10 avril 2012

Evangile du jour

mardi 10 avril 2012
Le mardi de Pâques

Mardi de Pâques
St Michel des Saints, Trinitaire déchaussé (1591-1624)



Commentaire du jour
Saint Maxime de Turin : « Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père »

Les lectures du jour

Jn 20,11-18.


Marie Madeleine restait là dehors, à pleurer devant le tombeau. Elle se penche vers l'intérieur, tout en larmes,
et, à l'endroit où le corps de Jésus avait été déposé, elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l'un à la tête et l'autre aux pieds.
Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé le Seigneur mon Maître, et je ne sais pas où on l'a mis. »
Tout en disant cela, elle se retourne et aperçoit Jésus qui était là, mais elle ne savait pas que c'était Jésus.
Jésus lui demande : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le gardien, elle lui répond : « Si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et moi, j'irai le reprendre. »
Jésus lui dit alors : « Marie ! » Elle se tourne vers lui et lui dit : « Rabbouni ! » ce qui veut dire : « Maître » dans la langue des Juifs.
Jésus reprend : « Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père. Va plutôt trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s'en va donc annoncer aux disciples : « J'ai vu le Seigneur, et voilà ce qu'il m'a dit. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
CC Sermon 39a ; PL 57, 359 (trad. coll. Pères dans la foi, Migne 1996, p. 141 rev.)

« Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père »

Après la résurrection, Marie Madeleine a cherché le Seigneur au
tombeau, a oublié sa promesse de revenir des enfers le troisième jour, l'a
imaginé prisonnier de la terre... Une foi humble et ignorante cherche ce
qu'elle ne sait pas, oublie ce qu'on lui apprend ; elle est prompte à
vénérer, mais sa croyance est imparfaite. Elle se soucie des blessures que
le Seigneur a portées dans sa chair, mais doute de la gloire de sa
résurrection. Elle pleure parce qu'elle aime le Christ, elle s'afflige de
n'avoir pas trouvé son corps ; elle imagine mort celui qui déjà régnait...
On reproche donc à la bienheureuse Marie d'avoir été trop lente à
croire (Lc 24,5s) ; tard elle avait reconnu le Seigneur. C'est pourquoi le
Sauveur lui dit : « Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers
le Père »... C'est-à-dire, pourquoi désires-tu me toucher, toi qui, en me
cherchant parmi les tombeaux, ne crois pas que je suis monté auprès de mon
Père, toi qui, en me cherchant dans le séjour des morts, doutes que je sois
retourné au ciel ; toi qui, en me cherchant parmi les morts, ne t'attends
pas à me voir vivre auprès de Dieu, mon Père ? « Je ne suis pas encore
monté vers le Père », dit-il, c'est-à-dire : pour toi je ne suis pas encore
monté vers le Père, moi qui, d'après ta foi, suis toujours retenu au
tombeau... Celui qui veut toucher le Seigneur doit d'abord, dans sa
foi, le placer à la droite de Dieu ; son cœur, plutôt que de le chercher
parmi les morts, doit le situer au ciel. Le Seigneur monte vers le Père,
lui qui sait être toujours dans le Père... « Le Verbe était avec Dieu, et
le Verbe était Dieu » (Jn 1,1)... Saint Paul nous apprend comment chercher
nous aussi le Sauveur dans le ciel, en disant : « Recherchez les choses
d'en haut, là où se trouve le Christ, assis à la droite de Dieu ». Et pour
nous faire oublier complètement la recherche terre à terre de Marie, il
ajoute : « Songez aux choses d'en haut, non à celles de la terre » (Col
3,1-2). Ce n'est donc pas sur terre, ni sous terre, ni selon la chair, que
nous devons chercher le Sauveur, si nous voulons le trouver et le toucher,
mais dans la gloire de la majesté divine.




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