08 août 2012

Evangile du jour

mercredi 08 août 2012
Le mercredi de la 18e semaine du temps ordinaire

St Dominique de Guzman, fondateur (1170-1221)



Commentaire du jour
Saint Hilaire : « Ma fille est tourmentée par un démon »

Les lectures du jour

Mt 15,21-28.


Jésus s'était retiré vers la région de Tyr et de Sidon.
Voici qu'une Cananéenne, venue de ces territoires, criait : « Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. »
Mais il ne lui répondit rien. Les disciples s'approchèrent pour lui demander : « Donne-lui satisfaction, car elle nous poursuit de ses cris ! »
Jésus répondit : « Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues d'Israël. »
Mais elle vint se prosterner devant lui : « Seigneur, viens à mon secours ! »
Il répondit : « Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens. -
C'est vrai, Seigneur, reprit-elle ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. »
Jésus répondit : « Femme, ta foi est grande, que tout se fasse pour toi comme tu le veux ! » Et, à l'heure même, sa fille fut guérie.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l'Église
Commentaire de l'évangile de Matthieu, 15 ; SC 258 (trad. SC p. 39 rev.)

« Ma fille est tourmentée par un démon »

      Cette Cananéenne païenne n'a plus besoin elle-même de guérison,
puisqu'elle confesse le Christ comme Seigneur et Fils de David, mais elle
demande du secours pour sa fille, c'est-à-dire pour la foule païenne
prisonnière de la domination d'esprits impurs. Le Seigneur se tait, gardant
par son silence le privilège du salut à Israël... Portant en lui le mystère
de la volonté du Père, il répond qu'il a été envoyé aux brebis perdues
d'Israël, pour que ce soit d'une clarté évidente que la fille de la
Cananéenne est le symbole de l'Église... Il ne s'agit pas que le salut ne
soit pas donné aussi aux païens, mais le Seigneur était venu « pour les
siens et chez lui » (Jn 1,11), et il attendait les prémices de la foi de ce
peuple dont il était sorti, les autres devant être sauvés ensuite par la
prédication des apôtres...

      Et pour que nous comprenions que le silence du Seigneur provient de
la considération du temps et non d'un obstacle mis par sa volonté, il
ajoute : « Femme, ta foi est grande ! » Il voulait dire que cette femme,
déjà certaine de son salut, avait foi –- ce qui est mieux encore –- dans le
rassemblement des païens, à l'heure qui approche où, par leur foi, ils
seront libérés comme la jeune fille de toute forme de domination des
esprits impurs. Et la confirmation de cela arrive: en effet, après la
préfiguration du peuple des païens dans la fille de la Cananéenne, des
hommes prisonniers de maladies d'espèces diverses sont présentés au
Seigneur par des foules sur la montagne (Mt 15,30). Ce sont des hommes
incroyants, c'est-à-dire malades, qui sont amenés par des croyants à
l'adoration et au prosternement et à qui le salut est rendu en vue de
saisir, étudier, louer et suivre Dieu.




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