07 avril 2009

Evangile du jour

mardi 07 avril 2009
Le mardi saint

Mardi Saint
Saint Jean-Baptiste de La Salle (+ 1719), Bienheureux Hermann-Joseph (+ 1230)



Commentaire du jour
Saint Romanos le Mélode : Le reniement de Pierre

Les lectures du jour

Jn 13,21-33.36-38.
Après avoir ainsi parlé, Jésus fut bouleversé au plus profond de lui-même,
et il attesta : « Amen, amen, je vous le dis : l'un de vous me livrera. »
Les disciples se regardaient les uns les autres, sans parvenir à comprendre
de qui Jésus parlait.
Comme il y avait à table, tout contre Jésus, l'un de ses disciples, celui
que Jésus aimait,
Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler.
Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : «
Seigneur, qui est-ce ? »
Jésus lui répond : « C'est celui à qui j'offrirai la bouchée que je vais
tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de
Simon l'Iscariote.
Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit
alors : « Ce que tu fais, fais-le vite. »
Mais aucun des convives ne comprit le sens de cette parole.
Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait
lui dire d'acheter ce qu'il fallait pour la fête, ou de donner quelque
chose aux pauvres.
Quand Judas eut pris la bouchée, il sortit aussitôt ; il faisait nuit.
Quand Judas fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l'homme est
glorifié, et Dieu est glorifié en lui.
Si Dieu est glorifié en lui, Dieu en retour lui donnera sa propre gloire ;
et il la lui donnera bientôt.
Mes petits enfants, je suis encore avec vous, mais pour peu de temps, et
vous me chercherez. J'ai dit aux Juifs : Là où je m'en vais, vous ne pouvez
pas y aller. Je vous le dis maintenant à vous aussi.
Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là
où je m'en vais, tu ne peux pas me suivre pour l'instant ; tu me suivras
plus tard. »
Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ?
Je donnerai ma vie pour toi ! »
Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis :
le coq ne chantera pas avant que tu m'aies renié trois fois.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Romanos le Mélode (?-vers 560), compositeur d'hymnes
Hymne 34 (trad. SC 128, p. 111s)

Le reniement de Pierre

      Bon pasteur qui as donné ta vie pour tes brebis (Jn 10,11), hâte-toi,
toi le saint, sauve ton troupeau...

      Après le repas, le Christ a dit : « Mes enfants, mes chers disciples,
cette nuit vous me renierez tous et vous me fuirez » (cf Jn 16,32). Et
comme tous étaient saisis d'une même stupeur, Pierre s'est exclamé : «
Quand bien même tous renieraient, moi je ne renie pas. Je serai avec toi ;
avec toi je mourrai en te criant : Hâte-toi, toi le saint, sauve ton
troupeau.

      « Que dis-tu, Maître ? Moi, te renier ? Moi, t'abandonner et m'enfuir
? Et ton appel, et l'honneur que tu m'as fait, je ne m'en souviendrais plus
? Je me rappelle encore comment tu m'as lavé les pieds, et tu dis : ' Tu me
renieras ' ? Je te revois t'approcher en portant un bassin, toi qui
soutiens la terre et portes le ciel. De ces mains dont j'ai été façonné,
mes pieds viennent d'être lavés, et tu déclares que je tomberai et que je
ne te crierai plus : Hâte-toi, toi le saint, sauve ton troupeau » ?...

      Sur ces mots, le créateur de l'homme a répondu à Pierre : « Que me
dis-tu, Pierre, mon ami ? Tu ne me renieras pas ? Tu ne me fuiras pas ? Tu
ne me rejetteras pas ? Je le veux bien, moi aussi, mais ta foi est
chancelante, et tu ne résistes pas aux tentations. Te rappelles-tu comment
tu as failli te noyer si je ne t'avais pas tendu la main ? Car tu as bien
marché sur la mer, comme moi-même, mais aussitôt tu as hésité et bien vite
tu as succombé (Mt 14,28s). Alors j'ai accouru vers toi qui criais :
Hâte-toi, toi le saint, sauve ton troupeau.

      « Voici, dès maintenant je te le dis : avant que chante le coq, trois
fois tu me trahiras, et, laissant battre de toutes parts et submerger ton
esprit comme par les vagues de la mer, trois fois tu me renieras. Toi qui
alors avais crié et qui maintenant pleureras, tu ne me trouveras plus pour
te donner la main comme la première fois : c'est que je m'en servirai pour
écrire une lettre de rémission en faveur de tous les descendants d'Adam. De
ma chair que tu vois je ferai un papier, et de mon sang de l'encre pour y
inscrire le don que je distribue sans relâche à ceux qui crient : Hâte-toi,
toi le saint, sauve ton troupeau ! »




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