » (2Co 8,9). Comment ?! Un Dieu...en venir au point de se faire
pauvre ! Dans quelle intention ? Tâchons de la comprendre.

      Les biens terrestres ne peuvent être que terre et fange ; mais cette
fange aveugle tellement les hommes qu'ils n'aperçoivent plus les vrais
biens. Avant la venue de Jésus Christ, le monde était plein de ténèbres,
parce que plein de péchés : « Toute chair avait perverti sa conduite » (Gn
6,12). C'est-à-dire : tous les hommes avaient obscurci en eux la loi
naturelle gravée dans leur esprit par Dieu ; ils vivaient comme des bêtes,
uniquement préoccupés de se procurer plaisirs et biens d'ici-bas dans
l'insouciance complète des biens éternels. C'est par un effet de la
miséricorde divine que le Fils de Dieu est venu lui-même dissiper ces
ténèbres profondes : « Sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre de la
mort, la lumière a resplendi » (Is 9,1)...

      Mais ce divin maître devait nous instruire non seulement par la
parole, mais encore et surtout par les exemples de sa vie. « La pauvreté,
dit saint Bernard, était absente du ciel ; on ne pouvait la trouver que sur
la terre. Malheureusement l'homme n'en connaissait pas le prix, et,
partant, ne la cherchait pas. Pour la rendre précieuse à nos yeux et digne
de tous nos désirs, qu'est-ce que le Fils de Dieu a fait ? Il est descendu
du ciel sur la terre et il l'a choisie pour compagne de toute sa vie. »




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26 juin 2011

Evangile du jour

dimanche 26 juin 2011
Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ, solennité

La Fête-Dieu ou Solennité du Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ
St Josemaría Escrivá, prêtre (1902-1975),  St Jean et St Paul, martyrs (+ 362)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi »

Les lectures du jour

Jn 6,51-58.


Après avoir nourri la foule avec cinq pains et deux poissons, Jésus disait : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. »
Les Juifs discutaient entre eux : « Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi.
Tel est le pain qui descend du ciel : il n'est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
« Sacramentum Caritatis » §70 (trad. DC 2377, p. 331 © Libreria Editrice Vaticana)

« De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi »

Parlant du don de sa vie, le Seigneur Jésus, qui s'est fait pour nous
nourriture de vérité et d'amour, nous assure que « si quelqu'un mange de ce
pain, il vivra éternellement ». Mais cette « vie éternelle » commence déjà
en nous en ce temps, à travers le changement que le don eucharistique
engendre en nous : « Celui qui me mangera vivra par moi ». Ces paroles de
Jésus nous font comprendre que le mystère « auquel on croit » et « qui est
célébré » possède en lui-même un dynamisme qui en fait le principe de la
vie nouvelle en nous et la forme de l'existence chrétienne. En communiant
au Corps et au Sang de Jésus Christ, nous sommes en effet rendus
participants de la vie divine de façon toujours plus adulte et plus
consciente. Cela vaut aussi de ce que saint Augustin, dans ses
Confessions, disait du Verbe éternel, nourriture de l'âme ; mettant en
relief le caractère paradoxal de cette nourriture, le saint Docteur imagine
s'entendre dire : « Je suis la nourriture des grands. Grandis, et tu me
mangeras, tu ne me transformeras pas en toi, telle la nourriture de ta
chair ; mais c'est en moi que tu te transformeras ». De fait, ce n'est pas
l'aliment eucharistique qui se transforme en nous, mais c'est nous qui
sommes mystérieusement changés par lui. Le Christ nous nourrit en nous
unissant à lui ; « il nous attire en lui ». La célébration
eucharistique apparaît ici, dans toute sa force, en tant que source et
sommet de l'existence chrétienne, étant en même temps le commencement et
l'accomplissement du culte nouveau et définitif, « le culte spirituel ».
Les paroles de saint Paul aux Romains à ce sujet sont la formulation la
plus synthétique de la façon dont l'eucharistie transforme toute notre vie
en culte spirituel agréable à Dieu : « Je vous exhorte, mes frères, par la
tendresse de Dieu, à lui offrir vos corps en sacrifice saint, capable de
plaire à Dieu : c'est là le culte spirituel que vous avez à rendre » (Rm
12,1).




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25 juin 2011

Evangile du jour

samedi 25 juin 2011
Le samedi de la 12e semaine du Temps Ordinaire

St Guillaume de Verceil (+ 1142),  St Prosper d'Aquitaine (+ 466)



Commentaire du jour
Concile Vatican II : « Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies »

Les lectures du jour

Mt 8,5-17.


Jésus était entré à Capharnaüm ; un centurion de l'armée romaine vint à lui et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, paralysé, et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit : « Je vais aller le guérir. »
Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.
Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité, j'ai des soldats sous mes ordres ; je dis à l'un : 'Va', et il va, à un autre : 'Viens', et il vient, et à mon esclave : 'Fais ceci', et il le fait. »
A ces mots, Jésus fut dans l'admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi.
Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du Royaume des cieux
, et les héritiers du Royaume seront jetés dehors dans les ténèbres ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
Et Jésus dit au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. » Et le serviteur fut guéri à cette heure même.
Comme Jésus entrait chez Pierre, il vit sa belle-mère couchée avec de la fièvre.
Il lui prit la main, et la fièvre la quitta. Elle se leva, et elle le servait.
Le soir venu, on lui amena beaucoup de possédés ; il chassa les esprits par sa parole et il guérit tous les malades.
Ainsi devait s'accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Concile Vatican II
Message aux pauvres, aux malades, à tous qui ceux qui souffrent

« Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies »

Pour vous tous, frères éprouvés, visités par la souffrance aux mille
visages, le Concile a un message tout spécial. Il sent fixés sur lui vos
yeux implorants, brillants de fièvre ou abattus par la fatigue, regards
interrogateurs qui cherchent en vain le pourquoi de la souffrance humaine,
et qui demandent anxieusement quand et d'où viendra le réconfort. Frères
très chers, nous sentons profondément retentir dans nos cœurs de pères et
de pasteurs vos gémissements et vos plaintes. Et notre peine s'accroît à la
pensée qu'il n'est pas en notre pouvoir de vous apporter la santé
corporelle ni la diminution de vos douleurs physiques, que médecins,
infirmières, et tous ceux qui se consacrent aux malades s'efforcent de
soulager de leur mieux. Mais nous avons quelque chose de plus profond
et de plus précieux à vous donner : la seule vérité capable de répondre au
mystère de la souffrance et de vous apporter un soulagement sans illusion :
la foi et l'union à l'Homme des douleurs (Is 53,3), au Christ, Fils de
Dieu, mis en croix pour nos péchés et pour notre salut. Le Christ n'a pas
supprimé la souffrance ; il n'a même pas voulu nous en dévoiler entièrement
le mystère : il l'a prise sur lui, et c'est assez pour que nous en
comprenions tout le prix. Vous tous, qui sentez plus lourdement le
poids de la croix, vous qui êtes pauvres et délaissés, vous qui pleurez,
vous qui êtes persécutés pour la justice (Mt 5,5.10), vous sur lesquels on
se tait, vous les inconnus de la douleur, reprenez courage : vous êtes les
préférés du Royaume de Dieu, le royaume de l'espérance, du bonheur et de la
vie. Vous êtes les frères du Christ souffrant ; et avec lui, si vous le
voulez, vous sauvez le monde ! Voilà la compréhension chrétienne de la
souffrance, la seule qui donne la paix. Sachez que vous n'êtes pas seuls,
ni séparés, ni abandonnés, ni inutiles ; vous êtes les appelés du Christ,
sa vivante et transparente image.




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24 juin 2011

Evangile du jour

vendredi 24 juin 2011
Nativité de saint Jean Baptiste, solennité

Nativité de saint Jean-Baptiste (1er s.),  Bse María Guadalupe García Zavala, religieuse et fondatrice (1878-1963)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue » (Jn 3,30)

Les lectures du jour

Lc 1,57-66.80.


Quand arriva le moment où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père.
Mais sa mère déclara : « Non, il s'appellera Jean. »
On lui répondit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père comment il voulait l'appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Son nom est Jean. » Et tout le monde en fut étonné.
A l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu.
La crainte saisit alors les gens du voisinage, et dans toute la montagne de Judée on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.
L'enfant grandit et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu'au jour où il devait être manifesté à Israël.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 289, 3ème pour la Nativité de Jean-Baptiste

« Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue » (Jn 3,30)

Le plus grand des hommes a été envoyé pour rendre témoignage à Celui
qui était plus qu'un homme. En effet, quand celui qui est « le plus grand
d'entre les enfants des femmes » (Mt 11,11) dit : « Je ne suis pas le
Christ » (Jn 1,20) et s'humilie devant le Christ, il nous faut comprendre
qu'il y a dans le Christ plus qu'un homme... « De sa plénitude nous avons
tous reçu » (Jn 1,16). Qu'est-ce à dire, « nous tous »? C'est-à-dire que
les patriarches, les prophètes et les saints apôtres, ceux qui ont précédé
l'Incarnation ou qui ont été envoyés depuis par le Verbe incarné lui-même,
« nous avons tous reçu de sa plénitude ». Nous sommes des vases, il est la
source. Donc..., Jean est homme, le Christ est Dieu : il faut que l'homme
s'humilie, pour que Dieu soit exalté. C'est pour apprendre à l'homme à
s'humilier que Jean est né le jour à partir duquel les jours commencent à
décroître ; pour nous montrer que Dieu doit être exalté, Jésus Christ est
né le jour où les jours commencent à croître. Il y a ici un enseignement
profondément mystérieux. Nous célébrons la nativité de Jean comme celle du
Christ, parce que cette nativité est pleine de mystère. De quel mystère ?
Du mystère de notre grandeur. Diminuons en nous-mêmes, pour croître en Dieu
; humilions-nous dans notre bassesse, pour être exaltés dans sa grandeur.




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23 juin 2011

Evangile du jour

jeudi 23 juin 2011
Le jeudi de la 12e semaine du Temps Ordinaire

Ste Audrey (Etheldrede), abbesse, fondatrice d'Ély (+ 679),  St. Joseph Cafasso, prêtre (1811-1860)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse d'Avila : Écouter dans le château construit sur le roc

Les lectures du jour

Mt 7,21-29.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Il ne suffit pas de me dire : 'Seigneur, Seigneur !', pour entrer dans le Royaume des cieux ; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux.
Ce jour-là, beaucoup me diront : 'Seigneur, Seigneur, n'est-ce pas en ton nom que nous avons été prophètes, en ton nom que nous avons chassé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ? '
Alors je leur déclarerai : 'Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui faites le mal ! '
Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s'est abattue sur cette maison ; la maison ne s'est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc.
Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison ; la maison s'est écroulée, et son écroulement a été complet. »
Jésus acheva ainsi son discours. Les foules étaient frappées par son enseignement,
car il les instruisait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Le Château intérieur, 4èmes demeures, ch. 3

Écouter dans le château construit sur le roc

Quand Dieu nous en accorde la grâce, elle nous aide singulièrement à
le chercher en nous-mêmes. En effet, on le trouve mieux et de manière plus
profitable en soi que dans les choses créées ; c'est là que saint Augustin
l'a trouvé, comme il nous le raconte, après l'avoir cherché en beaucoup
d'endroits. N'allez pas croire cependant que vous l'obtiendrez par la
simple réflexion, en considérant que Dieu est au-dedans de vous, ou à
l'aide de l'imagination, en vous le représentant en vous. Cette méthode est
bonne, c'est là une excellente méthode de méditer, elle est fondée sur la
vérité, puisque de fait Dieu est au-dedans de nous ; mais il ne s'agit pas
de cette façon de faire qui est au pouvoir de chacun, avec le secours de
Dieu, bien entendu ! Ce dont je parle est différent : quelquefois on n'a
même pas encore commencé à penser à Dieu que déjà on se trouve à
l'intérieur de notre « château intérieur » sans savoir comment on y est
entré... Ce recueillement surnaturel n'a pas lieu quand nous le
voulons, mais seulement quand il plaît à Dieu de le donner. Je suis
persuadée que si le Seigneur l'accorde, c'est à des personnes qui ont
renoncé aux choses de ce monde..., du moins dans leurs désirs. Ces gens-là,
Dieu les appelle d'une manière toute particulière à la vie intérieure ;
s'ils savent correspondre à ses avances, il ne se bornera pas à leur
accorder cette grâce, dès lors qu'il commence à les faire monter.
Qu'ils louent le Seigneur grandement, car il n'est que trop juste de
reconnaître cette grâce, et leur reconnaissance les dispose à recevoir
encore mieux. Car ce recueillement est une disposition à écouter Dieu :
l'âme doit donc éviter de discourir pour être attentive à ce que le
Seigneur opère en elle... A ce qu'il me semble, dans cette œuvre
spirituelle, celui-là fait plus qui est moins porté à penser et à vouloir
agir. Ce que nous avons à faire, c'est de nous tenir comme des pauvres très
nécessiteux en présence d'un Roi qui est riche et puissant : ils élèvent la
voix pour demander, puis ils baissent les yeux et attendent humblement.
Quand il nous semble que Dieu, secrètement, nous fait comprendre qu'il nous
écoute, il est bon alors de nous taire, dès lors qu'il nous a permis de
nous approcher de lui.




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22 juin 2011

Evangile du jour

mercredi 22 juin 2011
Le mercredi de la 12e semaine du Temps Ordinaire

St Thomas More, martyr (1487-1535),  St Paulin de Nole, évêque (+ 431)



Commentaire du jour
Saint Vincent de Paul : Porter du fruit

Les lectures du jour

Mt 7,15-20.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, mais au-dedans ce sont des loups voraces.
C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. On ne cueille pas du raisin sur des épines, ni des figues sur des chardons.
C'est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l'arbre mauvais donne des fruits détestables.
Un arbre bon ne peut pas porter des fruits détestables, ni un arbre mauvais porter de beaux fruits.
Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu.
C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Vincent de Paul (1581-1660), prêtre, fondateur de communautés religieuses
Entretiens spirituels aux Missionnaires, fragment 171 (Seuil 1960, p. 905)

Porter du fruit

           Aimons Dieu, mes frères, aimons Dieu, mais que ce soit aux
dépens de nos bras, que ce soit à la sueur de nos visages. Car bien souvent
tant d'actes d'amour de Dieu, de complaisance, de bienveillance, et autres
semblables affections et pratiques intérieures d'un cœur tendre, quoique
très bonnes et très désirables, sont néanmoins très suspectes, quand on
n'en vient point à la pratique de l'amour effectif. « En cela, dit notre
Seigneur, mon Père est glorifié que vous rapportiez beaucoup de fruit » (Jn
15,8).            Et c'est à quoi nous devons bien prendre garde ; car il y
en a plusieurs qui, pour avoir l'extérieur bien composé et l'intérieur
rempli de grands sentiments de Dieu, s'arrêtent à cela ; et quand ils en
viennent au fait et qu'ils se trouvent dans les occasions d'agir, ils
demeurent court. Ils se flattent de leur imagination échauffée ; ils se
contentent des doux entretiens qu'ils ont avec Dieu dans l'oraison ; ils en
parlent même comme des anges ; mais, au sortir de là, est-il question de
travailler pour Dieu, de souffrir, de se mortifier, d'instruire les
pauvres, d'aller chercher la brebis égarée (Lc 15,4s), d'aimer qu'il leur
manque quelque chose, d'agréer les maladies ou quelque autre disgrâce,
hélas ! il n'y a plus personne, le courage leur manque. Non, non, ne nous
trompons pas : toute notre tâche consiste à passer aux actes.




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21 juin 2011

Evangile du jour

mardi 21 juin 2011
Le mardi de la 12e semaine du Temps Ordinaire

St Louis de Gonzague, Jésuite (+ 1591) - Mémoire



Commentaire du jour
Origène : « Il est resserré, le chemin qui conduit à la vie »

Les lectures du jour

Mt 7,6.12-14.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus sur la montagne, il leur disait : " Ce qui est sacré, ne le donnez pas aux chiens; vos perles, ne les jetez pas aux cochons, pour éviter qu'ils les piétinent puis se retournent pour vous déchirer.
Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi, voilà ce que dit toute l'Écriture : la Loi et les Prophètes.
« Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s'y engagent.
Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur l'Exode, n°5, 3 ; SC 321 (trad. SC p. 157 rev.)

« Il est resserré, le chemin qui conduit à la vie »

      Voyons ce que Dieu a dit à Moïse, quelle route il a eu ordre de
choisir... Tu croyais peut-être que le chemin que Dieu montre est uni et
facile, qu'il ne comporte absolument rien de difficile ou de pénible ; au
contraire, c'est une montée, et une montée tortueuse. Car le chemin par où
on tend aux vertus ne va pas en descendant, mais en montant, et c'est une
montée resserrée et difficile. Écoute le Seigneur encore dire dans
l'Évangile : « Combien étroite et resserrée est la voie qui mène à la vie !
» Vois donc combien l'Évangile est en harmonie avec la Loi... N'est-il pas
vrai que même des aveugles peuvent le voir clairement : un seul Esprit a
écrit la Loi et l'Évangile.

      Le chemin où on s'avance est donc une montée tortueuse...; les actes
et la foi comportent bien des difficultés, bien des peines. Car bien des
tentations et bien des obstacles s'opposent à ceux qui veulent agir selon
Dieu. Ensuite, dans la foi, on trouve bien des choses tortueuses, beaucoup
de points de discussion, bien des objections d'hérétiques... Écoute ce que
dit Pharaon en voyant la route que Moïse et les Israélites avaient prise :
« Ces gens-là s'égarent » (Ex 14,3). Pour Pharaon, ceux qui suivent Dieu
s'égarent. C'est que, on l'a dit, le chemin de la sagesse est tortueux,
avec maints tournants, maintes difficultés, nombre de détours. Ainsi,
confesser qu'il y a un seul Dieu, et affirmer dans la même confession que
le Père, le Fils et Saint Esprit sont un seul Dieu, combien tortueux,
combien difficile, combien inextricable cela paraît-il aux infidèles !
Ajouter ensuite que « le Seigneur de majesté » a été crucifié (1Co 2,8), et
qu'il est le Fils de l'homme « qui descendit du ciel » (Jn 3,13), combien
cela paraît tortueux et combien difficile ! Qui l'entend sans la foi dit :
« Ces gens-là s'égarent ». Mais toi, sois ferme, ne mets pas en doute une
telle foi, sachant que Dieu te montre cette route de la foi.




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20 juin 2011

Evangile du jour

lundi 20 juin 2011
Le lundi de la 12e semaine du Temps Ordinaire

St Silvère, pape et martyr (536-537)



Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : « Ne jugez pas, pour ne pas être jugés »

Les lectures du jour

Mt 7,1-5.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Ne jugez pas, pour ne pas être jugés;
le jugement que vous portez contre les autres sera porté aussi contre vous ; la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous.
Qu'as-tu à regarder la paille dans l'œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ?
Comment vas-tu dire à ton frère : 'Laisse moi retirer la paille de ton œil', alors qu'il y a une poutre dans ton œil à toi ?
Esprit faux ! Enlève d'abord la poutre de ton œil, alors tu verras clair pour retirer la paille qui est dans l'œil de ton frère.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
A Simple Path (trad. Un Chemin tout simple, Plon Mame 1995,p.86)

« Ne jugez pas, pour ne pas être jugés »

L'amour n'est plus l'amour s'il n'est pas partagé. Il doit se
traduire par l'action. Vous devez aimer sans rien attendre en retour, agir
pour le seul amour et non pour les avantages que vous pouvez en retirer. Si
vous espérez quelque chose en retour, vous n'aimez pas vraiment, car
l'amour véritable aime sans condition ni arrière-pensées. Si une
nécessité nouvelle surgit, Dieu vous guidera, comme il a guidé ceux d'entre
nous qui servent les malades du sida. Nous ne jugeons pas ces malades, nous
les soignons sans nous demander ce qui leur est arrivé, ni comment ils sont
tombés malades. Je crois que Dieu nous transmet un message insistant à
propos du sida : il veut que nous n'y voyions rien d'autre que l'occasion
de manifester notre amour. Les malades du sida ont peut-être réveillé un
amour tout de tendresse chez beaucoup de ceux qui l'avaient chassée de leur
vie.




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19 juin 2011

Evangile du jour

dimanche 19 juin 2011
Sainte Trinité, solennité

St Romuald, abbé (c. 952-1027)



Commentaire du jour
Saint Athanase : « Tout homme qui croit en lui...obtiendra la vie éternelle »

Les lectures du jour

Jn 3,16-18.


Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne veut pas croire est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Athanase (295-373), évêque d'Alexandrie, docteur de l'Église
Lettres à Sérapion, n°1, 19 ; PG 26, 373 ; SC 15 (trad. SC p. 115 rev.)

« Tout homme qui croit en lui...obtiendra la vie éternelle »

      Hommes insensés..., que ne cessez-vous vos recherches indiscrètes au
sujet de la Trinité et ne vous contentez de croire qu'elle existe, puisque
vous avez pour guide l'apôtre qui écrit : « Il faut croire que Dieu existe
et qu'il assure la récompense à ceux qui le cherchent »... Que nul ne se
pose des questions superflues, mais qu'on se contente d'apprendre ce qui
est contenu dans les Écritures...

      L'Écriture dit que le Père est source et lumière : « Ils m'ont
délaissé, moi la source d'eau vive » ; « Tu as abandonné la source de la
sagesse », et selon Jean : « Notre Dieu est lumière ». Or, le Fils, en
relation avec la source, est appelée fleuve, car « le fleuve de Dieu, selon
le psaume, est rempli d'eau ». En relation avec la lumière, il est appelé
resplendissement quand Paul dit qu'il est « le resplendissement de sa
gloire et l'effigie de sa substance ». Le Père est donc lumière, le Fils
son resplendissement..., et dans le Fils, c'est par l'Esprit que nous
sommes illuminés : « Puisse Dieu vous donner, dit Paul, un Esprit de
sagesse et de révélation qui vous le fasse vraiment connaître ; puisse-t-il
illuminer les yeux de votre cœur ». Mais quand nous sommes illuminés, c'est
le Christ qui nous illumine en lui, car l'Écriture dit : « Il était la
vraie lumière qui illumine tout homme venant en ce monde ». En plus, le
Père étant source et le Fils appelé fleuve, on dit que nous buvons l'Esprit
: « Tous nous avons été abreuvés d'un seul Esprit ». Mais, abreuvés de
l'Esprit, nous buvons le Christ car « ils buvaient à un rocher spirituel
qui les suivait et ce rocher c'était le Christ »...

      Le Père étant « le seul sage », le Fils est sa sagesse, car « le
Christ est la force et la sagesse de Dieu ». Or, c'est en recevant l'Esprit
de sagesse que nous possédons le Fils et acquérons la sagesse en lui... Le
Fils est la vie, il a dit : « Je suis la vie » ; mais il est dit que nous
sommes vivifiés par l'Esprit, car Paul écrit : « Celui qui a ressuscité le
Christ Jésus d'entre les morts vivifiera aussi nos corps mortels par son
Esprit qui habite en nous ». Mais quand nous sommes vivifiés par l'Esprit,
c'est le Christ qui est notre vie...: « Ce n'est plus moi qui vis, mais
c'est le Christ qui vit en moi ».

      Quand il existe, dans la sainte Trinité, une telle correspondance et
unité, qui pourrait séparer soit le Fils du Père, soit l'Esprit du Fils ou
du Père ?... Le mystère de Dieu n'est pas livré à notre esprit par des
discours démonstratifs, mais dans la foi et dans la prière pleine de
respect.

(Références bibliques : He 11,6; Jn 2,13; Ba 3,12; 1Jn 1,5; Ps 64,10; He
1,3; Ep 1,17-18; Jn 1,9; 1Co 12,13; 1Co 10,4; Rm 16,27; 1Co 1,24; Jn 14,6;
Rm 8,11; Ga 2,20)




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18 juin 2011

Evangile du jour

samedi 18 juin 2011
Le samedi de la 11e semaine du Temps Ordinaire

St Marc et St Marcellien, martyrs (286),  St Léonce de Tripoli, martyr (Ier siècle)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent »

Les lectures du jour

Mt 6,24-34.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Aucun homme ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera l'un et aimera l'autre, ou bien il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent.
C'est pourquoi je vous dis : Ne vous faites pas tant de souci pour votre vie, au sujet de la nourriture, ni pour votre corps, au sujet des vêtements. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ?
Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils ne font pas de réserves dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ?
D'ailleurs, qui d'entre vous, à force de souci, peut prolonger tant soit peu son existence ?
Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas.
Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'était pas habillé comme l'un d'eux.
Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs, qui est là aujourd'hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ?
Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : 'Qu'allons-nous manger ? ' ou bien : 'Qu'allons-nous boire ? ' ou encore : 'Avec quoi nous habiller ? '
Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin.
Cherchez d'abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus le marché.
Ne vous faites pas tant de souci pour demain : demain se souciera de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°21, 1 ; PG 57, 294-296 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 294-295)

« Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent »

           Voyez quels avantages Jésus-Christ nous promet et combien ses
préceptes nous sont utiles, puisqu'ils nous délivrent de si grands maux. Le
mal que vous causent les richesses, dit-il, n'est pas seulement d'armer les
voleurs contre vous et de remplir votre esprit d'épaisses ténèbres. La
grande plaie qu'elles font, c'est qu'elles vous arrachent à la bienheureuse
servitude de Jésus-Christ pour vous rendre esclaves d'un métal insensible
et inanimé.           « Vous ne pouvez servir Dieu et l'Argent. »
Tremblons, frères, à la pensée que nous forçons Jésus-Christ de nous parler
de l'argent comme d'une divinité opposée à Dieu ! Mais quoi, direz-vous,
les anciens patriarches n'ont-ils pas trouvé le moyen de servir tout
ensemble Dieu et l'argent ? Nullement. Mais comment donc Abraham, comment
Job ont-ils jeté tant d'éclat par leur magnificence ? Je vous réponds qu'il
ne faut point alléguer ici ceux qui ont possédé les richesses, mais ceux
qui en ont été possédés. Job était riche ; il se servait de l'argent, mais
il ne servait pas l'argent, il en était le maître et non l'adorateur. Il
considérait son bien comme s'il eût été un autre, il s'en regardait comme
le dispensateur et non comme le propriétaire... C'est pourquoi il ne
s'affligea point lorsqu'il le perdit.




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17 juin 2011

Evangile du jour

vendredi 17 juin 2011
Le vendredi de la 11e semaine du Temps Ordinaire

St Hervé (6ème s.)



Commentaire du jour
Concile Vatican II : « Ne vous faites pas de trésors sur la terre »

Les lectures du jour

Mt 6,19-23.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Ne vous faites pas de trésors sur la terre, là où les mites et la rouille les dévorent, où les voleurs percent les murs pour voler.
Mais faites-vous des trésors dans le ciel, là où les mites et la rouille ne dévorent pas, où les voleurs ne percent pas les murs pour voler.
Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.
La lampe du corps, c'est l'œil. Donc, si ton œil est vraiment clair, ton corps tout entier sera dans la lumière ;
mais si ton œil est mauvais, ton corps tout entier sera plongé dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, quelles ténèbres y aura-t-il !


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Concile Vatican II
Message aux gouvernants

« Ne vous faites pas de trésors sur la terre »

      Nous, les Pères du 21ème Concile œcuménique de l'Église
catholique..., dans la pleine conscience de notre mission envers
l'humanité, nous nous adressons avec déférence et avec confiance à ceux qui
tiennent dans leurs mains le destin des hommes sur cette terre, à tous les
dépositaires du pouvoir temporel.

      Nous le proclamons hautement : nous rendons honneur à votre autorité
et à votre souveraineté ; nous respectons votre fonction ; nous
reconnaissons vos lois justes ; nous estimons ceux qui les font et ceux qui
les appliquent. Mais nous avons une parole particulièrement sacrée à vous
dire : Dieu seul est grand. Dieu seul est le principe et la fin (Ap 1,17;
2,8). Dieu seul est la source de votre autorité et le fondement de vos
lois.

      C'est à vous qu'il revient d'être sur terre les promoteurs de l'ordre
et de la paix entre les hommes. Mais, ne l'oubliez pas : c'est Dieu, le
Dieu vivant et vrai, qui est le Père des hommes. Et c'est le Christ, son
Fils éternel, qui est venu nous le dire et nous apprendre que nous sommes
tous frères (Mt 23,8). C'est lui, le grand artisan de l'ordre et de la paix
sur la terre, car c'est lui qui conduit l'histoire humaine et qui seul peut
incliner les cœurs à renoncer aux passions mauvaises qui engendrent la
guerre et le malheur. C'est lui qui bénit le pain de l'humanité, qui
sanctifie son travail et sa souffrance, qui lui donne des joies que vous ne
pouvez pas lui donner, et la réconforte dans des douleurs que vous ne
pouvez pas consoler. Dans votre cité terrestre et temporelle, il construit
mystérieusement sa cité spirituelle et éternelle, son Église.




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16 juin 2011

Evangile du jour

jeudi 16 juin 2011
Le jeudi de la 11e semaine du Temps Ordinaire

St Jean-François Régis, prêtre de la Compagnie de Jésus (1597-1640)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse d'Avila : « Que ta volonté soit faite »

Les lectures du jour

Mt 6,7-15.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés.
Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous l'ayez demandé.
Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié.
Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Remets-nous nos dettes, comme nous les avons remises nous-mêmes à ceux qui nous devaient.
Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, à vous non plus votre Père ne pardonnera pas vos fautes.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Le Chemin de perfection, ch. 32 (trad. OC, Cerf 1995, p. 824)

« Que ta volonté soit faite »

« Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » Tous mes
conseils dans ce livre ne tendent qu'à ce but : nous donner totalement au
Créateur, soumettre notre volonté à la sienne, nous détacher des choses
créées ; vous devez en avoir compris la grande importance, je n'en dirai
pas davantage. J'indiquerai seulement pour quel motif notre bon Maître
formule cette demande du Notre Père. C'est qu'il sait le grand avantage
qu'il y a pour nous à faire ce plaisir à son Père éternel. Par là nous nous
disposons à atteindre rapidement le but de notre voyage et à nous
désaltérer aux eaux vives... Voilà la contemplation parfaite dont vous
m'aviez priée de vous parler... Nous n'y contribuons en rien. Ici, plus
d'efforts, plus de savoir-faire de notre part ; il ne faut plus que dire :
« Fiat voluntas tua ; que ta volonté soit faite ». Et en effet, tout ce que
nous voudrions faire par notre travail et notre habileté en vue de nous
procurer la quiétude ne nous serait qu'obstacle et empêchement. Que ta
volonté, Seigneur, s'accomplisse en moi ! Et cela, par toutes les voies et
de toutes les manières que tu voudras, mon tendre Maître ! Si tu trouves
bon que ce soit par des peines, fortifie-moi, et qu'elles viennent ! Par
des persécutions, des maladies, des affronts, des privations, me voici ! Je
ne détournerai pas mon visage, ô mon Père. Il serait indigne à moi de
reculer. Puisque ton Fils t'a offert ma volonté en t'offrant celle de tous
les hommes, il n'est pas juste que je me dérobe. Mais pour que j'aie ce
courage, ô mon Dieu, daigne m'accorder le royaume qu'il t'a demandé pour
moi. Et après cela, dispose de tout mon être conformément à ta volonté,
comme d'une chose qui est tienne.




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15 juin 2011

Evangile du jour

mercredi 15 juin 2011
Le mercredi de la 11e semaine du Temps Ordinaire

Ste Germaine Cousin, vierge (+ 1601)



Commentaire du jour
Saint Augustin : Le jeûne, la prière, l'aumône

Les lectures du jour

Mt 6,1-6.16-18.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d'agir devant les hommes pour vous faire remarquer. Autrement, il n'y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.
Ainsi, quand tu fais l'aumône, ne fais pas sonner de la trompette devant toi, comme ceux qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle : quand ils font leurs prières, ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et les carrefours pour bien se montrer aux hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme ceux qui se donnent en spectacle : ils se composent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu'ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 150

Le jeûne, la prière, l'aumône

      Les Épicuriens, qui n'espèrent aucune autre vie au-delà du tombeau,
qui ne connaissent que les jouissances de la chair, tiennent ce langage : «
Mangeons et buvons, car nous mourrons demain » (1Co 15,32)... Mais les
chrétiens, pour qui une autre vie, et une vie plus heureuse, doit commencer
après la mort, doivent bien se garder de dire cela. Rappelez-vous,
effectivement, cette vérité : « Nous mourrons demain », mais ajoutez : «
Jeûnons et prions, car la mort peut venir demain ».

      Mais j'exige encore autre chose, une troisième condition, je ne veux
pas passer sous silence ce qu'il faut observer par-dessus tout : que votre
jeûne serve à rassasier la faim du pauvre. Si vous ne pouvez pas jeûner,
appliquez-vous d'autant plus à nourrir celui dont la faim apaisée vous
obtiendra votre pardon. Voici donc ce que les chrétiens doivent dirent : «
Jeûnons, prions, donnons aux pauvres, car nous mourrons demain ».




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14 juin 2011

Evangile du jour

mardi 14 juin 2011
Le mardi de la 11e semaine du Temps Ordinaire

St Méthode le Confesseur, patriarche de Constantinople (790-847),  St Élisée (IXème av. JC)



Commentaire du jour
Saint François d'Assise : « Moi, je vous dis : aimez vos ennemis »

Les lectures du jour

Mt 5,43-48.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.
Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent,
afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint François d'Assise (1182-1226), fondateur des Frères mineurs
Première Règle, §22 (trad. Desbonnets et Vorreux, Documents, p. 74)

« Moi, je vous dis : aimez vos ennemis »

      Nous, tous les frères, considérons attentivement ce que dit le
Seigneur : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent ».
Notre Seigneur Jésus Christ, dont nous devons suivre les traces (1P 2,21),
a donné le nom d'ami à celui qui le trahissait (Mt 26,50), et il s'est
offert de son plein gré à ceux qui allaient le crucifier. Ils sont donc nos
amis, tous ceux qui nous infligent injustement tribulations et angoisses,
affronts et injures, douleurs et tourments, martyre et mort. Nous devons
les aimer beaucoup, car les coups qu'ils nous portent nous vaudront la vie
éternelle.




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13 juin 2011

Evangile du jour

lundi 13 juin 2011
Le lundi de la 11e semaine du Temps Ordinaire

St Antoine de Padoue, religieux et docteur de l'Église (1195-1231)



Commentaire du jour
Concile Vatican II : « Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant »

Les lectures du jour

Mt 5,38-42.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Vous avez appris qu'il a été dit : œil pour œil, dent pour dent.
Eh bien moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l'autre.
Et si quelqu'un veut te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau.
Et si quelqu'un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui.
Donne à qui te demande ; ne te détourne pas de celui qui veut t'emprunter.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Concile Vatican II
Message aux jeunes

« Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant »

C'est au nom du Dieu juste et bon et de son Fils Jésus que nous vous
exhortons, jeunes gens et jeunes filles du monde entier, à élargir vos
cœurs aux dimensions du monde, à entendre l'appel de vos frères et à mettre
hardiment à leur service vos jeunes énergies. Luttez contre tout égoïsme.
Refusez de laisser libre cours aux instincts de violence et de haine qui
engendrent les guerres et leur cortège de misères. Soyez généreux, purs,
respectueux, sincères. Et construisez dans l'enthousiasme un monde meilleur
que celui de vos aînés ! L'Église vous regarde avec confiance et avec
amour. Riche d'un long passé toujours vivant en elle, et marchant vers la
perfection humaine dans le temps et vers les destinées ultimes de
l'histoire et de la vie, elle est la vraie jeunesse du monde. Elle possède
ce qui fait la force et le charme des jeunes : la faculté de se réjouir de
ce qui commence, de se donner sans retour, de se renouveler et de repartir
pour de nouvelles conquêtes. Regardez-la et vous retrouverez en elle le
visage du Christ, le vrai héros, humble et sage, le prophète de la vérité
et de l'amour, le compagnon et l'ami des jeunes. C'est bien au nom du
Christ que nous vous saluons, que nous vous exhortons et vous bénissons.




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12 juin 2011

Evangile du jour

dimanche 12 juin 2011
Pentecôte, solennité

St Léon III, Pape (+ 816)



Commentaire du jour
Saint Ephrem : « De même que le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie »

Les lectures du jour

Jn 20,19-23.


C'était après la mort de Jésus, le soir du premier jour de la semaine. Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs. Jésus vint, et il était là au milieu d'eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.
Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m'a envoyé, moi aussi, je vous envoie. »
Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : « Recevez l'Esprit Saint.
Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Sur l'effusion du Saint Esprit, dans S. Ephraem Syri, 25, 5, 15, 20, Oxford 1865, p. 95s (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 243)

« De même que le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie »

Les apôtres étaient là, assis au Cénacle, la chambre haute, attendant
la venue de l'Esprit. Ils étaient là comme des flambeaux disposés et qui
attendent d'être allumés par l'Esprit Saint pour illuminer toute la
création par leur enseignement... Ils étaient là comme des cultivateurs
portant leur semence dans le pan de leur manteau qui attendent le moment où
ils recevront l'ordre de semer. Ils étaient là comme des marins dont la
barque est liée au port du commandement du Fils et qui attendent d'avoir le
doux vent de l'Esprit. Ils étaient là comme des bergers qui viennent de
recevoir leur houlette des mains du Grand Pasteur de tout le bercail et qui
attendent que leur soient répartis les troupeaux. « Et ils
commencèrent à parler en des langues diverses selon que l'Esprit leur
donnait de s'exprimer. » Ô Cénacle, pétrin où a été jeté le levain qui a
fait lever l'univers tout entier ! Cénacle, mère de toutes les Églises ;
Cénacle qui a vu le miracle du buisson ardent (Ex 3). Cénacle qui a étonné
Jérusalem par un prodige bien plus grand que celui de la fournaise qui a
émerveillé les habitants de Babylone (Dn 3). Le feu de la fournaise brûlait
ceux qui étaient autour, mais protégeait ceux qui étaient au milieu de lui
; le feu du Cénacle rassemble ceux du dehors qui désirent le voir tandis
qu'il réconforte ceux qui le reçoivent. Ô feu dont la venue est parole,
dont le silence est lumière, feu qui établis les cœurs dans l'action de
grâces !... Certains qui étaient opposés au Saint Esprit disaient : «
Ces gens-là ont bu du vin doux, ils sont ivres ». Vraiment vous dites la
vérité, mais ce n'est pas comme vous croyez. Ce n'est pas du vin des vignes
qu'ils ont bu. C'est un vin nouveau qui coule du ciel. C'est un vin
nouvellement pressé sur le Golgotha. Les apôtres l'ont fait boire et ont
enivré ainsi toute la création. C'est un vin qui a été pressé à la croix.




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11 juin 2011

Evangile du jour

samedi 11 juin 2011
Saint Barnabé, Apôtre, mémoire

St Barnabé, apôtre (1er s.)



Commentaire du jour
Concile Vatican II : « Proclamez que le Royaume des cieux est tout proche »

Les lectures du jour

Mt 10,7-13.


Jésus disait aux douze Apôtres : " Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est tout proche.
Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement.
Ne vous procurez ni or ni argent, ni petite monnaie pour en garder sur vous ;
ni sac pour la route, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. Car le travailleur mérite sa nourriture.
Dans chaque ville ou village où vous entrerez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir, et restez chez lui jusqu'à votre départ.
En entrant dans la maison, saluez ceux qui l'habitent. Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle.
Si elle n'en est pas digne, que votre paix retourne vers vous.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Concile Vatican II
Message aux jeunes

« Proclamez que le Royaume des cieux est tout proche »

C'est à vous, jeunes gens et jeunes filles du monde entier, que le
Concile veut adresser son dernier message. Car c'est vous qui allez
recueillir le flambeau des mains de vos aînés et vivre dans le monde au
moment des plus gigantesques transformations de son histoire. C'est vous
qui, recueillant le meilleur de l'exemple et de l'enseignement de vos
parents et de vos maîtres, allez former la société de demain : vous vous
sauverez ou vous périrez avec elle. L'Église, quatre années durant,
vient de travailler à rajeunir son visage pour mieux répondre au dessein de
son Fondateur, le grand Vivant, le Christ éternellement jeune. Et au terme
de cette imposante « révision de vie », elle se tourne vers vous. C'est
pour vous, les jeunes, pour vous surtout qu'elle vient, par son Concile,
d'allumer une lumière : lumière qui éclaire l'avenir, votre avenir.
L'Église est soucieuse que cette société que vous allez constituer respecte
la dignité, la liberté, le droit des personnes ; et ces personnes, ce sont
les vôtres. Elle est soucieuse surtout que cette société laisse s'épanouir
son trésor toujours ancien et toujours nouveau : la foi, et que vos âmes
puissent baigner librement dans ses clartés bienfaisantes. Elle a confiance
que vous trouverez une telle force et une telle joie que vous ne serez pas
même tentés, comme certains de vos aînés, de céder à la séduction des
philosophies de l'égoïsme et du plaisir ou à celles du désespoir et du
néant ; et qu'en face de l'athéisme, phénomène de lassitude et de
vieillesse, vous saurez affirmer votre foi dans la vie et dans ce qui donne
un sens à la vie : la certitude de l'existence d'un Dieu juste et bon.




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10 juin 2011

Evangile du jour

vendredi 10 juin 2011
Le vendredi de la 7e semaine de Pâques

St Landry, Évêque de Paris (+ c. 656),  Bx. Edward Joannes Maria Poppe, prêtre (1890-1924)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Pierre, m'aimes-tu ? »

Les lectures du jour

Jn 21,15-19.


Après le repas au bord du lac, Jésus ressuscité dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. »
Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. »
Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, est-ce que tu m'aimes ? » Pierre fut peiné parce que, pour la troisième fois, il lui demandait : « Est-ce que tu m'aimes ? » et il répondit : « Seigneur, tu sais tout : tu sais bien que je t'aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis.
Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c'est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t'emmener là où tu ne voudrais pas aller. »
Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Puis il lui dit encore : « Suis-moi. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II
Homélie à Paris 30/05/80 (trad. DC 1788, p. 557 © Libreria Editrice Vaticana)

« Pierre, m'aimes-tu ? »

      À l'heure de l'épreuve, Pierre a renié son Maître par trois fois. Et
sa voix tremblait lorsqu'il a répondu : « Seigneur, tu sais bien que je
t'aime ». Cependant, il n'a pas répondu : « Et pourtant, Seigneur, je t'ai
déçu », mais : « Seigneur, tu sais bien que je t'aime ». En disant cela, il
savait déjà que le Christ est la pierre angulaire (Ac 4,11), sur laquelle,
en dépit de toute faiblesse humaine, peut croître en lui, Pierre, cette
construction qui aura la forme de l'amour. À travers toutes les situations
et toutes les épreuves, jusqu'à la fin. C'est pour cela qu'il écrira un
jour...: « Vous aussi vous êtes appelés à devenir comme des pierres
vivantes pour la construction d'un édifice spirituel, pour un sacerdoce
saint, pour offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu par Jésus
Christ » (1P 2,5).

      Tout cela ne signifie rien d'autre que répondre toujours et
constamment avec ténacité et de manière conséquente, à cette unique
question : « Aimes-tu ? M'aimes-tu ? M'aimes-tu davantage ? » C'est en
effet cette réponse, c'est-à-dire cet amour, qui fait que nous sommes « la
race élue, le sacerdoce royal, la nation sainte, le peuple que Dieu s'est
acquis ». C'est elle qui fait que nous proclamons les œuvres merveilleuses
de celui qui nous « a appelés des ténèbres à son admirable lumière » (1P
2,9). Tout cela, Pierre l'a su dans l'absolue certitude de sa foi. Et tout
cela, il le sait, et il continue à le confesser aussi dans ses successeurs.




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09 juin 2011

Evangile du jour

jeudi 09 juin 2011
Le jeudi de la 7e semaine de Pâques

St Éphrem, diacre et docteur de l'Église (+ 373),  Sts Prime et Félicien, martyrs (+ 286)



Commentaire du jour
Saint Jean Cassien : « Pour qu'ils aient en eux l'amour dont tu m'as aimé et que moi, aussi, je sois en eux »

Les lectures du jour

Jn 17,20-26.


À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, les yeux levés au ciel, il priait ainsi : « Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi.
Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu'ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m'as envoyé.
Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, pour qu'ils soient un comme nous sommes un :
moi en eux, et toi en moi. Que leur unité soit parfaite ; ainsi, le monde saura que tu m'as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m'as aimé.
Père, ceux que tu m'as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, et qu'ils contemplent ma gloire, celle que tu m'as donnée parce que tu m'as aimé avant même la création du monde.
Père juste, le monde ne t'a pas connu, mais moi je t'ai connu, et ils ont reconnu, eux aussi, que tu m'as envoyé.
Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître encore, pour qu'ils aient en eux l'amour dont tu m'as aimé, et que moi aussi, je sois en eux. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Cassien (v. 360-435), fondateur de monastère à Marseille
Conférences, n° 10, 6-7 ; PL 49, 827 (trad. Orval)

« Pour qu'ils aient en eux l'amour dont tu m'as aimé et que moi, aussi, je sois en eux »

Notre Sauveur a fait à son Père cette prière pour ses disciples : «
Que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux et eux en nous » ; et encore : «
Que tous soient un ; comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu'eux
aussi soient un en nous ». Cette prière se réalisera pleinement en nous
lorsque l'amour parfait dont « Dieu nous aima le premier » (1Jn 4,10) sera
passé dans le mouvement même de notre cœur selon l'accomplissement de cette
prière du Seigneur... Cela se fera lorsque tout notre amour, tout
notre désir, tout notre effort, toute notre recherche, toute notre pensée,
tout ce que nous vivons et dont nous parlons, tout ce que nous respirons ne
sera que Dieu ; lorsque l'unité présente du Père avec le Fils et du Fils
avec le Père sera passée dans notre âme et dans notre cœur -– c'est-à-dire
quand, imitant la charité vraie, pure et indestructible dont il nous aime,
nous lui serons unis nous aussi par une charité continuelle et inaltérable,
tellement attachés à lui que toute notre respiration, toute notre pensée,
tout notre langage, ne seront que lui. Ainsi parviendrons-nous, à la
fin...que le Seigneur dans sa prière souhaitait voir s'accomplir en nous :
« Que tous soient un comme nous sommes un, moi en eux et toi en moi, afin
que leur unité soit parfaite », et « Père, ceux que tu m'as donnés, je veux
que là où je suis, ils soient aussi avec moi ». C'est à cela qu'est
destiné celui qui prie dans la solitude, vers cela qu'il doit porter tout
son effort : avoir la grâce de posséder, dès cette vie, l'image de la
béatitude future et comme un avant-goût, dans son corps mortel, de la vie
et de la gloire du ciel.




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08 juin 2011

Evangile du jour

mercredi 08 juin 2011
Le mercredi de la 7e semaine de Pâques

St Médard de Noyon, évêque (c. 457 - c. 560)



Commentaire du jour
Saint Maxime le Confesseur : « Pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes »

Les lectures du jour

Jn 17,11b-19.


Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné en partage, pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes.
Quand j'étais avec eux, je les gardais dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné. J'ai veillé sur eux, et aucun ne s'est perdu, sauf celui qui s'en va à sa perte de sorte que l'Écriture soit accomplie.
Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, en ce monde, pour qu'ils aient en eux ma joie, et qu'ils en soient comblés.
Je leur ai fait don de ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu'ils ne sont pas du monde, de même que moi je ne suis pas du monde.
Je ne demande pas que tu les retires du monde, mais que tu les gardes du Mauvais.
Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde.
Consacre-les par la vérité : ta parole est vérité.
De même que tu m'as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
Et pour eux je me consacre moi-même, afin qu'ils soient, eux aussi, consacrés par la vérité.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Maxime le Confesseur (v. 580-662), moine et théologien
Mystagogie, 1 (trad. coll. Icthus, t. 7, p. 255 rev. Tournay)

« Pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes »

      L'Église porte l'empreinte et l'image de Dieu puisqu'elle a la même
activité que lui... Dieu a amené toutes choses à l'existence par sa
puissance infinie, il les contient, les réunit et les circonscrit. Il
rattache fortement tous les êtres les uns aux autres et à lui-même, dans sa
Providence...

      La sainte Église apparaîtra comme opérant pour nous les mêmes effets
que Dieu, dont elle est l'image. Nombreux, presque innombrables sont les
hommes, les femmes, les enfants, distincts les uns des autres, infiniment
différents par la naissance, les traits, la nationalité et la langue, le
genre de vie et l'âge, l'habileté, les mœurs, les habitudes, la
connaissance, la fortune, le caractère et les relations. Mais tous naissent
en cette Église et, par son œuvre, tous renaissent à une vie nouvelle,
recréés par l'Esprit Saint.

      A tous, l'Église a donné...une seule forme, un seul nom divin :
d'être du Christ et de porter son nom. A tous, elle donne aussi une manière
d'être unique, qui ne permet pas de distinguer les nombreuses différences
existant entre eux..., à cause de la réunion de tout en elle. C'est par
eux, ses membres, qu'absolument personne n'est séparé de la communauté,
puisque tous convergent les uns vers les autres, tous sont réunis par
l'action de la puissance indivisible de la grâce et de la foi. « Tous,
est-il écrit, n'ont qu'un cœur et une âme » (Ac 4,32)...; être un seul
Corps formé de membres si divers est réellement digne du Christ lui-même,
qui est notre vraie Tête (Col 1,18). « En lui, dit l'apôtre Paul, il n'y a
plus ni homme ni femme, ni Juif ni Grec..., ni esclave ni homme libre, mais
lui-même est tout en tous » (Gal 3,28)... Ainsi donc la sainte Église est à
l'image de Dieu, puisqu'elle réalise entre les croyants la même union que
Dieu.




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07 juin 2011

Evangile du jour

mardi 07 juin 2011
Le mardi de la 7e semaine de Pâques

St Gilbert de Neuffontaines (Mort en 1152),  Ste Marie-Thérèse Soubiran (1834-1889)



Commentaire du jour
Saint Justin : « La vie éternelle c'est de te connaître, toi, le seul Dieu »

Les lectures du jour

Jn 17,1-11a.


A l'heure où Jésus passait de se monde à son Père, il leva les yeux au ciel et pria ainsi : « Père, l'heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie.
Ainsi, comme tu lui as donné autorité sur tout être vivant, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
Or, la vie éternelle, c'est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ.
Moi, je t'ai glorifié sur la terre en accomplissant l'œuvre que tu m'avais confiée.
Toi, Père, glorifie-moi maintenant auprès de toi : donne-moi la gloire que j'avais auprès de toi avant le commencement du monde.
J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé fidèlement ta parole.
Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m'as donné vient de toi,
car je leur ai donné les paroles que tu m'avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis venu d'auprès de toi, et ils ont cru que c'était toi qui m'avais envoyé.
Je prie pour eux ; ce n'est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m'as donnés : ils sont à toi,
et tout ce qui est à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi, et je trouve ma gloire en eux.
Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné en partage, pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Justin (v. 100-160), philosophe, martyr
Dialogue avec Triphon, 2-4,7-8 ; PG 6, 478-482,491 (trad. Orval)

« La vie éternelle c'est de te connaître, toi, le seul Dieu »

      Mon âme était impatiente d'apprendre ce qui est le propre et le
principe de la philosophie... L'intelligence des choses incorporelles me
captivait entièrement ; la contemplation des idées donnait des ailes à ma
pensée. En peu de temps je me figurais devenu un sage et j'ai même été
assez sot pour espérer voir Dieu tout de suite, car tel est le but de la
philosophie de Platon. Dans cet état d'esprit,... je m'approchais d'un
endroit isolé au bord de la mer où je comptais me trouver seul, lorsqu'un
vieillard se mit à me suivre...

      -- Qu'est-ce qui t'a conduit ici ? dit-il. -- J'aime ce genre de
promenade..., c'est très favorable à la méditation philosophique... -- La
philosophie fait donc le bonheur ? demanda-t-il. -- Certainement,
répondis-je, et elle seule... -- Qu'appelles-tu donc Dieu ? -- Ce qui est
toujours identique en soi et qui donne l'être à tout le reste, voilà Dieu.
-- Comment les philosophes peuvent-ils se faire une idée juste de Dieu
alors qu'ils ne le connaissent pas, ne l'ayant jamais vu ni entendu ? --
Mais, répondis-je, la divinité n'est pas visible à nos yeux comme le sont
les autres êtres ; elle n'est accessible qu'à la seule intelligence, comme
dit Platon ; et je suis d'accord avec lui...

      -- Il y a eu, voici bien longtemps, dit le vieillard, des hommes plus
anciens que tous ces prétendus philosophes, des hommes heureux, justes et
amis de Dieu. Ils parlaient sous l'inspiration de l'Esprit de Dieu et
prédisaient un avenir maintenant réalisé : on les appelle les prophètes.
Eux seuls ont vu la vérité et l'ont annoncée aux hommes... Ceux qui les
lisent peuvent, s'ils ont foi en eux, en tirer grand profit... Ils étaient
les témoins fidèles de la vérité... Ils ont glorifié le créateur de
l'univers, Dieu et Père, et ont annoncé celui qu'il a envoyé, le Christ son
Fils... Et toi, avant tout prie pour que les portes de la lumière te soient
ouvertes, car nul ne peut voir ni comprendre, si Dieu ou son Christ ne lui
donne de comprendre...

      Je ne l'ai plus revu. Mais, soudain, un feu s'est allumé dans mon âme
; j'ai été pris d'amour pour les prophètes, pour ces hommes qui sont les
amis du Christ. En réfléchissant aux paroles du vieillard, j'ai reconnu que
c'était la seule philosophie sûre et profitable.




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06 juin 2011

Evangile du jour

lundi 06 juin 2011
Le lundi de la 7e semaine de Pâques

St Marcellin Joseph Benoît Champagnat (1789-1840),  St Norbert, archevêque (1080-1134)



Commentaire du jour
Saint Colomban : « Je vous ai dit tout cela pour que vous trouviez en moi la paix »

Les lectures du jour

Jn 16,29-33.


A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il parlait à ses disciples. Ceux-ci lui disent alors : " Voici que tu parles ouvertement, sans employer de paraboles.
Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et qu'il n'y a pas besoin de t'interroger : voilà pourquoi nous croyons que tu es venu de Dieu. »
Jésus leur répondit : « C'est maintenant que vous croyez !
L'heure vient - et même elle est venue - où vous serez dispersés chacun de son côté, et vous me laisserez seul ; pourtant je ne suis pas seul, puisque le Père est avec moi.
Je vous ai dit tout cela pour que vous trouviez en moi la paix. Dans le monde, vous trouverez la détresse, mais ayez confiance : moi, je suis vainqueur du monde. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Colomban (563-615), moine, fondateur de monastères


« Je vous ai dit tout cela pour que vous trouviez en moi la paix »

« C'est la paix que je vous laisse, c'est ma paix que je vous donne »
(Jn 14,27). Mais à quoi nous sert-il de savoir que cette paix est bonne, si
nous ne veillons pas sur elle ? Ce qui est très bon est habituellement très
fragile ; et les biens précieux réclament de plus grands soins et une garde
plus vigilante. Très fragile est la paix qui peut être perdue par une
parole légère ou une blessure minime faite à un frère. Or, rien ne
plaît davantage aux hommes que de parler hors de propos et de s'occuper de
ce qui ne les regarde pas, de proférer de vains discours et de critiquer
les absents. Dès lors, que ceux qui ne peuvent pas dire : « Dieu mon
Seigneur m'a donné le langage d'un homme qui se laisse instruire, pour que
je sache à mon tour réconforter celui qui n'en peut plus » (Is 50,4), que
ceux-là se taisent ou, s'ils disent un mot, que ce soit un mot de paix... «
L'accomplissement parfait de la Loi, c'est l'amour » (Rm 13,10) : que
daigne nous l'inspirer notre bon Seigneur et Sauveur Jésus Christ, l'auteur
de la paix et le Dieu de l'amour.




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