25 octobre 2007

Evangile du jour

jeudi 25 octobre 2007
Le jeudi de la 29e semaine du temps ordinaire

Saints Crépin et Crépinien (+ 285)



Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Je suis venu jeter un feu sur la terre »

Les lectures du jour

Lc 12,49-53.
Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit
déjà allumé !
Je dois recevoir un baptême, et comme il m'en coûte d'attendre qu'il soit
accompli !
Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le
dis, mais plutôt la division.
Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois
contre deux et deux contre trois ;
ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la
mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la
belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ambroise (v.340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Traité sur Saint Luc, 7, 131-132 (trad. SC 52 rev. Tournay)

« Je suis venu jeter un feu sur la terre »

      « Je suis venu mettre le feu sur la terre, et comme je voudrais qu'il
soit déjà allumé ». Le Seigneur nous veut vigilants, attendant à tout
moment la venue du Sauveur... Mais puisque le profit est mince et faible le
mérite quand c'est la crainte du supplice qui empêche de s'égarer et
puisque c'est l'amour qui a une valeur supérieure, le Seigneur
lui-même...enflamme notre désir d'acquérir Dieu lorsqu'il dit : « Je suis
venu mettre le feu sur la terre ». Non pas certes le feu qui détruit, mais
celui qui produit la volonté bonne, celui qui rend meilleurs les vases d'or
de la maison du Seigneur en consumant le foin et la paille (1Co 3,12s), en
dévorant toute la gangue du monde, amassée par le goût du plaisir
terrestre, oeuvre de la chair qui doit périr.

      C'est ce feu divin qui brûlait les os des prophètes, comme le
déclare Jérémie : « C'est devenu comme un feu ardent qui brûle dans mes os
» (Jr 20,9). Car il y a un feu du Seigneur, dont il est dit : « Un feu
brûlera devant lui » (Ps 96,3). Le Seigneur lui-même est un feu, dit-il, «
qui brûle sans consumer » (Ex 3,2). Le feu du Seigneur est lumière
éternelle ; à ce feu s'allument les lampes des croyants : « Que vos reins
soient ceints et vos lampes allumées » (Lc 12,35). C'est parce que les
jours de cette vie étant encore nuit, une lampe est nécessaire. C'est ce
feu que, selon le témoignage des disciples d'Emmaüs, le Seigneur avait
lui-même mis en eux : « N'avions-nous pas le coeur brûlant, sur la route,
tandis qu'il nous dévoilait les Ecritures ? » (Lc 24,32) Ils nous
apprennent avec évidence quelle est l'action de ce feu, qui éclaire le fond
du coeur de l'homme. C'est pour cela que le Seigneur viendra dans le feu
(Is 66,15), pour consumer les vices au moment de la résurrection, combler
par sa présence les désirs du chacun, et projeter sa lumière sur les
mérites et les mystères.





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