16 juin 2013

Evangile du jour


dimanche 16 juin 2013

Onzième dimanche du temps ordinaire

St Jean-François Régis, prêtre s.j. (1597-1640)

Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Ta foi t'a sauvée. Va en paix »

Lc 7,36-50.8,1-3.

Un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table.
Survint une femme de la ville, une pécheresse. Elle avait appris que Jésus mangeait chez le pharisien, et elle apportait un vase précieux plein de parfum.
Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, à ses pieds, et ses larmes mouillaient les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et y versait le parfum.
En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu'elle est : une pécheresse. »
Jésus prit la parole : « Simon, j'ai quelque chose à te dire. - Parle, Maître. »
Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d'argent, l'autre cinquante.
Comme ni l'un ni l'autre ne pouvait rembourser, il remit à tous deux leur dette. Lequel des deux l'aimera davantage ? »
Simon répondit : « C'est celui à qui il a remis davantage, il me semble. - Tu as raison », lui dit Jésus.
Il se tourna vers la femme, en disant à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré chez toi, et tu ne m'as pas versé d'eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux.
Tu ne m'as pas embrassé ; elle, depuis son entrée, elle n'a pas cessé d'embrasser mes pieds.
Tu ne m'as pas versé de parfum sur la tête ; elle, elle m'a versé un parfum précieux sur les pieds.
Je te le dis : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c'est à cause de son grand amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d'amour. »
Puis il s'adressa à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. »
Les invités se dirent : « Qui est cet homme, qui va jusqu'à pardonner les péchés ? »
Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t'a sauvée. Va en paix ! »
Ensuite Jésus passait à travers villes et villages, proclamant la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l'accompagnaient,
ainsi que des femmes qu'il avait délivrées d'esprits mauvais et guéries de leurs maladies : Marie, appelée Madeleine (qui avait été libérée de sept démons),
Jeanne, femme de Kouza, l'intendant d'Hérode, Suzanne, et beaucoup d'autres, qui les aidaient de leurs ressources.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
La Pénitence, II, 8 ; SC 179 (trad. SC p. 175)

« Ta foi t'a sauvée. Va en paix »

       « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin de
médecin, mais les malades » (Mt 9,12). Montre donc au médecin ta
blessure, de façon à pouvoir être guéri. Même si tu ne la montres pas,
il la connaît, mais il exige de toi que tu lui fasses entendre ta voix.
Nettoie tes plaies avec tes larmes. C'est ainsi que cette femme dont parle
l'Évangile s'est débarrassée de son péché et de la mauvaise odeur de
son égarement ; c'est ainsi qu'elle s'est purifiée de sa faute, en
lavant les pieds de Jésus avec ses larmes.

      Puisses-tu me réserver à moi aussi, Jésus, le soin de laver
tes pieds, que tu as salis tandis que tu marchais en moi !... Mais où
trouverai-je l'eau vive avec laquelle je pourrai laver tes pieds ? Si je
n'ai pas d'eau, j'ai mes larmes. Fais qu'en lavant tes pieds avec elles, je
puisse me purifier moi-même ! Comment faire en sorte que tu dises de
moi : « Ses nombreux péchés lui sont remis, parce qu'il a beaucoup
aimé » ? J'avoue que ma dette est considérable et qu'il m'a été
« remis davantage », à moi qui ai été arraché au bruit des querelles
de la place publique et aux responsabilités du gouvernement pour être
appelé au sacerdoce. Je crains, par conséquent, d'être considéré comme
un ingrat si j'aime moins, alors qu'il m'a été remis davantage.

      Je ne peux pas comparer à n'importe qui cette femme qui, à
juste titre, a été préférée au pharisien Simon qui recevait le
Seigneur à déjeuner. Cependant, à tous ceux qui veulent mériter le
pardon, elle dispense un enseignement en baisant les pieds du Christ, en
les lavant avec ses larmes, en les essuyant avec ses cheveux, en les
oignant avec du parfum... Si nous ne pouvons pas l'égaler, le Seigneur
Jésus sait venir en aide aux faibles. Là où il n'y a personne qui sache
préparer un repas, amener du parfum, apporter avec soi une fontaine d'eau
vive (Jn 4,10), il vient lui-même.







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