22 février 2009

Evangile du jour

dimanche 22 février 2009
Septième dimanche du temps ordinaire

Bse Isabelle de France (+ 1270)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Pourquoi tenir de tels raisonnements ? »

Les lectures du jour

Mc 2,1-12.
Jésus était de retour à Capharnaüm, et la nouvelle se répandit qu'il était
à la maison.
Tant de monde s'y rassembla qu'il n'y avait plus de place, même devant la
porte. Il leur annonçait la Parole.
Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes.
Comme ils ne peuvent l'approcher à cause de la foule, ils découvrent le
toit au-dessus de lui, font une ouverture, et descendent le brancard sur
lequel était couché le paralysé.
Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon fils, tes péchés sont
pardonnés. »
Or, il y avait dans l'assistance quelques scribes qui raisonnaient en
eux-mêmes :
« Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut
pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »
Saisissant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu'ils faisaient,
Jésus leur dit : « Pourquoi tenir de tels raisonnements ?
Qu'est-ce qui est le plus facile ? de dire au paralysé : 'Tes péchés sont
pardonnés', ou bien de dire : 'Lève-toi, prends ton brancard et marche' ?
Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir de
pardonner les péchés sur la terre,
je te l'ordonne, dit-il au paralysé : Lève-toi, prends ton brancard et
rentre chez toi. »
L'homme se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le
monde. Tous étaient stupéfaits et rendaient gloire à Dieu, en disant : «
Nous n'avons jamais rien vu de pareil. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (vers 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Eglise
Homélies sur saint Matthieu, n°29

« Pourquoi tenir de tels raisonnements ? »

      Les scribes disaient : « Il blasphème ! Qui peut remettre les péchés,
sinon Dieu seul ? » Quelle est la réponse du Sauveur ? A-t-il désapprouvé
un tel langage ? S'il n'était pas l'égal de Dieu, il aurait dû dire : «
Pourquoi m'attribuez-vous une telle prétention ? »... Mais il n'a rien dit
de semblable ; au contraire, il a confirmé cette déclaration de ses
ennemis. Rendre témoignage à soi-même est suspect ; la vérité est mieux
appuyée par d'autres, et non seulement par ses amis, mais encore plus par
ses ennemis... Notre Maître avait montré sa puissance par ses amis quand il
a dit au lépreux : « Je le veux, sois guéri » (Mc 1,41) et au centurion : «
Je n'ai jamais trouvé tant de foi en Israël » (Mt 8,10). Maintenant il fait
témoigner ses ennemis...

      Mais ici il y a encore un autre témoignage de la divinité de Jésus
Christ, du fait qu'il est égal au Père. Non seulement Dieu seul peut
remettre les péchés, mais Dieu seul peut pénétrer les pensées secrètes des
coeurs. Il est écrit ici : « Saisissant dans son esprit les raisonnements
qu'ils faisaient, Jésus leur dit : ' Pourquoi de telles pensées dans vos
coeurs ? ' » Le prophète écrit : « Toi seul connaît les coeurs » (2Ch 6,30)
; « Dieu sonde les coeurs et les reins » (Ps 7,10)...; « L'homme voit
l'apparence, mais Dieu voit le coeur » (1Sm 16,7). En même temps, le Christ
donne une nouvelle preuve de sa douceur : « Pourquoi pensez-vous le mal
dans votre coeur ? »...

      « Qu'est-ce qui vous paraît plus facile : guérir un corps malade ou
pardonner les fautes d'une âme ? L'âme est plus élevée ; ses maladies sont
plus difficiles à guérir. Mais parce que cette guérison est invisible, je
ferai sous vos yeux une guérison visible, quoique moins importante »...
Jésus fait donc lever le paralytique et le renvoie chez lui... Il semble
lui dire : « Par ce qui t'est arrivé, j'aurais voulu guérir ces gens qui
paraissent en bonne santé mais qui en réalité ont l'âme malade. Puisqu'ils
ne le veulent pas, va-t'en chez toi ; là du moins, ta guérison portera des
fruits. »   




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