09 octobre 2007

Evangile du jour

mardi 09 octobre 2007
Le mardi de la 27e semaine du temps ordinaire

St Denis de Paris, évêque, et comp. (v. 250), St Jean Léonardi, fondateur (+ 1609)



Commentaire du jour
Jean Tauler : « Jésus commença à montrer à ses disciples qu'il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup…, être tué et, le troisième jour, ressusciter » (Mt 16,21)

Les lectures du jour

Lc 10,38-42.
Alors qu'il était en route avec ses disciples, Jésus entra dans un village.
Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison.
Elle avait une soeur nommée Marie qui, se tenant assise aux pieds du
Seigneur, écoutait sa parole.
Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. Elle
intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma soeur me laisse
seule à faire le service. Dis-lui donc de m'aider. »
Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites
pour bien des choses.
Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui
sera pas enlevée. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean Tauler (vers 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 51 (trad. Cerf 1991, p. 412 rev.)

« Jésus commença à montrer à ses disciples qu'il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup…, être tué et, le troisième jour, ressusciter » (Mt 16,21)

      Notre Seigneur disait que ses disciples étaient heureux à cause de ce
qu'ils voyaient (Lc 10,23). A y regarder de près, nous devrions être tout
aussi heureux, car nous voyons Notre Seigneur Jésus Christ plus
parfaitement que les disciples tels que saint Pierre ou saint Jean. Eux,
ils avaient sous les yeux un homme pauvre, faible, souffrant, mortel, alors
que grâce à notre foi sainte et précieuse nous connaissons, nous, un Dieu
grand, digne d'adoration, puissant, Seigneur du ciel et de la terre et qui
de rien a fait toute la création. A bien considérer cela, nos yeux, oui,
nos âmes, trouvent leur bonheur éternel.

      Mes chers enfants, les grands théologiens et les docteurs de l'école
discutent la question de savoir quel est plus important et plus noble : la
connaissance ou l'amour. Mais nous, nous parlerons plus volontiers de ce
que disent les maîtres de vie, car quand nous arriverons au ciel, nous
verrons bien alors la vérité de toutes choses. Notre Seigneur n'a-t-il pas
dit : « Une seule chose est nécessaire » ? Quelle est donc cette chose
unique qui est si nécessaire ? Cet unique nécessaire, c'est que tu
reconnaisses ta faiblesse et ta misère. Tu ne peux rien revendiquer ; par
toi-même tu n'es rien. C'est à cause de cet unique nécessaire-là que Notre
Seigneur a subi une angoisse telle qu'il en a sué du sang. C'est parce que
nous n'avons pas voulu reconnaître cette seule chose-là, que le Seigneur a
crié sur la croix : « O Dieu, mon Dieu, comme tu m'as abandonné ! » (Mt
27,46) Oui, il fallait que le sauveur, notre unique nécessaire, soit
complètement abandonné par tous les hommes.

      Cher enfant, laisse tomber tout ce que moi-même et tous les maîtres
avons pu enseigner, toute vie active, toute contemplation, toute haute
considération, et étudie seulement cette chose unique, de telle sorte
qu'elle te soit accordée, et tu auras bien travaillé. C'est pourquoi Notre
Seigneur disait : « Marie a choisi la meilleure part », oui, la meilleure
de toutes. En vérité, si tu pouvais l'obtenir, tu aurais tout obtenu : non
pas une part de bien, mais tout.




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