03 avril 2014

Evangile du jour


jeudi 03 avril 2014

Le jeudi de la 4e semaine de Carême

St Richard, évêque (1197-1253)

Commentaire du jour
Saint Bernard : « Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas »

Jn 5,31-47.

Jésus disait aux Juifs : " Si je me rendais témoignage à moi-même, mon témoignage ne serait pas vrai;
il y a quelqu'un d'autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu'il me rend est vrai.
Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité.
Moi, je n'ai pas à recevoir le témoignage d'un homme, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés.
Jean était la lampe qui brûle et qui éclaire, et vous avez accepté de vous réjouir un moment à sa lumière.
Mais j'ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m'a données à accomplir ; ces œuvres, je les fais, et elles témoignent que le Père m'a envoyé.
Et le Père qui m'a envoyé, c'est lui qui m'a rendu témoignage. Vous n'avez jamais écouté sa voix, vous n'avez jamais vu sa face,
et sa parole ne demeure pas en vous, puisque vous ne croyez pas en moi, l'envoyé du Père.
Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez trouver en elles la vie éternelle ; or, ce sont elles qui me rendent témoignage,
et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !
La gloire, je ne la reçois pas des hommes ;
d'ailleurs je vous connais : vous n'avez pas en vous l'amour de Dieu.
Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là, vous le recevrez !
Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique !
Ne pensez pas que c'est moi qui vous accuserai devant le Père. Votre accusateur, c'est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance.
Si vous croyiez en Moïse, vous croiriez aussi en moi, car c'est de moi qu'il a parlé dans l'Écriture.
Mais si vous ne croyez pas ce qu'il a écrit, comment croirez-vous ce que je dis ?



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermons sur le Cantique des Cantiques, n°20, § 2 (trad. Seuil 1953, p. 240  rev.)

« Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas »

      Plus que tout, bon Jésus, je t'aime pour ce calice que tu as bu afin de nous racheter… C'est cet acte qui attire plus doucement notre amour, qui l'exige à plus juste titre, l'attache de plus près, le rend plus véhément. Notre Sauveur a beaucoup peiné ce jour-là, et le Créateur n'a pas eu autant de mal à former l'univers entier. Car il n'a eu qu'à dire et tout a été fait, à commander et tout a été créé, tandis que le Sauveur devait affirmer ses paroles devant des contradicteurs, défendre ses actes contre une surveillance hostile, subir la torture devant des railleurs et la mort au milieu des insultes. Il nous a aimés jusque-là.


      En plus, ce n'était pas un amour qu'il rendait à quelqu'un, mais qu'il apportait de lui-même. En effet, « Qui lui a donné en premier, pour mériter de recevoir en retour ? » (Rm 11,35) Comme dit encore saint Jean l'évangéliste : « Ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, mais lui qui nous a aimés le premier » (1Jn 4,10). Pour tout dire, il nous a aimés lorsque nous n'existions pas encore, et de plus il nous a aimés lorsque nous lui résistions, ainsi qu'en témoigne Saint Paul : « Alors que nous étions ses ennemis, Dieu nous a réconciliés avec lui par la mort de son Fils » (Rm 5,10). S'il ne nous avait pas aimés lorsque nous étions ses ennemis, il n'aurait pas eu d'amis, et s'il n'avait pas aimé ceux qui n'existaient pas encore, il n'aurait jamais eu personne à aimer.    







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