21 septembre 2007

Evangile du jour

vendredi 21 septembre 2007
Fête de St Matthieu, apôtre et évangéliste

St Matthieu, apôtre et évangéliste (1er s.)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : Saint Matthieu : converti, apôtre, évangéliste

Les lectures du jour

Mt 9,9-13.
Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son
bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. »
L'homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et
de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples.
Voyant cela, les pharisiens disaient aux disciples : « Pourquoi votre
maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants
qui ont besoin du médecin, mais les malades.
Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je
désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes,
mais les pécheurs. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Audience générale du 30/08/06 (trad. DC n° 2365, p. 826 © copyright Libreria Editrice Vaticana)

Saint Matthieu : converti, apôtre, évangéliste

      « Il se leva et le suivit. » La concision de la phrase met clairement
en évidence la promptitude de Matthieu à répondre à l'appel. Cela
signifiait pour lui l'abandon de tout, surtout de ce qui lui garantissait
une source de revenus sûre, même si elle était souvent injuste et
déshonorante. À l'évidence, Matthieu a compris que la familiarité avec
Jésus ne lui permettait pas de poursuivre une activité désapprouvée par
Dieu. On saisit facilement l'application au présent : aujourd'hui aussi,
l'attachement à des choses incompatibles avec la marche à la suite de
Jésus, comme c'est le cas des richesses malhonnêtes, n'est pas admissible.
Une fois, il lui est arrivé de dire sans détour : « Si tu veux être
parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres et tu auras un
trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi » (Mt 19,21). C'est bien ce
qu'a fait Matthieu : « il se leva et le suivit ». Dans ce « il se leva »,
il est bien possible de lire la répudiation d'une situation de péché et en
même temps l'adhésion consciente à une existence nouvelle, droite, dans la
communion avec Jésus.

      Rappelons-nous que la tradition ancienne de l'Église est unanime pour
attribuer à Matthieu la paternité du premier Évangile. Cela se produit déjà
avec Papias, évêque de Hiérapolis en Phrygie, autour de l'an 130. Il écrit
: « Matthieu recueillit les paroles (du Seigneur) en langue hébraïque, et
chacun les interpréta comme il le pouvait » (in Eusèbe de Césarée, Hist.
Eccl. III,39,16). L'historien Eusèbe ajoute cette information : « Matthieu,
qui avait d'abord prêché parmi les juifs, lorsqu'il décida d'aller aussi
chez d'autres peuples, écrivit dans sa langue maternelle l'Évangile qu'il
annonçait. Ainsi, il chercha à remplacer par l'écrit, chez ceux dont il se
séparait, ce qu'ils perdaient avec son départ » (III,24,6). Nous n'avons
plus l'Évangile écrit par Matthieu en hébreu ou en araméen, mais dans
l'Évangile grec que nous avons, nous continuons encore à entendre, d'une
certaine manière, la voix persuasive du publicain Matthieu qui, devenu
apôtre, continue à nous annoncer la miséricorde salvatrice de Dieu, et nous
écoutons ce message de saint Matthieu en le méditant toujours à nouveau
pour apprendre, nous aussi, à nous lever et à suivre Jésus avec décision.




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