03 avril 2009

Evangile du jour

vendredi 03 avril 2009
Le vendredi de la 5e semaine de Carême

Saint Richard (1197-1253)



Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : « Pour quelle bonne oeuvre voulez-vous me lapider ? »

Les lectures du jour

Jn 10,31-42.
Les Juifs allèrent de nouveau chercher des pierres pour lapider Jésus.
Celui-ci prit la parole : « J'ai multiplié sous vos yeux les oeuvres bonnes
de la part du Père. Pour laquelle voulez-vous me lapider ? »
Les Juifs lui répondirent : « Ce n'est pas pour une oeuvre bonne que nous
voulons te lapider, c'est parce que tu blasphèmes : tu n'es qu'un homme, et
tu prétends être Dieu. »
Jésus leur répliqua : « Il est écrit dans votre Loi : J'ai dit : Vous êtes
des dieux.
Donc, ceux à qui la parole de Dieu s'adressait, la Loi les appelle des
dieux ; et l'Écriture ne peut pas être abolie.
Or, celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous lui dites :
'Tu blasphèmes', parce que j'ai dit : Je suis le Fils de Dieu.
Si je n'accomplis pas les oeuvres de mon Père, continuez à ne pas me
croire.
Mais si je les accomplis, quand bien même vous refuseriez de me croire,
croyez les oeuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le
Père est en moi, et moi dans le Père. »
Les Juifs cherchaient de nouveau à l'arrêter, mais il leur échappa.
Il repartit pour la Transjordanie, à l'endroit où Jean avait commencé à
baptiser. Et il y demeura.
Beaucoup vinrent à lui en déclarant : « Jean n'a pas accompli de signe ;
mais tout ce qu'il a dit au sujet de celui-ci était vrai. »
Et à cet endroit beaucoup crurent en lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Chrysologue (vers 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 108 ; PL 52, 499 (trad. Brésard, 2000 ans A, p. 220)

« Pour quelle bonne oeuvre voulez-vous me lapider ? »

      « Je vous supplie par la miséricorde de Dieu » (Rm 12,1) : Paul fait
une demande, ou plutôt à travers Paul, Dieu fait une demande, lui qui veut
davantage être aimé que craint. Dieu fait une demande, parce qu'il veut
moins être Seigneur que Père... Écoute le Seigneur demander [par son Fils]
: « Tout le jour, dit-il, j'ai tendu les mains » (Is 65,2). N'est-ce pas en
tendant les mains que d'habitude on demande ? « J'ai tendu les mains. »
Vers qui ? « Vers le peuple. » Vers quel peuple ? Un peuple non seulement
incroyant, mais « rebelle ». « J'ai tendu les mains » : il ouvre ses bras,
dilate son coeur, présente sa poitrine, offre son sein, fait de tout son
corps un refuge, pour montrer par cette supplication à quel point il est
père. Écoute Dieu demander ailleurs : « Mon peuple, que t'ai-je fait ou en
quoi t'ai-je attristé ? » (Mi 6,3) Ne dit-il pas : « Si ma divinité vous
est inconnue, ne reconnaîtrez-vous pas ma chair ? Voyez, voyez en moi votre
corps, vos membres, vos entrailles, vos os, votre sang ! Et si vous
craignez ce qui est à Dieu, pourquoi n'aimez-vous pas ce qui est vôtre ? Si
vous fuyez le Seigneur, pourquoi ne courez-vous pas vers le Père ?

      Mais la grandeur de la Passion, dont vous êtes cause, vous couvre
peut-être de confusion. Ne craignez pas ! Cette croix n'est pas mon gibet,
mais celui de la mort. Ces clous ne fixent pas la douleur en moi, mais ils
enfoncent plus profondément en moi l'amour que j'ai pour vous. Ces
blessures ne m'arrachent pas des cris, elles vous introduisent davantage au
fond de mon coeur. L'écartèlement de mon corps vous donne une plus large
place en mon sein, il n'accroît pas mon supplice. Je ne perds pas mon sang,
je le déverse pour payer le vôtre.

      Venez donc, revenez, reconnaissez en moi un père que vous voyez
rendre le bien pour le mal, l'amour pour l'injustice, une telle tendresse
pour de telles blessures.




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