07 novembre 2012

Evangile du jour

mercredi 07 novembre 2012
Le mercredi de la 31e semaine du temps ordinaire

Bx Vincent (Vincenzo) Grossi, prêtre et fondateur "Filles de l'Oratoire",  St Florent de Strasbourg, évêque († 693),  St Willibrord, évêque d'Echternach († 739)



Commentaire du jour
Jean Tauler : « Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple »

Les lectures du jour

Lc 14,25-33.


De grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit :
« Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple.
Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple.
Quel est celui d'entre vous qui veut bâtir une tour, et qui ne commence pas par s'asseoir pour calculer la dépense et voir s'il a de quoi aller jusqu'au bout ?
Car, s'il pose les fondations et ne peut pas achever, tous ceux qui le verront se moqueront de lui :
'Voilà un homme qui commence à bâtir et qui ne peut pas achever ! '
Et quel est le roi qui part en guerre contre un autre roi, et qui ne commence pas par s'asseoir pour voir s'il peut, avec dix mille hommes, affronter l'autre qui vient l'attaquer avec vingt mille ?
S'il ne le peut pas, il envoie, pendant que l'autre est encore loin, une délégation pour demander la paix.
De même, celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 21, 4ème pour l'Ascension (trad. cf Cerf 1991, p. 155)

« Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple »

      Puisque notre Tête est montée aux cieux, il convient que ses membres
(Col 2,19) suivent leur Chef..., passant par le chemin qu'il a pris si
péniblement. Car « il fallait que le Christ souffre ainsi pour entrer dans
sa gloire » (Lc 24,26). Nous devons suivre notre Chef, si digne d'amour,
lui qui a porté l'étendard devant nous. Que chaque homme prenne sa croix et
le suive ; et nous arriverons là où il est. On voit bien que beaucoup
suivent ce monde-ci pour des honneurs dérisoires, et pour cela renoncent au
confort physique, à leur foyer, à leurs amis, s'exposant aux périls de la
guerre –- tout cela pour acquérir des biens extérieurs ! Il est donc juste
que nous pratiquions le plein renoncement pour acquérir le pur bien qui est
Dieu, et qu'ainsi nous suivions notre Chef...

      Il n'est pas rare de trouver des hommes qui désirent être les témoins
du Seigneur dans la paix, c'est à dire pourvu que tout aille selon leurs
désirs. Volontiers ils veulent devenir des saints, mais sans fatigue, sans
ennui, sans difficulté, sans qu'il leur en coûte rien. Ils ambitionnent de
connaître Dieu, de le goûter, de le sentir, mais il ne faut pas qu'il y ait
d'amertume. Alors, dès qu'il faut travailler, dès que l'amertume, les
ténèbres, les tentations viennent les trouver, dès qu'ils ne sentent plus
Dieu et qu'ils se sentent délaissés intérieurement, ainsi qu'au dehors,
leurs belles résolutions s'évanouissent. Ce ne sont pas de vrais témoins,
des témoins comme il en faut pour le Sauveur... Ah, puissions-nous nous
affranchir de cette recherche-là et chercher la paix en tout temps, au sein
même du malheur ! C'est là seulement que naît la vraie paix, celle qui
demeure.




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