15 mars 2013

Evangile du jour

vendredi 15 mars 2013
Le vendredi de la 4e semaine de Carême

Ste Louise de Marillac, veuve et cofondatrice (1591-1660),  Bx Jan Adalbert Balicki, prêtre en Pologne (1869-1948)



Commentaire du jour
Saint Jean de la Croix : « On cherchait à l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui »

Les lectures du jour

Jn 7,1-2.10.25-30.


Après cela, Jésus parcourait la Galilée : il ne voulait pas parcourir la Judée parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir.
La fête juive des Tentes approchait.
Lorsque les frères de Jésus furent montés à Jérusalem pour la fête, il y monta lui aussi, non pas ostensiblement, mais en secret.
Quelques habitants de Jérusalem disaient alors : « N'est-ce pas lui qu'on cherche à faire mourir ?
Le voilà qui parle ouvertement, et personne ne lui dit rien ! Les chefs du peuple auraient-ils vraiment reconnu que c'est lui le Messie ?
Mais lui, nous savons d'où il est. Or, lorsque le Messie viendra, personne ne saura d'où il est. »
Jésus, qui enseignait dans le Temple, s'écria : « Vous me connaissez ? Et vous savez d'où je suis ? Je ne suis pas venu de moi-même : mais celui qui m'a envoyé dit la vérité, lui que vous ne connaissez pas.
Moi, je le connais parce que je viens d'auprès de lui, et c'est lui qui m'a envoyé. »
On cherchait à l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n'était pas encore venue.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean de la Croix (1542-1591), carme, docteur de l'Église
Le Cantique spirituel, strophe 1 (trad. OC, Cerf 1990, p. 1218 rev.)

« On cherchait à l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui »

Où t'es-tu caché, Bien-Aimé,
Me laissant toute gémissante ?
Comme le cerf tu t'es enfui,
M'ayant blessée ; mais à ta suite,
En criant, je sortis. Hélas, vaine poursuite !

       « Où t'es-tu caché ? » C'est comme si l'âme disait : « Verbe, mon
Époux, montre-moi le lieu où tu t'es retiré ». Ce qui équivaut à lui
demander la manifestation de son essence divine, car « le lieu de la
retraite du Fils de Dieu », nous dit saint Jean, « c'est le sein du Père »
(Jn 1,18), ou en d'autres termes, c'est l'essence divine, invisible à tout
regard mortel, impénétrable à toute compréhension humaine. Isaïe,
s'adressant à Dieu, lui dit : « Vraiment tu es un Dieu caché » (Is 45,15).

      C'est pourquoi, remarquons-le bien, si intimes que soient les
communications, si sublime que puisse être la connaissance qu'une âme
reçoit de Dieu en cette vie, ce qu'elle perçoit n'est pas l'essence de Dieu
et n'a rien de commun avec lui. En réalité, Dieu reste toujours caché à
notre âme. Quelles que soient les merveilles qui lui sont dévoilées, elle
doit toujours le regarder comme caché et le chercher dans le lieu de sa
retraite, en disant : « Où t'es-tu caché ? » En effet, ni la communication
sublime, ni la présence sensible, n'est un signe assuré de la présence
favorable de Dieu dans une âme, pas plus que la sécheresse et la privation
de toute faveur de ce genre n'est un indice de son absence. C'est ce que
nous dit le prophète Job : « S'il vient à moi, je ne le verrai pas, et s'il
se retire, je ne m'en apercevrai pas » (Jb 9,11).

      De cela nous devons tirer l'enseignement suivant. Si une âme est
favorisée de hautes communications, de connaissances et de sentiments
spirituels, elle ne doit nullement se persuader qu'elle possède Dieu ou
qu'elle en a la vue claire et essentielle, ni qu'à cause de ces dons elle a
Dieu davantage ou a pénétré plus avant en lui. De même, si toutes ces
communications sensibles et spirituelles viennent à lui manquer, la
laissant dans l'aridité, les ténèbres et l'abandon, elle ne doit nullement
penser que dans cet état Dieu lui manque... Le but principal de l'âme dans
ce vers du poème n'est donc pas de demander la dévotion affectueuse et
sensible, qui ne donne ni certitude ni évidence de la possession de l'Époux
en cette vie : elle réclame la présence et la claire vision de son essence,
dont elle veut jouir d'une manière assurée dans l'autre vie.




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