24 octobre 2011

Evangile du jour

lundi 24 octobre 2011
Le lundi de la 30e semaine du temps ordinaire

St Antoine-Marie Claret, Évêque (1807-1870)



Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : « Femme, te voilà délivrée de ton infirmité »

Les lectures du jour

Lc 13,10-17.


Jésus était en train d'enseigner dans une synagogue, le jour du sabbat.
Il y avait là une femme, possédée par un esprit mauvais qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; elle était toute courbée et absolument incapable de se redresser.
Quand Jésus la vit, il l'interpella : « Femme, te voilà délivrée de ton infirmité. »
Puis, il lui imposa les mains ; à l'instant même elle se trouva toute droite, et elle rendait gloire à Dieu.
Le chef de la synagogue fut indigné de voir Jésus faire une guérison le jour du sabbat. Il prit la parole pour dire à la foule : « Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. »
Le Seigneur lui répliqua : « Esprits faux que vous êtes ! N'est-il pas vrai que le jour du sabbat chacun de vous détache de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire ?
Et cette femme, une fille d'Abraham, que Satan avait liée il y a dix-huit ans, n'est-il pas vrai que le jour du sabbat il fallait la délivrer de ce lien ? »
Ces paroles de Jésus couvraient de honte tous ses adversaires, et toute la foule était dans la joie à cause de toutes les actions éclatantes qu'il faisait.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur l'Évangile, n°31 (trad. Le Barroux)

« Femme, te voilà délivrée de ton infirmité »

      « Jésus enseignait dans une synagogue un jour de sabbat. Il y avait
là une femme possédée depuis dix-huit ans d'un esprit qui la rendait
infirme » ... « Elle était courbée, et ne pouvait absolument pas regarder
vers le haut. » Le pécheur, préoccupé des choses de la terre et ne
recherchant pas celles du Ciel, est incapable de regarder vers le haut :
comme il suit des désirs qui le portent vers le bas, son âme, perdant sa
rectitude, s'incurve, et il ne voit plus que ce à quoi il pense sans cesse.
Faites retour sur vos cœurs, frères très chers, et examinez continuellement
les pensées que vous ne cessez de rouler en votre esprit. L'un pense aux
honneurs, un autre à l'argent, un autre encore à augmenter ses propriétés.
Toutes ces choses sont basses, et quand l'esprit s'y investit, il
s'infléchit, perdant sa rectitude. Et parce qu'il ne se relève pas pour
désirer les biens d'en haut, il est comme cette femme courbée, qui ne peut
absolument pas regarder vers le haut...

      Le psalmiste a fort bien décrit notre courbure quand il a dit de
lui-même, comme symbole de tout le genre humain : « J'ai été courbé et
humilié à l'excès » (Ps 37,7). Il considérait que l'homme, bien que créé
pour contempler la lumière d'en haut, a été jeté hors du paradis à cause de
ses péchés, et que par suite, les ténèbres règnent en son âme, lui faisant
perdre l'appétit des choses d'en haut et porter toute son attention vers
celles d'en bas... Si l'homme, perdant de vue les choses du Ciel, ne
pensait qu'aux nécessités de ce monde, il serait sans doute courbé et
humilié, mais non pourtant « à l'excès ». Or, comme non seulement la
nécessité fait tomber ses pensées..., mais qu'en outre le plaisir défendu
le terrasse, il n'est pas seulement courbé, mais « courbé à l'excès ».




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