25 août 2012

Evangile du jour

samedi 25 août 2012
Le samedi de la 20e semaine du temps ordinaire

St Louis IX de France, roi de France († 1270)



Commentaire du jour
Saint Benoît : « Le plus grand parmi vous sera votre serviteur »

Les lectures du jour

Mt 23,1-12.


Jésus déclarait à la foule et à ses disciples :
« Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse.
Pratiquez donc et observez tout ce qu'ils peuvent vous dire. Mais n'agissez pas d'après leurs actes, car ils disent et ne font pas.
Ils lient de pesants fardeaux et en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.
Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes : ils portent sur eux des phylactères très larges et des franges très longues ;
ils aiment les places d'honneur dans les repas, les premiers rangs dans les synagogues,
les salutations sur les places publiques, ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.
Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n'avez qu'un seul enseignant, et vous êtes tous frères.
Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n'avez qu'un seul Père, celui qui est aux cieux.
Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n'avez qu'un seul maître, le Christ.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Benoît (480-547), moine, copatron de l'Europe
Règle monastique, ch. 7 (trad. Rochais rev.)

« Le plus grand parmi vous sera votre serviteur »

Frères, la divine Écriture nous crie : « Tout homme qui s'élève sera
abaissé et qui s'abaisse sera élevé ». En disant cela, elle nous montre
donc que tout élèvement est une forme d'orgueil. Le psalmiste témoigne
qu'il s'en préserve quand il dit : « Seigneur, mon cœur n'est pas hautain
ni mon regard altier ; je n'ai marché ni dans le faste, ni dans les
splendeurs qui me dépassent » (Ps 130,1)... Il s'ensuit, frères, que si
nous voulons atteindre le sommet de l'humilité suprême et si nous voulons
parvenir rapidement à cette hauteur céleste où l'on monte par l'humilité de
la vie présente, il nous faut dresser et gravir par nos actes cette échelle
qui apparut en songe à Jacob, où il vit « des anges descendre et monter »
(Gn 28,12). Sans nul doute, cette descente et cette montée ne signifient
rien d'autre pour nous sinon qu'on descend par l'élèvement et qu'on monte
par l'humilité. Or cette échelle dressée, c'est notre vie en ce monde que
le Seigneur élève jusqu'au ciel quand notre cœur s'humilie... Le
premier degré de l'humilité consiste à garder toujours présent à l'esprit
la crainte de Dieu et à éviter de jamais oublier. On se souviendra toujours
de tout ce que Dieu a commandé... Pour être vigilant sur la malignité de
ses pensées, le frère vraiment humble répètera sans cesse en son cœur : «
Je serai sans tache devant Dieu si je me garde de mon péché » (Ps 17,24).
Quant à faire notre volonté propre, l'Écriture nous l'interdit quand elle
nous dit : « Détourne-toi de tes volontés » (Si 18,30). De même nous
demandons à Dieu dans le Notre Père que sa volonté soit faite en nous... «
Les yeux du Seigneur considèrent les bons et les méchants ; le Seigneur
jette constamment du haut du ciel ses regards sur les fils des hommes pour
voir s'il en est un de sensé qui cherche Dieu » (Pr 15,3; Ps 13,2)...
Ayant gravi tous les degrés de l'humilité, le moine parviendra donc bientôt
à cet amour de Dieu, qui, devenu parfait, chasse la crainte (1Jn 4,18).
Grâce à cet amour, tout ce qu'auparavant il observait non sans frayeur, il
commencera à l'observer sans aucune peine, comme naturellement et par
habitude..., par amour du Christ, par habitude du bien et par goût de la
vertu. Voilà ce que, dès lors, le Seigneur daignera manifester par l'Esprit
Saint en son ouvrier.




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