11 avril 2012

Evangile du jour

mercredi 11 avril 2012
Le mercredi de Pâques

Mercredi de Pâques
St Stanislas, évêque († 1079),  Ste Gemma Galgani, vierge († 1903)



Commentaire du jour
Saint Léon le Grand : « Alors leurs yeux s'ouvrirent »

Les lectures du jour

Lc 24,13-35.


Le troisième jour après la mort de Jésus, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem,
et ils parlaient ensemble de tout ce qui s'était passé.
Or, tandis qu'ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s'approcha, et il marchait avec eux.
Mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas.
Jésus leur dit : « De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? » Alors, ils s'arrêtèrent, tout tristes.
L'un des deux, nommé Cléophas, répondit : « Tu es bien le seul de tous ceux qui étaient à Jérusalem à ignorer les événements de ces jours-ci. »
Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple.
Les chefs des prêtres et nos dirigeants l'ont livré, ils l'ont fait condamner à mort et ils l'ont crucifié.
Et nous qui espérions qu'il serait le libérateur d'Israël ! Avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c'est arrivé.
A vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes de notre groupe. Elles sont allées au tombeau de très bonne heure,
et elles n'ont pas trouvé son corps ; elles sont même venues nous dire qu'elles avaient eu une apparition : des anges, qui disaient qu'il est vivant.
Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu. »
Il leur dit alors : « Vous n'avez donc pas compris ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes !
Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? »
Et, en partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur expliqua, dans toute l'Écriture, ce qui le concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d'aller plus loin.
Mais ils s'efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous : le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna.
Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.
Alors ils se dirent l'un à l'autre : « Notre cœur n'était-il pas brûlant en nous, tandis qu'il nous parlait sur la route, et qu'il nous faisait comprendre les Écritures ? »
A l'instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent :
« C'est vrai ! le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »
A leur tour, ils racontaient ce qui s'était passé sur la route, et comment ils l'avaient reconnu quand il avait rompu le pain.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Léon le Grand (?-v. 461), pape et docteur de l'Église
1er sermon pour l'Ascension ; SC 74 bis (trad. cf SC p. 271))

« Alors leurs yeux s'ouvrirent »

      Les jours qui se sont écoulés entre la résurrection du Seigneur et
son ascension n'ont pas été dépourvus d'événements : de grands mystères y
ont reçu leur confirmation, de grandes vérités y ont été révélées. C'est
alors que la crainte d'une mort amère est abolie et que l'immortalité, non
seulement de l'âme mais aussi de la chair, est manifestée...

      En ces jours-là, le Seigneur se joint à deux disciples et les
accompagne en chemin ; et, afin de dissiper en nous toutes les ténèbres du
doute, il reproche à ces hommes apeurés leur lenteur à comprendre. Les
cœurs qu'il éclaire voient s'allumer en eux la flamme de la foi ; ils
étaient tièdes, et ils deviennent brûlants lorsque le Seigneur leur fait
comprendre les Écritures. A la fraction du pain s'ouvrent les yeux de ceux
qui sont à table avec lui : ils voient la glorification de leur nature
humaine et ils ont un bonheur bien plus grand que nos premiers parents dont
les yeux se sont ouverts sur la honte de leur désobéissance (Gn 3,7).

      Parmi ces merveilles et d'autres encore, comme les disciples
demeuraient dans l'inquiétude, le Seigneur est apparu au milieu d'eux et
leur a dit : « La paix soit avec vous » (Lc 24,36; Jn 20,26). Pour qu'ils
ne restent pas dans ces pensées qui les troublaient...il a dévoilé à leurs
yeux hésitants les traces de la croix sur ses mains et ses pieds... Ainsi
ce ne serait pas d'une foi hésitante, mais d'une conviction certaine qu'ils
maintiendraient que le corps qui allait siéger sur le trône de Dieu le Père
était bien celui qui avait reposé dans le tombeau. Voilà ce que la bonté de
Dieu a enseigné avec tant de soin pendant tout ce temps entre la
résurrection et l'ascension, voilà ce qu'elle a montré aux yeux et au cœur
de ses amis : le Seigneur Jésus Christ, qui était vraiment né, avait
vraiment souffert et est vraiment mort, est vraiment ressuscité.




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