16 septembre 2007

Evangile du jour

dimanche 16 septembre 2007
Vingt-quatrième dimanche du temps ordinaire

St Cyprien, évêque et martyr (+ 258), Ste Edith de Wilton, o.s.b. (+ 984), St Victor III, pape (+ 1087), St Corneille, pape et martyr (+ 253)



Commentaire du jour
Saint Ambroise : Dieu à la recherche de l'homme égaré

Les lectures du jour

Lc 15,1-32.
Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait
bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Si l'un de vous a cent brebis et en perd une, ne laisse-t-il pas les
quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui
est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ?
Quand il l'a retrouvée, tout joyeux, il la prend sur ses épaules,
et, de retour chez lui, il réunit ses amis et ses voisins ; il leur dit :
'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était
perdue !'
Je vous le dis : C'est ainsi qu'il y aura de la joie dans le ciel pour un
seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes
qui n'ont pas besoin de conversion.
Ou encore, si une femme a dix pièces d'argent et en perd une, ne va-t-elle
pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu'à ce
qu'elle la retrouve ?
Quand elle l'a retrouvée, elle réunit ses amies et ses voisines et leur dit
: 'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la pièce d'argent que
j'avais perdue !'
De même, je vous le dis : Il y a de la joie chez les anges de Dieu pour un
seul pécheur qui se convertit. »
Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père : 'Père, donne-moi la part d'héritage qui me
revient.' Et le père fit le partage de ses biens.
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu'il avait, et partit
pour un pays lointain où il gaspilla sa fortune en menant une vie de
désordre.
Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans cette région, et
il commença à se trouver dans la misère.
Il alla s'embaucher chez un homme du pays qui l'envoya dans ses champs
garder les porcs.
Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient
les porcs, mais personne ne lui donnait rien.
Alors il réfléchit : 'Tant d'ouvriers chez mon père ont du pain en
abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
Je vais retourner chez mon père, et je lui dirai : Père, j'ai péché contre
le ciel et contre toi.
Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Prends-moi comme l'un de tes
ouvriers.'
Il partit donc pour aller chez son père. Comme il était encore loin, son
père l'aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le
couvrit de baisers.
Le fils lui dit : 'Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne
mérite plus d'être appelé ton fils...'
Mais le père dit à ses domestiques : 'Vite, apportez le plus beau vêtement
pour l'habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds.
Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons.
Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était
perdu, et il est retrouvé.' Et ils commencèrent la fête.
Le fils aîné était aux champs. A son retour, quand il fut près de la
maison, il entendit la musique et les danses.
Appelant un des domestiques, il demanda ce qui se passait.
Celui-ci répondit : 'C'est ton frère qui est de retour. Et ton père a tué
le veau gras, parce qu'il a vu revenir son fils en bonne santé.'
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d'entrer. Son père, qui
était sorti, le suppliait.
Mais il répliqua : 'Il y a tant d'années que je suis à ton service sans
avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau
pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est arrivé après avoir dépensé ton bien avec
des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras !'
Le père répondit : 'Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce
qui est à moi est à toi.
Il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était
mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ambroise (vers 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Sur l'évangile de St Luc, 7, 207 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 370 ; cf. SC 52, p.87)

Dieu à la recherche de l'homme égaré

      Comme la faiblesse des hommes ne sait pas garder une démarche ferme
en ce monde glissant, le bon médecin te montre les remèdes contre
l'égarement, et le juge miséricordieux ne refuse pas l'espoir du pardon. Ce
n'est pas sans motif que saint Luc a proposé trois paraboles à la suite :
la brebis qui s'était égarée et qui a été retrouvée, la pièce d'argent qui
était perdue et que l'on a retrouvée, le fils qui était mort et qui est
revenu à la vie. C'est pour que ce triple remède nous engage à soigner nos
blessures... La brebis fatiguée est ramenée par le pasteur ; la pièce
égarée est retrouvée ; le fils rebrousse chemin et revient vers son père
dans le repentir de son égarement...

      Réjouissons-nous donc de ce que cette brebis qui s'était égarée en
Adam soit relevée dans le Christ. Les épaules du Christ sont les bras de la
croix ; c'est là que j'ai déposé mes péchés, c'est sur ce gibet que j'ai
trouvé mon repos. Cette brebis est unique dans sa nature, mais non dans ses
personnes, car nous tous nous formons un seul corps, mais nous sommes
beaucoup de membres. C'est pourquoi il est écrit : « Vous êtes le corps du
Christ et membres de ses membres » (1Co 2,27). « Le Fils de l'homme est
venu pour sauver ce qui était perdu » (Lc 19,10), c'est-à-dire tous les
hommes puisque « tous meurent en Adam de même que tous revivent dans le
Christ » (1Co 15,22)...

      Il n'est pas non plus indifférent que cette femme se réjouisse
d'avoir retrouvé la pièce de monnaie : ce n'est pas peu que cette monnaie
où figure l'image d'un prince. De la même façon l'image du Roi est le bien
de l'Église. Nous sommes des brebis : prions donc le Seigneur de nous
conduire à l'eau du repos (Ps 22,2). Nous sommes des brebis : demandons les
pâturages. Nous sommes la pièce de monnaie : gardons notre valeur. Nous
sommes fils : courons au Père.




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