31 mars 2013

Il est ressuscité ! Alléluia !

L’EVANGILE AU QUOTIDIEN

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« Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68

 

 

Madame, Monsieur,

Chers abonnés,

 

La Résurrection de Jésus est la vérité culminante de notre foi dans le Christ ; elle est étroitement liée au mystère de l’Incarnation du Fils de Dieu et elle en est l’accomplissement selon le dessein éternel de Dieu. Par sa mort le Christ nous libère du péché, par sa Résurrection il nous ouvre l’accès à une nouvelle vie. La croix triomphante vainc la mort et le péché et elle nous apporte la rédemption (CEC* § 638, 653-655).

 

Rappelons-nous l’homélie de Notre Saint Père François le 14 mars dernier : « Ayons le courage, vraiment le courage, de marcher en présence du Seigneur, avec la Croix du Seigneur ; d’édifier l’Église sur le sang du Seigneur, qui est versé sur la Croix ; et de confesser l’unique gloire : le Christ crucifié. » Et ainsi nous pourrons aller de l’avant.

 

Chers abonnés, nous vous souhaitons de saintes fêtes de Pâques !

 

Nous sommes également heureux de vous annoncer l’extension du service EVANGELIZO en version gaélique : soiscealanlae.org. Le Gaélique est la langue officielle de l’Irlande.

 

L’équipe française de l’Evangile au quotidien, un service evangelizo.org

Sœur Anne-Emmanuel, Bertrand, Grégor.


 

* C.E.C : Catéchisme de l’Eglise Catholique.

 

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Evangile du jour

dimanche 31 mars 2013
Dimanche de Pâques : Saint Jour de Pâques, la Résurrection du Seigneur, solennité des solennités

Bse Natalia Tułasiewicz, laïque et martyre (1906-1945)



Commentaire du jour
Bienheureux John Henry Newman : Voici le jour

Les lectures du jour

Jn 20,1-9.


Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu'il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Le matin de Pâques, Marie-Madeleine courut trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis. »
Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n'entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là,
et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place.
C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.
Jusque-là, en effet, les disciples n'avaient pas vu que, d'après l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre
Sermon « The Difficulty of Realizing Sacred Privileges », PPS, t. 6, n°8

Voici le jour

      « Voici le jour que le Seigneur a fait : soyons dans la joie et dans
l'allégresse » (Ps 117,24)... En tant que chrétiens nous sommes nés pour le
Royaume de Dieu depuis notre plus tendre enfance..., mais, tout en ayant
conscience de cette vérité et y croyant totalement, nous avons beaucoup de
difficulté à saisir ce privilège et passons de longues années à le
comprendre. Personne, bien sûr, ne le comprend pleinement... Et même en ce
grand jour, ce jour parmi les jours, où le Christ est ressuscité des
morts..., nous voici comme des petits enfants...à qui il manque des yeux
pour voir et un cœur pour comprendre qui nous sommes vraiment...

      Voici le jour de Pâques — répétons-le-nous encore et encore, avec un
profond respect et une grande joie. Comme les enfants disent : « Voici le
printemps » ou « Voici la mer », pour essayer d'en saisir l'idée..., disons
: « Voici le jour parmi les jours, le jour royal (Ap 1,10 grec), le jour du
Seigneur. Voici le jour où le Christ est ressuscité des morts, le jour qui
nous apporte le salut ». C'est le jour qui nous rend plus grands que nous
ne pouvons le comprendre. C'est le jour de notre repos, notre vrai sabbat ;
le Christ est entré en son repos (He 4), et nous avec lui. Ce jour nous
conduit, en préfiguration, à travers la tombe et les portes de la mort
jusqu'au temps du répit dans le sein d'Abraham (Ac 3,20; Lc 16,22).

      Nous en avons assez de la fatigue, de la morosité, de la lassitude,
de la tristesse et du remords. Nous en avons assez de ce monde éprouvant.
Nous en avons assez de ses bruits et de son vacarme ; sa meilleure musique,
ce n'est que du bruit. Mais maintenant le silence règne, et c'est un
silence qui parle... : telle est notre béatitude désormais. C'est le
commencement de jours calmes et sereins, et le Christ s'y fait entendre, de
sa « voix douce et tranquille » (1R 19,12), parce que le monde ne parle
plus. Dépouillons-nous seulement du monde, et nous revêtirons le Christ (Ep
4,22; Rm 13,14)... Puissions-nous, en nous dévêtant ainsi, nous revêtir de
choses invisibles et impérissables ! Puissions-nous grandir en grâce et
dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur, saison après saison,
année après année, jusqu'à ce qu'il nous prenne avec lui...dans le Royaume
de son Père et notre Père, de son Dieu et notre Dieu (Jn 20,17).      




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30 mars 2013

Evangile du jour

samedi 30 mars 2013
Samedi saint - Dimanche de Pâques : Veillée Pascale

Triduum pascal : Samedi Saint
St Jean, surnommé Climaque († après 650),  Bx Amédée IX, 3e duc de Savoie (1435-1472)



Commentaire du jour
Benoît XVI : « La lumière brille dans les ténèbres » (Jn 1,5)

Les lectures du jour

Lc 24,1-12.


Le premier jour de la semaine, de grand matin, les femmes se rendirent au sépulcre, portant les aromates qu'elles avaient préparés.
Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau.
Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus.
Elles ne savaient que penser, lorsque deux hommes se présentèrent à elles, avec un vêtement éblouissant.
Saisies de crainte, elles baissaient le visage vers le sol. Ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ?
Il n'est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu'il vous a dit quand il était encore en Galilée :
'Il faut que le Fils de l'homme soit livré aux mains des pécheurs, qu'il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite. ' »
Alors elles se rappelèrent ses paroles.
Revenues du tombeau, elles rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres.
C'étaient Marie Madeleine, Jeanne, et Marie mère de Jacques ; les autres femmes qui les accompagnaient disaient la même chose aux Apôtres.
Mais ces propos leur semblèrent délirants, et ils ne les croyaient pas.
Pierre cependant courut au tombeau ; mais en se penchant, il ne vit que le linceul. Il s'en retourna chez lui, tout étonné de ce qui lui était arrivé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Homélie du 07/04/2012 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« La lumière brille dans les ténèbres » (Jn 1,5)

      Durant la Vigile pascale, dans récit de la création, l'Église écoute
surtout la première phrase : « Dieu dit : Que la lumière soit ! » (Gn 1,3)
Le récit de la création, d'une façon symbolique, commence par la création
de la lumière... Le fait que Dieu ait créé la lumière signifie que Dieu a
créé le monde comme lieu de connaissance et de vérité, lieu de rencontre et
de liberté, lieu du bien et de l'amour. La matière première du monde est
bonne, l'être même est bon. Et le mal ne provient pas de l'être qui est
créé par Dieu, mais existe seulement en vertu de la négation ; c'est le «
non ».

      A Pâques, au matin du premier jour de la semaine, Dieu a dit de
nouveau : « Que la lumière soit ! » Auparavant il y avait eu la nuit du
Mont des Oliviers, l'éclipse solaire de la Passion et de la mort de Jésus
(Mt 27,45), la nuit du sépulcre. Mais désormais c'est de nouveau le premier
jour — la création recommence entièrement nouvelle. « Que la lumière soit,
dit Dieu, et la lumière fut. » Jésus se lève du tombeau. La vie est plus
forte que la mort ; le bien est plus fort que le mal ; l'amour est plus
fort que la haine ; la vérité est plus forte que le mensonge. L'obscurité
des jours passés est dissipée au moment où Jésus ressuscite du tombeau et
devient, lui-même, pure lumière de Dieu.

      Ceci, toutefois, ne se réfère pas seulement à lui ni à l'obscurité de
ces jours. Avec la résurrection de Jésus, la lumière elle-même est créée de
façon nouvelle. Il nous attire tous derrière lui dans la nouvelle vie de la
résurrection et vainc toute forme d'obscurité. Il est le nouveau jour de
Dieu, qui vaut pour nous tous. Mais comment cela peut-il arriver ? Comment
tout cela peut-il parvenir jusqu'à nous de façon que cela ne reste pas
seulement parole, mais devienne une réalité dans laquelle nous sommes
impliqués ? Par le sacrement du baptême et la profession de foi, le
Seigneur a construit un pont vers nous, par lequel le nouveau jour vient à
nous. Dans le baptême, le Seigneur dit à celui qui le reçoit... : « Que la
lumière soit ». Le nouveau jour, le jour de la vie indestructible vient
aussi à nous. Le Christ te prend par la main. Désormais tu seras soutenu
par lui et tu entreras ainsi dans la lumière, dans la vraie vie.




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29 mars 2013

Evangile du jour

vendredi 29 mars 2013
Vendredi saint : Célébration de la Passion du Seigneur

Ste Gladys, princesse, veuve, ermite († Ve s.)



Commentaire du jour
Saint Germain de Constantinople : Le trône de la croix

Les lectures du jour

Jn 18,1-40.19,1-42.


Après le repas, Jésus sortit avec ses disciples et traversa le torrent du Cédron; il y avait là un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples.
Judas, qui le livrait, connaissait l'endroit, lui aussi, car Jésus y avait souvent réuni ses disciples.
Judas prit donc avec lui un détachement de soldats, et des gardes envoyés par les chefs des prêtres et les pharisiens. Ils avaient des lanternes, des torches et des armes.
Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s'avança et leur dit : « Qui cherchez-vous ? »
Ils lui répondirent : « Jésus le Nazaréen. » Il leur dit : « C'est moi. » Judas, qui le livrait, était au milieu d'eux.
Quand Jésus leur répondit : « C'est moi », ils reculèrent, et ils tombèrent par terre.
Il leur demanda de nouveau : « Qui cherchez-vous ? » Ils dirent : « Jésus le Nazaréen. »
Jésus répondit : « Je vous l'ai dit : c'est moi. Si c'est bien moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir. »
(Ainsi s'accomplissait la parole qu'il avait dite : « Je n'ai perdu aucun de ceux que tu m'as donnés ».)
Alors Simon-Pierre, qui avait une épée, la tira du fourreau ; il frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l'oreille droite. Le nom de ce serviteur était Malcus.
Jésus dit à Pierre : « Remets ton épée au fourreau. Est-ce que je vais refuser la coupe que le Père m'a donnée à boire ? »
Alors les soldats, le commandant et les gardes juifs se saisissent de Jésus et l'enchaînent.
Ils l'emmenèrent d'abord chez Anne, beau-père de Caïphe, le grand prêtre de cette année-là.
(C'est Caïphe qui avait donné aux Juifs cet avis : « Il vaut mieux qu'un seul homme meure pour tout le peuple. »)
Simon-Pierre et un autre disciple suivaient Jésus. Comme ce disciple était connu du grand prêtre, il entra avec Jésus dans la cour de la maison du grand prêtre,
mais Pierre était resté dehors, près de la porte. Alors l'autre disciple - celui qui était connu du grand prêtre - sortit, dit un mot à la jeune servante qui gardait la porte, et fit entrer Pierre.
La servante dit alors à Pierre : « N'es-tu pas, toi aussi, un des disciples de cet homme-là ? » Il répondit : « Non, je n'en suis pas ! »
Les serviteurs et les gardes étaient là ; comme il faisait froid, ils avaient allumé un feu pour se réchauffer. Pierre était avec eux, et se chauffait lui aussi.
Or, le grand prêtre questionnait Jésus sur ses disciples et sur sa doctrine.
Jésus lui répondit : « J'ai parlé au monde ouvertement. J'ai toujours enseigné dans les synagogues et dans le Temple, là où tous les Juifs se réunissent, et je n'ai jamais parlé en cachette.
Pourquoi me questionnes-tu ? Ce que j'ai dit, demande-le à ceux qui sont venus m'entendre. Eux savent ce que j'ai dit. »
A cette réponse, un des gardes, qui était à côté de Jésus, lui donna une gifle en disant : « C'est ainsi que tu réponds au grand prêtre ! »
Jésus lui répliqua : « Si j'ai mal parlé, montre ce que j'ai dit de mal ; mais si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? »
Anne l'envoya, toujours enchaîné, au grand prêtre Caïphe.
Simon-Pierre était donc en train de se chauffer ; on lui dit : « N'es-tu pas un de ses disciples, toi aussi ? » Il répondit : « Non, je n'en suis pas ! »
Un des serviteurs du grand prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé l'oreille, insista : « Est-ce que je ne t'ai pas vu moi-même dans le jardin avec lui ? »
Encore une fois, Pierre nia. A l'instant le coq chanta.
Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au palais du gouverneur. C'était le matin. Les Juifs n'entrèrent pas eux-mêmes dans le palais, car ils voulaient éviter une souillure qui les aurait empêchés de manger l'agneau pascal.
Pilate vint au dehors pour leur parler : « Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? » Ils lui répondirent :
« S'il ne s'agissait pas d'un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré. »
Pilate leur dit : « Reprenez-le, et vous le jugerez vous-mêmes suivant votre loi. » Les Juifs lui dirent : « Nous n'avons pas le droit de mettre quelqu'un à mort. »
Ainsi s'accomplissait la parole que Jésus avait dite pour signifier de quel genre de mort il allait mourir.
Alors Pilate rentra dans son palais, appela Jésus et lui dit : « Es-tu le roi des Juifs ? »
Jésus lui demanda : « Dis-tu cela de toi-même, ou bien parce que d'autres te l'ont dit ?
Pilate répondit : « Est-ce que je suis Juif, moi ? Ta nation et les chefs des prêtres t'ont livré à moi : qu'as-tu donc fait ? »
Jésus déclara : « Ma royauté ne vient pas de ce monde ; si ma royauté venait de ce monde, j'aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Non, ma royauté ne vient pas d'ici. »
Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? » Jésus répondit : « C'est toi qui dis que je suis roi. Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix. »
Pilate lui dit : « Qu'est-ce que la vérité ? » Après cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit : « Moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation.
Mais c'est la coutume chez vous que je relâche quelqu'un pour la Pâque : voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? »
Mais ils se mirent à crier : « Pas lui ! Barabbas ! » (Ce Barabbas était un bandit.)
Alors Pilate ordonna d'emmener Jésus pour le flageller.
Les soldats tressèrent une couronne avec des épines, et la lui mirent sur la tête ; puis ils le revêtirent d'un manteau de pourpre.
Ils s'avançaient vers lui et ils disaient : « Honneur à toi, roi des Juifs ! » Et ils le giflaient.
Pilate sortit de nouveau pour dire aux Juifs : « Voyez, je vous l'amène dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
Alors Jésus sortit, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit : « Voici l'homme. »
Quand ils le virent, les chefs des prêtres et les gardes se mirent à crier : « Crucifie-le ! Crucifie-le ! » Pilate leur dit : « Reprenez-le, et crucifiez-le vous-mêmes ; moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
Les Juifs lui répondirent : « Nous avons une Loi, et suivant la Loi il doit mourir, parce qu'il s'est prétendu Fils de Dieu. »
Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte.
Il rentra dans son palais, et dit à Jésus : « D'où es-tu ? » Jésus ne lui fit aucune réponse.
Pilate lui dit alors : « Tu refuses de me parler, à moi ? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te relâcher, et le pouvoir de te crucifier ? »
Jésus répondit : « Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l'avais reçu d'en haut ; ainsi, celui qui m'a livré à toi est chargé d'un péché plus grave. »
Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher ; mais les Juifs se mirent à crier : « Si tu le relâches, tu n'es pas ami de l'empereur. Quiconque se fait roi s'oppose à l'empereur. »
En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au-dehors ; il le fit asseoir sur une estrade à l'endroit qu'on appelle le Dallage (en hébreu : Gabbatha).
C'était un vendredi, la veille de la Pâque, vers midi. Pilate dit aux Juifs : « Voici votre roi. »
Alors ils crièrent : « A mort ! A mort ! Crucifie-le ! » Pilate leur dit : « Vais-je crucifier votre roi ? » Les chefs des prêtres répondirent : « Nous n'avons pas d'autre roi que l'empereur. »
Alors, il leur livra Jésus pour qu'il soit crucifié, et ils se saisirent de lui.
Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu dit : Le Crâne, ou Calvaire, en hébreu : Golgotha.
Là, ils le crucifièrent, et avec lui deux autres, un de chaque côté, et Jésus au milieu.
Pilate avait rédigé un écriteau qu'il fit placer sur la croix, avec cette inscription : « Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. »
Comme on avait crucifié Jésus dans un endroit proche de la ville, beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, qui était libellé en hébreu, en latin et en grec.
Alors les prêtres des Juifs dirent à Pilate : « Il ne fallait pas écrire : 'Roi des Juifs' ; il fallait écrire : 'Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs'. »
Pilate répondit : « Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit. »
Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chacun. Restait la tunique ; c'était une tunique sans couture, tissée tout d'une pièce de haut en bas.
Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, tirons au sort celui qui l'aura. » Ainsi s'accomplissait la parole de l'Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C'est bien ce que firent les soldats.
Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
Après cela, sachant que désormais toutes choses étaient accomplies, et pour que l'Écriture s'accomplisse jusqu'au bout, Jésus dit : « J'ai soif. »
Il y avait là un récipient plein d'une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d'hysope, et on l'approcha de sa bouche.
Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l'esprit.
Comme c'était le vendredi, il ne fallait pas laisser des corps en croix durant le sabbat (d'autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque). Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu'on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes.
Des soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis du deuxième des condamnés que l'on avait crucifiés avec Jésus.
Quand ils arrivèrent à celui-ci, voyant qu'il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes,
mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l'eau.
Celui qui a vu rend témoignage, afin que vous croyiez vous aussi. (Son témoignage est véridique et le Seigneur sait qu'il dit vrai.)
Tout cela est arrivé afin que cette parole de l'Écriture s'accomplisse : Aucun de ses os ne sera brisé.
Et un autre passage dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu'ils ont transpercé.
Après cela, Joseph d'Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par peur des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de Jésus.
Nicodème (celui qui la première fois était venu trouver Jésus pendant la nuit) vint lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d'aloès pesant environ cent livres.
Ils prirent le corps de Jésus, et ils l'enveloppèrent d'un linceul, en employant les aromates selon la manière juive d'ensevelir les morts.
Près du lieu où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin, et dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n'avait encore mis personne.
Comme le sabbat des Juifs allait commencer, et que ce tombeau était proche, c'est là qu'ils déposèrent Jésus.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Germain de Constantinople (?-733), évêque
In Domini corporis supulturam ; PG 98, 251-260 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 182 rev.)

Le trône de la croix

      « Le peuple qui était assis dans les ténèbres a vu une grande
lumière, et sur les habitants du sombre pays une lumière a resplendi » (Is
9,1), la lumière de la rédemption. En voyant la mort qui le tyrannisait
blessée à mort, ce peuple revient des ténèbres à la lumière ; de la mort,
il passe à la vie.

      Le bois de la croix porte celui qui a fait l'univers. Subissant la
mort pour ma vie, celui qui porte l'univers est fixé au bois comme un
mort ; celui qui insuffle la vie aux morts rend le souffle sur le bois. La
croix ne lui fait point honte, mais comme un trophée, elle atteste sa
victoire totale. Il siège en juste juge sur le trône de la croix. La
couronne d'épines qu'il porte sur le front confirme sa victoire : « Ayez
confiance, j'ai vaincu le monde et le prince de ce monde, en portant le
péché du monde. » (Jn 16,33; 1,29)

      Que la croix soit un triomphe, les pierres elles-mêmes le crient (cf
Lc 19,40), ces pierres du Calvaire où Adam, notre premier père, a été
enterré, selon une vieille tradition des pères. « Adam où es-tu ? » (Gn
3,9), crie à nouveau le Christ en croix. « Je suis venu là à ta recherche
et, pour pouvoir te trouver, j'ai tendu les mains sur la croix. Les mains
tendues, je me tourne vers le Père pour rendre grâce de t'avoir trouvé,
puis je les tourne aussi vers toi pour t'embrasser. Je ne suis pas venu
pour juger ton péché, mais pour te sauver par mon amour des hommes (cf Jn
3,17). Je ne suis pas venu te maudire pour ta désobéissance, mais te bénir
par mon obéissance. Je te couvrirai de mes ailes, tu trouveras à mon ombre
un refuge, ma fidélité te couvrira du bouclier de la croix et tu ne
craindras pas la terreur des nuits (Ps 90,1-5), car tu connaîtras le jour
sans déclin (Sg 7,10). Je chercherai ta vie, cachée dans les ténèbres et à
l'ombre de la mort (Lc 1,79). Je n'aurai de repos, jusqu'à ce que, humilié
et descendu jusqu'aux enfers pour t'y chercher, je t'aie reconduit dans le
ciel. »




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28 mars 2013

Evangile du jour

jeudi 28 mars 2013
Jeudi saint : Messe du soir du Jeudi-saint en mémoire de la Cène du Seigneur

St Jósef Sebastian Pelczar, évêque et fondateur,  St Gontran, roi de Bourgogne († 592)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus : « Ceci est mon corps, qui est pour vous » (1Co 11,24)

Les lectures du jour

Jn 13,1-15.


Avant la fête de la Pâque, sachant que l'heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'au bout.
Au cours du repas, alors que le démon a déjà inspiré à Judas Iscariote, fils de Simon, l'intention de le livrer,
Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu'il est venu de Dieu et qu'il retourne à Dieu,
se lève de table, quitte son vêtement, et prend un linge qu'il se noue à la ceinture ;
puis il verse de l'eau dans un bassin, il se met à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu'il avait à la ceinture.
Il arrive ainsi devant Simon-Pierre. Et Pierre lui dit : « Toi, Seigneur, tu veux me laver les pieds ! »
Jésus lui déclara : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. »
Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n'auras point de part avec moi. »
Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! »
Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n'a pas besoin de se laver : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. »
Il savait bien qui allait le livrer ; et c'est pourquoi il disait : « Vous n'êtes pas tous purs. »
Après leur avoir lavé les pieds, il reprit son vêtement et se remit à table. Il leur dit alors : « Comprenez-vous ce que je viens de faire ?
Vous m'appelez 'Maître' et 'Seigneur', et vous avez raison, car vraiment je le suis.
Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
C'est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j'ai fait pour vous.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église
Prière pour obtenir l'humilité (OC, Cerf DDB 1992, p.975)

« Ceci est mon corps, qui est pour vous » (1Co 11,24)

      Ô Jésus, lorsque vous étiez voyageur sur la terre (He 11,13) vous
avez dit : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur et vous
trouverez le repos de vos âmes » (Mt 11,29).  Ô puissant monarque des
cieux, oui, mon âme trouve le repos en vous voyant, revêtu de la forme et
de la nature d'esclave (Ph 2,7), vous abaisser jusqu'à laver les pieds à
vos apôtres. Je me souviens alors de ces paroles que vous avez prononcées
pour m'apprendre à pratiquer l'humilité : « Je vous ai donné l'exemple afin
que vous fassiez vous-mêmes ce que j'ai fait ; le disciple n'est pas plus
grand que le Maître. Si vous comprenez ceci vous serez heureux en le
pratiquant ». Je les comprends, Seigneur, ces paroles sorties de votre cœur
doux et humble ; je veux les pratiquer avec le secours de votre grâce...

      Personne, ô mon Bien-Aimé, n'avait de droit envers vous et cependant
vous avez obéi non seulement à la Sainte Vierge et à Saint Joseph, mais
encore à vos bourreaux. Maintenant c'est dans l'hostie que je vous vois
mettre le comble à vos anéantissements. Quelle n'est pas votre humilité, ô
divin Roi de Gloire, de vous soumettre à tous vos prêtres sans faire aucune
distinction entre ceux qui vous aiment et ceux qui sont, hélas ! tièdes ou
froids dans votre service. À leur appel vous descendez du ciel... Ô mon
Bien-Aimé, sous le voile de la blanche hostie que vous m'apparaissez doux
et humble de cœur ! Pour m'enseigner l'humilité vous ne pouvez vous
abaisser davantage...

      Mais, Seigneur, ma faiblesse vous est connue ; chaque matin je prends
la résolution de pratiquer l'humilité et le soir je reconnais que j'ai
commis encore bien des fautes d'orgueil. À cette vue je suis tentée de me
décourager, mais, je le sais, le découragement est aussi de l'orgueil. Je
veux donc, ô mon Dieu, fonder sur vous seul mon espérance ; puisque vous
pouvez tout, daignez faire naître en mon âme la vertu que je désire. Pour
obtenir cette grâce de votre infinie miséricorde je vous répéterai bien
souvent : « Ô Jésus, doux et humble de cœur, rendez mon cœur semblable au
vôtre ! »




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27 mars 2013

Evangile du jour

mercredi 27 mars 2013
Mercredi saint

Bx François (Francesco) Faà di Bruno, prêtre et fond.



Commentaire du jour
Sainte Catherine de Sienne : Le désespoir de Judas

Les lectures du jour

Mt 26,14-25.


L'un des douze Apôtres de Jésus, nommé Judas Iscariote, alla trouver les chefs des prêtres
et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui proposèrent trente pièces d'argent.
Dès lors, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.
Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples vinrent dire à Jésus : « Où veux-tu que nous fassions les préparatifs de ton repas pascal ? »
Il leur dit : « Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : 'Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c'est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples. ' »
Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque.
Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze.
Pendant le repas, il leur déclara : « Amen, je vous le dis : l'un de vous va me livrer. »
Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, l'un après l'autre : « Serait-ce moi, Seigneur ? »
Il leur répondit : « Celui qui vient de se servir en même temps que moi, celui-là va me livrer.
Le Fils de l'homme s'en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux l'homme par qui le Fils de l'homme est livré ! Il vaudrait mieux que cet homme-là ne soit pas né ! »
Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C'est toi qui l'as dit ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire dominicaine, docteur de l'Église, copatronne de l'Europe
Dialogue, 37 (trad. Guigues, Seuil 1953, p. 127)

Le désespoir de Judas

      [« Judas fut pris de remords...; il rapporta les trente pièces
d'argent aux chefs des prêtres et aux anciens, en disant : ' J'ai péché en
livrant à la mort un innocent. ' Ils répliquèrent : ' Qu'est-ce que cela
nous fait ? Cela te regarde. ' Jetant alors les pièces d'argent, il se
retira et alla se pendre. » (Mt 27,3-5)

       Sainte Catherine a entendu Dieu lui dire :] Le péché impardonnable,
dans ce monde et dans l'autre, c'est celui de l'homme qui, en méprisant ma
miséricorde, n'a pas voulu être pardonné. C'est pourquoi je le tiens pour
le plus grave, et c'est pourquoi le désespoir de Judas m'a attristé plus
moi-même et a été plus pénible à mon Fils que sa trahison. Les hommes donc
seront condamnés pour ce faux jugement qui leur fait croire que leur péché
est plus grand que ma miséricorde... Ils sont condamnés pour leur injustice
quand ils se lamentent sur leur sort plus que sur l'offense qu'ils m'ont
faite.

      Car c'est alors qu'ils sont injustes : ils ne me rendent pas ce qui
m'appartient à moi-même, et ils ne rendent pas à eux-mêmes ce qui leur
appartient. À moi on doit l'amour, le regret de sa faute et la contrition ;
ils doivent me les offrir à cause de leurs offenses, mais c'est le
contraire qu'ils font. Ils n'ont d'amour et de compassion que pour
eux-mêmes puisqu'ils ne savent que se lamenter sur les châtiments qui les
attendent. Tu vois donc qu'ils commettent une injustice, et c'est pourquoi
ils se découvrent doublement punis pour avoir méprisé ma miséricorde.




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26 mars 2013

Evangile du jour

mardi 26 mars 2013
Mardi saint

Bse Maddalena Caterina Morano, vierge (1847-1908)



Commentaire du jour
Saint François de Sales : « Le coq ne chantera pas avant que tu ne m'aies renié trois fois »

Les lectures du jour

Jn 13,21-33.36-38.


A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, au cours du repas qu'il prenait avec ses disciples, il fut bouleversé au plus profond de lui-même, et il attesta : " Amen, amen, je vous le dis : l'un de vous me livrera. "
Les disciples se regardaient les uns les autres, sans parvenir à comprendre de qui Jésus parlait.
Comme il y avait à table, tout contre Jésus, l'un de ses disciples, celui que Jésus aimait,
Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler.
Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? »
Jésus lui répond : « C'est celui à qui j'offrirai la bouchée que je vais tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l'Iscariote.
Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : « Ce que tu fais, fais-le vite. »
Mais aucun des convives ne comprit le sens de cette parole.
Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d'acheter ce qu'il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres.
Quand Judas eut pris la bouchée, il sortit aussitôt ; il faisait nuit.
Quand Judas fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui.
Si Dieu est glorifié en lui, Dieu en retour lui donnera sa propre gloire ; et il la lui donnera bientôt.
Mes petits enfants, je suis encore avec vous, mais pour peu de temps, et vous me chercherez. J'ai dit aux Juifs : Là où je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller. Je vous le dis maintenant à vous aussi.
Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je m'en vais, tu ne peux pas me suivre pour l'instant ; tu me suivras plus tard. »
Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je donnerai ma vie pour toi ! »
Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m'aies renié trois fois.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint François de Sales (1567-1622), évêque de Genève et docteur de l'Église
OC, t. 10, p. 374 (in Le Livre des quatre amours, Desclée 1964, p. 234 ; français modernisé)

« Le coq ne chantera pas avant que tu ne m'aies renié trois fois »

      Saint Pierre, l'un des apôtres, fit un grand tort à son Maître, car
il renia et jura qu'il ne le connaissait pas, et, non content de cela, il
le maudit et blasphéma, protestant ne pas savoir qui il était (Mt 26,69s).
Grand accident que celui-ci, lequel perça le cœur de notre Seigneur ! Hé,
pauvre saint Pierre, que faites-vous et que dites-vous ? Vous ne savez pas
qui il est, vous ne le connaissez pas, vous qui avez été appelé de sa
propre bouche à l'apostolat, vous qui avez confessé qu'il était le Fils du
Dieu vivant ? (Mt 16,16) Ah, misérable homme que vous êtes, comment
osez-vous dire que vous ne le connaissez pas ? N'est-ce pas celui qui
naguère était à vos pieds pour les laver (Jn 13,6), qui vous a nourri de
son Corps et de son Sang ?...

      Que personne ne présume de ses bonnes œuvres et pense n'avoir plus
rien à redouter, puisque saint Pierre, qui avait reçu tant de grâces, qui
avait promis d'accompagner notre Seigneur à la prison et jusques à la mort
même, le renia néanmoins au moindre sifflement d'une chambrière.

      Saint Pierre entendant le coq chanter se ressouvint de ce qu'il avait
fait et de ce que lui avait dit son bon Maître ; et alors, reconnaissant sa
faute, il sortit et pleura si amèrement que pour cela il reçut indulgence
plénière et rémission de tous ses péchés. Ô bienheureux saint Pierre, qui
par une telle contrition de vos fautes, avez reçu le pardon général d'une
si grande déloyauté... Je sais bien que ce furent les regards sacrés de
notre Seigneur qui lui pénétrèrent le cœur et lui ouvrirent les yeux pour
lui faire reconnaître son péché (Lc 22,61)... Depuis ce temps-là, il ne
cessa jamais de pleurer, principalement quand il entendait le coq la nuit
et le matin... Par ce moyen, de grand pécheur qu'il était il devint un
grand saint.         




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25 mars 2013

Evangile du jour

lundi 25 mars 2013
Lundi saint

Bx Omeljan Kovč, prêtre et martyr (1884-1944)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Une livre d'un parfum très pur et de très grande valeur »

Les lectures du jour

Jn 12,1-11.


Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, celui qu'il avait ressuscité d'entre les morts.
On donna un repas en l'honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était avec Jésus parmi les convives.
Or, Marie avait pris une livre d'un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu'elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie par l'odeur du parfum.
Judas Iscariote, l'un des disciples, celui qui allait le livrer, dit alors :
« Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d'argent, que l'on aurait données à des pauvres ? »
Il parla ainsi, non parce qu'il se préoccupait des pauvres, mais parce que c'était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait pour lui ce que l'on y mettait.
Jésus lui dit : « Laisse-la ! Il fallait qu'elle garde ce parfum pour le jour de mon ensevelissement.
Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m'aurez pas toujours. »
Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu'il avait ressuscité d'entre les morts.
Les chefs des prêtres décidèrent alors de faire mourir aussi Lazare,
parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s'en allaient, et croyaient en Jésus.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005), pape
Exhortation apostolique « Vita Consecrata », § 104 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Une livre d'un parfum très pur et de très grande valeur »

      Aujourd'hui, beaucoup se montrent perplexes et s'interrogent :
pourquoi la vie religieuse consacrée ? Pourquoi embrasser ce genre de vie,
alors qu'il y a tant d'urgences...auxquelles on peut répondre sans se
charger des engagements de la vie consacrée ? La vie religieuse n'est-elle
pas une sorte de gaspillage d'énergie humaine utilisable suivant les
critères de l'efficacité pour un bien plus grand au profit de l'humanité et
de l'Église ?... De telles interrogations ont toujours existé, comme le
montre bien l'épisode évangélique de l'onction de Béthanie : « Marie,
prenant une livre d'un parfum de nard pur, de grand prix, oignit les pieds
de Jésus et les essuya avec ses cheveux ; et la maison fut rempli par
l'odeur du parfum ». À Judas qui se plaignait d'un tel gaspillage, prenant
prétexte des besoins des pauvres, Jésus répondit : « Laisse-la faire ».

      C'est la réponse toujours valable à la question que se posent tant de
personnes, même de bonne foi, sur l'actualité de la vie religieuse... : «
Laisse-la faire ». Pour ceux qui reçoivent le don inestimable de suivre de
plus près le Seigneur Jésus, il paraît évident qu'il peut et doit être aimé
d'un cœur sans partage, que l'on peut lui consacrer toute sa vie et pas
seulement certains gestes, certains moments ou certaines activités. Le
parfum précieux versé comme pur acte d'amour, et donc en dehors de toute
considération utilitaire, est signe d'une surabondance de gratuité, qui
s'exprime dans une vie dépensée pour aimer et pour servir le Seigneur, pour
se consacrer à sa personne et à son Corps mystique. Cette vie répandue sans
compter diffuse un parfum qui remplit toute la maison. Aujourd'hui non
moins qu'hier, la maison de Dieu, l'Église, est ornée et enrichie par la
présence de la vie consacrée... La vie consacrée est importante précisément
parce qu'elle est surabondance de gratuité et d'amour, et elle l'est
d'autant plus que ce monde risque d'être étouffé par le tourbillon de
l'éphémère.    




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24 mars 2013

Evangile du jour

dimanche 24 mars 2013
Dimanche des Rameaux et de la Passion

Procession des Rameaux, année C
Ste Catherine (Katarina) de Suède, vierge (1330-1381),  Bx Diègo-Joseph Lopez de Cadix, prêtre o.f.m. cap.,  Bse Marie Karłowska, vierge et fondatrice (1865-1935)



Commentaire du jour
Saint Cyrille d'Alexandrie : « Hosanna ! Béni soit le Règne qui vient ! » (Mc 11,9-10)

Les lectures du jour

Lc 22,14-71.23,1-56.


Quand l'heure du repas pascal fut venue, Jésus se mit à tables, et les Apôtres avec lui.
Il leur dit : « J'ai ardemment désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir !
Car je vous le déclare : jamais plus je ne la mangerai jusqu'à ce qu'elle soit pleinement réalisée dans le royaume de Dieu. »
Il prit alors une coupe, il rendit grâce et dit : « Prenez, partagez entre vous.
Car je vous le déclare : jamais plus désormais je ne boirai du fruit de la vigne jusqu'à ce que vienne le règne de Dieu. »
Puis il prit du pain ; après avoir rendu grâce, il le rompit et le leur donna, en disant : « Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi. »
Et pour la coupe, il fit de même à la fin du repas, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous.
Cependant la main de celui qui me livre est là, à côté de moi sur la table.
En effet, le Fils de l'homme s'en va selon ce qui a été fixé. Mais malheureux l'homme qui le livre ! »
Les Apôtres commencèrent à se demander les uns aux autres lequel d'entre eux allait faire cela.
Ils en arrivèrent à se quereller : lequel d'entre eux, à leur avis, était le plus grand ?
Mais il leur dit : « Les rois des nations païennes leur commandent en maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler bienfaiteurs.
Pour vous, rien de tel ! Au contraire, le plus grand d'entre vous doit prendre la place du plus jeune, et celui qui commande, la place de celui qui sert.
Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table, ou celui qui sert ? N'est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert.
Vous, vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves.
Et moi, je dispose pour vous du Royaume, comme mon Père en a disposé pour moi.
Ainsi vous mangerez et boirez à ma table dans mon Royaume, et vous siégerez sur des trônes pour juger les douze tribus d'Israël.
Simon, Simon, Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le froment.
Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne sombre pas. Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères. »
Pierre lui dit : « Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller en prison et à la mort. »
Jésus reprit : « Je te le déclare, Pierre : le coq ne chantera pas aujourd'hui avant que, par trois fois, tu aies affirmé que tu ne me connais pas. »
Puis il leur dit : « Quand je vous ai envoyés sans argent, ni sac, ni sandales, avez-vous manqué de quelque chose ? »
Ils lui répondirent : « Mais non. » Jésus leur dit : « Eh bien maintenant, celui qui a de l'argent, qu'il en prenne, de même celui qui a un sac ; et celui qui n'a pas d'épée, qu'il vende son manteau pour en acheter une.
Car, je vous le déclare : il faut que s'accomplisse en moi ce texte de l'Écriture : Il a été compté avec les pécheurs. De fait, ce qui me concerne va se réaliser. »
Ils lui dirent : « Seigneur, voici deux épées. » Il leur répondit : « Cela suffit. »
Jésus sortit pour se rendre, comme d'habitude, au mont des Oliviers, et ses disciples le suivirent.
Arrivé là, il leur dit : « Priez, pour ne pas entrer en tentation. »
Puis il s'écarta à la distance d'un jet de pierre environ. Se mettant à genoux, il priait :
« Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne. »
Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait.
Dans l'angoisse, Jésus priait avec plus d'insistance ; et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient jusqu'à terre.
Après cette prière, Jésus se leva et rejoignit ses disciples qu'il trouva endormis à force de tristesse.
Il leur dit : « Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez, pour ne pas entrer en tentation. »
Il parlait encore quand parut une foule de gens. Le nommé Judas, l'un des Douze, marchait à leur tête. Il s'approcha de Jésus pour l'embrasser.
Jésus lui dit : « Judas, c'est par un baiser que tu livres le Fils de l'homme ? »
Voyant ce qui allait se passer, ceux qui entouraient Jésus lui dirent : « Seigneur, faut-il frapper avec l'épée ? »
L'un d'eux frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l'oreille droite.
Jésus répondit : « Laissez donc faire ! » Et, touchant l'oreille de l'homme, il le guérit.
Jésus dit alors à ceux qui étaient venus l'arrêter, chefs des prêtres, officiers de la garde du Temple et anciens : « Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus avec des épées et des bâtons ?
Chaque jour, j'étais avec vous dans le Temple, et vous ne m'avez pas arrêté. Mais c'est maintenant votre heure, c'est la domination des ténèbres. »
Ils se saisirent de Jésus pour l'emmener et ils le firent entrer dans la maison du grand prêtre. Pierre suivait de loin.
Ils avaient allumé un feu au milieu de la cour et ils s'étaient tous assis là. Pierre était parmi eux.
Une servante le vit assis près du feu ; elle le dévisagea et dit : « Celui-là aussi était avec lui. »
Mais il nia : « Femme, je ne le connais pas. »
Peu après, un autre dit en le voyant : « Toi aussi, tu en fais partie. » Pierre répondit : « Non, je n'en suis pas. »
Environ une heure plus tard, un autre insistait : « C'est sûr : celui-là était avec lui, et d'ailleurs il est Galiléen. »
Pierre répondit : « Je ne vois pas ce que tu veux dire. » Et à l'instant même, comme il parlait encore, un coq chanta.
Le Seigneur, se retournant, posa son regard sur Pierre ; et Pierre se rappela la parole que le Seigneur lui avait dite : « Avant que le coq chante aujourd'hui, tu m'auras renié trois fois. »
Il sortit et pleura amèrement.
Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le maltraitaient.
Ils lui avaient voilé le visage, et ils l'interrogeaient : « Fais le prophète ! Qui est-ce qui t'a frappé ? »
Et ils lançaient contre lui beaucoup d'autres insultes.
Lorsqu'il fit jour, les anciens du peuple, chefs des prêtres et scribes, se réunirent, et ils l'emmenèrent devant leur grand conseil.
Ils lui dirent : « Si tu es le Messie, dis-le nous. » Il leur répondit : « Si je vous le dis, vous ne me croirez pas ;
et si j'interroge, vous ne répondrez pas.
Mais désormais le Fils de l'homme sera assis à la droite du Dieu Puissant. »
Tous lui dirent alors : « Tu es donc le Fils de Dieu ? » Il leur répondit : « C'est vous qui dites que je le suis. »
Ils dirent alors : « Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ? Nous-mêmes nous l'avons entendu de sa bouche. »
Ils se levèrent tous ensemble et l'emmenèrent chez Pilate.
Ils se mirent alors à l'accuser : « Nous avons trouvé cet homme en train de semer le désordre dans notre nation : il empêche de payer l'impôt à l'empereur, et se dit le Roi Messie. »
Pilate l'interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus répondit : « C'est toi qui le dis. »
Pilate s'adressa aux chefs des prêtres et à la foule : « Je ne trouve chez cet homme aucun motif de condamnation. »
Mais ils insistaient : « Il soulève le peuple en enseignant dans tout le pays des Juifs, à partir de la Galilée jusqu'ici. »
A ces mots, Pilate demanda si l'homme était Galiléen.
Apprenant qu'il relevait de l'autorité d'Hérode, il le renvoya à ce dernier, qui se trouvait lui aussi à Jérusalem en ces jours-là.
A la vue de Jésus, Hérode éprouva une grande joie : depuis longtemps il désirait le voir à cause de ce qu'il entendait dire de lui, et il espérait lui voir faire un miracle.
Il lui posa beaucoup de questions, mais Jésus ne lui répondit rien.
Les chefs des prêtres et les scribes étaient là, et l'accusaient avec violence.
Hérode, ainsi que ses gardes, le traita avec mépris et se moqua de lui : il le revêtit d'un manteau de couleur éclatante et le renvoya à Pilate.
Ce jour-là, Hérode et Pilate devinrent des amis, alors qu'auparavant ils étaient ennemis.
Alors Pilate convoqua les chefs des prêtres, les dirigeants et le peuple.
Il leur dit : « Vous m'avez amené cet homme en l'accusant de mettre le désordre dans le peuple. Or, j'ai moi-même instruit l'affaire devant vous, et, parmi les faits dont vous l'accusez, je n'ai trouvé chez cet homme aucun motif de condamnation.
D'ailleurs, Hérode non plus, puisqu'il nous l'a renvoyé. En somme, cet homme n'a rien fait qui mérite la mort.
Je vais donc le faire châtier et le relâcher. »

Ils se mirent à crier tous ensemble : « Mort à cet homme ! Relâche-nous Barabbas. »
Ce dernier avait été emprisonné pour un meurtre et pour une émeute survenue dans la ville.
Pilate, dans son désir de relâcher Jésus, leur adressa de nouveau la parole.
Mais ils criaient : « Crucifie-le ! Crucifie-le ! »
Pour la troisième fois, il leur dit : « Quel mal a donc fait cet homme ? Je n'ai trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort. Je vais donc le faire châtier, puis le relâcher. »
Mais eux insistaient à grands cris, réclamant qu'il soit crucifié ; et leurs cris s'amplifiaient.
Alors Pilate décida de satisfaire leur demande.
Il relâcha le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre, celui qu'ils réclamaient, et il livra Jésus à leur bon plaisir.
Pendant qu'ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu'il la porte derrière Jésus.
Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus.
Il se retourna et leur dit : « Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants !
Voici venir des jours où l'on dira : 'Heureuses les femmes stériles, celles qui n'ont pas enfanté, celles qui n'ont pas allaité ! '
Alors on dira aux montagnes : 'Tombez sur nous', et aux collines : 'Cachez-nous'.
Car si l'on traite ainsi l'arbre vert, que deviendra l'arbre sec ? »
On emmenait encore avec Jésus deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter.
Lorsqu'on fut arrivé au lieu dit : Le Crâne, ou Calvaire, on mit Jésus en croix, avec les deux malfaiteurs, l'un à droite et l'autre à gauche.
Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu'ils font. » Ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort.
On venait de crucifier Jésus et le peuple restait là à regarder. Les chefs ricanaient en disant : « Il en a sauvé d'autres : qu'il se sauve lui-même, s'il est le Messie de Dieu, l'Élu ! »
Les soldats aussi se moquaient de lui. S'approchant pour lui donner de la boisson vinaigrée,
ils lui disaient : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
Une inscription était placée au-dessus de sa tête : « Celui-ci est le roi des Juifs. »
L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait : « N'es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous avec ! »
Mais l'autre lui fit de vifs reproches : « Tu n'as donc aucune crainte de Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c'est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n'a rien fait de mal. »
Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne. »
Jésus lui répondit : « Amen, je te le déclare : aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
Il était déjà presque midi ; l'obscurité se fit dans tout le pays jusqu'à trois heures, car le soleil s'était caché.
Le rideau du Temple se déchira par le milieu.
Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Et après avoir dit cela, il expira.
A la vue de ce qui s'était passé, le centurion rendait gloire à Dieu : « Sûrement, cet homme, c'était un juste. »
Et tous les gens qui s'étaient rassemblés pour ce spectacle, voyant ce qui était arrivé, s'en retournaient en se frappant la poitrine.
Tous ses amis se tenaient à distance, ainsi que les femmes qui le suivaient depuis la Galilée, et qui regardaient.
Alors arriva un membre du conseil, nommé Joseph ; c'était un homme bon et juste.
Il n'avait donné son accord ni à leur délibération, ni à leurs actes. Il était d'Arimathie, ville de Judée, et il attendait le royaume de Dieu.
Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus.
Puis il le descendit de la croix, l'enveloppa dans un linceul et le mit dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne encore n'avait été déposé.
C'était le vendredi, et déjà brillaient les lumières du sabbat.
Les femmes qui accompagnaient Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph. Elles regardèrent le tombeau pour voir comment le corps avait été placé.
Puis elles s'en retournèrent et préparèrent aromates et parfums. Et, durant le sabbat, elles observèrent le repos prescrit.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l'Église
Homélie 13 ; PG 77, 1049 (trad. En Calcat rev.)

« Hosanna ! Béni soit le Règne qui vient ! » (Mc 11,9-10)

      Frères, célébrons aujourd'hui la venue de notre Roi, allons au-devant
de lui, car il est aussi notre Dieu... Élevons vers Dieu notre cœur,
n'éteignons pas l'esprit, allumons allègrement nos lampes, changeons
l'habillement de notre âme. Comme des vainqueurs, prenons en mains des
palmes, et comme des gens simples, acclamons-le avec le peuple. Avec les
enfants, chantons avec un cœur d'enfant : « Hosanna ! Béni soit celui qui
vient au nom du Seigneur ! »... Aujourd'hui même il entre à Jérusalem, à
nouveau la croix se prépare, le billet d'accusation d'Adam est déchiré ; à
nouveau le paradis s'ouvre, le larron y est introduit ; à nouveau l'Église
est en fête...

      Il ne vient pas accompagné par les puissances invisibles du ciel et
les légions d'anges ; il n'est pas assis sur un trône sublime et élevé,
protégé par les ailes des séraphins, un char de feu et des êtres aux yeux
multiples, faisant tout trembler par des prodiges et le son des trompettes.
Il vient caché dans la nature humaine. C'est un avènement de bonté, non de
justice ; de pardon, non de vengeance. Il apparaît non dans la gloire de
son Père, mais dans l'humilité de sa mère. Le prophète Zacharie nous avait
annoncé cet avènement autrefois ; il appelait toute la création à la
joie... : « Réjouis-toi de toutes tes forces, fille de Sion ! » C'est la
même parole que l'ange Gabriel avait annoncé à la Vierge : « Réjouis-toi...
», le même message aussi que le Sauveur a annoncé aux saintes femmes après
sa résurrection : « Réjouissez-vous »...

      « Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici ton roi qui
vient vers toi, assis sur un âne, un tout petit  âne »... Qu'est-ce que
cela ? Il ne vient pas avec éclat comme tous les autres rois. Il vient dans
la condition du serviteur, époux plein de tendresse, agneau très doux,
fraîche rosée sur la toison, brebis conduite à l'abattoir, agneau innocent
entraîné au sacrifice... Aujourd'hui, les enfants des Hébreux courent
au-devant de lui, offrant leurs rameaux d'olivier à celui qui est
miséricordieux et, dans la joie, reçoivent avec des palmes le vainqueur de
la mort. « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »

(Références bibliques : 1Th 5,19; Mt 25,7; Mt 21,15; Col 2,14; Lc 23,43; Ez
1,4s; Ex 19, 16s; Za 9,9; Lc 1,28; Mt 28,9 grec; Ph 2,7; Jn 1,29; Jg 6,36;
Jr 11,19; Is 53,7)       




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23 mars 2013

Evangile du jour

samedi 23 mars 2013
Le samedi de la 5e semaine de Carême

Ste Rafqa Pietra Choboq Ar-Rayès, moniale O.L.M.,  St Turibio de Mogrovejo, évêque de Lima († 1606)



Commentaire du jour
Saint Léon le Grand : « C'était afin de rassembler dans l'unité les enfants de Dieu dispersés »

Les lectures du jour

Jn 11,45-57.


Quand Lazare fut sorti du tombeau, les nombreux Juifs qui étaient venus entourer Marie sa sœur et avaient donc vu ce que faisait Jésus, crurent en lui.
Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu'il avait fait.
Les chefs des prêtres et les pharisiens convoquèrent donc le grand conseil ; ils disaient : « Qu'allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes.
Si nous continuons à le laisser agir, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. »
Alors, l'un d'entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n'y comprenez rien ;
vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu'un seul homme meure pour le peuple, et que l'ensemble de la nation ne périsse pas. »
Ce qu'il disait là ne venait pas de lui-même ; mais, comme il était grand prêtre cette année-là, il fut prophète en révélant que Jésus allait mourir pour la nation.
Or, ce n'était pas seulement pour la nation, c'était afin de rassembler dans l'unité les enfants de Dieu dispersés.
A partir de ce jour-là, le grand conseil fut décidé à le faire mourir.
C'est pourquoi Jésus ne circulait plus ouvertement parmi les Juifs ; il partit pour la région proche du désert, dans la ville d'Éphraïm où il séjourna avec ses disciples.
Or, la Pâque des Juifs approchait, et beaucoup montèrent de la campagne à Jérusalem pour se purifier avant la fête.
Ils cherchaient Jésus et, dans le Temple, ils se disaient entre eux : « Qu'en pensez-vous ? Il ne viendra sûrement pas à la fête ! »
Les chefs des prêtres et les pharisiens avaient donné des ordres : quiconque saurait où il était devait le dénoncer, pour qu'on puisse l'arrêter.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Léon le Grand (?-v. 461), pape et docteur de l'Église
8ème homélie sur la Passion, 7 ; SC 74 bis (trad. SC p. 115 rev. ; cf bréviaire Vendr. Saint)

« C'était afin de rassembler dans l'unité les enfants de Dieu dispersés »

      « Une fois élevé de terre, j'attirerai tout à moi » (Jn 12,32).
Puissance admirable de la croix ! Gloire inexprimable de la Passion ! Là se
trouve le tribunal du Seigneur, le jugement du monde et la victoire du
Crucifié. Oui, tu as tout attiré à toi, Seigneur, et lorsque « tu étendais
tes mains tout le jour vers un peuple incroyant et rebelle » (Is 65,2; Rm
10,21), le monde entier a compris qu'il devait rendre gloire à ta
majesté... Tu as tout attiré à toi, Seigneur, car, quand le voile du Temple
s'est déchiré (Mt 27,51), le symbole du Saint des Saints s'est manifesté en
vérité, la prophétie trouve son accomplissement, et la Loi ancienne devient
l'Évangile. Tu as tout attiré à toi, Seigneur, afin que le culte de toutes
les nations soit célébré en plénitude par le mystère qui, jusqu'alors voilé
sous des symboles dans un seul temple en Judée, est enfin manifesté
ouvertement...

      Car ta croix est la source de toutes les bénédictions, la cause de
toute grâce. De la faiblesse de la croix les croyants reçoivent la force ;
de son opprobre, la gloire ; de ta mort, la vie. Maintenant, en effet, les
sacrifices multiples prennent fin : l'offrande unique de ton corps et de
ton sang mène à leur achèvement tous les différents sacrifices offerts de
par le monde, car tu es le véritable Agneau de Dieu, toi qui enlèves le
péché du monde (Jn 1,29). Tu achèves en toi toutes les religions de tous
les hommes afin que tous les peuples ne fassent plus qu'un seul Royaume.




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22 mars 2013

Evangile du jour

vendredi 22 mars 2013
Le vendredi de la 5e semaine de Carême

Bx Clemens August Graf von Galen, « Le Lion de Münster »,  Ste Léa, veuve romaine († v. 383)



Commentaire du jour
Saint Augustin : Saisir le Christ

Les lectures du jour

Jn 10,31-42.


Les Juifs allèrent de nouveau chercher des pierres pour lapider Jésus.
Celui-ci prit la parole : « J'ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes de la part du Père. Pour laquelle voulez-vous me lapider ? »
Les Juifs lui répondirent : « Ce n'est pas pour une œuvre bonne que nous voulons te lapider, c'est parce que tu blasphèmes : tu n'es qu'un homme, et tu prétends être Dieu. »
Jésus leur répliqua : « Il est écrit dans votre Loi : J'ai dit : Vous êtes des dieux.
Donc, ceux à qui la parole de Dieu s'adressait, la Loi les appelle des dieux ; et l'Écriture ne peut pas être abolie.
Or, celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous lui dites : 'Tu blasphèmes', parce que j'ai dit : Je suis le Fils de Dieu.
Si je n'accomplis pas les œuvres de mon Père, continuez à ne pas me croire.
Mais si je les accomplis, quand bien même vous refuseriez de me croire, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père. »
Les Juifs cherchaient de nouveau à l'arrêter, mais il leur échappa.
Il repartit pour la Transjordanie, à l'endroit où Jean avait commencé à baptiser. Et il y demeura.
Beaucoup vinrent à lui en déclarant : « Jean n'a pas accompli de signe ; mais tout ce qu'il a dit au sujet de celui-ci était vrai. »
Et à cet endroit beaucoup crurent en lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur l'évangile de Jean, n°48, 9-11 ; CCSL 36, 417

Saisir le Christ

« Si la Loi appelle ceux à qui la parole de Dieu s'adresse des dieux,
pourquoi dites-vous à celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde
: Tu blasphèmes ! parce que j'ai dit : Je suis le Fils de Dieu ? » De fait,
si Dieu a parlé aux hommes pour qu'ils soient appelés des dieux, comment la
Parole de Dieu, le Verbe qui est en Dieu, ne serait-il pas Dieu ? Si les
hommes, parce que Dieu leur parle, sont rendus participants de sa nature et
deviennent des dieux, comment cette Parole, par où leur vient ce don, ne
serait-elle pas Dieu ?... Toi, tu t'approches de la Lumière, et tu la
reçois, et tu comptes parmi les enfants de Dieu ; si tu t'en éloignes, tu
deviens obscur, et tu comptes parmi les fils des ténèbres (cf 1Th 5,5)...

« Croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez et vous croirez que le
Père est en moi et moi dans le Père. » Le Fils de Dieu ne dit pas « le Père
est en moi et moi dans le Père » dans le sens où les hommes peuvent le
dire. En effet, si nos pensées sont bonnes, nous sommes en Dieu ; si notre
vie est sainte, Dieu est en nous. Lorsque nous participons à sa grâce et
que nous sommes éclairés par sa lumière, nous sommes en lui et lui en nous.
Mais...reconnais ce qui est propre au Seigneur et ce qui est un don fait à
son serviteur. Ce qui est propre au Seigneur c'est l'égalité avec le Père ;
le don accordé au serviteur, c'est de participer au Sauveur.

« Ils cherchaient donc à le saisir. » Si seulement ils l'avaient
saisi — mais par la foi et l'intelligence, et non pour le tourmenter et le
faire mourir ! En ce moment où je vous parle..., tous, vous et moi, nous
voulons saisir le Christ. Saisir, qu'est-ce à dire ? Vous avez saisi quand
vous avez compris. Mais les ennemis du Christ cherchaient autre chose. Vous
avez saisi pour posséder, eux voulaient le saisir pour s'en débarrasser. Et
parce qu'ils voulaient le saisir ainsi, que fait Jésus ? « Il échappa de
leurs mains. » Ils n'ont pas pu le saisir, parce qu'ils n'avaient pas les
mains de la foi... Nous saisissons vraiment le Christ si notre esprit
saisit le Verbe.




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21 mars 2013

Evangile du jour

jeudi 21 mars 2013
Le jeudi de la 5e semaine de Carême

St Nicolas de Flüe, patron de la Suisse,  Ste Bénédicte (Benedetta) Cambiagio, fondatrice



Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : « Je Suis »

Les lectures du jour

Jn 8,51-59.


Jésus disait aux Juifs : " Amen, amen, je vous le dis : si quelqu'un reste fidèle à ma parole, il ne verra jamais la mort. "
Les Juifs lui dirent : « Nous voyons bien maintenant que tu es un possédé. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi, tu dis : 'Si quelqu'un reste fidèle à ma parole, jamais il ne connaîtra la mort. '
Es-tu donc plus grand que notre père Abraham ? Il est mort, et les prophètes aussi. Qui donc prétends-tu être ? »
Jésus répondit : « Si je me glorifie moi-même, ma gloire n'est rien ; c'est mon Père qui me glorifie, lui que vous appelez votre Dieu,
alors que vous ne le connaissez pas. Mais moi, je le connais, et, si je dis que je ne le connais pas, je serai un menteur, comme vous. Mais je le connais, et je reste fidèle à sa parole.
Abraham votre père a tressailli d'allégresse dans l'espoir de voir mon Jour. Il l'a vu, et il a été dans la joie. »
Les Juifs lui dirent alors : « Toi qui n'as pas cinquante ans, tu as vu Abraham ! »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : avant qu'Abraham ait existé, moi, JE SUIS. »
Alors ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter. Mais Jésus, en se cachant, sortit du Temple.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur l'Évangile, n°18 (trad. Le Barroux rev. ; cf SC 485, p. 413)

« Je Suis »

« Abraham, votre père, a exulté à la pensée de voir mon jour ; il l'a
vu, et il s'est réjoui. » Abraham a vu le jour du Seigneur quand il a reçu
chez lui les trois anges qui représentent la sainte Trinité : trois hôtes
auxquels il s'est adressé comme à un seul (Gn 18,2-3)... Mais l'esprit
terre à terre des auditeurs du Seigneur n'élève pas leur regard au-dessus
de la chair..., et ils lui disent : « Tu n'as pas encore cinquante ans, et
tu as vu Abraham ? » Alors, doucement, notre Rédempteur détourne leur
regard de son corps de chair pour l'élever à la contemplation de sa
divinité, en déclarant : « En vérité, en vérité, je vous le dis, avant
qu'Abraham ait existé, moi, je suis ». « Avant » indique le passé, et « je
suis » le présent. Parce que sa divinité n'a ni passé ni futur, mais existe
toujours, le Seigneur ne dit pas « avant Abraham, j'étais », mais « avant
Abraham, je suis ». C'est pourquoi Dieu a déclaré à Moïse : « Je suis celui
qui suis... Tu diras aux enfants d'Israël : ' Celui-qui-est ' m'a envoyé
vers vous » (Ex 3,14).

Abraham a eu un avant et un après ; il est venu en ce monde...et il
l'a quitté, emporté par la course de sa vie. Mais il appartient à la Vérité
d'exister toujours (Jn 14,6), car pour elle rien ne commence dans un
premier temps et ne se termine par un temps suivant. Mais ces incroyants,
qui ne pouvaient pas supporter ces paroles d'éternité, courent ramasser des
pierres pour lapider celui qu'ils ne pouvaient pas comprendre...

« Jésus se déroba et sortit du Temple. » Il est étonnant que le
Seigneur ait échappé à ses persécuteurs en se cachant, alors qu'il aurait
pu exercer la puissance de sa divinité... Pourquoi donc s'est-il caché ?
Parce que s'étant fait homme parmi les hommes, notre Rédempteur nous dit
certaines choses par sa parole et d'autres par son exemple. Et que nous
dit-il par cet exemple, sinon de fuir avec humilité la colère des
orgueilleux, même quand nous pouvons y résister ?... Que personne donc ne
regimbe en recevant des affronts, que personne ne rende insulte pour
insulte. Car il est plus glorieux, à l'exemple d'un Dieu, d'éviter une
injure en se taisant que de prendre le dessus en ripostant.




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