27 octobre 2011

Evangile du jour

jeudi 27 octobre 2011
Le jeudi de la 30e semaine du temps ordinaire

St Frumence, évêque (IVème s.),  Ste Émeline, religieuse († 1178)



Commentaire du jour
Julienne de Norwich : « Combien de fois j'ai voulu rassembler tes enfants »

Les lectures du jour

Lc 13,31-35.


A ce moment-là, quelques pharisiens s'approchèrent de Jésus pour lui dire : « Va-t'en, pars d'ici : Hérode veut te faire mourir. »
Il leur répliqua : « Allez dire à ce renard : Aujourd'hui et demain, je chasse les démons et je fais des guérisons ; le troisième jour, je suis au but.
Mais il faut que je continue ma route aujourd'hui, demain et le jour suivant, car il n'est pas possible qu'un prophète meure en dehors de Jérusalem.
Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes, toi qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois j'ai voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n'avez pas voulu !
Maintenant, Dieu abandonne votre Temple entre vos mains. Je vous le déclare : vous ne me verrez plus jusqu'au jour où vous direz : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Julienne de Norwich (1342-après 1416), recluse anglaise
Révélations de l'amour divin, ch. 31

« Combien de fois j'ai voulu rassembler tes enfants »

      La soif spirituelle du Christ aura une fin. Voici sa soif : son désir
intense d'amour envers nous qui durera jusqu'à ce que nous en soyons
témoins au jugement dernier. Car les élus qui seront la joie et le bonheur
de Jésus durant toute l'éternité sont encore en partie ici-bas, et, après
nous, il y en aura d'autres jusqu'à ce dernier jour. Sa soif ardente est de
nous posséder tous en lui, pour son grand bonheur –- c'est ce qu'il me
semble, du moins...

      En tant que Dieu, il est la béatitude parfaite, bonheur infini qui ne
saurait être augmenté ni diminué... Mais la foi nous enseigne que, par son
humanité, il a voulu subir sa Passion, souffrir toutes sortes de douleurs
et mourir par amour pour nous et pour notre bonheur éternel... En tant
qu'il est notre Tête, le Christ est glorifié et il ne saurait plus souffrir
; mais puisqu'il est aussi le Corps qui unit tous ses membres (Ep 1,23), il
n'est pas encore complètement glorieux et impassible. C'est pourquoi il
éprouve toujours ce désir et cette soif qu'il ressentait sur la croix (Jn
19,28) et qui étaient en lui de toute éternité, il me semble. Et ainsi en
est-il maintenant et en sera-t-il jusqu'à ce que la dernière âme sauvée
soit entrée en cette béatitude.

      Oui, aussi véritablement qu'il y a en Dieu la miséricorde et la
pitié, il y a en lui cette soif et ce désir. En vertu de ce désir qui est
dans le Christ, nous aussi nous le désirons : sans cela aucune âme ne
parvient au Ciel. Ce désir et cette soif procèdent, il me semble, de la
bonté infinie de Dieu, comme sa miséricorde...; et cette soif persistera en
lui, tant que nous serons dans le besoin, nous attirant à sa béatitude.




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