31 mars 2011

Evangile du jour

jeudi 31 mars 2011
Le jeudi de la 3e semaine de Carême

St Benjamin, diacre et martyr (c.424)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Le règne de Dieu est survenu pour vous »

Les lectures du jour

Lc 11,14-23.

Jésus expulsait un démon qui rendait un homme muet. Lorsque le démon fut sorti, le muet se mit à parler, et la foule fut dans l'admiration.
Mais certains se mirent à dire : « C'est par Béelzéboul, le chef des démons, qu'il expulse les démons. »
D'autres, pour le mettre à l'épreuve, lui réclamaient un signe venant du ciel.
Jésus, connaissant leurs intentions, leur dit : « Tout royaume divisé devient un désert, ses maisons s'écroulent les unes sur les autres.
Si Satan, lui aussi, est divisé, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites que c'est par Béelzéboul que j'expulse les démons.
Et si c'est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges.
Mais si c'est par le doigt de Dieu que j'expulse les démons, c'est donc que le règne de Dieu est survenu pour vous.
Quand l'homme fort et bien armé garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité.
Mais si un plus fort intervient et triomphe de lui, il lui enlève l'équipement de combat qui lui donnait confiance, et il distribue tout ce qu'il lui a pris.
Celui qui n'est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Encyclique « Spe Salvi » § 30-31 (trad. © Libreria Editrice Vaticana rev.)

« Le règne de Dieu est survenu pour vous »

      Les temps modernes ont fait grandir l'espérance de l'instauration
d'un monde parfait qui, grâce aux connaissances de la science et à une
politique scientifiquement fondée, semblait être devenue réalisable. Ainsi
l'espérance biblique du règne de Dieu a été remplacée par l'espérance du
règne de l'homme, par l'espérance d'un monde meilleur qui serait le
véritable « règne de Dieu ». Voilà, en fin de compte, ce qui semblait être
l'espérance, grande et réaliste, dont l'homme avait besoin ; elle était en
mesure de mobiliser –- pour un certain temps –- toutes les énergies de
l'homme... Mais au cours du temps il est devenu clair que cette espérance
s'éloignait toujours plus. On s'est rendu compte que c'était peut-être une
espérance pour les hommes d'après-demain, mais non une espérance pour moi.
Et bien que le « espérer pour tous » fasse partie de la grande espérance
humaine -– en effet, je ne peux pas devenir heureux contre les autres et
sans eux –- il reste vrai qu'une espérance qui ne me concerne pas
personnellement n'est pas une véritable espérance. Et il est devenu évident
qu'il s'agissait d'une espérance contre la liberté...

      Nous avons besoin des espérances –- des plus petites ou des plus
grandes -– qui, au jour le jour, nous maintiennent en chemin. Mais sans la
grande espérance, qui doit dépasser tout le reste, elles ne suffisent pas.
Cette grande espérance ne peut être que Dieu seul, qui embrasse l'univers
et qui peut nous proposer et nous donner ce que, seuls, nous ne pouvons pas
atteindre. Précisément, le fait d'être gratifié d'un don fait partie de
l'espérance. Dieu est le fondement de l'espérance –- non pas n'importe quel
dieu, mais le Dieu qui possède un visage humain et qui nous a aimés
jusqu'au bout (Jn 13,1)-– chacun individuellement et l'humanité tout
entière. Son règne n'est pas un au-delà imaginaire, placé dans un avenir
qui ne se réalise jamais ; son règne est présent là où il est aimé et où
son amour nous atteint.




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