30 juin 2013

Evangile du jour


dimanche 30 juin 2013

Treizième dimanche du temps ordinaire

Sts Premiers Martyrs de l'Église de Rome († 64), St Martial, évêque à Limoges (v. 250), St Ladislas, roi de Moravie (1031-1095)

Commentaire du jour
Bienheureux Jean XXIII : « Je te suivrai partout où tu iras »

Lc 9,51-62.

Comme le temps approchait où Jésus allait être enlevé de ce monde, il prit avec courage la route de Jérusalem.
Il envoya des messagers devant lui ; ceux-ci se mirent en route et entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer sa venue.
Mais on refusa de le recevoir, parce qu'il se dirigeait vers Jérusalem.
Devant ce refus, les disciples Jacques et Jean intervinrent : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel pour les détruire ? »
Mais Jésus se retourna et les interpella vivement.
Et ils partirent pour un autre village.
En cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. »
Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer la tête. »
Il dit à un autre : « Suis-moi. » L'homme répondit : « Permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. »
Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le règne de Dieu. »
Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d'abord faire mes adieux aux gens de ma maison. »
Jésus lui répondit : « Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n'est pas fait pour le royaume de Dieu. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Jean XXIII (1881-1963), pape
Journal de l'âme, juin 1957 [avant son élection à la papauté] (trad. Cerf 1964, p. 451)

« Je te suivrai partout où tu iras »

      « Au soir, donne-nous la lumière. » Seigneur, nous sommes au soir. Je suis dans la soixante-seizième année de cette vie qui est un grand don du Père céleste. Les trois quarts de mes contemporains sont passés sur l'autre rive. Je dois donc, moi aussi, me tenir préparé pour le grand moment. La pensée de la mort ne me donne pas d'inquiétude... Ma santé est excellente et encore robuste, mais je ne dois pas m'y fier ; je veux me tenir prêt à répondre « présent » à tout appel, même inattendu. La vieillesse — qui est aussi un grand don du Seigneur — doit être pour moi un motif de silencieuse joie intérieure et d'abandon quotidien au Seigneur lui-même, vers qui je me tiens tourné comme un enfant vers les bras que lui ouvre son père.

      Mon humble et maintenant longue vie s'est déroulée comme un écheveau, sous le signe de la simplicité et de la pureté. Il ne me coûte rien de reconnaître et de répéter que je ne suis et ne vaux qu'un beau néant. Le Seigneur m'a fait naître de pauvres gens et a pensé à tout. Moi, je l'ai laissé faire... Il est bien vrai que « la volonté de Dieu est ma paix ». Et mon espérance est tout entière dans la miséricorde de Jésus...

      Je pense que le Seigneur Jésus me réserve, pour ma complète mortification et purification, pour m'admettre à sa joie éternelle, quelque grande peine ou affliction du corps et de l'esprit avant que je ne meure. Eh bien, j'accepte tout et de bon cœur, pourvu que tout serve à sa gloire et au bien de mon âme et de mes chers fils spirituels. Je crains la faiblesse de ma résistance, et je le prie de m'aider, parce que j'ai peu ou pas du tout confiance en moi-même, mais j'ai une confiance totale dans le Seigneur Jésus.

        Il y a deux portes au paradis : l'innocence et la pénitence. Qui peut prétendre, pauvre homme fragile, trouver grande ouverte la première ? Mais la seconde aussi est tout à fait sûre. Jésus est passé par celle-là, avec sa croix sur les épaules, en expiation de nos péchés, et il nous invite à le suivre.







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