28 janvier 2009

Evangile du jour

mercredi 28 janvier 2009
Le mercredi de la 3e semaine du temps ordinaire

Saint Thomas d'Aquin (1225-1274)



Commentaire du jour
Bienheureux Guerric d'Igny : « Ceux-là entendent la Parole, ils l'accueillent, et ils portent du fruit »

Les lectures du jour

Mc 4,1-20.
Jésus s'est mis une fois de plus à enseigner au bord du lac, et une foule
très nombreuse se rassemble auprès de lui, si bien qu'il monte dans une
barque où il s'assoit. Il était sur le lac et toute la foule était au bord
du lac, sur le rivage.
Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles, et il leur disait, dans
son enseignement :
« Écoutez ! Voici que le semeur est sorti pour semer.
Comme il semait, il est arrivé que du grain est tombé au bord du chemin, et
les oiseaux sont venus et ils ont tout mangé.
Du grain est tombé aussi sur du sol pierreux, où il n'avait pas beaucoup de
terre ; il a levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde ;
et lorsque le soleil s'est levé, ce grain a brûlé et, faute de racines, il
a séché.
Du grain est tombé aussi dans les ronces, les ronces ont poussé, l'ont
étouffé, et il n'a pas donné de fruit.
Mais d'autres grains sont tombés sur la bonne terre ; ils ont donné du
fruit en poussant et en se développant, et ils ont produit trente,
soixante, cent pour un. »
Et Jésus disait : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende !
»
Quand il resta seul, ses compagnons, ainsi que les Douze, l'interrogeaient
sur les paraboles.
Il leur disait : « C'est à vous qu'est donné le mystère du royaume de Dieu
; mais à ceux qui sont dehors, tout se présente sous l'énigme des
paraboles,
afin que se réalise la prophétie : Ils pourront bien regarder de tous leurs
yeux, mais ils ne verront pas ; ils pourront bien écouter de toutes leurs
oreilles, mais ils ne comprendront pas ; sinon ils se convertiraient et
recevraient le pardon. »
Il leur dit encore : « Vous ne saisissez pas cette parabole ? Alors,
comment comprendrez-vous toutes les paraboles ?
Le semeur sème la Parole.
Ceux qui sont au bord du chemin où la Parole est semée, quand ils
l'entendent, Satan survient aussitôt et enlève la Parole semée en eux.
Et de même, ceux qui ont reçu la semence dans les endroits pierreux :
ceux-là, quand ils entendent la Parole, ils la reçoivent aussitôt avec joie
;
mais ils n'ont pas en eux de racine, ce sont les hommes d'un moment ; quand
vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, ils tombent
aussitôt.
Et il y en a d'autres qui ont reçu la semence dans les ronces : ceux-ci
entendent la Parole,
mais les soucis du monde, les séductions de la richesse et tous les autres
désirs les envahissent et étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit.
Et il y a ceux qui ont reçu la semence dans la bonne terre : ceux-là
entendent la Parole, ils l'accueillent, et ils portent du fruit : trente,
soixante, cent pour un. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Guerric d'Igny (v.1080-1157), abbé cistercien
5e sermon pour Noël (trad. cf SC 166, p. 227s et R. Thomas, Pain de Cîteaux)

« Ceux-là entendent la Parole, ils l'accueillent, et ils portent du fruit »

      Assurément, c'est « une parole sûre et qui mérite d'être accueillie
sans réserve » (1Th 1,15) que ta Parole toute-puissante, Seigneur !
Descendue en une telle profondeur de silence du haut des demeures royales
du Père (Sg 18,14s) jusque dans une mangeoire d'animaux, elle nous parle
mieux pour l'instant par son silence. « Celui qui a des oreilles pour
entendre, qu'il entende » ce que nous dit ce saint et mystérieux silence du
Verbe éternel...

      Y a-t-il rien, en effet, qui inculque la règle du silence avec autant
de poids et d'autorité, rien qui réprime le mal inquiet de la langue et les
tempêtes de la parole..., que la Parole de Dieu silencieuse parmi les
hommes ? « La parole n'est pas encore sur ma langue » (Ps 138,4) semble
proclamer la Parole toute-puissante lorsqu'elle se soumet à sa mère. Et
nous, avec quelle démence nous disons : « Nous vanterons notre langue, nos
lèvres sont pour nous, qui sera notre maître ? » (Ps 11,5) Qu'il me serait
doux, si cela m'était permis, de garder le silence, de m'effacer et de me
taire, même à propos du bien, pour pouvoir prêter une oreille plus
attentive, plus recueillie, aux mots secrets et aux significations sacrées
de ce divin silence ! Qu'il me serait bon de me mettre à l'école du Verbe
pour autant de temps que le Verbe lui-même a gardé le silence à l'école de
sa mère...

      « Le Verbe s'est fait chair et il a demeuré parmi nous » (Jn 1,14).
Mettons donc toute notre dévotion, frères, à méditer sur le Christ
enveloppé des langes dont sa mère l'a couvert, afin de voir, dans la joie
éternelle du Royaume, la gloire et la beauté dont son Père l'aura revêtu.




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