26 mars 2013

Evangile du jour

mardi 26 mars 2013
Mardi saint

Bse Maddalena Caterina Morano, vierge (1847-1908)



Commentaire du jour
Saint François de Sales : « Le coq ne chantera pas avant que tu ne m'aies renié trois fois »

Les lectures du jour

Jn 13,21-33.36-38.


A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, au cours du repas qu'il prenait avec ses disciples, il fut bouleversé au plus profond de lui-même, et il attesta : " Amen, amen, je vous le dis : l'un de vous me livrera. "
Les disciples se regardaient les uns les autres, sans parvenir à comprendre de qui Jésus parlait.
Comme il y avait à table, tout contre Jésus, l'un de ses disciples, celui que Jésus aimait,
Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler.
Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? »
Jésus lui répond : « C'est celui à qui j'offrirai la bouchée que je vais tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l'Iscariote.
Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : « Ce que tu fais, fais-le vite. »
Mais aucun des convives ne comprit le sens de cette parole.
Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d'acheter ce qu'il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres.
Quand Judas eut pris la bouchée, il sortit aussitôt ; il faisait nuit.
Quand Judas fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui.
Si Dieu est glorifié en lui, Dieu en retour lui donnera sa propre gloire ; et il la lui donnera bientôt.
Mes petits enfants, je suis encore avec vous, mais pour peu de temps, et vous me chercherez. J'ai dit aux Juifs : Là où je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller. Je vous le dis maintenant à vous aussi.
Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je m'en vais, tu ne peux pas me suivre pour l'instant ; tu me suivras plus tard. »
Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je donnerai ma vie pour toi ! »
Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m'aies renié trois fois.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint François de Sales (1567-1622), évêque de Genève et docteur de l'Église
OC, t. 10, p. 374 (in Le Livre des quatre amours, Desclée 1964, p. 234 ; français modernisé)

« Le coq ne chantera pas avant que tu ne m'aies renié trois fois »

      Saint Pierre, l'un des apôtres, fit un grand tort à son Maître, car
il renia et jura qu'il ne le connaissait pas, et, non content de cela, il
le maudit et blasphéma, protestant ne pas savoir qui il était (Mt 26,69s).
Grand accident que celui-ci, lequel perça le cœur de notre Seigneur ! Hé,
pauvre saint Pierre, que faites-vous et que dites-vous ? Vous ne savez pas
qui il est, vous ne le connaissez pas, vous qui avez été appelé de sa
propre bouche à l'apostolat, vous qui avez confessé qu'il était le Fils du
Dieu vivant ? (Mt 16,16) Ah, misérable homme que vous êtes, comment
osez-vous dire que vous ne le connaissez pas ? N'est-ce pas celui qui
naguère était à vos pieds pour les laver (Jn 13,6), qui vous a nourri de
son Corps et de son Sang ?...

      Que personne ne présume de ses bonnes œuvres et pense n'avoir plus
rien à redouter, puisque saint Pierre, qui avait reçu tant de grâces, qui
avait promis d'accompagner notre Seigneur à la prison et jusques à la mort
même, le renia néanmoins au moindre sifflement d'une chambrière.

      Saint Pierre entendant le coq chanter se ressouvint de ce qu'il avait
fait et de ce que lui avait dit son bon Maître ; et alors, reconnaissant sa
faute, il sortit et pleura si amèrement que pour cela il reçut indulgence
plénière et rémission de tous ses péchés. Ô bienheureux saint Pierre, qui
par une telle contrition de vos fautes, avez reçu le pardon général d'une
si grande déloyauté... Je sais bien que ce furent les regards sacrés de
notre Seigneur qui lui pénétrèrent le cœur et lui ouvrirent les yeux pour
lui faire reconnaître son péché (Lc 22,61)... Depuis ce temps-là, il ne
cessa jamais de pleurer, principalement quand il entendait le coq la nuit
et le matin... Par ce moyen, de grand pécheur qu'il était il devint un
grand saint.         




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