18 juin 2013

Evangile du jour


mardi 18 juin 2013

Le mardi de la 11e semaine du Temps Ordinaire

St Marc et St Marcellien, martyrs († v. 304), St Léonce de Tripoli, soldat et martyr († v. 304), Bse Osanna Andreasi, tertiaire dominicaine (1449-1505)

Commentaire du jour
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus : L'amour des ennemis

Mt 5,43-48.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.
Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent,
afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église
Manuscrit autobiographique C 13 v°-14 r°

L'amour des ennemis

      Il se trouve dans la communauté une sœur qui a le talent de
me déplaire en toutes choses ; ses manières, ses paroles, son caractère
me semblaient très désagréables. Cependant c'est une sainte religieuse
qui doit être très agréable au bon Dieu ; aussi ne voulant pas céder à
l'antipathie naturelle que j'éprouvais, je me suis dit que la charité ne
devait pas consister dans les sentiments, mais dans les œuvres. Alors je
me suis appliquée à faire pour cette sœur ce que j'aurais fait pour la
personne que j'aime le plus. À chaque fois que je la rencontrais je priais
le bon Dieu pour elle, lui offrant toutes ses vertus et ses mérites. Je
sentais bien que cela faisait plaisir à Jésus, car il n'est pas d'artiste
qui n'aime à recevoir des louanges de ses œuvres, et Jésus, l'artiste
des âmes, est heureux lorsqu'on ne s'arrête pas à l'extérieur mais que,
pénétrant jusqu'au sanctuaire intime qu'il s'est choisi pour demeure, on
en admire la beauté.

      Je ne me contentais pas de prier beaucoup pour la sœur qui me
donnait tant de combats, je tâchais de lui rendre tous les services
possibles et quand j'avais la tentation de lui répondre d'une façon
désagréable, je me contentais de lui faire mon plus aimable sourire et je
tâchais de détourner la conversation... Souvent aussi..., ayant quelques
rapports d'emploi avec cette sœur, lorsque mes combats étaient trop
violents, je m'enfuyais comme un déserteur. Comme elle ignorait absolument
ce que je sentais pour elle, jamais elle n'a soupçonné les motifs de ma
conduite et demeure persuadée que son caractère m'est agréable. Un jour
à la récréation, elle me dit à peu près ces paroles d'un air très
content : « Voudriez-vous me dire, ma sœur Thérèse de l'Enfant Jésus,
ce qui vous attire tant vers moi, à chaque fois que vous me regardez, je
vous vois sourire ? » Ah, ce qui m'attirait, c'était Jésus caché au
fond de son âme. Jésus qui rend doux ce qu'il y a de plus amer.







Aucun commentaire: