26 avril 2012

Evangile du jour

jeudi 26 avril 2012
Le jeudi de la 3e semaine de Pâques

St Raphaël Arnáiz Barón, moine (1911-1938)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse d'Avila : « Ce pain-là, qui descend du ciel, celui qui en mange ne mourra pas »

Les lectures du jour

Jn 6,44-51.


Après avoir multiplié les pains, Jésus disait à la foule des Juifs : " Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire vers moi, et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous instruits par Dieu lui-même. Tout homme qui écoute les enseignements du Père vient à moi.
Certes, personne n'a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père.
Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi a la vie éternelle.
Moi, je suis le pain de la vie.
Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ;
mais ce pain-là, qui descend du ciel, celui qui en mange ne mourra pas.
Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Le Chemin de la perfection, ch. 33-34 (trad. Seuil 1961, p. 194s)

« Ce pain-là, qui descend du ciel, celui qui en mange ne mourra pas »

Le bon Jésus, voyant combien son secours nous était nécessaire, a
cherché un moyen admirable où paraît bien l'excès de son amour pour nous.
Voilà pourquoi il a fait en son nom et au nom de tous ses frères cette
prière : « Donne-nous aujourd'hui, Seigneur, notre pain de ce jour » (Mt
6,11)... Il a senti qu'il devait réveiller notre amour en nous mettant le
sien sous les yeux, et non pas un jour seulement, mais tous les jours.
Voilà pourquoi il a dû prendre le parti de demeurer au milieu de nous...
Je ne peux pas m'empêcher d'admirer comment cette demande est la seule où
il répète les mêmes paroles. Car tout d'abord il prie pour qu'on nous donne
ce pain chaque jour ; puis il ajoute : « Donne-le nous aujourd'hui ». C'est
comme s'il disait à son Père que, ayant été une fois livré à mort pour
nous, et étant désormais notre bien, il ne nous l'enlève pas, mais le
laisse nous servir tous les jours, jusqu'à la fin du monde... S'il dit «
notre pain de chaque jour », c'est, à mon avis, parce que non seulement
nous le possédons sur la terre, mais parce que nous le possèderons aussi au
ciel, si nous savons profiter de sa compagnie... Quand il dit « aujourd'hui
», c'est, ce me semble, pour signifier un jour, c'est-à-dire la durée du
monde ; car le monde ne dure vraiment qu'un jour... Le Fils, en effet,
a dit au Père éternel : « Puisqu'il ne s'agit que d'un jour, permettez-moi
de le passer dans la servitude ». Dieu le Père nous l'a donné et l'a envoyé
en ce monde par sa seule volonté. Le Fils à son tour, par sa volonté
propre, ne veut pas nous abandonner, mais s'établir au milieu de nous pour
la plus grande gloire de ses amis et la confusion de ses ennemis. Il ne
fait cette nouvelle demande que pour aujourd'hui ; le Père éternel nous a
donné ce pain sacré, et c'est pour toujours, je le répète, qu'il nous a
donné cet aliment de l'humanité du Sauveur, notre soutien, notre vraie
manne. Dans ce très saint sacrement, notre âme trouvera tous les goûts et
toutes les consolations qu'elle pourra souhaiter (cf Sg 16,20). Et s'il n'y
a pas de faute de notre part, nous sommes assurés de ne pas mourir de faim.




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