06 janvier 2009

Evangile du jour

mardi 06 janvier 2009
Mardi du temps de Noël après l'Epiphanie

St Mélaine de Rennes, évêque (v. 355)



Commentaire du jour
Saint Jean de la Croix : « L'heure était avancée... Tous mangèrent à leur faim »

Les lectures du jour

Mc 6,34-44.
Jésus, voyant une grande foule de gens sur le bord du lac, fut saisi de
pitié envers eux, parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger. Alors,
il se mit à les instruire longuement.
Déjà l'heure était avancée ; ses disciples s'étaient approchés et lui
disaient : « L'endroit est désert et il est déjà tard.
Renvoie-les, qu'ils aillent dans les fermes et les villages des environs
s'acheter de quoi manger. » Il leur répondit :
« Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répliquent : « Allons-nous
dépenser le salaire de deux cents journées pour acheter du pain et leur
donner à manger ? »
Jésus leur demande : « Combien avez-vous de pains ? Allez voir. » S'étant
informés, ils lui disent : « Cinq, et deux poissons. »
Il leur ordonna de les faire tous asseoir par groupes sur l'herbe verte.
Ils s'assirent en rond par groupes de cent et de cinquante.
Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au
ciel, il prononça la bénédiction, rompit les pains, et il les donnait aux
disciples pour qu'ils les distribuent. Il partagea aussi les deux poissons
entre eux tous.
Tous mangèrent à leur faim.
Et l'on ramassa douze paniers pleins de morceaux de pain et de poisson.
Ceux qui avaient mangé les pains étaient au nombre de cinq mille hommes.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean de la Croix (1542-1591), carme, docteur de l'Église
Le Cantique spirituel, 2e recension (trad. OC, Cerf 1990, p. 1299)

« L'heure était avancée... Tous mangèrent à leur faim »

      Mon Bien-Aimé est pour moi la nuit tranquille,
      Semblable au lever de l'aurore,
      La mélodie silencieuse
      Et la solitude sonore,
      Le souper qui restaure, en enflammant l'amour.

      Dans les saintes Écritures, le repos du soir désigne la vision de
Dieu. De même donc que le souper couronne les travaux du jour et ouvre le
repos de la nuit, ainsi l'âme savoure dans la paisible connaissance dont
nous parlons, un avant-goût de la fin de ses maux et l'assurance des biens
qu'elle attend. Par là aussi, son amour pour Dieu prend de grands
accroissements. C'est donc réellement pour elle « le souper qui recrée »,
en lui annonçant la fin de ses maux, et qui « enflamme l'amour », en lui
assurant la possession de tous les biens.

      Pour mieux faire comprendre combien ce souper est délicieux à l'âme,
puisque, nous l'avons dit, il n'est autre chose que le Bien-Aimé lui-même,
rappelons les paroles de l'Époux dans l'Apocalypse : « Voici que je me
tiens à la porte et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et m'ouvre sa
porte, j'entrerai chez lui et je souperai avec lui, et lui avec moi » (Ap
3,20). Par là il nous donne à entendre qu'il apporte avec lui le repas,
c'est-à-dire la saveur et les délices dont il se nourrit lui-même et qu'il
communique à l'âme lorsqu'il s'unit à elle, afin qu'elle s'en nourrisse
elle aussi. Tel est le sens de cette parole : « Je souperai avec lui, et
lui avec moi » et tel est l'effet produit par l'union de l'âme avec Dieu :
les biens mêmes de Dieu deviennent communs entre lui et l'âme épouse, parce
qu'il les lui communique gratuitement et avec une souveraine libéralité.
Dieu est donc lui-même ce « souper qui recrée en enflammant l'amour ». Il
recrée son épouse par sa libéralité, il l'enflamme d'amour par la
bienveillance qu'il lui témoigne.




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