11 avril 2014

Evangile du jour


vendredi 11 avril 2014

Le vendredi de la 5e semaine de Carême

St Stanisław, évêque et martyr (1030-1079), Ste Gemma Galgani, vierge (1878-1905)

Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : « Tout le jour j'ai tendu les mains vers un peuple qui refuse et s'oppose » (Is 65,2; Rm 10,21)

Jn 10,31-42.

Les Juifs allèrent de nouveau chercher des pierres pour lapider Jésus.
Celui-ci prit la parole : « J'ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes de la part du Père. Pour laquelle voulez-vous me lapider ? »
Les Juifs lui répondirent : « Ce n'est pas pour une œuvre bonne que nous voulons te lapider, c'est parce que tu blasphèmes : tu n'es qu'un homme, et tu prétends être Dieu. »
Jésus leur répliqua : « Il est écrit dans votre Loi : J'ai dit : Vous êtes des dieux.
Donc, ceux à qui la parole de Dieu s'adressait, la Loi les appelle des dieux ; et l'Écriture ne peut pas être abolie.
Or, celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous lui dites : 'Tu blasphèmes', parce que j'ai dit : Je suis le Fils de Dieu.
Si je n'accomplis pas les œuvres de mon Père, continuez à ne pas me croire.
Mais si je les accomplis, quand bien même vous refuseriez de me croire, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père. »
Les Juifs cherchaient de nouveau à l'arrêter, mais il leur échappa.
Il repartit pour la Transjordanie, à l'endroit où Jean avait commencé à baptiser. Et il y demeura.
Beaucoup vinrent à lui en déclarant : « Jean n'a pas accompli de signe ; mais tout ce qu'il a dit au sujet de celui-ci était vrai. »
Et à cet endroit beaucoup crurent en lui.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 108 ; PL 52, 499 (trad. Brésard, 2000 ans A, p. 220; cf coll. Pères dans la foi, n°46, p. 118)

« Tout le jour j'ai tendu les mains vers un peuple qui refuse et s'oppose » (Is 65,2; Rm 10,21)

       « Je vous supplie par la miséricorde de Dieu » (Rm 12,1) : Paul fait une demande, ou plutôt à travers Paul, Dieu fait une demande, lui qui veut davantage être aimé que craint. Dieu fait une demande, parce qu'il veut moins être Seigneur que Père... Écoute le Seigneur demander [par son Fils] : « Tout le jour, dit-il, j'ai tendu les mains. » N'est-ce pas en tendant les mains que d'habitude on demande ? « J'ai tendu les mains. » Vers qui ? « Vers le peuple. » Vers quel peuple ? Un peuple non seulement incroyant, mais « rebelle ». « J'ai tendu les mains » : il ouvre ses bras, dilate son cœur, présente sa poitrine, offre son sein, fait de tout son corps un refuge, pour montrer par cette supplication à quel point il est père. Écoute Dieu demander ailleurs : « Mon peuple, que t'ai-je fait ou en quoi t'ai-je attristé ? » (Mi 6,3) Ne dit-il pas : « Si ma divinité vous est inconnue, ne reconnaîtrez-vous pas ma chair ? Voyez, voyez en moi votre corps, vos membres, vos entrailles, vos os, votre sang ! Et si vous craignez ce qui est à Dieu, pourquoi n'aimez-vous pas ce qui est à vous ? Si vous fuyez le Seigneur, pourquoi ne courez-vous pas vers le Père ?



       « Mais la grandeur de la Passion de mon Fils, dont vous êtes la cause, vous couvre peut-être de confusion. Ne craignez pas ! Cette croix n'est pas mon gibet, mais celui de la mort. Ces clous ne fixent pas la douleur en moi, mais ils enfoncent plus profondément en moi l'amour que j'ai pour vous. Ces blessures ne m'arrachent pas des cris, elles vous introduisent davantage au fond de mon cœur. L'écartèlement de mon corps vous donne une plus large place en mon sein, il n'accroît pas mon supplice. Je ne perds pas mon sang, je le déverse pour payer le vôtre.


       « Venez donc, revenez, reconnaissez en moi un père que vous voyez rendre le bien pour le mal, l'amour pour l'injustice, une telle tendresse pour de telles blessures. »







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