10 septembre 2007

Evangile du jour

lundi 10 septembre 2007
Le lundi de la 23e semaine du temps ordinaire

Le "Grand Martyre du Japon" (+ 1622), Bse Inès Takeya, martyre (+ 1626)



Commentaire du jour
Aelred de Rielvaux : Entrer dans la vraie paix du sabbat

Les lectures du jour

Lc 6,6-11.
Un autre jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait.
Il y avait là un homme dont la main droite était paralysée.
Les scribes et les pharisiens observaient Jésus afin de voir s'il ferait
une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour
l'accuser.
Mais il connaissait leurs pensées, et il dit à l'homme qui avait la main
paralysée : « Lève-toi, et reste debout devant tout le monde. » L'homme se
leva et se tint debout.
Jésus leur dit : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat,
de faire le bien, ou de faire le mal ? de sauver une vie, ou de la perdre ?
»
Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l'homme : « Étends ta
main. » Il le fit, et sa main redevint normale.
Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur
ce qu'ils allaient faire à Jésus.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Aelred de Rielvaux (1110-1167), moine cistercien
Le Miroir de la charité, III, 3-6 (trad. Bellefontaine 1992, p. 193)

Entrer dans la vraie paix du sabbat

      Lorsque l'homme, s'arrachant au brouhaha extérieur, s'est recueilli
au secret de son coeur, qu'il a fermé sa porte à la foule bruyante des
vanités…, quand il n'y a plus rien en lui d'agité ni de désordonné, rien
qui le tiraille, rien qui le tenaille…, c'est la joyeuse célébration d'un
premier sabbat. Mais on peut quitter cette chambre intime pour l'auberge de
son coeur…, pour entrer dans le repos joyeux et paisible de la douceur de
l'amour fraternel. C'est un deuxième sabbat, celui de la charité
fraternelle…

      Une fois purifiée dans ces deux formes d'amour [de soi-même et de son
prochain], l'âme aspire d'autant plus ardemment aux joies de l'étreinte
divine qu'elle est plus assurée. Brûlant d'un désir extrême, elle passe
au-delà du voile de la chair et, entrant dans le sanctuaire (He 10,20), où
le Christ Jésus est esprit devant sa face, elle est totalement absorbée par
une lumière indicible et une douceur inhabituelle. Le silence s'étant fait
par rapport à tout ce qui est corporel, sensible, changeant, elle fixe d'un
regard pénétrant Ce qui Est, Ce qui est toujours tel, identique à soi-même,
Ce qui est Un. Libre pour voir que le Seigneur lui-même est Dieu (Ps
45,11), elle célèbre sans aucun doute le sabbat des sabbats dans les douces
étreintes de la Charité elle-même.




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