12 février 2009

Evangile du jour

jeudi 12 février 2009
Le jeudi de la 5e semaine du temps ordinaire

Sainte Eulalie (+ 304)



Commentaire du jour
Guigues le Chartreux : « Aussitôt elle vint se jeter à ses pieds »

Les lectures du jour

Mc 7,24-30.
En partant de là, Jésus se rendit dans la région de Tyr. Il était entré
dans une maison, et il voulait que personne ne sache qu'il était là ; mais
il ne réussit pas à se cacher.
En effet, la mère d'une petite fille possédée par un esprit mauvais avait
appris sa présence, et aussitôt elle vint se jeter à ses pieds.
Cette femme était païenne, de nationalité syro-phénicienne, et elle lui
demandait d'expulser le démon hors de sa fille.
Il lui dit : « Laisse d'abord les enfants manger à leur faim, car il n'est
pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens. »

Mais elle lui répliqua : « C'est vrai, Seigneur, mais les petits chiens,
sous la table, mangent les miettes des petits enfants. » Alors il lui dit :

« A cause de cette parole, va : le démon est sorti de ta fille. »
Elle rentra à la maison, et elle trouva l'enfant étendue sur le lit : le
démon était sorti d'elle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Guigues le Chartreux (1083-1136), prieur de la Grande Chartreuse
Lettre sur la vie contemplative, 6-7 (trad. Orval ; cf SC 163, p. 95)

« Aussitôt elle vint se jeter à ses pieds »

« Seigneur, que personne ne peut voir sinon les coeurs purs (Mt 5,8),
je recherche, par la lecture et la méditation, ce qu'est la vraie pureté de
coeur et comment on peut l'obtenir pour devenir capable, grâce à elle, de
te connaître, si peu que ce soit. J'ai cherché ton visage, Seigneur, j'ai
cherché ton visage (Ps 26,8). J'ai longtemps médité en mon coeur, et un feu
s'est allumé dans ma méditation : le désir de te connaître davantage. Quand
tu romps pour moi le pain de la sainte Écriture, tu m'es connu dans cette
fraction du pain (Lc 24,30-35). Et plus je te connais, plus je désire te
connaître, non seulement dans l'écorce de la lettre mais dans la saveur de
l'expérience. « Je ne demande pas cela, Seigneur, en raison de mes
mérites, mais à cause de ta miséricorde. J'avoue, en effet, que je suis
pécheur et indigne, mais ' les petits chiens eux-mêmes mangent des miettes
qui tombent de la table de leurs maîtres '. Donne-moi donc, Seigneur, les
gages de l'héritage futur, une goutte au moins de la pluie céleste pour
rafraîchir ma soif, car je brûle d'amour »... C'est par de tels
discours que l'âme appelle son Époux. Et le Seigneur, qui regarde les
justes et qui non seulement écoute leur prière mais est présent dans cette
prière, n'attend pas la fin de celle-ci. Il l'interrompt au milieu de son
cours ; il se présente tout-à-coup, il se hâte de venir à la rencontre de
l'âme qui le désire, ruisselant de la douce rosée du ciel comme du parfum
le plus précieux. Il recrée l'âme fatiguée, il nourrit celle qui a faim, il
fortifie sa fragilité, il la vivifie en la mortifiant par un admirable
oubli d'elle-même, il la rend sobre en l'enivrant.




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