04 décembre 2007

Evangile du jour

mardi 04 décembre 2007
Le mardi de la 1ère semaine de l'Avent

Ste Barbe, vierge et martyre (+ 235), St Jean Damascène, docteur de l'Eglise (+ 749)



Commentaire du jour
Saint Bernard : « Beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez »

Les lectures du jour

Lc 10,21-24.
Jésus, exultant de joie sous l'action de l'Esprit Saint, dit : « Père,
Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as
caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits. Oui, Père,
tu l'as voulu ainsi dans ta bonté.
Tout m'a été confié par mon Père ; personne ne connaît qui est le Fils,
sinon le Père, et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et
celui à qui le Fils veut le révéler. »
Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux
les yeux qui voient ce que vous voyez !
Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir
ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne
l'ont pas entendu. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermon 2 sur le Cantique des Cantiques (trad. Béguin, Seuil 1953, p. 92 rev.)

« Beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez »

      Le désir ardent des patriarches appelant la présence corporelle de
Jésus Christ est pour moi le sujet de méditations fréquentes. Je ne peux
pas y penser sans que des larmes de honte me viennent aux yeux. Car je
mesure alors la tiédeur et la somnolence de notre époque misérable. Nous
avons reçu cette grâce, le corps du Christ nous est montré à l'autel, mais
personne d'entre nous n'en éprouve une joie aussi intense qu'était le désir
inspiré à nos ancêtres par la simple promesse de l'Incarnation.

      Noël est proche et bien des gens s'apprêtent à le célébrer ;
puissent-ils se réjouir vraiment de la Nativité, et non pas des vanités !
L'attente des anciens, leur impatience fébrile me paraissent exprimées à
merveille par les premiers mots du Cantique des Cantiques : « Qu'il me
baise d'un baiser de sa bouche ! » (1,2). En ces temps-là, quiconque était
doué du sens spirituel devinait la grâce immense répandue sur ces lèvres
(Ps 44,3), et par ces paroles lourdes de tous les désirs, souhaitait
passionnément ne pas être privée d'une si grande douceur.

      Toute âme parfaite disait en effet : « A quoi me servent désormais
les textes obscures des prophètes ? J'attends que vienne ' le plus beau des
enfants des hommes ' (Ps 44,3), qu'il vienne me baiser du baiser de sa
bouche. La langue de Moïse est confuse (Ex 4,10), les lèvres d'Isaïe sont
impures (6,5), Jérémie est un enfant qui ne sait pas parler (1,6) ; tous
les prophètes sont privés du don des langues. C'est lui-même, c'est celui
dont ils parlent, qui doit parler maintenant et me baiser du baiser de sa
bouche ; je ne souhaite plus qu'il s'exprime en eux et par eux, car l'eau
reste opaque tant qu'elle est retenue par les nuages. J'attends la présence
divine, les eaux ruisselantes de la doctrine admirable, qui deviendront en
moi une source jaillisant jusqu'en la vie éternelle » (Jn 4,14).




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