15 avril 2009

Evangile du jour

mercredi 15 avril 2009
Le mercredi de Pâques

Mercredi de Pâques
Saint Paterne (Vème siècle), Bienheureux Luchésio (1185-1250)



Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : « Leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas »

Les lectures du jour

Lc 24,13-35.
Le même jour, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs,
à deux heures de marche de Jérusalem,
et ils parlaient ensemble de tout ce qui s'était passé.
Or, tandis qu'ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s'approcha, et
il marchait avec eux.
Mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas.
Jésus leur dit : « De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? » Alors,
ils s'arrêtèrent, tout tristes.
L'un des deux, nommé Cléophas, répondit : « Tu es bien le seul de tous ceux
qui étaient à Jérusalem à ignorer les événements de ces jours-ci. »
Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est
arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses
actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple.
Les chefs des prêtres et nos dirigeants l'ont livré, ils l'ont fait
condamner à mort et ils l'ont crucifié.
Et nous qui espérions qu'il serait le libérateur d'Israël ! Avec tout cela,
voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c'est arrivé.
A vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes de notre
groupe. Elles sont allées au tombeau de très bonne heure,
et elles n'ont pas trouvé son corps ; elles sont même venues nous dire
qu'elles avaient eu une apparition : des anges, qui disaient qu'il est
vivant.
Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les
choses comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu. »
Il leur dit alors : « Vous n'avez donc pas compris ! Comme votre coeur est
lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes !
Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa
gloire ? »
Et, en partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur expliqua, dans
toute l'Écriture, ce qui le concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant
d'aller plus loin.
Mais ils s'efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous : le soir approche
et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le
rompit et le leur donna.
Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à
leurs regards.
Alors ils se dirent l'un à l'autre : « Notre coeur n'était-il pas brûlant
en nous, tandis qu'il nous parlait sur la route, et qu'il nous faisait
comprendre les Écritures ? »
A l'instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y
trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent :
« C'est vrai ! le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre.
»
A leur tour, ils racontaient ce qui s'était passé sur la route, et comment
ils l'avaient reconnu quand il avait rompu le pain.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire le Grand (vers 540-604), pape, docteur de l'Église
Homélie 23 sur l'Évangile (trad. Barroux rev.)

« Leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas »

Vous venez de l'entendre, frères très chers : deux disciples de Jésus
marchaient sur la route et, tout en ne croyant pas en lui, parlaient
pourtant de lui. Le Seigneur est apparu, sans toutefois se montrer à eux
sous une forme qu'ils puissent reconnaître. Le Seigneur a donc réalisé à
l'extérieur, aux yeux du corps, ce qui en eux s'accomplissait à
l'intérieur, aux yeux du coeur. À l'intérieur d'eux-mêmes, les disciples
aimaient et doutaient tout à la fois ; à l'extérieur, le Seigneur leur
était présent sans cependant manifester qui il était. À ceux qui parlaient
de lui, il offrait sa présence ; mais à ceux qui doutaient de lui, il
cachait son aspect familier, qui leur aurait permis de le reconnaître. Il a
échangé quelques paroles avec eux, leur a reproché leur lenteur à
comprendre, leur a expliqué les mystères de l'Écriture Sainte qui le
concernaient. Et pourtant, dans leur coeur il demeurait un étranger, par
manque de foi ; il a donc fait semblant d'aller plus loin... La Vérité, qui
est simple, n'a rien fait avec duplicité, mais elle s'est simplement
manifestée aux disciples dans son corps telle qu'elle était dans leur
esprit. Par cette épreuve, le Seigneur voulait voir si
ceux qui ne l'aimaient pas encore comme Dieu étaient du moins capables de
l'aimer comme voyageur. La Vérité cheminait avec eux ; ils ne pouvaient
donc pas demeurer étrangers à l'amour : ils lui ont proposé l'hospitalité,
comme on le fait pour un voyageur. Pourquoi d'ailleurs disons-nous qu'ils
lui ont proposé, alors qu'il est écrit : « Ils le pressèrent. » Cet exemple
nous montre bien que nous ne devons pas seulement offrir l'hospitalité aux
voyageurs, mais le faire de façon pressante. Les disciples
mettent donc la table, offrent de quoi manger ; et Dieu, qu'ils n'avaient
pas reconnu à l'explication de l'Ecriture Sainte, ils le reconnaissent à la
fraction du pain. Ce n'est donc pas en entendant les commandements de Dieu
qu'ils ont été éclairés, mais en les mettant en pratique.




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