31 mai 2012

Evangile du jour

jeudi 31 mai 2012
Fête de la Visitation de la Vierge Marie

Ste Pétronille, vierge et martyre (Ier s.)



Commentaire du jour
Bienheureux Charles de Foucauld : « Marie se mit en route rapidement »

Les lectures du jour

Lc 1,39-56.


En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Marie rendit grâce au Seigneur en disant : « Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s'est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Considérations sur les fêtes de l'année, 02/07 (Nouvelle Cité 1987,  p. 471)

« Marie se mit en route rapidement »

      Marie ma mère, c'est à la fois une de vos fêtes et une des fêtes de
Jésus aujourd'hui : comme la Purification qui est surtout la Présentation
de Jésus, la Visitation est une de vos très douces fêtes, mais c'est plus
encore la fête de notre Seigneur, car c'est lui qui agit en vous et par
vous. La Visitation c'est « la charité du Christ vous pressant » (2Co
5,14), c'est Jésus qui, à peine est-il entré en vous, a soif de faire
d'autres saints et d'autres heureux. Par l'Annonciation, il s'est manifesté
et donné à vous, il vous a sanctifiée merveilleusement. Cela ne lui suffit
pas : dans son amour pour les hommes, il veut tout de suite se manifester
et se donner par vous à d'autres, il veut en sanctifier d'autres, et il se
fait porter par vous chez saint Jean Baptiste...

      Ce que va faire la sainte Vierge dans la Visitation, ce n'est pas une
visite à sa cousine pour se consoler et s'édifier mutuellement par le récit
des merveilles de Dieu en elles ; c'est encore moins une visite de charité
matérielle pour aider sa cousine dans les derniers mois de sa grossesse et
dans ses couches. C'est bien plus que cela : elle part pour sanctifier
saint Jean, pour lui annoncer la bonne nouvelle..., non par ses paroles,
mais en portant en silence Jésus auprès de lui...

      Ainsi font les religieux et religieuses voués à la contemplation dans
les pays de mission... Ô ma mère, faites que nous soyons fidèles à notre
mission, à notre si belle mission, que nous portions fidèlement au milieu
de ces pauvres âmes plongées « dans l'ombre de la mort » (Lc 1,79) le divin
Jésus.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


30 mai 2012

Evangile du jour

mercredi 30 mai 2012
Le mercredi de la 8e semaine du Temps Ordinaire

Ste Jeanne d'Arc, vierge († 1431) - Mémoire en France où elle est patronne secondaire



Commentaire du jour
Bienheureux Guerric d'Igny : « Le fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir »

Les lectures du jour

Mc 10,32-45.


Les disciples étaient en route avec Jésus pour monter à Jérusalem ; Jésus les précédait ; ils étaient effrayés, et ceux qui suivaient étaient aussi dans la crainte. Prenant de nouveau les Douze avec lui, il se mit à leur dire ce qui allait lui arriver :
« Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l'homme sera livré aux chefs des prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort, ils le livreront aux païens,
ils se moqueront de lui, ils cracheront sur lui, ils le flagelleront et le tueront, et trois jours après, il ressuscitera. »
Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s'approchent de Jésus et lui disent : « Maître, nous voudrions que tu exauces notre demande. »
Il leur dit : « Que voudriez-vous que je fasse pour vous ? »
Ils lui répondirent : « Accorde-nous de siéger, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ta gloire. »
Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire, recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé ? »
Ils lui disaient : « Nous le pouvons. » Il répond : « La coupe que je vais boire, vous y boirez ; et le baptême dans lequel je vais être plongé, vous le recevrez.
Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder, il y a ceux pour qui ces places sont préparées. »
Les dix autres avaient entendu, et ils s'indignaient contre Jacques et Jean.
Jésus les appelle et leur dit : « Vous le savez : ceux que l'on regarde comme chefs des nations païennes commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur.
Celui qui veut être le premier sera l'esclave de tous :
car le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
Premier sermon pour le dimanche des Rameaux ; SC 202

« Le fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir »

      L'homme avait été créé pour servir son Créateur. Quoi de plus juste,
en effet, que de servir celui qui vous a mis au monde, sans qui vous ne
pouvez pas exister ? Et quoi de plus heureux que de le servir, puisque le
servir, c'est régner ? Mais l'homme a dit à son Créateur : « Je ne servirai
pas » (Jr 2,20). « Moi donc, je te servirai, dit le Créateur à l'homme.
Assieds-toi, je te servirai, je te laverai les pieds »...

      Oui, Christ « serviteur bon et fidèle » (Mt 25,21), tu as vraiment
servi, tu as servi en toute foi et toute vérité, en toute patience et toute
constance. Sans tiédeur, tu t'es élancé comme un géant pour courir dans la
voie de l'obéissance (Ps 18,6) ; sans feinte, tu nous as donné par
surcroît, après tant de si grandes fatigues, ta propre vie ; sans murmure,
flagellé et innocent, tu n'as pas ouvert la bouche (Is 53,7). Il est écrit
et c'est juste : « Le serviteur qui connaît la volonté de son maître et ne
la fait pas sera frappé de nombreux coups » (Lc 12,47). Mais ce
serviteur-ci, je vous le demande, quelles actions dignes n'a-t-il pas
accomplies ? Qu'a-t-il omis de ce qu'il devait faire ? « Il a bien fait
toutes choses », s'écrient ceux qui observaient sa conduite ; « il a fait
entendre les sourds et parler les muets » (Mc 7,37). Il a accompli toutes
sortes d'actions dignes de récompense, alors comment a-t-il souffert tant
d'indignités ? Il a présenté son dos aux fouets, il a reçu une quantité
surprenante de coups atroces, son sang ruisselle de partout. Il a été
interrogé au milieu des opprobres et des tourments, comme un esclave ou un
malfaiteur qu'on soumet à la question pour lui arracher l'aveu d'un crime.
O détestable orgueil de l'homme dédaigneux de servir, et qui ne pouvait pas
être humilié par d'autre exemple que celui d'une telle servitude de son
Dieu ! ...

      Oui, mon Seigneur, tu as beaucoup peiné à me servir ; il serait juste
et équitable que dorénavant tu prennes du repos, et que ton serviteur, à
son tour, se mette à te servir ; son tour est venu... Tu as vaincu,
Seigneur, ce serviteur rebelle ; je tends la main pour recevoir tes liens,
je courbe la tête pour recevoir ton joug. Permets que je te serve.
Reçois-moi comme ton serviteur pour toujours, bien que serviteur inutile si
ta grâce n'est pas avec moi et ne travaille sans cesse à mes côtés (Sg
9,10).




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


29 mai 2012

Evangile du jour

mardi 29 mai 2012
Le mardi de la 8e semaine du Temps Ordinaire

Ste Ursule Ledóchowska (1865-1939)



Commentaire du jour
Saint François de Sales : « En ce temps déjà, le centuple »

Les lectures du jour

Mc 10,28-31.


Pierre se mit à dire à Jésus : « Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre. »
Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : personne n'aura quitté, à cause de moi et de l'Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre,
sans qu'il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle.
Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint François de Sales (1567-1622), évêque de Genève et docteur de l'Église
Introduction à la vie dévote, troisième partie, ch. 15 (français modernisé)

« En ce temps déjà, le centuple »

      Les possessions que nous avons ne sont pas nôtres. Dieu nous les a
données à cultiver et veut que nous les rendions fructueuses et utiles...
Quittez donc toujours quelque partie de vos moyens en les donnant aux
pauvres de bon cœur... Il est vrai que Dieu vous le rendra, non seulement
en l'autre monde, mais en celui-ci, car il n'y a rien qui fasse tant
prospérer nos affaires que l'aumône ; mais en attendant que Dieu vous le
rende vous serez déjà plus pauvre de ce que vous avez donné, et quel saint
et riche appauvrissement que celui qui se fait par l'aumône !

      Aimez les pauvres et la pauvreté, car par cet amour vous deviendrez
vraiment pauvre, puisque, comme dit l'Écriture : « On devient ce que l'on
aime » (cf Os 9,10). L'amour rend les amants égaux : « Qui est faible avec
qui je ne sois faible ? », dit saint Paul (2Co 11,29). Il aurait pu dire :
« Qui est pauvre avec qui je ne sois pauvre ? », parce que l'amour le
faisait être tel que ceux qu'il aimait. Si donc vous aimez les pauvres,
vous serez vraiment participante de leur pauvreté, et pauvre comme eux. Si
donc vous aimez les pauvres, mettez-vous souvent parmi eux : prenez plaisir
à les voir chez vous et à les visiter chez eux ; conversez volontiers avec
eux, soyez heureuse qu'ils vous approchent à l'église, dans la rue et
ailleurs. Soyez pauvre de langue avec eux, leur parlant comme une amie,
mais soyez riche des mains, leur donnant largement de vos biens, puisque
vous en avez en plus grande abondance.

      Voulez-vous faire encore davantage ?... Faites-vous servante des
pauvres ; allez les servir..., de vos propres mains...et à vos propres
dépens. Ce service est plus triomphant qu'une royauté.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


28 mai 2012

Evangile du jour

lundi 28 mai 2012
Le lundi de la 8e semaine du Temps Ordinaire

St Germain de Paris, Évêque (c. 496-576)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? »

Les lectures du jour

Mc 10,17-27.


Jésus se mettait en route quand un homme accourut vers lui, se mit à genoux et lui demanda : « Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? »
Jésus lui dit : « Pourquoi m'appelles-tu bon ? Personne n'est bon, sinon Dieu seul.
Tu connais les commandements : Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d'adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère. »
L'homme répondit : « Maître, j'ai observé tous ces commandements depuis ma jeunesse. »
Posant alors son regard sur lui, Jésus se mit à l'aimer. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel ; puis viens et suis-moi. »
Mais lui, à ces mots, devint sombre et s'en alla tout triste, car il avait de grands biens.
Alors Jésus regarde tout autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu ! »
Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Mais Jésus reprend : « Mes enfants, comme il est difficile d'entrer dans le royaume de Dieu.
Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. »
De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? »
Jésus les regarde et répond : « Pour les hommes, cela est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie 63 sur St Matthieu ; PG 58, 603s (trad. Marc commenté, DDB 1986, p. 103)

« Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? »

      Ce n'était pas un empressement médiocre que le jeune homme avait
montré ; il était comme un amoureux. Alors que les autres hommes
s'approchaient du Christ pour le mettre à l'épreuve ou pour lui parler de
leurs maladies, de celles de leurs parents ou d'autres gens encore, lui
s'approche pour s'entretenir avec lui de la vie éternelle. Le terrain était
riche et fertile, mais il était plein de ronces prêtes à étouffer les
semences (Mt 13,7). Considère comme il est bien disposé à obéir aux
commandements : « Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle
? »... Aucun Pharisien n'a jamais manifesté de tels sentiments ; ils
étaient plutôt furieux d'avoir été réduits au silence. Notre jeune homme,
lui, est reparti les yeux baissés de tristesse, signe non négligeable de ce
qu'il n'était pas venu avec de mauvaises dispositions. Il était seulement
trop faible ; il avait le désir de la Vie, mais une passion très difficile
à surmonter le retenait...

       « Si tu veux être parfait, va, vends tes biens, donnes-en le prix
aux pauvres et tu auras un trésor dans les cieux ; puis viens, suis-moi...
En entendant ces paroles, le jeune homme s'en alla tout triste ».
L'évangéliste montre quelle est la cause de cette tristesse : c'est qu'il «
avait de grands biens ». Ceux qui ont peu et ceux qui sont plongés dans
l'abondance ne possèdent pas leurs biens de la même façon. Chez les
derniers l'avarice peut être une passion violente, tyrannique. En eux,
toute nouvelle possession allume une flamme plus vive, et ceux qui en sont
atteints sont plus pauvres qu'avant. Ils ont plus de désirs et pourtant
sentent plus fort leur soi-disant indigence. Considère en tout cas comment
ici la passion a montré sa force... « Comme il sera difficile à ceux qui
possèdent des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu ! » Non que le
Christ condamne les richesses, mais plutôt ceux qu'elles possèdent.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


27 mai 2012

Evangile du jour

dimanche 27 mai 2012
Pentecôte, solennité

St Augustin de Cantorbéry, archevêque († 605)



Commentaire du jour
Saint Irénée de Lyon : « Je prierai le Père et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous »

Les lectures du jour

Jn 15,26-27.16,12-15.


À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d'auprès du Père, lui, l'Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur.
Et vous aussi, vous rendrez témoignage, vous qui êtes avec moi depuis le commencement.
J'aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l'instant vous n'avez pas la force de les porter.
Quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière. En effet, ce qu'il dira ne viendra pas de lui-même : il redira tout ce qu'il aura entendu ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître.
Il me glorifiera, car il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.
Tout ce qui appartient au Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : Il reprend ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, III, 17, 2 ; SC 211 (trad. SC ; cf bréviaire Pentecôte)

« Je prierai le Père et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous »

      Quand le Seigneur donnait à ses disciples le pouvoir de faire
renaître les hommes en Dieu, il leur disait : « Allez, de toutes les
nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils, et du
Saint Esprit » (Mt 28,19). En effet, il avait promis par les prophètes de
répandre cet Esprit dans les derniers temps sur ses serviteurs et ses
servantes, afin qu'ils prophétisent (Jl 3,1)... Ainsi notre Seigneur a
promis à la Samaritaine « une eau vive », « afin qu'elle n'ait plus jamais
soif », et qu'elle ne soit plus astreinte à boire une eau puisée
péniblement mais qu'elle ait en elle-même une eau « jaillissant pour la vie
éternelle » (Jn 4,10-14). Il s'agit de pouvoir boire ce que le Seigneur a
reçu lui-même du Père, et qu'il donne à son tour à ceux qui demeurent en
lui, en envoyant l'Esprit Saint sur la terre entière...

      Gédéon avait prophétisé que sur toute la terre se répandrait la
rosée, qui est l'Esprit de Dieu (Jg 6,36-40). C'est précisément cet Esprit
qui était descendu sur le Seigneur : « Esprit de sagesse et d'intelligence,
Esprit de conseil et de force, Esprit de science et de piété, Esprit de
crainte de Dieu » (Is 11,2-3). A son tour, le Seigneur a donné cet Esprit à
l'Église, en envoyant des cieux le Défenseur sur toute la terre –- là où «
Satan avait été précipité comme l'éclair », selon la parole du Seigneur (Lc
10,18). C'est pourquoi cette rosée de Dieu  nous est nécessaire pour que
nous ne soyons pas consumés et rendus stériles et pour que là où nous avons
un Accusateur (Ap 12,10), nous ayons aussi un Défenseur.

      Car le Seigneur a confié à l'Esprit Saint l'homme, son propre bien,
qui était tombé entre les mains des bandits (Lc 10,30). Le Seigneur a « été
saisi de pitié, il a pansé ses plaies » ; il a donné « deux pièces d'argent
» (v. 35) à l'effigie du roi pour que, après avoir reçu par l'Esprit «
l'effigie et l'inscription » (Lc 20,23) du Père et du Fils, nous fassions
fructifier cette pièce d'argent qui nous a été confiée et la rendions au
Seigneur multipliée (cf Mt 25,14s).




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


26 mai 2012

Evangile du jour

samedi 26 mai 2012
Le samedi de la 7e semaine de Pâques

St Philippe Néri, prêtre († 1595) - Mémoire



Commentaire du jour
Saint Aelred de Rievaulx : Pierre et Jean :  l'unité dans la diversité

Les lectures du jour

Jn 21,20-25.


Jésus ressuscité venait d'annoncer à Pierre par quel genre de mort il rendrait gloire à Dieu. En se retournant, Pierre aperçoit, marchant à leur suite, le disciple que Jésus aimait. (C'est lui qui, pendant le repas, s'était penché sur la poitrine de Jésus pour lui dire : " Seigneur, quel est celui qui va te livrer?" )
Pierre, voyant ce disciple, dit à Jésus : « Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? »
Jésus lui répond : « Si je veux qu'il reste jusqu'à ce que je vienne, est-ce ton affaire ? Mais toi, suis-moi. »
Ainsi se répandit parmi les frères l'idée que ce disciple ne mourrait pas. Or, Jésus n'avait pas dit à Pierre : « Il ne mourra pas », mais : « Si je veux qu'il reste jusqu'à ce que je vienne, est-ce ton affaire ? »
C'est lui, le disciple qui rend témoignage de tout cela, et qui l'a rapporté par écrit, et nous savons que son témoignage est vrai.
Il y a encore beaucoup d'autres choses que Jésus a faites ; et s'il fallait rapporter chacune d'elles, je pense que le monde entier ne suffirait pas pour contenir les livres que l'on écrirait ainsi.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), moine cistercien
L'Amitié spirituelle, III, 115s (trad. Bellefontaine 1994, p. 90)

Pierre et Jean :  l'unité dans la diversité

            Certaines personnes à qui l'on ne peut pas accorder une
promotion en déduisent qu'on ne les aime pas ; si on ne les implique pas
dans les affaires et les fonctions, elles se plaignent d'être laissées pour
compte. C'est la source de graves discordes entre des gens qui passaient
pour être des amis, nous le savons bien ; au comble de l'indignation, ces
gens se séparent et en arrivent à se maudire...             Que
personne n'aille se dire laissé pour compte parce qu'on ne lui a pas
accordé de promotion. À ce sujet, le Seigneur Jésus a préféré Pierre à
Jean. Toutefois, en conférant la primauté à Pierre, il n'en a pas pour
autant retiré son affection à Jean. Il a confié son Eglise à Pierre ; il a
remis à Jean sa mère tendrement aimée (Jn 19,27). Il a donné à Pierre les
clés de son royaume (Mt 16,19) ; il a découvert à Jean les secrets de son
cœur (Jn 13,25). Pierre occupe donc un poste élevé, mais la place de Jean
est plus sûre. Pierre a beau avoir reçu le pouvoir, quand Jésus dit :
« L'un de vous me livrera » (Jn 13,21), il tremble et s'affole avec les
autres ; Jean, enhardi par sa proximité du Seigneur, l'interroge, à
l'instigation de Pierre, pour savoir de qui il parle. Pierre doit se livrer
à l'action ; Jean est mis à part pour témoigner son affection, selon la
parole : « Je veux qu'il demeure ainsi jusqu'à ce que je vienne ». Il nous
a donné l'exemple afin que nous aussi fassions de même.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


25 mai 2012

Evangile du jour

vendredi 25 mai 2012
Le vendredi de la 7e semaine de Pâques

St Bède le Vénérable, Docteur de l'Église († 735),  St Grégoire VII, pape († 1085)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Sois le pasteur de mes brebis »

Les lectures du jour

Jn 21,15-19.


Après le repas au bord du lac, Jésus ressuscité dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. »
Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. »
Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, est-ce que tu m'aimes ? » Pierre fut peiné parce que, pour la troisième fois, il lui demandait : « Est-ce que tu m'aimes ? » et il répondit : « Seigneur, tu sais tout : tu sais bien que je t'aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis.
Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c'est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t'emmener là où tu ne voudrais pas aller. »
Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Puis il lui dit encore : « Suis-moi. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II
Encyclique « Ut unum sint » § 90-93 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Sois le pasteur de mes brebis »

      L'évêque de Rome est l'évêque de l'église qui demeure marquée par le
martyre de Pierre et par celui de Paul... L'évangile de Matthieu décrit et
précise la mission pastorale de Pierre dans l'Église... : « Je te dis : tu
es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise... » (16,18). Luc fait
ressortir que le Christ recommande à Pierre d'affermir ses frères, mais
qu'il lui montre en même temps sa faiblesse humaine et son besoin de
conversion (22,32). C'est comme si, à partir de la faiblesse humaine de
Pierre, il devenait pleinement manifeste que son ministère spécifique dans
l'Église est entièrement l'effet de la grâce...

      Pierre, aussitôt après son investiture, est réprimandé avec une rare
sévérité par le Christ qui lui dit : « Tu me fais obstacle » (Mt 16,23).
Comment ne pas voir dans la miséricorde dont Pierre a besoin un lien avec
le ministère de cette même miséricorde dont il fait l'expérience le premier
?... L'évangile de Jean souligne aussi que Pierre reçoit la charge de
paître le troupeau en réponse à une triple profession d'amour qui
correspond à son triple reniement... Quant à Paul, il peut conclure la
description de son ministère par l'affirmation bouleversante qu'il lui a
été donné de recueillir des lèvres du Seigneur : « Ma grâce te suffit ; car
la puissance se déploie dans la faiblesse », et il peut s'écrier ensuite :
« Lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort » (2Co 12,9-10)...

      Héritier de la mission de Pierre..., l'évêque de Rome exerce un
ministère qui a son origine dans les multiples formes de la miséricorde de
Dieu, miséricorde qui convertit les cœurs et communique la force de la
grâce, là même où le disciple connaît le goût amer de sa faiblesse et de sa
misère. L'autorité propre de ce ministère est toute au service du dessein
miséricordieux de Dieu et il faut toujours la considérer dans cette
perspective. Son pouvoir s'explique dans ce sens. Se fondant sur la triple
profession d'amour de Pierre qui correspond à son triple reniement, son
successeur sait qu'il doit être signe de miséricorde. Son ministère est un
ministère de miséricorde, procédant d'un acte de miséricorde du Christ. Il
faut sans cesse relire toute cette leçon de l'Évangile, afin que l'exercice
du ministère pétrinien ne perde rien de son authenticité et de sa
transparence.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


24 mai 2012

Evangile du jour

jeudi 24 mai 2012
Le jeudi de la 7e semaine de Pâques

Sts Donatien et Rogatien, martyrs (3e s.),  Bx Louis Zéphyrin Moreau, Évêque († 1901)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Qu'ils soient un en nous, pour que le monde croie »

Les lectures du jour

Jn 17,20-26.


À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, les yeux levés au ciel, il priait ainsi : « Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi.
Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu'ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m'as envoyé.
Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, pour qu'ils soient un comme nous sommes un :
moi en eux, et toi en moi. Que leur unité soit parfaite ; ainsi, le monde saura que tu m'as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m'as aimé.
Père, ceux que tu m'as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, et qu'ils contemplent ma gloire, celle que tu m'as donnée parce que tu m'as aimé avant même la création du monde.
Père juste, le monde ne t'a pas connu, mais moi je t'ai connu, et ils ont reconnu, eux aussi, que tu m'as envoyé.
Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître encore, pour qu'ils aient en eux l'amour dont tu m'as aimé, et que moi aussi, je sois en eux. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Discours du 30/06/2005 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

« Qu'ils soient un en nous, pour que le monde croie »

[Dans les relations entre catholiques et orthodoxes] la recherche
théologique, qui doit affronter des questions complexes et trouver des
solutions qui ne soient pas réductrices, représente un engagement sérieux,
auquel nous ne pouvons pas nous soustraire. S'il est vrai que le Seigneur
appelle avec force ses disciples à construire l'unité dans la charité et
dans la vérité, s'il est vrai que l'appel œcuménique constitue une
invitation pressante à réédifier, dans la réconciliation et dans la paix,
l'unité gravement endommagée entre tous les chrétiens, si nous ne pouvons
ignorer que la division rend moins efficace la très sainte cause de la
prédication de l'Évangile à chaque créature (Mc 16,15), comment
pouvons-nous nous soustraire au devoir d'examiner avec clarté et bonne
volonté nos différences, en les affrontant avec l'intime conviction
qu'elles doivent être résolues? L'unité que nous recherchons n'est ni
absorption, ni fusion, mais respect de la plénitude multiforme de l'Église
qui, conformément à la volonté de son fondateur Jésus Christ, doit être
toujours « une, sainte, catholique et apostolique ». Cette consigne a
trouvé son plein écho dans la profession de foi intangible de tous les
chrétiens, le Credo élaboré par les Pères des conciles œcuméniques de Nicée
et de Constantinople. Le Concile du Vatican a reconnu avec lucidité
le trésor que possède l'Orient et dont l'Occident « a pris de nombreuses
choses »...; il a exhorté à ne pas oublier combien de souffrances l'Orient
a endurées pour conserver sa foi... Il a encouragé à considérer l'Orient et
l'Occident comme des tesselles d'une mosaïque qui composent le visage
resplendissant du Pantocrátor, le Christ Maître de tout (Ap 15,3), dont la
main bénit le monde entier, tout l'Oikoumené. Le Concile est allé plus loin
en affirmant : « Il n'est donc pas étonnant que certains aspects du mystère
révélé aient été parfois mieux saisis et mieux exposés par l'un que par
l'autre, si bien que ces diverses formules théologiques doivent souvent
être considérées comme plus complémentaires qu'opposées » (Unitatis
redintegratio, 17).




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


23 mai 2012

Evangile du jour

mercredi 23 mai 2012
Le mercredi de la 7e semaine de Pâques

Ste Jeanne-Antide Thouret († 1826)



Commentaire du jour
Concile Vatican II : « Qu'ils soient un »

Les lectures du jour

Jn 17,11b-19.


Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné en partage, pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes.
Quand j'étais avec eux, je les gardais dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné. J'ai veillé sur eux, et aucun ne s'est perdu, sauf celui qui s'en va à sa perte de sorte que l'Écriture soit accomplie.
Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, en ce monde, pour qu'ils aient en eux ma joie, et qu'ils en soient comblés.
Je leur ai fait don de ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu'ils ne sont pas du monde, de même que moi je ne suis pas du monde.
Je ne demande pas que tu les retires du monde, mais que tu les gardes du Mauvais.
Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde.
Consacre-les par la vérité : ta parole est vérité.
De même que tu m'as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
Et pour eux je me consacre moi-même, afin qu'ils soient, eux aussi, consacrés par la vérité.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Concile Vatican II
Constitution sur l'Église « Lumen gentium», § 32

« Qu'ils soient un »

La distinction posée par le Seigneur entre les ministres sacrés et le
reste du Peuple de Dieu comporte l'union que des devoirs communs aux
pasteurs et aux autres fidèles créent entre eux : devoir pour les pasteurs
de l'Église, à l'exemple du Christ, de se mettre au service les uns des
autres et au service des fidèles ; et pour ces derniers de prêter
volontiers leur concours aux pasteurs et aux enseignants. Ainsi, dans la
diversité, tous rendent témoignage de l'admirable unité qui existe dans le
Corps du Christ ; car la diversité même des grâces, des ministères et de
l'action rassemble les enfants de Dieu en un seul tout, puisque « c'est un
seul et même esprit qui opère toutes ces choses » (1Co 12,11). Par la
bienveillance divine, les laïcs ont donc pour frère le Christ qui, étant le
Seigneur de toutes choses, n'est pourtant « pas venu pour être servi, mais
pour servir » (Mt 20,28). Ainsi ont-ils également pour frères ceux qui,
préposés aux fonctions sacrées, enseignent, sanctifient et régissent,
paissant la famille de Dieu de par l'autorité du Christ, en sorte que le
commandement nouveau de la charité soit accompli par tous. Saint Augustin
dit fort bien à ce sujet : « Si ce que je suis pour vous m'effraie, être
avec vous me console. Car pour vous je suis évêque et avec vous je suis
chrétien. Le premier titre est celui de la dignité dont je suis revêtu, et
le second, celui de la grâce. L'un ne me présente que des dangers, l'autre
est pour moi un gage de salut ».




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


22 mai 2012

Evangile du jour

mardi 22 mai 2012
Le mardi de la 7e semaine de Pâques

Ste Rita de Cascia, veuve († c. 1447),  Ste Julie, martyre (5e s.)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Père, glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie »

Les lectures du jour

Jn 17,1-11a.


A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il leva les yeux au ciel et pria ainsi : « Père, l'heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie.
Ainsi, comme tu lui as donné autorité sur tout être vivant, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
Or, la vie éternelle, c'est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ.
Moi, je t'ai glorifié sur la terre en accomplissant l'œuvre que tu m'avais confiée.
Toi, Père, glorifie-moi maintenant auprès de toi : donne-moi la gloire que j'avais auprès de toi avant le commencement du monde.
J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé fidèlement ta parole.
Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m'as donné vient de toi,
car je leur ai donné les paroles que tu m'avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis venu d'auprès de toi, et ils ont cru que c'était toi qui m'avais envoyé.
Je prie pour eux ; ce n'est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m'as donnés : ils sont à toi,
et tout ce qui est à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi, et je trouve ma gloire en eux.
Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné en partage, pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur l'évangile de Jean, n°104-105 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 227)

« Père, glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie »

      Il y a des gens qui pensent que le Fils a été glorifié par le Père en
ce qu'il ne l'a pas épargné, mais qu'il l'a livré pour nous tous (Rm 8,32).
Mais s'il a été glorifié en sa Passion, combien plus en sa résurrection !
Dans sa Passion, son humilité apparaît plus que sa splendeur... Afin que «
le médiateur entre Dieu et les hommes, l'homme Jésus Christ » (1Tm 2,5)
soit glorifié en sa résurrection, il a été d'abord humilié en sa Passion...
Aucun chrétien n'en doute : il est évident que le Fils a été glorifié selon
la forme d'esclave que le Père a ressuscitée et a fait asseoir à sa droite
(Ph 2,7; Ac 2,34).

      Mais le Seigneur ne dit pas seulement : « Père, glorifie ton Fils »,
il ajoute : « pour que ton Fils te glorifie ». On demande, et avec raison,
comment le Fils a glorifié le Père... En effet, la gloire du Père, en
elle-même, ne peut ni croître ni diminuer. Elle était, cependant, moindre
auprès des hommes lorsque Dieu n'était connu qu'« en Judée » et que « ses
serviteurs ne louaient pas le nom du Seigneur du lever au coucher du soleil
» (Ps 75,2; 112,1-3). Cela s'est produit par l'Évangile du Christ qui a
fait connaître aux nations le Père par le Fils : ainsi le Fils a glorifié
le Père.

      Si le Fils n'avait fait que mourir et n'était pas ressuscité, il
n'aurait pas été glorifié par le Père ni le Père par lui. Maintenant,
glorifié par le Père en sa résurrection, il glorifie le Père par la
prédication de sa résurrection. Cela apparaît dans l'ordre même des mots :
« Père, glorifie ton Fils pour que ton Fils te glorifie », comme s'il
disait : « Ressuscite-moi, afin que par moi tu te fasses connaître à tout
l'univers »... Dès cette vie, Dieu est glorifié lorsque la prédication le
fait connaître aux hommes et qu'il est prêché par la foi de ceux qui
croient en lui.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


21 mai 2012

Evangile du jour

lundi 21 mai 2012
Le lundi de la 7e semaine de Pâques

St Christophe Magallanes et ses compagnons, martyrs († entre 1915 et 1937),  St Eugène de Mazenod, Évêque et fondateur (1782-1861)



Commentaire du jour
Bienheureux Titus Brandsma : « Dans le monde, vous trouverez la détresse, mais ayez confiance : moi, je suis vainqueur du monde »

Les lectures du jour

Jn 16,29-33.


A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il parlait à ses disciples. Ceux-ci lui disent alors : " Voici que tu parles ouvertement, sans employer de paraboles.
Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et qu'il n'y a pas besoin de t'interroger : voilà pourquoi nous croyons que tu es venu de Dieu. »
Jésus leur répondit : « C'est maintenant que vous croyez !
L'heure vient - et même elle est venue - où vous serez dispersés chacun de son côté, et vous me laisserez seul ; pourtant je ne suis pas seul, puisque le Père est avec moi.
Je vous ai dit tout cela pour que vous trouviez en moi la paix. Dans le monde, vous trouverez la détresse, mais ayez confiance : moi, je suis vainqueur du monde. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Titus Brandsma, carme néerlandais, martyr (1881-1942)
Conférence « Paix et amour de la paix » du 11/11/1931 (trad.   Itinéraire spirituel, Parole et Silence 2003, p. 164s)

« Dans le monde, vous trouverez la détresse, mais ayez confiance : moi, je suis vainqueur du monde »

      Bien que nous aimions tous la paix et que nous ayons au fond du cœur
l'espérance que notre action en faveur de la paix ne sera pas inutile, ni
vous ni moi ne pouvons éluder les pressions de ce temps. Cela signifie que
nous ne pouvons pas nous libérer du doute général que, selon les lois de
l'histoire, quelque chose puisse changer : une guerre succède à une autre
guerre, et chaque fois, cela porte un coup mortel à la cause de la paix.
Nous vivons encore trop sous l'influence de ceux qui affirment que ceux qui
veulent la paix doivent s'armer pour vaincre la guerre...

      Il est remarquable de constater qu'au cours des siècles, jaillissent
constamment des héros de paix, des prédicateurs du message de paix... Nous
trouvons ces messagers, ces apôtres de la paix en tout temps et en tout
lieu. Et de nos jours, par chance, nous n'en manquons pas. Mais aucun
messager de la paix n'a trouvé un écho plus vaste que Celui que
nous...appelons le Roi de la paix (Is 9,5). Permettez-moi de vous rappeler
qui est ce messager. Le jour de Pâques, il semblait que les apôtres avaient
perdu toute espérance depuis la mort du Christ sur la croix. Alors qu'aux
yeux du monde la mission du Christ était terminée, avait échoué, était
incomprise, il est apparu au milieu de ses apôtres réunis au Cénacle par
crainte des ennemis, et, au lieu de déclarations belliqueuses contre leurs
adversaires, ils s'entendent dire : « Je vous laisse ma paix, je vous donne
ma paix. Ce n'est pas à la manière du monde que je vous la donne » (Jn
14,27)...

      Je voudrais répéter cette parole, la faire résonner dans le monde
entier, sans me préoccuper de qui l'entendra. Je voudrais la répéter si
souvent que, même si...nous l'avons refusée, nous arrivions à l'écouter
jusqu'à ce que nous l'ayons tous entendue et comprise.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


20 mai 2012

Evangile du jour

dimanche 20 mai 2012
Septième dimanche de Pâques

St Bernardin de Sienne, Franciscain († 1444)



Commentaire du jour
Concile Vatican II : « Garde mes disciples dans la fidélité à ton nom..., pour qu'ils soient un »

Les lectures du jour

Jn 17,11b-19.


Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné en partage, pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes.
Quand j'étais avec eux, je les gardais dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné. J'ai veillé sur eux, et aucun ne s'est perdu, sauf celui qui s'en va à sa perte de sorte que l'Écriture soit accomplie.
Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, en ce monde, pour qu'ils aient en eux ma joie, et qu'ils en soient comblés.
Je leur ai fait don de ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu'ils ne sont pas du monde, de même que moi je ne suis pas du monde.
Je ne demande pas que tu les retires du monde, mais que tu les gardes du Mauvais.
Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde.
Consacre-les par la vérité : ta parole est vérité.
De même que tu m'as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
Et pour eux je me consacre moi-même, afin qu'ils soient, eux aussi, consacrés par la vérité.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Concile Vatican II
Constitution sur l'Église « Lumen gentium», § 32

« Garde mes disciples dans la fidélité à ton nom..., pour qu'ils soient un »

L'Église sainte, instituée par Dieu, est organisée et dirigée suivant
une variété merveilleuse. « De même qu'en un seul corps nous avons
plusieurs membres et que tous les membres n'ont pas la même fonction, nous
formons à plusieurs un seul corps dans le Christ en étant, chacun pour sa
part, membres les uns des autres » (Rm 12,4-5). Il n'y a donc qu'un
Peuple de Dieu, choisi par lui : « Il n'y a qu'un Seigneur, une foi, un
baptême » (Ep 4,5). Commune est la dignité des membres du fait de leur
régénération dans le Christ ; commune la grâce d'adoption filiale ; commune
la vocation à la perfection ; il n'y a qu'un salut, une espérance, une
charité indivisible. Il n'y a donc, dans le Christ et dans l'Église, aucune
inégalité qui viendrait de la race ou de la nation, de la condition sociale
ou du sexe, car « il n'y a ni juif ni païen, il y a ni esclave ni homme
libre, ni homme ni femme, vous n'êtes tous qu'un dans le Christ Jésus » (Ga
3,28). Si donc, dans l'Église, tous ne marchent pas par le même
chemin, tous, cependant, sont appelés à la sainteté et ont reçu une foi qui
les rend égaux dans la justice du Christ. Même si certains, par la volonté
du Christ, sont institués enseignants, dispensateurs des mystères et
pasteurs pour le bien des autres, cependant, quant à la dignité et à
l'activité commune à tous les fidèles dans l'édification du Corps du
Christ, il règne entre tous une véritable égalité.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


19 mai 2012

Evangile du jour

samedi 19 mai 2012
Le samedi de la 6e semaine de Pâques

St Pierre-Célestin, pape († 1296),  St Crispin de Viterbe, ofmcap († 1750)



Commentaire du jour
Saint Fulgence de Ruspe : « En ce jour-là, vous demanderez en invoquant mon nom »

Les lectures du jour

Jn 16,23b-28.


En ce jour-là, vous n'aurez plus à m'interroger. Amen, amen, je vous le dis : si vous demandez quelque chose à mon Père en invoquant mon nom, il vous le donnera.
Jusqu'ici vous n'avez rien demandé en invoquant mon nom ; demandez, et vous recevrez : ainsi vous serez comblés de joie.
J'ai employé des paraboles pour vous parler de tout cela. L'heure vient où, sans employer de paraboles, je vous annoncerai ouvertement tout ce qui concerne le Père.
En ce jour-là, vous demanderez en invoquant mon nom ; or, je ne vous dis pas que c'est moi qui prierai le Père pour vous,
car le Père lui-même vous aime, parce que vraiment vous m'aimez, et vous croyez que je suis venu d'auprès de Dieu.
Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; maintenant, je quitte le monde, et je pars vers le Père. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Fulgence de Ruspe (467-532), évêque en Afrique du Nord
Lettre 14,36 ; CCL 91, 429 (trad. Orval)

« En ce jour-là, vous demanderez en invoquant mon nom »

En conclusion de nos prières, nous disons : « Par Jésus Christ,
ton Fils, notre Seigneur » et non « Par le Saint Esprit ». Cette pratique
de l'Église universelle n'est pas sans raison. Elle a pour cause le mystère
selon lequel l'homme Jésus Christ est le médiateur entre Dieu et les hommes
(1Tm 2,5), prêtre pour l'éternité selon l'ordre de Melchisédech, lui qui
par son propre sang est entré dans le Saint des saints, non dans celui qui
n'était qu'une copie, mais dans le ciel où il est à la droite de Dieu et
intercède pour nous (He 6,20 ; 9,24). C'est en
considérant le sacerdoce du Christ que l'apôtre dit : « Par lui, offrons
sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, le fruit de nos lèvres qui
célèbrent son nom » (He 13,15). C'est par lui que nous offrons le sacrifice
de la louange et de la prière, parce que c'est sa mort qui nous a
réconciliés alors que nous étions des ennemis (Rm 5,10). Il a voulu
s'offrir en sacrifice pour nous ; c'est dès lors par lui que notre offrande
peut être agréable aux yeux de Dieu. Voilà pourquoi saint Pierre nous
avertit en ces termes : « Tels des pierres vivantes, vous aussi, vous
deviendrez les matériaux de cet édifice spirituel, un sacerdoce saint, pour
offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu par Jésus Christ » (1P
2,5). C'est pour cette raison que nous disons à Dieu le Père : « Par Jésus
Christ, ton Fils, notre Seigneur. »




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


18 mai 2012

Evangile du jour

vendredi 18 mai 2012
Le vendredi de la 6e semaine de Pâques

St Félix de Cantalice, Capucin († 1587)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Votre joie, personne ne vous l'enlèvera »

Les lectures du jour

Jn 16,20-23a.


A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : " Amen, amen, je vous le dis : vous allez pleurer et vous lamenter, tandis que le monde se réjouira. Vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie.
La femme qui enfante est dans la peine parce que son heure est arrivée. Mais, quand l'enfant est né, elle ne se souvient plus de son angoisse, dans la joie qu'elle éprouve du fait qu'un être humain est né dans le monde.
Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ; et votre joie, personne ne vous l'enlèvera.
En ce jour-là, vous n'aurez plus à m'interroger. "


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 171, sur la lettre aux Philippiens (trad. bréviaire 26/05)

« Votre joie, personne ne vous l'enlèvera »

« Soyez toujours dans la joie du Seigneur ; laissez-moi vous le
redire : soyez dans la joie » (Ph 4,4). L'apôtre Paul nous ordonne d'être
joyeux, mais dans le Seigneur, non selon le monde. Comme dit l'Écriture : «
Celui qui veut aimer les choses de ce monde se pose en ennemi de Dieu » (Jc
4,4). De même que l'on ne peut pas servir deux maîtres (Mt 6,24), c'est
ainsi qu'on ne peut pas être joyeux à la fois selon le monde et dans le
Seigneur. Que la joie dans le Seigneur l'emporte donc, jusqu'à ce que
disparaisse la joie selon le monde ; que la joie dans le Seigneur augmente
toujours... Je ne dis pas cela parce que, vivant en ce monde, nous ne
devons jamais nous réjouir, mais afin que, même vivant en ce monde, nous
soyons joyeux dans le Seigneur. Mais quelqu'un dira : « Je suis dans
le monde ; si je suis joyeux, je suis joyeux là où je suis. » Et alors ?
Parce que tu es dans le monde, tu n'es pas dans le Seigneur ? Écoute encore
Saint Paul...au sujet de Dieu et du Seigneur, notre Créateur : « C'est en
lui qu'il nous est donné de vivre, de nous mouvoir, d'exister » (Ac 17,28).
Car celui qui est partout, en quel lieu n'est-il pas ? N'est-ce pas à cela
qu'il nous exhortait ? « Le Seigneur est proche, ne soyez inquiets de rien
» (Ph 4,5-6). C'est là un grand mystère : il est monté au-dessus des
cieux, et il est tout proche de ceux qui habitent sur terre. Qui donc est à
la fois lointain et tout proche, sinon celui qui s'est tellement rapproché
de nous par miséricorde ?




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


17 mai 2012

Evangile du jour

jeudi 17 mai 2012
Ascension du Seigneur, solennité

St Pascal Baylon (1592),  Bse Julie Salzano (1846-1929)



Commentaire du jour
Jean Tauler : « Pour aller où je m'en vais, vous savez le chemin »

Les lectures du jour

Mc 16,15-20.


Jésus ressuscité dit aux onze Apôtres : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création.
Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné.
Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils chasseront les esprits mauvais ; ils parleront un langage nouveau ;
ils prendront des serpents dans leurs mains, et, s'ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s'en trouveront bien. »
Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s'assit à la droite de Dieu.
Quant à eux, ils s'en allèrent proclamer partout la Bonne Nouvelle. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l'accompagnaient.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 20, 3ème pour l'Ascension (trad. Cerf, 1991, p. 149 rev.)

« Pour aller où je m'en vais, vous savez le chemin »

      « Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel »...
Les membres du Corps du Christ doivent suivre leur chef, leur tête, qui est
monté aujourd'hui. Il nous a précédés, pour nous préparer une place (Jn
14,2), à nous qui le suivons, de sorte que nous puissions dire avec la
fiancée du Cantique des Cantiques : « Entraîne-moi après toi » (1,4)...

      Voulons-nous le suivre ? Nous devons aussi considérer le chemin qu'il
nous a montré pendant trente-trois ans : chemin de pauvreté, de dénuement,
parfois très amers. Il nous faut suivre tout à fait le même chemin si nous
voulons parvenir, avec lui, au-dessus de tous les cieux. Quand même tous
les maîtres seraient morts et tous les livres brûlés, nous trouverions
toujours, en sa sainte vie, un enseignement suffisant, car c'est lui-même
qui est la voie et pas un autre (Jn 14,6). Suivons-le donc.

      De même que l'aimant attire le fer, ainsi le Christ aimable attire à
lui tous les cœurs qu'il a touchés. Le fer touché par la force de l'aimant
est élevé au-dessus de sa manière naturelle, il monte en le suivant,
quoique ce soit contraire à sa nature. Il n'a plus de repos jusqu'à ce
qu'il se soit élevé au-dessus de lui-même. C'est ainsi que tous ceux qui
sont touchés au fond de leur cœur par le Christ ne retiennent plus ni la
joie ni la souffrance. Ils sont élevés au-dessus d'eux-mêmes jusqu'à lui...

      Quand on n'est pas touché, il ne faut pas l'imputer à Dieu. Dieu
touche, pousse, avertit et désire également tous les hommes, il veut
également tous les hommes, mais son action, son avertissement et ses dons
sont reçus et acceptés d'une façon bien inégale... Nous aimons et nous
recherchons autre chose que lui, voilà pourquoi les dons que Dieu offre
sans cesse à chaque homme restent parfois inutiles... Nous ne pouvons
sortir de cet état d'âme qu'avec un zèle courageux et décidé et avec une
prière bien sincère, intérieure et persévérante.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


16 mai 2012

Evangile du jour

mercredi 16 mai 2012
Le mercredi de la 6e semaine de Pâques

St Simon Stock (1164-1265),  St André Bobola, martyr († 1657),  St Jean Népomucène († 1383),  St Honoré (IVe siècle)



Commentaire du jour
Syméon le Nouveau Théologien : « Quand il viendra, l'Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière »

Les lectures du jour

Jn 16,12-15.


À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « J'aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l'instant vous n'avez pas la force de les porter.
Quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière. En effet, ce qu'il dira ne viendra pas de lui-même : il redira tout ce qu'il aura entendu ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître.
Il me glorifiera, car il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.
Tout ce qui appartient au Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : Il reprend ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022), moine grec, saint des Églises orthodoxes
Catéchèses, 33 ; SC 113 (trad. SC p. 255s rev. Delhougne, p. 225)

« Quand il viendra, l'Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière »

La « clé de la connaissance » (Lc 11,52) n'est pas autre chose que la
grâce du Saint Esprit. Elle est donnée par la foi. Par l'illumination, elle
produit très réellement la connaissance et même la connaissance plénière.
Elle ouvre notre esprit enfermé et obscurci, souvent avec des paraboles et
des symboles, mais aussi avec des affirmations plus claires... Faites donc
bien attention au sens spirituel de la parole. Si la clé n'est pas bonne,
la porte ne s'ouvre pas. Car, dit le Bon Pasteur, « c'est à lui que le
portier ouvre » (Jn 10,3). Mais si la porte ne s'ouvre pas, personne
n'entre dans la maison du Père, car le Christ a dit : « Personne ne va vers
le Père sans passer par moi » (Jn 14,6). Or, c'est l'Esprit Saint qui,
le premier, ouvre notre esprit et nous enseigne ce qui concerne le Père et
le Fils. Le Christ nous dit cela aussi : « Quand il viendra, lui, l'Esprit
de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur, et il
vous guidera vers la vérité tout entière » (Jn 15,26; 16,13). Vous voyez
comment, par l'Esprit ou plutôt dans l'Esprit, le Père et le Fils se font
connaître, inséparablement... Si on appelle le Saint Esprit une clé,
c'est parce que, par lui et en lui d'abord, nous avons l'esprit éclairé.
Une fois purifiés, nous sommes illuminés par la lumière de la connaissance.
Nous sommes baptisés d'en haut, nous recevons une nouvelle naissance et
devenons enfants de Dieu, comme dit saint Paul : « L'Esprit Saint
intervient pour nous par des cris inexprimables » (Rm 8,26). Et encore : «
Dieu a donné son Esprit en nos cœurs qui crie : ' Abba, Père ' » (Ga 4,6).
C'est donc lui qui nous montre la porte, porte qui est lumière, et la porte
nous apprend que celui qui habite dans la maison est lui aussi lumière
inaccessible.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


15 mai 2012

Evangile du jour

mardi 15 mai 2012
Le mardi de la 6e semaine de Pâques

St Michel Garicoïts († 1863),  Ste Jeanne de Lestonnac (1556-1640)



Commentaire du jour
Saint Bernard : « C'est votre intérêt que je m'en aille »

Les lectures du jour

Jn 16,5-11.


A l'heure où Jésus passait de ce monde à son père, il disait à ses disciples : " Je m'en vais maintenant auprès de celui qui m'a envoyé, et aucun de vous ne me demande : 'Où vas-tu?'
Mais, parce que je vous ai parlé ainsi, votre cœur est plein de tristesse.
Pourtant, je vous dis la vérité : c'est votre intérêt que je m'en aille, car, si je ne m'en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l'enverrai.
Quand il viendra, il dénoncera l'erreur du monde sur le péché, sur le bon droit, et sur la condamnation.
Il montrera où est le péché, car l'on ne croit pas en moi.
Il montrera où est le bon droit, car je m'en vais auprès du Père, et vous ne me verrez plus.
Il montrera où est la condamnation, car le prince de ce monde est déjà condamné.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
3ème sermon pour la Pentecôte

« C'est votre intérêt que je m'en aille »

      L'Esprit Saint a couvert la Vierge Marie de son ombre (Lc 1,35) et,
le jour de la Pentecôte, il a fortifié les apôtres ; pour elle, c'était en
vue d'adoucir l'effet de la venue de la divinité en son corps virginal et,
chez eux, en vue de les « revêtir de la force d'en haut » (Lc 24,49),
c'est-à dire de la charité la plus ardente... Comment, dans leur faiblesse,
auraient-ils pu remplir leur mission de triompher de la mort sans cet «
amour aussi fort que la mort » et de ne pas laisser « les portes de l'enfer
prévaloir contre eux » sans cet « amour aussi inflexible que l'enfer » ?
(Mt 16,18; Ct 8,6) Or, en voyant ce zèle, certains les croyaient ivres (Ac
2,13). Effectivement, ils étaient ivres, mais d'un vin nouveau..., celui
que la « vraie vigne » avait laissé couler du haut du ciel, celui « qui
réjouit le cœur de l'homme » (Jn 15,1; Ps 103,15)... C'était un vin nouveau
pour les habitants de la terre, mais au ciel il se trouvait en
abondance..., il coulait à flot dans les rues et sur les places de la cité
sainte, où il répandait la joie du cœur...

      Ainsi, il y avait au ciel un vin particulier que la terre ignorait.
Mais la terre avait aussi quelque chose qui lui était propre et qui faisait
sa gloire -- la chair du Christ -– et les cieux avaient une grande soif de
la présence de cette chair. Qui pourrait empêcher cet échange si sûr et si
riche en grâce entre le ciel et la terre, entre les anges et les apôtres,
de sorte que la terre possède l'Esprit Saint et le ciel la chair du Christ
?... « Si je ne m'en vais pas, dit Jésus, le Défenseur ne viendra pas à
vous. » C'est-à-dire, si vous ne laissez pas partir ce que vous aimez, vous
n'obtiendrez pas ce que vous désirez. « C'est votre intérêt que je m'en
aille » et que je vous transporte de la terre au ciel, de la chair à
l'esprit ; car le Père est esprit, le Fils est esprit, et l'Esprit Saint
est aussi esprit... Et le Père « qui est esprit, recherche des adorateurs
qui l'adorent en esprit et en vérité » (Jn 4,23-24).




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


14 mai 2012

Evangile du jour

lundi 14 mai 2012
Fête de St Matthias, apôtre

St Matthias



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : Saint Matthias, témoin de la résurrection, choisi par Dieu

Les lectures du jour

Jn 15,9-17.


À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.
Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j'ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie.
Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaître.
Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l'accordera.
Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
3ème homélie sur les Actes des apôtres ; PG 60, 33 (trad. bréviaire 14/05)

Saint Matthias, témoin de la résurrection, choisi par Dieu

      « En ces jours-là, Pierre se leva au milieu des disciples et parla »
(Ac 1,15s). Parce qu'il est fervent et parce qu'il est le premier du
groupe, il est toujours le premier à prendre la parole : « Frères, il nous
faut choisir parmi...les hommes qui nous ont accompagnés ». Remarquez
comment il veut que ces nouveaux apôtres soient des témoins oculaires. Sans
doute le Saint Esprit devait venir, mais Pierre attachait beaucoup
d'importance à ce point. « Parmi les hommes qui nous ont accompagnés durant
tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous. » Il leur indique
qu'ils doivent avoir vécu avec lui et ne pas avoir été de simples
disciples. En effet, au début, beaucoup de gens le suivaient... « Jusqu'au
jour où il nous a été enlevé. Il faut donc que l'un d'entre eux devienne
avec nous témoin de sa résurrection. »

      Pierre n'a pas dit : « témoin de tout le reste », mais seulement «
témoin de la résurrection ». Car il serait plus digne de foi, le disciple
qui pourrait dire : « Celui qui mangeait, qui buvait, qui a été crucifié,
c'est celui-là qui est ressuscité ». Par conséquent, il ne fallait pas
qu'il soit témoin des époques précédentes, ni des suivantes, ni des
miracles. Ce qu'on exigeait, c'était qu'il soit témoin de la résurrection.
Tout le reste avait été manifesté et proclamé. Tandis que la résurrection
s'était accomplie dans le secret, elle n'était manifeste que pour
quelques-uns.      




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


13 mai 2012

Evangile du jour

dimanche 13 mai 2012
Sixième dimanche de Pâques




Commentaire du jour
Paul VI : « Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous »

Les lectures du jour

Jn 15,9-17.


À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.
Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j'ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie.
Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaître.
Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l'accordera.
Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Paul VI, pape de 1963-1978
Exhortation apostolique « Gaudete in domino » sur la joie chrétienne, § 4

« Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous »

      Depuis vingt siècles, la source de la joie spirituelle n'a pas cessé
de jaillir dans l'Église, et spécialement dans le cœur des saints... Dans
la vie des membres de l'Église, leur participation à la joie du Seigneur ne
peut pas être dissociée de la célébration du mystère eucharistique, où ils
sont nourris et désaltérés par son corps et son sang. Car dans ce
sacrement, soutenus comme des voyageurs sur la route de l'éternité, ils
reçoivent déjà les premiers fruits de la joie de la fin des temps.

      Vue ainsi, la joie vaste et profonde répandue dès ici-bas dans le
cœur des vrais fidèles se montre « débordante », comme la vie et l'amour
dont elle est justement le signe. Elle est le résultat de la communion
entre l'homme et Dieu ; elle aspire à une communion toujours plus
universelle. Il n'est pas possible qu'elle incite ceux qui la goûtent à une
attitude de repli sur soi. Elle donne au cœur une ouverture universelle sur
le monde, et en même temps elle le blesse du désir de goûter les biens
éternels...

      Elle fait hâter les chrétiens fervents vers la consommation des noces
de l'Agneau au ciel (Ap 19,7). Elle est paisiblement tendue entre les
labeurs de notre temps ici-bas et la paix de notre demeure éternelle, selon
la loi de la gravitation de l'Esprit : « Si déjà maintenant, ayant reçu une
première avance sur les dons de l'Esprit, nous crions ' Abba, Père ',
qu'est-ce que ce sera lorsque, ressuscités, nous le verrons face à face ?
Lorsque tous les membres du Corps du Christ feront jaillir une hymne
d'exultation, à flots débordants, glorifiant celui qui les aura ressuscités
des morts et leur aura fait le don de la vie éternelle ?... Que ne fera pas
la grâce entière de l'Esprit, enfin donnée aux hommes par Dieu ? Elle nous
rendra semblables à lui et accomplira la volonté du Père, car elle rendra
l'homme à l'image et à la ressemblance de Dieu » (Irénée de Lyon; 2Co 5,5;
Ga 4,6; 1Co 13,12; Gn 1,26). Dès ici-bas les saints nous donnent un
avant-goût de cette ressemblance.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


12 mai 2012

Evangile du jour

samedi 12 mai 2012
Le samedi de la 5e semaine de Pâques

St Épiphane, évêque († 403),  Bse Imelda Lambertini († 1333)



Commentaire du jour
Saint Athanase : « Vous n'appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde »

Les lectures du jour

Jn 15,18-21.


A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : " Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu'il en a eu d'abord contre moi.
Si vous apparteniez au monde, le monde vous aimerait, car vous seriez à lui. Mais vous n'appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ; voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous.
Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. Si l'on m'a persécuté, on vous persécutera, vous aussi. Si l'on a observé ma parole, on observera aussi la vôtre.
Les gens vous traiteront ainsi à cause de moi, parce qu'ils ne connaissent pas celui qui m'a envoyé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Athanase (295-373), évêque d'Alexandrie, docteur de l'Église
Sur l'Incarnation du Verbe, 27-29 ; PG 25,143 ; SC 199 (trad. Orval rev.)

« Vous n'appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde »

La mort une fois vaincue par le Sauveur et fixée à la croix, comme à
un pilori, tous ceux qui marchent dans le Christ la foulent aux pieds.
Rendant témoignage au Christ, ils se moquent de la mort, se jouent d'elle
et répètent ce qui est écrit à son sujet : « Mort, où est ta victoire ?
Enfer, où est ton aiguillon ? » (1Co 15,55; Os 13,14)... Est-ce une pauvre
démonstration de la victoire remportée sur elle par le Sauveur, lorsque les
chrétiens, enfants et jeunes filles, méprisent la vie présente et se
préparent à mourir plutôt que de renier leur foi ? L'homme craint
naturellement la mort et la dissolution de son corps ; mais, chose tout à
fait extraordinaire, celui qui a revêtu la foi en la croix méprise ce
sentiment naturel et, pour le Christ, il ne craint plus la mort... Si
la mort, autrefois si forte et pour cela si redoutable, est méprisée
maintenant après la venue du Sauveur, après sa mort corporelle et sa
résurrection, il est évident que c'est par le Christ monté sur la croix que
la mort a été anéantie et vaincue. Lorsqu'après la nuit le soleil paraît et
illumine toute la surface de la terre, il n'y a absolument pas à douter que
le soleil qui répand partout sa lumière est le même qui a chassé les
ténèbres et tout illuminé. Ainsi...il est évident que le Sauveur manifesté
en son corps est celui-là même qui a détruit la mort et qui chaque jour
démontre sa victoire sur elle en ses disciples... Lorsqu'on voit des
hommes, de femmes et de jeunes enfants courir et s'élancer à la mort pour
la foi au Christ, qui serait assez sot, qui serait assez incrédule, qui
aurait l'esprit assez aveugle pour ne pas comprendre et penser que c'est le
Christ, auquel ces hommes rendent témoignage, qui procure et donne à chacun
la victoire sur la mort en détruisant la puissance de celle-ci en chacun de
ceux qui ont foi en lui et portent le signe de sa croix ?




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


11 mai 2012

Evangile du jour

vendredi 11 mai 2012
Le vendredi de la 5e semaine de Pâques

St François de Girolamo († 1716)



Commentaire du jour
Saint François d'Assise : « Afin que vous donniez du fruit et que votre fruit demeure »

Les lectures du jour

Jn 15,12-17.


A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : " Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaître.
Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l'accordera.
Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint François d'Assise (1182-1226), fondateur des Frères mineurs
Lettre à tous les fidèles, 2-3 (trad. Desbonnets et Vorreux, Documents, p. 110s)

« Afin que vous donniez du fruit et que votre fruit demeure »

Qu'ils sont heureux et bénis, ceux qui aiment Dieu et qui pratiquent
ce que le Seigneur lui-même dit dans l'Évangile : « Tu aimeras le Seigneur
ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme, et ton prochain comme
toi-même ». Aimons donc Dieu et adorons-le d'un cœur et d'un esprit purs...
Puis, aimons notre prochain comme nous-mêmes. Et si quelqu'un ne veut
pas ou ne peut pas aimer son prochain comme lui-même, qu'au moins il
n'aille pas lui faire de mal, mais qu'il lui fasse du bien. Ceux qui ont
été investis du pouvoir de juger autrui, qu'ils exercent leur charge de
juge avec miséricorde, comme ils voudraient obtenir eux-mêmes miséricorde
du Seigneur... Ayons donc charité et humilité : faisons des aumônes, car
elles lavent les âmes des souillures de leurs péchés. En effet, tout ce que
les hommes doivent laisser en quittant ce monde est à jamais perdu pour
eux, tandis qu'ils emportent avec eux le prix de leur charité et les
aumônes qu'ils auront faites : ils en recevront de Dieu la récompense et
une juste rémunération... Tous ceux et toutes celles qui agiront ainsi
et qui persévèreront jusqu'à la fin, l'Esprit du Seigneur reposera sur eux
et fera en eux son habitation et sa demeure, et ils seront les fils du Père
céleste dont ils font les œuvres ; et ils sont époux, frères et mères de
notre Seigneur Jésus Christ... Oh, qu'il est glorieux et saint et grand
d'avoir un Père dans les cieux ! Qu'il est saint et beau, magnifique et
admirable d'avoir dans les cieux un Époux ! Que c'est une chose sainte...et
humble, apaisante et douce, aimable et désirable plus que tout, d'avoir un
tel frère et un tel fils, qui a donné sa vie pour ses brebis, et qui a prié
son Père pour nous en disant : « Père saint, garde en ton nom ceux que tu
m'as donnés...; je veux, Père, que là où je suis, eux aussi soient avec
moi, pour qu'ils voient ma splendeur dans ton royaume. »(Références
bibliques : Mt 22,37-39; Lc 6,37; Is 11,2; Jn 14,23; Mt 5,45; Mt 12,50; Jn
10,15; Jn 17,6-24)




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


10 mai 2012

Evangile du jour

jeudi 10 mai 2012
Le jeudi de la 5e semaine de Pâques

St Joseph Damien De Veuster, prêtre (1840-1889),  St Isidore le Laboureur († 1170)



Commentaire du jour
Vie de St. François d'Assise dite « Anonyme de Pérouse » : « Demeurez dans mon amour »

Les lectures du jour

Jn 15,9-11.


À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.
Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j'ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Vie de St. François d'Assise dite « Anonyme de Pérouse » (13ème s.)
§97 (trad. Desbonnets et Vorreux, Documents, 1968, p 980)

« Demeurez dans mon amour »

      Du début de sa conversion jusqu'au jour de sa mort, le bienheureux
François a toujours été très rude pour son corps. Mais son principal et
suprême souci a été de posséder et de conserver toujours au-dedans et
au-dehors la joie spirituelle. Il affirmait que si le serviteur de Dieu
s'efforçait de posséder et de conserver la joie spirituelle intérieure et
extérieure qui procède de la pureté du cœur, les démons ne pourraient lui
faire aucun mal, contraints de reconnaître : « Puisque ce serviteur de Dieu
conserve sa joie dans la tribulation comme dans la prospérité, nous ne
pouvons trouver aucun accès pour nuire à son âme. »

      Un jour, il a repris un de ses compagnons qui avait l'air triste et
le visage chagrin : « Pourquoi manifester ainsi la tristesse et la douleur
que tu ressens de tes péchés ? C'est affaire entre Dieu et toi. Prie-le de
te rendre, par sa bonté, la joie du salut (Ps 50,14). Devant moi et devant
les autres, tâche de te montrer toujours joyeux, car il ne convient pas
qu'un serviteur de Dieu paraisse devant les frères ou les autres hommes
avec un visage triste et renfrogné ».




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


09 mai 2012

Evangile du jour

mercredi 09 mai 2012
Le mercredi de la 5e semaine de Pâques

St Pacôme († 348),  Thomas Pickering Martyr en Angleterre († 1665)



Commentaire du jour
Saint Cyrille d'Alexandrie : « Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruits »

Les lectures du jour

Jn 15,1-8.


À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.
Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l'enlève ; tout sarment qui donne du fruit, il le nettoie, pour qu'il en donne davantage.
Mais vous, déjà vous voici nets et purifiés grâce à la parole que je vous ai dite :
Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même s'il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu'on a jeté dehors, et qui se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l'obtiendrez.
Ce qui fait la gloire de mon Père, c'est que vous donniez beaucoup de fruit : ainsi, vous serez pour moi des disciples.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Jean, 10, 2 (trad. bréviaire 5e mar. Pâques rev.)

« Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruits »

Le Seigneur dit...qu'il est lui-même la vigne, pour nous apprendre à
nous attacher à son amour et nous montrer combien d'avantages nous retirons
de notre union avec lui. Et il compare aux sarments ceux qui lui sont unis,
ajustés en quelque sorte et fixés en lui : ils sont déjà « participants de
sa nature »( 2P 1,4) du fait qu'ils ont reçu le Saint Esprit en partage.
Car ce qui nous unit au Christ Sauveur, c'est son Esprit Saint... En
effet, nous avons reçu la nouvelle naissance de lui et en lui, dans
l'Esprit, en vue de porter des fruits de vie ; non pas de la vie ancienne
et dépassée, mais de la vie renouvelée par la foi et l'amour envers lui.
Demeurons dans cet état, greffés en quelque sorte sur le Christ, attachés
coûte que coûte au commandement sacré qui nous a été donné. Efforçons-nous
de conserver les bienfaits de cette noblesse, c'est-à-dire à ne laisser
aucunement « contrister le Saint Esprit » (Ep 4,30) qui a fait son
habitation en nous, et par qui l'on sait que Dieu demeure en nous...
De même que la souche de la vigne fournit et distribue aux sarments sa
qualité naturelle et qui lui est propre, ainsi le Verbe, Fils unique de
Dieu le Père, introduit chez les saints une...parenté avec sa nature en
leur donnant l'Esprit, surtout à ceux qui lui sont unis par la foi et par
une sainteté parfaite. Il les nourrit et fait grandir leur ferveur ; il
développe en eux la capacité des vertus et de toute bonté.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


08 mai 2012

Evangile du jour

mardi 08 mai 2012
Le mardi de la 5e semaine de Pâques

St Désiré, Évêque de Bourges († 550)



Commentaire du jour
Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI] : « Je m'en vais, et je reviens vers vous »

Les lectures du jour

Jn 14,27-31a.


A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : " C'est la paix que je vous laisse, c'est ma paix que je vous donne; ce n'est pas à la manière du monde que je vous la donne. Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés.
Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m'en vais, et je reviens vers vous. Si vous m'aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi.
Je vous ai dit toutes ces choses maintenant, avant qu'elles n'arrivent ; ainsi, lorsqu'elles arriveront, vous croirez.
Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le prince du monde va venir. Certes, il n'y a rien en moi qui puisse lui donner prise,
mais il faut que le monde sache que j'aime mon Père, et que je fais tout ce que mon Père m'a commandé. Levez-vous, partons d'ici.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]
Meditationen zur Karwoche, 1969 (trad. Un seul Seigneur, Mame 1971, p. 117)

« Je m'en vais, et je reviens vers vous »

L'évangéliste Jean fait remonter les deux sacrements [du baptême et
de l'eucharistie] à la croix : il les voit jaillir du côté ouvert du
Seigneur (19,34) et y découvre l'accomplissement d'une parole de Jésus dans
son discours d'adieu : « Je m'en vais et je reviens vers vous » (grec). «
En partant, je viens ; oui, mon départ –- la mort sur la croix –- est aussi
ma venue. » Tant que nous sommes en vie, notre corps n'est pas
seulement le pont qui nous relie les uns aux autres, il est aussi la
barrière qui nous sépare, nous enferme dans le réduit infranchissable de
notre moi... Son côté ouvert devient le symbole de la nouvelle ouverture
que le Seigneur s'est acquise dans la mort. Désormais, la barrière de son
corps est enlevée : le sang et l'eau coulent de son flanc à travers
l'histoire en un immense flot ; en tant que Ressuscité, il est l'espace
ouvert qui nous convie tous. Son retour n'est pas un événement
lointain situé à la fin des temps : il a déjà commencé à l'heure de sa mort
où, tout en partant, il est venu de façon toute nouvelle au milieu de nous.
Ainsi, dans la mort du Seigneur, s'est accomplie la destinée du grain de
blé : s'il n'est pas enfoui en terre, il reste seul, mais s'il tombe en
terre et meurt, il porte du fruit au centuple (Jn 12,24). Tous nous vivons
encore du fruit de ce grain de blé qui est mort. Dans le pain de
l'eucharistie, nous recevons l'inépuisable multiplication des pains de
l'amour de Jésus Christ, assez riche pour rassasier la faim de tous les
siècles.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org